45 opérateurs demandent la scission d'Orange en deux

45 opérateurs demandent la scission d’Orange en deux

45 opérateurs demandent la scission d'Orange en deux

L'Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA), qui regroupe des dizaines de petits opérateurs régionaux, milite depuis près de deux ans pour ouvrir le marché des télécoms pour entreprises (voir notre entretien).

L'Express révèle qu'à l'automne,  le lobby a envoyé une demande à l'Autorité de la concurrence. Ils veulent savoir s'il est possible de trancher dans l'opérateur historique. D'un côté, resterait la gestion de l'infrastructure. De l'autre, un opérateur commercial.

Dans leur missive, les opérateurs reprennent une plainte habituelle à l'encontre d'Orange, son contrôle du génie civil historique, obtenu lors de sa privatisation. Il lui donnerait un avantage décisif sur le haut débit (le réseau téléphonique en xDSL) et l'aiderait à se reconstituer un monopole sur la fibre.

Début 2017, l'Arcep annonçait un arsenal de mesures pour lutter contre cette domination orangée, y compris en simplifiant l'accès au génie civil pour les concurrents.

Commentaires (47)


Superbe illustration&nbsp;<img data-src=" />

Bouygues aussi a un contrôle du génie civil non ? c’es déloyale aussi ?&nbsp;


Il est clair que le service et les délais des techniciens Orange n’est pas le même selon que ton opérateur est Orange ou un autre. La scission aurait dû être faite depuis très longtemps…


Oh mais quelle merveilleuse idée, une boite qui ferait son fric uniquement sur les accès physiques…. comme ça plus aucun contrôle anti-concurrentiel et on se retrouve avec une boucle locale à 20€ par mois !!!!


J’ai du mal à voir le rapport… Je ne vois pas pourquoi ça changerait quoi que ce soit au prix par exemple? Il n’y a déjà pas de concurrence au niveau de la gestion de l’infrastructure, là ce serait pareil, sauf que ceux qui installe ne serait pas tout à fait la même entité que ceux qui propose des offres là dessus.



Dans le domaine de l’énergie, c’est déjà séparé (Enedis/EDF et GrDF/Engie), et ça fonctionne plutôt pas mal j’ai l’impression.








alex.d. a écrit :



Il est clair que le service et les délais des techniciens Orange n’est pas le même selon que ton opérateur est Orange ou un autre. La scission aurait dû être faite depuis très longtemps…



Depuis le passage en SA de France Telecom je dirais…







wanou2 a écrit :



Oh mais quelle merveilleuse idée, une boite qui ferait son fric uniquement sur les accès physiques…. comme ça plus aucun contrôle anti-concurrentiel et on se retrouve avec une boucle locale à 20€ par mois !!!!



Tip : les tarifs d’accès à la boucle locale sont règlementés, sans parler du fait qu’il s’agit déjà d’un monopole actuellement.



Ça serait une très bonne chose. Aujourd’hui, il y a des différences de traitement entre les clients Orange et les autres dès que les interventions touchent à l’infrastructure. C’est anormal. Ça fausse le jeu de la concurrence.








Patch a écrit :



&nbsp;Tip : les tarifs d’accès à la boucle locale sont règlementés, sans parler du fait qu’il s’agit déjà d’un monopole actuellement.



&nbsp;

Les tarifs des autoroutes aussi…. donc si c’est aussi bien négocié je ne te racontes pas !









Zakhar a écrit :



J’ai du mal à voir le rapport… Je ne vois pas pourquoi ça changerait quoi que ce soit au prix par exemple? Il n’y a déjà pas de concurrence au niveau de la gestion de l’infrastructure, là ce serait pareil, sauf que ceux qui installe ne serait pas tout à fait la même entité que ceux qui propose des offres là dessus.



Dans le domaine de l’énergie, c’est déjà séparé (Enedis/EDF et GrDF/Engie), et ça fonctionne plutôt pas mal j’ai l’impression.



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Enedis … il ne t’aurait pas échappé que sur ta facture les coûts de distribution ont complètement explosés et je ne parle pas non plus des coûts de raccordement.



GrDF je ne m’y suis pas trop intéressé car je n’ai pas le gaz mais j’ai cru comprendre que les coûts d’acheminement ont également une tendance à l’embonpoint.



et qué s’apelerio Wanadoo & France Telecom








wanou2 a écrit :



Enedis … il ne t’aurait pas échappé que sur ta facture les coûts de distribution ont complètement explosés et je ne parle pas non plus des coûts de raccordement.





C’est un peu différent : l’accès à la boucle locale est déjà facturé par Orange aux autres opérateurs. Le catalogue de services existe déjà, la grille tarifaire aussi. On ne part pas de zéro. Ça existe depuis le dégroupage total. As-tu vu une explosion des tarifs ADSL depuis que le dégroupage total existe ?

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alex.d. a écrit :



C’est un peu différent : l’accès à la boucle locale est déjà facturé par Orange aux autres opérateurs. Le catalogue de services existe déjà, la grille tarifaire aussi. On ne part pas de zéro. Ça existe depuis le dégroupage total. As-tu vu une explosion des tarifs ADSL depuis que le dégroupage total existe ?

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Oui et ce tarif est décidé bon gré mal gré par une autorité administrative indépendante pour éviter une concurrence déloyale. Si demain, un opérateur (une filiale issue de la scission d’orange comme pour enedis)&nbsp;est désigné pour être le seul détenteur et gestionnaire du réseau historique celui-ci devra appliquer le vrai tarif d’entretien&nbsp;du réseau&nbsp;et je doute que ce tarif soit de 9€…









c3ulnta0rk a écrit :



Superbe illustration <img data-src=" />

Bouygues aussi a un contrôle du génie civil non ? c’es déloyale aussi ?





Perso, je ne sais pas si Bouygues contrôle le génie civil du réseau de distribution de Bouygues Telecom, en tout cas, le groupe Bouygues a la bien séance de :



1- créer une structure juridique indépendante de Bouygues Telecom, dédiée à son réseau de distribution FTTH : la filiale de Bouygues Energies et Services (du groupe Bouygues Construction), Axione.



2- Bouygues n’a jamais eu de réseau de distribution hégémonique sur aucun territoire de l’Hexagone, donc la question de son contrôle sur le génie civil ne se pose certainement pas, contrairement au réseau DSL cuivre et au réseau FTTH qui commence doucement à reconstituer l’hégémonie de Orange sur les réseaux locaux de France et de Navarre, avec l’assentiment de l’État si fier de son partenaire industriel mondial.



Moi, je serais curieux de savoir les actionnaires des 45 opérateurs. A voir s’il ne sont pas sous le contrôle indirecte des patron de SFR, Bouygues et Free…

Car eux sont toujours à la recherche d’un retour à 3 opérateurs et comme cette scission bouleverserai le paysage, il serait possible&nbsp; que l’un des opérateurs rentre dans la capital d’un autre…








wanou2 a écrit :



Les tarifs des autoroutes aussi…. donc si c’est aussi bien négocié je ne te racontes pas !





1- Aucun rapport.

2- La règlementation des tarifs autoroutiers n’a rien à voir.




Il n’y a pas que les 4 FAI nationaux dans le secteur des télécoms. Pour info, les 45 opérateurs membres de l’AOTA sont des FAI locaux qui demandent grosso modo l’accès à une offre de gros qui ne soit pas discriminente pour les petits opérateurs face à Orange (et à SFR).



https://www.aota.fr/a-propos/lassociation/








k-nico a écrit :



et qué s’apelerio Wanadoo & France Telecom





A la différence que Wanadoo n’a jamais eu aucun réseau télécom puisqu’il utilisait nativement celui de France Telecom. L’évolution de l’ADSL a d’ailleurs eu raison des FAI traditionnels (AOL, Liberty Surf, Club-internet, etc) en concentrant les investissements sur les équipements locaux (les NRA), propriété de France Telecom dans le cas de Wanadoo.









wanou2 a écrit :



Oui et ce tarif est décidé bon gré mal gré par une autorité administrative indépendante pour éviter une concurrence déloyale. Si demain, un opérateur (une filiale issue de la scission d’orange comme pour enedis) est désigné pour être le seul détenteur et gestionnaire du réseau historique celui-ci devra appliquer le vrai tarif d’entretien du réseau et je doute que ce tarif soit de 9€…



En effet, il est bien moindre en réalité.

Dans les faits, Orange dispose d’une enveloppe de 3 milliards d’€ par an (dont 1,5 en provenance de la location de la boucle locale par les FAI), et Stéphane Richard avait annoncé investir 0,5 milliards d’€ en entretien du réseau cuivre.









wanou2 a écrit :



Enedis … il ne t’aurait pas échappé que sur ta facture les coûts de distribution ont complètement explosés et je ne parle pas non plus des coûts de raccordement.



GrDF je ne m’y suis pas trop intéressé car je n’ai pas le gaz mais j’ai cru comprendre que les coûts d’acheminement ont également une tendance à l’embonpoint.





Paradoxalement m’a-t-on dit un jour qu’à la différence d’autres secteurs d’activité comme l’énergie ou l’eau potable/assainissement, le secteur des télécom pouvait supporter une concurrence par les infrastructures justement parce que les coûts ne dépendaient pas d’une production à coûts variables et progressifs, mais d’investissements à coûts fixes dans une infrastructure (une rente si on se fait l’avocat du Diable) qui permet de vendre des services éminemments rentables.



ah la concurrence par les infras, c’est le bullshit qu’on nous a servi lors du plan fibre. L’idée derriere bien sur était de permettre aux opérateurs privés d’avoir leur propre infra dans les zones hyper rentables (zones denses) tout en promettant des efforts sur les zones non rentables (des promesses mais plutot du gros bullshit).



on a vu le résultat. ils ont de fait privatiser les bénéfices les zones denses, rentables et nationaliser,via l’investissement des collectivités locales les zones moins rentables.



A l’arrivé c’est tout bénef pour les opérateurs privés et un coût faramineux pour l’Etat.



Si des le départ on avait séparé Orange en 2 et laisser a la partie réseau, sous contrôle de l’Etat, le monopole de fibrage du pays on aurait pu avoir de la péréquation pour financer les zones moins denses avec les bénefs des zones denses.








Patch a écrit :



1- Aucun rapport.

2- La règlementation des tarifs autoroutiers n’a rien à voir.





Comment ça aucun rapport ? La réglementation des tarifs&nbsp;que ce soit d’une infrastructure autoroutière, d’un réseau d’eau, de télécom, d’un aéroport, sont à quelques pouillèmes près construits sur les mêmes modèles.









k-nico a écrit :



et qué s’apelerio Wanadoo & France Telecom





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Déjà il y a une GROSSE question dans tous vos postes qu’il faut décider :



Ce que vous appelez “Réseaux” , ce sont les câbles eux-même, le génie civil (ie les fourreaux / les chambres / les bâtiments techniques type NRO/NRA/répartiteurs/tuyaux d’accès chez les particuliers )&nbsp; , ou les 2 ensemble ?



&nbsp;Corollaire : Un “FAI” c’est celui qui apporte le service (ça, ok) , mais est-ce _aussi_ celui qui pose SES câbles dans les fourreaux ? et donc qui décide (et investi) dans X ou Y technologie ?



&nbsp;Typiquement , actuellement, en cuivre, un FAI ne PEUX PAS améliorer le débit d’un abonné, car c’est pas lui qui décide du cheminement du câble. Il peux dégrouper, certes, mais en terme de qualité de service il n’aura pas mieux qu’un autre (sauf à la marge).



En fibre actuellement le choix généralisé du GPON reviens un peu au même, avec la différence que l’on a pas fini les innovations techniques sur le sujet et qu’a terme il sera possible à plusieurs opérateurs de cohabiter dans les mêmes fibres (sur des longueurs d’ondes différentes), mais il restera quand même une contrainte technologique imposée. Par contre, en fibre, chaque opérateur PEUX , si il veux, apporter ses propres fibres au PMZ et refaire du point à point (chose qui en cuivre reste interdit à ce jour).



Le VRAI souci aujourd’hui ce sont les infrastructures de génie civil , et la diversité de leurs propriétaire:

Dans bien des villes , c’est la collectivité qui a posé ces infrastructures, mais c’est Orange qui les répare et crée les adductions vers les bâtiments. En cas de problèmes tout le monde se renvoie la balle et le client est planté. C’est la réalité quotidienne des dizaines de milliers de fois par jour en déploiement fibre….

&nbsp;

Et comment ça se passe quand , sur une zone donnée Orange Réseau est censé réparer des conduites pour qu’un concurrent puisse raccorder ses clients, à fortiori si lui-même, Orange FAI, n’est PAS dispo sur la zone…


Quand on voit ce que ça a donné à la SNCF.

Encore un truc de court-termiste…


On dirait qu’on est toujours en train de payer les pots cassés de l’ex monopole public des PTT.



Quand on vous dit que le monopole public (pardon pour la redondance) est une entrave au développement et un boulet qui coûte cher pendant longtemps…








tmtisfree a écrit :



On dirait qu’on est toujours en train de payer les pots cassés de l’ex monopole public des PTT.



Quand on vous dit que le monopole public (pardon pour la redondance) est une entrave au développement et un boulet qui coûte cher pendant longtemps…





Mis à part que le soucis ici vient de l’avoir privatisé…comme dit plus haut, une entreprise d’Etat/Dédié pour la pose des infrastructure&nbsp; filaire (Cuivre / Fibre) voire aussi Hertzien pour le contrôle des pylones (2G + 3G + 4G +5G).



On aurait probablement déjà terminé la couverture fibre et 4G de toutes la France (plus de bataille juridique de Pylone, fourreau, infra appartenant à X, Y&nbsp; ou Z. Plus non plus de guéguerre entre opérateurs pour avoir à fibrer la zone dense Paris ou Marseille et ne pas vouloir le Cantal ou la Creuse etc.).



C’est d’ailleurs comme cela qu’on a eu le réseau cuivre actuel…



Total biais de confirmation.



Mon commentaire n’excluait nullement que des (poly)tocards ineptes aient ruiné le processus de privatisation, ou tout au moins l’aient organisé de telle manière à gêner la (future) concurrence suivant la politique débile dite de « champion national » ayant cours chez nos idiots élus.



Enfin on ne va pas faire la fine bouche : sans son retour au marché (sa place naturelle) on en serait toujours au Minitel et au téléphone à cadran pour tous…



Totale obsolescence déprogrammée.








kgersen a écrit :



ah la concurrence par les infras, c’est le bullshit qu’on nous a servi lors du plan fibre. L’idée derriere bien sur était de permettre aux opérateurs privés d’avoir leur propre infra dans les zones hyper rentables (zones denses) […]





Je pense que la concurrence par les infrastructures est une hérésie économique : pas d’économie d’échelle (c’est-à-dire, une seule exploitation sur un réseau rationalisé à l’extrême pour éviter tous les coûts redondants).

Mais là encore, on me dira que les réseaux télécom ont besoin de redondance (pour éviter les pannes), ce qui n’est pas entièrement faux.







kgersen a écrit :



[…] on a vu le résultat. ils ont de fait privatiser les bénéfices les zones denses, rentables et nationaliser,via l’investissement des collectivités locales les zones moins rentables.



A l’arrivé c’est tout bénef pour les opérateurs privés et un coût faramineux pour l’Etat.





On est loin d’une nationalisation des zones peu denses : ce sont généralement des sociétés privées (Covage, Axione, Orange, SFR, etc) qui exploitent les RIP (Réseaux d’Initiative Publique). Et on parle bien d’investissements publics (pas de dépense publique) puisque les RIP seront rentables un jour.



La raison d’être de l’investissement public dans les zones peu dense est d’éviter une “fracture numérique” qui durerait plusieurs dizaines années (on appelle ça, l’aménagement du territoire). Mais ça reste rentable pour les pouvoirs publics.







kgersen a écrit :



Si des le départ on avait séparé Orange en 2 et laisser a la partie réseau, sous contrôle de l’Etat, le monopole de fibrage du pays on aurait pu avoir de la péréquation pour financer les zones moins denses avec les bénefs des zones denses.





Je suis en partie d’accord : on prive effectivement la grosse rentabilité des zones très denses de permettre un autofinancement conséquent des zones peu denses. Et comme je disais précédemment, il n’y a pas d’économie d’échelle dans les zones très denses du fait de la duplication des infrastructures sur une même zone.



Cela-dit, il existe une péréquation tarifaire dans les zones peu denses. Elle est seulement moins rapide et moins importante. On ne le répète jamais assez : contrairement à ce que peuvent dire S.Richard, X.Niel et autres : une infrastructure télécom est toujours rentable à plus ou moins long terme.









tmtisfree a écrit :



Mon commentaire n’excluait nullement que des (poly)tocards ineptes aient ruiné le processus de privatisation, ou tout au moins l’aient organisé de telle manière à gêner la (future) concurrence suivant la politique débile dite de « champion national » ayant cours chez nos idiots élus.



Enfin on ne va pas faire la fine bouche : sans son retour au marché (sa place naturelle) on en serait toujours au Minitel et au téléphone à cadran pour tous…



Totale obsolescence déprogrammée.





Autant je serais d’accord avec toi sur beaucoup de marché. Autant les marchés à infrastructure élevé&nbsp; et limités dans l’espace (communication, énergie, assainissement etc.) ça crée automatiquement des monopoles, qu’ils soient privés ou publique.



Et le privé veut faire du fric et être rentable, aucune société privé n’irait fibrer des compagnes si elle n’y était pas obligé. C’est pas rentable. Et suffit de regarder le résultat de la privatisation du train (comme en Angleterre) : Que des grandes lignes et néant total dans le reste du pays avec un service pourri pour le prix payé (forcément, y’a pas de concurrence, on va pas doubler les rails…).



A un moment faut quand même regarder les faits, y’a plein d’exemple de privatisation ou de récupération par le publique (banque en islande), le seul facteur qui fait que ça marche ou ça marche pas, c’est l’intelligence de celui qui dirige, pas que ce soit publique ou privé…



Privé n’est pas égal à génial ou Publique à nul, ça n’a rien à voir et y’a des naufrages dans les deux cas.



J’attends toujours qu’on me cite un seul monopole privé ayant existé au cours de l’Histoire. Les seuls monopoles pérennes sont ceux légalement imposés (c’est à dire publics), avec tous les inconvénients de ne pas subir les lois du marché pour le consommateur/contribuable.



Tu fais bien de citer le train anglais : l’eurobaromètre montre régulièrement que le rail en UK devance tous les autres en terme de satisfaction clients [1] ou en regard du faible nombre de morts au km [2] tout en étant l’un des plus dense d’Europe. On peut affirmer que sa privatisation l’a sauvé [3]. Donc révise tes croyances.



De même on ne peut pas honnêtement affirmer que le secteur bancaire soit un ex. particulièrement convainquant d’un marché libre vu la montagne de régulations auquel il est soumis, ce qui explique d’ailleurs ses lamentables performances passées à la moindre petite crise et sa faculté à tomber comme une rangée de dominos du fait de la trop grande homogénéité et donc fragilité en résultant : que les États aient dû aider les banques lors de la dernière est symptomatique que la banque, étranglée par la régulation, est devenu un risque systémique et que l’avoir ensevelie sous encore plus de régulations est équivalent à vouloir traiter un cancer en augmentant les doses d’aspirine.



Un « naufrage » publique coûte à tout le monde, un « naufrage » privé seulement aux investisseurs : le choix est vite fait.





c’est l’intelligence de celui qui dirige, pas que ce soit publique ou privé…

Ce n’est pas un problème d’intelligence mais d’incitation et de motivation. L’espérance de profit est un formidable levier pour réussir, c’est à dire satisfaire le client : par définition le public ne pourra jamais offrir un aussi bon équivalent.



[1]http://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/flash/fl_382a_sum_en.pdf

[2]https://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2013/7/25/13747748116…

[3]https://static1.squarespace.com/static/56eddde762cd9413e151ac92/t/573aee082eeb81…








wanou2 a écrit :



Comment ça aucun rapport ? La réglementation des tarifs que ce soit d’une infrastructure autoroutière, d’un réseau d’eau, de télécom, d’un aéroport, sont à quelques pouillèmes près construits sur les mêmes modèles.



Absolument pas.

Dans les telecom ce sont des tarifs de gros, imposés. Dans les autres secteurs, c’est de la négociation, et à chaque fois il peut y avoir des arrangements (par ex pour les autoroutes, les augmentations sont moyennes, ils peuvent augmenter plus une zone qu’une autre, voire en baisser une pour plus augmenter une autre plus rentable).







Sylvounet a écrit :



Quand on voit ce que ça a donné à la SNCF.

Encore un truc de court-termiste…



A la SNCF ca a été fait n’importe comment à la base, ce n’est pas un bon exemple pour parler de ca (ou alors pour montrer tout ce qu’il ne faut surtout pas faire, à moins de vouloir tout faire foirer).









tmtisfree a écrit :



J’attends toujours qu’on me cite un seul monopole privé ayant existé au cours de l’Histoire. Les seuls monopoles pérennes sont ceux légalement imposés (c’est à dire publics), avec tous les inconvénients de ne pas subir les lois du marché pour le consommateur/contribuable.



Tu fais bien de citer le train anglais : l’eurobaromètre montre régulièrement que le rail en UK devance tous les autres en terme de satisfaction clients [1] ou en regard du faible nombre de morts au km [2] tout en étant l’un des plus dense d’Europe. On peut affirmer que sa privatisation l’a sauvé [3]. Donc révise tes croyances.



De même on ne peut pas honnêtement affirmer que le secteur bancaire soit un ex. particulièrement convainquant d’un marché libre vu la montagne de régulations auquel il est soumis, ce qui explique d’ailleurs ses lamentables performances passées à la moindre petite crise et sa faculté à tomber comme une rangée de dominos du fait de la trop grande homogénéité et donc fragilité en résultant : que les États aient dû aider les banques lors de la dernière est symptomatique que la banque, étranglée par la régulation, est devenu un risque systémique et que l’avoir ensevelie sous encore plus de régulations est équivalent à vouloir traiter un cancer en augmentant les doses d’aspirine.



Un « naufrage » publique coûte à tout le monde, un « naufrage » privé seulement aux investisseurs : le choix est vite fait.



Ce n’est pas un problème d’intelligence mais d’incitation et de motivation. L’espérance de profit est un formidable levier pour réussir, c’est à dire satisfaire le client : par définition le public ne pourra jamais offrir un aussi bon équivalent.



[1]http://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/flash/fl_382a_sum_en.pdf

[2]https://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2013/7/25/13747748116…

[3]https://static1.squarespace.com/static/56eddde762cd9413e151ac92/t/573aee082eeb81…







Lectures intéressantes sur le chemin de fer anglais.

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Hum…Microsoft ? Sachant qu’il a été reconnu couple de pratiques agressives et anticoncurrentielles dans les années 2000 de mémoire sur les OS avec des PDM supérieur à 95% à la belle époque…



On peut aussi citer Intel, qui a usé de “pression” pour couler AMD et a aussi été condamné, sans quoi AMD aurait probablement disparu.

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Dans un genre similaire le cas Amazon ou Uber est aussi symptomatique, on étouffe le marché en vendant “à perte” pour faire faire faillite aux concurrents avant de remonter les prix une fois qu’on a atteint un quasi monopole/Taille critique.



En fait à chaque fois qu’une société a quasiment atteint le monopole (qui est aussi l’objectif d’une société privé, car c’est la situation idéal pour maximiser la rentabilité), il a été “cassé” par les règles anti-concurrentiels. Je n’arrive pas à concevoir un marché “anarchique” qui ne finirait pas en monopole, si l’on regarde les mafias, au début c’est la guerre des gangs puis ça finit en “monopole” sur une zone de contrôle après quelques années…car tout le monde y gagne.

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Et ce ne sont pas les condamnations pour “ententes” qui manquent entre des entreprises pour maximiser les profits et tordre la libre concurrence. Arnaquer le client est et reste le meilleur moyen de maximiser sa rentabilité, quoi que tu en dises. Donc la “libre concurrence” dois dans tous les cas être encadré, si il n’y a pas de règles, c’est la loi du plus fort.

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Je pense que ta prémisse est fausse concernant la satisfaction du client. Une espérance de profit est tout ce qu’elle est, elle peut être atteinte par satisfaire le client, ou l’arnaquer (Homéopathie, alicaments…) ou avoir un monopole et le cacher (Danone qui possède plus de la moitié des marques d’eau…). La recherche du profit personnel n’est pas “noble” par définition, une société privé qui aurait les moyens de prendre le contrôle d’un pays/monde pour maximiser ses profits pour ses dirigeants/investisseurs le ferait (Cartel du pétrole ?), c’est bien la régulation qui a “cassé” les tyrannies/dictatures/monarchies (qui est un monopole privé) pour construire l’économie de marché, pas le contraire.



Aucun de ces ex. n’est ou n’a été un monopole. Les mots ont un sens. (Il existe beaucoup d’arguments contre les lois anti-trusts, mais c’est HS ici.)



Que tu n’arrives pas « à concevoir un marché “anarchique” qui ne finirait pas en monopole » est ton problème : le simple fait qu’il n’existe aucun monopole privé devrait pourtant être suffisant au regard de l’histoire économique. À ce propos, si ton seul ex. de marché privé est la « mafia » ou les « gangs », pas étonnant que tu n’arrives pas « à concevoir » ! Pour élaborer un peu sur ton ex., je t’invites à lire Freakonomics de Levitt et Dubner (Folio n° 132) où il y a un chapitre passionnant (le livre entier est excellent) sur les gangs intitulé « Pourquoi les dealers vivent-ils encore chez leur maman ? » : ces gangs (des milliers rien qu’à Chicago dans les années 1970) fonctionnent réellement comme des entreprises commerciales, mais les gains sont tellement faibles (d’où le titre du chapitre) qu’aucun monopole ne peut exister (et n’a jamais existé) sur le terrain.



Concernant les manquements aux règles/lois commerciales, je suis on ne peut plus d’accord : elles doivent être appliquées et les coupables sévèrement sanctionnés. Mais cela n’a rien à voir avec un monopole, et la « régulation » n’empêchera jamais les tricheurs. Trop de régulations conduit d’ailleurs souvent les agents économiques à les contourner et le résultat est pire que ce que ces régulations voulaient soit disant opérer (on l’a vu avec la crise des subprimes).



De fait la « régulation » au sens où tu l’entends existe déjà : les règles/lois sur le commerce et les contrats ont été créées par le marché lui-même longtemps avant la moindre législation étatique ; les tribunaux de commerce en France sont d’ailleurs « animés » par des acteurs (juges) issus du privé (voir aussi [1] pour une discussion/l’historique sur l’émergence de ces règles/lois dans les pays anglo-saxons). Mais cela est étranger avec le sujet concernant les pratiques de l’ex monopole public qu’est Orange.



Ce n’est pas « ma prémisse », juste une observation. Ton jugement sur ce qui est moral (ou pas) ne fait pas le poids face aux choix quotidiens de milliards d’individus : ils votent avec leur porte-monnaie, c’est bien plus efficace et respectable. Tout comme ton imagination alarmiste n’est pas plus persuasive. Ta dernière phrase est même surréaliste et un complet non sens historique : l’économie de marché et ses us/coutumes prédatent, et largement, n’importe quelle forme d’institution politique digne de ce nom (État/nation/etc.), a fortiori leurs « régulations ».



Ton dernier ex. est assez ironique d’ailleurs : quelles « régulations » (lesquelles, par qui et quand ?) ont cassé » l’OPEP, le seul « cartel du pétrole » multiétatique ayant jamais existé, exactement ? On connaît les dégâts que ces États voyous ont causé par leurs ententes sur le prix du pétrole depuis les années 1970, mais à part le développement du secteur pétrolier privé aux USA (merci au fracking), qui a fait quoi que ce soit contre ce cartel ? Personne. (Je passe sur les « tyrannies/dictatures/monarchies qui seraient du monopole privé », ce contresens ridicule ne méritant aucun commentaire.)



[1]http://myweb.fsu.edu/bbenson/SEJ1989.pdf








Patch a écrit :



Absolument pas.

Dans les telecom ce sont des tarifs de gros, imposés. Dans les autres secteurs, c’est de la négociation, et à chaque fois il peut y avoir des arrangements (par ex pour les autoroutes, les augmentations sont moyennes, ils peuvent augmenter plus une zone qu’une autre, voire en baisser une pour plus augmenter une autre plus rentable).&nbsp;

&nbsp;





Bien évidement que les tarifs sont imposés car l’opérateur de réseau&nbsp;est également un opérateur commercial. C’est dans un but&nbsp;de permettre une concurrence que ces tarifs sont imposés. Demain, s’il&nbsp;y a scission, il n’y a aucune raison de maintenir&nbsp;cette réglementation.



Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé&nbsp;pour RFF et la SNCF…









alex.d. a écrit :



Il est clair que le service et les délais des techniciens Orange n’est pas le même selon que ton opérateur est Orange ou un autre. La scission aurait dû être faite depuis très longtemps…





Un vrai méconnaissance de la réalité.









Radithor a écrit :



&nbsp; On ne le répète jamais assez : contrairement à ce que peuvent dire S.Richard, X.Niel et autres : une infrastructure télécom est toujours rentable à plus ou moins long terme.





N’importe quoi.

&nbsp;Un répartiteur standard dans un village coûte environ 100k€ auquel il faut adducter chaque logement.

&nbsp;A coup de 30€/mois d’abonnement Internet sur lesquels il faut retirer les frais de fonctionnement, il faut dans les petits villages plusieurs dizaines d’années pour amortir l’investissement. Ce qui totalement impossible pour une entreprise de nos jours.

En encore on parle de réseau fibre qui a une durée de vie qui sera longue.

Mais si tous les opérateurs freinent sur la 5G, c’est que les investissements sur le réseau 4G sont très loin d’être amortis.

Il y a un moment où il faut trouver le pognon pour investir et il ne parait pas anormal qu’une entreprise ne veuille pas investir à perte.









Radithor a écrit :



2- Bouygues n’a jamais eu de réseau de distribution hégémonique sur aucun territoire de l’Hexagone, donc la question de son contrôle sur le génie civil ne se pose certainement pas, contrairement au réseau DSL cuivre et au réseau FTTH qui commence doucement à reconstituer l’hégémonie de Orange sur les réseaux locaux de France et de Navarre, avec l’assentiment de l’État si fier de son partenaire industriel mondial.





Il ne faut pas tout mélanger.

Autant, il est vrai que la boucle locale cuivre est un bien qui a été financé par l’impôt (ou tout du moins le tarifs important de la ligne téléphonique analogique que tout le monde payait dans les années 70-80 qui pouvait s’apparenter à une forme d’impôt puisque presque universel). Et à cet titre, il est légitime de se poser tout ces questions de qui doit exploiter, et le maintenir et avec quels moyens.

Autant les investissement sur réseau FTTH, sont des investissements privés. Et si Orange domine le marché de ce coté, c’est uniquement car ses investissements ont été bien plus importants que les autres.

Si Bouygues est à la ramasse, c’est qu’ils n’ont pas fait le choix d’investir. C’est une stratégie comme un autre, mais il ne faut pas venir pleurer ensuite si la concurrence a pris la place.

Free par exemple a investi énormément au départ puis s’est arrêter du coup puisque ses investissement ont été redirigés vers le déploiement de leur réseau mobile.



C’est pourtant ce que je constate sur le terrain. Tu travailles chez Orange, non ?


Oui mais coté commercial entreprise. Et ce que je peux te dire c’est que les concurrents ont l’impression que les équipes technique les maltraitent. C’est parfaitement faux, tout du moins, ils ne sont pas plus maltraités que lorsqu’il s’agit des déploiements Orange.



La fameuse scission a déjà eu lieu en interne depuis plus de 2 ans. Nous n’avons plus le droit de discuter directement avec les équipes terrains. Nous ne pouvons échanger qu’à travers des applis sans contact direct. Applis auxquelles les concurrents ont aussi accès.

Et c’est même pire que ça les concurrents ont toujours un contact qqpart chez Orange pour avoir des infos comme ils le faisaient avant et continue à le faire. De notre coté, nous sommes surveillés de prêt et donc nous ne nous y amusons pas. Bref, il est plus facile aujourd’hui à un extérieur d’avoir des infos qu’en interne.



Depuis les délais de nos propres déploiements ont explosés. J’imagine donc que tes constatations terrain doivent être un peu datées.








wanou2 a écrit :



Bien évidement que les tarifs sont imposés car l’opérateur de réseau est également un opérateur commercial. C’est dans un but de permettre une concurrence que ces tarifs sont imposés. Demain, s’il y a scission, il n’y a aucune raison de maintenir cette réglementation.



Ou pas.

Les abonnements ErDF/GrDF sont règlementés, ils ne choisissent pas leur montant tous seuls dans un coin. Pareil pour EDF et Engie, les tarifs règlementés sont… Règlementés. Pourtant c’est ouvert à la concurrence. Jdis ca, jdis rien…







wanou2 a écrit :



Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé pour RFF et la SNCF…



Tu veux dire qu’un bon exemple pour toi, c’est la pire scission à laquelle on a eu droit en France sur au moins les 50 dernières années? <img data-src=" />









Krapulax a écrit :





Si Bouygues est à la ramasse, c’est qu’ils n’ont pas fait le choix d’investir. C’est une stratégie comme un autre, mais il ne faut pas venir pleurer ensuite si la concurrence a pris la place.

Free par exemple a investi énormément au départ puis s’est arrêter du coup puisque ses investissement ont été redirigés vers le déploiement de leur réseau mobile.





Mais je n’ai pas porté de jugement sur l’état du réseau déployé par les uns ou les autres. Il se trouve seulement que dans notre système économique néo-libéral, un acteur privé ne peut détenir plus de 50% d’un marché de gros sans devoir rendre des comptes aux autorités de la concurrence et du secteur des télécoms.



Il se trouve que c’est le cas de SFR et de Orange actuellement sur le marché de gros. Après on peut toujours faire du corporatisme à 2 francs 6 sous, mais ce n’est plus mon problème (il y a trop longtemps que je ne travaille plus pour feu-France Telecom, il y aura 17 ans au printemps 2019 pour être exact).







Krapulax a écrit :



Il ne faut pas tout mélanger.

Autant, il est vrai que la boucle locale cuivre est un bien qui a été financé par l’impôt (ou tout du moins le tarifs important de la ligne téléphonique analogique que tout le monde payait dans les années 70-80 qui pouvait s’apparenter à une forme d’impôt puisque presque universel). Et à cet titre, il est légitime de se poser tout ces questions de qui doit exploiter, et le maintenir et avec quels moyens.

Autant les investissement sur réseau FTTH, sont des investissements privés. Et si Orange domine le marché de ce coté, c’est uniquement car ses investissements ont été bien plus importants que les autres.







à mon tour de dire “il ne faut pas tout mélanger” : on parle d’une hégémonie sur le marché de gros du réseau local (en distribution). Qu’est-ce que les tarifs de France Télécom au temps du Minitel a à voir avec le réseau ? D’autant que la boucle locale cuivre de l’époque était déjà rentabilisée au moment de la privatisation de l’opérateur historique.



La question est : doit-on (c’est-à-dire, le Gouvernement, l’Arcep, l’Autorité de la concurrence: l’Etat en somme) laisser une entreprise redevenir hégémonique sur le marché de gros des télécoms ? Visiblement, non si on écoute tout ce petit monde dans les différents rapports, colloques, consultations, etc. Pourtant Orange recommence à créer son hégémonie sur les réseaux locaux (avec la bienveillance du Gouvernement). Cherchez l’erreur…









Krapulax a écrit :



N’importe quoi.

 Un répartiteur standard dans un village coûte environ 100k€ auquel il faut adducter chaque logement.

 A coup de 30€/mois d’abonnement Internet sur lesquels il faut retirer les frais de fonctionnement, il faut dans les petits villages plusieurs dizaines d’années pour amortir l’investissement. Ce qui totalement impossible pour une entreprise de nos jours.

En encore on parle de réseau fibre qui a une durée de vie qui sera longue.

Mais si tous les opérateurs freinent sur la 5G, c’est que les investissements sur le réseau 4G sont très loin d’être amortis.

Il y a un moment où il faut trouver le pognon pour investir et il ne parait pas anormal qu’une entreprise ne veuille pas investir à perte.





J’entends bien qu’Orange et les 3 autres ne souhaitent pas investir à plus de 3 ans de rentabilisation, mais c’est complètement faux de dire que ce n’est pas rentable. Sinon comment feraient Covage, Axione et même Orange dans les RIP ? Laisser entendre que ces opérateurs vivraient sur le dos des contribuables correspond purement à des balivernes : il y a un modèle économique rentable, plus long à rentabilisé, mais toujours rentable.



La différence entre un investissement et une dépense, c’est qu’un investissement permet de récupérer sa mise tôt… ou tard. Un réseau télécom se développe soit avec des fonds publics (UE, Etat, collectivités locales), soit avec des emprunts bancaires. Et ce n’est pas une dépense, contrairement à ce que vous laissez entendre.









Krapulax a écrit :





La fameuse scission a déjà eu lieu en interne depuis plus de 2 ans. …





L’AOTA parle plutôt d’une scission comptable et juridique. Les rapports analytiques internes d’Orange à l’Arcep ne suffit visiblement pas à ces petits opérateurs locaux.









Krapulax a écrit :



Oui mais coté commercial entreprise. Et ce que je peux te dire c’est que les concurrents ont l’impression que les équipes technique les maltraitent. C’est parfaitement faux, tout du moins, ils ne sont pas plus maltraités que lorsqu’il s’agit des déploiements Orange.



Je ne travailla pas pour un concurrent, je suis juste client. Et vu du côté client, la résolution d’incident physique sur une ligne ne marche pas du tout à la même vitesse selon que la ligne soit Orange ou pas.

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tmtisfree a écrit :



Aucun de ces ex. n’est ou n’a été un monopole. Les mots ont un sens. (Il existe beaucoup d’arguments contre les lois anti-trusts, mais c’est HS ici.)



Que tu n’arrives pas « à concevoir un marché “anarchique” qui ne finirait pas en monopole » est ton problème : le simple fait qu’il n’existe aucun monopole privé devrait pourtant être suffisant au regard de l’histoire économique. À ce propos, si ton seul ex. de marché privé est la « mafia » ou les « gangs », pas étonnant que tu n’arrives pas « à concevoir » ! Pour élaborer un peu sur ton ex., je t’invites à lire Freakonomics de Levitt et Dubner (Folio n° 132) où il y a un chapitre passionnant (le livre entier est excellent) sur les gangs intitulé « Pourquoi les dealers vivent-ils encore chez leur maman ? » : ces gangs (des milliers rien qu’à Chicago dans les années 1970) fonctionnent réellement comme des entreprises commerciales, mais les gains sont tellement faibles (d’où le titre du chapitre) qu’aucun monopole ne peut exister (et n’a jamais existé) sur le terrain.





Heu…Al capone ? Dieu de Chicago pendant plus de 5ans avec une fortune estimée à plus de 100 millions de dollars ?

Évidemment que plus quelqu’un devient puissant, plus il a de marges pour contrôler et transformer les règles à son avantage. Jouer sur les mots avec “monopole” en considérant que la petite boite concurrentes qui fait 100 fois moins de bénéfice fait que c’est n’est pas un “monopole” littérallement.



C’est comme pour les travailleurs en usine en Chine et particulièrement au koweit, c’est pas des esclaves, ils peuvent arrêter…et pas être payé, pas récupéré leur papier pour rentrer chez eux et crever de faim…mais non, ce ne sont pas des escales, ils “peuvent partir”…

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tmtisfree a écrit :



Concernant les manquements aux règles/lois commerciales, je suis on ne peut plus d’accord : elles doivent être appliquées et les coupables sévèrement sanctionnés. Mais cela n’a rien à voir avec un monopole, et la « régulation » n’empêchera jamais les tricheurs. Trop de régulations conduit d’ailleurs souvent les agents économiques à les contourner et le résultat est pire que ce que ces régulations voulaient soit disant opérer (on l’a vu avec la crise des subprimes).



De fait la « régulation » au sens où tu l’entends existe déjà : les règles/lois sur le commerce et les contrats ont été créées par le marché lui-même longtemps avant la moindre législation étatique ; les tribunaux de commerce en France sont d’ailleurs « animés » par des acteurs (juges) issus du privé (voir aussi [1] pour une discussion/l’historique sur l’émergence de ces règles/lois dans les pays anglo-saxons). Mais cela est étranger avec le sujet concernant les pratiques de l’ex monopole public qu’est Orange.





Ça ne sera jamais le cas, augmenter la marge = faire tout ce qui est possible. Petite régulation ou grosse ça ne change rien. C’est comme créer des virus, c’est jouer au chat avec les DSI.

Ça ne revient jamais ni plus ni moins qu’à exploiter le plus faible/moins informé (ou plus bête).



Considérer qu’une société publique ne peut pas faire aussi bien qu’une société privé juste par l’absence de “carotte” économique est une idéologie.

On pourrait aussi dire qu’une société ne pourra jamais faire aussi bien qu’une religion/secte et ça serait tout aussi vrai (les membres se donnent à fond pour la grandeur de l’organisation).



Ce qu’il manque c’est toujours la transparence et les sanctions, tu prends un monopole public, tu rends l’ensemble des comptes et décision publiques (comme ça devrait l’être) et soumis à vérification/sanctions de différentes autorisés indépendante, tu auras une société qui sera super efficace…



Tu prends une société privé, qui fait tout dans son coin, optimise sa fiscalité voire fraude et s’arrange avec ses concurrents, tu auras une société qui arnaque ses clients et fait “perdre” de l’argent qui pourrait servir à autre chose.

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tmtisfree a écrit :



Ce n’est pas « ma prémisse », juste une observation. Ton jugement sur ce qui est moral (ou pas) ne fait pas le poids face aux choix quotidiens de milliards d’individus : ils votent avec leur porte-monnaie, c’est bien plus efficace et respectable. Tout comme ton imagination alarmiste n’est pas plus persuasive. Ta dernière phrase est même surréaliste et un complet non sens historique : l’économie de marché et ses us/coutumes prédatent, et largement, n’importe quelle forme d’institution politique digne de ce nom (État/nation/etc.), a fortiori leurs « régulations ».



Ton dernier ex. est assez ironique d’ailleurs : quelles « régulations » (lesquelles, par qui et quand ?) ont cassé » l’OPEP, le seul « cartel du pétrole » multiétatique ayant jamais existé, exactement ? On connaît les dégâts que ces États voyous ont causé par leurs ententes sur le prix du pétrole depuis les années 1970, mais à part le développement du secteur pétrolier privé aux USA (merci au fracking), qui a fait quoi que ce soit contre ce cartel ? Personne. (Je passe sur les « tyrannies/dictatures/monarchies qui seraient du monopole privé », ce contresens ridicule ne méritant aucun commentaire.)



[1]http://myweb.fsu.edu/bbenson/SEJ1989.pdf







Considérer que le principe de “chef” (de tribu, de clan, de famille) n’est pas antérieur à l’économie est très fort, je pense même que “chef” existe chez les animaux (loups, gorilles, lion), alors que l’économie…



Et c’est justement ce que je dis, c’est bien la régulation qui a cassé les monopoles pour créer l’économie de marché…tant qu’un pouvoir politique ne cassera pas l’OPEP, il n’y aura pas d’économie de marché, et strictement rien ne dit qu’avec une libéralisation du pétrole de ces pays ou leur habitants se porteraient mieux que maintenant si a la place on avait des sociétés privés (suffit de voir l’Afrique…), l’argent changerait juste de poche.









Patch a écrit :



Ou pas.

Les abonnements ErDF/GrDF sont règlementés, ils ne choisissent pas leur montant tous seuls dans un coin. Pareil pour EDF et Engie, les tarifs règlementés sont… Règlementés. Pourtant c’est ouvert à la concurrence. Jdis ca, jdis rien…



Tu veux dire qu’un bon exemple pour toi, c’est la pire scission à laquelle on a eu droit en France sur au moins les 50 dernières années? <img data-src=" />



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Ils sont règlementés et ont&nbsp;explosés car ils doivent répondre strictement au coût réel du réseau.



Oui c’est le pire exemple et c’est ce qui arrivera avec&nbsp;la boucle locale.



1/ La mafia usant de la violence pour imposer son racket ressemble trait pour trait à l’État usant de la force pour imposer ses monopoles publiques, avec le même objectif de rente de situation (même si les 2 recourent aux méthodes organisationnelles et de management entrepreneurial pour leurs opérations).



C’est tout l’inverse d’un marché où, dès qu’il existe la moindre possibilité de profit, on accoure de partout pour en… profiter, augmentant de ce fait le partage et la redistribution. C’est toute la différence entre un système vicieux et un système vertueux. De fait le marché redistribue ~98% de la valeur sociétale qu’il crée. Rien ni personne ne peut en faire autant.



2/ Si « l’idéologie » est basée sur des analyses, des mesures, etc. qui l’attestent, elle est valide : globalement, il suffit d’observer l’évolution du cadre politico-institutionnel traduit par une libéralisation de l’entreprise, des marchés et de la globalisation des échanges de la fin du siècle dernier pour s’apercevoir qu’il coïncide exactement, puisqu’en étant la cause, avec l’époque de développement social, économique, sociétal et donc humain le plus rapide et significatif de l’histoire de l’humanité [1]. Donc toute la rhétorique sur le gentil système publique versus le méchant système privé n’est qu’une illusion : les résultats des progrès accomplis sont là pour le prouver.



3/ Tu confonds d’un côté les principes d’organisation hiérarchique, qui n’ont pas nécessairement besoin de « chef » pour émerger et évoluer et de l’autre l’imposition de monopoles qui le requiert obligatoirement. La science des systèmes complexes (dénommée CAS pour Complex Adaptative System) a montré depuis bien longtemps qu’il n’y a pas besoin de « chef », guide, guru, leader, président, etc. pour obtenir un système de relations interdépendantes entre de nombreux agents non seulement viable mais surtout auto-organisé, auto-régulé, adaptable et évolutif, ce qu’est par ex. l’économie de marché avec ses caractéristiques et lois propres (cf [2] pour une introduction.



L’OPEP étant un cartel, c’est à dire un monopole transnational, il n’y a aucune régulation supranationale ou pouvoir politique qui pourrait le « casser » pour la simple raison que ces 2 chimères n’existent pas. Seul le marché pourra y parvenir ; d’ailleurs sous la pression du marché américain, l’OPEP vient de renoncer à limiter sa production, reversant ainsi sa doctrine précédente, alors que les USA préparent activement leur prochaine révolution – fracking 3.0 : le marché redessine le paysage politique.



[1]https://slides.ourworldindata.org/world-poverty/#/title-slide

[2]http://www.uq.edu.au/economics/abstract/335.pdf


Je vais en rester là car pour l’instant je ne suis pas assez convaincu pour te donner raison à 100% donc je vais y réfléchir plus longtemps.



En tout cas merci des explications et les sources utilisés, c’est de la bonne lecture <img data-src=" />


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