Les pistes du Parlement européen pour se débarrasser de l’obsolescence programmée
Lady DEEE
Le 05 juillet 2017 à 15h31
6 min
Droit
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Ce n’est qu’un texte, sans conséquence juridique, mais non dénué de poids politique. Le Parlement européen vient d’adopter une résolution pour lutter contre l’obsolescence programmée.
C’est une première. Les eurodéputés ont adopté une résolution pour « une durée de vie plus longue des produits », en égrainant une série d’avantages pour les consommateurs et les entreprises. Batterie défectueuse irremplaçable, matériel non réparable bon pour la poubelle, appareil indémontable… les exemples de ce type fleurissent en cette période où la propriété d’un bien se confine à un seul droit d’usage, piloté par les constructeurs.
Greenpeace, récemment, tapait du poing sur la table dénonçant un vrai « virus » frappant le secteur des nouvelles technologies : « Les réparations, quand elles sont possibles, coûtent très cher et nécessitent souvent des outils spéciaux, notamment pour ôter certaines vis. C’est le cas, entre autres, de l’iPhone d’Apple, du R9 m d’Oppo et du P9 d’Huawei ». Et l’ONG de s’interroger : « ces entreprises emploient les cerveaux les plus brillants du monde. Serait-ce trop leur demander de prendre en compte la fragilité et les ressources limitées de notre planète ? »
Robustesse, réparabilité, évolutivité
Du côté du Parlement européen, la question a fait sens. Dans une longue résolution mise en ligne aujourd’hui, les eurodéputés souhaitent que la Commission européenne se saisisse de cette question pour « encourager, dès que possible, l’adoption de critères de résistance minimum couvrant entre autres la robustesse, la réparabilité et l’évolutivité pour chaque catégorie de produits dès leur conception ». De même, ils suggèrent un soutien aux fabricants de design modulaire « facilement démontable et interchangeable ».
Le document vise tous les secteurs d’activités, mais n’oublie pas de pointer un doigt accusateur aux opérateurs en raison des déchets électroniques générés par les modems, routeurs et autres décodeurs de télévision. Un rappel douloureux alors qu’ « en vertu du règlement (UE) 2015/2120, les consommateurs ont déjà le droit d’utiliser le terminal de leur choix lorsqu’ils changent d’opérateur ».
De par le choix de ce véhicule, une résolution, le Parlement européen ne peut se limiter qu’à encourager, inciter, inviter la Commission européenne et les États membres à des actions volontaristes. Ils dégomment pour l’occasion l’inamovibilité des batteries et des LED, l’absence de standardisation des pièces détachées et des outils nécessaires à la réparation, outre les contraintes logicielles apposées sur ces appareils afin d’empêcher le recours à un réparateur indépendant.
L'impression 3D oui, mais attention aux contrefaçons
Dans leurs vœux, ils souhaitent aussi voir arriver des batteries dont la durée de vie corresponde idéalement à celle du produit. L’œil toujours sur l’avenir, l’impression 3D suscite leur intérêt, du moins à condition de garantir « la sécurité des produits ainsi que la protection des droits d’auteur et de lutter contre la contrefaçon ».
Les solutions préconisées ne se limitent pas à promouvoir la longévité des produits. Les eurodéputés s’intéressent aussi à l’économie du secteur, estimant nécessaire un coup de pouce aux structures d’aide à la réparation comme des Repair Cafés, des ateliers de réparation autonome, lesquels peuvent « favoriser la durabilité des produits et, parallèlement, renforcer la sensibilisation aux produits durables et la confiance des consommateurs en ces produits ».
Plusieurs pistes sont mises sur la table pour améliorer également l’information du consommateur : par exemple, un label européen volontaire, qui mettrait à l’honneur la durabilité, les capacités de modulation des produits. Autre idée : une possible « désignation de la durée de vie utile escomptée d’un produit en fonction de critères normalisés ». La résolution prône également une uniformisation des informations inscrites dans les manuels quant à la durabilité, l’évolutivité et la réparabilité d’un produit. Les propositions vont parfois loin comme celle consistant à envisager d’aligner l’affichage de la durée de vie sur la durée de garantie légale.
Une garantie liée à l'appareil, non à l'utilisateur
Juridiquement, le Parlement européen souhaite l’avènement d’une définition de l’obsolescence programmée dans l’Union. Une telle définition permettrait d’aiguiser les législations consuméristes nationales à l’encontre des fabricants pris les doigts dans le pot de confiture. Enfin, parmi la longue liste de cette résolution, les parlementaires aimeraient que la preuve d’un acte d’achat soit facilitée pour le consommateur. Comment ? Simple : « en liant la garantie à l’objet et non à l’acheteur, et en encourageant en outre la généralisation des reçus électroniques et des systèmes de garantie numériques ».
Le texte contient aussi toute une série de recommandations relatives à l’obsolescence des logiciels : il demande une transparence de la part des fournisseurs et des fabricants concernant « la période minimum durant laquelle les mises à jour de sécurité pour les systèmes d’exploitation sont disponibles ». Autre suggestion, que les mises à jour logicielles essentielles « soient réversibles et accompagnées d’informations sur leurs conséquences sur le fonctionnement de l’appareil, et que les nouveaux logiciels essentiels soient compatibles avec les logiciels de génération antérieure ».
La situation en France
En 2016, sept associations, dont l’UFC-Que Choisir, avaient déjà lancé une consultation en ligne pour lutter contre l’obsolescence programmée. On retrouvait déjà des propositions similaires comme l’idée d’instaurer un principe de réversibilité du système d'exploitation, notamment en cas de ralentissement.
Toujours en France, une loi de 2015 avait cette fois défini l’obsolescence programmée par « l'ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d'un produit pour en augmenter le taux de remplacement ». Sans grande conséquence jurisprudentielle.
A l'étranger, iFixit bataille depuis de longues années pour noter la réparabilité des appareils passant sous ses mains, avec des scores atteignant parfois zéro (ici et là). En France...
Les pistes du Parlement européen pour se débarrasser de l’obsolescence programmée
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Robustesse, réparabilité, évolutivité
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L'impression 3D oui, mais attention aux contrefaçons
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Une garantie liée à l'appareil, non à l'utilisateur
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La situation en France
Commentaires (58)
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Abonnez-vousLe 06/07/2017 à 09h09
La quantité effroyable de bas de gamme des processeurs de smartphones ne tiennent pas le coup, face à la multitude de mise à jour et de changement d’OS.
Rustines (de mises à jour) sur des rustines c’est un patient en mauvais état de marche. C’est pour quand le grand nettoyage de plaie (changez au moins ces rustines en une seule qui s’occupe de tout)?
Le 06/07/2017 à 09h11
Le 06/07/2017 à 09h13
Le 06/07/2017 à 09h17
Pour augmenter la durée de vie des circuits électroniques (et donc de 99% des appareils), il faut commencer par revenir en arrière sur la directive ROHS, en particulier sur le non usage du plomb dans les brasures.
Le 06/07/2017 à 09h48
Le 06/07/2017 à 10h02
Le 06/07/2017 à 10h07
Le 06/07/2017 à 10h12
Une autre solution : obliger tout fabriquant à reprendre 100% des produits en fin de vie pour les recycler à ses frais.
L’obsolescence programmée vise à nous faire jeter des produits à la poubelle trop tôt ? Obligeons les à gérer ces poubelles.
Ca leur coutera suffisamment cher pour qu’ils allongent miraculeusement la durée de vie de leurs appareils…
Le 06/07/2017 à 13h03
À l’usage non, mais pour les updates de sécurité ca devient intéressant.
Le 06/07/2017 à 14h58
Je ne sais pas dans quel secteur de l’industrie tu travailles mais dans ceux que j’ai fréquenté je l’ai vu donc merci de ne pas afficher un ton péremptoire. Ce qui est vrai pour toi ne l’est pas pour tout le monde.
Concernant tes articles, je considère l’obsolescence au sens large : comment expliquer que je ne sois pas en mesure de réparer un grille-pain pour la simple et bonne raison que le système de fixation vienne de Mars : pas d’empreinte et le seul moyen que j’aurais trouvé au final c’est de percer alors que de simples cruciformes, qui auraient coûté moins cher (et oui tu parles de coûts de production et de prix de revient) aurait tout autant fait affaire. Même problème avec une cafetière d’une autre marque pour changer une pauvre thermistance. J’y suis allé en force car là non plus pas moyen de démonter simplement l’appareil. Et des exemples comme ça j’en ai d’autres. Donc il faut arrêter de défendre les industriels sous prétexte d’une concurrence débridée. Ce sont des pratiques que certains utilisent et qui sont condamnables et ne mettent pas en péril leur modèle économique mais qui emmerdent l’acheteur.
Le 06/07/2017 à 15h04
Je dois avouer que je ne suis pas comme le consommateur lambda et que je commence à en avoir un peu ras-le-bol pour ne pas dire plus, de voir certains industriels nous abreuver de produits jetables dont on ne saura pas quoi faire dans quelques années. Voir mon lien sur la TVA.
Je suis de toute façon pour la manière forte. Si on attend après le con-sommateur on est foutu. Il faut de véritables incitations économiques pour encourager les fabricants vertueux et une vraie tape sur les doigts à ceux qui traînent des pieds.
Le 06/07/2017 à 15h07
Le 06/07/2017 à 15h26
Le 06/07/2017 à 15h45
Le 06/07/2017 à 15h50
J’ai précisé que ça emmerdait l’acheteur pas que c’était une volonté du fabricant. La sienne est plutôt de faire renouveler l’appareil.
Quant au risque de ne pas racheter la marque en question, je pense que la psychologie humaine est ainsi faite que le prix annihile toute pensée rationnelle. Comment expliquer qu’un certain nombre de produits mal notés sur Amazon trouvent encore preneurs? au hasard ; le prix, tant pis si c’est de la camelote - je suis plus doué que les autres - etc. Bref plus ça va et moins je crois à l’aspect repoussoir d’une mauvaise appréciation ou mauvaise note.
Je n’ai pas donné de marque parce que l’on peut trouver sur internet un certain nombre de retours équivalents au mien et que de toute façon ce n’est pas le seul à faire ça.
Le 06/07/2017 à 15h55
Le 05/07/2017 à 15h48
Je pense que le Parlement européen travaille pour le bien de la Terre. Par contre, le consommateur comprendra t’il l’intérêt d’acheter selon ces règles? Exemple, le téléphone modulaire, enterré alors qu’il était prometteur sur le papier.
Le citoyen européen est-il conscient qu’il va devoir changer ses habitudes? Je ne suis pas certain. Dommage.
Le 05/07/2017 à 15h57
Le 05/07/2017 à 16h19
indirectement lié au consommateur car considéré comme non viable commercialement: les gens veulent un smartphone plus fin pas (pour l’instant) un “gadget de geek” modulaire plus épais (moi j’aimerai)
Le 05/07/2017 à 16h25
Il faut aussi voir ce qui est proposé avec le téléphone modulaire.
Je prend en exemple le fairphone. Il est cher et tu te retrouves avec un Android déjà dépassé..
Le 05/07/2017 à 16h41
Le 05/07/2017 à 16h53
Comment veux tu appeler quelque chose
(je ne cite volontairement pas les avantages pour “l’image”).
Google a tué le projet car ce n’était pas rentable dans son marché consommateur.
Je pense que jouer l’initiative au niveau europe aura plus de chance d’aboutir que de faire confiance à “l’intelligence du consommateur” (quand on voit ce que la majorité fait avec sa vie privée)
Le 05/07/2017 à 17h54
C’est la maladie de notre système aujourd’hui …. le beau avant le bon/bien malheureusement.
Les gens, d’une manière générale, recherchent l’effet Whaouuu même si les mentalités commencent à changer doucement
Le 05/07/2017 à 19h05
Du matériel a minima réparable par l’utilisateur, je suis pour.
Autant je comprends que sur certains produits top niveau, il puisse y avoir des contraintes, entre autres esthétiques (les Macbook unibody qu’il faut démonter avec des clefs dynamométriques), autant l’utilisation de visseries ultra-propriétaire ne me paraît pas justifié dans nombre de cas…
Par contre, pour le coût des réparations, tant que 90% de ce dernier sera représenté par ce qui est le plus cher dnas notre pays, à savoir la main-d’œuvre, il est illusoire de penser qu’il va baisser.
Le 05/07/2017 à 19h19
Pour l’impression 3D, il n’y a aucun risque de quoi que ce soit : à moins d’y investir des sommes et du temps considérables, il n’y a rien qui en sorte qui puisse faire illusion une minute par rapport à des produits industriels.
Le 05/07/2017 à 19h21
Ça change un peu quand même. Il suffit de voir le test du Surface Laptop par les numériques et les skuds qu’ils se prennent, en notant avec la note maximale un produit jetable, soudé, collé de partout (noté 0 par ifixit), recyclable on ne sait comment.
Il faudrait voir que notre acte d’achat conditionne la politique de développement des entreprises et in fine c’est le consommateur qui a le pouvoir. Ce qui est dommage c’est que la masse des consommateurs changera de comportement quand elle aura le nez dans le “caca” (voir les différents scandales sanitaires qui se multiplient en France récemment) et commencera à se rendre compte de son impact.
Le beau et la consommation irréfléchie c’était bien après-guerre maintenant il va falloir changer de paradigme.
Le 05/07/2017 à 19h29
Si on doit vraiment en passer par du non-réparable, alors il faut ajuster les coûts en conséquence.
Un smartphone est fragile, a une durée de vie limitée et est impossible à réparer ? Parfait, interdiction de vente et possession.
On peut aussi légiférer sur les prix pour que les industriels comprennent qu’il y a plus à gagner en produisant du réparable que le contraire.
Et surtout les obliger à reprendre à leurs frais (ramassage, transport et recyclage), les produits en panne ou en fin de vie utile et à les recycler dans le même pays que leur siège social. L’argent y va, les déchets peuvent aussi.
Le 05/07/2017 à 19h35
Le problème du non réparable, ne serait pas un problème si les produits ne tombaient pas si souvent en panne, n’étaient pas aussi conceptuellement fragiles et n’avaient pas de composants spécifiquement sélectionnés pour une durée de vie aussi courte.
Que la Surface soit un bloc de colle ne me gêne pas. Que sa batterie soit HS après 500 cycles (je ne sais pas) oui.
Que l’iPhone soit un enfer à réparer ne me gêne pas. Que sa vitre pète au moindre choc (ou sa prise de charge merdique) oui.
Le 05/07/2017 à 20h19
Je pense que la fragilité par obsolescence programmée est un fait avéré de la part des fabricants ne serait-ce que parce que l’on sait parfaitement déterminer le nombre de cycles d’utilisation de nombreux composants.
Ceci dit j’utilise des appareils qui ont pour la plupart plus de 5 ans (voire pas loin des 10 ans) et fonctionnent encore très bien (TV plasma, PC, smartphone). Je suis convaincu que les utilisateurs sont aussi moins soucieux de leurs appareils qu’autrefois et que ça a aussi une incidence sur la durabilité.
Concernant les leviers pour une conception durable (j’en ai plus entendu pendant mes études d’ingénieur que pendant ma vie professionnelle) il existe de nombreux leviers que les pouvoirs publics pourraient mettre en place pour “verdir” la conception dont tu as déjà parlé. J’ai vu ça aussi qui me semble prometteur. Je ne pense pas qu’il faille se résigner mais au contraire tout faire pour que les mentalités changent et ça passera par le porte-monnaie
Le 05/07/2017 à 20h47
Serait-ce trop leur demander de prendre en compte la fragilité et les ressources limitées de notre planète ?
Oui. La fragilité découle des limites techn(olog)iques rapportées aux coûts de production, d’autant que la seconde partie de la phrase est erronée : les substrats physiques n’ont pas de finitude connue (juste un coût de production comme le reste), on n’a d’ailleurs jamais manqué de rien dans une économie ouverte et libre. Économiquement, on crée les ressources à partir de substrats physiques : les ressources ne sont donc limitées que par notre intelligence/imagination/etc. Mais allez faire comprendre une notion économique de base à des néomalthusiens.
Le concept d’obsolescence programmée est un tel problème si urgent, si courant, si grave, que le nombre d’affaires la concernant a explosé … ah, et bien non, il y a eu 0 affaire. En attendant et histoire de flatter les gogos, les hippies font parler d’eux, sans doute pour faire oublier leur enlisement judiciaire et/ou leur anti-humanisme primaire.
Le 06/07/2017 à 06h36
ils veulent un smartphone plus fin car (entre autre) Apple & co. en ont fait un argument marketing…
s’ils n’avaient jamais mis l’accent sur le fait qu’il on gagné 1nm d’épaisseur par rapport au précédent, les pigeons consommateurs chercheraient probablement moins cet aspect (sans pour autant accepter des téléphone faisant 5cm d’épaisseur, on est d’accord ^^)
Le 06/07/2017 à 08h02
Le 06/07/2017 à 16h35
Ce n’est pas tout à fait exact concernant le cuivre et l’aluminium. Encore une fois il faut distinguer entre le discours :“oui l’aluminium est recyclable à 100%” et la réalité ou plutôt il faut lire entre les lignes.
J’ai pu assister au recyclage de l’aluminium chez un gros extrudeur de profilés de menuiseries il y a quelques années . Effectivement l’aluminium est recyclable à 100% mais contrairement à ce que l’on peut penser, il n’est pas réutilisable tel quel à 100% car comme tout métal il intervient sous forme d’alliage (le 6060 par exemple pour celui des menuiseries) et non pas pur pour des raisons de résistance notamment. Résultat : oui l’aluminium repartait pour de nouveaux usages mais pas pour celui de la menuiserie qui nécessitait un matériau “primaire” dont la consommation énergétique et l’impact sur l’environnement sont autrement plus néfastes.
Cela a certainement évolué mais on est loin d’un circuit fermé.
Le 06/07/2017 à 19h29
Le 06/07/2017 à 20h12
Le grille pain c’est un exemple comme un autre, pour montrer que oui la conception peut être faite pour inciter l’utilisateur à changer d’appareil. J’aime bien démonter. En passant la cafetière m’a coûté 3 euros a réparer et elle est repartie pour plusieurs années.
Ma cuisinière avec plaques à induction m’a coûté assez chère mais elle a duré 8 ans sans Pépin et là une carte elec est foutue. 10 ans après, le constructeur met toujours à disposition toutes les pièces détachées. Comme quoi c’est possible.
Le 06/07/2017 à 20h25
Le 06/07/2017 à 21h07
Le 06/07/2017 à 21h59
Le 07/07/2017 à 07h20
Au début je me suis dit que j’avais à faire à un illuminé. Mais en fait non tu as raison: l’économie s’affranchit bien des considérations matérielles.
Lorsque le pétrole, les métaux rares enfin bref ce qui fait le monde tel qu’il existe aujourd’hui deviendront économiquement trop chers à extraire parce que l’on aura (sur)exploiter les dites ressources - enfin substrat physique je veux dire - l’économie continuera à fonctionner comme avant :
1/ Une poignée d’ultra riche continuera malgré tout à bénéficier de ce qui restera possible d’extraire, marginalisant un peu plus le reste de la population. En gros comme maintenant mais poussé à un extrême.
2/Nous reviendrons à l’âge du bronze voire de pierre et nous réutiliserons les moyens qui ont fait la grandeur de nos civilisations passées : les cailloux et les bâtons pour se foutre sur la gueule (enfin s’il reste suffisamment de substrat “arbre” que l’on aura pas ravagé par notre mode de consommation).
Y’a pas à dire l’économie est une vraie science (même si les dits économistes sont uniquement d’accord sur le fait qu’ils ne sont d’accord sur rien).
Le 07/07/2017 à 08h19
Le 07/07/2017 à 08h28
Le 07/07/2017 à 08h44
Et Fairphone les fais chaque mois, 2 mois grand max comme tu peux le constater ici :https://support.fairphone.com/hc/en-us/articles/208342503 Je persiste à dire que ta critique est infondée ;)
Le 07/07/2017 à 09h40
Merci de ta sollicitude mais je me permets de répondre à la caricature (ce que je considère au vu de cette réponse hors-sol) par la caricature. Peu importe que l’on retourne au temps de Louis XIV ou de Nabuchodonosor, la plus grande avancée technologique ayant eu lieu il y a moins de 200 ans, je considère que sans pouvoir disposer aisément des ressources ayant permis l’essor de l’informatique, des transports modernes, de la médecine actuelle, le retour en arrière sera brutal.
Je te remercie également de répondre point par point à mon commentaire, cela semble montrer l’intérêt que tu y portes. Je suis ingénieur et pas économiste mais ceci dit les articles que j’ai lu (et notamment sur “le négationnisme économique” et les débats qui ont suivi) me porte à croire que mes “clichés” n’en sont pas vraiment. Autant je connais peu d’opposants aux lois de la physique telles que nous les appliquons (ce qui serait un comble), autant j’ai plus de mal avec celles de l’économie (qui de toute façon n’en sont pas vraiment de l’aveu même des économistes).
En tout cas merci de parler de fantasme, selon la psychanalyse il semblerait que ce soit une bonne chose que de fantasmer " /> Mais un monde de plus en plus fracturé, de plus en plus inégal est loin de me faire fantasmer…
Le 07/07/2017 à 09h58
Le 07/07/2017 à 11h44
Le 07/07/2017 à 12h41
Le 07/07/2017 à 12h52
Tu ne lis pas tes MP ? " />
Le 08/07/2017 à 21h50
Le 08/07/2017 à 22h53
Le 09/07/2017 à 13h25
Le 09/07/2017 à 16h00
Le 09/07/2017 à 18h07
Ah d’accord je viens de voir certains de tes commentaires précédents. Comme te l’a dit David, va un peu dehors te frotter à la réalité.
Le 09/07/2017 à 19h35
Le 10/07/2017 à 19h51
Le 10/07/2017 à 19h55
Le 10/07/2017 à 20h22
Le 10/07/2017 à 20h25
Le 10/07/2017 à 20h58
Pas mieux que Pazns. Là ça relève de la psychiatrie. Et en plus avec un ramassis de contrevérités, d’inepties et d’ignorance crasse : les mégots de cigarette ne sont pas biodégradables et représentent une part importante de la pollution dans l’environnement terrestre et encore plus en mer, sans compter les produits toxiques qu’ils contiennent. Quant aux sacs plastique même pas la peine de répondre tellement tu es à côté de la plaque.
Tu me fais pitié mais bon je te laisse tu m’as l’air sérieusement irrécupérable. J’espère qu’un jour tu comprendras à quel point tu fais erreur.
Allez ciao j’arrête là le massacre