Des députés LREM veulent alourdir la taxation des entrepôts des « drives » et cybermarchands
Tascom un arbre dans la ville
Le 16 octobre 2018 à 14h16
5 min
Droit
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Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2019, des députés de la majorité souhaitent que les entrepôts des cybermarchands et autres « drives » soient soumis à la taxe sur les surfaces commerciales. Cette mesure destinée à limiter les nouvelles constructions ne semble toutefois avoir que peu de chances d'aboutir dès cette année.
« Créer une nouvelle taxe n’est pas la solution », expose d’emblée le député Matthieu Orphelin. L’élu LREM, souvent présenté comme proche de Nicolas Hulot, plaide en revanche pour la suppression de certaines « incohérences législatives », qui permettraient selon lui de lutter contre « l’artificialisation des sols ».
Afin de limiter les constructions sur les terres agricoles, le parlementaire propose, avec l’appui de la commission du développement durable, d’élargir le périmètre de la « Tascom » (pour « taxe sur les surfaces commerciales »). Une initiative qui intervient alors qu’Amazon pourrait prochainement ouvrir deux plateformes logistiques de 46 000 et 75 000 mètres carrés dans la région nantaise.
Des espaces fermés au public, dès lors exclus de la Tascom
Matthieu Orphelin et la dizaine de co-signataires de son amendement (parmi lesquels figurent le mathématicien Cédric Villani, ou bien encore l’ancienne écologiste Barbara Pompili) voudraient ainsi que les entrepôts et centres logistiques « servant à la vente de biens à distance, fermés au public », soient à l’avenir concernés par la Tascom.
Au-delà des grandes enseignes du e-commerce (Amazon, Cdiscount, etc.), une telle réforme impacterait également les « drives » des grandes surfaces traditionnelles.
Et pour cause : ces lieux échappent actuellement à cette fameuse taxe, qui vise uniquement les espaces « affectés à la circulation de la clientèle pour effectuer ses achats », à « l'exposition des marchandises proposées à la vente » et à « la circulation du personnel pour présenter les marchandises à la vente ».
Le montant de la Tascom dépend de la surface commerciale et du chiffre d'affaires de l’entreprise en question – sachant que des dérogations sont prévues pour les sociétés au chiffre d’affaires annuel de moins de 460 000 euros HT ou disposant d’espaces assujettis inférieurs à 400 m².
Le e-commerce accusé de participer à l’étalement urbain
« Le commerce en ligne va à l’encontre de la lutte contre l’artificialisation, le e-commerce requérant en moyenne trois fois plus d’espace de stockage que la distribution physique traditionnelle », se justifie Matthieu Orphelin. Selon l’élu LREM, « le tri, l’emballage des produits, la gestion des retours, et le modèle du « dernier kilomètre » (être au plus près des consommateurs pour une livraison toujours plus rapide) » nécessitent des « centres de stockage et de triage locaux à proximité des grandes villes », et sont dès lors « fortement consommateurs de foncier ».
Pire, s’inquiète-t-il, « cet impact négatif va en s’accroissant : les ventes sur Internet ont progressé de 14 % entre 2016 et 2017 selon la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance ». Le député rappelle au passage que sa proposition de réforme répond à l’engagement pris par le gouvernement, au travers de son récent plan pour la biodiversité, d’arriver à « zéro artificialisation nette des sols ».
Avis défavorable du rapporteur, qui renvoie à des débats ultérieurs
Évoquée la semaine dernière lors des débats en commission des finances, cette proposition n’a pas suscité beaucoup d’engouement de la part du rapporteur, Joël Giraud. L’élu LREM a en effet appelé ses collègues à la « pruden[ce] », les entrepôts n’étant « pas toujours dédiés au e-commerce ».
« Je vous propose que ce débat ait lieu dans le cadre plus large du projet de loi de finances pour les collectivités locales dont nous serons saisis début 2019 », a néanmoins concédé Joël Giraud. « Un sujet aussi complexe ne peut être traité aussi rapidement », a abondé Gilles Carrez (LR). « Lançons plutôt une mission d’information et rédigeons un rapport, car l’idée est intéressante. »
Le rapporteur a par ailleurs indiqué que l’Inspection générale des finances avait « récemment rédigé un rapport non public sur le sujet ». Il a annoncé qu’il en demanderait la communication, afin qu’il nourrisse la « réflexion préalable » des parlementaires à l’examen du projet de loi de finances pour les collectivités locales.
Visiblement dans une optique de repli, Matthieu Orphelin a déposé une seconde version de son amendement, en vertu duquel la réforme ne s’appliquerait qu’aux espaces de stockage et de logistique « dont le permis de construire a été délivré après le 1er juin 2019 ».
Serpent de mer
Ce sujet s’apparente dorénavant à un véritable serpent de mer, puisque les écologistes avaient déjà tenté de faire adopter un amendement quasi-identique, en 2014, sous la précédente législature. À l'époque, dans une optique également d'équité fiscale. L’exécutif s’y était cependant opposé, au motif qu’une telle réforme remettait en question le principe même de la Tascom, qui vise à taxer les surfaces de vente « accessibles au public ».
Le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, avait tout de même affirmé que le gouvernement était « disposé à s’engager dans une démarche de réécriture de la Tascom, mais après une phase de travail et de concertation ».
Joël Giraud a précisé lors des débats que la Tascom avait rapporté 1,2 milliard d'euros en 2017.
Des députés LREM veulent alourdir la taxation des entrepôts des « drives » et cybermarchands
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Des espaces fermés au public, dès lors exclus de la Tascom
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Le e-commerce accusé de participer à l’étalement urbain
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Avis défavorable du rapporteur, qui renvoie à des débats ultérieurs
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Serpent de mer
Commentaires (67)
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Abonnez-vousLe 16/10/2018 à 17h41
zéro artificialisation nette des sols
Il faut vraiment n’avoir jamais gagné sa vie en produisant quelque chose d’utile pour sortir une ineptie pareille. Un ancien escrolo, pas étonnant…
Il faut dire qu’avec les rendements du bio, il va falloir plusieurs planètes pour nourrir les 10 milliards prévus d’humains.
S’il veut récupérer des zones agricoles, il n’a qu’à ré-autoriser le déboisement : couper des arbres pour faire pousser des plantes, en voilà une idée « durable » !
Le 16/10/2018 à 18h13
Bof, Amazon c’est loin d’être la grosse cible en France.
Le plus gros entrepôt d’Amazon en France fait 100 000m2, Conforama en possède un de 180 000m2 dans le pays.
Amazon possède en tout dans les 480 000m2 en France, Auchan c’est plus de 600 000m2 d’entrepôts, Carrefour 800 000m2 pour 40 plateformes.
Donc sans compter tous les Drives !
Dans les autres secteurs comme la GSB, le nombre de références est largement inférieur mais c’est en moyenne dans les 50 000m2 d’entrepôts.
Et les GSS sont aussi pas trop mal desservies de ce côté aussi, devant stocker un nombre de références plus réduit aussi par rapport à la grande distrib, mais élevé en volume consommé (un congélo ça prend plus de places qu’un paquet de chips " />).
Au cumul, cette taxe va surtout torpiller la grande distrib française qui paye déjà depuis plusieurs années son retard et ses erreurs stratégiques. Autant achever le malade tant qu’à faire…
Par contre l’économie et l’emploi ne risquent pas d’aimer.
Le 16/10/2018 à 19h19
Le vrai problème est de savoir pourquoi un article chez un marchand X en ligne, vendu 110€ sans frais de ports, se trouve sur amazon à 80€, avec livraison gratuite. Perso, je déteste amazon pour ses conditions de travail qui sont clairement de l’esclavagisme moderne de mon point de vue, mais pourquoi devrais-je être l’idiot du village qui paie les 30€ de différence pour engraisser des phoques intermédiaires ?
À un moment donné, il faut quand même être cohérent. 99% de français continuent de voter pour une UE prônant la libre circulation des biens et des personnes, avec des traités auto-bloquants impossibles à modifier - et empêchant tout début de protectionnisme. Il est donc déjà évident qu’amazon ne se laissera pas faire, et que la CJUE se fera une joie de condamner (encore) la France ! Et pour conclure le tout : ce seront bien nos impôts qui paieront encore l’incompétence notoire et incommensurable de ces cons !
Tant qu’on reste dans l’UE de toute façon, ce n’est pas nous qui avons les manettes de notre pays. Les anglais n’ont pas quitté le navire pour rien.
Le 16/10/2018 à 19h22
Le 16/10/2018 à 19h38
Vente Privée dans l’Ain cherche 140 CDI, si cette loi passe, ça risque de faire mal aux acteurs français du secteur.
Le 16/10/2018 à 22h15
« l’artificialisation des sols »
wtf is that ? " />" />
Le 17/10/2018 à 05h25
Tiens d’ailleurs une question que je me pose : Les entrepôts et plateformes logistiques sont aussi régulièrement sous traitées. L’entrepôt appartient à un prestataire qui effectue les réceptions, le stockage, la préparation et les livraisons pour le compte de l’enseigne cliente.
Qui payerait l’éventuelle extension aux plateformes logistique de e-commerce de cette taxe ?
Le 17/10/2018 à 07h02
Vu que tout cela concerne des gros projets, au lieu de taxer par rapport à une loi figée ( ou en tout cas qui ne peut évoluer assez vite pour suivre les astuces pour contourner la loi), pourquoi ne pas faire un systeme de validation de projet avec malus bonus décidé par une double décision ( genre un conseil au niveau régional et un au niveau national ou européen, soyons fou) ?
Histoire de suivre l’esprit de la loi avec nuance plutôt que le texte avec bêtise.
Le 17/10/2018 à 07h18
Le 17/10/2018 à 07h37
Le 17/10/2018 à 07h38
@wanou2
Inutile de compter sur la “bonne volonté” : quand vous avez un budget limité, le choix est vite fait - personne n’ira se ruiner pour soutenir le commerce traditionnel - c’est juste du réalisme.
Quand au minimum légal de protectionnisme qui devrait certes être la norme, il est tout simplement interdit de fait pas les traités de l’UE, donc aussi longtemps que nous restons esclaves de la maison close bruxelloise, nous sommes des pigeons tous juste bons à nourrir les fonds de pension américains.
Le véritable problème n’est donc pas amazon ni même les GAFAM : c’est que 99% des français ne veulent pas entendre ce discours, et continuent de rêver d’une autre europe irréaliste et irréalisable, en continuant de gober la propagande du système.
Le 17/10/2018 à 07h39
Le 17/10/2018 à 08h04
Le 17/10/2018 à 08h07
Plus on coupe des arbres autour des villes et betonne goudronne les surfaces urbaines et périurbaines, plus les villes sont chaudes ( même en niant le réchauffement global, difficile de contester celui là, ou ses causes).
Sans parler d’écologie du genre il faut sauver les ours blancs ou les chti nenfants qu naitront dans n décennies, diffcile de nier les problemes urbains actuels.
Quel ensemble de solutions propose tmtisfree ?
Le 17/10/2018 à 08h24
Le 17/10/2018 à 08h33
Le 17/10/2018 à 14h42
C’est pas bientôt fini le prosélytisme pour Dieu Asselineau ? Ca devient pénible à la longue…
Le 17/10/2018 à 15h03
@Pseudooo
Je ne dis pas le contraire pour les intermédiaires. Cela étant, ça ne répond pas au problème de départ. De tels écarts dans les prix est tout simplement indécent, et témoigne bien d’un problème quelque part.
@Furanku
Il est amusant que la prose de odoc, clairement orientée FI, ne vous pose aucun problème. Cela étant, rien ne vous oblige à lire la réponse que je lui ai adressée, et je vous rappelle que ce forum ne nous appartient pas, ni à vous, ni à moi, donc vos ordres et autres petits délires…
Le 17/10/2018 à 15h19
Le 17/10/2018 à 15h42
PS : y a un bouton citer et un autre répondre à, c’est plus simple si on veut une réponse
Je ne prendrais pas le temps de répondre à chaque argument, apparemment vous êtes surtout dans une perspective politicienne que de fait.
Pour info : 1) ça fait 10 ans que j’ai pas de TV, et je connais très bien le concept de croisement d’information. Par contre vous il vous manque celui de remise en contexte et en perspective d’une information donnée. Je vous conseil d’arrêter de croire tout ce que dit un politique/parti et de ne vous occupez que des faits 2) je ne me réclame d’aucun parti : concept que je trouve d’ailleurs bien dépassé et d’une certaine stupidité : à chaque fois que je discute avec une personne qui se réclame de X j’ai surtout en face de moi une personne qui suis chaque ordre, qui a arrêté de réfléchir par elle-même et qui passe plus de temps à faire du prosélytisme basé sur des apriori qu’à penser à l’intérêt général . Bref on est bien souvent dans un culte de la personnalité plutot qu’autre chose.
Libre à vous de penser que notre salut viendra d’un isolationnisme mais à partir du moment où on est dépendant du reste du monde et qu’on est pas un leader mondial on va pas loin.
Et pour info oui les docteurs ont l’avantage d’avoir le seul diplome mondialement reconnu et de faire parti des personnes pour qui les états facilitent l’entrée sur le territoire (enfin sauf si on est noir pour les US et la France apparemment). Mais 1) se couper de l’UE implique perdre les financements UE (ce qu’y se passe au UK actuellement), sans parler des programmes type Erasmus pour les étudiants ou encore la reconnaissance des diplomes dans toute l’UE 2) beaucoup de scientifique restent profondément humaniste et j’en connais pas beaucoup qui, en ayant le choix, irait dans un pays xénophobe. 3) au passage c’est pas parce que j’ai une formation qui me met relativement à l’abri que je dois faire comme si c’était le cas pour tout le monde.
Le 17/10/2018 à 15h55
autre phenomene lie au betonnage, les inondations a gogo
Le 17/10/2018 à 16h09
De 1) je vous mets au défi de trouver un seul de mes commentaires où j’encense FI et/ou Mélenchon ou même n’importe quel autre partis. 2) mes commentaires essayent de s’appuyer à minima sur des faits à partir desquels j’essaye de faire la meilleur interprétation possible. Alors que dans votre cas vous ne faites que déblatérer de la propagande politique. Sans compter que détourner des marques pour en faire des insultes ça aide moyennement niveau crédibilité.
il existe un concept assez “étrange” en sociologie : quand on veut convaincre une personne, on ne lui dit pas qu’elle a tord et que c’est une abrutie, on utilise des arguments afin qu’à terme elle comprenne et se rende compte d’elle-même qu’elle a tord (ou plus simplement : il faut que la personne pense qu’elle a eu cette idée).
La différence est subtile mais efficace. Ici le simple fait de faire une tirade basée sur un politique vous disqualifie directement pour convaincre qui que ce soit. Alors que les même arguments basés sur des faits/hypothèses auraient au moins une chance d’être lus/écoutés. C’est le même problème avec les végan, les anti-OGM, anti-vaccin : la manière de faire fait plus de dégât à leur cause que leur argument.
Mais vous avez au moins eu l’avantage de m’avoir fait marrer, c’est déjà pas mal ^^
Le 17/10/2018 à 16h35
Le 17/10/2018 à 16h44
Le 17/10/2018 à 18h41
Le 17/10/2018 à 18h45
« Le commerce en ligne va à l’encontre de la lutte contre l’artificialisation, le e-commerce requérant en moyenne trois fois plus d’espace de stockage que la distribution physique traditionnelle », se justifie Matthieu Orphelin. Selon l’élu LREM, « le tri, l’emballage des produits, la gestion des retours, et le modèle du « dernier kilomètre » (être au plus près des consommateurs pour une livraison toujours plus rapide) » nécessitent des « centres de stockage et de triage locaux à proximité des grandes villes », et sont dès lors « fortement consommateurs de foncier ».
Bof… Tout le monde connait déjà la solution : il suffit d’interdire la Poste (trop d’entrepôts).
Et pour réduire la “conso de foncier” (sic), il suffit de laisser les marchandises dans les camions, plus besoin d’entrepôts du tout… il y en a qui font ça, et qui le faisaient déjà bien avant Internet.
Sinon, plutôt que de les taxer, ce serait plus efficace de leur imposer des toits végétalisés. “On” a toujours ce mauvais réflexe de tout réduire à une question de flouze, y compris quand c’est pas le sujet : les taxer, ils s’en foutent, ils répondront qu’ils n’augmenteront pas les salaires, et qu’il augmenteront leurs marges pour payer.
Mais par contre, un toit végétalisé, c’est une autre histoire " />
Le 17/10/2018 à 19h52
Le 17/10/2018 à 20h24
Le 17/10/2018 à 20h30
Le 18/10/2018 à 09h16
Qu’est-ce qui te fait croire que tout ce que kevinz a écrit ne devrait pas s’appliquer à mon cas particulier, que cela justement explique mes écrits à l’égard de l’étatisation rampante de l’agriculture (entre autres) ?
Ma position a une logique que tu refuses de rationaliser parce qu’elle contredit tes dogmes. Je pourrais effectivement me passer de subventions, mais je n’ai aucune envie de travailler pour me voir confisquer les fruits de mon travail, m’imposer comment je dois travailler et, plus grave encore, voir une activité multimillénaire fondamentale pour la société salie par des escrocs ignares, incompétents et disons-le fascisants.
Je fais donc le minimum. Je suis en grève.
Et comme vous choisissez, vous qui votez, de soutenir ceux qui créent, maintiennent et renforcent année après année cet état de fait soci(ét)alement préjudiciable, vous en payez logiquement, c’est à dire financièrement, les conséquences de vos actes.
QED.
Le 18/10/2018 à 09h32
Le 21/10/2018 à 18h30
@odoc
Nous sommes d’accord sur les faits.
Et un fait parmi d’autres, c’est qu’à moins d’être tombé dans le piège du culte de la personnalité que vous décrivez, lequel ne peut conduire qu’à la déception, quelqu’un de critique adhérera à un parti pour un programme clair et net, stable dans le temps, et ne se gênera pas pour critiquer les dirigeants si nécessaire dès qu’ils s’éloigneront de la ligne directrice, écrite dans les statuts de l’association. Ensuite vous pensez ce que vous voulez, c’est évidemment votre droit fondamental de ne vouloir adhérer à aucun parti.
Par contre vous n’avez rien compris sur le fonctionnement de l’UE. L’UE ne produit rien. Ce n’est pas une entreprise mais un parasite bureaucratique pur, avec d’un côté les contributeurs nets comme la France, qui y laisse quelques 9 milliards d’€ par an, et de l’autre les bénéficiaires nets comme la pologne, trop heureux de recevoir des milliards d’argent frais en nous envoyant encore des salariés “détachés”.
Donc quand vous disez que sortir de l’UE, c’est perdre les financements, il faut comprendre que dans la rue, quand vous lisez “Ici l’UE construit”, ce sont bien une partie de vos impôts qui vous reviennent. Elle est là toute l’arnaque : faire croire que l’UE fait quelque chose, et serait indispensable à votre vie, alors qu’on vous b..se avec votre propre argent !
Ensuite je le répète : les programmes universitaires ont toujours existé - pas besoin de l’UE pour. C’est du délire que de croire que les universitaires anglais vont se couper de la recherche mondiale à cause du Brexit - un peu de sérieux !
Enfin sortir de l’UE n’a rien de xénophobe. Si vous croyez les anglais racistes, il va falloir voyager un peu plus. Les anglais sont sortis parce qu’ils ont compris l’arnaque d’une union fédérale ruinant les peuples et donnant le pouvoir à des gens non élus : l’UE est une dictature, et tous ceux qui connaissent les lobbies gravitant autout de la Commission vous le confirmeront.
Ensuite “l’harmonisation fiscale” est bien un thème de FI, ne vous en déplaise. Et ce n’est pas une expression que l’on sort de sa poche par hasard. Sur ce point, je ne vous crois tout simplement pas. Mais chacun sera libre d’en penser ce qu’il veut, ce n’est pas plus dérangeant que cela. En tout cas, c’est ce qui a motivé ma réponse, parce qu’il faut quand même arrêter avec ce délire “d’harmonisation fiscale et sociale” que nous balance JLM toutes les 5mn. C’est vraiment n’importe quoi.
Sinon votre leçon de sociologie, vous pouvez vous la garder : quand quelqu’un est de mauvaise foi, il n’y a pas de gants à prendre. Revenons aux faits que vous revendiquez : où vos arguments sont meilleurs que les miens, et je m’incline. Où c’est le contraire, et c’est tant pis pour vous. Mais je n’ai pas besoin de votre sociologie dans mes calculs…
@Patch
Si vous traitez Asselineau de gourou, alors vous pouvez largement généralisé à tous les politiques de tous bords. Mais ce serait trop long à vous expliquer.
Le 16/10/2018 à 14h32
Y’a un truc qui marche en france taxons le puis détruisons le
Le 16/10/2018 à 14h37
Méthode Shadok : ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.
Le 16/10/2018 à 14h41
Il n’y a pas de raison de ne pas taxer ce type de locaux… Je n’ai pas l’impression que ça empêche E. Leclerc ou Carrefour, défaire du business et de dégager des marges.
Le 16/10/2018 à 14h45
Le 16/10/2018 à 14h47
Le 16/10/2018 à 14h57
En fait, ils rêvent d’une taxe au km sur les colis, c’est quand même bien le sujet, non ?
Mais s’ils en font une, ils vont se retrouver avec des centres de distribution au plus près des habitations qui vont encore plus encombrer les banlieues des villes, alors que c’est ce qu’ils reprochent.
Ou sinon, sous couvert que le modèle n’est pas écologique, ils voudront taxer les surfaces, et on va se retrouver avec des centres de stockage partout aux frontières françaises et donc plus en France, et on ne les félicitera pas s’ils les font fuir ailleurs.
Il est urgent de réfléchir avant de taxer, sinon, l’argent de la taxe n’existera même pas.
Le 16/10/2018 à 14h59
« Le commerce en ligne va à l’encontre de la lutte contre
l’artificialisation, le e-commerce requérant en moyenne trois fois plus
d’espace de stockage que la distribution physique traditionnelle »
Je suppose que le calcul à été effectué sans prendre en compte les place de stationnement pour le traditionnel… Pour en revenir avec l’achat sur internet amazon le vrai problème c’est qu’il y à aucun moteur de recherche “irl”. Si ca ce trouve la boutique à 200m de chez moi possède ce que je désire mais vu qu’il y à zéro visibilité alors je ferais mon achat sur internet. Et dans l’absolu si la boutique est référencée sur internet bien souvent c’est pas possible de faire une livraison en local ou encore mieux façon “uber”.
Après je pense que c’est aussi une histoire de prix au M², il est clair qu’une boutique au centre ville n’aura pas le même stock qu’un dépôt en dehors de la ville.
Le 16/10/2018 à 15h03
Pour rapidement limiter les constructions sur les terres agricoles, c’est le changement de status constructible/non constructible qu’il faut changer.Et au passage, la première cause d’artificialisation des sols est avant tout l’augmentation de la population , au delà du tenable , et l’envie pour chaque individu d’avoir plus de confort. Ces 2 instinct primaire vont nous tuer.Taxer les cybermarchants, c’est comme vouloir lutter contre l’acné de quelqu’un atteint de variole.
Le 16/10/2018 à 15h50
J’ai pas compris le problème en soit.
Enfin, si, leur problème, c’est qu’un commerce, tu peux le taxer, c’est facile à distinguer du reste des activités et il est dépendant de sa localisation et de son environnement proche (un commerce mal placé n’aura jamais de client). Alors qu’un entrepôts de e-commerce c’est difficile à taxer sans taxer les autres entrepôts et ça peut assez facilement bouger vers des terres foncièrement plus favorables (bon, ça a quand même besoin de grand axes).
Le 16/10/2018 à 16h03
Heureusement qu’ils sont là pour détruire un truc que les Français trouvent pratique.
Le 16/10/2018 à 16h04
Le 16/10/2018 à 16h04
Avant il y avait un entrepôt avec drive à un point A, B, C et D.
Avec une telle loi il serait taxé.
Un nouvel entrepôt sera construit à un point E et il préparera des commandes dans un lieu de collecte qui se situerait à un point A B C et D.
Voilà.
Le 16/10/2018 à 16h32
Le 16/10/2018 à 16h53
Ce ne sont pas les mêmes qui hurleront.
Enfin, si, ceux qui vont payer cette hausse des prix par la taxe, les dindons de la farce habituels en France.
Le 16/10/2018 à 17h33
Combien on pari que c’est les producteurs qui vont se manger une baisse de revenus ? " />
Le 22/10/2018 à 09h51
Effectivement, j’ai beaucoup de mal a voir comment ils en sont arrivé à cette conclusion, pour moi ce serait l’inverse, la distribution traditionnelle prends plus de place et ce pour plusieurs raison :
Le 22/10/2018 à 11h59
Le 22/10/2018 à 16h37
Le biais du statu quo:
En tant qu’humain, nous ressentons souvent de l’appréhension face au changement, ce qui nous mène à faire des choix qui garantissent que les choses restent les mêmes, ou changent aussi peu que possible. Inutile de préciser que ce biais se ramifie partout, de la politique à l’économie et une des choses les plus pernicieuses dans ce biais est la supposition injustifiée qu’un autre choix serait moins rentable ou ferait empirer les choses.
Le biais du statu quo peut être résumé avec la maxime « si ça n’est pas cassé, ne le réparez pas » – un adage qui nourrit nos tendances conservatrices. Et en fait, certains commentateurs pensent que c’est la raison pour laquelle les États-unis n’ont pas été capables de mettre en place un système universel de protection sociale en dépit du fait que la plupart des gens supportent l’idée de cette réforme.
https://associationslibres.wordpress.com/2015/09/18/12-biais-cognitifs-qui-pourrissent-vos-reflexions-quotidiennes/
Le 22/10/2018 à 18h24
Je comprends pas trop en quoi cette remarque est liée à mon comm ?
Concernant ce biais et bien étant docteur ça fait pour ainsi dire parti de ma formation et de mon travail que de pas avoir peur du changement ;)
(en revanche ça fait aussi parti de mon travail que d’être capable de quantifier ce changement, notamment les risques liés)
Le 17/10/2018 à 08h57
Les discussions de comptoir ça va bien 5 min :
Le 17/10/2018 à 09h10
Je rajoute que les zones urbaines seront sujettes à de plus nombreuses inondations d’envergure, les racines des plantes (arbres ou pas) retenant à la fois la terre (ce qui évite aussi les glissements de terrain) et l’eau.
Ce n’est pas le goudron et le béton qui retiennent l’eau. Et la (malheureuse) actualité de ces derniers jours le démontre une fois de plus…
Le 17/10/2018 à 09h19
Le 17/10/2018 à 09h32
Le 17/10/2018 à 09h40
Le 17/10/2018 à 09h51
ah mais tout à fait, mais sans l’UE on ne pourrait justement pas s’en protéger, notre pays étant trop faible par rapport à ces 2 là.
Mais là il parlait en intra UE.
Le 17/10/2018 à 09h58
Le 17/10/2018 à 09h58
Le 17/10/2018 à 10h06
Le 17/10/2018 à 10h55
On nous incite, limite impose (dans tous les sens du terme) de limiter au maximum nos déplacements, avec une essence qui promet de claquer la barre des 2€/litre l’an prochain.
Et de l’autre, on veut freiner les commerces proposant les livraisons à domicile?
Heuuuuuuuuu…. dites…. LREM ça partait d’un bon sentiment, mais faudrait se mettre à reflechir un de ces 4, marcher vers un mur ça finit par faire mal à un moment donné…
Le 17/10/2018 à 11h06
Le 17/10/2018 à 11h26
@odoc
Alors pour reprendre vos arguments dans l’ordre.
Votre harmonisation “fiscale et sociale” à la Mélenchon, Asselineau l’a démoli en bonne et due forme, en démontrant mathématiquement qu’obtenir le consensus de 27 états membres aux intérêts divergents était impossible. De ce fait, rester dans l’UE consiste à continuer le désastre dans lequel 26 ans de négociations stériles nous ont mené, chaque pays tirant la couverture à soi, et possédant le veto sur les autres.
Amazon attaquera ici la France au nom de la libre circulation des biens et personnes, et obtiendra raison auprès de la CJUE. Arrêtons les mélenchonnades qui consistent à croire qu’on peut imposer aux autres ce que l’on refuse soi-même - c’est n’importe quoi !
L’UE est dirigée par des commissaires non élus qui imposent leurs GOPÉ annuelles destructrices. La commission ne représente pas les peuples, mais les banquiers qui ont monté le système technocratique pour mieux s’en foutre plein les pognes. La démocratie au sens grec du terme, ces gens n’en ont -strictement- rien à foutre, et agissent chaque jour comme les dictateurs qu’ils sont.
Mme May a déjà annoncé à Bruxelles que les britanniques ne paieraient pas les milliards d’euros auxquels ils s’étaient engagés en l’absence d’accord. Ce n’est donc pas les anglais qui ont la pression, mais bien Bruxelles, qui voit sortir un contributeur net, et qui nous a déjà demandé 1,5 milliards supplémentaires pour couvrir le départ du sortant ! Nous en sommes donc à 9 milliards d’€ minimum qui disparaissent chaque année de France pour nourrir des polonais qui s’offrent des F35 américains, pendant que la même UE tue nos services publics, et que notre réseau routier tombe en ruine comme en Italie, faute de moyens.
Enfin la recherche scientifique n’a jamais eu besoin de l’UE ou d’Erasmus : les échanges universitaires ont existé de tout temps, même dans les pires heures de l’histoire. Sortir de l’UE, ce n’est pas se couper du monde - bien au contraire : c’est se rouvrir au reste du monde ! Ce que font les britanniques depuis toujours, avec succès et pragmatisme. Je ne peux pas en dire autant du locataire de l’élysée qui insulte un président africain en exercice devant les caméras, quand il n’insulte pas les autres pays (et le sien) dès qu’il pose un pied à l’extérieur. A l’étranger, ils hallucinent de voir un dirigeant français détester son propre pays !
Sinon nous ne sommes pas insignifiants, comme la propagande européiste s’évertue à le dire et le répéter - allez dire à un Suisse que son pays est trop petit : il vous rira au nez avec raison - surtout quand il voit le bordel européiste juste à côté !
Sortir de l’UE, de l’euro et de l’OTAN provoquerait certes une dévaluation passagère de 10 à 15% d’après les économistes, comme on l’a vu au R.U, mais ce n’est rien considérant la dévaluation de l’euro qui a déjà eu lieu, et que très étrangement, beaucoup d’européistes à la mémoire très courte ont déjà “oublié”. L’argument est tout simplement fallacieux. Le Brexit n’a pas “ruiné” les britanniques, et l’emploi a augmenté outre-Manche. Entre la théorie et la réalité, il serait temps de constater les faits.
Vos autres arguments économiques sont tout aussi alarmistes et irraisonnés : rester dans l’UE, c’est continuer de voir les travailleurs détachés ruiner notre économie (on en était à 500 000 en 2017 avec une accélération du phénomène), continuer à voir Bruxelles tuer nos services publics au nom de sacro-saintes économies de pacotille, en supprimant encore l’égalité de la société française, l’étape suivante étant la destruction de la sécu, déjà entamée par un gouvernement qui a commencé à négocier la prise en charge des arrêts maladie par les entreprises.
En tout cas, pour quelqu’un qui dit travailler dans la recherche, il serait temps de prendre vos infos ailleurs que sur BFM WC, France Intox ou l’Aberration - vous y gagneriez beaucoup.
Le 17/10/2018 à 11h33
Beaucoup trop dangereux politiquement je pense de s’approcher de cette barre des 2€. Sachant que même un cours à 120⁄140 n’envoie le prix du HT qu’a 60⁄70 centimes, on reverra un vieux concept ressurgir la TIPP flottante.
On baissera le % de taxe pour maintenir un montant de taxe constant et éviter une envolée des prix.
Le 17/10/2018 à 11h43
Le 17/10/2018 à 12h12
@ProFesseur Onizuka
Mon 99% est l’arrondi du résultat des urnes de l’an passé, considérant que le parti du Frexit était le seul à prôner la sortie de l’UE via l’article 50.
Le 17/10/2018 à 13h37