Starship, Coloniser Mars : les déclarations un peu (beaucoup ?) folles d’Elon Musk
Il n’avait pas dit qu'il arrêtait Twitter ?
Le 08 novembre 2019 à 14h33
6 min
Sciences et espace
Sciences
Elon Musk est en forme, c'est le moins que l'on puisse dire. En l'espace de quelques jours, il a évoqué le coût opérationnel de Starship et un plan pour coloniser Mars en 20 ans, à grand renfort de chiffres qui semblent parfois sortis d'un chapeau magique.
Toujours aussi extravagant dans certaines déclarations, le patron de SpaceX (et Tesla) s'est livré à quelques estimations sur Twitter. On notera au passage qu'Elon Musk avait annoncé quitter Twitter il y a quelques jours... pour y revenir trois jours plus tard en effaçant le message d'adieu. Bref, circulez il n'y a rien à voir.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le patron de SpaceX est revenu plus en forme que jamais. Dans une série de messages, il évoque un plan – sur 20 ans – pour coloniser Mars, et parle également des coûts de (ré)utilisation de Starship. Mais de quoi est-il réellement question ? Il faut remonter quelques jours en arrière pour bien comprendre l'histoire.
Coûts opérationnels de Starship ? 2 millions de dollars selon Musk...
Le 5 novembre 2019, Elon Musk était l'invité surprise (selon Spacenews) de l'U.S. Air Force Space Pitch Day. Sur scène, il échangeait avec le lieutenant général J.T. Thomson, commandant du Space and Missile Systems Center pour l'armée de l'air américaine.
Il a commencé par affirmer une nouvelle fois que le réutilisable dans le petit monde du spatial était aussi important que dans le domaine des vélos, des avions, des voitures : « un véhicule géant réutilisable coûte beaucoup moins cher qu'un petit jetable [...] c'est le Saint Graal ».
... sans apporter le moindre élément concret
Il ajoutait qu'il faudrait dépenser environ 900 000 dollars de carburant et d’oxygène pour préparer Starship à un nouveau lancement et lui permettre de renvoyer « au moins 100 tonnes, probablement 150 tonnes en orbite ». Le dirigeant précise que, « si vous considérez les coûts opérationnels, peut-être que le montant total sera quelque chose comme 2 millions de dollars [...] c'est beaucoup moins qu'une toute petite fusée ».
L'un des principaux problèmes avec ces chiffres, c'est qu'il faut les croire sur parole. Jusqu'à présent, SpaceX n'a donné aucune information sur le coût de remise en état des premiers étages de ses fusées Falcon 9 et/ou des coiffes. Alors certes un premier étage devrait décoller lundi pour la quatrième fois, mais on ne sait toujours pas si l'opération est rentable et, le cas échéant, dans quelles proportions.
1 000 Starship et 20 ans pour une colonie martienne (toujours selon Musk)
Pour en revenir à la mise en place d'une colonie martienne, Elon Musk répond sur Twitter que le « budget [2 millions de dollars pour Starship, ndlr] devrait être de cet ordre de grandeur pour construire une ville autonome sur Mars ». Il estime ensuite qu'un « millier de Starship seraient nécessaires pour créer une ville durable sur Mars ».
En prenant en compte qu'on ne peut se rendre sur Mars par le chemin le plus court que tous les deux ans, il faudrait « environ 20 ans pour transférer un million de tonnes à la base Alpha de Mars, ce qui, espérons-le, serait suffisant pour la rendre durable ».
Cela représenterait donc une moyenne d'une dizaine de fenêtres de lancement pour faire décoller des fusées Starship, soit environ 100 Starship à chaque fois qu'une fenêtre est disponible (tous les deux ans pour rappel).
So it will take about 20 years to transfer a million tons to Mars Base Alpha, which is hopefully enough to make it sustainable
— Elon Musk (@elonmusk) November 7, 2019
« Starship est conçu pour voler trois fois par jour »
Il propose ensuite un autre calcul, sur la charge totale que SpaceX pourrait envoyer en orbite terrestre : « La charge utile en orbite par an de la flotte Starship est un indicateur époustouflant, car chaque Starship est conçu pour voler trois fois par jour, ce qui correspond à environ 1 000 vols par an »... Bien évidemment, c'est sans compter d'éventuelles remises en état et/ou inspections régulières, mais Elon Musk n'en parle pas.
« Si nous construisons autant de Starship que de Falcon, soit environ 100 véhicules et que chacun d'eux achemine 100 tonnes en orbite, la capacité sera de 10 millions de tonnes de charge utile par an en orbite ». Le calcul pour arriver à ce chiffre : 100 Starship x 100 tonnes de charge utile x 1 000 lancements par an = 10 000 000 de tonnes par an, CQFD.
Exporter la conscience à travers les étoiles
Il explique dans une autre série de tweets que coloniser Mars n'est pas qu'une solution de secours pour l'humanité : « Au début, en supposant que vous arriviez à rendre l'endroit vivable, Mars sera beaucoup plus dangereux et compliqué que la Terre, et cela prendra des décennies de dur labeur pour arriver à l'autosuffisance. C’est l’argument de vente, voulez-vous y aller ? ».
Il abonde par contre dans le sens d'un commentaire affirmant « qu'il ne s'agit pas de fuir, mais de survivre si les espèces d'une planète devaient être anéanties ». Pour Elon Musk : « C’est aussi un avenir beaucoup plus excitant et inspirant si la conscience se déploie parmi les étoiles, plutôt que de rester confinée à jamais sur Terre jusqu’à une éventuelle extinction, aussi lointaine qu’elle puisse être (très lointaine, espérons-le) ».
Michel Viso ne sera certainement pas du même avis...
Il y a quelques jours, Michel Viso (responsable astrobiologie au CNES), revenait sur un éventuel plan B pour l'humanité sur une autre planète, notamment Mars. Son discours était sans appel : « Cela ne peut pas marcher comme ça pour différentes raisons ».
Il s'expliquait : « les gens qui proposent ça pensent que l’homme peut vivre tout seul, sans la biodiversité qui l’entoure. Non seulement celle qu’on voit, mais aussi celle qu’on ne voit pas : la biodiversité microbienne qui représente 95 % de la masse vivante sur Terre ». Un discours à l'opposé de celui d'Elon Musk.
Il ne s'arrêtait pas en si bon chemin : « Les gens qui proposent ça [faire d'une autre planète un plan B pour l'humanité, ndlr] sont des criminels. Ils ne font pas rêver, ils vous endorment, ce sont des escrocs qui vous font croire que des choses sont possibles ».
Starship, Coloniser Mars : les déclarations un peu (beaucoup ?) folles d’Elon Musk
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Coûts opérationnels de Starship ? 2 millions de dollars selon Musk...
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... sans apporter le moindre élément concret
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1 000 Starship et 20 ans pour une colonie martienne (toujours selon Musk)
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« Starship est conçu pour voler trois fois par jour »
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Exporter la conscience à travers les étoiles
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Michel Viso ne sera certainement pas du même avis...
Commentaires (78)
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Abonnez-vousLe 08/11/2019 à 14h39
Mais pourquoi, à la fin de cette actu, j’ai le générique des Looney Tunes dans la tête ?
Il ne s’arrêtait pas en si bon chemin : « Les gens qui proposent ça [faire d’une autre planète un plan B pour l’humanité, ndlr] sont
des criminels. Ils ne font pas rêver, ils vous endorment, ce sont des
escrocs qui vous font croire que des choses sont possibles ».
C’est juste une excuse pour saccager la Terre, et ne pas se préoccuper de son état, puisqu’il existerait une solution de secours (pour les riches seulement, oeuf corse).
Le 08/11/2019 à 14h50
Ahah, effectivement entre le blasé sans espoir ni rêve qu’est Michel Viso et Elon Musk qui lui est dans la SF totale, y a un sacré fossé " />
Mais en même temps, j’ai plus envie de croire Elon Musk, ça a le mérite de faire rêver, et puis il a quelques réussites à son actif, donc il n’est pas si fou que ça :)
Le 08/11/2019 à 15h07
Je ne comprend pas trop l’opposition qui est faite sur les deux dernières parties de l’article : Sur le fond, Musk et Viso sont d’accords sur l’idée que Mars n’est pas une “planète B”.
Le 08/11/2019 à 15h09
sans apporter le moindre élément concret
Un calcul sur le coin de la table d’une projection dans l’avenir ne peut par définition pas être supporté par aucun “éléments concrets”, les coûts futurs étant inconnus.
Le 08/11/2019 à 15h10
La croyance n’a pas vraiment sa place. Il faut se baser sur les faits. Et sur ce point c’est Michel Viso qui a raison.
Après je ne serais pas aussi catégorique que lui : la technologie peut, dans les décennies à venir, permettre aussi d’emporter avec nous une partie de la biodiversité et pourquoi pas la développer sur Mars également. Ça reste de la SF, mais la science la rattrape bien souvent.
Mais en l’état Musk est surtout un marchand de sable, quand bien même il a quelques réussites à son actif.
Il y a un juste milieu entre la mégalomanie d’Elon Musk, dont une partie de ses projets seulement seront réalisables de son vivant (sauf découvertes/révolutions technologiques majeures), et pessimisme que semble exprimer Michel Viso.
Il faut amha se situer entre les deux et être un utopiste tout en étant réaliste sur certains aspects bien factuels :)
Le 08/11/2019 à 15h34
La biodiversité microbienne nous suit partout, les sondes Vikings l’ont détecté sur Mars…. Venue avec elles. Viso est juste un croque mort pessimiste….
Le 08/11/2019 à 16h00
Le 08/11/2019 à 16h28
Complètement irréaliste à l’heure actuelle, il y a bien trop de défis techniques à relever pour qu’un humain puisse supporter un voyage vers Mars. On peut aussi se poser la question de l’utilité de coloniser une planète qui n’a nativement pas les conditions pour y survivre.
Le 08/11/2019 à 16h52
Il faut bien quelques projets utopistes pour faire avancer la science (et l’histoire) et elon Musk n’en manque pas ^^
Par contre, pour le coté finance, vu qu’il n’est toujours pas prouvé que la Falcon 9 est viable économiquement, que la Falcon Heavy n’a pas volé plus de 3 fois (avec 1 vol de test sans client) et que le starship n’a pas encore fait son premier bond (sans même parler de mise en orbite ou d’atteindre la lune pour 2022 environs) son projet de colonie sur mars n’est pas pour maintenant.
Mais cela peut tout de même être intéressant à suivre en espérant que les volontaires n’y laissent pas des plûmes (échecs, radiations, atterrissages, temps de voyage, gestion de la nourriture/eau, nombre de personnes dans un espace réduit…)…
Par contre, pour le coût estimé, cela me parait peu réaliste, même avec des vols réguliers et le même équipement cela va être compliquer d’arriver à ce tarif. Entre le prix de la construction, le prix des moteurs, les équipes et les vérifications nécessaires pour que le vaisseau reparte en vol la facture totale est probablement assez élevée pour le moment. A voir donc si la réutilisation à outrance permet de réduire à ce point les coûts d’opérations et de lancements.
Le 08/11/2019 à 17h00
Le 08/11/2019 à 17h48
Le 08/11/2019 à 17h55
Non
Quelques microbes survivant dans l’espace ce n’est pas la biodiversité.
Et les microbes, contrairement à la caricature qui en est faite, ne peuvent pas vivre partout.
Ils sont tous spécialisés et certains sont capables de vivres dans des milieux extrêmes (mais pas les mêmes).
Donc même si on balance la totalité de la biodiversité microbienne de la terre sur mars et bien…
Seule une infime partie survivra et se développera.
Le seul espoir c’est d’embarquer un mini écosystème entier (sol, air, végétaux, insectes, microbes etc…) et le garder sous un dôme (en espérant l’avoir gardé à peu près intact pendant le transport).
Mais bon, ça revient à déménager la terre sur mars alors…
Et comme mars ne pourra jamais avoir d’atmosphère, je vois mal ce qu’on pourrait y foutre à part des dômes à la chaine (et tout l’entretiens complexe que cela demande).
Bref, jamais une véritable colonisation ne pourra voir lieu sur mars.
Le 08/11/2019 à 18h35
Le 08/11/2019 à 19h20
Certes il y a une “atmosphère” sur mars mais elle n’est en rien comparable à celle de la terre.
En dehors de la composition c’est surtout sa densité qui est 200 fois moindre (de tête).
C’est tout simplement lié au fait que mars est dépourvu de champ magnétique (son noyau n’est plus actif, enfin plus suffisamment).
Il est donc impossible de recréer une atmosphère à la densité semblable à la terre (et donc compatible avec nous) sur mars : elle partirai vadrouiller dans l’espace au fur et a mesure.
Et même si c’était le cas, il serait également impossible (enfin irréaliste pour être exact) de modifier la composition de l’atmosphère d’une planète.
Tout simplement car cela prendrait des millions voir des centaines de millions d’années (à plein régime, soit au moins autant que ce que produit l’espèce humaine sur terre en ce moment. Bref compliqué d’en faire autant sur une planète inhabitable et à 2ans de trajet de chez nous…).
Ceci sans aucune garantie sur le devenir d’un système climatique complexe et imprévisible à une telle échelle.
Bref, un projet pharaonique (“cosmique” même " />), dont le résultat est complètement inconnu et qui mettrait en jeu la survie même de l’humanité (si on tient des millions d’années bien sur) tant le coup serait exorbitant.
Le 12/11/2019 à 10h28
Le 12/11/2019 à 10h54
Le 12/11/2019 à 11h35
Le 12/11/2019 à 11h35
0010000100
De façon plus constructive, ne croyez vous que ces deux camps ont raisons, juste pas en même temps.
Tant que le système tient, la société foncera sur l’autoroute de la croissance. Le plus possible. En mode coyote. Mur ou pas.
Aucune force de modération ou de peur, rationnelle ou irrationnelle ne suffira à infléchir de façon suffisante cette pulsion primaire de toute forme de vie, croitre au maximum et utiliser le plus de ressources possible.
Donc, pour l’instant, tmtisfree a totalement raison …
Le 12/11/2019 à 11h47
Effectivement, ce n’était pas une argumentation puisque c’était mon jugement sur les escrocs et ignares qui prennent position sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas et qui préfère leur incohérence et leur utopie morbide plutôt que d’accepter le réel et d’avancer.
Le 12/11/2019 à 11h51
Le 12/11/2019 à 11h53
On sait récupérer les matériaux qui fourniront de quoi construire et vivre sur place (l’eau étant le principal). On sait transporter d’une planète à l’autre. On sait atterrir. Le reste n’est que de l’adaptation technique.
Les petits problèmes de vie en apesanteur sont réversibles.
Le 12/11/2019 à 12h01
Le 12/11/2019 à 12h03
Le 12/11/2019 à 12h04
Quand 96% du contenu ne reprend aucunes de tes phrases et contredit clairement ta version, je vois difficilement en quoi on peut parler de paraphraser " />
Je t’invite plutôt à en apprendre un peu plus sur mars par toi même (ce que tu aurais du faire avant d’étaler ta “science”) :
Le déni n’apporte rien de bon, à toi de corriger le tir.
Le 12/11/2019 à 12h13
Le 12/11/2019 à 12h18
Le 12/11/2019 à 12h35
Le 12/11/2019 à 12h47
On est d’accord sur les possibilités techniques afin de réaliser une base en dur " />
Mais établir une base scientifique avec un minimum d’autosuffisance n’est absolument pas une colonisation de mars (ce n’est d’ailleurs jamais le sujet abordés des liens que tu cite).
Je note également qu’aucun de tes liens ne parlent de solution pour l’agriculture sur mars.
Les solutions (réelles) actuelles visent à permettre de créer un cycle eau usées/déchets biologiques humains / oxygène / nourriture à l’aide de plante et de micro-organismes. L’objectif étant de recycler un maximum les ressources afin de rendre viables (en oxygène et nourriture) des missions longues durées sans ravitaillement.
Ce sont des thématiques qui sont abordées depuis les années 90 avec un net regain depuis que la chine s’est lancé dans la course (depuis quelques années on voit régulièrement des travaux chinois la dessus).
Je suis assez bien placé pour le savoir puisque je travaille en partie dessus… (Projet MELiSSA, partie microbienne/ végétale, pour des bioréacteurs recyclant les fèces, urines et autres déchets humains comme la peau, les cheveux etc).
Si tu cherche des articles à ce sujet, utilise le terme “regenerative life-support systems” ou “bioregenerative life support” (attention, anglais uniquement et vulgarisation zéro :/)
Ex :https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=regenerative+life-support+systems
Pour l’instant la véritable autosuffisance on y est pas du tout (on ne recycle jamais à 100% avec un système simplifié et compact par rapport à un système tel que… la terre).
L’eau et l’oxygène sont bien recyclés, en revanche on à du mal avec l’azote nécessaire aux plantes et donc la production de nourriture (il est difficile de “rapidement” et correctement recycler les déchets solides).
Et ceci dans le cadre d’un système contrôlé de A à Z.
Alors avant de parler de culture en sol (non terrien), on a un sacré chemin à parcourir " />
Voilà pour mes connaissances sur le sujet et mes a priori concernant l’agriculture non terrestre.
Pour les constructions je n’y connait rien mais je suis sur qu’aussi incroyables soient-elles cela ne résoudra pas le problème des ressources pour nos corps biologiques :P
Le 12/11/2019 à 13h04
Le 12/11/2019 à 13h08
Le 08/11/2019 à 19h52
J’allais répondre avant de tomber sur ton commentaire, qui résume tout " />
Je reste tout de même surpris comme Musk arrive à faire rêver alors que c’est un avant tout un business man assez mégalo. Certes qui est fana de sciences et qui a réussi quelques coups de force. Mais ça ne doit pas faire oublier qu’il reste un business man qui vend du rêve pour vendre ses projets… et ses produits dérivés.
Bien loin donc de l’image d’un génie qui ne pense qu’au bien commun.
Mais ça montre quelque part un point qui manque à notre époque et nos sociétés actuelles : un rêve commun à atteindre. Comme le fut le premier pas sur la Lune, ou même la réalisation de la bombe A dans un tout autre contexte, et qui ont permis de grandes avancées pour l’humanité (car oui, les recherches autour de la bombe A ont malgré tout eu des retombées positives - même si s’en passer n’aurait pas été du luxe).
Le 08/11/2019 à 20h13
Le 08/11/2019 à 21h43
À ma connaissance, on ne peut pas imprimer de la terre. Du coup, on fait comment pour la bouffe ? À un moment il faut bien « embarquer un mini écosystème entier … en espérant l’avoir gardé à peu près intact pendant le transport ». Le problème de la colonisation de l’espace, ce n’est pas seulement le voyage et la construction, c’est aussi de rendre le milieu compatible avec la vie. Sinon, il faut choisir une planète naturellement compatible avec la vie humaine (atmosphère et bouffe), et là il faut résoudre le problème de la vie dans l’espace pendant X générations (ou voyager très vite).
Une ville autonome sur Mars, c’est à minima des habitations, une infrastructure de soins moderne, de l’agriculture produisant une nourriture diversifiée, le traitement de l’eau et des déchets, la production de l’atmosphère et de l’énergie, de la petite industrie pour la fabrication des infrastructures et des biens de consommation courante, et j’en oublie surement.
Envoyer trois gugusses finir prématurément leur vie sur Mars dans des conditions propres à faire rêver le détenu moyen, ça doit être réalisable dans un avenir proche, mais ça m’étonnerait que ça soit ce que les gens ont en tête quand on leur parle de ville autonome.
Bref, Elon Musk prend les gens pour des gogos en réduisant ça à un simple problème de transport de petite envergure, et manifestement ça marche.
Le 09/11/2019 à 07h11
Mais chut, saperlipopette. Bien sur qu’il est possible de sauver l’humanité en envoyant de humains sur Mars. C’est juste que vous n’avez pas compris l’astuce. Il faut envoyer “certains” humain sur Mars. Si on arrive à convaincre les très riches que le seul espoir est d’émigrer sur Mars, on fait d’une pierre deux coups …
Il faut juste qu’ils y croient très fort, donc évitez de mentionner publiquement vos doutes sinon ils vont se douter de quelque chose.
Le 09/11/2019 à 08h32
Les matériaux de constructions ça n’est pas trop le problème (enfin pour des constructions sommaires en tout cas).
Le problème c’est l’énergie et le biologique :
Si on veut former de la terre à partir d’un sol minéral martiens (par exemple), il faudrait :
Le trier pour qu’il approche une composition de type terrestre (exit les dérivés chlorés toxique, le trop plein de métaux lourd etc… et encore on ne connais actuellement qu’une composition approximative du sol martien, bonjour les surprises !), le broyer finement, le lessiver, l’amender en débris organique et en micro organismes.
Et… attendre, au moins quelques centaines / milliers d’années (voir bien plus, ceci est le scénario optimal) qu’un sol fertile se forme.
Soit une dépense d’énergie et de ressources précieuses (l’eau surtout) dantesque.
Sinon on laisse du sol martien sous un dôme, on y balance de la microflore / faune dessus et on attend des dizaines de millions d’année, normalement ça devrait le faire aussi " />
Et encore une fois, impensable de fournir mars en terre sur le long terme.
Donc oui, avec les ressources sur place on peut construire des “cabanes” (je suis médisant désolé ^^) mais pas un village autosuffisant :/
Et si la terre doit fournir 90% du matériel (sans parler du coup en ressources du transport) beh je doute que la colonie aie un grand avenir ^^’
Le 09/11/2019 à 08h45
Le 09/11/2019 à 08h50
Le 09/11/2019 à 09h23
Du caca comme d’habitude =)
Oui le nucléaire à installer sur mars. Encore plus facile à transporter !
Et pareil pour les “concentrés nutritifs”, il faudra les trimbaler (qui soit dit au passage donnent des végétaux appauvris en nutriments et vitamines).
Pitié épargne nous tes analyses à l’emporte pièce.
Le 09/11/2019 à 09h32
Le 09/11/2019 à 09h50
Il suffit juste d’avoir des tubercules de pommes de terre 🥔 " />
Le 09/11/2019 à 10h18
Tout à fait, il suffit de voir le reportage sur Matt Damon.
Le 09/11/2019 à 11h49
Le 09/11/2019 à 14h20
Le 09/11/2019 à 14h27
Le 09/11/2019 à 17h06
Le 09/11/2019 à 18h08
Le 12/11/2019 à 13h35
Le 12/11/2019 à 13h52
Le 12/11/2019 à 13h57
Une base scientifique, c’est le début de la “colonisation”.
Pour le reste personne n’a de boule de cristal et radoter sur le futur en mieux-disant ou moins-disant est effectivement à la portée du premier crétin venu, merci aussi de confirmer.
Le 12/11/2019 à 14h03
Le 12/11/2019 à 18h09
Merci pour les documents et les éléments de recherche. " />
Le 12/11/2019 à 18h18
De rien.
Enfin c’est de l’article scientifique cracra et indigeste alors je ne sait pas si tu dois me remercier ou pas " />
Le 12/11/2019 à 18h25
Le 12/11/2019 à 18h30
Je te laisse braire, ce que tu fais très bien.
Le 12/11/2019 à 23h09
Eh ben j’espère sincèrement que tu écris juste pour troller (ce qui a le mérite de booster le nombre des commentaires et donc la “popularité” de la news, même si la qualité ne suit pas forcément, surtout vu le niveau de départ que tu mets)…
Sinon je suis triste pour toi, et surtout, je compatis à ton entourage éventuel…
Le 13/11/2019 à 08h44
C’est tout ? Tu n’as pas d’informations argumentées à exposer que ton minable ressentiment dont je me fiche comme de mon 1er string ?
Le 13/11/2019 à 09h27
Doctorat d’après ses dires " />
Surement un doctorat en “non science” afin de travailler avec ces fameux ingénieurs “non scientifiques” " />
Le 13/11/2019 à 09h28
Ne boude pas, moi je rigole bien avec toi " />" />
Le 13/11/2019 à 09h43
Le 13/11/2019 à 10h14
Le 13/11/2019 à 14h46
Ce que j’aime bien avec ce sujet, c’est qu’on n’est même pas sûr qu’un équipage humain arriverait au bout du voyage en état.
Non seulement par rapport au problème que cause les radiations, dont il faudrait bien protéger l’équipage d’une façon ou d’une autre (probablement une solution couteuse en masse à envoyer).
Mais aussi par un aspect psychologique : comment une dizaine de péquenots enfermés pendant des mois dans une caisse à savon entourée de vide interplanétaire va-t-elle supporter le voyage ? On n’a pas (et on ne peut pas avoir) d’expérience qui approche vraiment la réalité d’une telle situation. Certes, on peut enfermer des gens dans une boîte pendant un bon moment et observer ce qu’il se passe. Mais on ne peut pas reproduire l’isolement physique du voyage vers Mars. Dans toute expérience que l’on mènerait, les cobayes savent qu’ils peuvent sortir de la boîte si ça tourne trop au vinaigre. Même dans un sous-marin lance-engins censés rester des semaines dans voir la surface, l’équipage sait (au moins inconsciemment) que si quelque chose merde vraiment gravement, il y a toujours l’option de remonter à la surface. Il est toujours possible de “tricher”. Lors d’un voyage vers Mars, ce ne sera pas possible et l’équipage en sera conscient. Enfermé dans sa caisse à savon, avec des délais de communication avec la Terre qui vont aller en s’allongeant et la conscience que si quoi que ce soit merde, si pour une raison ou une autre ils ne supportent plus la situation, ils bloqués pendant au moins des mois. Bref, une situation réellement inédite et qui ne me paraît pas évidente à préparer.
Le 14/11/2019 à 17h50
Pour l’aspect psychologique, il y a eu déjà plusieurs expérimentations à échelle réelle (isolation d’un an, etc) avec un équipage à Hawai par exemple ou encore le projet Mars 500 mené par l’ESA, la Russie et la Chine.
WikipediaIl y a des mises en situation régulières qui sont expérimentées et il existe déjà pas mal d’idées pour occuper ou maintenir la cohésion d’équipe.
Comme tu dis, il est toujours possible d’appuyer le panic button pour stopper la simulation. Mais dans ce cas il ne faut pas oublier que c’est aussi l’un des rôles de l’ISS d’étudier tout ça. Même si les séjours durent rarement un an, les conditions sont identiques : impesanteur constante, intimité inexistante, on côtoie toujours les mêmes personnes, et difficile de partir sur un coup de tête.
C’est pour ça par exemple que les astronautes sur l’ISS sont occupés en permanence avec un planning constamment chargé. Ils conduisent des expériences, entretiennent la station (ils doivent la connaître de A à Z car sont amenés à intervenir sur le moindre truc), etc. Ca permet de limiter l’oisiveté qui peut mal tourner.
Cela reste un sacré challenge, mais je pense que les sélections et tests font tout pour éviter que ça ne tourne au vinaigre comme dans les films ou séries nanards.
Le 09/11/2019 à 19h08
La conquête de Mars ne se pose pas/plus en si mais en terme de quand. Elle n’est plus non plus un problème politique mais un problème de comment à régler par des innovations techn(olog)iques, c’est à dire le problème purement commercial des firmes qui la financent et qui n’ont rien à justifier à personne par ailleurs (sinon à satisfaire leurs actionnaires).
Après, on peut radoter sans fin comme on le fait dans les forums alarmistes sur les pseudo “crises” inventées pour faire peur au gogo qui vote encore pour les escrocs et leurs marionnettes qui les propagent, mais le marché a maintenant pris les choses en main : ce n’est qu’une question de temps et d’argent, rien d’autre. Et heureusement.
Musk peut bien avancer des chiffres discutables, les autres vont suivre par nécessité.
Le 10/11/2019 à 00h59
Le 10/11/2019 à 10h04
British Airways et Air France envisageaient en 1999 d’exploiter Concorde jusqu’en 2007. Il était vieillissant et de plus en plus hors du temps.
Le crash de Gonesse qui eu lieu en 2000 a provoqué une diminution drastique du nombre de passagers de Concorde (déjà très faible au vu de sa capacité et de son coût) en plus d’une suspension préventive de son autorisation de vol pendant un an, cumulé aux attentats du 11 septembre 2001 qui ont ralenti le trafic aérien entre autres.
Airbus a décidé d’arrêter la production de pièces pour Concorde en 2003, British Airways et Air France ont arrêté l’exploitation la même année.
Dans le cas des navettes américaines, elles ont perduré jusqu’en 2011 après une reprise en 2005 pour permettre notamment de finir l’ISS vu que c’était les seuls véhicules capables de le faire. Mais les défauts (que tu as cité) de déformation de structure du fait des changements de températures ont été aussi observés sur Discovery.
Je suis preneur de toute élément qui me permettrait de mieux comprendre ce qui sonne faux dans tout cela.
Le 10/11/2019 à 10h18
Si c’est dans 20000 ans on a peut-être mieux à faire que d’écouter les balivernes de Musk en attendant, non ?
Il arrive que tes commentaires m’intéressent, mais tu restes trop souvent dans un dogmatisme stérile.
On peut d’ailleurs s’amuser à remplacer «le marché» par «Jéhovah» dans tes écris pour voir que tu es aussi indépendant que les témoins du même nom.
Édit : j’avais écorché le nom divin.
Le 10/11/2019 à 12h02
Tu auras la réponse avant 20 ans, il suffit de patienter.
Personne n’est indépendant du marché, merci de rappeler ce truisme universaliste.
Le 10/11/2019 à 12h29
Le 10/11/2019 à 16h24
Le 11/11/2019 à 11h04
Meilleur commentaire du jour XD
Le 11/11/2019 à 16h24
Le 11/11/2019 à 19h49
Ni l’un ni l’autre, le réalisme est suffisant avec un peu d’analyse, un peu de vision globale.
Le 12/11/2019 à 04h04
Le 12/11/2019 à 08h20
Le 12/11/2019 à 09h45
Qu’est-ce que la pauvreté (qui a diminué drastiquement en 20 ans, merci le capitalisme) ou l’égalité (qui est inatteignable excepté dans la tombe) viennent faire ici ?
Quoique soit ta position sur la conquête spatiale, elle se fait actuellement.
Il y a exactement 0 publication scientifique qui établit un lien de cause à effet (= étiologique) entre les supposés problèmes respiratoires et la pollution qui n’est de toute manière plus un problème (excepté dans quelques grandes villes en Asie). Et même si ça l’était, ce n’est pas plus une “prédiction” que les “apocalypses” prédites par les escrocs verts.
Le 12/11/2019 à 09h47
Le 12/11/2019 à 10h01
Tu parles sans doute de ces escrocs qui prétendent maîtriser un système aussi complexe que le climat avec un simple curseur (CO2) qui n’est même pas branché… " />
Il n’y a pas besoin de “découvertes majeures” puisque on sait faire (cf voir la 2ème vidéo où c’est expliqué).
Je laisse le reste qui s’apparente à tes déchets habituels.
Le 12/11/2019 à 10h03