Continuité pédagogique : caramba, encore raté !
Nouvelle preuve du théorème de Blanquer
Le 07 avril 2021 à 15h25
17 min
Internet
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En mars 2020, la fermeture des écoles provoquait un tsunami mettant à mal les outils numériques de l’Éducation Nationale. Un an plus tard, rebelote avec des plantages en série. Comment en est-on encore à cette situation ? Retour sur les plantages, les déclarations de Jean-Michel Blanquer et le sentiment des premiers concernés : profs et élèves.
Depuis mardi 6 avril, les écoles sont de nouveau fermées dans toute la France. La situation est donc la même qu’au premier confinement – les établissements étaient restés ouverts durant le second fin 2020 : les premières heures de continuité pédagogique ont été émaillées de problèmes avec les ENT (Espace numérique de travail) empêchant certains élèves d’accéder à des outils comme Pronote et aux professeurs de lancer des classes virtuelles.
Continuité pédagogique : S01E02
Les enseignants font face à une situation technique et pédagogique qui n’a pas franchement changé dans l’ensemble. Ceux avec qui nous avons pu échanger regrettent encore une fois d’être mis devant le fait accompli quelques jours seulement avant la fermeture annoncée.
Ils n’avaient ainsi que deux jours (jeudi et vendredi) pour tenter de voir une dernière fois leurs élèves avant ces deux semaines d’enseignement à distance, entrecoupées de deux semaines de vacances.
Ordinateur et accès à Internet : la même histoire, encore et encore
Les enseignants avaient en mémoire cette douloureuse expérience passée pour préparer leurs cours à distance. Certains ont réagi en distribuant des photocopies aux élèves afin qu’ils puissent travailler, tous ne disposant pas d’un accès, voire d’un simple bureau pour travailler. D'autres se partagent un unique smartphone en 4G comme seul point d’accès à Internet…
Le contraste est donc fort avec ceux des élèves disposant de conditions idéales pour travailler avec leur propre ordinateur et une connexion en fibre optique à la maison, sans problème de bande passante, avec des parents qui télétravaillent eux aussi.
Suite au premier confinement, certains professeurs nous expliquent avoir sondé le niveau d’équipement informatique de leurs élèves, pour les remonter à leur hiérarchie. Un an plus tard, sans le moindre retour, force est de constater que presque rien n’a changé : les mêmes élèves vont faire face aux mêmes difficultés techniques, rendant difficile, voire impossible, la continuité pédagogique.
Il y a certes des tablettes et ordinateurs que les établissements, départements ou régions peuvent prêter ; mais dans la pratique, on retrouve souvent les mêmes oubliés du numérique, n’en déplaise aux autorités et surtout au ministre de l’Éducation qui assène à tour de bras que « tout est prêt ». En mars 2020 comme en avril 2021, leur situation n’a que peu changé.
Les ENT encore une fois aux abonnés absents
Du côté des professeurs, après le « cafouillage » de mars 2020 concernant l’utilisation tous azimuts de services américains (Zoom, Discord…) avec les questions que cela soulève sur le respect de la vie privée, l’heure était aux bonnes résolutions : passer par les outils recommandés par l’Éducation Nationale (CNED, ENT, Pronote…).
Problèmes, dès mardi matin, ces ENT étaient en carafe et les bonnes intentions ont rapidement laissé place aux solutions qui avaient fait leurs preuves.
Le ticket d’entrée de la continuité pédagogique passe en effet bien souvent par l’ENT, passage parfois obligatoire pour rejoindre l’interface entre les professeurs, les élèves et les parents pour des logiciels comme Pronote. Le plantage au premier jour fait évidemment couler beaucoup d’encre. Beaucoup ont l’impression de vivre une réplique.
La leçon n’aurait-elle donc pas suffisamment été apprise ? La réponse est complexe.
Dans tous les cas, impossible de crier à la surprise : la fermeture des écoles avait été annoncée quasiment une semaine avant et la hausse des connexions à venir était connue dès le premier confinement. Dans l’ensemble il y a néanmoins du mieux : la situation est revenue à la normale plus rapidement que l’année dernière.
Sans grande difficulté, le ministère de l’Éducation Nationale constate la situation dans un communiqué : « Dans certaines Régions (Grand Est, Île-de-France, Hauts-de-France, Occitanie), les services d’ENT étaient fortement ralentis, voire inaccessibles ce matin. Ces problèmes sont liés aux prestataires concernés dans ces Régions qui ont rencontré des difficultés techniques dues à la forte surcharge des infrastructures ».
La justification Blanquer : c’est la faute d'OVHcloud !
En déplacement mardi matin, Jean-Michel Blanquer revenait sur ces pannes des ENT, évoquant « la région Île-de-France » et « une ou deux » autres régions… Les comptes ne sont pas vraiment bons. Le ministre parle au total de deux ou trois régions, quand son ministère en dénombre quatre.
La cause avancée des plantages par le ministre est surprenante : ces ENT en carafe « dépendent d'un opérateur qui a eu un incendie à Strasbourg il y a quelque temps qui n'a pas pu faire face à l'afflux de connexions ce matin ». Il s’agit bien évidemment d’OVHcloud.
Rappelons que lors de l’incendie de son datacenter à Strasbourg, des ENT étaient effectivement tombés, avant d'être plus ou moins rapidement remis en marche.
Réactions immédiates du côté des responsables d’OVHcloud, à commencer par Octave Klaba qui marche sur des œufs : « Pour être tout à fait transparent, mais sans donner les infos confidentielles sur le client : ils ont les services sur RBX GRA et SBG. je ne sais pas si le souci de ce matin vient ou ne vient pas de soucis sur SBG. Aussi, dans le traceroute, on voit le VAC. Donc l’Anti-DDoS travaille ».
Faux affirme Michel Paulin : « OVHcloud n'est pas responsable »
Michel Paulin (directeur général d’OVHcloud) fut plus vindicatif : « OVHcloud n'est pas responsable des dysfonctionnements de certains services d'éducation à distance. L’incendie de Strasbourg n’a aucun lien avec ces derniers. Des régions ENT affectées et des applications indisponibles ne sont pas hébergées chez OVHcloud ! », affirme-t-il sur Twitter.
Ce message est en fait son second sur le sujet, après la suppression rapide d’un premier tweet qui disait : « Cette information donnée par le ministre est erronée. Les problèmes de performance de certaines applications ne sont pas dues à OVHcloud et cela n'a rien à voir avec Strasbourg ! ».
OVHcloud a expliqué aux Échos que « la suppression du tweet n'est pas à interpréter comme un démenti. Michel Paulin ne voulait pas suralimenter les polémiques, il publiera un nouveau message un peu plus tard avec davantage d'éléments », ce qui a effectivement été fait.
Des ENT prévus pour recevoir seulement 25 % des utilisateurs
Dans tous les cas, le fond du problème pourrait bien se trouver ailleurs. Plusieurs retours indiquent en effet que les ENT ne sont pas vraiment taillés pour accueillir tous les élèves !
Isabelle Ferry-Vanniere, proviseur du lycée Clément Marot à Toulouse (Occitanie), a publié un billet de blog sur l’enseignement à distance. Elle relaie un message qui lui a « été communiqué par le rectorat » concernant les ENT « eCollège31 » et « Mon ENT Occitanie » :
« Le service est dimensionné pour accueillir simultanément environ 25 % de tous les utilisateurs de l’académie. Au-delà de ce seuil, pour assurer un fonctionnement optimal, la personne essayant de se connecter est invitée à réessayer ultérieurement. Ce seuil préventif est fixé par le prestataire pour assurer le bon fonctionnement du service.
Nous vous encourageons à répartir les usages de l’ENT sur l’ensemble de la journée et ré-adopter de bonnes pratiques de déconnexion dès que l’usage n’est plus nécessaire (infographie ci-jointe). Nous vous invitons également à varier les types d’activités proposées : connectées et déconnectées ».
« On pensait avoir suffisamment anticipé, mais ça n'a pas suffit »
Même son de cloche chez One. Mardi, peu avant 10 h, le fournisseur d’Espaces Numériques de travail sortait un peu la tête de l’eau : « la plateforme est stabilisée. On augmente le quota du nombre de connexions simultanées petit à petit ».
Le compte officiel ajoutait qu’il « y aura sans doute beaucoup trop de connexions pour se passer des quotas. Il faudra attendre son tour quand il y aura trop de monde et essayer de suivre les pratiques suivantes autant que possible ». De quoi décourager parents, élèves et professeurs et donc baisser le taux de pression ?
Plusieurs limitations restent en place : « Mise en place de quotas de connexions simultanées max et d’une file d'attente pour se connecter. Réduction du temps de session max à 60 min pour permettre d'y accéder chacun son tour. Accès réservés aux enseignants et élèves pour le projet HDF [Hauts-De-France, ndlr]. Nous travaillons avec nos partenaires OVH et CGI pour retrouver des conditions d’utilisation les plus fluides possibles. Nous sommes mobilisés et faisons tout notre possible ». La présence d’OVHcloud explique peut-être les déclarations ministérielles, même si dans ce cas One travaille certainement avec OVH pour augmenter ses capacités.
Hier soir, One tirait un triste constat de sa journée : « On a beaucoup plus de serveurs que l'année dernière et on augmente les performances des applis à chaque montée de version. Mais la charge a été encore trop forte malgré tous nos efforts. On pensait avoir suffisamment anticipé, mais ça n'a pas suffit. Nous sommes très déçus aussi... ».
Manoëlle Martin, vice-présidente du Conseil régional des Hauts-De-France chargé des lycées reconnait dans les colonnes de la Voix du Nord que la cause des plantages est bien un problème de saturation : « à 9h15, on comptabilisait 1 000 000 de connexions. C’est là que ça a bugué. Il faut bien comprendre que les ENT ne sont pas faits habituellement pour que tout le monde s’y connecte au même moment ».
« La semaine dernière nous avons demandé au prestataire d’augmenter ses capacités pour absorber le flux que nous avions anticipé, ce qui a été fait de manière très conséquente. Mais ça n’a pas suffit ». C’est en effet le moins que l’on puisse dire…
On pensait avoir suffisamment anticipé, mais ça n'a pas suffit. Nous sommes très déçus aussi... On continue de travailler pour que demain se passe mieux. On donne tout ce qu'on a ! 💪
— ONE (@ONE_ecole) April 6, 2021
Le CNED victime de plusieurs dizaines de « cyberattaques »
Dans son communiqué, le ministère de l’Éducation National parle d’un second problème d’envergure, venu s’ajouter à celui des ENT : le plantage dans les grandes largeurs du CNED. Si les deux conduisent au raté de la continuité pédagogique, il s’agit de deux choses bien différentes. Avec « le dispositif "Ma classe à la maison" du CNED, des lenteurs de connexion et de réponses ont eu lieu entre 8 h et 10 h. Ces faits sont la conséquence de plusieurs attaques de type DDoS simultanées sur les serveurs », affirme le ministère.
Le DDoS – attaque par déni de service distribué – consiste, pour résumer grossièrement, à multiplier les demandes à un service pour le faire planter. « Cette simultanéité exceptionnelle des sollicitations cumulée aux actes de malveillance actuels peut expliquer certaines difficultés d’accès. Les services travaillent à leur règlement le plus rapide possible ».
La justification Blanquer : des attaques « venues de l'étranger »
Jean-Michel Blanquer attribuait ces problèmes à des « attaques informatiques apparemment venues de l'étranger pour empêcher les serveurs de fonctionner », comme le rapporte l’AFP. Il ne donnait par contre aucune information supplémentaire.
Le CNED a lui-aussi évoqué hier en fin de journée « plusieurs attaques DDoS utilisant différentes techniques ». L’institution précise que son site cned.fr « a connu plus de 20 attaques sur la seule matinée de ce mardi 6 avril », tandis que le service Ma Classe à la Maison était la cible de « plusieurs dizaines d'attaques, qui n'ont pu être totalement bloquées par l'opérateur (différentes techniques ont été mises en œuvre) ».
Contrairement au ministre, le Centre national d'enseignement à distance ne parlait pas d’attaques « venues de l’étranger ». Interrogé par nos soins, il précise néanmoins que « l’ensemble des éléments techniques liés à ces cyberattaques a été transmis à l’agence nationale en matière de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) qui va instruire le dossier pour notamment, en identifier l‘origine géographique ».
Aucune revendication n’a semble-t-il été faite pour le moment. Dans tous les cas, le CNED affirme qu’il va déposer une plainte. Médiapart, en se basant sur des sources internes au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, affirme par contre que « contrairement aux affirmations du ministre, aucune attaque "venue de l’étranger" et dirigée contre les serveurs du CNED (enseignement à distance) n’avait été identifiée mardi ».
Faute de détails notamment techniques, impossible de déterminer l’ampleur de ces attaques et leurs conséquences sur l’état de santé du CNED. S’agit-il de véritables cyberattaques d’envergure ayant fait tomber les sites, ou bien est-ce simplement les conséquences d'un afflux d'élèves et d'enseignants une nouvelle fois mal anticipé ?
Mardi soir, le discours changeait légèrement du côté du ministère de l’Éducation : « Des actes de malveillance et un afflux de fréquentation [ont] aussi généré des difficultés d'accès aux services du Cned (dont le dispositif "Ma classe à la maison"), ainsi qu'à d'autres services éducatifs », comme le rapporte Le Point. « La seconde proposition [afflux de fréquentation, ndlr] nous semble beaucoup plus évidente », tempère le Café Pédagogique.
Ce dernier ajoute qu'« en mars 2020, JM Blanquer avait déjà accusé "des hackers russes" d'être responsables des pannes générales lors de la mise en place de la continuité pédagogique. On les cherche encore... Il est beaucoup plus probable que les supports techniques n'ont pas été dimensionnés pour faire face à une demande élevée. Car tous les professeurs étaient, eux, au rendez-vous ».
Les syndicats et associations s’en donnent à cœur joie…
Réactions vives du côté des syndicats et des associations de parents d’élèves, aussi bien concernant les ENT que le CNED. « Un an après, ça recommence ! 1er jour de continuité pédagogique et l'ENT est inaccessible ! Combien d'élèves et de familles ont le sentiment de revivre la même impréparation, encore et encore ? » se demande la FCPE.
« Comme l'an dernier, les plateformes de cours à distance et les ENT plantent et rament un peu partout. Un an après, rien n'a changé. Il paraît qu'on était prêts. Mensonges bien sûr, rien n'a été fait », lâche Sud Éducation.
« Premier jour d'enseignement en distancié et de nombreux collègues se trouvent confrontés aux mêmes problèmes techniques que l'an passé. Comique de répétition ? Le ministère n'a décidément tiré aucune leçon depuis 1 an ! », indique CGT-Éduc'action.
Trompettes de la renommée… Vous êtes bien mal embouchées
Pour le syndicat national des personnels de direction de l'Éducation Nationale (SPDEN) de Paris, « Tout le monde était prêt, sauf l'ENT... 🥺». Il s’en prend directement à Blanquer :
« Le ministre a tenté d’apporter en urgence via les médias des réponses aux interpellations relatives à ces crashs numériques majeurs. Les explications portant sur des attaques extérieures et sur des sous-calibrages des serveurs semblent, même si on accepte le principe que des malveillances aient été possibles et les ENT des collectivités se soit effectivement trouvés en défaut, fort décalées tant la parole publique portant sur le thème "Nous sommes prêts" apparait ici malheureusement bien prise en défaut.
Une fois de plus, là où une prudente humilité aurait dû être de mise, on a voulu emboucher les trompettes d’une réussite annoncée : la chute n’en est que plus douloureuse et les dégâts collatéraux plus importants ! ».
Le syndicat en profite pour rappeler que la situation n’a rien de nouveau : il « déplore depuis au moins 15 ans les dysfonctionnements majeurs du numérique dans l’éducation ».
#EcoleADistance : aucune leçon n'a été tirée du 1er confinement ! Après 1 h de cours les ENT sont déjà saturés. Les enseignant·es et élèves pâtissent une nouvelle fois de l'amateurisme de ce gouvernement.#OnEstPrêt M. Blanquer, vraiment ? pic.twitter.com/Df6lYxqAPE
— Michel Larive (@Michel_Larive) April 6, 2021
Les professeurs et les élèves au milieu de tout ça ?
Du côté des professeurs, les retours que nous avons oscillent entre résignation et sentiment d’abandon pour certains. Se trouver face au fait accompli avec deux petits jours pour voir une dernière fois ses élèves est problématique, d'autant que d'autres impératifs ont dû être gérés : entre bouchons à la photocopieuse – quand elle est accessible à cause des mesures sanitaires – allers-retours dans les classes pour donner des consignes, distribution des photocopies, etc.
Le plantage de mardi matin n'a pas forcément surpris les enseignants avec qui nous avons échangé. Depuis maintenant plus d’un an ils ont l’habitude de cette situation. Le « on est prêt » de Blanquer ne fait même plus rire (voir le Théorème de Blanquer).
Certains ont le sentiment d’une forme de mépris de leur travail. Une séquence qui devait se terminer avant les vacances, un contrôle bilan prévu de longue date, une intervention externe… Tout a été balayé d’un revers de la main. Sans compter la modification des dates des vacances scolaires pour deux zones sur trois.
Il y a certes une urgence sanitaire et des mesures à prendre, ce n’est pas remis en question par les enseignants, mais avoir un minimum de visibilité aurait été bienvenu en particulier dans les zones où les restrictions étaient moins importantes et donc la surprise plus grande. D’autant que Blanquer a toujours prôné l’ouverture au maximum des écoles.
Du côté des élèves, il y a toujours plusieurs groupes : ceux qui maitrisent l’outil informatique et qui sont à l’aise avec la multitude de sites et de messageries, ceux qui ne comprennent pas grand-chose à ce fonctionnement, ceux qui pensent être en vacances, ceux qui se « trompent » de classe virtuelle ou qui font preuve d’une mauvaise foi pour en faire le moins possible, sans oublier ceux aux abonnés absents et qui ont déjà fait tout le travail pour la semaine.
Blanquer, souviens-toi l’été dernier
Bref, en avril 2021 l’Éducation Nationale semble découvrir le fonctionnement d’Internet et les conséquences d’un afflux massif d’élèves sur les outils numériques. Pourtant, depuis cet été, Jean-Michel Blanquer avait assuré à plusieurs reprises que tout était « prêt »…
On se souvient par exemple de son interview au Parisien en août de l’année dernière : « En cours d'année, si la situation s'aggravait sur un territoire, nous pourrions déclencher une formule hybride pour certains établissements […], voire très localement des fermetures de classes ou d'établissements. Dans les deux hypothèses, nous sommes prêts. Notre système "ma classe à la maison" qui propose des classes virtuelles est prêt ». Il doublait la mise au Journal du Dimanche quelques jours plus tard : « Nous sommes préparés à tout ».
En attendant les leçons tirées de ce loupé, continuité (loupée) pédagogique. Il faudra d’abord commencer par établir les niveaux de responsabilité de chacun (intermédiaire, partenaires, pirates…), sans oublier le cas de Jean-Michel Blanquer qui affirme à tour de bras que tout va bien et minimise les risques, alors que la réalité du terrain dit bien souvent le contraire.
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Commentaires (55)
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Abonnez-vousLe 07/04/2021 à 15h44
Surprenant… Comme si faire la “classe à la maison” pouvait s’improviser du jour au lendemain.
Le 07/04/2021 à 15h55
“des attaques « venues de l’étranger »”
non non uniquement des ordinateurs familiaux ou d’étudiants équipés de VPN…
et effectivement l’afflux massif de connections des élèves a du faire chauffer les EDR qui ont interprétés ça comme du DDOS
Le 07/04/2021 à 16h00
Avec les 600 millions du budget de son ministère que M. Blanquer à rendus sans les consommer, on aurait pu en installer, des serveurs, et payer du développement et du matériel. Mais non, y’a pas besoin, circulez, tout va bien. Encore un génie méconnu…
Le 07/04/2021 à 16h01
Oh bah ça alors, Blanquer raconterais n’importe quoi à tord et à travers ? Comme c’est étonnant..
En même temps je comprend les prestataires, ils ont vendu des solutions pour couvrir 25% de charge. Et du jour au lendemain on leur dit “c’est pas au contrat mais on passe à 100%”… et je doute que l’état et les régions aient les poches en capacité de financer de telles montées en charge.
Pour le problème des élèves c’est encore plus grave, zones blanches, Haut débit inexistant sur des pans entier du territoire, sous équipement, …
On parle de startup nation, de 5G, … et on oublie les gens “normaux” qui vivent au quotidien la fracture numérique.
Mais bon, ils s’en foutent ils votent pas pour eux, pourquoi s’en soucier ? Après tout ils avaient qu’à traverser la rue pour trouver du taf et se payer une maison avec fibre, bureaux séparés et équipements de qualité…
Et ne parlons pas des prof lachés en rase campagne en mode “faites des efforts”, comme pour l’hopital, on coupe les ressources, on baisse les budgets, mais on demande aux fonctionnaires de faire toujours plus.… .
Et toujours pas de formation aux outils numérique, encore mieux la certification PIX du collège est devenu “non obligatoire” pratique pour une formation au numérique censée donner les clés aux élèves pour comprendre l’outil numérique et s’en servir.
Blanquer ne mérite que la démission … Et des procés pour mensonges et diffamation….
Le 07/04/2021 à 16h04
c’est dommage de ne pas distribuer un peu plus, un peu comme internet , des serveurs dans chaque lycée, collègue, ecole pour leurs élèves. au lieu de 1 serveur pour tout les élèves de france
Le 08/04/2021 à 08h56
Héberge la solution sous Zer0net avec des clefs de chiffrement / authentification / identification pour les espaces écolier, comme ça chaque élève sert de serveur et le problème est résolu sans que ça coût des masses
Le 07/04/2021 à 16h04
Zont oublié de déployer le pare feu OpenOffice à l’ÉdNat… devraient prendre conseil auprès du sinistère de la Kultur…
Plus sérieusement, tout ce cirque sanitaire n’aura été qu’un méli-mélo d’improvisations abracadabrantesques ratées et de décisions consternantes de débilité.
Heureusement que les élections arrivent pour… ah ben non.
Le 07/04/2021 à 20h50
La continuité de NXI aussi laisse à désirer
Le 07/04/2021 à 21h10
C’était pour illustrer l’article
Le 07/04/2021 à 21h12
Juste que les élèves ou leur parents sont venu faire un tour sur nxi.
Le 07/04/2021 à 21h06
Ce qui est dommage ce que l’impossibilité d’accès à Pronote par les ENT peut être contourné en donnant l’accès (les codes d’accès) aux élèves/professeurs à Pronote directement, faut il encore y penser.
Sinon on se demande des fois si le gouvernement ne fait pas exprès de se planter pour pouvoir après ouvrir les portes de l’école numérique au privée, un peu comme avec tous les services publics (hopitaux, ….).
Le 07/04/2021 à 21h18
On peut aussi passer par les applications mobiles en scannant le QR-Code, mais c’est pas non plus idéal comme solution (notamment car pas de version web)
Le 07/04/2021 à 21h43
Voilà qui fait très amateur… et en dit long sur la relation de nos ministres et nos personnels enseignants d’un coté et les scolaires de l’autre.
Le 07/04/2021 à 21h56
Etonnant de voir dans un article si bien “documenté” et ne généralisant absolument pas de ne voir aucune précision sur la gestion de l’ENT au niveau régional.
Passons.
Etonnant aussi de voir l’impréparation de certains profs et/ou établissements alors même que cela fait plusieurs semaines que le nombre de classes fermées, d’élèves malades ou cas contact explosait.
Vous voulez donc dire que cela fait plusieurs semaines que la continuité pédagogique n’était pas respectée pour tous les élèves n’allant pas en cours ?
Passons
Concernant le début de ce magnifique article pas du tout orienté, vous nous parlez de fracture numérique et d’élève n’ayant pas de bureaux pour travailler. Mais que je sache ces problèmes ne datent pas d’aujourd’hui et les élèves ayant ces difficultés ont déjà des problèmes depuis le début de l’année scolaire (sans accès à l’ENT difficile de travailler à la maison à partir du collège).
Et vous oubliez un tout petit truc, rien du tout hein, la solidarité entre élèves: car contrairement aux adultes raleurs permanents, la plupart utilisent les moyens mis à disposition pour rester en contact et s’entraider.
Certes, malheureusement il y aura toujours des décrochages, mais pour participer activement à la vie du collège de mes enfants, on s’est aperçu après le 1er confinement que ceux qui avaient décroché, l’avaient déjà fait depuis le début de l’année scolaire.
Certains ici vivent dans un monde de bisounours, mais malheureusement, malgré les efforts des profs et des équipes, certains élèves n’y arrivent pas. La situation actuelle peut accélérer les choses, mais le constat date de bien avant.
Pour finir, permettez moi de vous donner un contre exemple: dans “mon” collège, les parents d’élèves (nous) avaient pris les devants dès le début de l’année pour demander aux profs de s’organiser pour les élèves ne pouvant pas assister au cours (classe fermée, malade ou cas contact).
Résultat, jeudi et vendredi, envoi de mails aux parents et aux élèves pour décrire le protocole et fournir les devoirs pour la semaine. Mardi, comme tout le monde problème de connexion à l’ENT (résolu dans l’après midi) et 1ere classe virtuelle qui s’est parfaitement passé.
Contrairement à l’article, je ne vais pas généraliser et dire que tout fonctionne à merveille. Mais affirmer que c’est la merde partout à partir des réseaux sociaux et de micro trottoir c’est assez restrictif.
PS: Je ne parlerai pas du karma et de vos propres problèmes de connexion ce soir. Oups.
Le 08/04/2021 à 06h31
Faux procès, OVH à quelques solutions et le fait qu’AWS soit en avance à ce niveau n’a pas empêché certains ENT hébergé dessus d’être indisponibles également.
Le problème est probablement à chercher ailleurs, du coté des opérateurs/prestataires et des budgets. En particulier pour l’autoscaling il est probablement rendu plus compliqué par les budgets verrouillés qui sont souvent imposé dans le publique.
Assez d’accord pour le coups, 80% de l’article est consacré au bruit médiatique de l’affaire sans apporter beaucoup d’éléments sur le fond.
Le 08/04/2021 à 17h06
Bravo pour l’initiative des parents d’élèves !
Mais pensez qu’il soit normal que ce soit des parents d’élèves qui est dû prendre cette initiative?
Le 08/04/2021 à 17h17
A mes yeux oui. En communauté, on ne peut attendre systématiquement tout venant d’une seule partie. C’est le meilleur moyen de rester en statut quo inefficace et pour lequel personne n’est content.
Avoir des initiatives venant de toute part permet de multiplier les possibilités et augmenter les chances d’avoir des actions productives. Et d’inspirer d’autres communautés.
On a hélas tendance à l’oublier dans notre société qui favorise l’individualisme.
Le 07/04/2021 à 22h08
Quoi nos serveur était pas suffisant … vite sorté la boite a excuse donc j’ai tiré.
Panne, Attaque informatique étrangère.
réponse : c’est la faute a une panne ovh et une attaque informatique…
En ouvrant l’article je m’attendait presque a lire que c’est une attaque de la Russie pour volé des info perso…
Mais bon il a déjà fait le coup la dernière fois (comme le rappel l’article) qui sait demain on accusera la Corée du Nord qui sait ^^
alors qu’en réalité si je devais soupçonné quelqu’un ca serait un étudiant français se payant une journée de congé en payant une plateforme de ddos en ligne pour surchargé le site.
(meme si ma théorie ne repose sur rien ca reste plus crédible que l’attaque russe (de la dernière fois)).
Le 07/04/2021 à 23h21
Ouh le vilain tacle à la carotide !
Nxi ils sont sur OVH Strasbourg, étage barbecue, spourssa…
Le 08/04/2021 à 00h24
Espérons que si…
Le 08/04/2021 à 01h59
Je comprends ton sentiment, mais attention à ne pas tout confondre :
https://www.docaposte.com/actualite/article/docaposte-acquiert-index-education
https://www.docaposte.com/marqueur-docaposte
Derrière Docaposte, c’est un peu l’état, hein…
Pour ta première remarque sur les codes d’accès, c’est beaucoup plus simple : Pronote est un ENT à part entière. Pas besoin de lien entre quoi que ce soit.
Étant tenu au secret professionnel, je ne peux en dire plus. Mais gare au raccourcis quand même…
Pour ce qui est de la mise à disposition des élèves de matériel info quand on connait les enjeux d’aujourd’hui et à venir, c’est le drame Français. Malheureusement on préfère filer 5 Milliards à Renault, qui ne peux tenir 4 mois de fermeture sans menacer de déposer… Ni envisager de débloquer 500 Millions pour les hôpitaux public…
Mais bon, rien de nouveau sous l’soleil…
Le 08/04/2021 à 04h34
Pour ce point précis, je pense que tu fais erreur. En France les profs sont bien mieux lotis à la campagne qu’en ville. Hors salaire des profs, les écoles élémentaires relèvent du budget municipal.
Hors les municipalités qui n’ont qu’une ou deux écoles à gérer le font généralement bien plus sérieusement et « généreusement », d’autant qu’elles sont souvent épargnées par le clientélisme politique. Surtout que la quasi totalité du conseil municipal a au moins un enfant ou petit enfant scolarisé dans la dite école. Dans ma ville de ~10k habitants je n’ai jamais lu un seul compte rendu de conseil municipal (et je les lit tous) où une rallonge budgétaire pour l’école municipale n’a pas été accordée à l’unanimité. Bon c’est sûr en échange on a un ou deux ronds points en barrière de chantiers depuis un an et demie.
C’est bien simple, en tant qu’élève par exemple, tu as bien plus de chance de faire un voyage scolaire, d’avoir une salle informatique et des locaux modernes à la campagne qu’en ville où les directions des écoles doivent jouer le jeu politique pour obtenir du budget. Autant dire que si t’es pas une école des beaux quartiers c’est mort (je t’épargne carrément le cas où tu es en ZEP).
La vraie solution évidente serait que les écoles soient financées par l’état directement, avec un budget fixe par élève. Mais bon, on aime bien centraliser le pouvoir en France. Pour les dépenses c’est quand même bien plus pratique que les collectivités se démerdent seules avec la taxe d’habi… ah non merde.
Le 08/04/2021 à 06h58
Travaillant au service informatique d’une mairie et donc dans les écoles, j’ai eu de tout dans les mairie ou je suis passé. Tout dépend des finances de la ville, ils ont beau vouloir tout mettre de l’argent dans les écoles, si la mairie n’en a pas les moyens ben c’est rapé.
Il y a deux ans j’étais dans une commune d’environ 10k habitants aux finances fortement dégradés, du coup l’informatique dans les écoles était très ancien (poste en xp) avec peu/pas de salle informatique.
Actuellement dans une commune de 40k habitants c’est tout l’inverse, des finances communales saines et donc les équipements sont complets (vpi, salle informatique, tablettes à venir…)
A noté que l’éducation nationale a fait un appel à projet avec 70% de subvention en mars, à voir si ça va permettre d’équiper certaines écoles.
(bon au passage quelque soit le taux d’équipement de l’école, il y en a toujours pour râle. Plus il y en a plus ils en veulent)
Le 08/04/2021 à 08h27
Faisant le même métier, également dans une ville de la tranche des 40-50k habitants, je confirme. Chez nous avec des finances pas vraiment au beau fixe, c’est la loterie d’une école à l’autre. En général il y a des VPI au moins pour les CM, certaines écoles ont une classe informatique fixe, d’autre des classes mobiles qui ont bientôt 10 ans, et celles qui sont pilotes ont déjà des tablettes.
A voir si les subventions de l’EN vont accélérer les choses.
On a pas les moyens de prêter du matériel aux élèves n’étant pas équipés. On arrive déjà pas à fournir nos agents pour le télétravail.
Le 08/04/2021 à 07h57
“En rase campagne” est une expression hein, y a des collèges et des lycées en campagne d’ailleurs.
Ensuite ils sont bel et bien laché dans le sens ou le ministre à dit “tout va bien se passer” sans rien préparer ou presque laissant aux professeurs le soin de gérer la technique, le relationnel, les cours à distance, … Sans encadrer ou presque et sans donner de moyens supplémentaires.
Mais je te rejoins sur de nombreux points, étant d’une famille de prof (pire des syndicalistes) je suis au contact de ces réalités x)
Le soucis de l’échelon “campagne” c’est qu’en cours à distance il ne change rien, la municipalité / la comcom / le département peuvent bien être des gens géniaux tes élèves seront souvent éloignés de tout réseau internet, les outils peu performants…
Dans plusieurs Segpa / ZEP les profs sont littéralement abandonnés et les élèves aussi. Ces publics demandent un suivi fort et constant pour pouvoir s’en sortir. Alors quand y à 4 enfants à la maison, 1 ordi, que les parents sont “la première ligne” pas éligible au télétravail, tu peux oublier l’école.
Les parents vont remuer ciel et terre le plus souvent et les profs aussi… Mais faire des visios ? impossible… Leur demander d’imprimer des documents ? impossible aussi…
Alors j’en connais un paquet qui ont pris l’astuce, téléphone + faire livrer des photocopies à leur frais ou par un ptit réseau de parents d’élèves…
Le numérique n’est pas une source d’épanouissement et de réussite pour eux, ce n’est qu’une source de discrimination…
Et je t’épargne le nombre de prof, peu/pas à l’aise avec les outils numériques qui ont pas reçu de réelle formation entre les confinements. Connaitre l’outil c’est bien, apprendre à donner des cours à distance c’est autrement plus complexe, ça demande à repenser la pédagogie, l’échange, les temps du cours, …
Le 09/04/2021 à 10h16
En fait mon commentaire était plutôt valable “hors crise du coronavirus”, et je me rend compte que ton commentaire au contraire parlait bien de ce contexte ci. Tu as raison.
Pour le budget, je te rejoins, ça dépend évidemment des finances de la ville. Ce que je voulais souligner, c’est qu’en dehors des grandes métropoles, faire passer l’école après d’autres budgets, c’est plus l’exception que la règle.
Et campagne ou ville, numérique ou papier, ça ne devrait pas être le taf des profs d’improviser pour assurer la continuité des cours. Assurer la continuité de fonctionnement de quelque chose, dans quasiment tous les domaines, c’est un métier à part entière.
Le 08/04/2021 à 05h33
Il faudrait qu’ils commencent à développer des solutions d’auto-scaling chez OVH. Bien sûr qu’on arrivera jamais au niveau d’AWS ou Azure, mais sans pouvoir fournir ce genre de prestation, et en voulant à tout pris utiliser des produits français, jamais un site internet lié au gouvernement ne tiendra une telle charge sans aucun problème.
Bon courage aux devs qui pensaient que ça allait tenir, c’est toujours une belle désillusion quand on ouvre les vannes, le sujet a toujours été très complexe.. !
Le 08/04/2021 à 05h38
Kim Jong Un doit être content : la classe de 4e3 du collège de Villeneuve les Saucisses n’aura pas son cours sur les vecteurs cette semaine !
Le 08/04/2021 à 05h45
Commentaire de mauvaise foi : les dysfonctionnements retombent toujours sur les profs, partie visible de la chaîne, alors qu’ils font le maximum depuis 1 an.
Depuis quelques mois, ils devaient gérer “en même temps” le présentiel et le distanciel, mais il y avait beaucoup moins de classes virtuelles et d’élèves connectés.
Le 08/04/2021 à 06h49
En effet, mais c’est toujours bon de le rappeler au cas où on oublierait…
Le 08/04/2021 à 06h51
Blanquer : Sculpteur de fumée - zero - hein ? - zéro - Hein ? zero - hein ?
franchement aller chercher des poux a OVH sans savoir,
ça les arrangeraient bien pour justifier des migrations chez Bill , comme avec les données de santé et le HDH
Le 08/04/2021 à 07h00
C’est bien ce que je dis: le distanciel devait bien être géré depuis quelques mois. Or ici ils n’ont plus le présentiel à faire, donc plus de temps à consacrer au distanciel.
Ma remarque était en réponse au micro trottoir effectué par NXi qui comme d’habitude ne remonte qu’une partie de la réalité.
Derrière tout est affaire d’anticipation: dire qu’on ne voyait pas le confinement venir est de la pure mauvaise foi.
Le 08/04/2021 à 07h14
C’est vraiment ça
https://scontent-lhr8-1.xx.fbcdn.net/v/t1.6435-9⁄169976956_1579295232261587_931746959148201318_n.jpg?_nc_cat=108&ccb=1-3&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=yJKiFYedkVMAX9furj0&_nc_ht=scontent-lhr8-1.xx&oh=903f4fd0ef76fdaaca6618a9b8e7d005&oe=6094A80E
Le 08/04/2021 à 07h17
Un truc con (peut-être) mais faire reprendre les différentes académies en décalé n’aurait-il pas été préférable ? Par exemple en faisant par zones comme pour les vacances. Si je ne me plante pas tout le monde a démarré en même temps. Ca aurait laissé le temps d’adapter les moyens techniques selon comment ça se passait au départ.
Le 08/04/2021 à 08h09
Bien sûr, mais ce n’est pas une question de temps, mais de bande passante, indépendante des profs, alors que jusque-là, une capacité correspondant par exemple à 25% des élèves était suffisante.
Le 08/04/2021 à 09h59
Cela aurait pu résoudre le problème du CNED, mais pas des ENT qui sont régionales.
PS: pour info le CNED était fonctionnel ce matin (cours en direct). Bref…
Le 08/04/2021 à 13h10
Un point qui n’est souvent pas abordé: d’habitude en télétravail l’employeur fourni le matériel informatique et participe aux frais de connexion internet + électricité + chauffage etc. en général les PC fourni sont préconfigurés et entretenus par du personnel spécialisé en cas de problème.
Dans l’éducation Nationale, les profs sont en télétravail toute l’année mais il n’y a rien de fourni et pas de participation aux frais, et encore moins d’assistance et d’outils préconfigurés. tout juste y a t il depuis cette année une prime informatique annuelle (150€ et sur laquelle les profs paient des impôts …) , quand ce n’est pas eux qui financent les photocopies (parce que lorsque la dotation en photocopie est de 2.5 photocopie / an / élève et qu’il s’agit d’une matière qui ne dispose pas de livre la tentation est grande d’imprimer soi-même des supports pour pouvoir travailler correctement en classe )
Tout ça pour dire que je trouve inadmissible les propos du ministre de l’éducation qui parlait de profs en vacances lors du premier confinement, moi je trouve au contraire que compte tenu des non-moyens mis à disposition des professeurs, je suis surpris que l’école à distance fonctionne si bien ! et que les professeurs sont bien trop gentils et généreux de suppléer aux défaillances en cascade de l’administration dont ils dépendent.
Le 08/04/2021 à 17h14
Demander aux professeurs de payer leur matériel de travail, c’est vraiment indécent.
A ce niveau là aussi, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Une copine prof en lycée privé m’a dit qu’elle et ses collègues avaient reçus un mail qui disait en gros : trouvez un ordi pour 1000 euros, on finance. Mais je pense que le cas de son lycée doit être minoritaire.
Le 08/04/2021 à 14h17
Et le distanciel, ça leur prend pas mal de temps, j’ai interviewé un instituteur à ce sujet l’année dernière, je trouve que c’était d’autant plus méritoire qu’ils n’ont pas été très aidés, ni formés à ça et que ça n’a pas vraiment changé depuis.
Et c’était méritoire aussi pour certains gamins d’ailleurs.
Le 08/04/2021 à 15h31
1 seul devoir à concevoir sur moodle, ça peut être deux jours de travail, avec pour résultat des élèves qui se font aider chez eux, ou qui font faire leur devoir…
Le 08/04/2021 à 19h51
Rien que l’utilisation de Moodle, c’est au moins 6 mois de formation à plein temps
Le 08/04/2021 à 14h38
Quand un fournisseur de solution achète un serveur et non pas une solution cloud, c’est pas de la faute d’OVH si le serveur n’arrive pas a tenir la charge car il est mal dimensionné.
C’est au fournisseur d’avoir prévu d’autres serveur … Si t’arrive a 9h10 en mode “ah tiens, il faut un serveur en plus. Bon jean-mi commande s’en un vite et installe debian” t’es dans la merde
Pour beaucoup c’est un métier passion
Puis bon ils sont habitués a devoir apporter les rames de papier pour l’imprimante, quelques clous pour réparer la fenêtre qui ne ferme plus etc
Le 08/04/2021 à 16h22
Mais faut arrêter d’imaginer que l’auto-scaling c’est magique hein :o
Si lors du dev du projet on te demande de garantir X utilisateurs, rien ne dit qu’en mettant 2x plus de tout tu arriveras à tenir 2x utilisateurs… Donc 4x plus c’est une utopie. Ca peut passer… ou pas
Faut prévoir PENDANT le projet que ça puisse scaler relativement “facilement” utiliser des technos qui scale facilement aussi.
C’est vraiment pas juste “allez je double la RAM/CPU, c’est sûr ça passe”.
Par contre que ça n’ai pas été anticipé depuis 1an pour que la solution soit capable de gérer plus de connexion qu’en temps normal (ne serait que 50% donc), ça c’est une vraie erreur.
Le 08/04/2021 à 17h17
Dans l’article le lien vers Théorème de Blanquer
Le théorème de Blanquer : si Blanquer = x et Réalité = y, alors y ≠ x
Le 08/04/2021 à 17h51
Le 08/04/2021 à 19h59
Non, le théorème de Blanquer, c’est si Blanquer == x et Réalité == y, alors y = x (ce n’est pas nouveau, ce n’est qu’une variante du théorème du chef a toujours raison)
Le 09/04/2021 à 04h42
C’est un copié collé de l’article ;)
Le 09/04/2021 à 06h39
Yes tout est vrai dans ce que tu dis ! Je ne juge pas OVH c’est super d’avoir ça en France et mon commentaire était mal tourné. Je pensais peut être d’avantage au fait qu’il était beaucoup plus simple de mettre en place une solution scalable sur les services cloud comme Azure ou AWS (on est proche du cliquodrome aujourd’hui sans aucune ligne de commande à entrer). Et aussi au fait qu’on paye à la seconde pour certains services, ce qui permet de limiter la casse à la fin du mois (même si comme tu dis, on ne peut rien faire avec un budget bloqué).
J’ai jamais dit une chose pareil enfin !!!! =) Mais là en parlant de millions d’utilisateurs sur une phase de temps si courte, peu importe l’optimisation de ton code et de ton architecture il faudra quoi qu’il arrive des serveurs supplémentaires pour supporter le surplus de connexion ! Ceci dit, si le système n’a pas été taillé pour comme tu dis, ça ne me choc pas spécialement qu’en un an ils n’aient pas pu tout arranger, parfois c’est plus compliqué que prévu si vraiment les bases n’étaient pas prévues pour… Et même si on a genre aucune infos “technique” sur le sujet, ils disent qu’ils ont été déçus par le résultat, c’est compliqué d’avoir bon du premier coup, c’est pas la première fois qu’un système tombe le premier jour. Le principal c’est que ça marche aujourd’hui. Si j’ai parlé du scaling automatique, c’est que si ça a remarché en quelques heures, c’est bien qu’ils ont du rajouter quelques serveurs “rapidement” ^^
Ce que j’entendais c’est que justement avec les services de cloud comme Azure ou AWS tu ne parles pas “que” de serveur mais de services, qui peuvent être instanciés à la volée en quelques secondes, puis supprimés une fois la folie passée.
Le 09/04/2021 à 10h02
Pronote…j’ai bossé 3 ans en temps que tech info spé mac (cui) dans un lycée d’art graphique, autant sur les pc ça se passait assez bien, autant sur les macs (le client utilise wine, faut croire qu’ils sont pas payé assez cher chez pronote pour faire un client natif) c’était, de manière hebdomadaire l’impossibilité de se connecter….
Je vœux bien admettre que ce client peut être pratique, sans doute même, mais bon il est assez limite quand même….
Le 09/04/2021 à 10h17
C’est pas une question de prix mais de cout de développement rapporté aux nombres d’utilisateurs. Client MAC qui a encore moins de sens avec l’émergence du web.
Le 09/04/2021 à 11h17
même avec l’émergence du web, les utilisateurs de suite adobe et maya sont encore présent hein ;) et en règle général, les aficionados ont tendance à rester sur mac…
Le 09/04/2021 à 12h19
On vient doucement au cloud aussi pour le graphisme, mais quoiqu’il en soit, les logiciels de gestion sont très faciles à passer en mode web, donc c’est sûr qu’un développement spécifique pour mac où il n’y a pas nécessairement une base d’utilisateurs énorme pour pronote, ça n’intéresse pas nécessairement l’éditeur.
Le 09/04/2021 à 13h59
Moi, j’ai toujours retenu cette phrase si une femme fait un bébé en neuf mois, alors neuf femmes ne font pas un bébé en un mois
Et qui se traduit dans tout :
Le 09/04/2021 à 15h15
” une femme fait un bébé en neuf mois, mais, neuf femmes ne feront pas
un bébé en un mois”
je la trouve jolie, cette phrase !
Le 09/04/2021 à 22h33
Oui, c’est vrai que mais est peut-être plus juste : Wikipedia donne plutôt « Neuf femmes ne font pas un enfant en un mois » pour le Le Mythe du Mois homme :)