L’empreinte carbone d’Amazon a augmenté de 18 % en 2021, de 40 % depuis 2019
Le 03 août 2022 à 06h28
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Le rapport 2021 sur le développement durable d'Amazon estime que l'entreprise a émis près de 72 millions de tonnes d'équivalent carbone, rapporte Bloomberg, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2019, lorsqu'elle avait commencé à mesurer son empreinte carbone.
Cette augmentation serait due à la croissance rapide de l'entreprise pendant la pandémie, qui a dépassé les efforts entrepris pour réduire sa contribution au réchauffement climatique.
Amazon vise à devenir un émetteur « net zéro » de gaz à effet de serre d'ici 2040, rappelle Bloomberg. Notre confrère souligne cela dit un trou dans la raquette : la comptabilisation par Amazon de son empreinte carbone comprendrait en effet les émissions générées par ses propres bureaux et datacenters, l'électricité qu'elle achète, les émissions dues à ses livraisons, et la fabrication de produits de marque Amazon, « entre autres ».
Pour autant, et « contrairement à certains détaillants, la société de Seattle n'essaie pas de comptabiliser les émissions qui entrent dans la fabrication des produits qu'elle vend, à l'exception des marchandises de sa marque maison ».
Le 03 août 2022 à 06h28
Commentaires (60)
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Abonnez-vousLe 03/08/2022 à 06h58
Je n’y connais pas grand chose (disclamer).
Une entreprise qui double son activité mais ne fait que 40% d’émissions en plus c’est pas justement un bon score ?
Quelle serait l’émission si on supprimait amazon et laissait chaque personne acheter auprès de plusieurs magasins locaux par ses propres moyens de déplacement (motorisé dans l’immense majorité des cas) ? Pour le coup la centralisation a du bon sur les émissions non ?
Le 03/08/2022 à 07h05
Il y a 2 choses bien différentes:
Autant le 1er bilan est facilement compréhensible et comparable
Autant le 2e est beaucoup plus complexe à analyser: ce n’est pas à Amazon de le faire mais à ses producteurs et la conclusion serait la même que ce qu’on connait déjà:
Mais la pour le coup, c’est plus le consommateur qui est responsable qu’Amazon ou toute autre entreprise de distribution.
Le 03/08/2022 à 07h26
Pour le 2e, c’est encore pire que ce que tu dis !
Tu inclus la Pologne dans les “pays émergents” ?
En pratique, si on veut diaboliser les énergies fossiles même l’Allemagne est très, très loin d’être verte, en 2019 80% de son électricité était d’origine fossile. Pays émergent…?
À ta décharge, les centrales au charbon allemandes sont très certainement mieux entretenues et leurs émissions sans doute mieux filtrées que celle des centrales chinoises.
Et sinon, parfaitement d’accord avec le fait de privilégier les produits durables, et la responsabilité du consommateur, à la base, c’est quand-même lui qui choisit selon ses propres critères
Le 03/08/2022 à 07h42
Tu as raison: mais je parlais des pays émergents car à l’heure actuelle c’est la que les produits manufacturés sont le plus fabriqués.
Il est clair qu’il vaut bien mieux privilégier le made in France si on prend en compte le bilan carbone des produits.
Le 03/08/2022 à 12h39
Juste au cas ou, ton lien semble reprendre toutes les énergies consommées (carburant pour véhicules compris), ce n’est pas uniquement l’électricité.
Il semble également estimer ce qui est utilisé pour le domestique et ce qui est exporté (ce qui est un indicateur intéressant).
Si je reprends les données de wikipedia, en 2019
Fossile : 43,6%
Nucléaire : 12%
Renouvelable : 39%
Énergie =/= électricité
Le 04/08/2022 à 10h05
bien vu, et tu as raison, toute l’énergie consommée n’est pas forcément électrique.
Ceci dit, si tu prends l’ensemble des secteurs, je pense que tu auras un effet de loupe sur certaines énergies fossiles :
Donc on va réduire la quantité de nucléaire et de renouvelable, et surévaluer la part de fossile - à voir ici.
J’ai essayé de trouver les informations détaillées sur Eurostat pour la production d’électricité par pays en Europe, il semble que les infos seraient disponibles (j’ai trouvé un rapport qui y faisait référence) mais je n’ai pas trouvé de données pertinentes.
Ce qui n’enlève rien à la qualité des remarques de Cabrier sur ce fil.
Le 04/08/2022 à 10h07
Pour l’électricité, il y a electricity map :
https://app.electricitymaps.com/map?utm_source=electricitymap.org&utm_medium=website&utm_campaign=menu
Le 04/08/2022 à 11h34
Sur wikipedia c’est plus ou moins repris. Mais il y a un tableau par source, c’est pas très pratique.
Leur source vient de l’agence internationale de l’énergie, mais je trouve leur site encore moins pratique
Mais je corrigeais juste pour par que l’on garde le 80% en tête (avec le même calcul on est à 48% de fossile pour la France).
Pour donner une idée qui va un peu dans le sens de Carbier, la Chine est entre 70 et 75% de source fossile pour l’électricité, Et je crois que ce n’est pas le pire des pays émergeant.
Le 04/08/2022 à 06h22
Si Amazon mettait en avant une note écologique comme critère de tri , elle ferait baisser son empreinte carbone :
Si Amazon voulait vraiment baisser son bilan carbone:
Ce sont des actions très simples, mais très loin des priorités d’Amazon dont le principal objectif est de vendre des merdes pas trop chères qui seront rapidement remplacés grâce à l’abonnement magique…
Le 03/08/2022 à 07h15
Il faut surtout savoir que si on prend le bilan carbone global de ce qu’on achète: la livraison ou le déplacement pour l’achat ne représente qu’une part très minoritaire.
C’est toujours mieux de mutualiser les livraisons dans l’espace et dans le temps mais ce n’est pas le plus important.
Par exemple: à la louche, le bilan carbone des smartphones vendus sur une année à l’échelle mondiale (bilan carbone sur la 1ere année d’utilisation) c’est près du double du bilan carbone 2021 d’Amazon.
Et c’est uniquement pour les smartphones.
Le 03/08/2022 à 07h15
Ce n’est pas exact, Amazon pourrait très bien choisir de favoriser certains produits locaux plutôt que ceux fabriqués très loin, en étant par exemple explicite sur l’origine des produits, ou bien leur contenu carbone. Pareil pour les produits en marque blanche d’Amazon qui sont souvent les plus vendus. Ce n’est pas parce que c’est un algorithme derrière qu’on ne peut pas l’orienter pour que son output soit compatible avec notre planète.
Le 03/08/2022 à 07h39
Amazon pourrait mettre en avant des produits en fonction de leur bilan carbone mais sous quel critère ?
Vaut-il mieux un t-shirt qui “vaut” 10 kgeqCO2 mais qui durera un an ou un t-shirt qui “vaut” 15 kgeqCO2 et qui durera 4 ou 5 ans ?
Encore une fois c’est autant si ce n’est plus la durabilité d’un produit qui est à prendre en compte que son bilan carbone.
Et à ce niveau la, c’est plus le consommateur qui est acteur qu’Amazon ou toute autre entreprise de distribution.
A un moment, il va falloir arrêter de croire que le problème n’est que de la faute des autres: commencer à se regarder dans une glace et se demander si changer de smartphones et/ou de fringues tous les ans est vraiment nécessaire ?
Ce n’est pas une attaque contre toi: je parle en général.
Le 03/08/2022 à 08h23
Le bilan carbone prend en compte la durée de vie du produit. Amazon est tout à fait acteur sur ce qu’il met en avant, aujourd’hui c’est pour principalement forcer des achats récurrents pour pousser à l’abonnement de son service Prime, pas pour pousser des produits tirés de r/buyitforlife
Le problème est la faute de tous, mais quand on a une entreprise comme Amazon, on a énormément de pouvoir et donc de responsabilité (pour ne pas citer un certain film).
Le 03/08/2022 à 08h36
J’aime bien l’acronyme de buyitforlife
Juste pour le BuyItForLife, c’est en général de meilleur qualité, mais certain le sont via une garantie “à vie”, ca signifie juste que tu peux te le faire remplacer à vie quand il casse, ce qui ne change pas grand chose coté écologie.
Le 03/08/2022 à 08h49
Et tu passes encore à côté du problème soulevé.
Si je reprends l’exemple de mon t-shirt: son bilan carbone prendra en compte une statistique d’utilisation: soit son lavage, son séchage et son repassage.
Cette statistique n’a RIEN à avoir avec son usage réel.
Prenons une personne A: elle achète une référence de T-Shirt sur Amazon. Elle le portera 5 fois dans l’année. Son bilan carbone sera de 2 kgeqCO2 dans l’année
Prenons une personne B: elle achète la MEME référence de T-Shirt sur Amazon: Elle le portera 50 fois dans l’année. Son bilan carbone sera de 3 kgeqCO2 dans l’année
Conclusion: le T-shirt B a un bilan carbone pire que le A.
Problème: la garde robe de la personne A comporte 50 T-Shirts contre 10 T-Shirts pour la personne B. De plus la personne A s’achète 10 t-shirts par an pour renouveler contre 2 pour la personne B.
Conclusion: un bilan carbone d’un produit brut ne veut rien dire. Il peut éventuellement donner bonne conscience (à tort : voir mes exemples) mais in fine c’est le consommateur qui est responsable.
Le 03/08/2022 à 09h34
C’est du scope 2 ce bilan ?
Edit: ah non, ya les 3 :)
Le 03/08/2022 à 10h03
Quelle honte.
Tous les vendeurs, transporteurs et consommateurs devraient évidemment comptabiliser les émissions CO2 des produits qui passent entre leurs mains.
Comme cela, on comptabiliserait 3 fois le même produit. Ca serait plus juste.
/s
Le 03/08/2022 à 11h30
Bloomberg :
Un très très gros LOL.
Va falloir en planter des arbres (alors que ça sert a rien) pour compenser leur énorme activité…
Ou alors ils pourront toujours racheter des crédits carbone aux pays de crève la faim, histoire de se faire une bonne conscience au détriment des possibilités de développement des pays de misérables…
Le 03/08/2022 à 11h47
Ben si quand-même, tu ne peux pas te le faire remplacer tant qu’il tient le coup, ce qui a tout intérêt d’être très long, autant pour l’écologie que pour la société qui le vend.
Et de toute façon, s’il est cassé, il t’en faudra un autre quand-même, qu’il soit gratuit ou non, l’impact écologique est le même. Donc autant qu’il casse le plus tard possible.
Le 03/08/2022 à 13h01
Une surprise??
Le 03/08/2022 à 14h10
C’est un rapport rédigé par Amazon sur l’entreprise elle-même.
Y a-t-il une source alternative ? La pollution d’Amazon a-t-elle été estimée extérieurement, de manière indépendante ?
Le 03/08/2022 à 14h41
Ca ne sert pas à rien… Ca ne sert presque à rien
Le bénéfice de l’arbre planté sera atteint dans une 30 aine d’années, si l’arbre n’est pas mort, brulé ou coupé (pour construire une nouvelle plateforme logistique Amazon).
La compensation carbone c’est le greenwashing ultime. Plutôt que de faire des efforts on “compense” par d’autres actes. C’est comme si un fumeur donnait 10 balles à la recherche contre le cancer du poumon à chaque fois qu’il achète un paquet de clope ! C’est débile.
Le 03/08/2022 à 16h31
De toute façon nous n’arriverons pas à l’objectif de réduction de nos émissions de GES, pas plus les entreprises privées comme Amazon qui produisent de beaux rapports pour nous faire comprendre que demain sera plus beau mais qui augmentent leurs émissions, que les états. Il en est ainsi de la France qui a déjà commencé à décaler ses objectifs de réductions d’émissions.
Il faut bien comprendre que rien pour la France l’objectif est de réduire notre empreinte carbone de 30% dans 8 ans et jusqu’à 70% dans moins de 30 ans par rapport à aujourd’hui. La question n’est malheureusement plus de savoir qui sera le moins émetteur de GES entre Amazon ou les vendeurs locaux, mais de combien nous allons devoir réduire notre consommation de biens importés qui représentent jusqu’à 50% de notre empreinte carbone.
Le 03/08/2022 à 18h42
Pour tous ceux qui veulent de l’écologie punitive avec effet immédiat: oui, la compensation carbone c’est du bullshit.
Mais pour tous ceux qui savent que pour faire bouger les entreprises il faut s’attaquer au portefeuille, c’est pas mal joué. Mais c’est pas du court terme.
Le 04/08/2022 à 08h26
Le problème c’est que la punition, on l’a déjà : augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (températures, sécheresse, inondation …)
C’est bien beau mais dès qu’on veut toucher au portefeuille des entreprises, on est taxé d’écologisme punitif et c’est pas bon pour la croissance. Donc on ne fait rien.
Et on continue à aller dans le mur. Actuellement, je dirai qu’on vient à peine de toucher la surface du mur avec le pare-choc du véhicule dans lequel tous les êtres vivants sont embarqués. Et avant que le conducteur soit touché, ceux qui vivent sous le capot vont bien morfler …
Le 04/08/2022 à 09h29
On en revient au problème longuement soulevé croissance contre écologie, les 2 n’iront jamais dans le même sens. Et je ne pense pas que notre société actuelle soit prête à sacrifier sa croissance, on va préférer foncer dans le mur, quitte a ralentir un petit peu mais bien se le prendre quand même ^^
Le 04/08/2022 à 10h34
Je différencie punitif et contraignant.
Punitif: c’est une interdiction. Il faut impérativement changer la manière de faire pour atteindre son objectif. => Toutes les entreprises doivent donc changer et, au final, toutes les entreprises sont a égalité.
Contraignant: il n’est pas obligatoire de changer la manière de faire, mais si on n’en change pas c’est plus difficile d’atteindre son objectif => Ceux qui changent leur manière de faire ont donc un avantage concurrentiel.
Le 04/08/2022 à 11h12
Donc un peu le système des certificats verts ?
J’ai droit à X (X pouvant être 0) certificat par an, si je pollue je dois acheter des certificats à ceux qui en ont trop ou qui en gagne via des actions jugées bonnes pour l’environnement.
Le 04/08/2022 à 21h21
Une autre façon en pratique assez proche de le présenter c’est obligations de moyens vs obligation de résultat (ça évite la notion de punitif, qui est connoté et clivant).
C’est là aussi très directement lié au libéralisme, puisque l’obligation de moyen consiste à avoir confiance dans l’état pour savoir quelle est la meilleure solution, alors que l’obligation de résultat délègue au secteur privé la recherche de la façon la plus efficace d’atteindre les objectifs.
Le 05/08/2022 à 11h35
Les fins témoignent in fine des moyens ! En agrégeant les différents régimes le résultat global en dioxyde de carbone est proportionnel au PiB… c’est une fonction sans courbure avec d’infimes oscillations à la moyenne : useless.
L’intérêt de l’exigence de moyens c’est de laisser au bénéfice du privé la possibilité théorique de récupérer du capital de marge supplémentaire dans l’entre-deux du déphasage entre moyenne et valeur propre.
L’intérêt de l’exigence de résultat c’est de permettre à la collectivité d’amortir la natalité en laissant une marge de progression (croissance artificielle dissimulée).
Oui mais non. Le régime de comptabilité actuelle aboutirait au même résultat.
Le 04/08/2022 à 11h44
https://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?dataset=nrg_ind_peh&lang=fr
C’était dans les sources du premier tableau :/
Le 04/08/2022 à 12h01
c’est ça, assez compliqué à exploiter pour un béotien (que j’admets être sans aucun problème )
En fait, le site electricitymap qu’a envoyé mtaapc est pas trop mal je trouve. Il y manque les détails (j’aime bien voir les données en graphique avec la proportion de chaque source), mais pour une personne qui fait attention à “l’intensité carbone” de ce qu’il achète c’est largement suffisant.
À supposer bien sûr que cette personne ait la possibilité d’analyser l’ensemble des flux logistiques qui ont amené à la production de ce qu’elle désire acheter, ce qui me semble légèrement optimiste…
Le 04/08/2022 à 12h24
Oui, c’est super mal foutu je suis totalement d’accord.
J’utilise aussi electricitymap, le seul soucis c’est que c’est “en direct”, les données annuelles sont premium normalement (même si je crois qu’il est possible de se débrouiller)
Le 04/08/2022 à 14h27
Ca peut prendre différente forme: l’achat de “point carbone” en est une.
Tant que ce n’est pas obligatoire mais que cela coute à l’entreprise (ou la prive de bénéfice), elle a tout intérêt a changer ses habitudes car elle risque de voir un concurrent prospérer sur son inaction.
Bref, il faut utiliser la “méchante” compétition du libéralisme a des fins vertueuses.
Le 05/08/2022 à 05h53
Bah non; il se sacrifie pour la science et les générations futures, c’est beau d’abnégation !
Le 05/08/2022 à 07h34
“libéralisme” et “vertueux” dans la même phrase, c’est pour le moins cocasse.
Le libéralisme comme le capitalisme est intrinsèquement destructeur de notre environnement.
Il n’y a pas de capitalisme vertueux tout comme le capitalisme ne peut pas être canalisé.
Et c’est pour ça que nous sommes dans la mouise.
Le 05/08/2022 à 08h10
Le communisme est tellement plus eco friendly….
Le 05/08/2022 à 09h25
Il y a peut-être autre chose, non ?
Le 05/08/2022 à 09h57
En termes de politique française, pas grand chose d’autre que fachos rentiers, capitalisme de connivence très légèrement libéral et fachos communistes.
Le 05/08/2022 à 11h40
Il est vrai qu’on ne va pas changer le système d’un seul coup (je ne crois pas/plus au Grand Soir) et effectivement, vouloir changer petit à petit alors qu’on reste dans le système capitaliste est sûrment vain. Est-ce ce que sous-tend ta remarque ?
Le 05/08/2022 à 12h19
Toute organisation politique fabrique une fiction plus ou moins convaincante et justifiée.
On a choisi d’appuyer l’économie sur la consommation donc oui, il est vain de réduire le flux dissipatif du capitalisme. En revanche, à la manière de la loi d’Ohm, on peut créer une inflation monnaitaire en abaissant la puissance unitaire. Cela ne change rien au résultat ultime mais permet de faire jouer le signal prix à défaut de savoir manipuler les notions physiques.
Le 05/08/2022 à 11h53
Le taux de retour énergétique inclus dans le bilan du bien ou du service détermine sur de longues périodes son prix. Autrement dit la valeur d’usage pour les acteurs aura tendence à contre-carrer la compétition sur les prix et ceci ne change strictement rien à la qualité intrinsèque du bien ou du service.
Dans le meilleur des cas le coût n’est qu’une dérivée de la contingence physique. Dans le cas courant le théorème de Liouville ne permet pas de soutenir ta proposition. (ni celle des pollueurs payeurs d’aillleurs).
Le 05/08/2022 à 12h18
Les années de propagandes visant a amalgamer le libéralisme, le capitalisme et l’oppression du peuple semblent avoir fonctionnées. :)
A l’opposé du libéralisme nous avons la réglementation: tout le monde doit proposer la même chose au même prix. Donc pas de compétition… avec pour corollaire la disparition des “concurrents” au profit d’un acteur unique sur le marché. Exemple EDF ou SNCF… Que penses-tu de la gestion de EDF, SNCF ? C’est ton idéal économique ? :)
Le 05/08/2022 à 12h31
Les ressorts de la publicité ne sont pas plus propres que ceux de la propagande.
Le salariat est par essence une forme d’oppression (perdre un esclave est plus grave pour une entreprise stricto-sensu capitaliste qu’un salarié).
La règlementation ou la norme aboutissent à la standardisation dans les deux cas. Le privé-public ne fait pas mieux que le public-privé.
Le libéral adepte du bottop up, lui, si il est réellement seul à se concerter avec lui-même alors oui, il va en revanche inventer et créer une différence de valeur.
Mais cela ne change pas grand chose à la valeur d’usage qui implique le client et ses valeurs à lui. (dont le bouche trou EDF arrange d’abord les truismes du législateur que sa passion de charges élémentaires )
Le 05/08/2022 à 12h31
De quelle EDF/SNCF parles tu ? Celles d’avant ou d’après la libéralisation des marchés ?
Tu sais, je suis pour le salaire à vie développé par Bernard FRIOT, la généralisation du modèle des SCOP et la décroissance.
Tu te doutes que je suis assez malheureux (intellectuellement parlant) depuis pas mal d’années, mais mon psy me dit que je suis sur la bonne piste.
Le 05/08/2022 à 12h39
Dans ce cas tu es en fait capitaliste… Salaire = absence de réévaluation des valeurs
SCOP = dépendance du capital sur la poire des salariés conservateurs, autrement dit encore de la concurrence entre salariés.
décroissance = brassage d’air (on est depuis le premier silex en décroissance)
Fais un peu de physique. Le principe de moindre action devrait être enseigné dès la maternelle.
Le 05/08/2022 à 12h47
La diversité de l’offre (et donc une certaine forme de dérégulation) est le seul moyen de répondre aux différentes demandes des clients.
Sinon, il y a 2 alternatives pour rester dans un marché régulé:
Le régulateur anticipe toutes les demandes et met à jour perpétuellement les règlements. Le jour où on sera gouverné par une IA, ca sera p-e envisageable.
Le régulateur impose que tous les clients aient les mêmes demandes. Ca s’appelle “avoir un régime fort” dans le vocabulaire de gauche. Les autres appellent cela une dictature :)
Les deux: celles qui sont tellement en déficit que l’état doit les renflouer, les revendre ou les découper pour cacher les pertes.
Le 05/08/2022 à 13h13
La complexité des valeurs nait aussi du tableau périodique des élements. Par valeur on peut tout à fait entendre et fixer ad vitam æternam le tableau périodique des élements comme usage ! C’est là que la dérégulation est fallacieuse lorsque défendue : ce n’est qu’un état de fait, pas une valeur au sens politique.
Le régulateur compte déjà. Que le travail passe par une machine ou non ne change rien. Mais le régulateur “reconnait”, ce qu’une organisation mécaniste ne pourrait permettre.
C’est ce qui s’est passé avec l’electricité en effet. Le problème étant que la distribution d’électricité ne peut être opérée par les fournisseurs au sens de la loi… donc personne ne gagne à mentir sur son métier.
Le 05/08/2022 à 13h26
A moins de vivre dans une société “à la Star Trek” où tous les besoins primaires des humains sont satisfaits sans besoin de les payer, il faudra toujours un revenu, non ?
C’est aussi pour ça que je suis favorable à la gratuité des transports publics, à la sécurité alimentaire (application du principe de la sécurité sociale à l’alimentation).
Si toutes les sociétés se font sous la forme de SCOP, où y aura-t-il de la concurrence entre les salariés ?
J’aurais dit que depuis le premier silex, nous sommes en croissance. En quoi est-ce du brassage d’air de vouloir réduire notre consommation ?
Je suis allé sur la page wikipédia du principe de moindre action et j’ai eu un peu de mal à comprendre le truc. Et pourtant, j’ai suivi des études supérieur en mécanique et autres principes thermodynamiques. J’ai dû mal les suivre ou alors je me fais vieux (l’un n’excluant pas l’autre).
Le 05/08/2022 à 16h08
Plus je lis Idiogène, plus je pense que c’est un bot. Un très bon bot, qui sait bien réutiliser les concepts auxquels il répond, qui fait des phrases correctes grammaticalement. Mais c’est juste trop abscons, absurde et incohérent globalement pour venir d’un humain
Dans le cas contraire, j’attends avec impatience l’explication du lien entre le théorème de Liouville et les considérations économiques discutés plus haut :popcorn:
Le 06/08/2022 à 09h01
Et selon le principe “mauvaise écriture = bot”, une mauvaise lecture serait le résultat d’un bot ou d’un humain ?
Le 05/08/2022 à 13h29
C’est tellement vrai que pour les entreprises d’état qui elles sont en bonne santé, on les privatise pour que les acteurs du privé puissent s’enrichir (si en plus, ce sont les copains, c’est encore mieux).
Ne pourrait on pas juste gérer une entreprise pour que la majorité y gagne et non une minorité ?
Le 05/08/2022 à 14h21
L’expérience des entreprises d’état montre que ce sont les salariés qui y gagnent et les usagers qui y perdent :
Le 05/08/2022 à 15h07
Et du côté des sociétés d’autoroutes ? Et d’ADP ?
Et France Telecom ?
Bref, nous n’avons pas du tout les mêmes souhaits sur l’organisation de la société et les moyens d’y parvenir.
Le 05/08/2022 à 15h43
Tu peux pas vraiment comparer la performance des entreprise para-publiques et les entreprises privées sans entrer finement dans les détails.
C’est valable dans les deux sens, la bonne santé d’une entreprise publique pourrait être liée à une réglementation lui étant excessivement favorable et la sauvant d’une très mauvaise gestion (typiquement un monopole d’état), ou sa mauvaise santé à des décisions politiques la sacrifiant sur l’autel de la popularité du dirigeant malgré une gestion correcte.
L’état est généralement reconnu comme étant un actionnaire court-termiste, ce qui est parfaitement cohérent avec l’analyse des décisions politiques en considérant que les politiciens sont motivés uniquement par leur (ré)élection: pourquoi viser une bonne santé de l’entreprise publique dans 30 ans alors qu’on pourrait la saigner tout de suite (en la vendant ou en exigeant des dividendes excessifs) pour dégager du cash pour faire du clientélisme d’ici la prochaine élection?
Je me demande si la moindre attention à la gestion de la dette (apparemment c’est open bar maintenant) va changer ça à long terme (après tout, si le clientélisme peut être fait à coup de dette dont tout le monde se fiche, plus besoin de saigner les entreprises publiques).
Si tu connais un système qui permette de l’obtenir, le monde est à ton écoute.
En fait même pas besoin d’aller jusque là. Si tu trouves une façon de définir ‘la majorité y gagne’ qui fasse consensus, il y a moyen que tu soit invité à Stockholm prochainement.
Le 05/08/2022 à 15h08
On vit déjà dans un monde plutôt gratuit à la star trek. La différence réside dans l’introduction du droit de proprieté qui permet fort justement de définir un revenu alors que le troc ne va pas aussi loin dans l’adaptabilité aux agents.
Les transports sont financés par le privé.
Les aides aux agriculteurs sont elles aussi ultimement financées par le privé.
Concurrence d’opinions sur la gouvernance de la SCOP = concurrence de valeurs vis à vis des salariés minoritaires.
Le “premier silex” c’est du capital de Musée. Je voulais simplement noter que les civilisations s’effondrent et que la seule “économie” c’est ce qu’on laisse aux suivantes.
Un stock quelconc implique donc l’idée de sa fin.
La consommation c’est un problème de vitesse. Si l’on souhaite plus de sobrieté il faut accepter la necessité : pas de kwh disponnible pas de consommation.
Ou alors : laisser aux suivants les outils d’intensification à supposer qu’ils acceptent les valeurs que les outils véhiculent.
Les lois économiques ne permettent pas de calculer les trajectoires puisque le droit de proprieté crée une résistance variable selon les circonstances nominales. On ne peut donc pas prédire le comportement d’un système avec la monnaie ou le principe de l’offre et la demande : il faut vérifier si à quantité d’énergie disponnible la conversion entre E cinétique et potentielle est parfaite. Et C’est donc bien car elle ne l’est jamais dans les activités humaines qu’il faut socialiser la perte physique par de la valeur économique…
Le 05/08/2022 à 15h23
Une autre façon de poser le problème c’est de se demander si un avantage mécanique change le temps ou non. Puisqu’il y a conservation de l’énergie l’économie sert seulement à ramener à la droite les oscillations à la moyenne à la manière d’une mécanique vécue. C’est donc en quelque sorte se tirer une balle dans le pied puisque l’équilibre n’admet pas réellement la fin du stock et se contente d’inventorier des nombres au seul principe d’une copie “désirable” du principe de moindre action.
Le 06/08/2022 à 10h11
Ce sont deux visions différentes de l’entreprise et par extension de la société:
Quelle vision as-tu pour tes enfants ?
Le 07/08/2022 à 20h08
Son pseudo trahit sa mission: nous rendre tous dingues
Le 08/08/2022 à 08h14
Question complexe. J’espère pour mes enfants qu’on mettra la protection de notre environnement en priorité vis à vis des profits d’une minorité.