Démarchage téléphonique : les nouvelles règles françaises pénalisent les entreprises marocaines
Le 09 mars 2023 à 06h13
2 min
Économie
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Les nouvelles règles encadrant le démarchage téléphonique depuis ce 1er mars 2023, en France, menaceraient « une centaine d'agences de télémarketing au Maroc », relève SNRT News.
Le site d'information marocain rappelle en effet que les numéros de téléphone français ne pourront plus, désormais, être sollicités « plus de quatre fois par mois, et cela, sur une période de trente jours calendaires, par le même professionnel » :
« Cette mesure vise à éviter la sur-sollicitation des consommateurs, qui peuvent être rapidement agacés par les appels incessants de vendeurs. Désormais, ces appels sont autorisés uniquement du lundi au vendredi, de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 20 heures. Cependant, il est interdit de démarcher le samedi, le dimanche et les jours fériés. »
À l'en croire, le secteur des centres d'appels emploierait « plus de 80 000 personnes » au Maroc. Or, les « appels sortants », relevant donc du marketing non-sollicité, pèseraient « environ 30 % de l’activité globale des centres de contact ».
Si la dizaine de gros acteurs ne seraient pas trop pénalisés, l'impact serait cela dit « plus important » pour les « agences de télémarketing spécialisées, qui représentent plus de 200 acteurs de petite taille ».
Le 09 mars 2023 à 06h13
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 09/03/2023 à 07h06
Le 09/03/2023 à 07h13
Parce que les centres d’appels Marocains en ont quelque chose a faire de la loi francaise ?
Le 09/03/2023 à 07h28
Eux peut-être pas forcément, mais leurs clients qui sous-traitent chez eux et sont basés en France oui.
Le 09/03/2023 à 07h59
Parceque les clients de ces parasites ont enfin la possibilité d’être inquiétés directement ?
J’avoue ne pas trop avoir suivi le truc mais ce serait la meilleure solution pour freiner efficacement ces nuisances.
S’en prendre aux centres d’appel eux mêmes c’est pisser dans un violon, ils vont juste se déplacer dans des pays qui se foutent de nos lois, enfin pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait, alors que s’en rependre directement à leurs clients, et par des amendes dissuasives sinon c’est tout aussi inutile, c’est leurs couper les vivres et donc l’assurance de les voir disparaitre à court terme
Le 09/03/2023 à 07h41
Oh zut quel dommage…
Le 09/03/2023 à 07h48
Ce serait intéressant d’interdire aux centres d’appels étrangers d’utiliser des numéros Français.
Le 09/03/2023 à 09h05
ça arrive (en théorie) en juillet avec la réglementation autour du projet MAN (https://www.fftelecoms.org/nos-travaux-et-champs-dactions/interconnexion-ip/interconnexion-ip-publication-du-profil-sip-v3-1/)
Le 09/03/2023 à 09h50
C’est plus ou moins le cas. Tu dois faire un KYC pour avoir un numéro français sur une plateforme SaaS. C’est le cas pour la plupart des pays EU je pense. Mais tu peux facilement esquiver ça, par exemple avec un KYC d’une adresse en France, et tu utilises les numéros au Maroc par le biais d’internet. Et même le KYC est pas foufou, j’ai réussi à avoir un numéro des PB avec un KYC WeWork…
Le 09/03/2023 à 18h14
Mon expérience est ancienne, mais j’ai des numéros dans plusieurs pays européens (DE FR IT UK) avec une adresse en France.
Et beaucoup d’opérateurs qui me proposent des numéros du pays de mon choix.
Le 09/03/2023 à 18h17
Aircall pour l’exemple demande un kyc pour quasi tous les numéros.
Le 09/03/2023 à 07h56
Si respecter de simples règles de bon sens (et encore, pas trop contraignantes) menace une centaine de centre d’appels, c’est bien la preuve que leur activité est à un niveau totalement déraisonnable.
Le 09/03/2023 à 07h56
Je suis un peu gêné par le titre de la news. Que SNRT News (la source de cette news qui est un journal électronique marocain) publie cette information ne me gêne pas, puisque c’est un changement de reglementation dans un pays étranger qui va avoir un impact économique non négligeable sur un secteur entier dans leur pays.
Qu’on retrouve ici presque mot pour mot le titre me gêne, à croire que la loi a été faite pour pénaliser les entreprises marocaines et que les autres ne sont pas affectées. La loi a été faite pour protéger le consommateur des entreprises de télémarketing. La même règle s’applique pour celles situées en France et hors France, marocaine ou non.
Cette nouvelle règlementation a des impacts similaires pour tous les centre d’appels dont les clients sont majoritairement des clients français. L’origine de la société de télémarketing n’intervient pas.
Le 09/03/2023 à 09h13
C’est fou le nombre de Marie ou de Jean que j’ai pu avoir au téléphone et qui habitent en fait au Maroc …
Le 09/03/2023 à 15h26
Vu les déclarations récentes de son président il doit y en avoir aussi quelques uns en Tunisie des Jean Marie
Le 09/03/2023 à 09h18
Est-ce qu’on peux dire de la même façon que les lois françaises visant à la lutte contre le canabis pénalise les petites PME de production de chanvre marocain …. ?
Le 09/03/2023 à 09h23
Les pauvres choux, on va pleurer (non) !
Alors, ça ne concerne pas directement les centres d’appel « commerciaux », mais lorsque des arnaqueurs indiens venaient se faire passer pour Microsoft et t’annonçaient (en anglais, ils s’embêtaient pas) que tes PC étaient infectés, ils utilisaient des numéros indiens (qui faisaient beaucoup plus que les 10 chiffres habituels).
Le 09/03/2023 à 09h48
#JeSuisChantageÀlEmploi
Le 09/03/2023 à 11h20
Limite du racisme… On s’excuse.
Le 09/03/2023 à 18h51
La xénophobie des affaires s’appelle du protectionnisme.
Le 09/03/2023 à 19h30
Non vous n’y etes pas du tout.
La loi s’applique aux démarcheurs.
Comme les flics tapent sur les voyous.
Après si beaucoup beaucoup de voyous sont de type nord-africains, le biais des flics serait de taper sur les nord-africains, mais on va sur de l’amalgame.
Et ça n’a rien à voir avec le dentiste tout ça.
bientot ‘dredi !
Le 09/03/2023 à 11h33
arrêtez de vous plaindre les blancs CIS privilégiés
Le 09/03/2023 à 11h43
“Démarchage téléphonique : les nouvelles règles françaises pénalisent les entreprises marocaines”
Oh mon dieu, ça va sacrément m’empêcher de dormir…ou pas.
Le 09/03/2023 à 11h50
Ce serait encore plus intéressant de faire respecter les lois déjà existantes.
Le 09/03/2023 à 13h40
Je pense que par « interdire », il veut dire empêcher.
D’ailleurs je n’avais pas fait attention, mais le « quatre fois par mois, et cela, sur une période de trente jours calendaires », est assez drôle .
Dans le décret c’est « quatre fois par mois (30 jours calendaires) ».
Le 09/03/2023 à 12h10
Toujours 4 fois de trop ! Ne rien faire contre le démarchage téléphonique, c’est cautionner l’arnarque.
Le 09/03/2023 à 14h01
Et voila comment le mois de février fout le bazar ! :)
Le 09/03/2023 à 14h02
Qu’est-ce que tu mets comme signification à empêcher ?
En quoi ce serait différent d’interdire ?
Le 09/03/2023 à 14h20
Interdire : la loi punit si c’est quand même fait (mais pour des personnes à l’étranger, c’est bof…)
Empêcher : ne pas laisser la possibilité de le faire (à voir si c’est techniquement possible)
Le 09/03/2023 à 14h40
OK, mais pourquoi un opérateur interdirait cela ? Cela lui ferait des clients en moins.
Ne pas oublier que ce sont des opérateurs spécialisés qui offrent ces services et qui mettent à disposition les numéros français associés.
Moi, je pense qu’il voulait bien dire interdire par la loi, mais je pense qu’il est impossible légalement d’interdire l’accès à ces numéros aux autres pays de l’UE. Cela devrait être possible pour le Maroc qui est en dehors de l’UE.
En fait, comme je l’ai déjà dit dans une autre brève sur le sujet du démarchage téléphonique, il faudrait supprimer la licence des opérateurs dont les clients violeraient la loi française sur le démarchage de façon répétée. À eux de faire le ménage, mais ça ne sera jamais fait.
Le 09/03/2023 à 21h12
Si ça c’est du racisme, on ne peut plus rien dire. Pourquoi avoir peur de mots? Et connoter tous les mots au point de déclencher une réaction épidermique à chaque phrase qui contient le mot “marocain”?
Le 10/03/2023 à 08h36
Ce n’était pas du premier degré.
Sinon je ne comprends pas que ce métier existe encore, c’est un peu comme les pubs sur Internet, plus grand monde ne décroche aux appels inconnus si ? Encore moins ne donne suite en se montrant intéressé et en allant au bout ?
Le 10/03/2023 à 20h26
Mauvais raisonnement. Il faut se dire que si ça se fait c’est que ça marche et que c’est rentable, sinon ça aurait cessé depuis longtemps de part le ratio coût/bénéfices.
Pour les pubs sur Internet, un de mes contacts hier soir a tenté de me vendre l’arnaque iFex 360 Ai, qui se diffuse par les pubs Facebook depuis plus d’un an. Je l’ai refroidi en lui montrant l’article linké. Il n’a pas perdu grand chose (très diversifié, petits montants à chaque fois).
Le 12/03/2023 à 01h54
Ce serait à vérifier vu que beaucoup de choses font qu’on ne peut pas se fier à ce raisonnement, peut-être que ce n’est pas rentable mais que les entreprises de démarchages arrivent quand même à vendre du rêve à leurs clients, qui dont ne le savent pas encore.
En creux c’était surtout une pique envers ceux qui font que ça reste rentable (mais il est vrai que je ne vois pas bien qui).
Le 13/03/2023 à 06h23
S’il est difficile d’évaluer la rentabilité de la publicité pour les entreprises l’utilisant, le démarchage a le même avantage que le Web pour le coup : le tracking.
Là où on peut savoir si un internaute a cliqué sur une pub et transformé l’annonce en achat, dans le cadre du démarchage c’est pareil vu que l’opérateur a une liste de clients à appeler et va noter si celui-ci a déclenché a suite du process ou non.
Le 09/03/2023 à 21h42
Quand on s’en prend aux bourses, c’est tout de suite beaucoup plus efficace
Le 10/03/2023 à 11h13
Ce serait bien, au moins la première fois, d’expliciter ce que veut dire « KYC » : tout le monde n’a pas forcément le réflexe Urban Dictionary, ni envie de couper le fil de sa lecture pour aller chercher la définition…
Le 10/03/2023 à 16h33
Et même quand tu savais comme moi ce que ces initiales veulent dire, utilisé comme cela, ça n’a pas de sens.
Quand tu es le consommateur, faire un “know your customer” ne veut strictement rien dire. C’est le fournisseur de service qui doit connaître son consommateur en lui réclamant donc je ne sais trop quoi, probablement une pièce d’identité au minimum. Comme on est en plus ici dans le cadre de sociétés, ça doit être un K-bis qui est demandé. Ce qui en soi ne prouve rien.