USA : les « créations » des intelligences artificielles ne peuvent pas être copyrightées
Le 23 août 2023 à 06h46
2 min
Droit
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Appelée à trancher un litige entre le Bureau du Copyright américain et un ingénieur, Stephen Thaler, qui revendiquait la paternité d'une photographie co-créée avec le système d'IA DABUS, la juge américaine Beryl Howell a suivi l'avis du premier, note Actualitté : une création générée par une intelligence artificielle ne peut pas bénéficier d'une protection au titre du droit d'auteur.
Ce jugement confirme donc une précédente décision du Copyright Office, l'instance chargée d'attribuer les droits de propriété intellectuelle, qui avait souligné en février dernier que le copyright ne pouvait s'appliquer qu'au fruit « d'une création humaine ».
L'institution, rattachée à la Bibliothèque du Congrès, estimait en effet que les instructions (« prompts ») fournies aux IA génératives ne relèvent pas de cette dernière catégorie, car le donneur d'ordre ne peut pas « prédire ce que [l'outil] créé ».
Le fait que Thaler soit aussi le créateur du logiciel DABUS n'a pas eu d'incidence sur l'approche légale de la question, ce qui évitera aussi aux créateurs de ChatGPT et autres MidJourney de pouvoir copyrighter ce que « créent » leurs IA génératives.
Ryan Abbott, avocat de Stephen Thaler, a indiqué qu'un pourvoi en appel était en préparation : « Selon notre analyse, la loi sur le copyright est claire : elle doit servir le public américain, et ce public profite d'une incitation à la génération et à la dissémination des œuvres, peu importe la manière dont ces dernières sont réalisées. »
Le 23 août 2023 à 06h46
Commentaires (74)
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Abonnez-vousLe 23/08/2023 à 06h57
“Oui oui c’est moi qui ai fait ça tout seul, sans l’aide de personne”
Et hop, copyrighté
Le 23/08/2023 à 07h29
J’imagine que mentir sur la demande de protection auprès du bureau du Copyright n’est pas la meilleure idée.
Et ça ne fera que reporter les contestations et litiges sur la preuve qu’une œuvre a été, ou non, générée par une IA, ce qui sauf erreur, en l’état, est aisément démontrable (il existe notamment des outils il me semble ?).
En tout état de cause, m’est avis que ce genre de décision va dans le bon sens.
Le 23/08/2023 à 08h45
Je ne sais pas si ça va vraiment dans le bon sens surtout ici on est dans le droit américain en parlant de copyright qui n’existe pas tel quel en France.
Ce que l’on a vu cette année lors de manifestations ou sur des sites de ventes, ce sont des personnes générant une ou des images puis les retoucher via photoshop.
Et hop, c’est moi qui les aient faites.
Le 23/08/2023 à 08h17
Ok, donc celui qui donne le prompt à l’IA n’est pas l’auteur (alors que celui qui qui expose une toile blanche est bien l’auteur), celui qui a conçu l’IA n’est pas l’auteur. Au final, qui est l’auteur des images générées par IA ? Personne ? C’est possible ça, dans le droit US ou français, qu’une oeuvre n’ait pas d’auteur ?
Le 23/08/2023 à 08h54
La juge n’a pas dit qu’il n’y a pas d’auteur mais que l’on ne pouvait pas protéger la création par le droit d’auteur, celui-ci devant être un humain.
C’est différent.
Le 23/08/2023 à 12h17
C’est techniquement possible puisque le droit français indique que pour qu’une oeuvre soit protégeable elle doit porter l’empreinte de la personnalité de son auteur (termes à peu près exacts bien que ma mémoire soit moins fiable qu’autrefois xd).
Le truc c’est que cette formulation et, tout le corpus de PI en général, avaient été prévus pour éviter avant tout deux types d’abus :
Ce type de situation où tu peux aboutir à de la génération “ex nihilo” (du point de vue du droit) de contenus pourtant suffisamment sophistiqués / esthétiques / “intelligents” ou “raisonnés” pour être confondus avec des créations humaines n’a jamais même été vaguement considéré.
Du coup ça fait un cas de plus où le droit est présentement inadapté. On n’en est plus à ça près quelque part xd
Le 23/08/2023 à 08h23
Cela veut donc dire que tout ce qui est créé par une IA est libre de droits selon la loi américaine ?
C’est une décision intéressante, mais ça peut se retourner contre le monde artistique (“ah, bah puisque ça coûte de l’argent de demander à quelqu’un de composer une musique d’ambiance pour notre magasin, on va demander à une IA de le faire”).
Quoique… je ne me fais pas d’illusions, c’est là que la SACEM (ou son équivalent américain) va arriver et va dire “on s’en fout de l’origine de la musique, dès que vous en diffusez une, vous devez payer”
Le 23/08/2023 à 08h39
C’est littéralement le procès jamendo & Saint-Maclou que le Sacem a gagné : Next INpact
edit : la musique n’était pas générée par une ia je précise, mais elle était libre de droits
Le 23/08/2023 à 08h41
ça s’est déjà vu
(zut, grillé )
Le 23/08/2023 à 15h07
Alors, dans le système américain, il parle de copyright, en France, c’est le droit d’auteur. C’est 2 choses différentes. Dans cas de la musique de Saint Maclou, quand bien même, elle est libre de droit, il y a bien un auteur qui possède de fait des droits moraux inaliénables. Là, avec de la musique générée par une IA, en France, pour que la SACEM arrive à demander des droits, il faut tout d’abord considérer que c’est bien une œuvre de l’esprit issue du travail, de la sensibilité d’un auteur, ce qui risque d’être un peu problématique.
Le 23/08/2023 à 08h59
Je parlais d’auteur au sens de détenteur des droits d’auteur. Puisque ce n’est pas un humain, c’est donc personne.
Et pour les pays qui reconnaissent les droits moraux, on a donc une oeuvre de l’esprit sans (humain) détenteur des droits moraux, donc domaine public automatiquement j’imagine ?
Le 23/08/2023 à 09h14
Les USA ne reconnaissent pas les droits moraux, donc comme c’est un jugement US, ta question ne se pose pas.
Pour ceux qui les reconnaissent, à supposer que le jugement serait le même, je pense qu’il n’y aurait pas de droits moraux non plus pour ce type d’œuvres, comme il n’y a pas de droits patrimoniaux, les 2 étant reconnus en même temps.
Une œuvre générée par IA n’est pas une œuvre de l’esprit, c’est ça le fond de la décision en fait.
Donc, difficile de dire si c’est dans le domaine public (si l’on retient la définition de WIkipedia qui parle d’œuvre de l’esprit), mais oui, une telle œuvre a le même statut : elle n’est pas protégée par le droit d’auteur, donc elle son usage n’est pas protégé par la loi.
Le 23/08/2023 à 09h55
Aucun doute que la question se posera bientôt dans un pays qui reconnaît les droits moraux, donc si, c’est quand même intéressant de se poser la question à l’avance.
Le 23/08/2023 à 10h18
J’y ai répondu quand même après cette phrase pour resituer le contexte.
Que penses-tu de ma réponse ? Ça, c’est plus intéressant comme discussion.
Le 24/08/2023 à 06h35
D’un certain point de vue, la question peut aussi se poser sur le code généré par IA.
Bien qu”il y ait une petite différence car dans le cas de GitHub Copilot, il suggère, il ne “code” pas. Dans sa version actuelle, c’est une auto-completion de luxe.
Cependant, d’autres modèles comme ChatGPT et Bing (et aussi GitHub Copilot X) peuvent produire un code complet à partir d’une demande ou d’un schéma logique. Si le développeur fait un copier/coller de ce code, ce code peut-il être lui aussi mis sous copyright ? La comparaison Stackoverflow ne me semble pas possible car si sauf erreur de ma part, le contenu du site est publié avec une licence précisée dans les ToS et dans tous les cas c’est censé être du contenu “humain” (même s’il me semble que maintenant le contenu IA est accepté, je crois).
Personnellement je ne me pose pas la question car je publie mes travaux personnels sous licence MIT, mais dans le cas de code propriétaire j’avoue être curieux.
Le 24/08/2023 à 08h37
Ta question est très intéressante.
Si l’on applique la décision de la juge, telle quelle, le code généré par une IA ne devrait pas pouvoir être copyrighté.
C’est une œuvre qui n’est pas générée par un humain.
Cependant, l’humain génère les prompts qui génèrent à leur tour (via l’IA) le code. Est-ce que l’argument de non prévisibilité de la génération existe dans le cas de la génération du code ? Je n’en sais rien, n’ayant pas utilisé ces fonctionnalités. Si la réponse est le code est prévisible (et/ou répétable), alors cela change du cas de l’œuvre dont on parle dans la brève : on pourrait considérer que c’est l’humain qui génère le code avec un générateur de code automatique comme il en existait avant (à partir de pseudo langages), sinon, le code n’est pas copyrightable.
Mais est-ce important ?
Dans le cas du code propriétaire, le Copyright ne sert qu’en cas de vol du code. On peut prouver que c’est notre code.
Si le code peut être généré par une IA, pourquoi prendre le risque de le voler ?
De plus, si j’ai bien compris, le code généré par une IA est correct pour des choses assez simples (ça pourra évoluer dans le temps), dans ce cas, le même code produit par un humain serait-il copyrightable ? Ça me rappelle les luttes sur du code Linux pour savoir s’il avait été copié ou non du code UNIX. À un moment, il a été dit que ce code était l’état de l’art et tout développeur aurait codé de cette façon, donc pas de violation de Copyright.
Dans du code libre, ça peut être problématique : peut-on soumettre à une licence libre du code dont on n’est pas l’auteur (au sens droit d’auteur, Copyrigth ou autre) ?
Si la réponse est non (et je crains que ce soit le cas), il faudra distinguer le code sous licence libre et le code généré par une IA. Rien d’infaisable, mais c’est plus lourd à gérer.
Et quand on modifie ce code, à partir de quel moment (quel % de modification) devient-il notre code ?
Le 24/08/2023 à 09h16
C’est effectivement du côté d’une licence libre que ça peut être compliqué, car il faut être porteur du droit d’auteur pour l’attribuer au code.
GitHub Copilot aujourd’hui ne pose pas vraiment de soucis : le dev doit accepter ou non la suggestion, au même titre qu’il peut la modifier si ça ne convient pas totalement. Et dans les ToS de GitHub, il est indiqué que les suggestions de Copilot ne sont pas sous droit d’auteur. La version For Business permet de bloquer le code libre pour éviter les risques d’implémenter du code sous licence libre. Copilot compare la suggestion avec sa base de connaissance et si c’est trop proche, il auto-censure cette proposition si la protection contre le code libre est activée.
Ca dépend de l’outil utilisé.
Sur ChatGPT, GitHub Copilot, l’utilisateur n’a pas la capacité de modifier la température du modèle. Sur Bing, tu l’as avec les 3 boutons qu’il propose : “strict / équilibré / imaginatif”, ça correspond à la température (pour vulgariser, je pense que ça joue sur pas mal d’autres aussi). En mode strict, le modèle est déterministe, il prendra systématiquement (ou presque, il reste des autres leviers) la meilleure probabilité de génération, ce qui aura pour effet de lui faire répéter souvent la même chose. Plus on lui donne de liberté, plus il pourra varier les résultats au fil des prompts.
Un exemple simple : le prompt dit “le ciel est”. En mode déterministe, GPT a de très forte chances de toujours dire “le ciel est bleu”. Au fil que la température augmente, GPT aura plus de chances de varier : “le ciel est bleu”, “le ciel est clair”, “le ciel est nuageux”…
Les autres paramètres sur lesquels l’utilisateur d’un modèle peut jouer, quand il y a accès, ce sont les “top” (k et p je crois de mémoire). Le top k dit au modèle de trier les résultats par la meilleure probabilité et de se limiter à un certain nombre (la valeur de k) pour échantillonner. Le top p est l’inverse : il trie dans le sens de la probabilité la plus faible et échantillonne sur le nombre de “p”.
Concrètement, un modèle paramétré en température 0 (déterministe) avec top k et p à 1 a de très fortes chances de toujours dire la même chose. Plus on monte en valeur, plus le modèle sera “libre” et, surtout, random vis à vis du contexte initial (ça peut jouer sur les hallucinations, mais c’est plus la taille du contexte qui le fait partir en vrille que ça).
Ces paramètres ne sont pas disponibles sur ChatGPT et GitHub Copilot. Bing propose de jouer avec la température de manière prédéfinie. Par contre une intégration commerciale comme les API d’OpenAI ou Azure OpenAI chez Microsoft donnent accès à ces paramètres.
Bref, ça répond pas à la question. Mais il me paraît plus important au préalable de savoir comment ces modèles fonctionnent. Moi-même je n’ai pas la prétention d’être expert sur le sujet et quand je vois dans les docs plus technique la tronche des équations mathématiques derrière, mon cerveau fait un shutdown abort car j’ai pas le bagage pour tout comprendre. Mais utilisé en cas pratique, on saisi rapidement leurs capacités et limitations.
Le 23/08/2023 à 09h06
… Qui est une notion inexistante dans le droit français. Le droit moral y est incessible et perpétuel. La musique citée a forcément un auteur dans ton cas, libre à lui de renoncer à faire valoir ses droits patrimoniaux. En aucun cas donc, on peut “libérer” une œuvre de tous ces droits.
De fait, je serais curieux de connaître la qualification en France d’une telle création.
Le 23/08/2023 à 14h18
Euh, on paye des droits d’auteur pour les droits patrimoniaux normalement, pas pour le droit moral.
Quand on dit libre de droits c’est à priori forcément pour le droit patrimonial.
Tu voudrais que dans les musiques des supermarchés tu aies une pause et une personne qui liste les morceaux qui viennent d’être joués, en citant l’auteur, le compositeur, l’interprète ?
J’ai moi-même placé des œuvres sous licence libre (enfin « œuvres » c’est un bien grand mot, des photos mal cadrées illustrant un sujet manquant d’illustration et des diagrammes avec un choix de couleur exécrable), il faut toujours citer l’auteur pour le droit mais je ne touche pas un cent dessus.
Le 23/08/2023 à 10h28
dans le même genre, y’avait pas eu une histoire de procès avec un photographe qui voulait copyrighter une image faite avec son appareil photo par un orang-outan?
Le 23/08/2023 à 10h32
Oui et il a été débouté pour la même raison.
Le 23/08/2023 à 10h38
Je ne pense pas que ce soit à un Juge de prendre cette décision … il est de plus en plus urgent que ce soit encadré par la loi (et sur ce sujet je pointe du doigt un peu près tous les niveaux de pouvoir).
Le 23/08/2023 à 11h04
Moi, au contraire, sur ce point précis, je ne trouve pas utile de créer une nouvelle loi.
En France, par exemple, le code de la propriété intellectuelle commence par ces mots :
Il ne couvre que les œuvres de l’esprit. Une IA n’a pas d’esprit, pas plus qu’un animal. Les œuvres qu’elles/ils produisent ne sont donc pas protégées par ce code et c’est tant mieux. Toute œuvre de ce type peut donc être utilisée par tous à partir du moment où elle est rendue publique.
Le 23/08/2023 à 10h41
Ce qui est une erreur d’appréciation. A partir du moment où il faut un prompt, c’est forcément une oeuvre de l’esprit (l’IA n’a pas généré une création sans que personne ne lui demande rien, ni ne la guide). En revanche, c’est au niveau de l’exécution de l’oeuvre que le débat devrait se situer selon moi.
Avec les outils de génération, on part d’une idée (donc oeuvre de l’esprit par définition), puis on demande à un algorithme l’exécution de celle-ci. Il n’y a pas de travail manuel pour la réalisation puisque c’est un ordinateur qui s’en charge (comme dans tout travail d’infographiste soit dit en passant, dans une moindre mesure). En France, fût un temps, les termes artistes et artisans étaient beaucoup plus liés qu’aujourd’hui. C’est moins vrai de nos jours, notamment à cause du développement de l’électronique et des ordinateurs. Par ailleurs, s’appuyer sur le travail d’exécution n’est pas toujours pertinent : les écrivains ne fabriquent pas eux-mêmes leurs livres.
Reste un point important : la part d’aléatoire dans la réalisation de l’oeuvre, puis qu’en utilisant une IA générative on ne maitrise pas nécessairement tout le résultat. Sur ce point, 2 choses importantes.
D’abord il y a différents niveaux d’utilisation de ces IA. Ca part de Midjourney où on ne maitrise rien et on donne juste un prompt (une idée donc), pour arriver à des utilisations où l’auteur va expressément choisir les différents éléments nécessaire à l’IA pour avoir un rendu (de la même manière qu’un musicien ne va pas utiiser la même guitare, les même micros, les même amplis, ni les configurer de la même façon, selon qu’il veut le son de ACDC ou de Jean-Jacque Goldman).
Second point, il existe déjà dans l’histoire de l’art des oeuvres protégées alors que le résultat a une part d’aléatoire. Et parfois même où l’auteur ne maitrise pas l’exécution. C’est le cas par exemple de l’oeuvre 4:33 du compositeur Steve Reich (c’est une oeuvre qui ne contient aucune note, l’oeuvre étant en fait les bruits que le public génére). Toujours dans la musique, on a eu aussi d’autres usages comme la musique graphique, et plus globalement tout le courant musicale de musique aléatoire.
En peinture également, l’aléatoire a une place. Certaines oeuvres ont été générées par exemple en lançant de la peinture sur une toile (et donc, le résultat obtenu était aléatoire).
Bref, tout ça pour dire que ces questions sont loins d’être simples, et que les choses vont pas mal évoluer dans les années à venir concernant la législation (oui, je fais un peu mon captain obvious ici). Ceci dit, à mon humble avis, si on regarde l’état du droit et l’histoire de l’art, les oeuvres générées par IA devraient de facto être protégées.
Le 23/08/2023 à 10h54
Et il faudrait que cette nouvelle loi aille dans quel sens selon toi ? Après, in fine, ce sont bien les juges qui appliquent la loi.
Le 23/08/2023 à 11h12
Par certain que mon avis soit pertinent, j’aurai tendance à le rapprocher au droit du brevet.
Celui qui fait la requête à l’IA possède durant 20 ans l’équivalent des droits d’auteur (droits et devoirs).
Si l’œuvre n’est pas exploitée (à un prix “normal”) les droits sont perdus.
Peut être ajouter des obligations de préciser quelle IA a été utilisée pour générer l’œuvre.
(si la personne qui fait la requête est mandaté par une entreprise, l’entreprise possèdera les droits mais la personne qui fait la requête sera l’auteur moral)
L’IA ne serait qu’un outil et n’aurait pas vraiment de droit (un peu comme un word n’a pas de droit sur ce qui est écrit dans le logiciel).
Mais je n’aime pas trop le droit d’auteur dans sa forme actuelle, donc je ne suis pas partial du tout. (70 ans après la mort de l’auteur de mémoire)
Je ne suis pas vraiment contraire à ce que ce ne soit pas protégé. Mais je pense quand même qu’il faut mettre en place un truc pour que celui qui fait la requête puisse commercialiser le résultat.
Le 23/08/2023 à 11h02
Moi je pense qu’à partir du moment où il y a un prompt, que l’intention vient d’un humain, c’est une oeuvre de l’esprit.
Par exemple, si tu prends de la musique générative faite en synthés modulaires, ceci par exemple :
YouTubeLe gars fait tout son câblage, toute la configuration, puis regarde la machine jouer, en est-il l’auteur ? Pour moi, clairement oui ; pour la loi, je pense aussi. Si la machine est une IA, en quoi est-ce différent ?
Le 23/08/2023 à 11h49
En France, on parle de droit d’auteur pour justifier de taxer la pause pipi, par contre respecter le souhait d’un auteur de ne pas voir une œuvre monétisée, c’est une hérésie…
Le droit d’auteur tient plus de la religion que de l’équité, et malheur aux infidèles.
Le 23/08/2023 à 12h18
OK, alternative : générer une image avec une IA, puis la refaire à la main sur un outil de dessin.
Qui ira prouver que la source n’est pas l’inspiration de l’auteur ?
Ceci étant, je suis d’accord que la décision va dans le bon sens, on voit déjà beaucoup trop d’abus avec les contenus générés récemment.
Le 23/08/2023 à 12h39
Je serai moins formel sur ce point … les philosophes et théologiens en discutent encore
Le 23/08/2023 à 13h12
En attendant la science a déjà répondu à ça : certains animaux ont une conscience, au sens que l’on donne à ce mot pour les humains.
Pas le lien que j’avais en tête mais bon, ça en parle : https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/esco-conscience-animale-resume-francais-8-pages.doc.pdf
Le 23/08/2023 à 13h15
Tu viens de le dire, ce sera forcèment une autre œuvre, donc potentiellement contre-façon / faux / plagiat / inspriration.
Le 23/08/2023 à 14h14
Ou pas. Juridiquement c’est, jusqu’à preuve du contraire, parfaitement vrai.
Le prompt est susceptible d’être protégé au titre du droit d’auteur, et à ce titre d’être considéré comme une œuvre à part entière. Mais l’auteur du prompt ne crée pas le résultat issu de l’IA, d’autant plus qu’un même prompt peut donner des résultats différents.
Chez nous les idées sont de libre parcours, et donc ne peuvent être protégées, donc ne sont pas des œuvres.
L’IA te génère toute l’ “œuvre” sur la base d’un prompt, et peut en générer une infinité de différentes sur la base d’un même prompt. L’infographiste utilise des logiciels pour lui même matérialiser son idée. Lui il effectue un travail manuel pour le coup. :)
Le livre (objet) n’est pas l’œuvre, mais une reproduction de celle-ci. L’écrivain a bien créé une œuvre, qui existe, dès lors que son roman est matérialisée dans un .docx : c’est ça l’exécution, la réalisation, la création de l’œuvre, pour un écrivain.
C’est là tout l’enjeu. On ne maitrise pas. Donc on ne créé pas un œuvre.
Exemple, dans la photographie de presse, pour les photos dites “prises sur le vif”, la jurisprudence les considère comme non original, faute d’absence d’intervention réelle du photographe, et donc dépourvues de protection au titre du droit d’auteur.
Effectivement il peut y avoir une part d’aléatoire et pour autant que l’œuvre réponde au conditions imposées par la loi pour une protection par le droit d’auteur. Mais il en faut pas non plus confondre l’œuvre (d’art) objet, et l’œuvre au sens juridique.
A mon sens la législation n’a pas besoin d’évoluer pour l’IA. On a toutes les clés. Il nous faut juste quelques décisions de justice pour poser tout ça. Les œuvres générées pas des IA ne devraient pas être protégées. Mais le débat a le mérite d’être intéressant.
Le 23/08/2023 à 14h35
Lister les titres diffusés est pourtant la seule manière équitable de rémunérer les artistes… mais bon, rémunérer équitablement les artistes n’est pas dans l’ADN du droit d’auteur français donc on se contente de n’arroser ceux qui passent le plus sur les grosses radio.
Le 23/08/2023 à 15h27
Oui, mais pas tant que cela. Pour les droits patrimoniaux, c’est équivalent.
Quand on dit “libre de droit” en France, c’est libre de droits patrimoniaux. Et la SACEM, ne s’occupe que de ces droits là quand elle récupère de l’argent. M1Algré tout, il a été jugé qu’elle pouvait récupérer cet argent.
D’accord avec ça.
Le 23/08/2023 à 15h45
Je ne vois pas de débat : si les œuvres générées par IA ne sont pas protégées alors ce sera une forme de concurrence déloyale envers les artistes humains.
Au-delà des questions techniques et juridiques, l’art a en premier lieu vocation a être un moyen d’expression et de communication de l’humain : laisser les IA déposséder l’humain de l’art en ne protégeant pas les œuvres générées par IA, en les laissant inonder le monde de leurs créations artificielles… ce serait aller à contresens de la volonté ayant créé les lois protégeant l’art pour en protéger les auteurs, les artistes.
Le 23/08/2023 à 16h21
Je ne vois pas ce qui empêcherais quiconque de se passer des artistes humains même si les œuvres créée par l’IA était protégées au titre du droit d’auteur : ça coûtera de toute façon moins cher.
Je ne vois pas non plus qui fonderait son business sur des créations d’œuvres générée par l’IA, dépourvues de protection par le droit d’auteur, qui faute de protection n’ont en soit pas la moindre valeur économique notamment parce que tout le monde peut les exploiter derrière.
Mais je peux me tromper.
Dans le tous les cas, le droit d’auteur est déjà détourné de son intérêt initial. De mon point de vue, il permet surtout aux intermédiaires des différents domaine où le droit d’auteur est utilisé de s’enrichir que de protéger les auteurs.
Plusieurs exemples :
Bref, tout ça pour dire que le droit d’auteur est déjà bien utiliser pour autre chose que protéger les auteurs/artistes, et à mon sens protéger les œuvres générées par des des IA ne serait qu’un pas de plus dans le sens de la précarisation des auteurs humains, parce que la concurrence elle est déjà là !
Le 23/08/2023 à 16h24
Au contraire, sans protection, pas de possibilité de se protéger contre la réutilisation de l’œuvre, ça oblige à passer par un humain si on veut une protection.
Tu inonde mais tu ne peux pas toucher des droits dessus… si tu veux des droits, engage un humain pour faire le taf.
Si tu veux protéger les artistes, donne à ceux-ci le monopole du droit d’auteur… ne permet pas aux entreprises de déposer des œuvres générées algorithmiquement.
Le 23/08/2023 à 17h06
N’ai-je pas parlé de concurrence déloyale ? Entre moins cher et gratuit il y a bien une différence. Et le risque est que les œuvres générées par IA éclipsent celles des artistes humains.
C’est surtout l’idée de pouvoir faire générer des œuvres de manière dynamique par des IA qui serait la base d’un modèle économique efficace. Cela existe depuis longtemps dans les jeux vidéos, mais généré de manière algorithmique / procédurale. L’IA permet d’appliquer ces méthodes à d’autres domaines auparavant inaccessibles.
Humain dont les œuvres seront invisibles car noyées dans la masse d’œuvres générées par IA puisqu’elles ne sont pas protégées.
Le 23/08/2023 à 18h37
Je ne vois pas en quoi offrir une protection par le droit d’auteur aux œuvres générées par I.A. freinerait la prolifération de celles-ci… au contraire, dès qu’il y a protection, il y a matière à augmenter la cadence de production car il y a valeur marchande, alors que si le contenu ne peut être protégé, il sa valeur marchande est moindre.
De même, en protégeant les œuvres générées par I.A, on ouvre la porte à des “copyright trolls” pour que ceux-ci génèrent à tour de bras des “œuvres” afin de pouvoir ensuite attaquer un maximum de créateurs humains pour plagiat… Tu entraîne ton I.A. avec la musique d’un compositeur très en vue, puis tu fais générer quelques milliers de titres basés sur cet entraînement, tu les déposes, tu les publie sur un service de streaming, et tu épluches toute nouvelle production de ta cible pour voir si tu peux l’attaquer en justice pour plagiat.
Le 24/08/2023 à 09h11
Ayant fait de la radio, en réalité, oui, il faut tenir un tel registre. En tout cas au siècle dernier c’était le cas, transmis à la SACEM + enregistrement permanent de l’antenne pour preuve en cas de contrôle.
Le 24/08/2023 à 09h52
Le 24/08/2023 à 13h34
Il peut bien faire des 360° dans sa tombe, je maintiens ce que j’ai dit.
Par exemple : TGI de Paris, 21/03/2019, n°18/10823 :
“En ce qui concerne les autres visuels, force est de constater qu’ils ne révèlent aucun parti pris esthétique, ni le choix d’une composition librement déterminée, témoignant de la personnalité de leurs auteurs.
En effet, pour l’essentiel, il s’agit de clichés pris “sur le vif’ au cours d’événements sportifs, politiques, sociaux, la composition du cliché étant dictée au photographe par l’événement lui-même, voire par l’emplacement réservé à la presse par l’organisateur de l’événement, sans choix possible de mise en scène, de pose, ni d’éclairage pour le photographe.
[…]
Aucune de ces photographies n’est donc éligible à la protection par le droit d’auteur”
Dit comme ça, c’est logique. Et ça ne remet en question les compétences techniques des photographes, qui n’ont pas à voir avec le caractère original de leurs photographies.
Le problème avec le sujet de la protection ou non d’une œuvre par le droit d’auteur, et de l’originalité de celle-ci c’est que, sauf à aller devant le juge, c’est argumentation contre argumentation dans le cadre d’un litige, chacun argumentant sur l’originalité ou non de l’œuvre.
On a pas de critère bien défini et tout propre de ce qu’est l’originalité.
Le 25/08/2023 à 13h27
On s’est mis à plusieurs pendant 7 mois sur 8 moteurs graphique (250 à 350 images par semaine), je suis désolé mais il m’a repompé non seulement des trucs existant et même une ou deux fois j’ai eut droit à des tableaux existants alors que je n’avais rien demandé (ça fait bizarre un métro SF/cyberpunk avec un tableau du XIIIeme, y a un petit côté baroque).
J’ai pas réussit à mettre la main sur le compte-rendu (TGI de paris qui n’a même pas de moteur de recherche) mais de mémoire c’était pas l’affaire concernant un point presse ministériel et la reprise de la photo sur twitter ?
Bon, je te rassure la phrase de conclusion est maladroite et ça vaut pas grand chose. Et encore tu penses bien que les patrons de presse se frotteraient les mains si c’était le cas et je ne parle même pas de presse sportive.
Le 24/08/2023 à 10h06
Ceci est faux. Cela prouve que tu ne comprends pas comment fonctionne une IA générative. Elle “apprend” ce qu’est le pointillisme sur des œuvres définies comme en étant. À partir de là, oui, elle est capable de faire des œuvres de ce style, mais elle ne “repompe” pas parce qu’elle ne garde pas en mémoire les œuvres avec lesquelles elle a appris, elle a juste “retenu” les caractéristiques de ce style.
À partir de là, la suite de ton commentaire est biaisée.
Le 24/08/2023 à 10h30
J’ai une question pour les spécialistes.
Quelle est la (les) photographie(s) qui devrait/ont être protégée(s):
Merci pour vos réponses.
Le 24/08/2023 à 10h43
Toutes, non ?
En fait, je ne comprends pas pourquoi tu poses la question. Ce qui compte dans une photo pour qu’elle soit soumise au droit d’auteur, c’est l’originalité de la photo, que l’auteur y ait mis quelque chose de lui. Et chacune des étapes que tu cites contient cela si le RAW brut le contient déjà. La dernière étape peut renforcer la touche de l’auteur ou même être faite par une personne différente et dans ce cas, on peut finir avec 2 auteurs si l’apport du second est suffisant.
Et aussi le négatif et les tirages papiers pour ceux qui sont encore en argentique.
Le 24/08/2023 à 11h39
La question que je me pose c’est sur les points retenus pour définir ce que tu nommes “l’originalité de la photo”, sachant l’écart potentiel en terme de qualité esthétique entre un RAW et le rendu final obtenu par traitement logiciel.
Et donc pour rejoindre le sujet de la brève, est-ce l’IA avec ses filtres/algo utilisée qui est donc l’auteur du rendu final à grande valeur ajoutée ou moi qui est pris le banal cliché original?
Le 24/08/2023 à 11h49
Avant les traitements logiciels il y avait déjà des post-traitements, même sur l’argentique. C’est bien la version finale qui est considérée comme soumise au droit d’auteur.
Moi je me demande si Joachim-Raphaël Boronali doit toucher des droits d’auteur.
Le 24/08/2023 à 12h43
Je crois que Originalité veut juste dire que l’œuvre n’existe pas déjà.
Mais la question des modifications de l’œuvre créée par AI est intéressante. Je crois que dans une certaine mesure un juge puisse donner des droits sur l’œuvre retouchée.
Si on prend l’exemple de la photo de profil de DJ, un tableau qui a été restauré de façon dégueulasse par une amatrice, des droits d’auteurs sont accordés à la dame sur la peinture restaurée.
Par contre je suppose que l’auteur de l’œuvre modifiée n’aura pas de droit sur l’œuvre de l’IA. Donc n’importe qui pourra copier et modifier l’œuvre de l’IA tant que ce ne sera pas trop proche de l’œuvre modifiée “originale”.
Le 24/08/2023 à 11h55
Ah merci ça fait plaisir à lire.
C’est exactement ça, GPT retient les corrélations de mots dans un contexte donné. L’information en tant que telle (la phrase et son sens) est perdue, il n’a aucune mémoire comme nous l’entendons pour nous-même. Et il n’a aucune connaissance du “sens” des mots.
Pour le tester il suffit de lui demander de retranscrire le paragraphe d’un livre (quand il ne s’auto censure pas à cause du copyright même sur des oeuvres libres de droit… ChatGPT là dessus est devenu nul) : il a de très grandes chances de réécrire le texte “à sa sauce” en imitant l’original.
J’avais fait l’exercice avec le 1er paragraphe de 20 000 lieues sous les mers dans un commentaire ici, le contenu était là, mais l’écrit était différent. Car GPT a fait ce qu’il sait très bien faire : synthétiser et restituer une information.
Le 24/08/2023 à 12h05
Comme il n’existe pas, il ne peux pas toucher de droit d’auteur.
Si Roland Dorgelès avait voulu être considéré comme l’auteur de l’œuvre, il aurait fallu qu’il évite de faire constater par huissier que c’est l’âne qui a peint l’œuvre ou qu’il prouve (grâce à l’huissier) que le choix des couleurs sur le pinceau voire la hauteur à laquelle il a mis la toile suivant les couleurs est suffisant pour dire qu’il est au moins co-auteur de l’œuvre.
Au final, l’œuvre n’est pas si mal que ça ! Je connaissait l’histoire, mais n’avais pas vu l’œuvre.
Le 24/08/2023 à 13h25
En effet, il y a une tendance chez les éditeurs comme par exemple Topaz ou Luminar.
Pour le moment l’existant, c’est plutôt l’AI en mode outil (ie: débruiteur) mais la tendance c’est bien d’avoir aussi le rendu ‘artistique’ généré par le logiciel et son ‘AI’.
Notez que ce n’est pas uniquement du filtre appliqué mais bel et bien un travail effectué à partir d’une analyse de l’image en vue d’un rendu qui sera plus ou moins précis/conforme en fonction du moteur utilisé.
Dans ce cas, on peut considérer que le rendu final sera 100% effectué par l’IA mais choisi par le photographe sur la base d’un objectif de rendu.
Si on considère, que le rendu final est le choix du travail du photographe et donc l’AI est un outil, cela clos la question.
Mais si on considère que c’est le logiciel qui fait le travail artistique du rendu et que le choix du photographe n’est pas responsable du rendu alors la question reste ouverte je pense.
Le 24/08/2023 à 14h36
Non. Un peu de lecture, c’est intéressant et plus complexe.
Le 24/08/2023 à 16h00
Tu n’as toujours pas à l’esprit la notion d’œuvre créée dynamiquement. Ce sont des créations ad hoc, destinées à un usage précis généralement unique. Par exemple actuellement les services de streaming de musique proposent des recommandations personnalisées. On pourrait imaginer une IA qui créerait de la musique personnalisée. Cela a une valeur marchande, mais pas comme tu penses l’idée de valeur marchande comme liée uniquement à l’exploitation commerciale répétée d’un droit. Dans le cas des œuvres dynamiques, la valeur marchande est issue de la création ad hoc elle-même. Un peu comme les peintres à Montmartre dont l’activité économique repose sur le principe de ne vendre qu’une seule fois leurs toiles (comme quoi, les œuvres dynamiques, ce n’est pas une nouveauté permise par l’IA).
Problème simple, solution simple : pour pouvoir protéger une œuvre générée par IA alors elle devra avoir été créée dans un but autre qu’obtenir une protection. Comme les œuvres générées par les humains en fait. Rien de nouveau ici : les trolls, actuellement, ne sont pas des IA.
Le 24/08/2023 à 16h45
Alors, tu n’as visiblement rien compris au fonctionnement du droit d’auteur, et ses implications.
Le 24/08/2023 à 17h48
Le 24/08/2023 à 23h30
Cette notion est tellement hors sujet si on parle de droit d’auteur. Le but d’appliquer un droit d’auteur est de protéger une œuvre sur la durée, si on parle de contenus éphémère et jetables, il n’y a aucun intérêt à les protéger de toutes façons.
Euh, pardon mais une toile que tu achètes ne s’évapore pas après l’avoir regardée. Ce n’est pas de l’éphémère. Et les peintres à Montmartre sont des humains, donc ils ont un droit d’auteur. Si demain je décide d’imprimer des T-shirts avec une toile achetée dans ces conditions, l’auteur pourra faire valoir ses droits.
Quand on dépose une œuvre, on a pas à prouver sa raison d’être, juste le fait qu’elle existe et le fait qu’on en est l’auteur.
Reste que je n’ai pas dit que les trolls seront des I.A., j’ai dit que les Trolls utiliseront des I.A. pour essayer de mieux traire les artistes.
Le 25/08/2023 à 18h00
Au final ce que tu dis se résume à : surtout ne rien changer et ne pas omettre d’abolir en soi toute initiative à y réfléchir.
Le thème c’est les créations des IA vs. les créations des humains. Le droit vient après, c’est un élément du thème et non pas le thème. Vouloir analyser la réalité à partir du but d’un droit, c’est déjà un raisonnement gauche.
L’éphémère est dans la situation économique. Je ne connais de droits que réels et effectifs : s’il y a un truc écrit en théorie sur un papier mais que ce n’est pas réel, alors ce n’est pas réel. Oui je sais que ce genre de propos est absolument dingue, mais des fois il faut en passer par la dinguerie pour voir la différence avec ce qui ne l’est pas.
Pour les humains. Adonques je disais qu’ajouter cette limite aux IA changerait la situation. C’est un élément de réflexion d’un futur hypothétique dans lequel on changerait les choses après avoir pris l’initiative de réfléchir posément à comment le faire.
Aucune IA publiquement accessible n’est à ma connaissance capable d’écrire tes commentaires.
Le 25/08/2023 à 16h24
SI tu veux être crédible, exprime-toi mieux puisque tu as l’air de dire que tu as une preuve de ce que tu dis.
Dis de quelle IA tu parles.
Explique précisément ce que vous aviez demandé et indique des liens vers les images obtenues.
Sinon, c’est “crois moi, je te le dis que je l’ai vu”. Et les croyances, ça ne marche pas avec moi.
Le 25/08/2023 à 18h55
Parfois, il vaut mieux ne rien changer quand les arguments pour le changement sont manifestement fallatieux…
Initialement je réagissait à ton argument “si les œuvres générées par IA ne sont pas protégées alors ce sera une forme de concurrence déloyale envers les artistes humains.” qui me semble factuellement faux, et pour lequel en fait tu n’as apporté aucun argument un peu étayé.
Ensuite tu te perd dans une protection de contenus éphémères à usage unique et étale ta méconnaissance du droit d’auteur en parlant de peintres de Montmartre.
Et puis tu enfonce encore le clou en parlant de conditions fantaisistes pour déposer une œuvre que tu caractérise de “Comme les œuvres générées par les humains en fait. Rien de nouveau ici”…
… affirmation que tu contredis dans ton dernier message où tu dis “Adonques je disais qu’ajouter cette limite aux IA changerait la situation.”, ce qui n’est pas la teneur de tes propos précédent.
Quand à
Je dois dire honnêtement que je me suis demandé si tes réponses n’étaient pas générées, vu la structure et la teneur, et le fait que ce serait un exercice amusant de faire plaider une I.A. pour l’accès au droit d’auteur pour les I.A.
Le 26/08/2023 à 11h24
Il n’y a pas besoin d’un LLM pour détecter le nombre d’arguments ad hominem dans les commentaires de quelqu’un et pour savoir ce que cela implique quand à l’état d’esprit de l’auteur desdits commentaires.
Si par « étayé » tu veux dire un gros clou avec un grand coup de marteau pour te clouer le bec, non, en effet. Sinon :
Alors bien entendu, si tu n’as jamais joué à un jeu qui utilise des musiques dynamiques, tu ne peux pas comprendre. Mais ton ignorance n’indique pas une absence d’argument de ma part.
Sauf que mon propos précédent, c’était ça :
Si les œuvres générées par IA ne sont pas protégées, une IA ou une autre peut les générer à nouveau a l’envie, ce qui fait de la génération dynamique par IA un modèle économique viable et de nature à écraser la concurrence humaine. Si elles sont protégées, ce type de génération dynamique perd son plus gros atout économique (l’absence de tout contrôle de droit), rendant à nouveau l’humain concurrentiel. Mais si on protège les œuvres générées par IA alors on peut utiliser les IA pour en générer en masse. Donc il faut placer une limite. D’où ma proposition : on protège ce qui est généré par IA si et seulement si c’est généré dans un contexte artistique (par ex: mettre une ambiance musicale dans un jeu) et non pas économico-juridique (ex: “acquérir” des droits vides d’objet dans l’hypothèse d’une exploitation future, ou pour empêcher des créations futures).
Le 26/08/2023 à 09h26
Merci, la confiance règne ici.
Désolé, mais ce type d’images, je les ais mises dans les 20 % de pertes c’est à dire poubelle. Je ne m’amuse pas à garder les déchets, par contre j’en ais parlé ici screen de preuves https://imgbox.com/9GspCOkp (et je ne suis pas le seul).
Il y pas 36 000 moteurs dispos, tu as Stable Diffusion, Dall-E, Bluewillow, Midjourney, firefly (Adobe) et Gen-2. Après on a utilisé des sites qui les interrogent via API, soit des sites avec des dérivés et perso. j’ai mis aussi une version de Stable (Easy Diffusion) qui travaille sur mes galeries d’images et mes assets. Donc je peux te citer comme sites Nightcafe, Lexica, Leonardo ai, Playground Ai, Stability ai, Seaart ai et zabist-ai.
Et depuis février de cette année, toutes les grosses galeries d’images ou de présentation d’artistes ont modifié leurs conditions d’utilisation comme Deviant Art (et ça a pas mal gueuler, un peu comme avec Stack Overflow pour la prog). Alors il y a bien eu bien eut des tags ou des filtres mis en place comme celui-ci Twittermais personnellement j’en ai vu aucun permettant d’éviter le plagiat volontaire ou involontaire.
Preuve via screen https://imgbox.com/iP8XBDjO
Il suffit aussi de voir depuis cette année, le nombre d’artbook vendu sur Amazon reprenant pas mal de trucs existant ou (si tu suis le twitter de Boulet (désolé n’étant pas inscrit je n’ai plus le lien)) qui a re-tweeté un ou deux artistes boycottant des manifestations pour cause de plagiat de leur oeuvres par certains participants.
Voilou, cela suffit il ?
Le 26/08/2023 à 10h51
Si les images sont générées avec la même seed, le résultat sera quasi toujours le même moyennant quelques variations. De même si l’image est générée à partir d’une autre.
C’est le but du jeu justement.
Donc sans prompt ni paramètres utilisés pour produire l’image, les assertions disant “il copie” ne valent rien. Pour info, le prompt et les paramètres sont sauvegardés dans les metadata en général. Par contre une retouche dans un logiciel peut les effacer.
C’est comme les témoignages disant que ChatGPT affirme des conneries fausses : sans le prompt, difficile de savoir si le modèle a été trompé ou s’il s’est authentiquement planté.
Pour avoir beaucoup utilisé Stable Diffusion, y compris avoir produit des images à but commerciales avec, un même prompt génère quasi toujours des variations assez différentes du moment que le seed est laissé en random. Si par contre on apprécie un résultat et qu’on veut itérer dessus, il suffit de lui dire de garder le seed en question et de lui redemander une série. Naturellement, le résultat sera toujours très proche du premier puisque c’est, à nouveau, le but même de figer la valeur du seed.
Je t’invite à aller faire un tour sur Civitai, les utilisateurs publient généralement les metadata du prompt. Tu prends le prompt, le modèle, et le seed utilisé, et tu as de très fortes chances de reproduire le résultat.
Le 26/08/2023 à 11h03
Non, ça ne suffit pas.
Zéro preuve.
Ta première copie d’écran n’est même pas une preuve que tu as dit auparavant ce que tu affirmes aujourd’hui. On ne sait même pas de quel outil tu parles.
Des réponses vagues sur les AI utilisées en particulier sur celles qui t’ont sorti des trucs existants.
Toutes les IA que tu cites sont des IA génératives. Elles ne stockent aucune image après la phase d’apprentissage mais des données issues de cet apprentissage. Voir ici pour plus d’informations.
Alors, oui, comme ces systèmes sont entraînés avec des images existantes, suivant ce que tu demandes, elles peuvent fabriquer des images proches, mais elles ne “repompent” pas et elles ne peuvent pas ressortir exactement un “tableau existant” puisqu’elles ne l’ont pas en mémoire.
Ta démarche et tes explications n’ont rien de scientifiques. Tes conclusions sont donc erronées.
Ta seconde partie de commentaire ne répond pas à mes questions précises.
Le 28/08/2023 à 13h43
Gnnn, alors autant je peux dire que nightcafe s’appuie sur une version de Stable version XL mais sur zabist ou seaartai ou wombo ou encore myedit peux tu me dire c’est quoi comme moteur ?
Perso. j’en sais strictement rien !
Non, pas besoin de chercher à compliquer.
Pas de seed, pas d’image d’aide (de toute manière, on pouvait pas le faire sur le site) et simplement quelques mots. De tête, j’ai du taper “subway underground train midnight” et quant j’ai voulu lui dire de me faire un rendu peinture à l’ancienne (histoire de faire un style steampunk) dans les vitres, j’ai eut une toile existante. D’ailleurs le mec en dessous de mon commentaire, il a eut la fresque de la gare de lyon à Paris.
Perso. je ne comprends pas le malentendu mais bon, je vais essayer de clarifier mes 2 premiers posts ou j’inclus plusieurs choses.
1- Certains moteurs ont des problèmes avec certaines surfaces et font ce que j’appellerais des aberrations. On peux le constater aussi si on zoom sur certaines réflexions ou transparences. Bien sur, on peut le corriger à force comme dit @SebGF.
2- Ici, je parle des commandes que l’on donne dans le prompt (en 1, je parlais simplement du moteur). On peut se rapprocher d’un tableau ou d’une oeuvre existante sans avoir à citer l’artiste. Exemple en décrivant simplement une peinture de Coolidge (comme à fait un pote), on a de fortes chances de retrouver son tableau ce ne sera pas les mêmes têtes de chiens ou les mêmes couleurs mais ceci pour rappeler que dans le droit français ou le droit US, on n’a pas besoin que ce soit l’exact repro. pour dire qu’il y a plagiat.
3- Et là je parle de certaines personnes qui s’amusent à repomper des trucs existants (volontairement pour s’amuser comme nous on l’a fait ou par malveillance).
Il suffit simplement de regarder les galeries sur tout les sites comme Civitai ou Leonardo, etc…
Voilou, et il suffit de simplement de suivre tous les articles et polémiques qu’il y a eut ces derniers mois sur tout un tas de sites comme arstechnica et ça touche non seulement la 2d mais aussi la 3D comme on peut le voir ici https://3dvf.com/ia-vos-creations-font-peut-etre-partie-de-cette-base-de-donnees-de-modeles-3d-objaverse-sketchfab/
Le 26/08/2023 à 13h18
Je suis resté plus longtemps courtois que d’autres avec toi, en dépit de l’énormité de tes affirmations. En outre, tu ferais bien de faire aussi un peu d’introspection dans tes propos pour voir si tu es si parfait question respect de l’interlocuteur.
et pour le reste:
Cela montre juste que tu penses en vase clos sans comprendre ce que protéger une œuvre implique et de ce que cela veut dire au niveau concurrence entre humains et I.A. .
Tu ne proposes pas moins que de faire effectivement entrer les I.A. en concurrence avec les humains en prétendant exactement le contraire.
Tes idées concernant un droit d’auteur basé sur l’intention ne mitigeraient que vaguement le problème tout en mettant de nombreux artistes sur la paille, et ne sont de toutes façons pas prêtes d’être adoptées dans les législations.
Dans le monde réel, avec les lois actuelles, si on dit maintenant “oui” à la possibilité de protéger les œuvres générées par des I.A., c’est les humains qui vont devoir subir une concurrence déloyale immédiate et écrasante, c’est tout.
D’ailleurs, j’ai plutôt l’impression que ton argument est celui de quelqu’un bossant solo sur un jeu et qui a besoin de musique et qui n’a pas envie de payer un artiste pour le faire. Et c’est vrai que pour ceux qui ne veulent pas payer les artistes, permettre de protéger les œuvres générées par I.A. c’est tout bénef.
Le 26/08/2023 à 15h40
Je ne propose rien du tout dans ce domaine, les IA telles que Midjourney ou Dall-E ont été créées dans ce but. Ce sont des étapes dans l’évolution de ce type d’outils ; et la prochaine itération sera plus efficace à concurrencer les humains. JE n’y suis pour rien, je ne travaille pas dans ce domaine (et n’y ai jamais travaillé ni contribué)
Allégation sans fondement. Comme je disais, surtout ne rien changer et ne pas prendre le risque d’y réfléchir. Mon idée élimine le risque d’exploitation des IA “créatives” dans le seul but de s’approprier des droits d’auteur sans objet. Une œuvre d’art est d’abord un moyen d’expression et de communication, donc c’est généralement destiné à être présenté aux autres (pas toujours, mais généralement). Mais utiliser une IA pour des créations de masse qui ne seront vues par personne juste pour s’approprier des des droits d’auteur me semble clairement être un abus, d’où l’importance de mon point de vue d’y poser une limite spécifique qui n’existe pas actuellement, dans le modèle de droit d’auteur applicable aux humains.
Les lois actuelles ne définissent pas de réponse à cette question précise car elles ont été rédigées il y a fort longtemps. Des juristes cherchent ensuite à interpréter ces lois et à les appliquer aux nouveautés technologiques, ce qui donne des conséquences imprévues (par définition).
La trottinette électrique ? C’est pratique, pliable, moins encombrant qu’un vélo. Et il y a 25 ans, on en disait quoi de la trottinette électrique dans les vases ouverts que tu fréquentais avec ces autres ?
Le 27/08/2023 à 08h44
J’ai dû le récupérer sur Doctrine.fr ou une BDD pro que j’utilise au boulot (Oui à l’ère de l’open data c’est nul de pas avoir accès facilement aux décisions de justice…).
Mais il y a plusieurs décisions en ce sens, et le plus souvent c’est des photos de presse.
Le fait est qu’ils se servent déjà du fait que seul le juge peut trancher, en faisant peut aux gens, pour faire de l’argent et en abuser. Tu reçois des mise en demeures automatisées pour avoir utiliser des photos “protégée” (C’est les Picrights et cie).
Alors tout est discutables, mais la méthode est dégueulasse, les sommes demandées parfois indécentes, et j’assimile ça à des “copyright troll”.
Encore une fois et avec tout mon respect, tu ne comprend pas le droit d’auteur.
Ton avis est littéralement le suivant : il ne faut pas protéger par le droit d’auteur les œuvres générées par les IA, pour éviter les abus de droit et protéger les créateurs humains.
Oui et non. Le droit en vigueur est toujours applicable, même à une situation nouvelle, sans qu’il ne soit nécessairement utilise de le faire évoluer pour autant (les vides juridique ça n’existe pas).
Par exemple, et contrairement à ce qu’on entend sur le fait qu’Internet est une zone de non droit, le droit (par exemple le droit d’auteur) s’y applique très bien à toujours réussi à s’appliquer, même si on l’a fait évoluer.
Le 27/08/2023 à 08h55
car le donneur d’ordre ne peut pas « prédire ce que [l’outil] créé ».
donc….
ce qui évitera aussi aux créateurs de ChatGPT et autres MidJourney de pouvoir
copyrighter ce que « créent » leurs IA génératives.
bien vu !
Le 27/08/2023 à 13h26
C’est une évidence qui mérite tout de même d’être signalée en effet. Les modèles génératifs sont meilleurs quand on évite de trop les contraindre et les rendre déterministes.
C’est cette faible prévisibilité qui les rend aussi efficaces.
Le 27/08/2023 à 14h29
Avec tout le respect que je dois aux toréadors et à la tauromachie, ça sert quand même à rien de me lancer des piques vu que je suis pas un taureau.
J’ai littéralement écrit l’inverse : il faut les protéger, mais avec une limite adéquate pour éviter une concurrence déloyale et un abus par la création de masse techniquement permise aux IA et non aux humains.
Vide ou non-vide sont une vision mathématiquement ensembliste du droit, les ensembles étant ici de pures catégorisations de la réalité : une forme de distanciation quelque peu éthérée qui évite d’avoir à l’aborder telle qu’elle est.
Je parlais donc d’imprévu : l’art de faire semblant qu’il y avait plus de plomb dans la cervelle des auteurs d’une vieille loi qu’il n’y a pu réellement y en avoir faute de possibilité d’anticiper les progrès modernes.
Alors oui effectivement, avec tes éléments de langage confondant l’imprévu et l’évolution, on peut toujours conclure ce que l’on veut : ça n’a aucun sens.
L’évolution de la loi pour l’adapter à des réalités nouvelles ne peut pas être sa seule interprétation en toutes situations : sinon, on aurait depuis longtemps fermé l’assemblée et le sénat, vestiges inutiles de l’évolution. Absurde, n’est-ce pas ?
Le 27/08/2023 à 18h09
Pourtant, tu continue de tourner en rond dans l’arène au lieu d’en sortir, tout en essayant d’apprendre aux toréadors comment ils devraient faire.
Je sais lire. Reste qu’en octroyant la moindre protection aux œuvres générées par les IA, tu fais l’inverse de “éviter une concurrence déloyale et un abus par la création de masse” (ce que tu voudrait faire) en leur donnant de la valeur à ces masses.
Et une masse d’oeuvres du domaine publique (une œuvre n’étant pas éternelle) n’empêche pas la création, sinon on ne créerait plus depuis longtemps. Mais tu ne veux pas l’entendre. Soit. Ce sera donc ça sera mon dernier commentaire sur le sujet.
Je serais également peu étonné que tes commentaires soient rédigés avec l’aide, où directement par une IA…
Ce faisant, je ne vais pas perdre de temps à développer une argumentation, visiblement des éléments de langage, que tu réfutera avec des formulations inutilement alambiquées. M’est avis que nous ne nous entendrons pas.
Le 28/08/2023 à 17h22
Où ça une arène ?
Ces masses ont déjà une valeur indépendante du droit d’auteur, et cette valeur est déjà exploitée commercialement. Puisque tu sais lire, tu trouveras où et comment j’ai illustré cela de deux manières différentes.
La quantité d’efforts nécessaire à un humain pour « se lancer dans la création » est souvent énorme, voire colossale. On ne voit plus de troubadours comme durant les siècles passés car les troubadours étaient tout simplement médiocres (voire mauvais) pour la plupart d’entre eux.
La disponibilité à grande échelle d’une grande masse d’œuvres d’exploitation libre est effectivement un obstacle réel. Un mauvais troubadour pouvait espérer avoir un public et progresser avec le temps ; de nos jours le niveau requis pour « se lancer dans la création » est bien plus élevé.
Bien heureux que ce soit ton dernier commentaire, tu navigues entre l’absurdité et les faux paradoxes…
…et les piques inutiles.
De toutes façons, si les œuvres générées pas IA ne sont pas protégées, cela autorise des humains à les copier, surtout si l’original généré par l’IA n’est pas révélé publiquement (aucune “preuve” qu’il y a eu copie). Et après on fait comment ? On invente un “label rouge O.O.U.” (Œuvre Originale Umaine) pour les vrais artistes qui n’utilisent pas d’IA pour s’aider ? Et on fait comment pour vérifier que les artistes labellisés respectent le label ?
C’est absurde.