À l’appui d’un fait divers récent, un député de l’opposition vient de militer auprès du ministre de l’Intérieur pour une « surveillance accrue des réseaux sociaux », laquelle serait selon lui « aisément » réalisable par les services de renseignements. L’élu s’élève notamment contre les vidéos violentes d’affrontements prémédités qui se retrouvent sur la Toile.
Ces images ont fait les gros titres : des affrontements survenus le 18 mai dernier au péage de Bollène, dans le Vaucluse, entre les supporters de l’Olympique Lyonnais (OL) et ceux de l’Olympique de Marseille (OM). Plusieurs vidéos amateur de cette impressionnante bagarre générale ont également circulé sur le Web, et furent notamment partagées sur des plateformes telles que YouTube ou Dailymotion. C’est d’ailleurs ce qui sert de point de départ aux trois dernières questions parlementaires que vient de transmettre le député UMP de la Savoie, Dominique Dord, au ministre de l’Intérieur.
Une surveillance accrue des réseaux sociaux par les services de renseignements
Tout d’abord, l’élu explique à Manuel Valls que « des affrontements prémédités appelés fight se déroulent régulièrement dans des espaces de faible densité ». Un peu comme pour les débordements de Bollène, « ces combats sont par ailleurs souvent filmés et diffusés sur les réseaux sociaux via des sites commerciaux de partage de vidéos en ligne », note Dominique Dord. Combats = films = plateformes de vidéos = réseaux sociaux, le parlementaire estime donc qu’il « est possible d'anticiper ces fights via une surveillance accrue des réseaux sociaux que nos services de renseignements peuvent aisément réaliser ».
Le député explique en effet qu’il s’agit selon lui « de mettre en place des moyens pour prévenir ces combats et, le cas échéant, intervenir pour les empêcher ». Dommage néanmoins que le parlementaire ne précise pas comment il réussit à anticiper un fait par le repérage sur Internet d’une vidéo de ce même fait, qui s’est donc déjà déroulé...
Dominique Dord demande quoi qu’il en soit au locataire de la Place Beauvau, au travers d’une première question écrite, ce que le gouvernement entend faire « pour surveiller ces activités qui, une fois mises en scène sur Internet, constituent une incitation à la violence et aux troubles à l'ordre public ». À l’appui d'une seconde question, il veut savoir ce que Manuel Valls compte mettre en oeuvre afin de « réprimer » cette fois ces mêmes manifestations.
Surveillance, répression et retrait des vidéos
Dans une troisième et dernière question, le député déclare au ministre de l’Intérieur qu’il « souhaite savoir dans quelle mesure les pouvoirs publics pourraient intervenir pour que ces vidéos puissent être supprimées de ces sites internet en application de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique et au nom de la lutte contre les incitations à la violence et aux troubles à l'ordre public ». En clair, Dominique Dord voudrait que la puissance publique prenne l’initiative d’obtenir d’elle-même un nettoyage du Net.
On notera néanmoins que YouTube permet actuellement à tous ses utilisateurs de lui signaler une vidéo dont le contenu serait visuellement choquant ou violent. Suite à une notification, l’hébergeur décide alors de retirer ou de laisser le film en ligne d'après différents critères : « Si une vidéo présente des images particulièrement crues et dérangeantes, celles-ci doivent être placées dans leur contexte et accompagnées d'informations supplémentaires. Par exemple, la vidéo d'un journaliste qui montre des séquences de manifestants molestés, associée à des informations pertinentes (date, lieu, contexte, etc.) pourra être autorisée. Cependant, cette même séquence, sans information sur le contexte ou l'objectif éducatif pourra être considérée comme gratuitement choquante et pourra être retirée du site » explique par exemple YouTube.
Les réseaux sociaux, « un nouveau défi » d'après Valls
En attendant la réponse de Manuel Valls, rappelons que la ministre a justement fait valoir la semaine dernière que la surveillance des réseaux sociaux n’était pas aisée, tout du moins pas autant que semble le croire aujourd'hui le député Dord. Le locataire de la Place Beauvau expliquait en effet que les réseaux sociaux constituaient actuellement « un nouveau défi » pour ses services, en ce que les Facebook, Twitter, et consorts étaient de fait « plus difficiles à surveiller », que d’autres services en ligne.
Commentaires (64)
#1
Interdire, le refrain habituel quoi
" />
" />
Ca va empecher les bastons, c’est sur
#2
Avant, les ultras se foutaient sur la gueule dans le stade, maintenant, ils le font dans la rue, et bientôt ils le feront dans les caves.
" />
Moi, je dis que le mieux, c’est de créer un championnat de hoolinganisme en parallèle des compétitions. On les laissent se bastonner dans une arène close, et on compte les points
#3
Le droit à l’information. La non-censure des contenus sur Internet.
" />
Putain, c’est trop d’être libre de s’informer ?
#4
« Si une vidéo présente des images particulièrement crues et dérangeantes, celles-ci doivent être placées dans leur contexte et accompagnées d’informations supplémentaires. Par exemple, la vidéo d’un journaliste qui montre des séquences de manifestants molestés, associée à des informations pertinentes (date, lieu, contexte, etc.) pourra être autorisée. Cependant, cette même séquence, sans information sur le contexte ou l’objectif éducatif pourra être considérée comme gratuitement choquante et pourra être retirée du site »
c’est éducatif… ça apprend quoi faire ou ne pas faire pendant une baston générale.
ou des salles de shoot (avec un sens du ‘shoot’ différent
#5
Plus simple : interdisons le foot.
Sport de tarés !
#6
#7
On a besoin de fric en France,
Dépensez le dans les écoles ou pour aider les salariés, mais ailleurs que la-dedans !
Et virez moi ce député !
#8
#9
#10
#11
Une surveillance accrue des réseaux sociaux
Ou légitimer ce qui ce fait déjà
#12
#13
Je trouve The Voice particulièrement visuellement (et auditivement) choquant, si y’a moyen de faire une petite verrue, autant interdire utile…
#14
#15
#16
#17
#18
#19
#20
On supprimera donc les vidéos de l’assemblée nationale
#21
Ces combats ont beau être illégaux, tant qu’ils s’éloignent du reste de la population et qu’ils se cognent entre gens consentants, tant mieux. S’ils crèvent ça leur évitera de faire des gosses.
Par contre je pense que le monsieur veut surveiller les réseaux pour détecter l’organisation de ces rencontres afin de les éviter, pas de surveiller les réseaux pour détecter les vidéos une fois que c’est trop tard.
Il n’empêche que ça reste une idée stupide et pas si simple à mettre en place. Mais bon, ce n’est qu’une proposition sortant d’un mec qui n’y connait rien, elle sera rejetée comme les autres.
#22
#23
#24
Comme d’habitude on préfère censurer abusivement plutôt que de régler les problèmes. C’est sur que censurer les messages/vidéos violents, racistes ou haineux rendra le monde meilleur parce que tout le monde le sait :
#25
Combats = films = plateformes de vidéos = réseaux sociaux,
Ce serait plutôt :
combats -> films -> plateformes de vidéos -> réseaux sociaux
Du coup ce raisonnement
le parlementaire estime donc qu’il « est possible d’anticiper ces fights via une surveillance accrue des réseaux sociaux que nos services de renseignements peuvent aisément réaliser ».
me semble illogique.
Dommage néanmoins que le parlementaire ne précise pas comment il réussit à anticiper un fait par le repérage sur Internet d’une vidéo de ce même fait, qui s’est donc déjà déroulé…
voila
Dans une troisième et dernière question, le député déclare au ministre de l’Intérieur qu’il « souhaite savoir dans quelle mesure les pouvoirs publics pourraient intervenir pour que ces vidéos puissent être supprimées de ces sites internet en application de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique et au nom de la lutte contre les incitations à la violence et aux troubles à l’ordre public ». En clair, Dominique Dord voudrait que la puissance publique prenne l’initiative d’obtenir d’elle-même un nettoyage du Net.
J’aimerais bien qu’on m’explique comment faire ça pourrait réduire le nombre de bagarres.
#26
#27
#28
#29
#30
#31
#32
#33
Mouai… encore une belle cruche qui n’a rien compris encore une fois. Ca me fait penser à ça :
“It’s Not The Internet Making People Dumb… It’s Other People Who Benefit From You Being Dumb”
(traduction plus ou moins correct : “ce n’est pas internet qui fait que les gens sont debiles…. ce sont d’autre personne qui profitent que vous soyez débiles”)
#34
La surveillance des réseaux sociaux me parais “normale” pour la partie publique, c’est un endroit publique comme un autre et c’est pas parce que c’est sur internet qu’il faut rien faire. Si une infraction est commise, qu’ils fassent leur boulot.
Par contre j’ai trop l’impression que tout est amalgamé et ce qu’il trouve facile “trouver les vidéos” est loin d’être simple. Tous les partages légaux surveillés aussi ? forcement si on veut trouver des vidéos d’incitation à la haine ou à la violence ça va pas se faire par magie, il faudra bien vérifier si un sript automatisé ramène une vidéo de “bagarre” il faudra encore vérifier si c’est pas simplement à propos d’un autre sujet et il sera facile de trouver des astuce pour pas se faire surveiller.
#35
Que les footeux se mettent sur la gueule, normal, qu’on les laisse faire, ça permettra d’avoir de bonnes raisons de les traiter de cons…
Et que ça passe sur Youtube, vu que tout y aboutit tôt ou tard, logique…
#36
Et interpeller ces gens pour leur faire payer les frais d’hôpital et les dégradations, c’est possible ?
Marre de payer des impôts pour des cons.
#37
#38
#39
#40
Dommage néanmoins que le parlementaire ne précise pas comment il réussit à anticiper un fait par le repérage sur Internet d’une vidéo de ce même fait, qui s’est donc déjà déroulé…
Ca ne peut marcher que si ces individus postent des messages avant la bagarre, et que les données sont publiques.
Si c’est sur un forum privé ou via des boites mail, bonne chance… A moins de mettre tous les supporters sur écoute ?
#41
Le football comme tous les sports collectifs créent du communautarisme et engendre de la violence.
" />
La seule communauté encore épargnée est celle des geeks.
Qui a déjà vu des geeks se balancer dans la gueule des iphones ou des tablettes dans la rue ? Personne !
#42
#43
Voyeurisme c’est la mauvaises excuse , les JTs par exemple le fond continuellement juste pour faire de l’audience ..
#44
Contre les magouilles des gouvernements… Est-ce qu’il y a de la surveillance ?
" />
#45
En parlant de bagarre : http://www.rtl.fr/actualites/culture-loisirs/musique/article/bernard-lavilliers-blesse-lors-d-une-bagarre-7761984954
#46
Répression, interdire, dans la France pays des droits de l ‘ homme.
Je ris, mais jaune.
#47
Jean François, on en a choppé un qui n’est pas allé au cours de démocratie, je propose de le coller tous les samedi jusqu’aux vacances.
#48
#49
Et au lieu de dépenser du temps et des thunes à vouloir mettre en place et surveiller les réseaux, s’ils commençaient à surveiller directement ces groupuscules pour justement éviter dès le départ ce type de débordements.
#50
#51
#52
#53
#54
Dommage que “l’événement” qui déclenche cette lutte contre les bagarres préméditées ne soit pas prémédité…
#55
#56
#57
#58
et pendant ce temps à Vera Cruz
" />
#59
#60
#61
On interdit les vidéos = il n’y aura plus de bagarre !
" />
Merci M. le député, vite interdisez les vidéos montrant des gens qui ont faim, et les vidéos de guerre !
#62
#63
Même avec des dépôts de plainte il faut plusieurs mois pour voir la justice française faire son boulot (au minimum les instances judiciaires) et faire retirer des vidéos / commentaires / photos de Facebook …
" />
(la mienne a été déposée en mars, toujours aucun effet.)
… alors le blabla à propos de faire de la surveillance et compagnie, dur de croire que ça puisse être d’une quelconque efficacité.
Par contre, pour faire du totalitarisme c’est plutôt une très bonne idée.
#64