La « démocratie numérique » ne doit pas être un leurre
Le beurre et l'argent du leurre
Le 11 décembre 2017 à 14h45
5 min
Droit
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La députée Paula Forteza (LREM) présentera cette semaine les conclusions du groupe de travail sur la « démocratie numérique », avec en ligne de mire la future réforme constitutionnelle. La majorité a une véritable opportunité à portée de main. À condition qu’elle arrive à s’en saisir.
Après trois mois d’auditions au pas de charge, de premières « propositions opérationnelles » devraient être dévoilées mercredi 13 décembre, à 10 h, par les différents groupes de travail chargés par le président de l’Assemblée nationale de réfléchir à une modernisation de la machine parlementaire.
Alors que la majorité se proclame d’un « monde nouveau », les préconisations soumises au titre de « la démocratie numérique et les nouvelles formes de participation citoyenne » devront être surveillées de près.
Près de 10 000 citoyens ont répondu à la consultation en ligne lancée pour l’occasion par le Palais Bourbon. Leurs contributions ont souligné ô combien il existait de pistes en la matière : e-pétitions, référendum d’initiative citoyenne, amendements citoyens, outils de consultation numérique, etc.
Les débats ont rapidement débordé sur d’autres sujets connexes, tels que la création d’un « service parlementaire de la donnée », la transparence vis-à-vis des lobbyistes, le mode de désignation des parlementaires, etc.
Une véritable opportunité d’associer davantage les citoyens à la prise de décision
À l’heure où la défiance envers les responsables publics reste plus que jamais de mise, il semble évident que le numérique pourrait permettre de renouer un tant soit peu les liens – distendus à coups d’affaires Cahuzac, Thévenoud, Fillon... – entre citoyens et décideurs.
Le développement actuel des moyens de communication se révèle surtout à même d’atteindre l’un des principes posés dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 : « Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à [la] formation [de la loi]. »
Il appartiendra à la majorité de choisir le ou les outils qui lui semblent les plus adaptés pour relever ce défi.
Trop peu d’expérimentations
Le chemin s’annonce néanmoins bardé d’embuches. Comme l’a fait remarquer Mounir Mahjoubi à Axelle Lemaire, qui vantait fin octobre à Angers la consultation organisée sur l’avant-projet de loi Numérique, ce type d’exercice en reste pour l’instant au stade de « prototype ». « Quand on a 21 000 participants sur 66 millions de Français, il faut qu’on aille plus loin » a ainsi fait valoir le secrétaire d’État au Numérique.
De fait, tous les dispositifs envisagés n’ont pour l’instant guère – voire pas du tout – été utilisés. Et quand ils l’ont été, ce fut la plupart du temps à titre expérimental !
La précédente majorité a ainsi été incapable de mettre en œuvre la moindre initiative sur les amendements citoyens, pourtant soutenus par le PS. Les propositions de loi de Luc Belot et Patrice Martin-Lalande sur la généralisation des consultations en ligne n’ont quant à elles jamais été débattues...
Et il faudrait introduire directement l’un de ces nouveaux outils dans la Constitution ? Voilà qui risque de susciter des réticences...
Paula Forteza (LREM) a toutefois laissé entendre que la majorité pourrait contourner cette difficulté : « Nous avons réfléchi à plusieurs mécanismes de participation, que ce soit le droit de pétition, le droit de référendum, un droit de mise à l'agenda citoyen, où nous avons cherché plutôt à déverrouiller au niveau constitutionnel pour laisser la place à l'expérimentation au niveau de l'Assemblée nationale » a-t-elle déclaré jeudi dernier. « Toutes ces nouvelles dynamiques de participation ne sont pas encore figées, doivent encore être le fruit d'expérimentations pour trouver les bons seuils, les bons mécanismes, les bons canaux... »
Attention au risque d’essoufflement
Même en avançant à coup d’expérimentations, les responsables publics devront jouer pleinement le jeu. « Beaucoup d'institutions se sentent en situation de défiance et veulent restaurer de la confiance. Et beaucoup se plantent parce qu'elles veulent restaurer la confiance pour refaire de l'abus de confiance » a fait valoir Henri Verdier, le numéro un de la Direction interministérielle du numérique (DINSIC), en octobre dernier lors d’une audition.
« Si le sujet c'est seulement de rassurer les gens, de leur donner le sentiment qu'on les écoute, de leur laisser un petit espace d'agitation, on ratera la cible » a-t-il prévenu. Avant d’ajouter : « On constate en ce moment une tentation de « consultation washing », trop rapide, trop tard, sur un fragment trop petit de la décision... »
Henri Isaac, maître de conférences en management des systèmes d'information, l’a rejoint jeudi dernier lors d'une table ronde que nous animions : « Ce n'est pas l'outil qui fait la démocratie, c'est la façon dont on s'en sert. Il ne faudrait pas que les consultations numériques deviennent les nouveaux hygiaphones de la démocratie, et établissent des barrières entre les citoyens « experts » et ceux, « non experts », qui ne savent même pas que ces consultations existent... »
Pour fonctionner, la « démocratie numérique » ne devra donc pas être un leurre. Faute de quoi, elle pourrait même se révéler contre-productive.
La « démocratie numérique » ne doit pas être un leurre
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Une véritable opportunité d’associer davantage les citoyens à la prise de décision
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Trop peu d’expérimentations
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Attention au risque d’essoufflement
Commentaires (165)
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Abonnez-vousLe 11/12/2017 à 14h48
Connait-on le point de vue de ce groupe de travail sur l’autre news du sénat ? Que pensent-ils de l’ouverture du code source des lois de finances ?
Le 11/12/2017 à 15h36
“Il ne faudrait pas que les consultations numériques deviennent les
nouveaux hygiaphones de la démocratie, et établissent des barrières
entre les citoyens « experts » et ceux, « non experts », qui ne savent
même pas que ces consultations existent… »”
Alors je veux pas casser l’ambiance, mais j’avais moi-même zappé la consultation en ligne et je pense pas que sur PCNextInpact on soit les plus déconnectés, tandis qu’autour de moi je n’ai entendu personne en parler.
Je doute par ailleurs que des formules comme “et beaucoup se plantent parce qu’elles veulent restaurer la confiance pour refaire de l’abus de confiance” soient de nature à fédérer, car là on est dans le “c’est nous qu’on a raison les autres sont des malhonnêtes”.
Dommage parce que le sujet est très intéressant. On verra lorsque les propositions seront là.
Le 11/12/2017 à 15h39
D’ailleurs, je vous signal la consultation autour de l’IA :
https://parlement-et-citoyens.fr/projects
C’est un peu un cadre restrictif, car les questions dépassent largement : comment mieux transférer la recherche vers l’industrie françaises et comment mieux gérer les logiciels de l’État.
Ce que propose Paula Forteza est très restrictif. Certain avait proposé de mesurer la “bande passante” annuelle entre les citoyens et les élus, comme indice de qualité de la démocratie. Avec les quelques élections et votes que cela entraine, ils avaient estimé le retour d’information à 6 bits par an et par personnes.
Un referendum ne représente qu’un seul bit d’information par personne. J’espère que tout le monde se rend compte du coté ridiculement faible de la chose.
Une vrai consultation avec proposition, vote de support, propositions d’amendement, pour tout le monde : citoyen, lobby ou expert de l’Etat est bien plus riche. C’est la consultation sur l’IA a condition que les lobbies soient également présent dans la discussion.
“ Quand on a 21 000 participants sur 66 millions de Français” Est-ce peu ? Est-ce que 3 lobbies devant 3 membres de cabinet ministériel faisant une loi, votée par 20 parlementaires qui ne la comprennent pas, ce n’est pas bien pire ?
Le 11/12/2017 à 15h42
Bah quand il s’agit d’un vote, c’est peu, oui.
Imagine que les présidentielles aient eu cette participation… quelle valeur a le vote?
Le 11/12/2017 à 15h45
Le 11/12/2017 à 15h47
Le 11/12/2017 à 15h50
Très bon article.
La démocratie, et ses formes d’expressions se travaillent. C’est un processus qui fait que tout citoyen se sent impliqué et sent que sa décision peut peser.
Or, tout notre processus démocratique actuel selon la classe politique, des militants des partis élus, et d’une bonne partie de la presse, peut se résumer à voter à chaque élection et à ensuite accepter docilement toute décision des élus qui s’en suivraient, avec un gouvernement actuel qui fonctionne en plus par ordonnance.
De plus, une consultation fut-elle numérique, ne donnera jamais autant de pouvoir politique dans l’état actuel du pays, avec ses inégalités de degré d’instruction, d’accès à l’information et de temps nécessaire à la participation citoyenne.
Cela se voit d’ailleurs très bien dans ce qui a émergé des campagnes présidentielles sous forme de “mouvements” comme LREM ou la FI. Un mouvement ne devient pas citoyen par décret, et on voit que les mêmes hiérarchies se forment encore et encore.
La démocratie ne se limite pas à donner la voix à chacun, la démocratie, pour qu’elle soit réelle, doit avant tout faire le maximum pour que la voix de chacun ait la même portée, et cela, même si les outils peuvent grandement aider, c’est avant tout une question politique.
Le 11/12/2017 à 16h10
Il faut « des démocraties particulières » pour coller à différents besoins.
(oui, je recycle les titres de news)
Le 11/12/2017 à 16h11
Ce n’est pas pour casser l’ambiance, mais le référendum d’initiative citoyenne est expérimenté depuis 200 ans en Suisse. Autant les consultations en ligne restent des expériences, plutôt intéressantes par ailleurs, autant refuser de mettre en place le référendum d’initiative citoyenne est injustifiable.
Le 11/12/2017 à 16h18
… et l’IP de la crémière " />
Le 11/12/2017 à 16h28
Le 11/12/2017 à 16h44
Le 11/12/2017 à 16h49
Si ça marche comme la démocratie IRL, alors ça sera bien un leurre…
EDIT: Owned par la touche TAB
Le 11/12/2017 à 16h50
" />
Le 11/12/2017 à 16h52
Il n’a pas parlé de dictature, c’est toi qui interprètes.
Mais ça a donné ça, ce que tu soutiens.
C’est assez proche de ce qu’il dit.
Le 11/12/2017 à 17h00
Démocratie analogique (au moins on savait de quoi on parlait)" />
Le 12/12/2017 à 19h13
Libéral, républicain, centriste, conservateur, vidéo-protection ont pris bien des orientations étranges, la fracture est équivoque
Le 12/12/2017 à 20h11
Le 12/12/2017 à 22h10
Le 12/12/2017 à 22h26
Le 12/12/2017 à 22h30
Le libéralisme économique est encore une des rares politique non re-décomplexée. Mais ça viendra.
En attendant, elle se dilue partout. Tout ces droits futiles qu’on s’arroge soudain, et qu’on nous sert sur un plateau au sourire ultrabight, cachant bien la misère, l’esclavagisme et la pollution qui s’en dégage, de quelle propagande crois-tu qu’ils viennent ?
Le 12/12/2017 à 22h39
Le 12/12/2017 à 23h45
Le 13/12/2017 à 00h01
Le 13/12/2017 à 00h03
Je n’ai rien compris à ton commentaire, c’est exprès que ça ressemble à un charabia de sociologue égaré ?
(car il y a des sociologues compréhensibles)
Le 13/12/2017 à 00h26
Le 13/12/2017 à 00h30
Le 13/12/2017 à 08h13
Le 13/12/2017 à 09h34
Le 13/12/2017 à 09h36
Ainsi en était-il aussi en France (dans cette même perspective historique), à mon humble avis. Du PR à l’UDF et Cie, on était dans les valeurs de la droite traditionaliste/modérée chrétienne. J’ai d’ailleurs du mal à imaginer ce que pourrait être un « centre gauche ». Si on se réfère au quinquennat FH par exemple, j’y vois plutôt une droite molle (étrangement dirigée par un 1er ministre extrême-droitisant)
Le 13/12/2017 à 09h44
Historiquement la Belgique c’est catholiques vs libéraux. Après les socialistes sont arrivés, tu avais trois gros groupes, avec socialistes à gauche, chrétiens au centre et libéraux à droite.
Entre les renommages, les fusions et les scissions entre francophones et néerlandophones, les libéraux sont devenus le MR, les socialistes PS ou PTB et les chrétiens le cdh.
Je crois que tu as une grande composante historique dans ce positionnement.
Le 13/12/2017 à 09h50
Rien à dire. ok
Je crains que l’avenir, se dirige vers une dictature de fait. L’avenir annoncé par E. Macron est bien réel. un avenir à la Mad Max est plus que possible.
Le 13/12/2017 à 12h00
La France n’est pas le seul pays à enseigner la philosophie au lycée. Au moins le Portugal le fait aussi. Et le site defibac parle d’au moins une dizaine de pays
maintenant quand je vois ce qui se passe dans les lycées français, tu as des professeurs de philosophies souvent mal formés, qui te demandent de citer une liste de penseurs et surtout surtout faire des plans en trois parties avec un exemple par sous-partie sans réfléchir par toi même.
Je ne pense pas que c’est avec des cours dans les écoles qu’on va forcer la classe politique à se réinventer. Au contraire c’est souvent la grande désillusion en sortant d’école.
Le 13/12/2017 à 12h02
Le SMIC est imposé par la loi, les conventions collectives existent et les tribunaux des prud’hommes jugent les abus. Je ne crois pas qu’on soit dans la situation des mines de charbon du XIXème siècle…
Le 13/12/2017 à 12h12
Le 13/12/2017 à 12h12
Le 13/12/2017 à 12h22
Le 13/12/2017 à 12h30
Le 13/12/2017 à 13h04
Le 13/12/2017 à 13h25
Le 13/12/2017 à 13h48
Le 13/12/2017 à 14h21
Le 13/12/2017 à 19h56
Le 13/12/2017 à 21h34
Le 13/12/2017 à 21h35
Le 13/12/2017 à 21h44
Le 13/12/2017 à 21h48
Le 13/12/2017 à 22h23
Le 11/12/2017 à 17h01
Le 11/12/2017 à 17h01
Le 11/12/2017 à 17h09
Le 11/12/2017 à 17h16
Le 11/12/2017 à 17h26
Le 11/12/2017 à 17h27
Le 11/12/2017 à 17h29
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Le 11/12/2017 à 17h33
Le 11/12/2017 à 17h34
Le 11/12/2017 à 17h42
Le 11/12/2017 à 18h24
Le 11/12/2017 à 20h02
Super, ActionFighter! Tous est dit dans ton post.
Le 11/12/2017 à 22h07
Le 12/12/2017 à 00h37
Entre les fachos qui ont tué l’égalité entre candidats via la loi Urvoas un an avant la dernière élection présidentielle, les enfoirés qui ont fait un bras d’honneur au référendum de 2005 avec des français qui avaient pourtant dit NON à la constitution européenne, et enfin les collabos du IVème Reich qui sont en train d’assainir facebook, pour empêcher l’UPR et Asselineau de s’exprimer, vous croyez sérieusement que les 5 salopards de TF1 et leurs copains milliardaires vont demain vous construire un magnifique outil réellement démocratique de vote numérique à distance ?
Si c’est le cas, allez vous soigner d’urgence, parce qu’être con à ce point, ça mérite une prise en charge thérapeutique.
Le 12/12/2017 à 06h21
Le 12/12/2017 à 06h25
Le 14/12/2017 à 14h51
Le 14/12/2017 à 14h53
tu n’as pas répondu avec des arguments.
Sur l’extrême pauvreté tu n’as pas reconnu ton erreur, tu as au contraire dit que les gens sortis de l’extrême-pauvreté étaient encore dans la pauvreté normale (super constructif), et que les inégalités augmentent (ce qui compte ce n’est pas que certains mangent plus que d’autres, mais que tous mangent à leur faim).
sur Mélenchon, tu ne m’as pas répondu s’il mentait ou s’il était effectivement anticapitaliste. À toi de choisir.
Le 14/12/2017 à 14h56
J’ai cru que tu me parlais, désolé.
Et pour la mauvaise foi, en voilà un bel exemple. J’échange avec OliverJ sur des points sur lesquels il me contredit, et c’est la preuve qu’on est la même personne ?
Le 14/12/2017 à 14h57
Le 14/12/2017 à 15h00
Le 14/12/2017 à 15h26
Merci pour ce moment.
Et non, je ne suis pas un second avatar de ces 2 là.
Le 14/12/2017 à 15h29
Le 14/12/2017 à 15h43
Donc il est d’extrême-gauche, merci de le reconnaître " />
Et sur la pauvreté, je te laisse y réfléchir, tu as toutes les informations pour.
Le 14/12/2017 à 15h45
Le 14/12/2017 à 15h56
Le 14/12/2017 à 15h57
J’avais bien compris sans ton premier édit.
On a déjà dit que OlivierJ et moi étions une seule personne, c’est pour cela que je précisais.
Sur le fond, OlivierJ est manifestement différent de tpeg5stan, ils ont des positions certes souvent proches mais avec des nuances nettes. Mais il est manifeste qu’ils n’ont pas le même âge et pas le même recul.
Et OlivierJ n’est pas payé pour dire du bien du gouvernement et de LREM, il était là bien avant que ce mouvement n’existe et avait des positions proches de ce mouvement. C’est pour cela que ce ne m’a pas surpris qu’il tienne ses discours suite à l’arrivée de Macron et de EM devenu LREM.
J’ai eu une démarche assez proche, c’est peut-être pour cela que je le comprends, même si je suis un peu moins prosélyte que lui (je suis peut-être mauvais juge).
J’avais failli de parler de complotisme (pas UPR) dans mon message précédent, mais je sais que sur le fond, tu ne l’es pas, donc je n’ai pas utilisé le mot.
Le 14/12/2017 à 16h10
Le 14/12/2017 à 18h40
Le 14/12/2017 à 18h55
Le 15/12/2017 à 12h12
Le 15/12/2017 à 12h21
J’ai oublié de rajouter que des études de psychologies sociales que je n’ai pas sous la main, mais que je pourrais retrouver si on me les demande, tendent à montrer que les commentateurs réguliers sur internet sont plus enclins au narcissisme (en clair, ils ont une haute opinion d’eux-mêmes et de leurs idées), et sont plus asociaux IRL et ont tendance à assouvir leur sociabilité sur des espaces en ligne.
Donc, bien formatés, des commentateurs réguliers sont une arme de propagande très efficace.
Le 12/12/2017 à 08h06
Le 12/12/2017 à 08h41
75% n’a rien a voir avec 0.03%
Ce n’est pas parce que la réalité est déjà pourrie qu’il faut accepter n’importe quoi. Autant ne rien faire que d’appeler ça démocratie numérique.
Le 12/12/2017 à 08h42
même réponse qu’au-dessus. Je n’ai pas dit que le système actuel était bon.
On parle quand même d’appeler ça démocratie.
Le 12/12/2017 à 08h49
Au temps pour moi.
Rester sur un statu quo pas vraiment satisfaisant n’est pas forcément mieux après.
Le 12/12/2017 à 09h06
Du vent …un peu comme les “comité de quartier” où ils te font croire qu’ils écoutent et tiennent compte de l’opinion des gens.
Alors, qu’au final, cela n’est juste pour faire passer ce qu’ils veulent …et dire “ah bin y a eu un comité de quartier” donc tout le monde est ok avec ça maintenant les gens n’ont plus qu’à la fermé …etc….
Le 12/12/2017 à 09h22
Le 12/12/2017 à 09h24
Si le comité de quartier a décidé ça, oui, il faut la fermer ensuite.
C’est le principe de la démocratie.
La démocratie n’est rien d’autre qu’un régime autoritaire majoritaire. Une fois une décision prise, elle s’applique avec force y-compris sur ceux qui y étaient opposés. Et ceux-là doivent s’y plier même si ils ne sont pas d’accord.
Parce que le principe de respecter un vote uniquement s’il va dans notre sens, ce n’est pas un système politique.
Le 12/12/2017 à 09h27
« Beaucoup d’institutions se sentent en situation de défiance et veulent restaurer de la confiance. Et beaucoup se plantent parce qu’elles veulent restaurer la confiance pour refaire de l’abus de confiance » a fait valoir Henri Verdier, le numéro un de la Direction interministérielle du numérique (DINSIC)
Voilà. Tout est dit. La ligne directrice est déjà fixée, il ne s’agit que de faire du democratic washing, comme on fait du green washing. Pour nous en enfiler une longueur supplémentaire.
Le 12/12/2017 à 09h33
Le 12/12/2017 à 09h41
La démocratie, c’est l’opium du peuple asservi aux partis politiques. Comme le remarquait très justement S. Weil :
Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. … C’est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres. … En dernière analyse, l’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite.
Et il y a encore des pantins pour défendre ce système inique d’oppression individuelle !
Je vote
Tu votes
Il vote
Nous votons
Vous votez
Ils profitent.
Le 12/12/2017 à 09h41
Le 12/12/2017 à 09h44
Le 12/12/2017 à 09h52
Le 12/12/2017 à 09h57
la “démocratie” qu’elle soit numérique ou non est avant tout une question de culture et de philosophie, pas de technologie.
La seule influence que peut avoir la révolution numérique sur la vie politique (au sens très large) d’un pays, c’est permettre de simplifier des choses et peut-être de permettre d’avoir une idée plus précise de la volonté populaire (mais j’ai quelques doutes sur ce point quand on voit comment dans certaines situations, certains l’utilisent afin de monopoliser la parole et la volonté populaire).
Le 12/12/2017 à 10h06
Le 12/12/2017 à 10h06
Le 15/12/2017 à 12h44
Le 15/12/2017 à 13h11
Le 15/12/2017 à 15h55
Le 15/12/2017 à 16h17
Le 15/12/2017 à 17h17
Le 12/12/2017 à 10h11
Les mots communisme, démocratie, digital et bien d’autres, ont subi avec le temps une métamorphose de sens. Les employer aujourd’hui tiennent plus du novlang que du sens premier. On dirait que leurs sens originels sont devenus tabous ou/et occultés dans la nouvelle signification
Le 12/12/2017 à 10h19
Tant de naïveté, c’est touchant… 90% des lois sont préparées par les industriels et les lobbies qui les proposent gentilement “tout près” aux parlementaires. Ca c’est la réalité.
Le 12/12/2017 à 10h21
Le 12/12/2017 à 10h25
Le 12/12/2017 à 10h26
Il y a même d’autres cas encore plus limite que celui des minarets (assez choquant quand on lit la constitution d’ailleurs même si la question peut vite devenir compliquée).
Il y a d’autres cas par contre dans lesquels la démocratie directe a clairement fait rempart à la dictature. Par exemple, pendant la seconde guerre mondiale, le parlement a donné des pouvoirs exceptionnels à l’exécutif afin de gérer la crise le plus efficacement possible. Ces pouvoirs étendus permettaient un comportement dictatorial de cet exécutif (plus de séparation des pouvoirs). La guerre passée, le gouvernement ne voulait pas rendre ses pouvoirs exceptionnels sous prétexte que ça leur permettaient une gouvernance plus efficace.
Une initiative populaire a donc été engagée au début des années 50, et le peuple a voté afin de retirer au gouvernement ses pouvoirs d’exception et les rendre au parlement.
C’est pas la panacée en soi, et la question est encore plus difficile quand il s’agit de discuter des modalités de la démocratie directe: pouvoir d’initiative? pouvoir de veto? pouvoir d’initiative à quel niveau de l’ordre juridique? Quelle majorité est nécessaire? qui peut initier un référendum?
Par contre, ça a un avantage certain: les gens doivent bien plus assumer le fait qu’ils ont le pouvoir de décider et ça gêne les populistes: quand le peuple leur dit non, ils peuvent moins crier au loup. Mais c’est pas sûr que la démocratie directe fonctionne aussi bien dans un Etat qui n’en a pas la culture ça c’est vrai.
Donc non, c’est peut-être pas la solution miracle, mais c’est de loin pas un pas en arrière au niveau de la démocratie. L’existence même de la Suisse démonte ton argument: c’est pas un Etat-nation, le peuple ne parle pas la même langue, n’a pas la même culture (a plein de niveau différents), et pourtant la démocratie directe n’a pas mené à son éclatement ou à la tyrannie d’une majorité.
Le 12/12/2017 à 11h00
Une question reste en suspens… le citoyen que vous idéalisez, est il réellement apte à prendre de bonnes décisions par un processus de démocratie directe ????
Regardons ces dernieres années les prises de positions des gens et des peuples sous la coupe de populistes de tous bords…..
Le 12/12/2017 à 11h16
Le 12/12/2017 à 11h27
Le 12/12/2017 à 11h32
Le 12/12/2017 à 11h37
Le 12/12/2017 à 12h27
Non.
C’est le rôle de l’académie française de définir la langue.
Avec toutes les différences entre usage et règle que cela implique.
Mais la source standard de la langue française et de son usage, c’est le dictionnaire de l’académie française.
Le 12/12/2017 à 12h43
Le 12/12/2017 à 13h14
Je ne défends pas le conservatisme de l’Académie française, je partage ton point de vue là-dessus.
La problématique est la suivante, lorsqu’il y a débat sur la définition d’un mot ou sur son usage, il est nécessaire d’avoir une entité décisionnelle “officielle” dont le rôle serait de déterminer si l’usage est bon ou pas.
Dans le cadre de la langue française, cette entité est l’Académie Française. C’est son rôle et ce pourquoi elle a été créé. Sa décision ne correspond peut-être pas aux usages, mais le principe même des usages c’est qu’ils sont multiples.
Parce que si dans le cadre d’un “conflit”, on pouvait choisir le référentiel que l’on veut, on est pas sorti.
Le 12/12/2017 à 13h20
Le 12/12/2017 à 14h48
Le 12/12/2017 à 15h33
Le 13/12/2017 à 09h53
C’était Catholique VS libéraux, oui, mais le CDH n’est plus aussi fort qu’avant
Message précédent @graphseb
Le 13/12/2017 à 09h55
ah bah oui, les partis ont quand même évolué en 180 ans " />
Le 13/12/2017 à 10h00
Le 13/12/2017 à 10h14
Le 13/12/2017 à 10h15
Je ne sais pas si les autres partis vont faire alliance avec (c’est compliqué la Belgique). En tout cas, le mariage N-VA/PVDA risque de ne jamais passer. C’est quand même un parti profondément d’extrême-gauche, qui se revendique de Lénine Staline et Mao. À mon sens il est aussi infréquentable que le VB.
Le 13/12/2017 à 10h21
Vous avez tres rapidement tendance à uniquement associer populisme et extrême droite….
Je vous signale que la l’extrême gauche est passée maitre dans le populisme…. Melanchon en tête, mais pas que… indépendantistes catalans, et autres ânes sont des champions !
Mais les partis “classiques” ne sont pas en reste….. quand ils ne manipulent pas la politique de la bien pensance nivelant tout et empêchant toute reflexion decalée…. ce qui est un boulevard pour le populisme
Le 13/12/2017 à 10h25
Le 13/12/2017 à 10h29
Tu as oublié d’ajouter PTB (je ne comprenais plus)
Le 13/12/2017 à 10h35
TwitterDe rien " />
Le 13/12/2017 à 10h42
Le 13/12/2017 à 10h52
Le 13/12/2017 à 11h00
Le 13/12/2017 à 11h05
Le 13/12/2017 à 11h14
Le 13/12/2017 à 11h26
Le 13/12/2017 à 11h28
L’Éducation Populaire ? ;)
Déjà pensé, tenté, évalué, mais les élites ont vite pris conscience de ce que ça allait apporter…
–> Anéfé. Rejeté.
Le 13/12/2017 à 22h26
Le 13/12/2017 à 22h40
Le 14/12/2017 à 07h00
Le 14/12/2017 à 07h23
Le 14/12/2017 à 07h39
Et va réviser un peu l’histoire de la social-démocratie et ses textes de références avant de prendre les gens pour des imbéciles alors que tu n’y connais visiblement pas grand chose.
Et si je voulais discuter de ce genre d’argument :
Enfin, “sortir du capitalisme”, vu ce que ça implique, je ne suis pas sûr que grand monde soit pour ; je dirais même qu’on a déjà vu.
J’irai au PMU, au moins je pourrais boire de la bière.
Le 14/12/2017 à 09h28
Le 14/12/2017 à 09h41
Le 14/12/2017 à 09h41
Le 14/12/2017 à 12h40
mais encore ?
Je suis nul en vocabulaire, je ne sais pas super bien cibler : « manichéen », je ne fais pas partie d’une secte du moyen-âge si c’est la question.
N’hésite pas à apporter des faits sourcés s’il y a quelque chose de faux dans ce que j’ai dit.
Le 14/12/2017 à 12h43
Le 14/12/2017 à 12h45
Le 14/12/2017 à 13h13
Le 14/12/2017 à 13h19
Le 14/12/2017 à 13h20
Le 14/12/2017 à 13h55
Le 14/12/2017 à 14h50
non, c’est moi qui ai des lacunes en français
Le 12/12/2017 à 15h38
Le 12/12/2017 à 15h44
Le 12/12/2017 à 15h53
Le 12/12/2017 à 15h56
Le 12/12/2017 à 15h59
Le 12/12/2017 à 16h01
Le 12/12/2017 à 16h03
Le 12/12/2017 à 16h06
Tu veux dire qu’il a été élu avec les voix de 42,05% des inscrits, non ?
Ce qui signifie qu’il n’a déjà pas la majorité. De plus, quand on sait qu’une GROSSE partie de ses électeurs du second tour ont voté CONTRE Marine Le Pen, bien plus que POUR Emmanuel Macron, on peut douter de l’adhésion réelle de ces électeurs à son programme.
Au final, le score réel d’adhésion doit être quelque part entre son score du premier tour (18,01% des inscrits) et celui du second.
Ca ne remet pas en cause le fait qu’il a été élu selon les règles (enfin - si on ignore les nombreuses irrégularités un peu partout en France, hein, vu que rien ne prouve qu’elles auraient changé le résultat final), mais dire (ou sous-entendre) que les Français ont massivement adopté les mesures proposées (ou même les connaissaient), faudrait quand même pas abuser.
Le 12/12/2017 à 16h27
Il y a une condition à une prise de décision en conscience: l’information.
Si tu disposes des bonnes informations (que ce soit via ta formation, ou via une explication satisfaisante et non-partisane, ou via des explications plus ou moins partisanes, que tu es capable de croiser pour déméler le vrai du faux), tu peux voter en conscience, et en connaissance de cause.
Si on t’a uniquement servi une propagande massivement dans le même sens (genre, pro-UE, pro-libérale, pour le tout marché, etc.), il est difficile d’envisager que des alternatives crédibles puissent exister, et tu auras donc tendance à voter comme on t’a “dit” de le faire (même si l’injonction a été plus subtile qu’une grosse affiche de propagande dans le style “votez bien ou ça sera l’apocalypse”)
Déjà dans l’ancien régime, certains prônaient la “démocratie”, et disaient qu’ils n’avaient pas peur du peuple, car il voterait “comme on lui dirait de voter”.
Bref, donc, tout ça pour dire qu’on pourrait mettre en place une vraie démocratie directe, en France, mais qu’il faudrait aussi prendre des mesures pour garantir une véritable pluralité des sources d’informations (plutôt qu’avoir 80% des titres détenus par 10 personnes, toutes multimillionaires, et ayant donc, à priori, des intérêts “de classe” relativement convergeants).
Il faudrait aussi insister, dans l’éducation, sur l’importance de s’informer et de croiser les sources, recouper les informations, etc… bref, former de futurs citoyens, pas de futurs moutons à qui on demande de répéter ce qu’ils ont dû apprendre par coeur.
Le 12/12/2017 à 16h43
Le 12/12/2017 à 16h52
Le 12/12/2017 à 17h02
Le 12/12/2017 à 17h04
Le 12/12/2017 à 17h05
Le 12/12/2017 à 17h14
Le 12/12/2017 à 17h29
Vouloir parler français correctement, c’est pas vraiment ma manière de vouloir dominer qui que ce soit. " />
C’est juste ce que j’ai appris à l’école.