Pour l’ancien numéro un de la DGSI, la loi Renseignement est déjà menacée d’obsolescence
Big Papa
Le 02 février 2018 à 10h31
4 min
Droit
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Le 25 janvier, aux 40 ans de la CNIL, Patrick Calvar, ancien numéro un de la DGSI, a plaidé pour une réforme de la loi Renseignement. Il craint un texte trop vite dépassé en raison de l’évolution des nouvelles technologies. Selon lui, le cap devrait être mis vers le Big Data. Avec une question : qui va contrôler les machines ?
Comment concilier défense des libertés et luttes contre le terrorisme ? Voilà l’objet de l’intervention de celui qui fut à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de 2012 à 2017.
« La protection des données est aussi et avant tout pour les services du renseignement et de sécurité un enjeu majeur. Cela se sait peu. En général, on est plutôt mis en accusation » a-t-il introduit avant de revenir un instant sur l’affaire Snowden.
Ce dossier a révélé au grand public les modes opératoires des services du renseignement, outre que l’acquisition de l’information se fait de plus en plus par des moyens techniques « performants, difficilement détectables et difficilement attribuables ».
Désormais, « le cyber est un instrument de pouvoir, un enjeu de domination militaire et économique creusant encore davantage le fossé entre nations riches et nations pauvres ». Dans le même temps, les organisations criminelles sont aujourd’hui en capacité d’investir dans le savoir-faire numérique pour y développer de nouvelles formes de délinquances.
Les deux bouleversements de la loi Renseignement
Pour lutter contre ces menaces, « les services doivent pouvoir collecter des données, les conserver et les exploiter utilement tout en protégeant les libertés individuelles ». Sur ce terrain, justement « la loi Renseignement a profondément bouleversé les choses ».
Premier chamboulement, une définition de la communauté du renseignement et de ses missions outre une énumération des « actions susceptibles d’être mises en œuvre pour recueillir le renseignement par des moyens techniques ».
Deuxième bouleversement, l’instauration de « procédures d’autorisation ou de contrôle de l’activité opérationnelle des services sans oublier les procédures de recours ouvertes aux citoyens ».
Big Data : la machine doit contrôler la machine
La loi en question a ainsi permis aux services « de sortir de la zone de non-droit dans laquelle ils évoluaient en légitimant leur action et de fait en protégeant à la fois les citoyens contre les activités susceptibles de porter atteinte à leur liberté, mais aussi en assurant une protection juridique des agents ».
Seulement, le texte du 24 juillet 2015 serait déjà menacé d’obsolescence programmée « du fait de l’évolution rapide des technologies à l’image de ce que fut la loi de 1991 sur les interceptions de sécurité votée alors que la téléphonie mobile n’existait pas ».
Quelles pistes d’évolution ? L’intéressé a jugé l’équation simple. il faut mettre en balance le niveau d’atteinte acceptable aux libertés, et l’ampleur des techniques employées. Ceci dit, « quel est le prix que nous sommes prêts à payer pour une meilleure sécurité ? »
Son attention se porte tout particulièrement sur le Big Data, avec des problématiques concrètes d’acquisition, de conservation et d’exploitation de la donnée. Dans son esquisse de l’avenir de la loi Renseignement, Patrick Calvar est persuadé qu’« à terme, seule une machine sera vraisemblablement à même de contrôler une machine ».
Les GAFA, plus forts que les services du renseignement
Dans sa foulée, il a également épinglé l’emprise des GAFA : « qui est en mesure aujourd’hui de contrôler réellement l’utilisation et les quantités industrielles des données collectées par ces entreprises ? Quel est le pouvoir de la loi dont la portée territoriale est par nature limitée ? » s’interroge-t-il, assurant que « ces sociétés sont bien plus puissantes que les services du renseignement même naturellement si les objectifs poursuivis ne sont pas les mêmes et surtout les données sont communiquées volontairement ».
Aux termes de son allocution, il a enfin pointé du doigt la question du chiffrement : une technique qui « se durcit et empêche souvent l’action des services [et qui] handicape aussi les contrôles publics ».
Pour l’ancien numéro un de la DGSI, la loi Renseignement est déjà menacée d’obsolescence
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Les deux bouleversements de la loi Renseignement
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Big Data : la machine doit contrôler la machine
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Les GAFA, plus forts que les services du renseignement
Commentaires (95)
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Abonnez-vousLe 02/02/2018 à 14h23
ça fait un moment qu’ils ont dépassé le stade de la menace. ^^
mais comme on est vendredi après-midi, je vais m’autoriser une petite pique gratuite en rétorquant à M. Calvar qu’il serait à priori plus opportun d’avoir des gens à leur poste pendant les mois d’été plutôt que des machines pour contrôler les machines. " />
Le 02/02/2018 à 14h43
Ce môssieur serait-il jaloux de la quantité de données que les GAFAM possèdent ? Peut-être, les GAFAM ont les données personnelles de milliards de personnes, données fournies “volontairement” par tous ces gens alors que la DGSI doit bosser dans l’ombre… c’est moche.
Souhaiterait-il …
Quant à la dernière phrase sur le chiffrement, no comment. Avec la Russie, c’est devenue une marotte de diaboliser le chiffrement.
Le 02/02/2018 à 14h45
Le 02/02/2018 à 14h46
(réponse partielle pour Fred42 aussi)
Le 02/02/2018 à 14h48
Pour lutter contre ces menaces, « les services doivent pouvoir collecter des données, les conserver et les exploiter utilement tout en protégeant les libertés individuelles ».
N’est-ce pas contradictoire ? Pour moi, si des services de renseignement doivent collecter des données, il s’agit forcément de données personnelles (sinon peu d’intérêt, non ?), et on est déjà dans la violation des libertés individuelles vu qu’on s’introduit dans la vie privée d’une personne à son insu, non ?
quel est le prix que nous sommes prêts à payer pour une meilleure sécurité ?
Si je répond “moins de libertés”, j’ai bon ? " />
ces sociétés sont bien plus puissantes que les services du renseignement même naturellement si les objectifs poursuivis ne sont pas les mêmes et surtout les données sont communiquées volontairement
Ca ne légitime pas la chose pour autant, et qui plus est, je pense que la vaste majorité des utilisateurs lambdas n’ont aucune idée réelle de la quantité et de la nature des données accumulées par les GAFA au jour le jour.
Le 02/02/2018 à 14h52
Le 02/02/2018 à 14h56
Le 02/02/2018 à 15h02
Le 02/02/2018 à 15h05
La légitimité contractuelle de la collecte des GAFA est protégée par la constitution comme l’activité de l’Etat garantir la sécurité. Ceci-dit, c’est pas le problème. Dire que les GAFA font des trucs pas bien ne justifie en rien que l’Etat fasse ce truc. L’argument est tout simplement mauvais, peu importe qu’on trouve que la surveillance est une bonne chose ou non.
Le fait de ne plus être dans sa paroisse ne l’empêche pas de prendre une position. S’il est au courant des besoins qu’il avait pour remplir sa mission, il n’est pas plus qualifié qu’autrui pour discuter de la légitimité de sa mission.
A nouveau, peu importe la question de savoir s’il est légitime pour une agence de l’Etat de faire de l’illégal (moi ça me fait froid dans le dos puisque ça va à l’encontre du principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’activité de l’Etat), l’argument en question qui consiste à mettre en valeur la législation parce qu’elle a légalisé leurs pratiques auparavant “dans une zone de non-droit” et donc illégales est fallacieux.
Je pense aussi qu’il est assez bien placé pour en parler, et c’est même très intéressant (passé l’enduit politique) mais je pense que passablement d’éléments doivent être pris en compte avant de considérer ce qu’il dit comme parole d’évangile (ou de la rejeter définitivement).
Le 02/02/2018 à 15h05
a priori l’Etat est au service de la Nation, donc incidemment la DGSI aussi.
Et en tant que français (si tu l’es) je suis au regret de t’annoncer que si, tu fais partie des intérêts fondamentaux de la nation.
" />
Le 02/02/2018 à 15h08
Je m’incline devant un si bel angélisme. You made my day. " />
Le 02/02/2018 à 15h10
Le 02/02/2018 à 15h12
Le 02/02/2018 à 15h20
c’est largement suffisant au vu de la qualité de ton intervention. ^^
Le 02/02/2018 à 15h30
Ah allez, puisque c’est vendredi…
Tu remarqueras que, dans l’art. 410-1 de ta source, il est fait mention du terme « population ». Il est d’usage, en droit, de savoir choisir ses mots.
Ainsi, le terme population fait référence en premier lieu à la notion d’ensemble d’individus, et non d’individus (citoyens) par eux-mêmes. Selon le cnrtl, nous sommes bien dans cette sémantique.
défdinition :Ensemble des personnes occupant un lieu quelconque
cnrtl : Action de peupler, peuplement. La fin de tout gouvernement doit être plutôt d’empêcher le désordre, que de hâter la population, et que c’est moins d’hommes en général que d’hommes bons et heureux qu’il faut peupler la société (Bonald, Législ. primit., t.2, 1802, p.75).
Citation : Je ne comprends plus ces populations des trains de banlieue, ces hommes qui se croient des hommes, et qui cependant sont réduits, par une pression qu’ils ne sentent pas, comme les fourmis, à l’usage qui en est fait. De quoi remplissent-ils, quand ils sont libres, leurs absurdes petits dimanches? Saint-Exup., Terres hommes, 1939, p.238.
Citation : le massacre n’a pas même signification pour un peuple qui se raréfie que pour un peuple très prolifique. L’Allemand qui saigne un village sait qu’il peut le repeupler; l’excès de population invite au massacre; il faut faire devant soi «de la place». Gide, Journal, 1914, p.499.
Voilà pour illustrer que, quand on parle de population, on ne se préoccupe pas des multitudes d’individus qui la compose, mais plutôt de son existance en tant que masse, ressource, etc.
Pour le reste, je t’invite à lire dans le détail le contenu de ta source pour constater qu’il n’est pas question de la protection du citoyen français en tant qu’individu, dans ses lignes. Il est même plutôt question de la manière de punir ceux qui divergent…
" />
Le 02/02/2018 à 15h37
Le 02/02/2018 à 16h42
Le 02/02/2018 à 16h44
Pour tous ceux qui ne comprennent pas que l’illégalité est obligatoire pour un service secret, et que c’est compris par tous ceux qui se penchent un peu sur la question (a-t-on déjà vu un parti ou un député réclamer que les services secrets ne fassent plus que des choses légales ?), un article de 2011, et j’en ai d’autres sous la main (dont l’ancien analyste que j’ai déjà cité) :
http://www.france24.com/fr/20110507-espionnage-economique-guerre-services-secret…
[…]
“Dans ce monde, il n’y a pas d’ami”, précise le journaliste ! “Les services secrets sont fait pour faire des choses illégales. On peut collaborer sur des services stratégiques essentiels et se faire des coups un peu pervers par ailleurs”, estime ainsi Jean Guisnel.
La preuve par l’exemple ! Après s’être indigné des pratiques françaises [ dans les années 80 ], c’est au tour des américains d’être pris la main dans le sac ! En 1992, à la veille de grandes négociations commerciales, la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) découvre qu’un jeune conseiller d’Etat français est en lien avec une américaine, qui travaille en réalité pour la CIA et lui soutire des renseignements sur les intentions commerciales françaises !
[…] Afin de conquérir des marchés, hier comme aujourd’hui, il est ainsi primordial de savoir quel est le jeu de ses partenaires aussi bien que celui de ses adversaires […]
Et même si les anciens agents ne nous confieront jamais tous leurs secrets, on peut supposer que l’histoire de l’espionnage économique est faite de petites victoires : “La France ne continuerait pas à dépenser des centaines de millions par an pour espionner ses amis et ses adversaires s’il n’y avait pas de résultat. Quand un service utilise les plus puissants ordinateurs du monde pour faire de la cryptanalyse, pour casser les codes secrets, c’est notamment pour casser les codes secrets des ambassades amies…”, conclut le journaliste.
Le 02/02/2018 à 16h59
Le 02/02/2018 à 17h13
Big Data : la machine doit contrôler la machine
Cela me fait penser au fight entre Samaritain et La Machine." />
Le 02/02/2018 à 17h17
Le 02/02/2018 à 19h22
Le 02/02/2018 à 20h14
Le 02/02/2018 à 20h34
S’ils ne le font pas et se font prendre, ils se feront condamner. Si le secret défense ne permet pas de les couvrir et que des informations d’activité illégales sont prouvées, un tribunal n’aura pas d’autre solution de les condamner.
Le 02/02/2018 à 22h34
Oui mais ça n’arrive quasiment jamais.
Sans déconner, lire que les services secrets doivent respecter les lois, c’est tellement risible…
Le 02/02/2018 à 23h13
S’ils ne sont pas obligés de respecter les lois, je m’étonne qu’on ne voit pas les agents secrets se balader dans les rues en butant les gens à tout va juste pour s’amuser entre deux pillages de magasins.
Le 03/02/2018 à 00h57
Le 03/02/2018 à 08h47
Le 03/02/2018 à 10h16
merci pour la règle ceci/cela dit: je ne la connaissais pas et je me coucherai donc plus instruit ce soir.
J’ai peut-être été un peu vite sur la constitution, mais ses principes sont à la base de l’action de l’Etat et de la liberté contractuelle sur laquelle se basent généralement ceux qui collectent les données.
Concernant le fait que tu considère que la police ou les services secrets peuvent faire de la surveillance, c’est ton opinion et je la respecte. Je pense également qu’il est malheureusement impossible de brider totalement cette surveillance, mais je considère par contre qu’elle est absolument disproportionnée tout en ayant tendance à grandir toujours plus. Pour en revenir à mon commentaire, je critiquais l’argument qui “justifiait” la surveillance par le fait que des privés collectent des données.
Que les services de l’Etat fassent des choses illégales (pour le commun des mortels comme la filature, la surveillance, ou autre), c’est un peu leur principe et tu as raison là dessus. Par contre, il est hors de question et très dangereux que ces services violent le principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’action de l’Etat. Un exemple: un policier dispose de pouvoirs qui dépassent celui du simple citoyen dans la rue. Ce qu’il fait n’est pas illégal parce qu’il exerce la violence légitime. Par contre, c’est inadmissible qu’il en abuse et qu’il dépasse ce que la loi l’autorise à faire (et donc qu’il se comporte de manière illégale).
Pour en revenir aux activités légitimées de la DGSI, ce n’est pas le comportement (la surveillance) qui est illégal, mais le fait que cette surveillance soit exercées hors de tout cadre juridique.
La comparaison DGSI Stasi n’a aucun sens puisqu’elle est faite sur des critères subjectifs: l’une est pour le bien l’autre pour le mal. En quoi est-ce que parce qu’ils étaient méchants ça justifierait de permettre ce qu’on aurait condamné sinon? Je ne sais pas à quel point la stasi a fait de l’a-légal (extraordinaire construction juridique), mais je sais que la DGSI oui.
On peut vouloir plus de “sécurité” au détriment de plein de droits et de principes fondamentaux. Cependant, beaucoup de gens n’ont tout simplement pas idée de ce qu’ils s’apprêtent à sacrifier.
Le 03/02/2018 à 10h59
Le 03/02/2018 à 11h11
Le 03/02/2018 à 11h14
Le 03/02/2018 à 13h10
Le 03/02/2018 à 13h28
Le 03/02/2018 à 14h29
Le 03/02/2018 à 15h43
Le 03/02/2018 à 15h58
Le 03/02/2018 à 16h46
Je ne me prononcerais pas sur des rendus de justice, fussent-ils disproportionnés en regard des actes commis, c’est aux avocats des parties condamnées ou plaignantes de le faire …
En revanche, en ce qui concerne les fameuses (fumeuses ?) boites noires, elles n’existent tout simplement pas.
Pas un seul service public officiel n’a investi un seul Euro, ne serait-ce que dans le prototypage de ces boites.
C’est juste de la comm’ gouvernementale pour faire croire que tout est sous contrôle alors que c’est bien loin d’être le cas.
Un ingénieur télécoms reconnu dans la communauté du libre, M. Benjamin Bayart, en a discouru récemment.
Pas un seul de ses collègues, appartenant aux différents FAI en place, ne s’est entretenu avec lui au sujet de la mise place de ces ‘trucs’ qui sont censés aspirer tout le trafic INternet de France et de Navarre et de faire le tri à la sortie pour désigner tel ou tel terroriste potentiel.
Il est certain que des ‘outils’ d’interception existent, mais ce n’a rien à voir avec une mise en place massive et donc indiscrète par définition.
D’autre part si ça devait se faire, non seulement ça ce saurait financièrement parlant (appel d’offre sur marché public, ouvert ou pas), mais en plus je connais quelques admin’ sys qui se feraient une joie de bloquer ou ralentir cette mise en place …
ça représente plusieurs centaines de milliers de DSLAM et quelques milliers de personnes concernées.
Le projet est tout simplement irréalisable car le budget retenu est infinitésimal pour ne pas dire inexistant en regard des objectifs à atteindre.
Au sujet des responsables des services, au plus haut niveau de la fonction, pas un seul ne prendrait le risque de salir son service ou son nom dans une entourloupe comme il s’en est fait par le passé (les écoutes clandé’ de l’Elysée étaient réalisée par … l’Elysée justement)
Penser que n’importe qui dans les services fait n’importe quoi est illusoire, c’est de la légende urbaine …
Le 03/02/2018 à 17h10
YouTubeJuste pour la culture générale et l’information …
Le 03/02/2018 à 19h42
Le 03/02/2018 à 19h50
Le 03/02/2018 à 19h57
Non, non je ne me trompe pas du tout, ce monsieur fait partie des anciens directeurs du bureau du contre-espionnage du BCRA créé par de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale. Ce n’est qu’après, à partir de 1944 et jusqu’en 1959 qu’il participera à la création et deviendra le patron de la DST.
J’ai sa biographie à la maison, et j’ai suivi une conférence sur ses actions avant, pendant et après son passage au BCRA dans les locaux même de la DGSE.
Je dois cependant convenir que quelques ‘affaires’ peu reluisantes sont à mettre à son crédit lors de son passage à la DST.
Le 03/02/2018 à 20h09
Il n’a jamais fait partie du SDECE, il s’est toujours occupé de contre-espionnage, relis : Wikipedia.
Parler de son “passage” à la DST est un euphémisme, il l’a en partie créée et l’a dirigée pendant une durée inégalée sans doute.
(et moi j’ai lu son bouquin, comme déjà dit)
Le 03/02/2018 à 20h20
Je n’ai jamais écrit que M. Wybot avait fait partie du SDECE. J’ai écrit qu’il avait fait partie du BCRA ancêtre du SDECE, lui même ancêtre de la DGSE…
Le 03/02/2018 à 20h31
Le 03/02/2018 à 20h48
Le 03/02/2018 à 20h58
Après je laisse tomber :
“Il a entre autres dirigé la section de contre-espionnage du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) durant la Seconde Guerre mondiale” : le contre-espionnage c’est la DST, pas le SDECE.
Le BCRA ne faisait pas que de l’espionnage, manifestement.
Le 03/02/2018 à 21h03
Je regrette mais mes connaissances acquises au fil des conférences ne se réfèrent pas à Wikipédia mais à ce que je retiens des faits que j’apprends quand je visite les locaux des services … quand ils veulent bien me laisser rentrer.
Le 04/02/2018 à 23h15
Figure-toi que moi aussi je suis capable de lire autre chose que Wikipedia, des livres par exemple, dont celui de Roger Wybot lui-même, et d’autres ; ainsi que des interviews d’anciens des services et des choses qui se recoupent à force.
Le 05/02/2018 à 01h35
Un petit MP pour toi, cher OlivierJ …
Le 05/02/2018 à 10h44
Le 05/02/2018 à 11h06
Le 05/02/2018 à 11h24
Le 05/02/2018 à 11h35
Je n’aurais pas du écrire “par principe”, je l’ai déjà précisé entretemps.
Mais encore une fois, si certaines missions sont effectuées par des services “secrets”, c’est bien parce que la police ne pourrait pas s’en acquitter aussi bien et de loin.
Le 05/02/2018 à 12h08
C’est quoi pour toi les services secrets que tu opposes à la police ?
La DGSI, c’est la police ou les services secrets ?
Le 05/02/2018 à 12h22
La DGSI fait partie des services secrets, comme son pendant le MI-5 au Royaume Uni.
Du temps où le contre-espionnage (et antiterrorisme) était géré par la DST (ancêtre partiel DGSI), quand tu passais le concours pour y entrer tu devais rester le plus discret possible sur la question (je l’ai su après du frère d’un ami, qui n’avait pas réussi).
Le 05/02/2018 à 13h29
Raté. C’est les 2 en fait, si par services secrets, tu veux dire service de renseignement.
Donc, ta phrase plus haut ne veut rien dire.
Et la Police doit respecter les lois françaises partout où elles s’appliquent, donc les membres de la DGSI aussi.
Ton discours de tolérance est un discours de l’ancien temps, d’ailleurs, tu cites des “anciens”. Je suis persuadé qu’actuellement un membre de la DGSI qui se fait prendre à faire des choses illégales sera condamné (ou peut-être son chef s’il agit sur ordre)
Le 05/02/2018 à 14h16
C’est fou ce que cette histoire de services secrets (de renseignements et d’antiterrorisme) et d’actions illégales déclenche les passions chez certains. Vous me sciez quand même, vous découvrez l’eau chaude ou quoi ? (évidemment qu’il ne faut pas se faire prendre, si on “sonorise” un domicile ou des bureaux par exemple)
Quant à dire “raté”, faut pas pousser ; oui la DGSI a une mission de police au sens général, mais ce n’est pas la police nationale, ce n’est pas par hasard.
Ce sera mon dernier mot sur le sujet, on tourne en rond sinon.
Le 05/02/2018 à 15h05
Le 02/02/2018 à 10h55
Ça fout la trouille !
Une certaine nostalgie de l’ancien temps où il n’y avait pas une liste limitative de ce qu’ils pouvaient faire.
Malgré tout, cette liste apporte une sécurité juridique pour les agents. Mais comment avoir le beurre et l’argent du beurre ?
Une loi obsolète 2,5 ans après ? Mais quelle crédibilité peut avoir un responsable en place à ce moment et qui a forcément dû participer à la mise en place de cette loi ?
« quel est le prix que nous sommes à payer pour une meilleure sécurité ? » : Pas plus qu’aujourd’hui voire moins. Aucune envie de donner des pouvoirs exorbitants à des gens qui ne veulent pas trop être contrôlés. Son idée sur le Big Data et le contrôle de son utilisation par une machine me fait flipper.
Il est temps de citer Thomas Jefferson.
Quant à son couplet qui devient habituel sur les GAFA qui ont plus de données que les services secrets, il ne passe pas avec moi. Les conséquences en cas de mauvaise utilisation n’ont rien à voir. Les GAFA, ça ne sera jamais que trop de PUB et trop de traçage à des fins commerciales uniquement.
Il a l’air d’être frappé lui aussi d’obsolescence : il n’a pas l’air d’avoir vu arriver le RGPD et le e-privacy qui tendent à limiter l’utilisation sans autorisation des données personnelles.
Le 02/02/2018 à 10h58
Aux termes de son allocution, il a enfin pointé du doigt la question du chiffrement : une technique qui « se durcit et empêche souvent l’action des services [et qui] handicape aussi les contrôles publics ».
Et moi, je fustige son discours simpliste et sa vision étriquée du monde.
Mes données personnelles sont MES données personnelles, tu n’as pas à accéder à mes données personnelles sans mon autorisation.
Et si cela “empêche” l’action de tes services, c’est que tu dois revoir l’action de tes services.
Nous n’avons pas à accepter les violations de nos droits les plus fondamentaux pour pallier à l’incompétence ou la fainéantise de certains.
Le 02/02/2018 à 11h06
Aux termes de son allocution, il a enfin pointé du doigt la question du chiffrement : une technique qui « se durcit et empêche souvent l’action des services [et qui] handicape aussi les contrôles publics ».
heu non.
une technique qui empêche les services de faire du massif/systématique, et d’exploiter ça après en faisant du big data avec de l’IA par dessus pour finir par du prédictif.
quelque chose d’assez sain dans un état de droit démocratique, en somme, mais je comprend que ça les gêne.
rien n’empêche par contre les services en question de faire du ciblé.
Le 02/02/2018 à 11h08
Le 02/02/2018 à 11h12
Le 02/02/2018 à 11h15
‘tain, j’avais raté la dernière phrase !
Entièrement d’accord avec toi.
On supprimera le chiffrement quand on sera obligé de se balader à poil dans l’espace public : vous comprenez, vous pouvez cacher une arme sous des vêtements.
Le 02/02/2018 à 11h20
voilà.
on n’est pas en Chine, bordel. ^^
quoique certains lorgnent depuis quelques temps sur les capacités chinoises en la matière.
de là à ce qu’on dise que nos valeurs sont obsolètes…
Le 02/02/2018 à 11h22
Le 02/02/2018 à 11h23
Le 02/02/2018 à 11h26
" />
J’attendais un tel message.
Je vais juste éviter de demander “où ?”.
Le 02/02/2018 à 11h32
Au fond à gauche, après le 2eme virage, là où il n’y a plus de lumière.
C’était pas ça la réponse ? " />
Pour revenir, c’est sur que c’est plus facile de pêcher au chalut et à la grenade, mais c’est moins bon pour l’écosystème.
On veux pas l’empecher de faire son boulot, juste qu’il le fasse de manière intelligente sans dégâts collatéraux.
Le 02/02/2018 à 12h00
Le seul point rassurant c’est qu’il n’est plus aux manettes.
je suis d’accord avec fred42 ce gars est un vieux de la vieille Wikipediaavec les vielles méthodes qu’il doit sans doute regretter, le bon vieux temps du brigand à l’ancienne.
Bref
Le 02/02/2018 à 12h18
Le 02/02/2018 à 12h49
Le 02/02/2018 à 12h55
Le 02/02/2018 à 13h02
Je n’ai fait que reprendre ce que tu avais écrit en le modifiant quelque peu
Aurait-on déjà oublié son commentaire d’il y a 2 heures?
Le 02/02/2018 à 13h33
Le 02/02/2018 à 13h52
Le 02/02/2018 à 14h02
Tout ça pour nous protéger de le menace de quelques bergers barbus, pieds nus et sans slip qui menacent nos belles et enviées démocratie.
Pour notre sécurité " />" />" />
Le 02/02/2018 à 14h15
c’est un peu l’argument d’autorité… Alors probablement qu’il était considéré comme bon dans ce qu’il faisait (Là dessus on peut déjà discuter quels sur quels critères on l’a qualifié) et que son avis n’est pas le dernier à prendre en compte, mais il faut aussi admettre qu’il sait faire de la politique et qu’il prêche pour sa paroisse.
De plus, même si ça n’a pas d’incidence sur ce que dit cette personne, l’agence dont il a été à la tête n’a pas une réputation sans taches. D’ailleurs,“sortir de la zone de non-droit” est un joli effet de language qui revient à dire qu’ils se sont comportés de manière illégale, ce qui peut plaider pour un discours passablement orienté ou simpliste.
En plus, celui qui vient demander quelque chose a tendance à peindre le diable sur la muraille. C’est pas antinomique d’être très informé, très intelligent et de quand même tenir un discours simpliste. Le chiffrement par exemple ne peut être réduit à “c’est mal parce que ça nous empêche de bosser”.
En bref c’est pas pertinent de le traiter d’imbécile certes, mais rien ne justifie de prendre pour argent comptant ses déclarations parce qu’il est à la tête de la DGSI, en particulier quand il s’agit comme ici de faire passer un message politique.
Le 02/02/2018 à 15h42
je pose ça là:
Le 02/02/2018 à 15h50
Le 02/02/2018 à 15h51
Bien vu. Il n’empêche que le reste de mon assertion garde tout son sens : nous pouvons continuer à crever par charretées entières tant que le système (et le peuple, soit, en tant que masse informe et virtuelle sans considération de ses individus, ce qui te fait comme à moi une belle jambe sur un plan personnel) reste en place.
Chacun coupe les propos selon son avantage, et j’estime ton essai tout aussi excellent que le mien. ;)
Le 02/02/2018 à 15h57
Le 02/02/2018 à 16h03
Le 02/02/2018 à 16h12
Le 02/02/2018 à 16h13
Le 02/02/2018 à 16h17
en fait pour ce qui est du chiffrement, on en revient au classique “oui pour les gentils, non pour les méchants”.
c’est stupide.
Le 02/02/2018 à 16h18
Le 02/02/2018 à 16h22
les deux, Mediapart a sorti des infos sur l’anti-datage des fiches de renseignement, le Canard en a rajouté une couche pour dire que 3 services suivaient le gus et que comme c’était en juillet les supérieurs étaient en vacances et rien n’est remonté à la hiérarchie.
ça la fout mal quand même: le mec est identifié, suivi, et ça fait des morts juste parce que le boss sirote un cocktail les pieds dans l’eau.
pour la surveillance c’est bien la DGSI qui a embauché Palantir pour traiter leurs données.
donc visiblement niveau big-data…
Le 02/02/2018 à 16h24
Le 02/02/2018 à 16h27
Le 02/02/2018 à 16h29
Le 02/02/2018 à 16h32
cf le post juste au dessus: je ne vois pas comment Calvar peut critiquer le chiffrement dans les enquêtes de la DGSI tout en utilisant le même chiffrement pour protéger les communications et données de l’Etat et des OIV.
à part en souhaitant un différent niveau de chiffrement entre les entités “officielles” et le péquin moyen.
Le 02/02/2018 à 16h33
Le 02/02/2018 à 16h39