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Biométrie : le FNAEG en passe de devenir le nouveau fichier des « gens honnêtes »

Client Ikea, c'est pour toi

Biométrie : le FNAEG en passe de devenir le nouveau fichier des « gens honnêtes »

Le 19 novembre 2018 à 16h38

L’extension du fichier des empreintes génétiques en commission des lois n’a pas laissé insensible la CNIL. Des députés, tel Philippe Gosselin (LR), ont déposé des amendements pour empêcher la naissance d’un fichier des « gens honnêtes ». Didier Paris, l'élu LREM à l’initiative de cette réforme, a proposé un correctif qui ne change pas vraiment la donne.

Le 9 novembre, la commission des lois a voté, avec la bénédiction de la ministre de la Justice, un amendement de Didier Paris, député LREM rapporteur du projet de loi Justice. Le texte argue d’une belle mise en conformité de la législation française pour asséner un profond tour de vis sécuritaire sur un stock de données ultra-sensibles, le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).

Cette mise en conformité concerne un arrêt de la CEDH rendu le 22 juin 2017. Ce jour, la cour condamnait la France en raison tant de la durée d’enregistrement (40 ans) que de l’absence de possibilité d’effacement dans le FNAEG. 

Le point est important : si ce fichier fut introduit en 1998 pour faciliter l’identification des délinquants sexuels sur mineurs, il a au fil des ans été étendu à de nombreuses infractions. « Le fichier ratisse large aujourd'hui puisqu'il va des auteurs des crimes contre l'humanité aux vols simples et aux arracheurs d'OGM » rappelle cette étude de 2017 signée Ousmane Gueye et François Pellegrini. Elle a montré ainsi que ce fichier contient surtout des personnes simplement mises en causes (76%), pas seulement celles condamnées (16 %) ou des inconnus (8 %).

Dernier fichage médiatisé, cette cliente IKEA qui avait mal scanné ses produits et fut dès lors accusée de vol...  

Le cas qui a poussé la Cour européenne à flageller la patrie des Droits de l’Homme concernait un agriculteur, qui avait écopé de 500 euros d’amende pour avoir refusé de fournir ses données biométriques au FNAEG. Il risquait théoriquement jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. Le crime à l’origine de cette procédure ? Des coups de parapluie assénés à des gendarmes par ce mécontent lors d’une manifestation...

L’amendement du rapporteur sur le projet de loi sur la réforme de la justice entend répondre aux critiques adressées par la CEDH. En substance, il organise une procédure d’effacement auprès du procureur de la République, suivi d'un possible recours devant le président de la chambre d’instruction.

Comme déjà expliqué, l’élu du groupe majoritaire a surtout profité de cette fenêtre pour faire sauter deux garanties inscrites depuis des années dans le Code de procédure pénale : la limitation des recherches en parentalité aux seuls parents en ligne directe, et un FNAEG circonscrit au seul ADN non codant.

La recherche en parentèle

Comme rappelée par l’étude Gueye-Pellegrini, une telle recherche permet « de déterminer le degré de parenté (ou son absence) entre deux échantillons ». En l'ouvrant non seulement aux lignes directes, mais également à tous les liens, est autorisé le fichage de manière indirecte d’une bonne partie de la population française.

Pourquoi ? « La présence de l'ADN d'une personne renseigne de façon fiable sur ses deux parents biologiques, ainsi que sur ses enfants » indiquent ces deux chercheurs. Or, « en supposant qu'en France le nombre moyen d'enfants par femme est d'environ 2,1, qu'il y a à peu près autant d'hommes que de femmes dans la population, et que les deux parents et les enfants de chaque personne sont effectivement connus », le FNAEG permettrait d'identifier directement et indirectement plus de 14 millions de personnes.

Dit autrement, avec une recherche à l’aveugle en parentèle indirecte, le spectre de ces requêtes s’élargit considérablement. Dit autrement, cette réforme pourrait non simplement identifier une personne, mais avant tout incriminer une myriade de proches.

Selon les deux auteurs, une telle extension constituerait un grave détournement de finalité du fichier, alors que l'article 12 de la directive 2016/680 posait déjà que « le traitement des données génétiques, des données biométriques » doit être restreint « aux fins d’identifier une personne physique de manière unique ». Voilà pourquoi leur étude estime que le FNAEG risque de devenir un fichier « de circonstance », de « gens honnêtes », « puisqu'en dépit de leurs infractions passées, les personnes fichées n'ont en l'espèce pas commis l'acte faisant l'objet de la recherche ».

Surtout, en 2012, le Conseil constitutionnel avait déjà censuré la possibilité d’interroger à des fins de police judiciaire ou administrative les données biométriques associées aux passeports français et à la carte nationale d'identité. Il avait considéré qu’il y avait atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée. Quatre ans plus tard, le fichier TES (titres électroniques sécurisés) a multiplié les garanties pour tenter de tenir compte de ces remarques. 

Avec le projet de loi sur la justice, l’exploitation large des données biométriques revient donc aujourd’hui par la fenêtre du fichier FNAEG.

L’ADN codant/non codant

L’amendement du député LREM a également fait sauter une autre garantie. Le Code de procédure pénal interdit à ce jour d’y stocker autre chose que de l’ADN non codant. Cet ADN concerne 98 % du génome humain. Il est suffisant pour identifier une personne déterminée, en comparant les traces recueillies avec les données stockées.

Avec l'extension à l’ADN codant, l’élu de la majorité parlementaire a ouvert la possibilité de ficher d’autres variables comme les caractéristiques physiologiques, morphologiques et héréditaires, et donc la couleur des yeux ou de la peau, les éventuelles maladies des personnes, soit finalement des traits génétiques étrangers à l’objectif d’identification.

Certes, la littérature scientifique a montré qu’avec de l’ADN non codant, il serait possible découvrir une petite partie de ces caractéristiques personnelles, avec un taux variable de réussite. C'est finalement au motif de ces fragiles évolutions que le député LREM a plaidé l’ouverture totale de ce fichage à l’ADN codant. Une motivation pour le moins cavalière.

La réaction de la CNIL... et des députés

La CNIL a finalement considéré que cet amendement pouvait entrainer des problèmes de « proportionnalité », susceptibles de générer « des risques graves pour la vie privée et la protection des personnes pouvant être ciblées ». Dans un communiqué, elle a donc dit tout le mal qu’elle pensait d’une telle initiative.

Au même moment, à l’Assemblée nationale, plusieurs députés sont montés au front. Avec son amendement 1028, Philippe Gosselin (LR) constate également que le texte du député Didier Paris va générer un immense fichier des « gens honnêtes », pour reprendre l'expression entendue en 2012.

Il sera « utilisé comme stock d’identités génétiques, à partir desquelles est recherchée une correspondance avec un ascendant, descendant ou collatéral de l’individu que l’on cherche à identifier ». Et selon ses calculs, à l’aide des dernières données, la recherche en parentèle permettra de cibler à l’avenir au moins quinze millions de personnes (contre 14 millions en 2017).

Quant à la suppression de la distinction entre ADN « codant » et « non codant », même constat : « autoriser le stockage d’éléments explicitement codants dans le FNAEG reviendrait donc à y introduire des données extrêmement sensibles. Ici encore, une telle extension de la finalité de ce fichier ne peut se faire sans débat public ».

À l’amendement 1322, la Gauche démocrate et républicaine (PCF) use des mêmes arguments pour obtenir la même suppression (citons aussi l’amendement 278 de la France Insoumise, encore en l’état de brouillon). 

L'amendement Didier Paris n°2 

L'émoi suscité n’a pas laissé impassible Didier Paris lui-même. L’élu a déposé en séance un amendement 1123  qui propose un ajustement :

  • « Ne peuvent être enregistrées ou conservées dans ce fichier, y compris pour l’application de l’article 706-56-1-1, des informations relatives aux caractéristiques d’une personne résultant des segments d’acide désoxyribonucléique correspondant à son empreinte génétique, à l’exception de celles relatives à son sexe. »

Comparons avec la version en vigueur dans le Code de procédure pénale :

  • « les empreintes génétiques conservées dans ce fichier ne peuvent être réalisées qu'à partir de segments d'acide désoxyribonucléique non codants, à l'exception du segment correspondant au marqueur du sexe ».

La rédaction proposée par le député LREM permet certes d’interdire que des informations ethniques issues des données brutes de l'empreinte génétique soient enregistrées ou conservées dans le FNAEG (« informations…résultant »). Mais non que ces mêmes informations puissent être produites à partir de l’ensemble des données brutes des empreintes stockées dans le fichier...

De même, son amendement ne revient absolument pas sur la possibilité d’effectuer des recherches en parentèle auprès d’autres personnes que les parents en ligne directe... C'est donc bien l’avènement d'un système de portrait-robot génétique qui se dessine sous nos yeux.  

Le temps presse pour les opposants : le projet de loi a été présenté en première lecture au Sénat. Le gouvernement a en outre décidé d’engager la procédure accélérée. L’introduction de l’amendement en commission des lois est intervenue donc à l’avant-dernière étape parlementaire. Il ne pourra être corrigé que cette semaine en séance plénière ou en Commission mixte paritaire.

Commentaires (44)

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Merci pour la veille.

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A noter une chose toutefois : plus on veut stocker d’info sur une personne et plus le cout du séquençage sera important (y a une sacrée différence entre regarder la longueur de certains marqueurs et obtenir l’information sur la couleur des yeux ou de la peau).



Le bémol par contre : avec l’évolution des technologies de séquençage cette limite ne tiendra pas longtemps et le risque avec de telles lois c’est qu’à terme l’intégralité du génome d’une population soit connue et conservée par un état.



On peut penser que c’est une bonne chose afin de retrouver plus facilement les coupables mais on oublie (merci les séries policières) que l’ADN n’est pas tout (les méthodes de détection sont tellement sensibles qu’on peut détecter de simple cas de contact entre 2 personnes dans un métro par ex) et de s’y tenir uniquement augmente les risques d’erreur judiciaire.

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Pour mémoire à l’époque c’était passé en disant que seulement réservé aux délinquants sexuels et la main sur le coeur pas à autre chose.



Maintenant c’est tous le monde et avec n’importe quel excuse, ça peut être ikea ou suite à un simple contrôle en voiture (vécu). Il devrait le faire à la naissance tant qu’à faire.

 

 

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Merci pour l’article.



C’est bien flippant par contre <img data-src=" />

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Je suis honnête et je ne suis pas dedans, à qui je dois me plaindre ?

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ça viendra, pas à la naissance mais au moment de faire une CNI ou un passport. Une fois que le cout de séquençage sera bon marché on y viendra.

Actuellement on est à environ 1000€ sur les dernières techno - même si techniquement parlant on ne séquence pas tout - donc faut encore attendre un facteur 10.

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refuznik a écrit :



&nbsp;&nbsp;Il devrait le faire à la naissance tant qu’à faire.

&nbsp;





Fais gaffe, vu les députés qu’on a,&nbsp; je suis certain que la majorité d’entre eux serait d’accord avec une telle loi, notamment les lrem si le gouvernement le leur dit (godillot un jour, godillot toujours).

Tu t’imagines, pouvoir ainsi contrôler tout le monde et savoir qui a fait quoi, c’est un rêve pour pas mal d’entre eux.





v1nce a écrit :



Je suis honnête et je ne suis pas dedans, à qui je dois me plaindre ?





T’inquiètes, bientôt tu seras dedans malgré ton honnêteté.

Tu seras content de pouvoir te plaindre.


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Les labos américains arrivent à descendre à une centaine de dollars et disposent déjà d’énormes bases de données pour comparer aux autres clients.



Les 1000 euros, c’est sans doute parce que c’est l’état français, non?

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Quid des autres pays d’Europe en la matière ?

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là c’est européen ;)



La différence c’est ce qu’y est séquencé (en gros pas mal de séquences sont complexes à lire, sur les séquenceurs à bas prix, on les zappe)



Par contre je ne pensais pas que sur la marché public actuel on était déjà si bas.



Même si c’est pas un full séquençage, vu les infos obtenues c’est effectivement inquiétant.

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Mais c’est quoi ce gouvernement (et ces élus) qui font pire que dans les craintes les plus folles qu’on prête volontiers au FN !?? J’en reviens pas d’apprendre ça. Comment on les contacte nos députés pour leur faire part de notre sideration ?

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On se croirait dans un bon vieux livre d’Orwell.

J’éspère que toutes les saloperies nazillardes de LREM se retourneront contre eux un jour.

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v1nce a écrit :



Je suis honnête et je ne suis pas dedans, à qui je dois me plaindre ?





A n’importe quel policier dans la rue. Il suffit de lui expliquer avec un parapluie, c’est indiqué dans l’article .


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Un truc que je me demande: La loi prévois qu’on peux être effacé, sur demande, de cette base de donnée via une requête au procureur de la république.



Mais comment en est-on sur ? Qu’est ce qui les empêche de rajouter simplement un champ booléen “Effacé” dans la base de donnée , avec un déport sur le logiciel de consultation pour ignorer les lignes ainsi marquée …. du moins par défaut ?

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Effrayant.

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Cest étonnant dans leur grille tarifaire informatique de voir des trucs comme ça : 250 &lt; X &gt; 1T au lieu de 250 &lt; X &lt; 1T



C’est partout pareil.

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C’est un peu ironique sachant que ces prélèvements sont justement faits - à l’origine - pour identifier quelqu’un de manière unique <img data-src=" />

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WereWindle a écrit :



C’est un peu ironique sachant que ces prélèvements sont justement faits - à l’origine - pour identifier quelqu’un de manière unique <img data-src=" />





Ca démontre la démagogie de ceux qui portent la généralisation de ce fichier et son ouverture à tout et n’importe quoi.



Ils sont dans des annonces purement politiques pour donner l’impression de faire quelque chose, mais en réalité l’outil semble être une énorme usine à gaz.


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J’entends bien, c’est que c’est tellement médiatisé un truc pareil que ce n’est pas normal d’en apprendre l’existence 20 ans plus tard

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odoc a écrit :



Je n’ai jamais parlé de cout actuel pour une analyse ADN, mais du coup total du séquençage d’un génome humain. Une analyse ADN et un séquençage complet n’ont rien à voir, d’où mon premier comm indiquant que même si la loi permet de tout garder, le cout va limiter cet impact. Sauf que ça deviendra rapidement très abordable de faire de manière systématique une analyse complète d’un génome (après reste le cout de stockage de l’info annoter)



fr.wikipedia.org Wikipediaparagraphe “baisse du prix du séquençage”





A mon avis il n’est pas question du séquençage complet de l’adn. On est sur la détermination de certains&nbsp; marqueurs discriminant présentant un coût largement moindre qu’un séquençage complet (et inutile pour la finalité exposé dans l’article).


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Erreur de présentation c’est du compris entre.

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oui à priori un complet n’est pas utile, mais y a toujours une différence avec les tests actuels, donc ça sera d’office plus chère : je prenais ici juste un exemple, vu qu’il est difficile de savoir si in fine ils vont s’intéresser uniquement à une 10aine gènes ou à bcp plus.



Les tests ADN s’intéressaient uniquement à la longueur de certaines séquences particulières et non à la séquence en elle même : si on veut la séquence en elle même (pour connaitre la couleur des yeux, de la peau et d’autres marqueurs) il faut passer par un séquençage et c’est pas le même prix.

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Merchi bien, maintenant on saura comment il est techniquement possible de créer des doublons, triplons et quadruplons ; mais ça ne dit toujours pas comment il serait humainement possible de le faire sans avoir au préalable subit une bonne rééducation mentale avec des rats !

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“Le crime&nbsp;à&nbsp;l’origine de cette procédure ? Des coups de parapluie assénés

à des gendarmes par ce mécontent lors d’une manifestation”

ça reste un comportement clairement condamnable.

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dematbreizh a écrit :



“Le crime&nbsp;à&nbsp;l’origine de cette procédure ? Des coups de parapluie assénés



à des gendarmes par ce mécontent lors d’une manifestation"     



ça reste un comportement clairement condamnable.





Oh oui.

Mais du coup la loi devrait tout simplement énoncer “tout comportement condamnable donnera lieu à une inscription dans le fichier”.



En notant que le “comportement condamnable” est très large, puisqu’il ne nécessite pas de condamnation par un tribunal.


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Le comportement est condamnable, soit. Mais suffisamment pour légitimer un fichage génétique à vie ? Avec les dérives qui s’en suivent ?

Tu mets au même niveau un pédophile et un manifestant un peu trop zélé. À ce compte là, on finir par ficher les gens pour un vol de stylo en primaire ? Où est la limite ?



Concernant le « à vie », la rétention des données est clairement trop longue pour espérer un jour sortir du fichier. Trop d’aléas politiques qui font que cette durée peut être augmentée voire simplement supprimée, avec une condition de rétro-application, sinon c’est pas drôle.



Edit : à ma connaissance, on ne fiche pas non plus les policiers qui sont poursuivis pour violences policières. Pourtant, le comportement est là aussi condamnable.

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Légitime défense? <img data-src=" />



On sait qui vient aux manifs dans l’intention de les faire dégénérer pour discréditer les opposants politiques <img data-src=" />

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J’ai uniquement critiqué l’utilisation de cet exemple, en parallèle à la dame qui avait oublié de scanner un article…



Dans le cas dont on parle, il y a agression sur un représentant de l’ordre public. C’est déjà un bon comportement déviant. Pas besoin de venir mêler la pédophilie au débat, merci. Ou alors je te contre avec du nazisme!

ps: sur un ton plus sérieux, c’est la loi qui pose la limite dont tu parles. D’où l’intérêt de l’article, qui nous prévient des dérives possibles.

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Il faudrait que la cnil ait le droit de contrôles la nase de données. Elle en a le droit concernant les sociétés sises en France mais pour le reste et ce genre de fichiers j’ai peur de non.

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Orwell n’a qu’à bien se tenir…

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Z-os a écrit :



&nbsp;la nase de données





C’est pas mal ça, je réutiliserai.

Avec avec la version “nazie de données” dans les cas de nécessité de Godwin&nbsp;<img data-src=" />


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recoding a écrit :



C’est pas mal ça, je réutiliserai.

Avec avec la version “nazie de données” dans les cas de nécessité de Godwin <img data-src=" />





Involontaire, pas de relecture attentive : sérendipité ? <img data-src=" />


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js2082 a écrit :



Les labos américains arrivent à descendre à une centaine de dollars et disposent déjà d’énormes bases de données pour comparer aux autres clients.



Les 1000 euros, c’est sans doute parce que c’est l’état français, non?



&nbsp;



c’est surtout que le chiffre est bidon :

interieur.gouv.fr République Française&nbsp;


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C’est plus cher d’extraire les données d’un disque de 1Tera…

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Ben quoi, de quoi vous vous inquiétez ? Tant que vous n’avez rien a vous reprocher, vous ne risquez rien … <img data-src=" />







Ou pas <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />

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ça rappelle la Schufa allemande…<img data-src=" />



arte.tv Arte&nbsp;

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t’es sûr?

parce qu’avec la suppression de le recherche sur les parents directs, ça fait un paquet de monde qui peut te ficher indirectement.

En tout cas ma position est claire: hors de question de me prendre mon empreinte génétique, pour la bonne et simple raison que je refuse de ficher toute ma famille.

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Merci pour l’info, je n’ai pas encore digéré le fichier TES que vous m’apprenez l’existence d’une base de données d’identités génétique pouvant identifier 15 M de personnes.

Je ne sais pas où on va, mais on y va les pieds joints <img data-src=" />

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Mais le FNAEG existe depuis longtemps comme le dit @refuznik au départ juré de chez juré ça sera juste pour les délinquants sexuels et au fil des ans voici ce qu’il en est advenue.&nbsp;

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hellmut a écrit :



En tout cas ma position est claire: hors de question de me prendre mon empreinte génétique, pour la bonne et simple raison que je refuse de ficher toute ma famille.





Il semble que ce soit la seule position raisonnable que l’on puisse adopter, quitte à devoir être condamné pour refus de prélèvement.



En fait, les seuls comportements acceptables face à la justice française, quelque soit ce pour quoi tu es arrêté, c’est:




  • le silence: droit au silence (tant qu’on a pas d’avocat)

  • le refus de prélèvement avec les risques de sanction associé.

    &nbsp;


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Entendez-vous le bruit des bottes ?

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Mihashi a écrit :



Entendez-vous le bruit des bottes ?





Actuellement c’est plus le bruit des bots <img data-src=" />


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Merci Marc pour ta vigilance sur un sujet extrêmement grave.



Pour faire écho à la news précédente et pour tenter de comprendre pourquoi il y a avait un tel nombre de personnes fichées, j’ai interrogé un greffe du Parquet, lequel m’a tout simplement répondu qu’il n’était pas rare de trouver pour un même mis en cause plusieurs numéros de référence au&nbsp;FNAEG, impliquant donc des doublons voire bien plus pour un certain nombre de personnes fichées.

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Je n’ai jamais parlé de cout actuel pour une analyse ADN, mais du coup total du séquençage d’un génome humain. Une analyse ADN et un séquençage complet n’ont rien à voir, d’où mon premier comm indiquant que même si la loi permet de tout garder, le cout va limiter cet impact. Sauf que ça deviendra rapidement très abordable de faire de manière systématique une analyse complète d’un génome (après reste le cout de stockage de l’info annoter)



fr.wikipedia.org Wikipediaparagraphe “baisse du prix du séquençage”

Biométrie : le FNAEG en passe de devenir le nouveau fichier des « gens honnêtes »

  • La recherche en parentèle

  • L’ADN codant/non codant

  • La réaction de la CNIL... et des députés

  • L'amendement Didier Paris n°2 

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