Restriction, menace de suspension : l’affaire Amazon dans le détail
Logique vs logistique
Le 15 avril 2020 à 13h43
13 min
Droit
Droit
Hier, la décision du tribunal judiciaire de Nanterre a fait l’effet d’une bombe. Amazon se doit désormais de limiter ses activités aux seuls produits de première nécessité (aliments, médicaments, hygiène). Celle-ci envisage maintenant de suspendre ses activités. Retour sur l’ordonnance, explications à la clef.
L’affaire oppose l’Union Syndicale Solidaires à la SAS Amazon France Logistique. Alors que le confinement a été décidé le 17 mars, les directeurs régionaux des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi avaient adressé à Amazon des mises en demeure visant à prendre des mesures de prévention du risque covid-19. Certaines ont été levées, d’autres ont donné lieu à des lettres d’observation exigeant la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés (mesures barrières, distanciation sociale, etc.).
Selon le Code du travail, l'employeur a en effet l’obligation de prendre des mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. L’article L4121-2 en particulier l’oblige à suivre des principes généraux de prévention : éviter les risques, évaluer ceux ne pouvant être évités, les combattre à la source, adapter le travail au salarié, etc.
La même disposition lui demande également de « planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants ».
Les mesures prises par Amazon n’ont pas été jugées suffisantes par l’Union syndicale Solidaires qui a assigné Amazon France Logistique devant le tribunal judiciaire de Nanterre, en référé.
Le syndicat a réclamé à titre principal l’arrêt de l’activité de ses entrepôts, parce qu’ils rassemblent plus de 100 salariés en un même lieu clos, simultanément. À titre subsidiaire, elle a réclamé l’arrêt de la vente et de la livraison des produits non essentiels (tout sauf l’alimentaire, l’hygiène et les médicaments), avec toujours l’idée de limiter le nombre de salariés sous le seuil précité. L’une ou l’autre de ces mesures ne devant être engagée que jusqu’à la mise en œuvre :
- D’une évaluation des risques professionnels site par site,
- De mesures de protection suffisantes et adaptées découlant de ces évaluations
- D’outils de suivi des cas d’infection avérés ou suspectés et des mesures pour protéger les salariés ayant pu être en contact avec ces personnes.
Durant les échanges de pièces, l’USS a soutenu que chaque entrepôt Amazon rassemblait au minium 500 personnes, bien au-delà du seuil de 100 personnes fixé par l’arrêté du 14 mars 2020 Amazon a contesté cette affirmation ajoutant que l’interdiction des rassemblements de 100 personnes ne s’appliquait pas à elle « ni à aucune activité économique ou industrielle ». Elle ajoute avoir mis en place « de très nombreuses » mesures visant à assurer la distanciation sociale, ainsi que des outils de suivi.
Qu’a décidé la juridiction dans cette procédure de référé ? La juridiction a rapidement repoussé les demandes liées au seuil de 100 personnes, et décret en main, donné raison à Amazon. Celle-ci s’est ensuite et surtout concentrée sur la violation de l’obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés.
Des instances du personnel non associées à l’évaluation des risques
L'employeur, selon l’article L4121-1 du Code de travail, doit prendre « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Actions de prévention, d’information et de formation, mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. La partie réglementaire du même code l’astreint à concentrer dans un document ces évaluations auxquelles les représentants des salariés doivent être associés.
C’est ce point qui a opposé frontalement le syndicat et Amazon. Pour le premier, la société « n’aurait pas procédé à une évaluation de manière systématique des risques liés à la pandémie pour chaque situation de travail et n’y aurait pas associé les représentants du personnel ».
Amazon affirme au contraire avoir mis en œuvre toutes les mesures nécessaires, même au-delà des nouvelles normes réglementaires et fait procéder à trois évaluations complètes.
Le tribunal judiciaire a relevé sur ce point que la société n’avait pas associé les représentants des salariés, mais simplement mis à leur disposition ces documents. L’entreprise a organisé des visites de sites avec « au minimum deux salariés volontaires » et mis en place des audits quotidiens… Cependant, Amazon n’a versé aux débats « aucun procès-verbal de réunions des CSE » (comité social et économique, instance de représentation du personnel dans l'entreprise), ni formalisé les comptes rendus des visites et des audits.
Amazon s’est finalement contenté de produire des échanges de courriers avec les membres du CSE ou encore des ordres du jour. Sans contester « que les membres des comités et les comités eux-mêmes ont uniquement été informés a posteriori des mesures préventives prises et des procédures mises en place ainsi que des modifications de l’organisation du travail ». Faute de pièces suffisantes, la juridiction n’a donc pu connaître le nombre de réunions de ces instances ni la teneur des échanges.
Première conclusion : Amazon « ne rapporte pas la preuve de l’information donnée et de son contenu ». Elle en déduit que les instances représentatives n’ont pas été associées à l’évaluation des risques, contrairement à ce qu’impose le Code du travail.
Une gestion des risques mal évaluée
Ce n’est pas tout. L’USS a indiqué ensuite qu’Amazon n’a même pas évalué « de manière systématique et précise les risques liés à l’épidémie pour chaque situation de travail ».
Critique confirmée par le tribunal judiciaire déjà au regard d’une situation très concrète : les portiques tournants à l’entrée des sites.
La société a justifié leur maintien « pour des motifs de sécurité » contre le risque d’incendie, mais les juges n’ont pas été convaincus. Selon eux, le respect des distances de sécurité entre chaque salarié et l’utilisation possible de solutions hydro alcooliques fournies individuelles se révèlent insuffisants alors que de nombreux salariés prennent leur poste en même temps.
Autre point épinglé : les équipements collectifs comme les vestiaires. S’ils ont été limités à certains salariés, il a été constaté par le syndicat « que des salariés déposaient leurs manteaux les uns à côté des autres sur des rambardes à proximité du poste de travail ».
Ces décisions n’ont par ailleurs fait l’objet d’aucun formalisme dans un document. Autre exemple, sur un site, l’accès au vestiaire du service de maintenance s’est limité à un local trop exigu au regard des règles de distanciation sociale. Amazon avait bien désigné des « ambassadeurs hygiène et sécurité » à l’entrée de ces espaces, mais cela a paru là encore bien mince aux yeux des juges. Pour eux, la gestion des risques « n’a pas fait l’objet d’une évaluation suffisante ».
La société a également été mise en cause pour ses plans de prévention à l’égard des entreprises extérieures travaillant avec elle. Jugés insuffisants en particulier à l’égard des transporteurs ou des entreprises de nettoyage. Des mesures ont certes été prises, adaptées, actualisées, mais la société n’a pu justifier leur formalisation dans un document. De plus, les représentants du personnel n’ont pas été associés à titre préalable…
Les emballages Amazon
La question des cartons est également abordée dans l’ordonnance longue d’une quinzaine de pages. Amazon indique que le syndicat ne justifie pas d’un risque de contamination, alors qu’au surplus les recommandations gouvernementales sont silencieuses sur les mesures de désinfection à prendre.
Toutefois, dans une diapositive d’un outil de formation de l’entreprise, elle fait état de la durée de présence du virus sur les emballages pendant 24 heures. Elle s’appuie à ce titre sur une étude d’une université américaine.
Dans le « DUER » ou Document unique d'évaluation des risques, elle a de même identifié « le risque de propagation microbien ou viral par des marchandises provenant d’autres pays » tout en assurant qu’aucune mesure n’était à prendre, sachant que « les cartons mettent plusieurs semaines avant d’arriver ».
De ces pièces, le tribunal en déduit que le risque de contamination entre la réception dans l’établissement et la livraison par les chauffeurs « ne fait pas l’objet d’une évaluation dans les DUERP », les seuls gestes barrières étant jugés insuffisants pour nourrir cette évaluation préalable des risques.
Distanciation sociale
Autre manquement : des mesures de distanciation sociales non respectées ponctuellement entre les différentes personnes travaillant dans l’écosystème du cybermarchand.
Amazon avait bien fait dresser un constat d’huissier pour montrer que des casiers personnels avaient été condamnés, que des caissettes avaient été placées au sol dans certaines salles pour sécuriser les flux, mais sur l’une des photos, le tribunal a relevé la présence en arrière-plan de quatre personnes proches.
Ces constats ont d’ailleurs été repoussés, parce qu’ils se limitaient à fournir des photos où étaient montrées des signalétiques, non leur respect effectif par les salariés. Nuance.
Les actions de formation, exigées par le Code du travail, ont été de même considérées comme insuffisantes. « Aucune formation particulière n’est dispensée sur l’emploi des gants, alors même qu’il est indiqué aux salariés que ces gants peuvent servir de support aux virus ». Même lacune s’agissant des risques psychosociaux.
Un manquement à l’obligation de sécurité et de prévention
Au final, après de longs développements et l’examen des pièces fournies par Amazon, le tribunal a estimé que la société « a de façon évidente, méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés ».
Un « trouble manifestement illicite » rendant nécessaire des mesures propres à faire cesser un dommage imminent, à savoir « la contamination d’un plus grand nombre de salariés et par suite la propagation du virus à de nouvelles personnes ».
Ces mesures de sauvegarde ont été précisées en tenant compte du contexte actuel, à savoir l’urgence sanitaire, un virus hautement contagieux et des services de santé surchargés. Le tribunal judiciaire a donc considéré qu’Amazon devait prendre « des mesures complémentaires de nature à prévenir ou à limiter les conséquences de cette exposition aux risques ».
Plutôt qu’une fermeture pure et simple des entrepôts du géant, le tribunal de Nanterre a exigé une restriction d’activités aux seuls produits alimentaires, d’hygiènes et médicaux. Ces restrictions concernent toutes les étapes allant de la réception jusqu’à l’expédition.
Des restrictions temporaires
Ces mesures seront imposées « tant que la société n’aura pas mis en œuvre, en y association les représentants du personnel, une évaluation des risques professionnels inhérents à l’épidémie de covid-19 sur l’ensemble de ses centres de distribution ainsi que les mesures prévues à l’article L 1421 - 1 du Code du travail en découlant ».
Ces obligations ont été assorties d’une astreinte d’un million d’euros par jour et infraction constatée. Un montant monstre…mais « proportionné aux moyens financiers de la société » (431 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, en progression depuis). Et Amazon a 24 heures pour s’exécuter, à compter de la notification de la décision.
Réaction d’Amazon
Suite à cette décision, Amazon envisage de faire appel. Dans un communiqué, elle se dit « perplexe » compte tenu « des preuves concrètes qui ont été apportées sur les mesures de sécurité mises en place pour protéger nos employés » : contrôles de température, distribution de masques et distanciation sociale renforcée. Elles ont reçu « l’approbation d’experts de santé et de sécurité qui ont visité plusieurs de nos sites » affirme-t-elle.
En attendant, face à une telle décision, « notre interprétation suggère que nous pourrions être contraints de suspendre l’activité de nos centres de distribution en France ». Pourquoi ?
« Actuellement, nous continuons à opérer dans le pays et faisons tout notre possible pour maintenir le niveau de service attendu par nos clients en France, les emplois sur lesquels comptent nos collaborateurs et la visibilité dont les milliers d’entreprises françaises qui vendent sur amazon.fr ont besoin en cette période sans précédent » écrit le géant du Web. « Cependant, sans la possibilité d'exploiter nos centres de distribution en France, nous serions contraints de restreindre un service qui est devenu essentiel pour les millions de personnes à travers le pays qui souhaitent avoir accès aux produits dont elles ont besoin chez elles pendant cette crise ».
Une fermeture pendant 5 jours
Selon Capital.fr, l’entreprise va fermer pendant cinq jours, jusqu’au 21 avril. Un délai reconductible. Dans une note fournie au syndicat, elle indique que « la société est contrainte de suspendre toute activité de production dans l'ensemble de ses centres de distribution pour mener à bien l'évaluation des risques inhérents à l'épidémie de COVID-19 et prendre les mesures nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de ses salariés à compter du jeudi 16 avril après la fin de poste de l'équipe du matin, au plus tard, et pour une durée initiale de 5 jours, soit jusqu'au lundi 20 avril inclus ». Un plan de suspension d’activité est donc sur la rampe et Amazon compte demander à l’État le bénéfice du système de chômage partiel.
La décision ne concerne qu’Amazon. La FNAC ou les autres entreprises d'e-commerce vendant en France ne sont donc pas touchées. Toutefois, l’ordonnance fait œuvre de pédagogie : elle contient un « how to » des mesures à prendre pour limiter les risques d’infection et associer au plus haut de la chaîne les responsables du personnel.
Si Amazon fait appel, ce que laissent entendre ses derniers communiqués, elle devra malgré tout appliquer ces mesures dans les 24 heures de la réception de la décision, diffusée dans nos colonnes. Une fois ces mesures organisationnelles prises, le géant pourra reprendre ses activités « comme avant », sachant que le site de ventes en ligne avait déjà accordé la priorité des livraisons aux produits de première nécessité.
Restriction, menace de suspension : l’affaire Amazon dans le détail
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Des instances du personnel non associées à l’évaluation des risques
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Une gestion des risques mal évaluée
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Les emballages Amazon
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Distanciation sociale
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Un manquement à l’obligation de sécurité et de prévention
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Des restrictions temporaires
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Réaction d’Amazon
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Une fermeture pendant 5 jours
Commentaires (57)
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Abonnez-vousLe 15/04/2020 à 13h58
Donc si j’ai bien compris d’un côté Amazon se dit perplexe car ayant tout mis en oeuvre comme la loi lui demande et d’un autre côté doit fermer 5 jours ses centres pour faire un état des lieux pour prendre les mesures nécessaires. " />
Quand on met cela en parallèle avec le fait qu’ils ont eu un rappel à l’ordre début avril pour se mettre aux normes, on voit bien qu’ils nous prennent pour des …
Le 15/04/2020 à 14h02
Je serais étonné qu’Amazon puisse obtenir l’activité partielle si elle ferme ses sites. L’AP est refusée en cas de possibilité de travailler. En l’espèce, Amazon pouvait faire travailler ses salarié.es si elle avait mis rapidement en oeuvre des mesures de protection. À vérifier.
Le 15/04/2020 à 14h04
Cette période de covid19 oblige les entreprises qui restent ouvertes ou qui vont réouvrir à fournir le matériel adéquat à leurs employés pour qu’ils se protégent. Si ce n’est pas le cas, les syndicats sont dans leurs rôles en portant cela devant la justice, si le dialogue avec les employeurs n’aboutit à rien.
Les salariés ne sont pas de la chair à canons pour le bonheur des employeurs et des clients.
Je ne sais pas ce qu’il en est de ses concurrents, comme La Fnac ou Cdiscount mais j’espère que cela incitera leurs syndicats, majoritaires ou non d’ailleurs, à imiter l’Union syndicale Solidaire si cela est nécessaire. Les employeurs pensent à leurs bénéfices et les clients pensent à leurs joujous mais il y a un Code du travail à respecter pour la bonne santé des salariés, d’autant plus avec la période actuelle.
Bien sûr, je n’oublie pas La Poste et Chronopost, qui subissent cette recrudescence de commandes. Là-aussi, les syndicats doivent rester vigilant.
Le 17/04/2020 à 10h51
dans notre petite PME le responsable HSE a lu le decret et travaillé en conséquence -> CSE + comtpe rendu, etude de risque, modification du reglement interieur, le document unique modifié et signé, chacun peut propser un truc pour sa securité. Et le document unique et modifié a chaque fois que nécessaire. avec consultation systematique des delegués du personnel.
je dirais que toute l’année il glandouille un peu et fait de la veille reglementaire gentiment, quelques mise à jour par ci par la MAIS depuis le 13 mars il travaille vraiment ses 8h00 / jour. Je pense que la difference ce fait a ce niveau, on es professionnel ou on ne l’est pas, et Amazon ne l’est pas. je vais lui proposer d’envoyer un CV à Amazon :)
dans les groupes americain ce que j’ai pu voir le CSE delegué etc … sont plutot mal vu et tout est fait pour ne pas les impliquer. Tu peux imposer tes choix mais il faut le faire dans les règles.
Le 17/04/2020 à 11h00
On = les syndicats. Il est naïf de croire que ce type d’action est possible sans le soutien d’un syndicat. Ici, c’est SUD qui s’y colle. Et ils sont sûrement présent chez plusieurs e-commercants.
Mais Amazon a toujours été une cible de 1er choix. Ces dernières semaines, j’ai pu constater que les seules livraisons réellement « sans contact » étaient celles d’Amazon.
Et maintenant que leurs employés au smic sont au chômage partiel, bon courage à eux pour vivre avec encore moins de revenu. Amazon va continuer à engranger des revenus en utilisant les autres entrepôts européens, qui est alors le gagnant et le perdant de cette décision?
Je ne dis pas qu’Amazon est innocent mais au lieu de porter plainte, il aurait été plus judicieux que le CSE aille voir la direction. C’est comme ça que ça marche dans les autres entreprises.
Le 17/04/2020 à 11h36
Les représentants du personnel sont rarement, surtout dans les grosses structures non syndiqués. Ce sont les représentants du personnel qui portent plainte, pas “un syndicat”.
Cet article explique les manquements d’amazon, a première vue ils n’ont même pas tenu compte des recommandations de l’inspection du travail.
En un mot comme en cent, amazon était en faute et ne respectait pas la loi, tout simplement.
Le 17/04/2020 à 11h48
Le 17/04/2020 à 20h24
Le 18/04/2020 à 10h28
Le 16/04/2020 à 08h02
Le 16/04/2020 à 08h16
Les consommateurs seront pénalisés deux fois, la première en n’ayant plus accès aux produits alors que les magasins physiques sont fermés et la deuxième en payant le chômage partiel des employés d’Amazon, tout ça pour n’avoir mis le CSE dans la boucle qu’à la fin, mais bon “sud “a une victoire sur le méchant ricain, une victoire à la française …
Le 16/04/2020 à 08h17
moui, le problème est que rien n’a été formalisé et communiqué, un peu a l’arrache avec un téléphone et ouais c’est bon. Comment tu peux respecter une règle qui n’a pas été formalisé dont l’arbre de décision est inconnu ?
en plus cela protegera amazon de possible passsage en accident de travail des décés de covid19 dans son personnel
Lorsque tu es cadre dans ce genre de structure, il faut faire un travail serieux qui prend du temps, mais bon ca doit leur changer de la machine à café, et du babyfoot, d’arriver a 9h30 et partir à 16h00. Et oui ce n’est pas juste un gros salaire il faut le travail qui va avec de temps en temps et pas juste du bullshit sous excel.
Le 16/04/2020 à 08h24
Cet arrêt est un concentré de non sens juridique, il se fera probablement démonté en fond dans les prochaines semaines.
J’aimerai bien comprendre comment la restriction des activités d’Amazon a un sous secteur aurait changé quoi que ce soit aux infractions dans l’arrêté (Non communication au CSE, problème du portique, problème de vestiaire).
Enfin bon le méchant Amazon est condamné, ça fera un bon titre dans les journaux. Ils vont juste tout transférer dans leurs entrepôts limitrophe et se racheter une virginité en faisant de la pub et en faisant fermer ses entrepôts.
Le 16/04/2020 à 09h30
Voila, gagné, Amazon ferme ses entrepôts français. C’était totalement prévisible car comment distinguer ce qui est autorisé de ce qui ne l’est pas…
Je préfère ne pas répondre à tous ces biens penseurs qui se confortent dans leurs certitudes : un jour la lumière leur parviendra … peut-être.
Le 16/04/2020 à 09h34
Bien au chaud chez moi ?
Je travaille et même plus que d’habitude (service régalien de l’état) et je dors avec une épouse qui travaille au contact des malades du COVID-19… La critique est vraiment aisée mais manque cruellement de réflexion.
Mais c’est vrai tu as raison, j’ai encore du chauffage…
Le 16/04/2020 à 09h43
Le 16/04/2020 à 10h02
Me semble qu’Amazon avait racheté Colis privé et dispose maintenant de sa flotte de livreur (ce qui est pratique car tu vois la géolocalisation du livreur avec un délais de 30 secondes et le nombre de livraison avant la tienne).
Le 16/04/2020 à 10h05
Comparez ce qui est comparable, Laposte appartient à l’état (majoritairement) et Amazon est une entreprise privée.
Ils n’ont pas les mêmes contraintes, et ne payent pas les mêmes taxes/impôts. En effet il me semble que Laposte ne procède a aucune “optimisation fiscale” au Luxembourg.
Dans cette mesure, il est parfaitement normal que les services proposés soient différents.
Le 16/04/2020 à 11h11
L’argument de l’entreprise publique tient pas vraiment la route : DPD appartient à La Poste et est un gros acteur à l’international avec une super qualité de service très proche de celle d’Amazon Logisitics, au moins au Royaume-Uni.
Le 16/04/2020 à 13h35
C’est vrai qu’on est dans une république “Administrative”, où ceinture bretelle est de rigueur, mais ce ne sont pas les conseillers qui sont les payeurs finaux…
Le 16/04/2020 à 13h36
Et sur quel article de loi, quelle étude réalisée se base cette interprétation que la limitation d’activé aux produits de première nécessité ( Dont il n’existe aucuen définition légale) résoudra l’ensemble des problèmes.
Que amazon n’est pas respecté la loi et les réglements de sécurité c’est fort probable mais la seule alternative était de fermer les entrepôts (Ce qu’ils vont faire d’ailleurs).
J’ai jamais dit qu’Amazon était une pauvre entreprise brimé, juste que cette décision est du nawak juridique et que tout le reste est un ballet politique dans lequel chacun joue sa partition: Syndicat altermondialiste extrémiste vs gafam ne respectant pas les lois
Le 16/04/2020 à 14h56
Le 16/04/2020 à 19h46
Le 17/04/2020 à 08h29
Tous les magasins ouvert vendent l’ensemble de leurs produits (On vent du matos Hi-fi a carrefour). A aucun moment dans l’ordonnance de jugement, il n’y a un lien entre le nombre d’employés et les possibilités de contamination.
Dans sa demande, SUD demande la fermeture de tous les entrepots. C’est marqué dans l’ordonnance de référé.
Et je pense connaitre assez bien SUD pour avoir passé quelques années en CHCST et CE pour savoir qui ils sont. D’ailleurs tu remarqueras qu’il n’y ni intersyndicale, ni autre syndicat associées.
Le 17/04/2020 à 10h25
Cela dépend des magasins. À Gamme vert, le client ne pouvait accéder qu’aux aliments pour animaux et pas aux tuyaux d’arrosage ou autres. Je me souviens avaoir vu des magasins de la grande distribution avoir bloqué quelqu’uns de leur rayons au moins la première semaine.
Le 15/04/2020 à 14h13
Pour le coup, leur réaction est logique: en arrêtant l’activité, ils protègent leurs salariés.
Le 15/04/2020 à 14h13
Bon, si j’ai bien compris, Amazon se voit reprocher d’avoir pris des mesures de sécurité mais de ne pas avoir associé le CSE avant la décision, juste de l’avoir informé, d’avoir mis en place des signalétiques, mais de ne pas prouver qu’elles sont respectées, d’avoir maintenu des portiques à l’entrée, de ne pas empêcher les salariés de se rapprocher les uns des autres et de ne pas formaliser sa gestion des risques dans un document …
Le 15/04/2020 à 14h14
Je ne comprends pas cette phrase : “les équipements collectés vestiaires”
Sinon, à première vue, amazon ne connait pas les règles de mise en œuvre de la sécurité en entreprise (bon, amha ils n’en avaient rien à foutre et sans la mise en lumière liée au COVID rien n’aurait changé).
Reste à savoir si l’état va accepter le chômage partiel à partir du moment où la responsabilité de l’entreprise est engagée.
Mais globalement, ils n’ont pas d’autre option que de fermer les entrepôts en attendant la mise en conformité.
Le 15/04/2020 à 14h33
Si j’ai bien compris, suite à une inspection précédente, la justice leur a demandé de restreindre l’accès aux vestiaire
Le 15/04/2020 à 14h37
les directeurs régionaux des entreprises, de la concurrence, de la consommation du travail et de l’emploi avaient adressé à Amazon des mises en demeure visant à prendre des mesures de prévention du risque covid-19.
Salauds de syndicalistes moustachus qui puent la merguez, les pires du monde !!!
#OhWait
Le 15/04/2020 à 14h40
Le 15/04/2020 à 14h52
Au final, d’après d’autres sites, Amazon fermerait ses entrepôts du 16 au 20, renouvelable, mais le site permettrait toujours de passer commande…. Livraison décalée ou depuis un entrepôt hors des frontières ?
Et si c’est le cas, quid de la réouverture des entrepôts et du retour au travail des salariés une fois la pandémie passée ?
Le 15/04/2020 à 15h01
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/04/MALET/61592
A lire…. notamment le passage dans un entrepot au Japon ou la direction dit aux employés que s’ils attrapent le coronavirus, ça sera de leur faute.
Amazon, c’est le pire du pire de la grande distribution
Le 15/04/2020 à 15h01
À la lecture de l’article, ils ont pris de mesures de sécurité sans associer les salariés, car il n’y a pas eu de formation et les syndicats ont juste été avertis des décisions.
En filigrane, on peut se demander si ces décisions prises étaient les bonnes ou juste pour donner le change.
Le 15/04/2020 à 15h07
ma faute, la phrase a été rectifiée, merci !
Le 15/04/2020 à 15h09
tu as le jugement dans une news précédente et c’est pas tout à fait ça qui est dit dedans : déjà, ce ne sont pas les syndicats, mais le CSE et le reproche, c’est bien de ne pas avoir impliqué le CSE en amont des décisions et de ne pas avoir réuni le CSE pour communiquer les informations au lieu d’envoyer des emails aux membres pour les tenir informés et enfin, de ne pas fournir à la justice de compte rendu de réunion du CSE.
Le 15/04/2020 à 15h17
Tu as raison, j’ai fait un raccourci.
Après dans des entreprises aussi grande les membres du CSE sont affiliés à un syndicat (au moins pour avoir la formation de base sur le CSE).
Le 15/04/2020 à 16h24
Disons que ça sous entend que ce que demande la justice à Amazon n’est pas réalisable et conduit donc au chômage partiel.
C’est extrêmement flou cette question de “possibilité de travailler”: je vois des boites équivalentes qui sont pour certaines ouvertes et d’autres fermées. On ne peut que respecter la décision de chacun des employeurs mais difficile de sortir une règle commune.
Le 15/04/2020 à 16h37
C’est bien, bravo !
Il y en a qui attendent du matériel qui leur est nécessaire, en particulier à cause du confinement… Il aurait pu être fait appel au droit de retrait quand les mesures barrières n’étaient pas appliquées plutôt que de bloquer toute l’entreprise !
Au fait, pour ceux qui se soucient (vraiment) de la sécurité des travailleurs, mon épouse est infirmière et son service a été transformé en service COVID-19, c’est à dire qu’elle est en contact avec des malades contaminés. Ce n’est pas de la réa donc elle est avec des malades qui bougent, toussent, postillonnent (et même râlent) contrairement aux services où les patients sont sous coma artificiel.
Aujourd’hui, on leur a annoncé qu’ils n’auront plus de surblouse de protection (ils en étaient à laver les surblouses jettables…). Ils sont où les délégués du personnel ? Qui s’occupe de leur sécurité ?
En espérant que les surblouses ne soient pas bloquées dans une entreprise qui s’est arrêtée par précaution au cas peu probable qu’un colis soit infecté…
Les chemins de l’enfer sont pavés de bonnes intentions !
Le 15/04/2020 à 16h39
" /> Cela dit, aujourd’hui un livreur de Décathlon s’est pointé chez moi sans masque ni gants alors que le dernier livreur d’Amazon qui est passé en était équipé.
Le 15/04/2020 à 17h18
Toujours plus dans l’abus !
Chacun a le droit d’être en sécurité personnelle sans se baser sur celle des autres.
“Oh ! Regarder les retraités agriculteurs pauvres ! Diminuons les retraites des autres sans augmenter les leurs.”
Le 15/04/2020 à 18h02
Amazon et decatlhon ont des livreurs?????
je pense que tu confonds avec les entreprises de livraison
Le 15/04/2020 à 20h41
Le 15/04/2020 à 22h07
Amazon Logistics livre 7⁄7 jusqu’à 22h sur Paris. Vu la performance de La Poste et ses rejetons, ils ont créé leur propre service de livraison dans les zones denses. Ils laissent à Colissimo la livraison dans toutes les parties peu denses du territoire car c’est une activité déficitaire ;-)
Le 15/04/2020 à 22h07
J’espere que tu n’achetes rien sur amazon pour te permettre de critiquer comme ça. Personnellement j’achète chez amazon car vu qu’on est confiné on ne peux pas sortir et plein de boites sont fermées au moins avec amazon on est livré de tout produit
et pour ton autre commentaire,
oui amazon a ces propres livreurs via amazon logistic, ça leur coute surement moins cher à partir d’un seuil critique de livraisons c’est pour ça qu’il n’y a amazon logistic que dans certains coins et non partout.
pour décathlon je ne sais pas je pense que ce n’est pas des livreurs employé par Décathlon mais un prestataire de livraison.
Le 16/04/2020 à 04h52
Hier au JT un employé d’Amazon expliquait que dans son centre, toutes les mesures étaient appliquées… Je le redis : plutôt que bloquer toute l’entreprise, le droit de retrait permet de mettre le personnel en sécurité uniquement et de pénaliser l’entreprise là où ça pêche…
Ce sera super si Amazon décide de fermer ses entrepôts français et de mettre les employés au chômage techniques. On adore faire le buzz, alors qu’en ce moment, il faut plutôt chercher le pragmatisme.
Mais on sera contant d’avoir “puni” Amazon, alors que les plus punis ne sont pas là.
Le 16/04/2020 à 05h07
Le 16/04/2020 à 06h14
Le 16/04/2020 à 06h17
Le 16/04/2020 à 06h22
« l’ordonnance fait œuvre de pédagogie : elle contient un « how to » des mesures à prendre pour limiter les risques d’infection et associer au plus haut de la chaîne, les responsables du personnel.«
Vu la liste, c’est plutôt « how to » faire fermer une entreprise, il serait surprenant que la Fnac, Carrefour ou autres parviennent à respecter toutes ces normes. On coupe juste la tête qui dépasse du lot, et on se donne bonne conscience en se disant que c’est un GAFAM. Ça fait un peu « deux poids, deux mesures ».
Le 16/04/2020 à 06h45
Le 16/04/2020 à 06h47
Decathlon je ne sais pas
Mais Amazon logistics existe bel et bien et il n’y a pas photo avec Collissimo ou autres service de la poste
Le 16/04/2020 à 06h59
J’ai compris la même chose…
Le 16/04/2020 à 07h11
Le 16/04/2020 à 07h20
Le 16/04/2020 à 07h22
Le 16/04/2020 à 07h39