Qu’est-ce que la stratégie de sauvegarde 3-2-1 ?
Soleil !
Le 25 mai 2020 à 08h30
7 min
Sciences et espace
Sciences
Vous voulez sauvegarder des données, mais vous ne savez pas comment faire ni les règles à suivre ? Il y a un précepte simple à retenir : le 3-2-1. On vous explique en quoi ça consiste.
Pour préserver des données sur le long terme, il faut respecter certaines règles de base. Qu'il s'agisse d'un simple document comme votre thèse, mémoire ou CV que vous venez de passer des heures à terminer, mais aussi de To complets de fichiers multimédia (photos, vidéos, etc.). La première de ces règles est bien entendu... de disposer de sauvegardes.
Mais pour beaucoup, ce simple conseil d'hygiène numérique, constitue encore un pas énorme à franchir. Et lorsque c'est fait, un autre défi les attend : apprendre à le faire de manière correcte. Car copier un fichier sur un disque dur externe ne préserve pas de tous les dangers. C'est pour cela que des concepts ont été définis, comme la fameuse stratégie « 3-2-1 ».
Sauvegarde 3-2-1 : 0 perte de données ?
Tout d'abord, il faut le rappeler : le risque zéro n'existe pas. Comme en matière de sécurité, il faut commencer par définir ce que l'on veut protéger, de quels dangers et les moyens que l'on peut mettre en œuvre pour y parvenir. Et donc du temps et du budget que l'on peut y consacrer. N'hésitez pas à vous faire aider dans cette démarche.
La stratégie 3-2-1 n'est ainsi pas une solution « pare-balles », mais un ensemble de règles simples à retenir, qui vous permettront d'éviter les problèmes dans la grande majorité des cas. Elles ne sont pas forcément à appliquer à toutes vos données, seulement celles que vous ne pourrez pas récupérer d'une manière ou d'une autre en cas de souci.
Inutile, donc, de préserver des images ISO de vos distributions Linux préférées. Il en sera tout autrement des photos et vidéos de famille accumulées au fil des années et autres documents importants. N'oubliez d'ailleurs pas que ces derniers doivent parfois être conservés à travers leurs originaux, de manière physique.
Pour cela, un NAS ou un service de stockage en ligne ne changeront rien. Regardez plutôt du côté de la location d'un coffre auprès de votre banque (en général une centaine d'euros par an), ou d'une malette protégée contre la chaleur et les liquides. Vous pourrez en trouver pour 50/100 euros.
3 copies d'un même fichier
Pour vos données numériques, la première règle à respecter est d'en avoir au moins trois copies : Celle que vous utilisez au quotidien et deux sauvegardes. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a rien de plus risqué que de croire qu'un dispositif de sauvegarde ne rencontrera pas un problème en même temps que le stockage original (la loi des séries).
Pensez également à effectuer vos sauvegardes régulièrement, plutôt qu'une fois par mois ou par semaine. Là aussi c'est à adapter selon votre besoin : perdre une semaine de vos photos personnelles peut être acceptable, mais ce ne sera probablement pas le cas pour une journée ou une semaine de travail.
Certains outils permettent de générer des copies régulières ou des « instantanés » (snapshots) toutes les heures, tous les jours, etc. sans impact sur les performances. Et d'assurer une « rotation des versions » pour ne garder que celles essentielles pour revenir en arrière quand vous le souhaitez, avec une bonne granularité.
Vos sauvegardes (locales et distantes) doivent être régulièrement vérifiées, ce qui vous assurera qu'elles fonctionnent et qu'elles vous permettront de récupérer vos données en cas de problème. Vous avez déjà vécu l'expérience d'un fichier vital perdu à cause d'un HDD/SSD ou d'une clé USB rendant l'âme ? Nombreux sont également ceux qui espéraient pouvoir être sauvés par une sauvegarde... tout aussi défaillante. Ne soyez pas de ceux-là.
Autre erreur commune : considérer que le fait de disposer d'une redondance de type RAID compte comme une copie supplémentaire. Le RAID n'est pas une solution de sauvegarde en tant que telle, c'est une protection contre la défaillance d'une unité de stockage avec ses propres limites, permettant de s'assurer de la disponibilité des données.
2 supports différents
C'est là que la notion de support entre en ligne de compte : rien ne sert d'avoir des sauvegardes multiples si c'est pour qu'elles soient toutes stockées sur le même appareil. Car si celui-ci vient à rendre l'âme, tout peut être perdu.
Ce second support peut être un NAS ou un périphérique de stockage externe par exemple. Dans l'idéal, il est indépendant de la machine que vous utilisez au quotidien et où vous accédez aux données que vous voulez sauvegarder. Là aussi, cela pourra vous éviter de gros souci si c'est la machine en question qui vient à être piratée ou rencontre un problème.
En entreprise, pensez à disposer d'un Plan de Continuité (et de Reprise) de l'Activité, plus communément connus sous l'acronyme PCA/PRA. Un exercice qui peut demander un peu de temps à mettre en place, mais qui vous évitera de voir votre société mise à terre en quelques jours du fait d'un piratage ou de la perte de vos données.
1 sauvegarde « hors-site »
Si de plus en plus d'utilisateurs disposent d'un NAS où ils sauvegardent leurs données, nombreux sont ceux qui pensent que c'est une solution à tous les problèmes... mais non. En cas d'incendie, de vol ou d'inondation par exemple, celui-ci sera inexploitable comme le reste de vos autres machines. D'où l'importance d'une sauvegarde hors-site.
Cela peut être le NAS d'un ami ou d'un membre de votre famille avec qui vous échangez de l'espace de stockage, un second bureau dans le cadre d'une entreprise, ou même un service en ligne. Dans tous ces cas, pensez à protéger vos données en les chiffrant tant dans le transport (HTTPS/TLS) qu'avant de les envoyer à un serveur distant.
Ainsi protégés, le service que vous utilisez ne pourra pas y accéder sans disposer d'un mot de passe ou d'une clé de chiffrement que vous serez seul à connaître. Une fonctionnalité souvent proposée dans les outils intégrés aux NAS ou via des applications comme BoxCryptor, Cryptomator, rclone, etc.
L'importance de la gestion des versions
Outre ces grands principes, d'autres points sont à connaître. Le premier c'est qu'une solution de synchronisation n'est pas à proprement dit une sauvegarde. Si une donnée est supprimée localement, elle le sera aussi sur le serveur distant. Veillez dans ce cas à utiliser un service proposant du versioning, permettant de revenir en arrière en cas de problème.
Cela vous aidera à lutter contre une autre menace : les rançongiciels (ransomwares). Une attaque qui vise à chiffrer vos fichiers avec un mot de passe que vous ne connaissez pas. Pour le récupérer, vous devrez payer une rançon (d'où son nom). Le tout se propageant à travers une machine infectée ayant accès à vos données stockées sur le réseau local ou en ligne. Chiffrées, celles synchronisées ou sauvegardées après l'attaque le seront aussi.
Attention donc à disposer là aussi de sauvegardes qui ne seront pas affectées, conservées hors-ligne et/ou disposant d'une gestion des versions permettant de revenir à une version enregistrée avant l'attaque.
Qu’est-ce que la stratégie de sauvegarde 3-2-1 ?
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Sauvegarde 3-2-1 : 0 perte de données ?
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3 copies d'un même fichier
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2 supports différents
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1 sauvegarde « hors-site »
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L'importance de la gestion des versions
Commentaires (70)
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Abonnez-vousLe 26/05/2020 à 07h51
Note aussi que dans le cas des NAS, ils ont des procédures de vérification périodiques intégrées aux outils de backup en général.
Le 26/05/2020 à 09h02
Si tes données sont vraiment importantes : il faut 3 exemplaires.
Par exemple : 2 chez toi et un chez ton voisin / 1 pote / à la cave.
Le 26/05/2020 à 11h09
Le 26/05/2020 à 14h09
Ca m’intéresse beaucoup ce système.
Est-ce que tu pourrais en dire plus sur l’usage concret ?
Tu as un abonnement à un service en particulier ? Achet une licence ?
Merci " />
Le 26/05/2020 à 14h28
bah tu mets un disque dur chez ton voisin ou un pote et tu le chiffres avec Bitlocker.
En lui souhaitant bon courage s’il veut lire le disque " />
Le 26/05/2020 à 14h50
Mon entreprise a passé un contrat avec Digiposte pour nous mettre à disposition des coffres coffres numériques depuis 2017.
Depuis cette date, tous mes bulletins de salaires sont certifiés 2D-DOC qui garantie que le document imprimé a bien été transmis par mon employeur.
Lorsque je l’imprime je peux spécifier de l’imprimer 2D DOC et ça ajoute un QR code sur le document.
Après je n’ai pas de lien avec le SIG de ma boite désolé, je ne sais pas comment ils ont implémenté le système.
Le 26/05/2020 à 15h53
Je pensais que c’était quelque fait de façon personnelle, pas au niveau professionnel.
Je cherche depuis quelque temps une solution qui pourrait me permettre de certifier un document, même simplement le fait qu’il n’ait pas été modifié depuis le scan.
J’avais trouvé Keeex pour les photos en cas d’accident (sorti lors de la mode blockchain).
Pour les documents, il y a bien la solution d’acheter une certificat de signature mais à titre personnel, c’est très cher.
Merci pour les informations " />
Le 27/05/2020 à 07h04
Ça ne veut pas dire grand-chose “certifier un document”. => Pour qui ? dans quel but ?
Acrobat, ou Word le propose gratuitement, tu crées un certificat auto-signé (gratuit), et tu l’utilises pour signer le document, càd assurer que le document n’a pas été modifié depuis la date indiquée, et que c’est bien toi qui as enregistré ce document.
En revanche comme c’est un certificat auto-signé seul toi avec ton certificat auto-signé pourra vérifier si c’est bien ta signature, la personne en face ne pourra le vérifier de manière autonome.
Il faut voir ça comme une signature manuscrite, seul toi est en mesure de dire si le gribouillis est ta signature.
Pour acrobat / word il est possible de faire deux signatures successives (comme pour un contrat).
Ces outils proposent d’acheter de chers certificats certifiés par une instance tierce, ça n’a pas grande valeur (à moins qu’il vérifie ton identité à la création), le seul intéret est d’afficher un check “Vert” au lieu d’une croix rouge, mais ça ne prouve pas ton identité, et c’est surtout limité dans le temps. => En y réfléchissant bien c’est exactement le même niveau de sécurité qu’un certificat auto-signé.
Dans tous les cas il faut bien sécuriser le certificat et sa clé privée pour s’assurer de pouvoir contrôler les signatures ET qu’on n’usurpe pas ton identité :)
Le 27/05/2020 à 07h54
7 pages de commentaires, ca fait beaucoup à lire !
Un conseil de sysadmin : pour vos sauvegardes, utilisez un système en mode append only. On ne peut qu’y ajouter des données, mais pas les modifie ou les supprimer. du coup, pas de ransomware, pas de risque de suppression par erreur. c’est plus ou moins une implémentation moderne de l’archivage sur bande : l’avancement physique représente l’avancement temporel.
Le 25/05/2020 à 12h41
Le 25/05/2020 à 13h46
Moi qui croyait que c’était une stratégie de sauvegarde sur word :)
3 2 1 Ctrl-S, 3 2 1 Ctrl-S, 3 2 1 Ctrl-S, 3 2 1 Ctrl-S, 3 2 1 Ctrl-S
Le 25/05/2020 à 14h05
Si cela peu intéresser quelques personnes à la recherche d’un logiciel sympas en voila un.
J’utilise comme logiciel de sauvegarde syncback (https://www.2brightsparks.com/ )
Que ce soit chez moi ou au boulot (pour l’environnement windows)
En mode Expert cela devient vraiment une usine à gaz (mais on si fait vite)
Il y a une version gratuite pour le coté perso un peu moins complète mais elle peut faire le taff
Les fonctionnalités de miroir ou de sauvegarde incrémentiel (avec compression ou non) sont franchement top
La possibilité d’aller vers des clouds, NAS, RDX, CD/DVD/Blu-ray,…
Les taches programmables le bonheur
D’avoir une multitude de profils différents
Je l’utilise depuis bien trop longtemps pour me souvenir depuis quand je le connais
Je m’en suis déjà servis pour faire des restaurations et je n’ai jamais eu un seul problème avec.
OK OK j’essaie de vous le vendre hahah
Il reste quand même une version gratuite. Hein! :p
Le 25/05/2020 à 14h25
Copain :)
J’utilise également et s’il est vrai que l’interface peut rebuter (un peu) au début, une fois habitué, ce logiciel est extrêmement puissant. Ça doit faire presque 10 ans que je l’utilise et à chaque fois que j’ai eu besoin d’une fonctionnalité, elle existe !
Le 25/05/2020 à 14h32
Justement.
A quoi sert une stratégie de backup (3-2-1 ou autre) si on ne peut pas restaurer les données ? Comme dit dans un message précédent, le backup n’a de sens que dans un plan de continuité (PCA). Donc il faut pouvoir restaurer le service ou reconstruire un service équivalent.
Avec des solutions web, c’est pas si évident.
etc.
Le cloud change carrément la donne en matière de PCA et remet en cause l’utilité des backups.
Le 25/05/2020 à 14h38
Dans mon cas, le test est user-generated.
En moyenne une fois par mois, y’a un utilisateur qui a supprimé malencontreusement un fichier, et ne s’en rend compte qu’une à deux semaines plus tard.
Donc l’extraction du dit fichier dans les backup valide partiellement l’état de la sauvegarde.
Et valide aussi mon embonpoint à coups de chocolats. (je suis vénal mais mes tarifs sont raisonnables)
Le 25/05/2020 à 14h52
There is no cloud, just other people computers..
Le 25/05/2020 à 14h54
" />
Je parlais surtout dans un cas de particulier, là où on n’a pas des heures à y consacrer. Ok je sais qu’il faut, mais dans les faits, ce genre de dossier montre bien qu’on n’y accorde que trop peu d’importance (quand on s’y intéresse, c’est que c’est trop tard). C’est déjà galère à mettre en place une sauvegarde bien solide, mais le restore, pas moyen ! A part d’acheter un pc sans les données, ou un énorme disque dur où on tente de tout rapatrier, et comme je le disais il y a plein de limites qui se mettent en place, malgré la bonne volonté de tester la restauration.
Le 25/05/2020 à 14h56
Le 25/05/2020 à 14h59
C’est toujours étonnant de voir des systèmes “robustes” ne rien vouloir investir dans la couche logicielle " />
Le 25/05/2020 à 15h12
J’espère que je ne suis pas passé à côté mais est-il prévu un article sur les outils logiciels de sauvegarde (que ce soit ceux dispos sur les NAS du marché ou sur les postes “clients”) ?
CanardPC Hardware a fait un dossier sauvegarde mais est passé très/trop vite sur ce point.
Or, il me semble, c’est un
sujet à ne pas traiter à la légère, particulièrement si on utilise des solutions
qui ont un format d’archive propriétaire. La question de la capacité à lire dans la durée ces formats me semble importante (récupération de fichiers ou simplement une migration vers une autre plateforme)
Le 25/05/2020 à 15h13
on parle plus des services Pro comme G-Suite et Office 365 business. Ils ont mis en place tout ce qu’il faut pour le backup, l’archivage, la rentention légale. Ils font déja du 3-2-1 pour leur clients.
On ne parle pas de cloud 1.0 pour les particuliers mais bien des solutions actuelles pour les pro, solutions payantes. pas de Facebook ou hotmail.com
il suffit de lire le chapitre ‘gouvernance’ d’Office 365 pour se rendre compte qu’on est loin, loin très du cloud 1.0.
Microsoft
Apres on peut toujours être encore plus paranos que Google ou Microsoft et faire en plus un backup chez un tiers. Mais pour la PME de base ou le particulier les solutions Google ou Microsoft sont bien plus robustes que n’importe quel bricolage 3-2-1 fait par soit même.
Le 25/05/2020 à 15h15
Oui ça fait partie des prochains papiers sur IH ;)
Le 25/05/2020 à 15h18
Attention quand même sur ces services, les engagements contractuels ne sont pas toujours très importants (tout dépend du niveau de prestation choisi, mais il faut en général monter assez haut pour que ce soit significatif là dessus). D’où les solutions de backup tierce existant même pour ces services.
Et quand bien même ils auraient un faible taux de perte, ça n’est pas l’alpha et l’omega pour l’utilisateur, qui doit se préserver de son côté (Sans parler des questions d’indispo). Cloud 1.0 ou 15.0 ça n’y change rien.
Le 25/05/2020 à 15h19
Me suis mal exprimé :
Le 25/05/2020 à 15h19
Super !
Le 25/05/2020 à 10h53
J’ajouterai que pour du RAID il faut prendre des disques de marque/série différentes. En effet si un disque vient de lacher il y a de forte chance que son jumeau lache aussi peu de temps après….surtout pendant une reconstruction où il va être fortement sollicité.
Le 25/05/2020 à 11h02
Le 25/05/2020 à 11h11
Cela a déja été dit mais il faut quand même rappeler la loi de Schrodinger
Schrodinger’s backup: The condition of any backup is unknown until a restore is attempted
Le 25/05/2020 à 11h12
Le 25/05/2020 à 11h17
C’est pour la faucheuse, pour calculer ton taux de post mortem dans l’au-delà ?
Le 25/05/2020 à 11h23
Le 25/05/2020 à 11h24
ça remplace la pièce dans la bouche des morts pour payer le passeur sur sa barque
Le 25/05/2020 à 11h27
Le 25/05/2020 à 11h32
Le 25/05/2020 à 11h51
”…le backup de Schrodinger : l’état de toute sauvegarde est inconnu jusqu’à ce qu’une restauration soit tentée…”
" /> Je ne connaissais pas la formule, c’est juste génial.
" />
Le 25/05/2020 à 11h52
C’est arrivé à mes parents (qui sont nés avant la guerre) de devoir justifier d’un emploi de quelques mois, surtout dans leur jeunesse afin de calculer les droits.
Le montant de la pension étant calculée sur les meilleures années on peut avoir cotisé plus avec un salaire mensuel net de 500 FRF dans les années 50⁄60 (75 €) qu’avec un salaire de 1500 € aujourd’hui.
Le 25/05/2020 à 11h54
Le 25/05/2020 à 12h03
Hmm… oui et non. Oui il est passé à coté du sujet si on se limite aux données professionnelles sur une bonne vieille informatique d’entreprise “self hosted”. C’est sûr que les BdD Oracle et les fichiers word/excel/ppt sur les partages SMB ça se prête bien à la règle 3-2-1.
Mais les petites et jeunes entreprises du “2.0” utilisent davantage une informatique nomade (bring your own device) qui s’appuie sur des services web. Mêmes certains grands comptes ont migré sur du Office365 et des services web pour la facturation, la paye ou l’ERP.
Pour les contacts et SMS dans le smartphone, pour les courriers dans gmail/outlook.com, pour les posts sur facebook/twitter, pour les vidéos uploadées sur youtube/dailymotion, pour les tchats sur slack/ms-teams, pour les sources sur github/sourceforge… bref pour 80% des données que nous créons et utilisons au quotidien, combien d’entre-nous respectent la règle 3-2-1 ? et combien d’entre-nous estiment que la disponibilité des données est garantie par la magie du “cloud” ?
Le 25/05/2020 à 12h19
Je ne vois pas en quoi ça change quoi que ce soit aux règles de base de la sécurité ou de la gestion des sauvegardes. Tu peux te reposer sur Office 365 ou n’importe quel autre SaaS et considérer que c’est fiable. Le jour où ça plante ou que des données sont perdues, le résultats est le même, tu pleures.
Ce n’est pas pour rien que les solutions de backups pour ces services existent. Tu peux aussi considérer que Facebook ou autre sont une backup de tes données perso, mais je ne te suivrais pas là dessus " /> (et eux aussi permettent de récupérer une archive, ce qui en aidera pas mal une fois que le monde sera passé à autre chose comme ça arrivera inévitablement un jour).
Là où tu as raison, c’est que le “tout en ligne” donne l’impression que tout est sauvegardé par magie et que l’utilisateur peut avoir tendance à penser que c’est inutile. Mais ça n’est qu’une garantie “Jusqu’au jour où”, comme d’habitude. Et il n’y a qu’une certitude, c’est que ce jour finit toujours par arriver.
Le 25/05/2020 à 12h36
J’entends régulièrement qu’il faut tester ses sauvegardes. Facile à dire, mais dans la réalité on fait comment ? Faut-il acheter un disque dur de plusieurs To pour tout télécharger ? Si on teste la sauvegarde distante, on peut être limiter techniquement -débit) ou contractuellement (pas plus de xxx Mo par mois).
Si une donnée est supprimée localement, elle le sera aussi sur le serveur distant.
Ca dépend, si on utilise rsync il faut le flag –delete, par défaut la destination n’est pas supprimée par défaut.
Le 25/05/2020 à 12h39
Le 25/05/2020 à 08h45
Très bon article David. C’est exactement le discours que je fais à mes prospects. Pour mes clients, lorsque j’héberge les site, j’impose cette stratégie au moins pour le site et la BDD. 3 backups dans 3 endroits différents, avec du versionning.
Dans les PRA/PCA il est prévu de tester les backups. Car on connait tous le backup de Schrodinger : l’état de toute sauvegarde est inconnu jusqu’à ce qu’une restauration soit tentée…
Le 25/05/2020 à 08h48
J’ai oublié de mentionner les 3 lois de l’informatique de Schofield afin d’éviter les catastrophes (traduction personnelle) :
Le 25/05/2020 à 09h05
Merci David pour ces articles sur la sauvegarde de nos (précieuses) données 😊
Le 25/05/2020 à 09h23
Question concernant les 3 copies.
En dehors de la version de travaille, est-ce que les 2 autres versions doivent-être issus du même logiciel de sauvegarde ?
J’utilise duplicati pour mes sauvegardes vers l’extérieur.
Est-ce que je fais une copie de ces sauvegardes sur un autre serveur/site ou je vais une nouvelle sauvegarde de la version de travaille vers un autre site avec le même logiciel ou un autre ?
Le 25/05/2020 à 09h38
Pour préciser ma question précédente :
corruption de la sauvegarde et de la compromission/bug du logiciel de sauvegarde
Le 25/05/2020 à 09h52
Merdi @David src="https://cdn2.nextinpact.com/smileys/yaisse.gif" alt="" />
J’avais à peu près tout sauf la mallette anti-feu qui va donc vite rejoindre mes habitudes " />
Le 25/05/2020 à 10h19
C’est un peu daté tout ça a l’heure des services Coud ou des fois la notion même de fichier n’a plus trop lieu.
Le 25/05/2020 à 10h27
Un petit commentaire supplémentaire…
Je suggère “étaler” vos sauvegarde sur des médias différents.
En ce qui concerne les ransomwares, quelques détails…
Vous avez des sauvegardes offline (sur deux HDD par exemple). Vous mettez à jour vos sauvegardes sur chacun parce que hé, c’est vendredi. Et lundi, vous vous rendez compte que votre machine est entièrement cryptée. Pas garantie que les 2 HDDs ne soient pas au moins partiellement cryptés (lors de la connexion pour faire le backup).
Pour ça j’ai tendance à préconiser la rotation des médias de backup (ça coûte plus cher, bien sûr).
Pour le moment, sauvegarder dans le cloud semble ok (jusqu’à qu’un ransomware chope votre mot de passe et aille effacer les backups, si c’est possible).
Et si vous n’aimez pas le cloud mais que vous voulez sauvegarder sur un NAS, utilisez plusieurs comptes et/ou plusieurs protocoles. Par exemple, le logiciel de sauvegarde a un compte dédié qui ne fonctionne qu’en FTP, et vous vous connectez avec un autre compte en SMB au NAS (en lecture seule sur les backups). Tant que le ransomware ne s’attaque pas à l’outil de sauvegarde, tout va bien.
Je tente aussi de faire mieux, si quelqu’un sait faire avec un QNAP : un script qui toutes les 24h passe et vire les perms d’écritures sur les fichiers existants au compte du logiciel de sauvegarde. Du coup un ransomware compromettant mon logiciel pourrait détruire au maximum 24h de backups avant le début de son oeuvre.
Le 25/05/2020 à 10h35
…doivent parfois être conservés à travers leurs originaux, de manière physique
Y a quoi comme documents qui sont concernés par ça ?
Perso, absolument tout est en numérique.
Le 25/05/2020 à 10h41
Bulletin de paye, délai de conservation à vie (si tu as travaillé avant la dématérialisation bien entendu)
Edit : Diplôme également
Le 25/05/2020 à 10h43
Le 25/05/2020 à 10h46
Ah oui les diplômes, en effet.
Pour les anciens bulletins de paye, un scan ça suffit non ?
Le 25/05/2020 à 10h50
Pas sur, les miens sont certifiés avec 2D-DOC
Le 25/05/2020 à 15h21
Le 3-2-1 n’est pas un bricolage, c’est un principe de sécurité.
La règle en matière de sécurité informatique, c’est de se souvenir que le pire est toujours possible, ce n’est pas de la paranoïa, c’est le fruit de l’expérience.
Le 25/05/2020 à 15h42
J’ignorais que cela pouvais être utilisé sur des fiches de salaires.
Personnellement comme évolution technologique pour les fiches de salaires cela serait du type Factur-X:http://fnfe-mpe.org/factur-x/ (un PDF avec des données structurées pour qu’un ordinateur puis les utiliser dès que l’on dévers à un endroit).
Le 25/05/2020 à 16h02
Bah justement, le 2D-Doc certifie que ton scan est correct, si j’ai bien compris le fonctionnement.
Le 25/05/2020 à 16h18
Le 25/05/2020 à 16h23
Bien le bonjour à l’équipe et aux Impactiens !
Désolé si une section est prévue pour mais voici un petit nouveau parmi vous " />, décidé à sortir de l’ombre, je considère Next Inpact comme l’un des derniers magazines fiables sur l’information du numérique en France en compagnie de CanardPC et de CanardPC Hardware (pour le JV et l’informatique orienté gaming), pas de courses à l’audience, de publicités biaisées, de pop-ups/trackers, en résumé, pas de bullshit mais de l’information fiable et vérifiée donc merci de faire une différence.
Petite anecdote perso, je crois que c’est en ouvrant pour la première fois le magazine des 16 ans que j’ai découverts que ma connaissance en Next Inpact remonte à bien plus loin que je le pensais, en effet, les images de “Inpact Hardware” et “PC Inpact” ont fait jaillir en moi des souvenirs et je n’ai pas fait le rapprochement au début " /> Nom de Zeus ! Je connais PC Inpact ! Je le visitais à l’époque de Hardware.fr haha ! Ça me rappelle un jour où avec un ami, on se moquait de Julien Chièze, puis, je lui ai rappelé que c’était Gollum dans la Game Zone, diffusé à la bonne époque de Game One et que c’était aussi lui qui avait ajouté le nom “Rebirth” au remake de RE1 en 2002 dans son test pour Joypad, la révélation, c’est toujours rigolo quand ont ce rappel certains de ses trucs (ce que j’ai écris parlera en priorité aux trentenaires, je pense).
Voilà, je n’écris rien d’autres pour le moment donc je termine, bon article au passage David, le numéro 44 de CanardPC Hardware en fait un dossier complet parce qu’il est important de faire des sauvegardes de ses fichiers , surtout sensibles qu’on ne peut pas récupérer en cas d’incidents, tout perdre est plus fréquent qu’on le croit.
Un bon début de soirée ! " />
Le 25/05/2020 à 16h29
" />
Le 25/05/2020 à 18h32
Comme souvent, la réponse sera : “ça dépend” " />
Dans le monde pro, on fait des tests de restore de BDD par exemple en remontant l’image de la VM (l’OS et le moteur du SGBD sont sauvegardés avec un Veeam ou autre) et dessus on recharge la sauvegarde faite par la BDD (un pgdump, un RMAN Oracle, etc). C’est par contre une méthode qui peut vite devenir gourmande en espace disque selon la taille.
Pour du fichier on peut faire par échantillonnage. Tu récupères depuis la sauvegarde un échantillon de fichiers que tu peux considérer comme représentatifs de ton besoin (des données précises, ou alors un truc complètement random). Dans une ancienne vie on testait régulièrement la restauration d’un serveur de fichiers rattaché à une plateforme de flux en récupérant un troupeau de fichiers au hasard et en contrôlant le checksum avec les données en prod. On faisait ensuite bouffer les fichiers aux envs de qualif. Ca permettait en prime d’avoir des jeux de données pour les testeurs en évitant le coup des fichiers copiés de la prod qui se baladent à droite et à gauche " />
Il y a pas mal d’approches possibles, mais comme dit en première ligne, ça dépend surtout de ton besoin et de la volumétrie que tu sauvegardes.
D’une certaine façon, la notion de tester les sauvegardes est équivalente aux tests de bascule des clusters haute dispo. Quand on attend le crash et qu’on se convertie à toutes les religions possibles pour espérer que le backup prenne la main, y’a un fail dans l’histoire.
C’est pour ça que le principe du chaos monkey est une approche permettant de s’assurer de la robustesse de ses plateformes, mais ça a forcément un coût que beaucoup estimeront trop cher.
Jusqu’à ce que… vous connaissez tous la chanson.
Dans une ancienne vie (une autre) nous avions fait des pieds et des mains pour mettre un plan de test de haute dispo régulier (bascules de dataguard Oracle, de clusters HACMP, etc). Non seulement ça a permis à des vrais incidents d’être transparents, mais en plus de dormir sur ses deux oreilles quand on est d’astreinte.
Le 25/05/2020 à 19h38
Le 25/05/2020 à 19h42
Le 25/05/2020 à 20h49
Je fais du 6-6-3 " />
Le 25/05/2020 à 20h52
Pas mieux, expérience désastreuse.
D’ailleurs j’ai perdu une des sauvegardes y’a quelques mois , pas encore restauré d’ailleurs avec le confinement.
Le 26/05/2020 à 00h34
Je fais du 2-2-0.
Je n’arrive pas à faire confiance au cloud pour ça, et j’habite un peu loin de la personne de confiance la plus proche, pour envisager une copie hors-site.
Le 26/05/2020 à 05h34
Le 26/05/2020 à 06h48
La règle numéro 1 est aussi de ranger (et traiter les sauvegardes) des données selon leur importance, ça sert à rien de sauvegarder toutes les données d’un disque-dur :
=> Règle du 3-2-1
si vous avez les originaux pas la peine de sauvegarder vos copies numériques (vous pourrez toujours les ripper à nouveau ou les télécharger légalement sur le net)
Si vous avez du tipiak normalement pas besoin de sauvegarde
C’est assez important ce que j’écris là, si vous sauvegarder tout sans réfléchir : ça coûtera plus cher, prendra plus temps à sauvegarder / restaurer, il est donc probable que ce soit moins bien sauvegarder.
Le 26/05/2020 à 07h35
Comme dit plus haut, tu raisonnes en pro. Il est impensable de demander à un particulier lambda de faire un “restore de BDD en remontant l’image de la VM”, de faire une “restauration d’un serveur de fichiers rattaché à une plateforme de flux”, de “contrôler le checksum avec les données en prod, pour faire bouffer les fichiers aux envs de qualif”, ou encore “faire des tests de bascule des clusters haute dispo”.
Mais je note le fait de tester une donnée représentative, choisie ou au hasard. Ca c’est déjà plus accessible à monsieur toutlemonde " />
Le 26/05/2020 à 07h37