Édito : les éditeurs de livres ont-ils retenu les erreurs de l’industrie musicale ?
Rien n'est moins sûr
Le 01 septembre 2012 à 08h00
6 min
Société numérique
Société
Ces dix dernières années, les industries musicales et cinématographiques ont réalisé d'innombrables erreurs sur Internet, notamment en matière d'offre légale. En toute logique, nous aurions pu nous attendre à ce que l'industrie du livre retienne les leçons du secteur de la musique et de la vidéo. Et pourtant, les éditeurs répètent au contraire les mêmes aberrations, pour ne pas dire qu'ils les empirent.
iTunes Music Store a fortement évolué ces neuf dernières années (catalogue, qualité, drm, etc.)
Un retard à l'allumage
Alors que le téléchargement illégal existe depuis les années 1990 (en sus des copies de cassettes/CD), accéléré par le succès du MP3, l'apparition de services comme Napster et la démocratisation du haut débit, l'industrie du disque, elle, n'a répondu à la demande que de très longues années plus tard. Si du côté des indépendants (via eMusic notamment), des offres légales ont rapidement vu le jour, sans DRM qui plus est, du côté des grands labels, qui étaient encore au nombre de cinq à l'époque, la chanson était bien différente.
La première offre légale de grande envergure a ainsi été l'iTunes Music Store d'Apple, lancé en 2003 aux USA, et en 2004 dans quelques pays d'Europe (dont la France). Auparavant, les labels avaient tenté de proposer chacun dans leur coin leur propre catalogue (eCompil chez Universal par exemple), sans grand succès. Ce retard important des majors du disque a eu pour principale conséquence d'habituer des millions d'internautes à une offre certes illégale, mais gratuite, pléthorique, souvent de qualité et parfois en avant-première.
Contenter les internautes rapidement, une manoeuvre impossible ?
Mais le problème numéro un des majors a été de s'adapter à la demande. Dans un premier temps, l'offre proposée aux internautes était un catalogue pauvre en quantité, avec une qualité moyenne pour ne pas dire médiocre des titres (128 kbps dans le meilleur des cas), le tout avec des DRM bloquant toute exploitation naturelle et normale des titres achetés. En somme, les différences entre l'offre légale et le téléchargement illégal étaient telles que même si les titres étaient vendus à 1 centime, l'intérêt frôlait la nullité au regard des défauts de l'offre.
Il a ainsi fallu des années et des années pour que les majors comprennent que les DRM étaient insensés et que l'intéropérabilité devait être la norme. En 2007, Pascal Nègre expliqua d'ailleurs tout à fait sérieusement que les DRM n'étaient pas un problème : « Je ne sais pas si vous avez une voiture, mais si vous avez une voiture, elle roule soit à l'essence, soit au gazole, eh bien votre moteur n'est pas interopérable. Vous pouvez pas mettre du gazole dans un moteur à essence. » Malgré cette argumentation sans faille, Apple retira tout de même les DRM de son catalogue en 2009, bien que d'autres plateformes liées aux majors tentèrent l'expérience dès 2007.
L'augmentation de la qualité des morceaux compressés a aussi été une rude et longue bataille. Encore aujourd'hui, seuls certains sites proposent un choix de fichiers et une qualité vraiment élevée. C'est par exemple le cas de Qobuz. Quant à l'augmentation du catalogue et donc une plus grande diversité des titres, la patience a été de très loin la vertu principale des internautes. Avec à peine 1 million de titres en 2004 disponibles, le marché était bien loin de celui que l'on connait aujourd'hui, c'est-à-dire entre 15 à 30 millions de titres selon les plateformes.
Désormais, hormis parfois le choix de compression et la qualité du fichier, l'offre légale de musique est satisfaisante, tout du moins elle est plus digne d'intérêt qu'il y a quelques années. Concernant l'offre de vidéo, le schéma a plus ou moins été équivalent, avec plusieurs années de décalage néanmoins. Ainsi, à ce jour, l'offre est encore loin de répondre aux désirs des internautes, que ce soit en terme de choix, de qualité ou de tarifs. La problématique de la chronologie des médias empêche toutefois les plateformes légales de proposer du contenu récent, ne l'oublions pas. Mais le marché va dans le bon sens (surtout aux USA) et la possible arrivée de Lovefilm d'Amazon et de Netflix en France a déjà fait bouger quelques lignes.
Le consommateur roulé dans la farine
Et les livres ? Catalogue restreint (surtout en français), plateformes fermées, tarifs élevés, bienvenue dans le monde où le consommateur n'est pas respecté et où les éditeurs n'ont retenu aucune leçon du passé. C'est à se demander si le but n'est pas de rouler le consommateur au maximum. Si cela fonctionne, tant mieux, sinon, on l'arnaquera un tout petit moins et on vérifiera à nouveau ses réactions... Une manoeuvre déjà testée et pas forcément approuvée dans le passé.
Les éditeurs ont pour principal atout que le passage du papier à la liseuse (ou la tablette) est bien moins aisé que de passer du CD au MP3 ou du DVD au DivX. Cela leur offre une marge de manoeuvre supérieure aux industries du disque et du cinéma.
Pour le moment, les études quant au téléchargement illégal de livres numériques sont rares et les déclarations contre le piratage dans le domaine littéraire sont incomparables à celles de l'industrie de la musique et de la vidéo. En France, les éditeurs n'utilisent d'ailleurs pas Hadopi pour faire valoir leurs droits (notre article).
L'an dernier toutefois, l'auteure espagnole Lucía Etxebarría a fait sensation en annonçant qu'elle arrêtait d'écrire tant qu'une lutte sérieuse contre le piratage de livres numériques en Espagne ne serait pas réalisée. Ce type de réaction ne s'est pas généralisé et hormis du côté des BD, des mangas et des comics, l'accès illégal aux oeuvres du secteur du livre semble trop anecdotique aujourd'hui pour être un réel problème.
Toutefois, l'essor des tablettes tactiles et des liseuses pourrait remettre en cause en partie voire totalement le marché du livre dans les années à venir. Or les éditeurs répètent à peu de choses près les mêmes erreurs que les producteurs de musiques et de films. Ils s'endorment sur leurs lauriers, poussent au format propriétaire et cloisonné et proposent une offre à faire fuir n'importe quelle personne bien intentionnée.
En somme, si les éditeurs de livres continuent en ce sens, ils habitueront eux aussi les internautes à une consommation gratuite et illégale. Et quand ils réagiront, il sera problablement trop tard...
Édito : les éditeurs de livres ont-ils retenu les erreurs de l’industrie musicale ?
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Un retard à l'allumage
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 01/09/2012 à 08h13
Le court termisme dans toute sa splendeur, encore une fois.
Faut dire, regarder plus loin que le bout de son nez est fatiguant, alors on les comprend, pourquoi se fatiguer ? Les dirigeants seront à la retraite d’ici à ce que ça se casse la gueule et qu’on leur reprochent leurs fautes, donc pas de soucis.
Le 01/09/2012 à 08h26
L’an dernier toutefois, l’auteure espagnole Lucía Etxebarría a fait sensation en annonçant qu’elle arrêtait d’écrire tant qu’une lutte sérieuse contre le piratage de livres numériques en Espagne ne serait pas réalisée.
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Ah ? Mais elle fait quoi maintenant ?
Le 01/09/2012 à 09h01
L’an dernier toutefois, l’auteure espagnole Lucía Etxebarría a fait sensation en annonçant qu’elle arrêtait d’écrire tant qu’une lutte sérieuse contre le piratage de livres numériques en Espagne ne serait pas réalisée.
On parle bien de la même Lucía Etxebarría qui s’est fait serrer pour plagiat?
Au fait, on dit “écrivaine”, bande de machistes rétrogrades pas beaux. " />
Le 01/09/2012 à 09h16
Sans parler du bordel que c’est niveau interopérabilité dans le domaine du livre numérique…
On a donc :
Tous les ingrédients pour une success story comme on les aime.
Le 01/09/2012 à 09h18
Quand je vois les tarifs des livres sur kindle par exemple… ça fait mal.
L’avantage est d’avoir le livre rapidement, mais personnellement, j’ai acheté un livre, pas plus, le reste c’est du pdf (mais mal supporté par le kindle), bref je regrette mon achat… (j’avais acheté la liseuse pour pouvoir lire des pdf -> pas des livres, mais à ce niveau là, les pdf sont mal supportés, -je pense que c’est volontaire de leur part-…)
ça va que je l’ai eu en partie avec un bon de 20€. (à 70€ le kindle n&b sans tactile)
Je sais pas si c’est mamazone qui se gave ou les écrivains qui se régalent, mais les tarifs à l’achat sont prohibitifs… C’est du virtuel, pas du réel, sont fadas.
Le 01/09/2012 à 09h43
Une bonne liseuse qui lit du pdf et de l’epub (surtout pas le kindle ou le machin en plastoc de la fnac) + Logiciel Calibre + opdsearch = " />
Le 01/09/2012 à 09h48
A croire que ces industries sont toutes en mode autruche, la tête dans le sable : “Le milieu va mal mais ce n’est pas de ma faute”
En 2007, Pascal Nègre expliqua d’ailleurs tout à fait sérieusement que les DRM n’étaient pas un problème : « Je ne sais pas si vous avez une voiture, mais si vous avez une voiture, elle roule soit à l’essence, soit au gazole, eh bien votre moteur n’est pas interopérable. Vous pouvez pas mettre du gazole dans un moteur à essence. »
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Pour sûr, mais avec une voiture française, achetée en France, je peux rouler en Allemagne, en Angleterre, aux USA, en Australie, etc. Mais c’est quand même dommage, il faudrait une voiture par pays.
Le 01/09/2012 à 09h51
Sur quoi vous vous basez pour parler des tarifs ?
Personnellement, je lis beaucoup de livre américains sur mon Kindle. Et niveau tarif, ya pas photos. La version Kindle est souvent moitié moins chère que la version papier, et je ne parle même pas des frais de port à rajouter depuis les États Unis.
Exemple :
http://www.amazon.com/What-Wish-Knew-When-Was/dp/0061735191
Version papier : 16\(, version Kindle 2\)
Le 02/09/2012 à 05h25
Le 02/09/2012 à 07h23
Le 02/09/2012 à 08h02
Malgré son FUD, l’industrie musicale se porte bien. Normal que les autres s’en inspirent et adoptent la même tactique !
Le 02/09/2012 à 08h32
Le Monde
Le 02/09/2012 à 12h56
pourquoi voulez vous que le monde du livre fasse l’inverse ce que fait le monde de la musique et du cinéma? il suffit qu’il demande une taxe sans rien en échange pour que tout les gouvernement successif leur donne de peur que la soit disant culture à la française(en faite c’est plus des subventions qui les faits vivre que la qualités des oeuvres car la france n’exporte pas sa culture).
l’exception française de la culture est au contraire un frein à l’accès à la culture car c’est pas le publique qui décide un succès mais l’industrie qui gagnent des fortunes et en plus, ils sont subventionner par le contribuables, sinon pourquoi tout faire pour qu’il est pas de site légal en demandant des sommes énormes pour du droits d’auteurs? si il y avait une vrai concurrence entre eux pourquoi demander un même prix pour tout les livres?
en france, l’industrie de la culture, avec l’aide de nos élus qui ont tellement peur que l’industrie de la culture ne finance plus la culture ne france et dans leurs cantons ou villes, décide de tout et décide comment le consommateur doit consommer et si l’industrie refuse qu’il y est des sites légales, ils feront tout pour freiner ces sites en demandant des sommes phénoménales, la sacem ne se gêne pas de dire ouvertement quel fait du chantage sur nos élus sans aucuns élus ne leurs fassent de procès, donc pourquoi voulez vous que l’industrie du livre fasse en sorte que le numérique surplante le papier? car ce qui marchent pour l’industrie du cinéma et de la musique, pourquoi le monde du livre n’en ferait pas autant? le monde de la culture s’entendent entre eux, donc les sites légale seront créer que si ils ont sure de retrouver leur sommes et contrôler ce qu’ils peuvent vendre car les ayants droits(chanteurs, écrivains, etc…) ont leur part de responsabilités du retard pris en france sur le légal car c’est eux qui freinent aussi des 4 mains pour que leurs oeuvres ne soivent pas diffuser sur internet si ils n’ont pas la somme demander.
Le 02/09/2012 à 13h28
Pour Commentaire supprimer :
J’utilise Sigil avec des css (style) et un contrôle par epubcheck pour la comptabilité epub.
Mais avant, il faut encore modifier le fichier manuellement pour virer les problèmes, genre note de fin de page : refaire les liens manuellement, la galère.
Sinon je fais mon texte sur LO avec l’utilisation des styles, cela simplifie les problèmes. Il manque juste un bon utilitaire qui passerait de LO à epub sans passer par le html qui pose le plus de problème. Je nettoie le fichier html avec un éditeur (geany) pour virer toute la mise en page merdique qui ne correspond pas à mon texte (?!?) alors que j’ai un beau fichier css qui devrait éviter ce type de problème. Il n’est pas pris en compte, dommage !
Pour info, j’ai tenté une fois de repasser mon texte propre sous html avec css sous LO, une catastrophe complète, le texte n’était plus du tout en forme !!!
A bientôt et bonne lecture, Jean-Nono
Le 02/09/2012 à 14h38
Le 02/09/2012 à 15h21
Le 03/09/2012 à 00h33
En 2007, Pascal Nègre expliqua d’ailleurs tout à fait sérieusement que les DRM n’étaient pas un problème : « Je ne sais pas si vous avez une voiture, mais si vous avez une voiture, elle roule soit à l’essence, soit au gazole, eh bien votre moteur n’est pas interopérable.
Selon les lois européennes, on doit pouvoir utiliser des huiles végétales dans un moteur diesel,
home made et non propriétaires donc.
Vous pouvez pas mettre du gazole dans un moteur à essence. »
C’est sur, on met pas des Windows RT sur un pc x86, ça marche pas vraiment.
Le 03/09/2012 à 06h50
Les éditeurs ont pour principal atout que le passage du papier à la liseuse (ou la tablette) est bien moins aisé que de passer du CD au MP3 ou du DVD au DivX. Cela leur offre une marge de manoeuvre supérieure aux industries du disque et du cinéma.
Oui, mais… une fois qu’un internaute bien équipé s’est occupé d’effectuer la numérisation du livre en question, sa diffusion est largement plus aisée : fichier de petite taille facile à stocker et à diffuser, numérisation effectuée dans sa version “définitive” ( erreur de numérisations mises à part ) .
Il y a d’autres différences avec les industries musicales et cinématographiques :
La démarche rencontre d’ailleurs de moins en moins le public ( VHS–>DVD ok.. DVD –> blueray.. moui.. relief—> bof bof ) mais c’est une autre histoire…
Je pense que la révolution numérique va être bien plus rapide, et que l’industrie du livre ne va plus pouvoir exister en tant “qu’industrie” (d’ailleurs, que ce mot est vilain associé au mot “livre” ) : le seul ressort qui va leur rester, c’est de sortir chaque année des “nouveautés”…
Le 03/09/2012 à 07h44
Le 03/09/2012 à 10h59
Le 03/09/2012 à 13h13
Rien de neuf sous le soleil donc… Il va encore falloir attendre plusieurs années pour avoir une offre potable.
Un des avantages que pourrait avoir le livre numérique aussi par rapport à la musique, c’est que le flac, on peut toujours prendre un CD acheté à pas trop cher en import en général, et le convertir seul. Le livre, on peut pas vraiment faire de conversion manuelle. Ils ont clairement tous les outils en main pour nous faire des plateformes de ventes qui fonctionnent, mais non. Ce serait trop facile.
Le 05/09/2012 à 08h40
Le 06/09/2012 à 00h05
Le 12/09/2012 à 14h01
Bon article.
Les éditeurs ont bien tort de voir le progrès comme une menace et non comme une opportunité, mais il faut bien dire que sans les pouvoirs publics, il ne pourraient pas se complaire dans cette attitude. S’il n’y avait pas les subventions à la culture et la tentation de faire usage de la force publique pour protéger les privilèges de la profession, ils seraient bien obligé de s’adapter.
D’ailleurs, je suis bien sûr qu’il y en a qui préparent leur coup. Mais tant que l’on n’a pas de cadre juridique clair, c’est difficile de se lancer sérieusement.
En tout cas, pour ma part, j’essaie de sentir le vent.
J’ai d’ailleurs écrit un petit article à ce sujet:
http://egomet.sanqualis.com/?p=144
Le 01/09/2012 à 10h08
Le 01/09/2012 à 10h11
Ton exemple me semble etre une exception (d’ailleurs ton livre est a 11.43 euros sur amazon.fr). Perso chaque fois que je cherche un bouquin, le prix ebook est juste 20% moins cher que la version poche. Exemple : Dune ebook 6.49, poche 8.12 et version francaise inexistante en ebook. Alors pour le moment meme si ma biblioeque est saturee, je continue avec le papier.
EDIT : je repondais a Mudman :)
Le 01/09/2012 à 10h30
Le 01/09/2012 à 10h35
Le 01/09/2012 à 10h38
Bon, il existe quand même des exceptions, heureusement.
Bragelonne a compris comment se servir du numérique.
Mnémos s’y est mis depuis peu et a choisi de mettre en avant l’absence de DRM carrément sur leurs couvertures.
Y’en a d’autres mais effectivement, d’autres éditeurs ne veulent pas voir que ça fonctionne pas mal pour eux comme ça… C’est les auteurs qui ont peur il paraît, publier sans DRM équivaudrait apparemment à leur faire comprendre qu’on ne fait rien pour défendre leur travail si on en croit les propos de certains.
Le 01/09/2012 à 11h25
L’offre légale de musique, si elle s’est améliorée, est encore loin d’être parfaite et complète : sur certains magasins existants, pas de souci technique mais encore des barrières géographiques (restriction par IP) surréalistes. Exemple Ubuntu One Music Store :http://ur1.ca/a2yw9 ! L’ensemble des majors et de nombreux indépendants sont inaccessibles aux internautes français, le catalogue n’est disponible entièrement qu’en Allemagne, Angleterre, USA. Super pour les artistes francophones et les utilisateurs d’Ubuntu qui veulent profiter de ce store intégré et de la synchronisation entre PC et smarthones… :-(
Le 01/09/2012 à 11h42
Bonjour,
Je viens de terminer mon dernier livre (Pourquoi pas Mars), le troisième et je galère pour le mettre en format epub. Une journée complète de remise en page (600 tout de même).
Aucun éditeur n’est intéressé par ma production, alors je les vends sur itunebook et barnes&noble par l’intermédiaire de Lulu, une plate-forme de vente de livre papier à prix prohibitif, mais à l’unité. Pour la petite histoire, j’ai du modifier une dizaine de fois le format epub pour coller au put… de règle pas du tout claire pour avoir mes trois premiers livres en ligne et encore, le dernier pose encore problème ce jour !!!
C’est vraiment chiant ! Pour finir, le DRM d’adobe coût à l’auteur 0,20€ par livre, c’est loin d’être gratuit, moi je refuse ce vol organisé. Mes livres sont à 1,58€ voir 1,46€ sur itunebook. Cela me semble un bon prix pour des livres de 500 à 600 pages en format poche.
Le plus dur reste de faire de la pub sur ses ouvrages, mais c’est partout pareil !
Bonne lecture et à bientôt. Jean-Nono
Le 01/09/2012 à 11h53
Or les éditeurs répètent à peu de choses près les mêmes erreurs que les producteurs de musiques et de films.
L’instantanéité. L’argent rapide maintenant. La prise de bénéfice et les dividendes, stock options. La culture, le lecteur ? … Rien à foutre.
Le 01/09/2012 à 12h00
Moi je pense qu’il faudrait des plateformes de mise en ligne pour les auteurs et les chanteurs/compositeurs où c’est eux-même qui upload leurs oeuvres.
Ils auraient certainement plus de bénèf qu’en passant par une boîte d’édition/maison de disque.
C’est pas Google ou Apple qui voulait faire ça pour les livres numériques ?
Le 01/09/2012 à 12h34
Le 01/09/2012 à 12h56
ça me rappelle mes deux bouquins achetés 15€10 les deux, vendus 15€ chaque sur itunes. Du vol….
https://lh3.googleusercontent.com/-zpFwnn268nE/UDYzzBp8ANI/AAAAAAAAdFM/6tnfUhg4a…
Le 01/09/2012 à 12h57
Le 01/09/2012 à 12h59
Le 01/09/2012 à 12h59
Le 01/09/2012 à 13h00
Le 01/09/2012 à 13h01
Le 01/09/2012 à 13h11
Le 01/09/2012 à 13h11
[B]PanozPublishingTeam a dit : [/B]
Bon, il existe quand même des exceptions, heureusement. Bragelonne a compris comment se servir du numérique.
Mnémos s’y est mis depuis peu et a choisi de mettre en avant l’absence de DRM carrément sur leurs couvertures.
Y’en a d’autres mais effectivement, d’autres éditeurs ne veulent pas voir que ça fonctionne pas mal pour eux comme ça… C’est les auteurs qui ont peur il paraît, publier sans DRM équivaudrait apparemment à leur faire comprendre qu’on ne fait rien pour défendre leur travail si on en croit les propos de certains.
Effectivement, Bragelonne à eu l’intelligence de mettre les versions poches à 4,99€ (près de 9€ en version papier) et les versions normales à 9,99€ (pas loin de 23/24€ le bouquin)
Le tout couplé à la carte musique jeune (-50%) et je me suis acheté l’intégrale de Raymond E.Feist (pug : le magicien) soit 24 livres en tout !!
Le 01/09/2012 à 13h25
La différence entre l’industrie musicale et celle du livre, c’est que l’industrie musicale a creusé sa propre tombe en “forçant” les consommateurs à adopter le format numérique. Ca a certes boosté leurs ventes dans les années 80⁄90, mais ca a aussi grandement facilité le rip et l’échange de fichiers numériques pirates.
Les éditeurs de livre ont intérêt à bien réfléchir leur business model avant de distribuer d’eux même leurs produits en format numérique.
Le 01/09/2012 à 13h28
Le 01/09/2012 à 13h29
Le 01/09/2012 à 13h34
Le 01/09/2012 à 13h36
«Édito : les éditeurs de livres ont-ils retenu les erreurs de l’industrie musicale ?»
S’il n’y avait que des erreurs de l’industrie musicale…
Ce genre d’erreur est une institution culturelle en France et aboutit toujours au sacrifice de l’intérêt de tous pour aider des corporations.
Le 01/09/2012 à 13h50
Le 01/09/2012 à 14h25
Le 01/09/2012 à 14h53
Le 01/09/2012 à 17h37
Je vais peut être bizarre mais pour le moment, je suis encore réfractaire au livre numérique. J’aime bien écorner un bouquin, le toucher.
Sinon dans le numérique, il y’a pas mal d’auteurs qui commencent à s’autopublier. Il me semble que le premier à le faire a été Stephen King mais sa n’a pas marché. On était au début d’internet.
Mais si le numérique pouvait enfin nous débarrasser des livres de témoignages de certains acteurs qui sont mal écrits et non écrits par eux-même. Ce serait déjà une bonne chose.
Le 01/09/2012 à 18h00
Le 01/09/2012 à 18h18
Le 01/09/2012 à 19h09
Le 01/09/2012 à 22h31
Le 02/09/2012 à 05h14
Il est clair que c’est la merde… et il suffit de voir les suites de l’engouement de Noël dernier ou les liseuses ont un peu été le cadeau à la mode: Bien des utilisateurs ont lâché prise car c’est vraiment trop chiant. Et si on vise des modèles un peu plus ouverts que les autres afin de pouvoir être plus libre de faire son marché, c’est pire encore: J’ai l’exemple autour de moi d’un Bookeen distribué par Virgin sur lequel c’est un véritable casse-tête d’y coller un eBouqin acheté chez… Virgin!
En réalité, les trucs les plus aisé à y coller, c’est les ePub de vieilleries du domaine public ou des piratés: Ca ca permet d’amortir un minimum un achat qui vaut déjà en lui même quelques beaux livres et qui s’il était à refaire ne le serait sans doute pas.
Ca ressemble un peu à ces CD copy protected, qui ne passaient pas dans un lecteur de salon sur deux fin 1990’s/début 2000… et que les gens (équipés) ont commencé à mettre dans le lecteur de leur PC pour voir s’ils pouvaient contourner le problème.
Avec désormais quasiment 100% de foyers équipés, ils vont auto-générer un vrai carnage dans l’édition!
Surtout que contrairement à la vidéo, y’a pas le poids des fichiers qui complique un peu la diffusion (de bonne qualité)…