Le coup de pied européen dans la fourmilière de la copie privée
À propos du rapport Vitorino
Le 02 février 2013 à 09h10
9 min
Droit
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Cette semaine, la Commission européenne a publié les conclusions de la médiation sur les redevances pour copie et reproduction privées. Signées António Vitorino - ancien commissaire européen à la justice et aux affaires intérieures - elles contiennent une série de recommandations dont certaines vont à l'encontre du régime en vigueur actuellement en France.
Après des mois d’auditions et d’analyses, António Vitorino a remis jeudi dernier sa copie sur la mission que lui avait confiée le commissaire Michel Barnier. « J’ai formulé mes recommandations en tenant soigneusement compte de tous les arguments présentés par les parties intéressées au cours du processus de médiation, ainsi que sur la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, pour faciliter et faire progresser autant que possible les futures discussions, a déclaré l’auteur de ces recommandations. À mon sens, il faut viser deux objectifs : favoriser la conclusion d’accords de licence sur mesure permettant aux créateurs d’être directement rémunérés, et mettre les divers systèmes de redevances nationaux au diapason des principes du marché intérieur. Je crois en outre que ces systèmes doivent être transparents, plus compréhensibles et légitimes aux yeux des consommateurs comme pour tous les opérateurs concernés. »
Ces recommandations contiennent différentes mesures destinées à gommer les difficultés maintes fois soulevées dans ce secteur. En voilà un florilège.
La copie privée perçue là où réside le client final
Ainsi, Vitorino recommande de percevoir la copie privée dans le lieu où réside le client final. Cette mesure évite les effets de double assujettissement potentiel et surtout est la seule à permettre la neutralité du prélèvement.
La copie privée prélevée chez le détaillant, non chez l’importateur ou le distributeur
L'ancien commissaire veut aller plus loin. Il compte modifier le mode de perception afin que ce travail revienne aux détaillants plutôt qu’aux fabricants et aux importateurs. La mesure s’inspire du système de la TVA avec un possible effet salvateur : si la copie privée est prélevée par le détaillant, celui-ci est en capacité de savoir s’il vend à un professionnel ou à un consommateur particulier. Seul ce dernier doit au final payer la copie privée comme l’impose la directive sur le droit d'auteur de 2001.
La France a choisi un système nettement plus complexe puisque la copie privée est prélevée chez le fabricant ou l’importateur. Quand l’importateur est consommateur, les achats transfrontaliers passent sous le nez de Copie France, l’organisme collecteur des ayants droit. Celui-ci s’est justement fait taper sur les doigts par le TGI de Nanterre, qui lui a reproché sa passivité (affaire Rue du Commerce, 1 million d’euros de dommages et intérêts infligés, appel en cours).
Le choix français est un doux poison puisque l’importateur ou le fabricant ne peut pas toujours deviner s’il va revendre demain à un professionnel ou à un particulier. Pendant 10 ans, Copie France a aspiré de la copie privée sur les circuits professionnels, en opposition avec la lettre et l’esprit de la directive de 2001. Après plusieurs décisions de justice, la loi du 20 décembre 2011 organise désormais leur remboursement pour l’avenir. Mais problème : le formalisme et les conditions sont tels que ces remboursements sont quasi illusoires. Avantage pour Copie France (Sacem, SCPP, etc.), la manne sur le dos des professionnels reste intacte.
Dans son rapport, Vitorino rappelle que dans une affaire pendante, la CJUE examine justement si un régime de remboursement après paiement de la copie privée est conforme à l'obligation de ne pas appliquer cette redevance indistinctement à tous les utilisateurs.
Pas de copie privée, même transitoire, sur le dos des professionnels
Vitorino sait qu’en collectant la copie privée chez le détaillant, tout ce bourbier sera simplifié « Il est préférable d'avoir un système où l'obligation de payer le prélèvement est limité aux entités qui vendent à une personne physique en tant qu'utilisateur privé. Un tel système semble être plus simple, plus clair et économiquement plus justifiable qu’un système où les achats à des fins non privées (professionnelles, NDLR) peuvent aussi attirer une redevance pour copie privée ».
L’auteur du rapport insiste sur ce point : « ceux qui ne vendent pas des équipements ou des supports à des utilisateurs privés ne doivent pas supporter le risque financier et l'effort administratif d'être remboursés à un stade ultérieur. La redevance pour copie privée ne devrait tout simplement pas s'appliquer à ces transactions ».
Conséquence logique : « ni la fabrication ni l’importation d'un produit capable de copier ne doivent en soi être considérées comme suffisantes pour déclencher une redevance pour la copie privée. La redevance devrait plutôt s'appliquer exclusivement aux achats effectués par des personnes physiques en tant qu'utilisateurs privés. Distinguer ces personnes d'autres utilisateurs devrait être relativement facile. L'utilisation d'un numéro de TVA d'un achat pourrait, par exemple, être une forte indication que le produit ne sera pas utilisé à des fins privées. Les achats par les personnes morales peuvent également être exonérés facilement. »
Cette analyse est une remise en cause directe et immédiate du régime français. Évidemment, dans le même temps, les fabricants et les importateurs seraient obligés d’informer les sociétés de gestion collective sur leurs transactions portant sur des biens soumis à un prélèvement, histoire d’avoir une traçabilité et de permettre aux sociétés de perception… de percevoir. Celles-ci verraient leurs efforts se démultiplier puisqu’au lieu d’avoir quelques fabricants et importateurs à traiter, elles auraient à gérer informatiquement des centaines de milliers de commerçants.
Une copie privée visible aux yeux du consommateur
Dans cette mission, l’auteur du document estime nécessaire que la copie privée soit plus visible aux yeux des consommateurs, redevables finaux du prélèvement. Cela apporterait plus de transparence et une meilleure sensibilisation. De plus, les pros sauraient parfaitement qu’en achetant ces produits, ce supplément de prix ne leur sera pas applicable.
Harmoniser la notion de préjudice
Sur le terrain de la méthodologie, il ne milite pas pour une harmonisation complète de la copie privée en Europe. Cependant « plus de clarté, de simplicité et de cohérence (…) sont nécessaires dans toute l’Europe. » Comment ? Par une certaine uniformisation de la notion de « préjudice », laquelle est la pierre angulaire et la justification de la copie privée.
Une analyse que réfutent Aurélie Filippetti ou encore Patrick Bloche pour qui « la rémunération pour copie privée ne doit pas être considérée comme la réparation d’un préjudice », mais une rémunération..., mais la ministre et le député sont contredits par la CJUE et la directive de 2001.
Vitorino considère ce préjudice à la base de tout et donc « afin de garantir une plus grande cohérence et prévisibilité dans le processus de fixation des tarifs, il serait judicieux de faire en sorte que la notion de «préjudice» soit interprétée uniformément dans toute l'UE ». Cela évitera des différentiels délirants sur les montants de la copie privée en Europe, aux effets qu’on imagine sur le marché européen.
Dans un communiqué officiel, la Commission européenne prend d’ailleurs quelques exemples : « En 2010, un DVD vierge était soumis à une redevance de 1 € en France, de 0,48 € au Danemark, de 0,0139 € en Allemagne, de 2,5 % du prix de vente en Pologne et de 6 % du prix d’importation en Lituanie. Toujours en 2010, un lecteur MP3 était exonéré de redevance au Danemark ; il était soumis à une redevance de 1 à 20 € selon sa capacité en France, de 5 € en Allemagne, de 3 % du prix de vente en Pologne et de 0,43 à 11,58 € selon sa capacité en Lituanie. Pour un téléphone portable doté d’une mémoire interne de 32 Go, la redevance était de 36 € en Allemagne (dès lors qu’il était muni d’un écran tactile), de 18 € en Hongrie, de 10 € en France, de 4,34 € en Lituanie, de 0,9 € en Italie et de 0,5 % de son prix de vente en Roumanie ».
L’auteur du document donne quelques pistes pour cette harmonisation : par exemple évaluer la valeur que les consommateurs accordent aux copies additionnelles d’un contenu légalement acquis et utilisé à des fins personnelles. On devrait ainsi estimer les pertes subies par les titulaires de droits du fait de ces ventes non réalisées, et donc « le paiement supplémentaire qu'ils auraient perçus pour ces copies supplémentaires s'il n'y avait pas eu une exception. »
Transparence et rapidité dans la fixation des barèmes
Dans le même temps, il réclame une transparence dans la fixation des barèmes « avec tous les acteurs représentés à parts égales ». En France, la commission copie privée est composée de 12 ayants droit, 6 importateurs et distributeurs, et 6 consommateurs. 12 qui parlent d’une seule voix, 6 et 6 qui ont des intérêts divergents. Une situation qui a été dénoncée par plusieurs députés lors de la dernière audition à l'Assemblée nationale quand Pascal Rogard (SACD) devinait dans ces chiffres une parité.
Vitorino pense aussi que le processus de fixation des barèmes doit intervenir rapidement. Par exemple, lorsqu’un nouveau produit arrive sur le marché, il doit être possible de fixer un barème provisoire dans les trois mois. Ensuite, un barème définitif doit intervenir dans les trois mois suivants.
Des recommandations pour le futur du droit d’auteur européen
Michel Barnier a de son côté rappelé que l’objectif est « de mettre en place un marché unique numérique fonctionnant correctement et de permettre le développement de nouveaux modèles économiques tout en répondant aux nouvelles attentes et aux nouvelles préférences des consommateurs. » Il promet que les recommandations Vitorino seront prises en compte « dans le cadre des prochaines étapes dans ce dossier des redevances pour copie et reproduction privées, et notamment dans le contexte du réexamen en cours du cadre juridique européen sur le droit d’auteur. »
Le coup de pied européen dans la fourmilière de la copie privée
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La copie privée perçue là où réside le client final
Commentaires (50)
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Abonnez-vousLe 04/02/2013 à 09h13
Le 04/02/2013 à 09h24
Voila une personne avec qui je partage completement ma vision des choses. Ca fait plaisir.
Le 04/02/2013 à 11h27
Le 04/02/2013 à 14h30
Le diagnostic énérgétique d’un disque dur externe ou d’un iPod ?
Ben, pour eux non, mais ils ne sont pas les seuls concernés, genre tableau 9…" />
Le 04/02/2013 à 20h28
La copie privée perçue là où réside le client final
(…)
La copie privée prélevée chez le détaillant, non chez l’importateur ou le distributeur
Donc le detaillant devra
1- demander leur passeport a tous ses acheteurs
2- connaitre les tarifs CP de tous les pays
3- reverser les redevances nationales separement a chaque organisme (a la limite, les organismes de prelevement peuvent aussi s’arranger entre eux, comme ils le font souvent et moyennant des frais de gestion supplementaires, evidemment.)
Joli. Voyons la suite…
Mais problème : le formalisme et les conditions sont tels que ces remboursements sont quasi illusoires.
Le “formalisme” n’est pas le pire. On en est ou avec le “bug de TVA”? Celui-la ne rend pas le remboursement difficile, mais carrement impossible.
Une copie privée visible aux yeux du consommateur
Ca on est deja cense en avoir discute, et meme je crois que ca avait ete adopte. Evidemment, l’application n’est pas encore en place. Curieux comme les trucs qui rapportent des sous est une urgence, ce qui en coute est… disons juste “oublie”.
Harmoniser la notion de préjudice
(…)
Une analyse que réfutent Aurélie Filippetti ou encore Patrick Bloche pour qui « la rémunération pour copie privée ne doit pas être considérée comme la réparation d’un préjudice », mais une rémunération…, mais la ministre et le député sont contredits par la CJUE et la directive de 2001.
Ils feraient mieux de relire le droit ces deux “representants du peuple”. (directs ou indirects, peu importe.) Leur “interpretation” est la porte ouverte a une n-ieme amende de la CJUE envers la France, et je commence a fatiguer de lire la liste des claques qu’on se prend alors qu’ils sont parfaitement avertis des problemes.
Vitorino considère ce préjudice à la base de tout (…) il serait judicieux de faire en sorte que la notion de «préjudice» soit interprétée uniformément dans toute l’UE.
Logique: un accord europeen portant sur une notion precise doit voir celle-ci definie et interpretee de maniere identique, sans quoi l’accord n’a aucun sens. Dommage que le bon sens soit si rare en politique.
Une situation qui a été dénoncée par plusieurs députés lors de la dernière audition à l’Assemblée nationale quand Pascal Rogard (SACD) devinait dans ces chiffres une parité.
Totalement paritaire dans une vision du monde “nous contre tous les autres”. Moui. Et encore, c’est a considerer que “nous” a autant de poids que “tous les autres”. Ce type merite des baffes. Ou un manuel d’histoire, de sociologie… ou un bon psy… ou juste un soupcon de bonne foi. Je penche pour ce dernier, mais je ne sais comment en offrir.
Bref, tout ceci ressemble effectivement a un gros dossier a charge contre le modele francais, mais pas seulement. C’est une vision lucide via un point particulier (la “Copie Privee”) d’une Union Europeenne… qui n’a d’union que le nom.
Le 02/02/2013 à 19h15
Le 02/02/2013 à 19h24
D’ailleurs c’est pas pour rien qu’en France, notre Gouvernement chéri ne veut pas parler de “réparation de préjudice” mais de rémunération. Ils savent très bien qu’avec le système actuel, on taxe tout le monde sans se soucier de savoir si oui ou non le média sert à copier une œuvre soumises à droits d’auteur…
Le 02/02/2013 à 19h52
Peut-on déclarer aux contributions qu’on paie une taxe injustifiée en y faisant un listing des fichiers de photos, films de vacances familiales sur un CD-R ou DVD-R (puisqu’on ne sait plus les effacer et toujours présentable à un contrôleur en cas de contrôle ou demande) ?
Le 02/02/2013 à 20h03
Le problème avec les CD-R ou DVD-+R, c’est que si on a raté la gravure, on n’a payé la redevance pour rien " />
Le 02/02/2013 à 20h56
Le 02/02/2013 à 21h03
Le 02/02/2013 à 21h28
Le 03/02/2013 à 07h36
Si encore c’était pour la culture, l’euro prélevé sur le DVD de l’IRM… Mais la majorité finit dans les poches des dirigeants de la SACEM et compagnie, en frais administratifs des ces mêmes sociétés de perception et autres dépenses farfelues de “fonctionnement” de ces mêmes sociétés…
Le 03/02/2013 à 09h14
L’auteur du document donne quelques pistes pour cette harmonisation : par exemple évaluer la valeur que les consommateurs accordent aux copies additionnelles d’un contenu légalement acquis et utilisé à des fins personnelles.
La valeur que j’accorde à la copie d’un MP3 que j’ai acheté sur mon PC et placé (la copie) sur mon portable ? 0€. Je l’ai acheté. Je peux le copier sur mes supports comme je déplaçais mon CD de ma chaîne Hi-Fi à mon baladeur pour m’en servir. Ne vous en déplaise voleurs d’ “ayant droit”.
Le 03/02/2013 à 09h34
Bonjour,
Comme toujours : moins d’état sauf pour protéger les intérêts des industries privées.
Elle est où la logique du libéralisme ?
Cette taxe est inique.
@+
Le 03/02/2013 à 09h52
Le 03/02/2013 à 17h37
Le 03/02/2013 à 20h15
Le 03/02/2013 à 22h11
Ce paragraphe me fait halluciner
L’auteur du document donne quelques pistes pour cette harmonisation : par exemple évaluer la valeur que les consommateurs accordent aux copies additionnelles d’un contenu légalement acquis et utilisé à des fins personnelles. On devrait ainsi estimer les pertes subies par les titulaires de droits du fait de ces ventes non réalisées, et donc « le paiement supplémentaire qu’ils auraient perçus pour ces copies supplémentaires s’il n’y avait pas eu une exception. »
si tu achètes en ligne une musique, le fait de la mettre sur cd ou lecteur MP3 est en aucun cas une perte ou un préjudice pour l’ayant droit. " /> C ‘est quoi ce raisonnement complètement pourri " />
" />" />" />
je suis contre la licence global, pour payer un prix juste pour la culture et pour l’interdiction de ponction pour tout ces assister de la culture " />
Le 03/02/2013 à 23h17
Le 04/02/2013 à 07h02
Le 02/02/2013 à 09h19
On appelle ça une baffe dans la gule, je crois " />
Le 02/02/2013 à 09h20
C’est quoi le plus important, s’occuper de l’harmonisation de la copie privée ou harmoniser les droits du travail, les charges sociales, les impots des sociétés ?
L’Europe comme nos gourvernement s’occupe surtout du superflux
Le 02/02/2013 à 09h25
en espérant que les ayants droit n’y harmonisent pas les tarifs vers le haut comme ils en ont l’habitude…
Le 02/02/2013 à 09h27
Le 02/02/2013 à 09h37
ette analyse est une remise en cause directe et immédiate du régime français. Évidemment, dans le même temps, les fabricants et les importateurs seraient obligés d’informer les sociétés de gestion collective sur leurs transactions portant sur des biens soumis à un prélèvement, histoire d’avoir une traçabilité et de permettre aux sociétés de perception… de percevoir. Celles-ci verraient leurs efforts se démultiplier puisqu’au lieu d’avoir quelques fabricants et importateurs à traiter, elles auraient à gérer informatiquement des centaines de milliers de commerçants.
Comme celà les salariés des sociétés de perception pourraient enfin justifier leurs salaires mirobolant " />
Le 02/02/2013 à 09h48
Le 02/02/2013 à 10h09
Le 02/02/2013 à 10h22
Le 02/02/2013 à 10h37
Le 02/02/2013 à 10h51
Et encore une fois, pas un seul n’a eu l’idée de proposer de débiter la copie privée sur les originaux copiables non protégés… Ce qui permet de garantir que seuls ceux qui disposent de la possibilité de copier leur original paient la redevance, et pas les autres, qui peuvent acheter leurs support pour autre chose que de la copie privée.
Le 02/02/2013 à 11h02
Le 02/02/2013 à 11h21
Le 02/02/2013 à 11h24
Le 02/02/2013 à 11h25
Le 02/02/2013 à 11h26
Le 02/02/2013 à 11h27
Le 02/02/2013 à 11h29
Le 02/02/2013 à 11h45
Le 02/02/2013 à 12h05
Définition : Pisser dans un violon
Le 02/02/2013 à 13h24
Le 02/02/2013 à 13h24
Les étiquettes vont devenir incompréhensibles pour 80% de la population, il va y avoir la référence, le prix (sans les taxes), la taxe recyclage, la taxe copie privée, le diagnostic énergétique, le prix avec les taxes, les dimensions et capacités du produit, le logo du magasin, le logo de la marque, le nom du produit etc." />
Et malgré tout ça on se fera " /> quand même…
Le 02/02/2013 à 13h35
Le problème c’est qu’ils souhaitent que chaque copie soit rémunérateur.
En ne payant qu’une fois à l’achat de l’original, ils ne peuvent plus nous ponctionner pour chaque copie…
Et, oui. C’est pour cela qu’il ne veulent pas admettre qu’il y aurait un préjudice. Celui-ci serait évalué de manière forfaitaire. De plus, qui dit préjudice, dit compensation. Par contre sans préjudice, comment justifier la contrepartie d’une redevance destinée à des acteurs privés. Seul l’impôt peut être exigé sans que celui qui s’en acquitte puisse demander une contrepartie ou en diriger l’usage.
Une acteur privé, n’a pas le droit de se faire payer une chose sans contrepartie. Or quand j’achète un support inscriptible, c’est la personne rémunérée qui doit faire la preuve que le support a été utilisé pour faire une copie d’une œuvre qui lui appartient. Une fois cette preuve en main, il peut légitimement demander une rémunération. Sinon, il ne peut rien exiger. C’est la présomption de non utilisation du support par les professionnels (qui ont d’autres chats à fouetter que d’enregistrer de la sous-culture) qui font que ceux-ci doivent être exonérés.
A ce titre là, la frilosité des ayants droit pour l’exonération des professionnels est une maladresse, puisque cette exonération est justement construite sur la notion de juste rémunération. “Juste” pour les uns (le grand public) signifie forcément injuste pour les autres (les professionnels).
L’avantage pour le grand public du préjudice et qu’il ouvre aussi la voie à la licence globale qui pourrait être mise en place selon le même schéma.
Le 02/02/2013 à 14h21
Le 02/02/2013 à 15h58
Le 02/02/2013 à 16h05
En dehors du point sur l’estimation du Préjudice, c’est au final pas très bon pour le consommateur français…
Plus moyen de payer ses médias au prix “estimé juste”, en achetant en dehors du territoire français si le vendeur applique directement la taxe au tarif en vigueur dans le pays du client…
Et comme on est absolument pas sure que l’harmonisation au niveau européen tirera la taxe vers le bas …
En plus, comme déja indiqué, on ne peut pas parler de système juste car il n’est fait aucune différence entre copie privée et stockage perso. Je vois pas pourquoi je devrait payer cette taxe sur des supports me servant à archiver des photos perso…
Le 02/02/2013 à 17h08
" /> La France fait des choses illégales depuis 2001 et ne veut pas changer ?
Mais dites moi.. depuis qu’on à changé de président, les esprits dirigeant n’ont pas vraiment changés, si ? " />
Le 02/02/2013 à 18h15
je pige pas la copie pourquoi une taxe ???" /> pourtant on peux recopier sans arrêt sur une feuille d e papier sans que ça porte préjudice pour les documents qui sont faite .. on va inventer une taxe sur ma copie d e ma carte d’identité et sur le s autres autres aussi " /> comme c a ça va me faire des sous sous " />pour tout les organisme qui me le demande . qui vous dit il font pas du piratage avec notre copie de carte d’identité ou autres feuille justifie comme facture de gaz ou électrique ou permis ( qui serve pour certain escroc " /> ) usurpent d’identité . pour ouvrir des compte bancaire factices et apres ca nous retombe sur le citrons . ou plaque numeralogiques des voitures ( doublette se que fait la police vu Emissions et le propriétaire qui a été flache par plusieurs fois " />. bon voila je pense reflection a tous se bazars qui a bon sens a pas lieus . la taxe supprime . de toutes façon . un bon chanteur ou bonne chanteuse verra bien decoler ses ventes . mai une daube verra pas un centimes . " />
Le 02/02/2013 à 18h17
Le 02/02/2013 à 18h42