[MàJ] Rejet par les députés des deux amendements sur l’IP Tracking
Pratiques éthiques des TIC
Le 28 juin 2013 à 06h26
4 min
Droit
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Les pratiques dites d’IP Tracking, qui ont fait l’objet de nombreuses attentions ces derniers mois, viennent de trouver un écho au travers du projet de loi sur la consommation. Deux amendements ont en effet été déposés en fin de semaine dernière par des députés de l'opposition afin de mieux encadrer ces pratiques.
Depuis janvier, les pratiques dites d’IP Tracking se trouvent sous les feux des projecteurs. Et pour cause : des sites de vente en ligne ont été accusés d’adapter leurs tarifs à partir du surf de leurs visiteurs. En repérant l’adresse IP d’un internaute revenant voir un produit (un billet d’avion, de train...), le commerçant en ligne pourrait en effet augmenter ses prix, le but étant de faire croire à l’acheteur potentiel que son stock s’est rapidement écoulé.
Le mois dernier, suite aux sollicitations de l'eurodéputée socialiste Françoise Castex - déjà très active sur le dossier - la Commission nationale de l’informatique et des libertés a ouvert une enquête sur un plan national. L'objectif ? Déterminer si ces accusations étaient oui ou non fondées. Mais sans attendre les conclusions de la CNIL, plusieurs parlementaires ont pris les devants à l’occasion de l'examen du projet de loi sur la consommation, lequel est discuté cette semaine devant l’Assemblée nationale. Deux amendements ont ainsi été déposés la semaine dernière par l'opposition afin de mieux encadrer ces pratiques.
Pratique commerciale déloyale
Le premier amendement sur l’IP Tracking est signé d’une dizaine de députés UMP, dont Valérie Pécresse, Lionel Tardy, ou Éric Ciotti. Il vise à ajouter cette phrase à l’article L. 120 - 1 du Code de la consommation :
« Les méthodes d’identification des utilisateurs d’internet au moyen du stockage de leur adresse IP et de leurs données de navigation aux seules fins de faire varier les prix d’un produit ou d’un service vendu en ligne, sont également considérées comme des pratiques commerciales déloyales. »
En clair, l’introduction de cet article permettrait d’interdire l’IP Tracking en France, tel que défini par ces élus. Jugeant les consommateurs « totalement démunis » face à ces pratiques, les auteurs de cet amendement estiment que ce dernier est justifié au regard des « risques d’altération du comportement économique des consommateurs que représenterait cette pratique [de l’IP Tracking, ndlr] si elle était avérée ».
Des pratiques commerciales trompeuses : 2 ans de prison et 37 500 € d'amende
Le second amendement a quant à lui été déposé par une trentaine de députés UDI, tels que Jean-Louis Borloo ou Michel Zumkeller. Il entend faire rentrer l’IP Tracking dans la liste des pratiques réputées comme étant des pratiques commerciales trompeuses. Ces parlementaires souhaitent ainsi que soit ajouté à l’article L. 121-1-1 du Code de la consommation un 23° qui préciserait :
« De collecter des données personnelles lors d’une connexion sur les réseaux de communications électroniques en vue d’augmenter artificiellement les prix d’un service ou d’une prestation en ligne à l’occasion d’une connexion ultérieure. »
Les auteurs de cet amendement affirment qu’il convient « d’adapter notre arsenal juridique à l’évolution des comportements sur internet », et plus particulièrement à l’IP Tracking. Au même titre que les autres pratiques commerciales trompeuses, les pratiques ainsi définies par ces parlementaires deviendraient passibles de poursuites pénales : un maximum de deux ans de prison ainsi qu’une amende de 37 500 euros.
Restera maintenant à faire examiner ces deux amendements par l’ensemble des élus du Palais Bourbon. Notons cependant que le cadre juridique actuellement en vigueur pourrait s’avérer d’ores et déjà adapté. La CNIL précisait en effet le mois dernier que l’IP Tracking devait « être appréhendé sur le fondement des pratiques commerciales déloyales, régies par l’article L120-1 du Code de la consommation et suivants, qui visent les procédés "qui altèrent, ou sont susceptibles d’altérer de manière substantielle, le comportement du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, à l’égard d’un bien ou d’un service" ». N'ayant aucune compétence particulière en la matière, la gardienne des données personnelles expliquait qu'elle s’était mise à travailler « en collaboration étroite avec la DGCCRF afin de déterminer (...) de l’opportunité de réaliser des actions conjointes auprès des principaux opérateurs concernés ».
[MàJ] Rejet par les députés des deux amendements sur l’IP Tracking
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Pratique commerciale déloyale
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 25/06/2013 à 14h20
Le 25/06/2013 à 21h03
Le 27/06/2013 à 04h02
Le 27/06/2013 à 07h26
Le 28/06/2013 à 06h37
Finalement, après quelques dessous de tables tout est arrangé: les amendements utiles sont rejetés.
Le 28/06/2013 à 06h46
ça c’est fait.
Côté pile, on vante l’avantage pour le consommateur d’un marché unique ou l’effet bénéfique sur les prix du libre échange.
Côté face, on autorise à pratiquer des prix différents sur un critère aussi arbitraire que l’IP.
j’admire " />
Le 28/06/2013 à 06h46
Je connais depuis assez longtemps et donc je regarde les prix avec mon PC sur ma ligne et je commande avec l’IP du voisin
Mais ce que je ne comprend pas c’est pourquoi les amendements ont été rejetés ?
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Le 28/06/2013 à 06h49
C’est bien là le problème de notre ripouxblique!
Vu que ce sont “les autres” qui proposent l’amendement, on refuse systématiquement…même si les dits amendements sont intéressants. Dans quelques années, on entendra dire quelques députés de la majorité actuelle : “si si, j’étais pour…. mais j’ai suivi ma majorité! On m’a dit de voter contre. De toutes façons, si nous étions élus pour représenter nos électeurs… ça se saurait!”.
Le 28/06/2013 à 06h52
Bandes de vendus!!!
Le 28/06/2013 à 06h59
Avant que certains ne commencent à crier.
Cette option est déjà validé par le code de la consommation.
Comme nous avons eu l’occasion de l’indiquer en commission, parce que cet amendement a également été adopté par la commission de développement durable, l’article L.121-1 du code de la consommation répond à votre préoccupation. C’est une information trompeuse qui vise à mener le consommateur à l’erreur. Elle est déjà sanctionnée. Cet amendement est donc satisfait par le code de la consommation et je vous demande de le retirer. Sinon, je serai obligé d’émettre un avis défavorable.
Le 28/06/2013 à 06h59
L’arnaque légale, il n’y a que ça de vrai " />
Le 28/06/2013 à 07h05
Le 28/06/2013 à 07h14
Le 28/06/2013 à 07h27
Députés, lobbies, pognon.
Simple à comprendre, pourtant.
Le 28/06/2013 à 07h44
Aux oubliettes la vente liée sur PC (portable) et l’obsolescence programmée, encore un bel échec de la gauche.
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Le 28/06/2013 à 08h02
Le 25/06/2013 à 08h37
Le 25/06/2013 à 08h38
Le 25/06/2013 à 08h40
Le 25/06/2013 à 08h46
Le 25/06/2013 à 08h49
Le 25/06/2013 à 08h53
Le 25/06/2013 à 09h13
Le 25/06/2013 à 09h21
Le 25/06/2013 à 09h35
Le 25/06/2013 à 09h58
Le 25/06/2013 à 10h52
Le 25/06/2013 à 12h02
Par définition une transaction librement consenti par les deux partie est nécessairement profitable pour chacun d’entre eux sinon il n’y aurais pas transaction.
“L’argument” avancé par nos “élus” est parfaitement spécieux. Comment, dans un marché concurrentiel peux on imaginer que des sociétés puisse durablement vendre des produits plus cher que ceux de leurs concurrents?
Je veux acheter un billet d’avion. J’en trouve un à 500 € que j’estime trop cher. Je reviens une semaine plus tard pour consulter le prix. Il est maintenant à 600 €. Je ne vois pas ce qui ferais que j’irais acheter 600 € ce que je refusait de payer 500 et qui plus est sans consulter d’autre sites concurrents ou en passant par un portail de recherche genre opodo qui lui me permet une consultation “anonyme”.
Bref, comme d’habitude nos “élus” passent leurs temps à chercher comment se rendre indispensables en inventant des ennemies imaginaire ou pire en transformant des gens honnêtes et criminels. C’est beau la démocratie mais au final ça ne permet qu’une seule chose : la prise de pouvoir des bureaucrates.
Le 25/06/2013 à 12h13
Le 25/06/2013 à 12h26
Le 25/06/2013 à 12h30
Le 25/06/2013 à 12h52
Le 28/06/2013 à 08h06
Que c’est étonnant ce rejet… " />
Le 28/06/2013 à 11h22
Le 28/06/2013 à 11h25
Le 28/06/2013 à 11h32
Le 28/06/2013 à 11h34
Quand même c’est incroyable le génie de l’homme pour niquer son prochain.
" />
Le 28/06/2013 à 11h59
Le 28/06/2013 à 13h57
Le 29/06/2013 à 11h13
De toute façon ce système de prix variable est une arnaque en puissance.
C’est tout sauf transparent, et c’est ça le problème, on nous vend un service pour un prix ou un autre du simple au triple voir quadruple parfois chez la sncf, pour le même service que ceux qui ont reservés avant nous, et selon une règle opaque qui fait qu’on ne sait pas pourquoi on paie, trois plus et pas quatre fois plus….
Ca m’énerve !
Le 25/06/2013 à 07h15
c’est sûr le droit français va faire peur à google & cie….
Le 25/06/2013 à 07h30
Le 25/06/2013 à 07h35
Le 25/06/2013 à 07h36
" /> Ils pourraient en faire de même en Belgique " /> (nos élus)
Le 25/06/2013 à 07h39
Le 25/06/2013 à 07h58
Sauras-tu retrouver :
Et en bonus :
Sauras-tu retrouver les 16 personnes totalement inutiles au peuple dans cette image ?
Le 25/06/2013 à 08h03
Des députés veulent encadrer l’IP Tracking
Ce qu’ils disent, mais qu’ils veulent faire, semble moins précis car encadrer ça veut dire beaucoup de choses (E Ciotti ressemble fort à E Vals, et encadrer est leur dada " />)
Le 25/06/2013 à 08h09
Il y a beaucoup de sites qui utilisent l’ip-tracking ? À force j’ai l’impression que c’est en fait une légende urbaine …
Le 25/06/2013 à 08h14
Le 25/06/2013 à 08h15
Le 25/06/2013 à 08h19
Le 25/06/2013 à 08h23
Le 25/06/2013 à 08h26
++
C’est pour ça qu’il est préconisé si ça gène de supprimer les coockies (qui aide davantage dans ce type de recherche " />
CCleaner ou autres te permettent d’être moins sollicité " />
Le 25/06/2013 à 08h27
Le 25/06/2013 à 08h27
Le 25/06/2013 à 08h34