Malgré la réduction de 1 516 départs à 1 404 finalement, les syndicats n'apprécient toujours pas la très forte baisse de l'effectif (plus de 15 %) mise en place par Bouygues Telecom. Ils pointent du doigt notamment l'importance grandissante des prestataires externes et l'augmentation de la charge de travail.
Un « coût exorbitant » pour Bouygues
Loin d'être en forte croissance dans le mobile et dynamique dans le fixe suite à ses fortes baisses de prix, Bouygues Telecom a estimé il y a quelques mois qu'il devait réduire drastiquement son effectif s'il voulait continuer l'aventure seul. Pour faire face aux géants Orange et Numericable/SFR et résister à Free, la filiale de Bouygues a donc décidé qu'il devait supprimer 1 516 postes. Un nombre ramené à 1 404 dernièrement suite à des négociations avec les syndicats. Ces derniers n'en demeurent pas plus heureux pour autant.
La CFDT, par exemple, vient de dévoiler un communiqué amer sur cette période délicate. La branche informatique, l'une des plus touchées par la prochaine vague de départ, devra être épaulée par l'extérieur dénonce le syndicat. « On nous a présenté le projet de simplification de notre Système d’information qui va supposer de faire un appel massif à de la prestation externe pendant plusieurs années » peut-on ainsi lire. Une situation « inacceptable » pour la CFDT, qui explique que le plan de départs volontaires cumulé aux prestations externes entraineront finalement un « coût exorbitant » pour l'opérateur.
« Peut-on accorder notre confiance à l’équipe dirigeante ? »
Concernant la branche réseau, elle aussi particulièrement concernée par les licenciements, « la charge de travail à venir sur un réseau très complexe (Cohabitation nouveaux et anciens constructeurs, projet Crozon… ) ne devrait pas permettre au réseau de participer « par solidarité » au plan PDV/PSE » (NDLR : plan de départ volontaire et plan de sauvegarde de l'emploi). La CFDT estime qu'à l'instar de la branche DSI, il y a pour le réseau des risques de pertes de qualité pour les clients, sans compter des risques pour la santé suite à la surcharge de travail.
Le syndicat, très amer, défie d'ailleurs ses patrons et pose la question suivante : « Peut-on accorder notre confiance à l’équipe dirigeante qui n’a pas été capable d’adapter notre entreprise aux nouvelles conditions du marché ? » La CFDT fait ici référence au précédent plan de départ (de 556 employés), censé permettre à l'entreprise d'améliorer ses marges et de résister à la concurrence.
Départs volontaires, et départs contraints
Du côté de Force Ouvrière, si le syndicat comprend que la situation économique est aujourd'hui difficile pour Bouygues Telecom, « nous regrettons que les départs soient contraints et non pas uniquement volontaires » a expliqué Bernard Allain, délégué FO chez Bouygues Telecom. Le syndicaliste estime ainsi que les conditions de départs proposées par l'opérateur ne suffiront pas à convaincre assez de personnel. Ce qui signifie que de départs volontaires, on devra alors l'an prochain passer à la phase des licenciements. « C’est déjà douloureux de voir des destructions de postes, ça l’est encore plus de voir des gens qui n’étaient pas candidats au départ, obligés de partir. »
Concernant la CGT, rappelons à nouveau qu'elle indiquait en juin dernier que ce plan social devait permettre « à Martin Bouygues et aux actionnaires de continuer à s’enrichir tout en poursuivant le Monopoly des Télécoms avec les autres opérateurs. Les soi-disant ennemis ou concurrents d’hier se rencontrent, discutent, se partagent le marché et s’enrichissent. Pour eux, les emplois sont juste une variable d’ajustement pour ne pas perdre leur capital investi et leurs profits. »
Commentaires (48)
départs soient contraints
Licenciements quoi, appelons un chat, un chat.
Novlang de mes deux, et en plus c’est le syndicaliste…. ou va-t-on ma pov’dame
« On nous a présenté le projet de simplification de notre Système d’information qui va supposer de faire un appel massif à de la prestation externe pendant plusieurs années » peut-on ainsi lire. Une situation « inacceptable » pour la CFDT, qui explique que le plan de départs volontaires cumulé aux prestations externes entraineront finalement un « coût exorbitant » pour l’opérateur.
En fait non, cela coûtera moins cher.
Vive le monde des SSII et de la prestation info en France !
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404
employee not found
je vois pas en quoi sous traiter le SI à des prestaires externes va faire faire des économies ….
et puis vaut mieux virer des informaticiens et des techniciens et garder les 150 000 boutiques
y’a pas à dire, ils ont vraiment tout compris chez BT
pas besoin de se demander comment free fait pour marger autant
des presta, des presta, toujours des presta …
:sifflote:
Une situation « inacceptable » pour la CFDT, qui explique que le plan de départs volontaires cumulé aux prestations externes entraineront finalement un « coût exorbitant » pour l’opérateur.
Si on parle de masse salariale pure, oui l’externe coûtera plus cher.
Par contre, le presta qui a fini sa mission, il a peut-être été bien payé pendant 6 mois, mais il ne coûte plus rien ensuite. L’interne avec 10 ans d’ancienneté, qui va aller au prud’hommes, qui aura une indemnité de licenciement, ou devra être reclassé, financièrement je doute que ce soit un mauvais calcul pour BT. Sans compter l’image écornée lors de ces licenciements.
Il suffit de voir le nombre de prestas qui bossent pour Orange. C’est simple, allez dans n’importe quelle boîte, et ils vous diront « on a Orange parmi nos clients ». Et avec un bref passage, ils évitent la case burnout, en plus…
Le risque d’un recours massif à la rpesta, c’est la perte de la connaissance des projets.
Pendant ce temps, sur un yacht….
son principal souci est de savoir s’il y a des glaçons dans le cocktail….
Mais qui est ce?
B & Without You
J’espère qu’ils font partir ceux qui harcèlent par téléphone pour tenter de nous revoir chez eux…
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1 404 départs chez Bouygues Telecom : les syndicats fulminent ne servent à rien
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“Bouygues Telecom a estimé il y a quelques mois qu’il devait réduire drastiquement son effectif s’il voulait continuer l’aventure seul”
C’est tout aussi probable que ce soit une façon de préparer la vente de BT.
c’est pô grave, les types licenciés iront travailler chez LCI
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En même temps la plus part des syndicats (Ceux dont on parle dans les médias) sont automatiquement contre les licenciements, que ça soit pour sauver l’entreprise (en l’occurrence donner de la souplesse comptable) ou non.
Dans l’absolu c’est dommage, mais ce sera toujours moins pire que un rachat par Free ou Orange avec des licenciements en grand nombre pour cause de poste en doublon …
Jolie tentative de noyage de poisson et de rattrapage aux branches. Le message initial étant “En fait non, cela coûtera moins cher.”
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A minima, heureux de voir ta position initiale (si tranchée qu’elle en était ridicule) s’assouplir un peu par cette justification explication
Quant au reste, à savoir:
non, faire un appel massif à des prestataires externes n’entraînera pas un « coût exorbitant » pour l’opérateur, bien au contraire.
Tu retombes finalement dans tes travers à vouloir donner une réponse ; c’est à nouveau impossible à déterminer sans avoir le nez concrètement dans les petits papiers de l’organisation de chaque service la boite.
Un peu de factuel:
http://dev2cdp.wordpress.com/2011/11/10/non-votre-ssii-ne-vous-roule-pas/