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Enseignement et recherche : la liberté académique s’est « nettement détériorée » en France

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Enseignement et recherche : la liberté académique s’est « nettement détériorée » en France

Andy Quezada pour unsplash

Dans un rapport publié pour France Université, la chercheuse Stéphanie Balme fait l'état des lieux des attaques contre la liberté des enseignants du supérieur et des chercheurs. Elle constate un « net retard » en France, aussi bien du point de vue législatif que culturel, concernant la défense de la liberté académique et propose de l'inscrire dans la Constitution.

Le 16 octobre à 15h45

« Défendre et promouvoir la liberté académique » est un « enjeu mondial » et « une urgence pour la France et l’Europe », pour la chercheuse en sciences politiques Stéphanie Balme qui vient de publier un rapport sur le sujet [PDF].

Elle a conduit une étude pour France Universités, le lobby des présidents d'universités. Celui-ci reprend à son compte dans un document de synthèse [PDF] les principales propositions faites par la chercheuse.

Stéphanie Balme propose notamment de constitutionnaliser la liberté académique. La chercheuse explique qu'« en matière de liberté académique, la France ne dispose véritablement ni d’une culture politique, ni d’une culture professionnelle, ni d’une culture citoyenne suffisamment enracinée ».

Constitutionalisation de la liberté académique

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Commentaires (6)

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100% d'accord avec les constations, et avec les solutions proposées.

Par contre, quitte à apporter des modifications au statut de la recherche, j'y ajouterai un mot sur les collusions putassières entre certains chercheurs et les intérêts privés. Quand des entreprises privées (je pense à Monsanto, mais il y a en a d'autres) écrivent des « études » toutes faites et demandent à des chercheurs de les publier ou d'y apporter leur soutien, souvent contre rémunération, les 2 devraient se prendre des sanctions exemplaires.
C'est aussi ce genre de pratique qui a durablement détérioré la vision de « la science » chez le grand public, et à juste titre ...
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C'est aussi ce genre de pratique qui a durablement détérioré la vision de « la science » chez le grand public, et à juste titre ...
Malheureusement, il y a trop de gros sous en jeu par des acteurs qui ont une vue à relativement court terme (parce qu'à long terme, ils y perdent aussi).
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des poursuites contre des chercheurs « sur le fondement de textes encadrant la liberté d’expression, des lois mémorielles ou de la législation relative à l’apologie du terrorisme »
Est-ce qu'elle veut supprimer la Loi Gayssot qui est la première loi mémorielle française au nom de la liberté académique afin que les chercheurs, historiens puissent dire que les chambres à gaz sont un détail de l'histoire sans être condamnés comme l'a été le père Le Pen ?
Et le veut-elle pour tout le monde ou juste quelques privilégiés ?
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?, là, je ne vois absolument pas comment, en ayant lu l'article correctement, on pourrait sortir le point Godwin, je reste vraiment perplexe, voir ébahi, quand à ta remarque.
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Et bien, relis.

Dans son rapport titré :
Défendre et promouvoir la liberté académique.
elle dit (ce qui est dit aussi dans l'article) :
En France, les exemples survenus ces dernières années permettent de proposer une typologie, nécessairement non exhaustive, des atteintes à la liberté académique.
et elle cite entre autre :
Des chercheurs ont également fait l’objet de poursuites sur le fondement de textes encadrant la liberté d’expression, des lois mémorielles ou de la législation relative à l’apologie du terrorisme.
Je me demande donc si elle veut défendre la liberté académique même dans le cas de la loi Gayssot qui est la plus connue des lois mémorielles françaises.

Elle pourrait, Robert Badinter lui-même était contre en particulier dans le cas du génocide des Arméniens (voir pourquoi dans l'article Wikipédia en lien) et sa femme Elisabeth a lancé une pétition contre les lois mémorielles.
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Ce qu'elle veut dire c'est qu'on tord le sens des lois et qu'on les utilises contre la liberté académique, principe (de tordre le sens) que je crois utilisé dans ta première remarque.

Enseignement et recherche : la liberté académique s’est « nettement détériorée » en France

  • Constitutionalisation de la liberté académique

  • Un contexte qui se durcit rapidement

  • Toutes les disciplines touchées

  • Renforcer les sanctions contre les procédures-baillons, automatiser la protection des personnels

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