Enseignement et recherche : la liberté académique s’est « nettement détériorée » en France
Mayday !
Andy Quezada pour unsplash
Dans un rapport publié pour France Université, la chercheuse Stéphanie Balme fait l'état des lieux des attaques contre la liberté des enseignants du supérieur et des chercheurs. Elle constate un « net retard » en France, aussi bien du point de vue législatif que culturel, concernant la défense de la liberté académique et propose de l'inscrire dans la Constitution.
Le 16 octobre à 15h45
8 min
Sciences et espace
Sciences
« Défendre et promouvoir la liberté académique » est un « enjeu mondial » et « une urgence pour la France et l’Europe », pour la chercheuse en sciences politiques Stéphanie Balme qui vient de publier un rapport sur le sujet [PDF].
Elle a conduit une étude pour France Universités, le lobby des présidents d'universités. Celui-ci reprend à son compte dans un document de synthèse [PDF] les principales propositions faites par la chercheuse.
Stéphanie Balme propose notamment de constitutionnaliser la liberté académique. La chercheuse explique qu'« en matière de liberté académique, la France ne dispose véritablement ni d’une culture politique, ni d’une culture professionnelle, ni d’une culture citoyenne suffisamment enracinée ».
Constitutionalisation de la liberté académique
Il reste 84% de l'article à découvrir.
Déjà abonné ? Se connecter
Soutenez un journalisme indépendant,
libre de ton, sans pub et sans reproche.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d'un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Enseignement et recherche : la liberté académique s’est « nettement détériorée » en France
-
Constitutionalisation de la liberté académique
-
Un contexte qui se durcit rapidement
-
Toutes les disciplines touchées
-
Renforcer les sanctions contre les procédures-baillons, automatiser la protection des personnels
Commentaires (6)
Le 16/10/2025 à 17h49
Par contre, quitte à apporter des modifications au statut de la recherche, j'y ajouterai un mot sur les collusions putassières entre certains chercheurs et les intérêts privés. Quand des entreprises privées (je pense à Monsanto, mais il y a en a d'autres) écrivent des « études » toutes faites et demandent à des chercheurs de les publier ou d'y apporter leur soutien, souvent contre rémunération, les 2 devraient se prendre des sanctions exemplaires.
C'est aussi ce genre de pratique qui a durablement détérioré la vision de « la science » chez le grand public, et à juste titre ...
Le 16/10/2025 à 19h34
Modifié le 18/10/2025 à 00h20
Et le veut-elle pour tout le monde ou juste quelques privilégiés ?
Le 19/10/2025 à 10h48
Le 19/10/2025 à 14h19
Dans son rapport titré :elle dit (ce qui est dit aussi dans l'article) :et elle cite entre autre :Je me demande donc si elle veut défendre la liberté académique même dans le cas de la loi Gayssot qui est la plus connue des lois mémorielles françaises.
Elle pourrait, Robert Badinter lui-même était contre en particulier dans le cas du génocide des Arméniens (voir pourquoi dans l'article Wikipédia en lien) et sa femme Elisabeth a lancé une pétition contre les lois mémorielles.
Le 19/10/2025 à 15h58
Signaler un commentaire
Voulez-vous vraiment signaler ce commentaire ?