Interview de Kurtis Lindqvist (ICANN) : entre nouvelles extensions et gouvernance houleuse
I can !
Next s’est entretenu avec Kurt Erik Lindqvist, le nouveau président de l’ICANN. Nous avons abordé des sujets comme le prochain round des extensions personnalisées et les tensions internes.
Le 22 octobre à 09h09
8 min
Internet
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Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist est le président de l’ICANN depuis presque un an. Il a été nommé en juin 2024, avec une prise officielle des fonctions le 5 décembre 2024. Avant de prendre ce poste, il était le responsable du London Internet Exchange (LINX), une infrastructure qui permet à plus de 950 systèmes autonomes (ou AS pour Autonomous System) de s’interconnecter.
Internet, il connait bien puisqu’il a siégé à l'Internet Architecture Board (IAB), il a présidé des groupes de travail au sein du RIPE NCC (registre régional d'adresses IP pour l'Europe et une partie de l'Asie) et de l'Internet Engineering Task Force (IETF). Il était également à la tête de l'European Internet Exchange Association (Euro-IX) pendant 17 ans.
Depuis un moment déjà (avant même son arrivée), des tensions étaient palpables à l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et la situation parfois tendue. L’enjeu est important puisque cette organisation à but non lucratif (dont le siège est basé aux États-Unis) est en charge de l’attribution et de la gestion des adresses sur Internet, cela comprend notamment les noms de domaines de premier niveau.
Rapide rétrospective. En décembre 2022, Göran Marby démissionne soudainement de son poste de président et CEO de l’ICANN, alors que son mandat avait été prolongé jusqu’en mai 2024. Sally Costerton a pris la relève comme présidente et CEO par intérim. Son contrat était prolongé le temps de trouver un nouveau patron pour l’organisation. Elle est restée en place jusqu’en décembre 2024, avant de passer le relai à Kurt Erik Lindqvist. Une longue phase de transition, avec des tensions au sein de plusieurs organes de l’ICANN.
Next s’est entretenu avec Kurt Erik Lindqvist sur des problèmes et enjeux de l’ICANN. Les sujets ne manquent pas : bataille des IP en Afrique avec Afrinic, gouvernance de l’organisation et d’Internet, prochain round d’attributions des extensions en .marque…
Il y a un nouveau round du programme gTLD qui s’annonce. Celui-ci doit ouvrir en avril 2026. Y a-t-il de l’enthousiasme autour de ce nouveau round ?
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Commentaires (9)
Le 22/10/2025 à 09h26
Le 22/10/2025 à 11h29
Le 24/10/2025 à 02h15
Le 24/10/2025 à 13h18
"Donc, oui, a.fr, å.fr, ç.fr, ß.fr, é.fr et autres 0.fr sont déjà pris. Seule exception au moment d’écrire cette actu : ý.fr. Du moins il l’était… nous n’avons pas résisté et avons passé commande. Notez pour la petite histoire que ce nom de domaine est soumis à examen préalable. Pour le moment, notre commande n’est toujours pas validée par l’Afnic. "
Le 24/10/2025 à 13h22
Le 24/10/2025 à 13h23
Le 22/10/2025 à 10h56
Garder un premier niveau "clean" aurait permis d'ouvrir de nouveaux usages d'utilité commune dans le futurs tout en gardant une signification claire.
Au lieu d'ouvrir le .paris, ou .nyc, peut-être ouvrir un gTLD .city restreint et autoriser paris.city et new-york.city dedans. Ou mieux, que chaque pays se contente de ville.ccTLD comme paris.fr.
D'ailleurs le domaine de paris est paris.fr. Le .paris ne semble même pas utilisé. Comme quoi...
Au lieu d'ouvrir des gTLD de marque, il aurait été plus logique d'ouvrir des gTLD qui ont un sens générique
Qu'est ce qu'on s'en tape d'avoir un .leclerc ou un .nike... alors qu'un leclerc.fr ou nike.com suffisait largement.
Et les gens sont habitué à avoir une adresse du type www.machin.tld, donner une adresse www.machin, on dirait qu'il manque un truc.
Pour le gTLC .leclerc par exemple, c'est tellement con niveau sémantique et usage que leur site web c'est www.e.leclerc car www.leclerc n'aurait ressemblé à rien de commun. Alors que leurs autres sites www.leclercdrive.com et www.leclercvoyage.com sont bien plus logiques.
Pareil pour www.ma.cuisinella. C'est tellement pas commun d'avoir un site web http://cuisinella qu'ils se sentent obligé d'ajouter "ma" qui est juste ridicule.
Le 22/10/2025 à 11h29
Des connards se font des fortunes sur ce business de racket, c'est dingue qu'on tolère ça sur un bien commun.
Le 23/10/2025 à 18h07
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