La parité euro/dollar face au marché informatique européen
Il va falloir passer à la caisse
Le 21 mars 2015 à 17h00
13 min
Économie
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Pierre Lecourt est le responsable du blog MiniMachines. Désormais, il tiendra de manière régulière une chronique dans nos colonnes pour nous livrer son analyse sur le marché des nouvelles technologies. Une vision intéressante et différente des pratiques des revendeurs, un monde qu'il connaît depuis son passage chez Eurisko (qu'il a cofondé) et LDLC, à celles des constructeurs.
Aujourd'hui pour un euro on a plus rien, vraiment plus rien. Encore moins qu'hier et cela ne sera probablement pas mieux demain. Il y a quelques mois encore, avec un euro, on pouvait au moins se dire que l'on avait largement plus qu'un dollar. Mais depuis le cours de la monnaie américaine est revenu à son niveau de 2003. Un pas de plus de 10 ans en arrière et un vrai changement pour ce qui est de l'import de matériel informatique.
À 1,082 dollars pour 1 euro à l'heure où nous écrivons ces lignes, les 2 monnaies fonctionnent désormais dans un parallèle de conversion quasi parfait. Une parité nouvellement établie qui constitue un bouleversement énorme pour un marché européen des nouvelles technologies qui ne fonctionne que dans un sens, celui de l’importation.
Baisse de l'euro continue, parité avec le dollar : reste à payer la note
Fini de jouer au nabab et de dépenser sans compter sur les sites américains ou d’acheter en Asie directement en dollars. Fini de considérer cette monnaie si faible comme un bon plan permanent. L'avenir nous réserve de vilaines surprises sur les tarifs des produits informatiques pour les prochains trimestres. Car cela fait 6 mois que la hausse du dollar est continuelle et cela commence à se sentir.
Comme d'habitude c’est la mémoire qui a commencé a flamber en premier. Et si elle est constamment soumise à la spéculation de la part des acteurs qui la produisent ou qui l'importent. À la vue de l'augmentation du dollar, certains revendeurs ou grossistes ont ainsi décidé de stocker en masse, de grandes marques ont signé des contrats d'achat leur garantissant un prix moyen pour les mois à venir et enfin certains constructeurs ont ajusté leurs tarifs à la hausse.
Stocker une partie de leur production en espérant profiter de cette fluctuation. Le résultat a été rapide et spectaculaire avec une augmentation importante des prix dès le début de la hausse. Mais cette anticipation s’est assez vite essoufflée et beaucoup d'acteurs ont senti que le marché n'allait pas s'envoler autant que prévu. Malheureusement, au fur et à mesure que le cours de la mémoire baissait, celui du dollar, centime après centime, augmentait.
De la découverte de la véritable parité entre le dollars et l'euro en France
Tout le reste de la gamme informatique a déjà été ou va être impactée à la hausse. La parité euro-dollar est un phénomène bien connu en France puisque les tarifs des appareils vendus dans nos contrées sont souvent les mêmes que ceux proposés aux US. Et cela quel que soit le niveau de taux de change. Cette situation qui a souvent été décriée par le client final, rageant devant un produit au même tarif en euros et en dollars oubliant souvent l'absence de taxes dans la commercialisation outre Atlantique. Une fois la TVA française rétablie et les intermédiaires payés, les tarifs s'accordent le plus souvent. Enfin, s'accordaient.
Les annonces des dernières semaines nous confirment une flambée qui va aller en s'accentuant dans les mois à venir. Premier élément visible de ce mouvement, la politique de prix d'Apple. Les nouveaux Macbook Air et Macbook Pro ne respectent plus la fameuse parité euro/dollar. Apple propose des engins aux prix réajustés pour le marché européen. D'autres produits de la marque, pourtant déjà présents à son catalogue et dans les stocks Français, sont également en hausse par la simple mécanique du change entre les deux monnaies.
Apple est sans complexe sur ce problème pourtant abordé avec prudence par ses concurrents. Cupertino ne veut pas perdre un seul centime du fait de cette évolution monétaire, et adapte donc ses nouveaux tarifs publics pour répercuter la hausse du dollar directement sur le portefeuille de ses clients. Un signe assez fort de la hausse de la monnaie américaine qui devrait encourager de nombreux acteurs concurrents à se laisser aller à cette même politique : Si Apple le fait, pourquoi pas nous ?
En bout de chaîne : le revendeur face à ses dilemmes
Le premier réflexe des constructeurs et importateurs est souvent celui-là : toucher au MSRP (Manufacturer's Suggested Retail Price), c'est à dire le prix public. Levier technique le plus évident pour les fabricants, l'achat des machines étant effectué systématiquement en dollars, augmenter le tarif public permet de compenser facilement les fluctuations monétaires importantes. Mais au lieu de redescendre sur des taux plus faibles, elle n’a pas cessé d’augmenter et s’est stabilisée à la hausse au fur et à mesure que le dollar augmentait. Le revendeur reste donc face à un dilemme, il se retrouve en première ligne avec un prix public – et un prix d'achat – à la hausse. Il doit alors choisir entre une augmentation des tarifs de son catalogue d'un côté ou une baisse drastique de sa marge de l'autre.
Effet pervers de cette situation, le produit qui a augmenté est stocké en moins grande quantité puisque le commerçant a peur d'une réaction négative de ses clients qui voient les prix flamber. Le fait d'acheter moins de pièces n'aide évidemment pas à négocier un meilleur tarif.
Un exemple ? Prenons un fabricant de boîtier qui propose le best-seller de sa gamme au prix public de 99 euros le fait subitement grimper à 119 euros pour compenser la hausse du dollar. Ce tarif se traduit également par une hausse du prix d'achat pour les revendeurs. Ces derniers doivent donc composer entre achat et vente tout en surveillant le positionnement de la concurrence. En règle générale le résultat est assez simple, la première enseigne qui répercute la hausse sur son catalogue sera suivie par l'ensemble de ses concurrents. En quelques heures la nouvelle offre sera totalement homogénéisée sur le web, puis dans les boutiques physiques.
Cette pratique d'ajustement semble brutale mais elle a également ses bons côtés, le fabricant peut très bien décider d'utiliser cette souplesse tarifaire pour proposer un prix public plus bas lorsque la conjoncture l'autorise. Et le prix conseillé au public de ce boîtier a ainsi pu retomber à 75 euros. Ce genre de manipulation est assez courante même si elle reste totalement taboue. Si tout le monde le fait, personne ne veut en témoigner publiquement du fait d'une réaction négative du public. Les revendeurs surveillent les prix à la hausse comme à la baisse et réagissent souvent de concert.
Un ajustement qui mène à différer certains achats
Certaines marques procèdent à ce type d'ajustement plusieurs fois par an, à l'occasion d'un nouveau trimestre où à l’annonce d’une nouvelle gamme de produit. Il n’y a aucune raison qu’un nouveau boîtier débarquant sur le marché ne fasse baisser le prix d’un ancien d’un point de vue technique. Mais cette apparition peut permettre d'établir une nouvelle gamme et produire un effet de nouveauté qui incitera à l’achat. Dans le cas de notre boîtier, le public est donc habitué à des baisses continuelles des produits. Et la hausse sera probablement très mal comprise.
Car cet épisode haussier met en déroute les savants calculs des clients qui tentent en général de faire tenir leurs achats dans un budget précis. Et lorsque l'on interroge les revendeurs sur l'épisode actuel, cela se traduit déjà par une nette baisse des achats sur certaines gammes de produits : Portables, tablettes et autres composants sont boudés par des clients qui suivent de plus en plus précisément les fluctuations tarifaires. Des clients qui, à moins d'y être contraints par une panne matérielle, ont souvent pris l'habitude d'attendre le moment le plus propice pour un nouvel investissement, quitte à le différer de plusieurs mois.
Et nous ne sommes clairement pas sous les meilleurs auspices pour mettre à jour un PC. Un exemple très parlant, l'achat d'un composant. Là aussi on se retrouve avec un exemple récent assez parlant : la GeForce GTX Titan X de NVIDIA annoncée à 999 dollars, mais à plus de 1200 euros en Europe. Une hausse déjà répercutée sur des modèles qui visent un public plus large comme les GeForce GTX 970. Et si l'on trouve encore des modèles à moins de 330 euros, ceux-ci commencent à se faire de plus en plus rares et les prix moyens augmentent.
Un autre exemple ? Le barebone Zotac EN760 intégrant un processeur Intel Core i5-4200U et une GeForce GTX 860M. Il était lancé en mai 2014 à 499,90 euros. Aujourd’hui, impossible de le trouver à moins de 600 euros… On comprend que les étrennes de certains patientent depuis lors sur des comptes épargne.
999 dollars mais 1200 euros : tu la sens la parité ?
Les effets de bords d'une hausse des tarifs...
L'autre conséquence de ce type de décision pour un fabricant c'est la réapparition de produits dont les gammes pouvaient avoir été abandonnées ou dont le stock était dérivé vers d'autres marchés que l'Europe. Un engin disparu des catalogues des revendeurs Européens peut à nouveau faire surface pour un temps donné afin de combler le vide laissé par une hausse de tarif. Dans notre exemple, la barrière symbolique des 99 euros sera comblée par la réapparition d'un autre produit plus ancien qui viendra reprendre sa place.
L'autre pratique habituelle du marché est plus subtile, puisqu'elle joue sur les nombreuses variations proposées pour un même produit. Cela concerne surtout les machines assemblées, du type tablette ou PC de marque. Même si les pièces détachées les plus complexes peuvent également être déclinées en de nouvelles gammes qui s’adapteront à la hausse. Ainsi une nouvelle référence de portable aura l'immense bonheur de découvrir la naissance d'un petit frère portant le même nom, mais pas tout à fait la même référence.
Ce dernier sera généralement plus chétif au niveau de sa composition. Les constructeurs joueront ici sur l'appellation et le tarif identique de l'engin pour le positionner de la même manière que le précédent modèle. Mais alors que l'original sera repositionné un peu plus haut (et plus cher) dans la gamme, le nouveau venu reprendra le flambeau du prix psychologique tout en ayant moins de mémoire vive, un stockage plus lent, un processeur moins performant ou une dalle un peu moins bien définie. Quelques giga-octets de stockage en moins, un peu de mémoire sucrée au passage de la nouvelle version ou des composants un peu moins précieux pour construire une carte… et voilà comment un prix public peut rester le même alors que l'ensemble du marché est à la hausse.
Ce type de tour de passe-passe est monnaie courante pour adapter les tarifs des machines aux prix proposés par les concurrents. Pas de raison de ne pas employer la méthode pour compenser les caprices d'un dollar trop fort, quitte à rebaptiser un produit du nom d'une autre gamme dans une appellation incompréhensible dans une simple logique de performances.
... et quelques astuces
Des alternatives existent à ces solutions peu élégantes mais sont de toute façon rarement plus intéressantes pour l'utilisateur final. Intel par exemple, facture directement ses produits en… dollars. Même lorsqu'il vend en France. Tout est basé sur un catalogue de tarif mondial positionné sur des prix en billets verts. La marque laisse ainsi la charge de la conversion à ses clients, fabricants ou grossistes. Dans ce cas de figure la répercussion de toute modification du cours a lieu quasiment en temps réel directement au niveau de l'acheteur final. C'est la valse permanente des ajustements pour faire correspondre le prix en euros à la cotation en dollar tout en gardant bien évidemment un œil sur la concurrence.
Enfin, certains gros acteurs du marché sont tentés de profiter de ces événements monétaires en achetant des devises, ou des produits manufacturés comme de la mémoire vive, en masse et au bon prix. Imaginons un acteur du marché Français qui s'offre quelques millions de dollars lorsque l'euro est au début de sa baisse. Avec un cours aujourd'hui à près de 20 % de moins qu'il y a 6 mois il peut dépenser allégrement ses billets verts pour acheter son stock à un très bon tarif. Ce genre de pratique est évidemment très risqué et ce qui peut être un très bon coup (20 % de hausse multiplié par quelques millions d'euros peut vite constituer une belle somme) peut se révéler un choix catastrophique si la monnaie accumulée décroche et tombe à un cours inférieur sans prévenir.
Une hausse qui est là pour durer, et qui ne va pas enchanter le secteur
Il faut donc s'attendre quoi qu'il en soit à une évolution des tarifs dans les semaines et les mois à venir. L'ensemble des solutions embarquant des composants aux prix volatils comme la mémoire vive ou le stockage électronique bougent chaque jour mais cette spéculation habituelle est largement amplifiée par l'effet euro/dollar actuel.
En scrutant les catalogues produits annoncés pour ces prochains mois, les hausses sur les prix des portables se traduisent par des évolutions à la hausse de 50 à 200 euros sur un matériel identique aux dernières gammes de produits déjà commercialisées. Et ces tarifs-là correspondent à des engins imaginés lorsque le dollar était moins haut de 10 ou 15 centimes par euro. Aujourd'hui les fabricants ajustent déjà les tarifs des machines de la rentrée scolaire 2015.
Une dépréciation de l'euro face au dollar, monnaie mondialement utilisée pour le marché informatique, renchérit mécaniquement toutes les importations sans avoir aucune conséquence positive sur les productions – inexistantes sur ce marché – hexagonales. On importe toutes nos machines et ce n'est pas près de changer.
Si l'euro a probablement été longtemps surévalué face au dollar, cela a largement profité aux acheteurs Français qui ont pu profiter de prix extrêmement bas. Les mouvements actuels des deux monnaies sont un retour de bâton auquel il fallait s'attendre. Un mouvement qui va continuer de plus belle jusqu'à une stabilisation qui va rendre le marché informatique français un peu plus fragile qu'il ne l'est déjà.
La parité euro/dollar face au marché informatique européen
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Baisse de l'euro continue, parité avec le dollar : reste à payer la note
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De la découverte de la véritable parité entre le dollars et l'euro en France
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En bout de chaîne : le revendeur face à ses dilemmes
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Un ajustement qui mène à différer certains achats
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Les effets de bords d'une hausse des tarifs...
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... et quelques astuces
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Une hausse qui est là pour durer, et qui ne va pas enchanter le secteur
Commentaires (76)
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Abonnez-vousLe 21/03/2015 à 19h14
Un autre suiveur de Pierre ;-)
Bel article comme d’hab sur MiniMachines !
Le phénomène qu’on peut encore voir aujourd’hui (mais pour encore combien de temps ?) des différences phénoménales de tarifs pour une même référence entre deux vendeurs en lignes. Du genre entre 150€ et 250€ de différence pour des produits à 750 et 800€ chez l’un qui deviennent 900 et 1050€ chez l’autre ! Et bien sûr, sur d’autres références, le phénomène s’inverse et le moins cher devient le plus cher… On voit nettement les hausses qui arrivent avec les ruptures de stocks suivit d’un ré-assor rapide.
Dans quelques semaines, quand tout les stocks auront été renouvelés, il est probable que tout ce petit monde se tiendra dans un mouchoir de poche question prix ; il nous restera alors à sortir… nos mouchoirs pour pleurer la hausse globale ;-)
Le 21/03/2015 à 19h16
Il n’y a pas de règle inscrite en dur. Après, si on bosse avec de nouvelles plumes, c’est principalement grâce aux abonnements (dont une partie des revenus est affectée au travail sur les contenus à destination des abonnés à plus ou moins long cours, l’autre finançant la rédaction et le fonctionnement du site). Du coup, il y a une certaine logique à réserver ces contenus aux abonnés en priorité.
Pour le reste, on fait toujours de la même manière, on juge selon le sujet et le papier. Tu prends le cas des chroniques ciné, que je signe, il est fort possible que d’autres me rejoignent là dessus, pour autant ça restera un contenu public, même s’il prend du temps. C’est un choix rédactionnel de départ.
M’enfin la plupart des nouvelles chroniques régulières qui vont apparaître dans les jours qui viennent, dont celle de Pierre, seront d’abord pour les abonnés. Même si le modèle gratuit / publicitaire nous sert de base, ce n’est pas principalement grâce à lui que l’on évoluera dans le sens que l’on souhaite " />
Le 21/03/2015 à 19h17
Une idée est une idée, une décision est une décision ;)
Le 21/03/2015 à 19h18
Le 21/03/2015 à 19h24
Cela se voit sur les composants en effet, j’ai vu la différence sur les disques dur. Si l’euro descend encore, ça va faire encore plus mal…
Le 21/03/2015 à 19h40
Merci pour cet excellent article.
J’ai acheté en “promo” dernièrement des disques dur WD Red 4 Tio à 159 € sur Amazon (vendu sur les sites français à 175 € en moyenne).
Mais ces mêmes disques étaient vendu 140 € en octobre 2014. Je voulais attendre une baisse pour les avoir vers 130€ mais je me suis fait avoir en beauté. Et là j’étais à la rupture, ils me les fallait.
Pas cool.
Le 21/03/2015 à 20h12
Un euro faible, j’y vois un grand bien pour l’economie européenne, surtout que le pétrole a accompagné le mouvement.
En effet, la seule raison de se préoccuper d’un euro faible, c’est pour les achats de matières premières.
la Chine veut imposer le yuan comme une monnaie d’échanges internationaux, et tous les producteurs de pétrole veulent sortir de leur dépendance face aux cours du dollars, et la diplomatie étasunienne.
Cf. Les problèmes de l’Iran et de la BNP quand il faut mener des transactions en dollars…
La Banque nationale suisse a été obligé de laisser filer le cours de l’EUR face au CHF. Le franc suisse a monté fort, et les industriels suisses s’en mordent déjà les doigts.
Seul bémol : Hollande pense que euro faible et pétrole accessible vont sauver la France. Il oublie que cette situation profite aussi à L’Allemagne, l’Italie et les pays de l’est. (J’ai pas regardé le niveau de la livre anglaise)
Le 21/03/2015 à 20h23
Le 21/03/2015 à 21h39
Bon article, mais une petite faute: ces prochains moinsmois
Le 21/03/2015 à 21h43
La planche à billets tourne à plein régime depuis le mois dernier. Aucune chance que les prix baissent, il s’agit d’une tendance de fond. Désolé pour ceux qui ont des livrets dans la devise européenne.
Le 21/03/2015 à 22h16
Le 21/03/2015 à 22h41
Baisse de l’euro : n’importe quoi !!!!!!!!!!!!!!!!!
C’est une hausse continuel du dollar depuis très sssss longtttteeeeemmpppsss
Instruisez-vous : YouTube
Le 21/03/2015 à 22h43
Un peu d’attention sur les vrais besoins ne sera pas un luxe. Ça va éviter de gâcher. Perso si les prix montent, j’achèterai moins ou plus tard. Je ne me nourris pas au digital.
D’un point de vue macro-économique, on verra comment ceux qui bossent dans l’export vont profiter de cette égalité €=$ en terme de revenus. On va espérer que vendre moins cher voudra dire vendre plus. Des fois ca peut générer des revenus supplémentaires. J’espere que ca va booster les ventes et limiter les importations vendues en dollars. Je veux croire que, écologiquement, ca a un (bon) sens…
Le 21/03/2015 à 23h18
C’est surtout que BNS ne pouvait plus vraiment tenir la parité artificielle.
Et ils ont bien fait, au vu de effondrement de l’euro, la BNS n’aurait pas eu les moyens de suivre de toute façon. Ni l’intérêt d’ailleurs.
Le 21/03/2015 à 23h27
Le 21/03/2015 à 23h43
Quelques giga-octets de stockage en moins, un peu de mémoire sucrée au passage de la nouvelle version ou des composants un peu moins précieux pour construire une carte… et voilà comment un prix public peut rester le même alors que l’ensemble du marché est à la hausse.
Ca n’est pas la fameuse élasticité du prix ?
Sinon, j’ai adoré, bien écrit, argumenté et expliqué, n’hésitez pas a en apporter d’autre comme ça ! (c’est ca qui me fait aimer l’économie :p)
Et bienvenue a Pierre donc :)
Le 22/03/2015 à 00h39
Pas compris ton commentaire, si t’as un article explicatif ou un peu de temps ? En quoi la BNS ne pouvait plus tenir ?
Le 22/03/2015 à 02h12
Très bonne chose cette baisse de l’euro face au dollar.
Pour les particuliers, ils peuvent reporter leurs achats en attendant des jours meilleurs.
Le 22/03/2015 à 06h46
Le 22/03/2015 à 07h35
Le 22/03/2015 à 07h41
Le 22/03/2015 à 08h02
Le 22/03/2015 à 09h37
Le 22/03/2015 à 09h43
Le 22/03/2015 à 11h17
Ce sont les chinois qui vont être contents…
Le 22/03/2015 à 12h10
Et donc au final en achetant en import on est gagnant ou pas ?
Car si jai bien compris la situation, tout le high tech va augmenter,en France en tout cas, mais donc avec les autres monnaies ?
Le 22/03/2015 à 12h23
Le 22/03/2015 à 12h40
Perso, cet article, c’est n’importe quoi.
Deux points précis:
En règle générale le résultat est assez simple, la première enseigne qui répercute la hausse sur son catalogue sera suivie par l’ensemble de ses concurrents. En quelques heures la nouvelle offre sera totalement homogénéisée sur le web, puis dans les boutiques physiques.
" />
Mais c’est quoi ces conneries???
Cette phrase montre à elle seule l’entière méconnaissance des règles du commerce et surtout des règles de concurrence.
Tente donc de faire cette homogénéisation des tarifs et tu te retrouveras très vite avec la DGCCRF sur le dos qui se fera un plaisir de perquisitionner tes locaux.
Cette pratique d’ajustement semble brutale mais elle a également ses bons côtés, le fabricant peut très bien décider d’utiliser cette souplesse tarifaire pour proposer un prix public plus bas lorsque la conjoncture l’autorise.Le fabricant n’a jamais proposé, ne propose pas et ne proposera JAMAIS un tarif plus bas quand la conjoncture l’y autorise.
Quand l’euro était fort par rapport au dollar (à 1.45), les fabricants n’ont jamais baissé le tarif de leurs produits.
Ils auraient pu baisser leurs tarifs de 17%, ils ne l’ont jamais fait, bien trop content de se mettre la différence dans leur poche.
Cette phrase a elle toute seule résume un foutage de gueule clair et net du rédacteur.
Bref, je ne connais pas ce Pierre Lecourt mais son analyse manque clairement de profondeur." />
Le 22/03/2015 à 12h46
Le 22/03/2015 à 13h09
Article pas très bien écrit… Un peu trop alambiqué.
Le 22/03/2015 à 13h17
C’était le cas jusqu’en Janvier.
Et l’accélération depuis, ce n’est pas lié du tout à une hausse du dollar, mais à l’utilisation massive de la planche à billet par la BCE.
Le 22/03/2015 à 13h21
le gars en interview est juste un ancien de la BCE !!!
Mais toi tu sais mieux que lui.
Le 21/03/2015 à 17h09
Ah ! Excellent, je le lis sur minimachine et j’aime bien son approche originale (mais pas ses fautes d’orthographe !).
Bienvenue donc !
Le 21/03/2015 à 17h16
Et si elle est constamment soumise à la spéculation de la part des acteurs qui la produisent ou qui l’importent.
On appelle cela la loi de l’offre et de la demande.
Le 21/03/2015 à 17h23
Excellent article.
A nous clients de bien scruter les fiches techniques et de repousser les achats si les constructeurs nous prennent pour des pigeons.
Le 21/03/2015 à 17h40
Un article de Pierre sur NXI, forcément ce sera de l’excellent boulot !
J’en profite pour te remercier pour l’ensemble du travail sur minimachine, blog que j’affectionne beaucoup bien que je sois étudiant non technique (issu d’école de commerce).
Le 21/03/2015 à 17h49
La valeur du Dollar est en réalité proche de celle du PQ ou du billet de Monopoly (dette abyssale qui fait passer celle de la France pour une franche rigolade, QE en cascades, économie bidonnée à tous les niveaux, etc.) et le fait que l’euro s’aligne (et les prédictions de certains analystes donnent même un taux, d’ici 2016⁄2017 à 0.80$ pour 1€) sur cette monnaie de singe est, à mes yeux, assez symptomatique, de cette imposture qu’est l’Europe technocratique actuelle, qui nous a été vendu comme garante de la paix et de la prospérité, alors que dans les faits, elle ne brille que par la paupérisation galopante, des peuples qui la composent (de gré ou de force) et ses velléités impérialistes.
Bref, je sens que je vais me remettre à la lecture moi, ça me coutera moins chers que l’informatique et en
plus ça me servira à faire du feu, quand je n’aurai plus les moyens de me chauffer. " />
Le 21/03/2015 à 17h50
Je rejoins les autres, Minimachines est un des rares sites que je suis régulièrement avec NXI.
Très bonne idée !
Le 21/03/2015 à 17h53
tu la sens la parité?
ah c’est donc ça cette douleur au fondement que j’avais depuis quelques jours?
" />
Le 21/03/2015 à 17h53
Le 21/03/2015 à 17h56
Le 21/03/2015 à 17h59
“le cours de la monnaie américaine est revenu à son niveau de 2003. Un pas de plus de 10 ans en arrière”
Je ne suis pas d’accord du tout : le cours de l’euro était bien trop haut, au-delà de la valeur de notre économie. La rentabilité de nos exportations ne s’en portera que mieux. Mais je ne vois pas de retour en arrière, juste un retour à la normale.
Le 21/03/2015 à 18h05
Merci pour cet article sur les pratiques appliquées lors des variations de la monnaie, c’est vraiment super intéressant.
Le 21/03/2015 à 18h28
Pierre Lecourt sur NXI, la bonne nouvelle de la journée pour moi.
Super article.
Le 21/03/2015 à 18h32
Article intéressant comme toujours !
Une question cependant : la Geforce titan X à 999$ c’est sans les taxes non ? Ce qui revient à 1200€ non ?
Le 21/03/2015 à 18h54
oui, justement, il y a quelques mois, l’euro était bien plus fort.
Du coup : 999\( -> 832€ HT (environ) -> 999€ TTC
Les constructeurs affichaient alors 999\) pour les US et 999€ pour nous, ce qui n’est plus possible avec la hausse du dollar.
Le 21/03/2015 à 19h09
Je n’ai toujours que des bonnes idées " />
Le 21/03/2015 à 19h11
Le 23/03/2015 à 15h27
En même temps, il faut être borné pour croire qu’un petit pays perdu au milieu de l’Europe puisse être totalement indépendant économiquement de la zone qui l’entoure, surtout quand la majorité de l’exportation est destiné à la zone euro.
Le 23/03/2015 à 17h41
Le 24/03/2015 à 06h34
Ben je suis suisse, mais je suis peut-être l’exception qui confirme la règle " />
Le 24/03/2015 à 08h06
Pardon pour le retard, j’avais pas d’ordi et j’ai pas eu le courage de répondre depuis mon phone 4,3”.
Il n’a pas dit “débile” évidemment mais c’était l’idée (genre c’est inefficace et j’aime pas le principe, c’est aux marques de payer pour les tests). Si tu en as le courage tu
pourras voir par exemple dans ces commentaires qu’il y a aussi l’idée que les
lecteurs qui participent financièrement ça fout la pression. Par contre
la dépendance aux annonceurs (en nombre potentiellement faible qui plus
est) ça, ça fout pas la pression. La conversation était purement
théorique à l’époque. Evidemment après avoir échoué à trouver
suffisamment de sponsoring et d’annonceurs pour faire tourner le site et avec le développement de Patreon et consorts le discours a changé. D’ailleurs David qui le connait bien le sait bien, sinon il m’aurait reprise sur ce point. au lieu de me dire simplement que ça n’avait pas d’importance pour le fait qu’il écrive dans cette section ou pashttp://www.minimachines.net/actu/minimachines-petit-bilan-apres-4-mois-de-travai…
(je précise qu’en soi je trouve le deal très bon sur un plan pratique pour toutes les parties, ma remarque ne portait pas sur ça)
Le 24/03/2015 à 09h02
Le 24/03/2015 à 10h09
Je ne fais pas partie de ceux qui paient un abo juste pour bénéficier des privilèges, ni dans l’idée que les abos paient directement le contenu produit derrière le paywall (même si cette image vous est utile je n’ai pas besoin de ça ?), c’est le cas je pense de la majorité des abonnés. C’est du revenu en plus pour l’ensemble du site, que l’on soutient pour la qualité de son travail et aussi pour la démarche éthique.
(Remarque que ça pourrait être une idée de marquer sous la pub Battlefield que je laisse volontairement me vriller l’oeil que c’est pour Seb, ou que l’encart Visa premier c’est pour Marc ^^).
Dans mon cas ça va même loin, puisque je me suis réabonnée alors même que le contenu me correspond de moins en moins.
J’ai écrit de façon très lapidaire mais c’est vrai que c’est la première fois que je trouve pas cohérente une démarche sur le fond (même si sur le plan pratique c’est évidemment un très bon deal pour toutes les parties). Même si tu dis que ça n’a rien à voir.
Par ailleurs tu dis qu’il t’importe qu’il ait du temps pour écrire ici et sur son site, et là je ne te suis pas : qu’il soit payé en rapport avec la quantité et la qualité du travail fourni ici c’est une évidence, et si ça te fait plaisir sur le plan perso en plus c’est encore mieux évidemment :). En revanche je ne vois pas ce que le fait qu’il ait du temps pour écrire sur minimachines vient faire ici. Y a déjà un Patreon pour ça, l’affil, les sponsors, sans oublier l’aide gracieuse dont il bénéficie au quotidien de la part de membres de sa communauté, qui est loin d’être négligeable. Si écrire ici lui apporte des retombées, tant mieux pour lui, mais je te suis moins sur l’idée que ce serait un but.
D’autant que personnellement je ne pense pas qu’il suffise de bien écrire à l’occasion, d’être indé, d’être ancien sur la toile, pour mériter d’être soutenu. Ni même de vouloir diversifier ses revenus avec un modèle mixte (sinon j’aurais pris la box à Dupin " />). Ni non plus de te poker ou de poker cpc hardware ou de crier qu’on refuse des sponsos minables ou d’avoir de l’humour. C’est pas suffisant, y a des valeurs de fond aussi, ou disons des principes (des vrais, de ceux qu’il suffit pas de dire Arduino-Raspi-Fablab pour acquérir, qui se traduisent par des règles de conduite dans le quotidien).
Le seul point où je te rejoins, c’est que quitte à ce que son site existe et qu’il tienne absolument à en vivre, vu la tournure que ça avait progressivement pris jusqu’à la fin de l’année dernière, c’est sûr que c’est mieux que ses revenus soient au max diversifiés et solides et qu’il se retrouve au max engagé à sens unique dans le virage qu’il a pris il y a quelques semaines.
Le 24/03/2015 à 10h57
Je te répondrais bien, j’adorerais même te répondre. Mais la dernière fois que j’ai tenté un dialogue, je me suis fait jeter comme un malpropre… Alors j’ai peur que ce ne soit pas la peine.
Le 24/03/2015 à 13h33
Le souci de mon point de vue c’est que tu sembles avoir quelque chose à régler avec Pierre. Du coup, je pense que les commentaires de NXi ne sont pas un endroit adapté pour argumenter sur ce genre de différent. Pour cela, il y a les mails et les MP ;)
Le 25/03/2015 à 21h28
C’est un simple avis, qui vaut ce qu’il vaut mais qui est étayé (même si je ne suis volontairement pas rentrée dans tous les détails) et donc respectable.
Et ma question est également légitime. Comme ton choix de me trouver pète-cou…es et de botter en touche.
Après effectivement j’aurais pu tourner mes réactions de manière moins outrancière, épidermique, je le reconnais.
Ne serait-ce que pour pas offrir un boulevard pour le genre de réponse que tu m’as faite. Mais même, c’était un peu con et je le regrette.
Je n’ai rien à “régler” avec Pierre, c’est un peu facile de balayer ce que je dis en plaçant ma réaction sur un plan affectif ou je ne sais quoi, même si j’ai offert un gros bâton.
Je ne vais certainement pas les détailler ici, mais mes reproches (qui n’ont plus lieu d’être depuis quelques semaines) ont toujours été directs, factuels et d’ordre éthique (j’ai pas trouvé d’équivalent moins pompeux) donc je ne suis pas hs. Pas graves (je lis des trucs 100 fois pire tous les jours), ni nombreux, mais constants au long cours qu’il pleuve ou qu’il pleuve moins, en mode tranquillou, ce qui finit par lasser sur la durée, surtout quand border moches pour les michus et les jean-kikou ; même en prenant en compte tous les paramètres dans l’équation. J’avoue qu’à la fin ça me soulait +++ et qu’il en reste des traces, ce qui explique mes réactions d’apparence excessive.
Donc je comprends parfaitement ton blanc-seing, ton “j’aide quelqu’un qui s’aide et qui enrichit fortement le site”.
Mais c’est également logique qu’entre cette vieille discussion sur le financement et le reste c’est une décision qui n’est pas évidente à trouver cohérente et à admettre pour moi à cet instant, sans plus de recul que ça. On peut comprendre que je sois encore circonspecte malgré la confiance que je te porte.
Fin du laïus, je n’y reviendrai pas.
Bonne soirée.
Le 27/03/2015 à 14h22
J’aimerais corriger : « Parce que pour maintenir une parité artificielle, la BNS était obligée d’acheter de l’€ à la pelle. »
Le seuil était à 1.20, artificiellement maintenu par la BNS. En 2011, le cours était à 1.35 (1€ => 1.35 CHF). Mais fin 2011, la valeur du CHF a augmenté jusqu’à la parité. La BNS a donc annoncé qu’elle allait faire tourner la planche à billet pour maintenir à 1.20 pour éviter de pénaliser les exportations de la suisse. En pratique, l’effet même de l’annonce a calmé les investisseurs qui voulaient placer des sous en CHF et a naturellement fait chuter la demande de CHF. Donc en réalité, cela ne lui coûtait pas si cher, en tout cas au début. Après, avec la récente chute de l’euro par rapport au CHF, ce n’était peut être plus tenable en effet.
Sur le court terme, les suisses doivent se sentir très riches, mais sur le long terme ça risque de piquer pour ceux qui ne travaillent pas dans le luxe ou les banques. Qui irait embaucher des ouvriers en Suisse avec un salaire au niveau des salaires suisses ? Cela coûte bien moins cher en France ou en Allemagne !
Le 21/03/2015 à 17h06
Très bon article.
Et bonjour à Pierre, et bienvenue. Soit dit en passant, GG NXI d’inviter de bonnes plumes, ca fait plaisir.
Trois remarques :
Le 21/03/2015 à 17h08
Autre remarque, en forme de question à NXI : vous réserverez les articles de vos nouvelles plumes aux abonnés ? Ou bien ils écriront aussi des articles pour non-abonnés ?
Le 22/03/2015 à 13h47
L’analyse de l’article est vraiment bien et honnête.
La baisse de la monnaie et le renchérissement des produits importés peut être l’occasion de lutter contre l’obsolescence et de repenser les modes de fabrication. Tous ces gadgets technologiques ne servent pas à l’emploi local dont nous avons tant besoin. Le trait est volontairement exagéré, car ces problèmes de variation du change n’ont rien d’un scoop économique.
Le 22/03/2015 à 13h49
Et l’interview date d’avant l’utilisation de la planche à billet.
Le 22/03/2015 à 14h32
peut etre, en tout cas pour celle de la BCE (1100 milliard pour appel qui sorte d’un gars qui a juste ajouté 3 zéros sur un ligne de crédit , aussi simple que cela!)
MAIS pour les USA cela fait belle lurette qu’elle tourne la planche à billet !
Le 22/03/2015 à 14h48
Le 22/03/2015 à 17h00
Pis pour conclure : moi je n’achète plus rien en matos informatique.
Je ne fait que du recyclage.
Ex. : Des HP 6560b que les boites sortent du parc car plus de 5 ans de service (on les voit à moins de 200 euro sur le boncoin ), eh bien c’est juste des monstres de vitesse sous Debian Jessie monté avec un SSD.
Chacun fait c’qui lui plait plait !
Le 22/03/2015 à 17h13
Ça fait 10ans que je propose des PCs avec une ventilation douce, depuis le pentium2. Pour mes 25m2 il est clair que je n’accepte plus d’archis ventilées. Chacun voit midi à sa porte, il est aujourd’hui possible d’avoir une certaine puissance sans les nuisances habituelles.
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Le 22/03/2015 à 20h06
C’est quand même une idée raffinée de publier Pierre ici et de préciser que c’est financé grâce aux abos en plus, vu qu’il dit que les abos c’est débile, sans parler des paywalls " /> (et que c’est aux marques de financer, qu’il n’a lancé le Patreon que parce qu’il n’avait pas réussi à trouver suffisamment de sponsoring et de pubs)
Perso j’ai trouvé super savoureux de me retrouver devant le fait accompli de contribuer à financer par mon abo ce joli moment de cohérence totalement dénué d’opportunisme. N’hésitez pas à recommencer, j’adore être prise pour une conne <3
Le 22/03/2015 à 20h26
Le 22/03/2015 à 22h21
Rien est obligatoire, les abonnés peuvent lire les contenus qu’ils aident à financer directement, les autres doivent juste attendre. Pour le reste, Pierre est libre de son modèle sur MM, nous sommes libres de notre propre modèle économique. Je ne vois pas en quoi c’est être “prise pour une conne”, que je sache notre modèle est clair, et l’on ne force personne à le suivre.
L’important pour moi, c’est qu’il puisse avoir le temps et les moyens de travailler, que ce soit pour nous ou sur MM. Après on peut trouver ça croustillant ou non, je préfère me préoccuper de trouver des moyens de financer l’info et ceux qui la produisent plutôt que de m’attarder sur le niveau de croustillance, du contenu ou de telle ou telle situation " />
Le 22/03/2015 à 23h20
Bon j’avais écrit un super long commentaire qui est parti en fumée, tant pis, je vais faire plus sobre.
@Tous : Merci de ce chaleureux accueil.
@ href="http://www.nextinpact.com/inpactien/139670" target="_blank">js2082 : Diable ! Perquisition parce qu’un revendeur aurait aligné ses tarifs sur un autre. Mais nos geôles seraient encore plus pleines ! Et que lirait le juge qui délivrerait la Perquis’ ? “Y fait rien qu’a copier mes tarifs ?”. Ça me semble fort peu pour expédier forces de police !
En fait, la surveillance des tarifs et l’ajustement face à la concurrence n’est pas une entente entre les commerçants mais une concurrence entre les commerçants. Si il y avait entente pour maintenir un prix à la hausse, il y aurait probablement un gros froncement de sourcil des autorités et un rappel à l’ordre avant de sévir plus abruptement. Mais aligner ses prix pour suivre le marché, dans un esprit de concurrence et sans entente préalable, il n’y a rien a y redire.
C’est d’ailleurs une activité tout à fait légale et encadrée. La cour de cassation a même fortifié cette pratique en la protégeant en 2011 pour les enseignes physiques ( Tu trouveras le texte sur Legifrance ). On croise parfois en magasin, notamment su les ZAC où les concurrents se font face, les chefs de rayon concurrents aller à la pèche aux prix dans l’enseigne d’en face.
Pour avoir vu le backoffice des principaux revendeurs français, chaque acheteur de materiel a une information prix avec une moyenne des prix concurrents, le plus haut et le plus bas. L’idée est de ne pas acheter les yeux fermés et de surveiller les tendances.
Est-ce que je vais acheter un boitier à un grossiste si son prix HT est équivalent au prix TTC de vente d’un concurrent ? Peut être quelques pièces mais pas autant que si le prix des concurrents était placé dans une enveloppe de marge normale, semblable à l’ensemble du marché. “Pourquoi ce produit part comme des petits pains en ce moment ? Mais la moyenne est 20€ plus haut partout ailleurs, je vais ajuster mes tarifs…” Bienvenue dans un monde libéral ou les prix sont libres :)
Et puis que pourrait dire la loi face à un mouvement de prix national lié à une augmentation du prix du fabricant ? Si le prix d’achat augmente, tout le monde va augmenter ses tarifs, c’est de la simple logique. Le seul petit delta qui pourrait exister serait lié à un achat d’un beau stock effectué quelques jours avant la hausse. Un revendeur pourrait alors tenir un prix plus bas que tous ses concurrents pendant quelques temps. En général ils ne le font pas et augmentent leurs tarifs également pour marger plus confortablement sur le produit. Pas de raison de garder le curseur vers le bas lorsque l’ensemble des concurrents est situé beaucoup plus haut. En fait il gardent cette marge “secrète” pour baisser le tarifs des configs prémontées. C’st pour ça que des fois on voit un changement de boitier ou de carte mère soudain après des mois de configs basées sur la même formule de base. Avec un achat avant la hausse, tu as la possibilité de baisser artificiellement le prix face à la concurrence.
Le choix d’un boitier pour l’exemple n’est pas anodin, c’est l’élément de base de la plupart des machines proposées par les revendeurs. C’est pas là que commence l’acheteur. Si ton boitier est placé plus haut que les autres, tu as toutes les chances de voir les internautes zapper ta page dés le début de leur configuration. C’est un élément stratégique donc.
Bref, tout le monde se surveille et tout le monde ajuste ses prix au jour le jour : Sur le web comme dans les boutiques physiques. Les étiquettes électroniques dans les grandes surfaces sont apparues pour ça.
Pour l’autre point, croire que les fabricants, les grossistes et les revendeurs ne répercutent jamais les baisses est un peu étonnant. Evidemment qu’ils répercutent les baisses. Parfois de gré, souvent de force… Si un fabricant baisse son prix public, pour différentes raisons (baisse du dollar, fin de vie d’un produit, amortissement, apparition d’un produit concurrent sur la même gamme moins cher) il baisse également son prix de vente.
Si un boitier à 15% de marge se vend correctement à 99€ mais qu’un concurrent arrive sur le marché à 75€. Le vendeur va garder son stock sous le coude pour pas baisser ses tarifs tant que le fabricant ne baisser pas son prix de vente. Dés qu’il le fera il l’ajustera également pour continuer à le vendre.
Du reste il est courant de voir les prix des produits dégringoler, de manière nationale, au bout de quelques mois de commercialisation. A noter que ma phrase ne mettait pas uniquement le fait que les fluctuations monétaires puissent faire baisser les tarifs, je parlais de souplesse tarifaire au sens large. Je ne parle même pas des promos de tel revendeur le lundi reprise au même prix une heure plus tard par son principal concurrent…
Enfin le prix public est… public. Si le client voit que le prix recommandé est de 75€mais aut tout le monde le vend 99€… Il n’achètera pas.
@ href="http://www.nextinpact.com/inpactien/29501" target="_blank">CyDream : Tu as probablement raison. J’écris depuis des années sur un format blog et passer à un format chronique est difficile. Je vais m’y employer. Sinon David va me taper de toutes façons.
@Drepanocytose : Tout ce que j’écris et je dis est publié, j’aimerais beaucoup que l’on puisse trouver le moment et le lieu où j’aurais pu dire que les abonnements et premium était débile. Pour savoir ce que j’en pense il suffit d’aller lire ceci :
http://www.minimachines.net/a-la-une/minimachines-net-lance-un-financement-parti…
Je te note l’extrait le plus en rapport avec le contenu premium :
“il n’y aura pas de notion de contenu exclusif ou d’abonnement premium sur le site. Tout le monde accédera au même contenu dans sa globalité, qu’il participe au financement ou non. Simplement, plus le financement sera important, plus il me dégagera du temps pour d’autres activités que les fameux boulots annexes qui me font vivre aujourd’hui.” Et de fait, ce que je veux dire n’est pas que l’abonnement premium est débile mais qu’hormis pour un rédacteur de blog à destination des pros, il parait illusoire et prétentieux de cacher du contenu derrière un Paywall lorsque l’on est seul aux manettes sur un site a destination des particuliers. En fait je fait exactement l’inverse du premium. Pas de Paywall non pas parce que c’est débile, c’est un autre modèle économique, mais parce que cela ne colle pas avec ce que je produit comme contenu sur Minimachines.Du reste je soutiens activement des sites à Paywall en retweetant leur contenu par exemple. Gamekult et son abo premium. NextiNpact évidemment mais carrément des sites dont le business modèle est uniquement lié à un Paywall comme Ulyces.co (voir ce retweet récent du rédac chef par exemple).
Du reste, comme le dit David, résumer le premium de Nxi à cet unique chronique me semble juste un peu tiré par les cheveux.
Le 23/03/2015 à 05h56
Le 23/03/2015 à 06h10
Le 23/03/2015 à 07h11
Super Chronique! " />
Dans notre exemple, la barrière symbolique des 99 euros sera comblée par
la réapparition d’un autre produit plus ancien qui viendra reprendre sa
place.
De l’importance de ne pas “acheter un prix”. J’ai croisé de nombreuses personnes qui ont acheté (ou envisageaient) un produit répondant mal à leur besoin parce qu’ils ne voulaient surtout pas mettre plus de xx€ dedans.
Bilan des courses => déception à l’utilisation, sentiment d’avoir perdu xx€.
Le 23/03/2015 à 08h21
Ce problème ne concerne pas que le matériel informatique.
Je travaille pour une entreprise américaine qui nous fixe des objectifs en USD. Or nous facturons nos services en Euros. Il est tout simplement impensable d’augmenter les prix pour nos clients pour remplir nos objectifs parce que la monnaie fluctue.
Résultat: licenciements.
Le 23/03/2015 à 08h48
Ce changement de politique de la BCE est clairement a l’avantage des entreprises européennes, elle n’a pas été faite pour arranger les US.
D’un autre cote, les frais de fonctionnement leur reviennent moins chers en USD a votre entreprise. Donc la plupart des entreprises américaines auront au contraire intérêt a investir en Europe.
Je crois comprendre que c’est du service, donc il n’y a pas de problème de matériel qui serait produit en zone USD, et vendu en zone EUR (généralement, les entreprises veulent avoir des équilibres dépenses/recettes dans chaque monnaie. Le but est de compenser les risques de change).
C’est donc un pb de négociation avec votre entreprise.
Le 23/03/2015 à 09h08
J’ai un peu la même opinion. Et, si les acteurs de micro-informatique (matériel comme logiciel) veulent vendre, ils seront obligés de baisser leurs tarifs.