L’agence US de cybersécurité a déjà purgé 75 % de ses directeurs et 25 % de ses employés
CISAï(ll)e

CISA
L'administration Trump veut purger la CISA, principale agence de cybersécurité des États-Unis, qu'elle qualifie de « complexe industriel de la censure ». La proposition de budget 2026 de la Maison-Blanche projette de couper 17 % de son budget, et de réduire sa masse salariale de 30 %, au profit d'une externalisation et délocalisation de certains de ses services auprès d'entreprises privées, et d'administrations locales.
Le 05 juin à 15h19
8 min
Sécurité
Sécurité
Dans son projet de budget 2026 (.pdf), la Maison-Blanche propose de réduire le budget de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) de près de 495 millions de dollars (soit 17 % des 2,873 milliards de dollars de son budget), dont 95 millions de dollars de masse salariale.


Elle propose en effet de sabrer 1 083 postes dans ses effectifs, qui passeraient de 3 732 employés à 2 649 (soit - 29 %). Or, 1 000 personnes environ ont d'ores et déjà quitté la CISA depuis l'entrée en fonction de l'administration Trump, a déclaré un ancien fonctionnaire à Axios.
Début avril, trois sources bien informées avaient confié à CBS News que la campagne agressive de réduction des effectifs de l'administration Trump envisageait de pousser vers la sortie ou d'inciter à partir « jusqu'à 1 300 employés » de l'agence.
Plus d'une centaine de salariés avaient déjà été licenciés fin février - début mars par le DOGE dirigé par Elon Musk, qui prévoyait alors une troisième vague de licenciements, dont des employés de la « Red team », l'équipe qui simule des attaques afin d'identifier les faiblesses des réseaux.
75 % des directeurs ont été poussés vers la sortie
De nombreux responsables administratifs de la CISA sont eux aussi partis, dont le directeur de la stratégie, le directeur financier, celui en charge des contrats et le directeur des ressources humaines. Au total, une quinzaine des 21 directeurs que comptait la CISA en janvier ont depuis été remplacés par des responsables « par intérim ».
Il reste 73% de l'article à découvrir.
Déjà abonné ? Se connecter

Soutenez un journalisme indépendant,
libre de ton, sans pub et sans reproche.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d'un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Abonnez-vousL’agence US de cybersécurité a déjà purgé 75 % de ses directeurs et 25 % de ses employés
-
75 % des directeurs ont été poussés vers la sortie
-
Des coupures budgétaires, au bénéfice d'externalisations vers le privé
-
Une purge du soi-disant « complexe industriel de la censure »
Commentaires (14)
Le 05/06/2025 à 15h27
J'ai hâte que les USA se prennent le retour de bâton, ça va être drôle.
Modifié le 05/06/2025 à 15h47
Le 05/06/2025 à 16h01
Le 06/06/2025 à 09h47
Le 05/06/2025 à 16h28
Le 06/06/2025 à 08h45
Le 06/06/2025 à 09h26
Le 06/06/2025 à 10h25
Le 06/06/2025 à 11h20
Après pour les licenciés, la majorité d'entre eux vont pouvoir postuler dans les grands cabinets de conseils pour reprendre leur poste. Ils vont juste changer de patron, ce qui est déjà bien embêtant mais pas complétement dramatique.
Le 07/06/2025 à 10h28
Le 08/06/2025 à 02h30
Du coup certaines entreprises n'hésitent pas à mettre la carotte pour garder certains cadres: ils promettent des bonus substantiels si tu restes assez longtemps dans l'entreprise.
Cette législation kleenex oblige les entreprises à compenser le salaire par des promesses d'actions à moyen terme si tu as passé les 1/2/4ans.
Ça fluidifie les embauches court terme, et ça pousse les salariés à se projeter sur des années.
Le libéralisme à outrance, il y a certains aspects positifs, d'autres cas peuvent laisser perplexes.
Il y a aussi beaucoup de différences de perceptions quand au rapport au travail dans ce pays.
C'est aussi différent que l'Inde avec sa culture anglo-saxonne monarchique, mêlée aux castes;
le point commun dans les 2 contrées c'est la subordination aux directives de ton chef, même si elles sont aberrantes.
Bref, les américains sont encrés dans cette culture sociétale, chacun va devoir faire ses choix selon sa vie à l'instant T (comme Trump).
Le 08/06/2025 à 11h02
Cependant, même avec un système "kleenex", s'il n'y a pas assez d'offre pour ton profil, tu risques de ne pas trouver de travail.
Là, les gens lourdés de la CISA ne faisaient peut-être pas tous des actions économiquement viables, et il est possible que leur expertise ne soit pas facilement utile dans un autre poste.
Exemple : ceux qui s'occupaient de la sécurité des scrutins de leurs machines à voter.
Je ne suis pas certain qu'il y ai un gros marché du travail pour le secteur de la sécurité des votes, voire même un marché commercial, tout court. Si un Etat s'en fiche de la sécurité du scrutin, voire au contraire souhaite pouvoir frauder tranquillement, je doute qu'il paye une entreprise pour s'assurer que le scrutin soit sécurisé. Et donc, plus de taf pour ces gens-là dans leur domaine d'expertise... Et donc une perte sèche de compétence sur le court et moyen terme sur le sujet.
Et même pour les métiers "bankable" comme les Red Teams, est-ce qu'il y aura assez de taf sur le marché pour tout le monde ? Est-ce que les équipes du CISA faisaient des tests d'intrusion "commercialement viable" ?
Le 08/06/2025 à 18h19
Même un stage dans ces administrations te donne un avantage criant sur le marché du travail. Et puis, tu connais aussi des gens de là bas et ce carnet d'adresse intéresse aussi les employeurs.
Le 08/06/2025 à 19h18
Mais c'était qu'un exemple.
On verra bien ce qu'il en sera du marché USA des ingénieurs venus d'agences gouvernementales.