Bluesky veut s’imposer comme leader des réseaux sociaux
Vers l'infini et au-delà

Revendiquant maintenant près de 35 millions d'utilisateurs, Bluesky est encore un challenger dans le secteur des réseaux sociaux. Mais sa CEO Jay Graber espère que les évolutions de son application et l'écosystème du protocole AT sur lequel elle repose changent la donne.
Le 20 mai à 14h06
5 min
Réseaux sociaux
Sociaux
En novembre dernier, Bluesky revendiquait 16 millions d'utilisateurs. Mais le réseau social voyait déjà son nombre d'utilisateurs grimper en flèche avec un million de nouveaux utilisateurs en une seule journée. Le réseau social est passé maintenant à 34,6 millions de personnes qui l'utilisent, selon sa CEO Jay Graber dans une interview menée par Wired.
Pour 2025, la trentenaire, qui a pris les rênes du réseau social il y a maintenant quatre ans, met l'accent sur la mise en place de deux aspects : la vérification et les communautés. Alors que ces deux faces des réseaux sociaux étaient en passe de devenir des évidences, elles ont été remises en cause. Par exemple, X (anciennement Twitter) a abandonné l'idée de signaler les comptes vérifiés. Récemment, Bluesky a, au contraire, inauguré son badge bleu et crée un statut de vérificateur.
Un accent sur les communautés
Côté communautés, Jay Graber affirme que « beaucoup de gens ne réalisent pas que Bluesky est un peu comme Reddit et Twitter à la fois, parce qu'on peut créer des flux qui sont principalement des communautés ». Et de prendre l'exemple du flux « science » de son application. Celui-ci est « est dirigé par des scientifiques, est modéré par des scientifiques et a ses propres règles ». Mais pour l'instant, les outils pour gérer tout ça sont des services tiers comme SkyFeed ou Graze. Bluesky prévoit de proposer des outils internes pour simplifier la création et la gestion des flux spécialisés avant la fin de l'année.
Et l'ancienne ingénieure logiciels compte aussi sur l'univers du protocole AT sur lequel s'appuie Bluesky pour fonder le futur standard des réseaux sociaux. Jay Graber présente le protocole comme l'ouverture de deux possibilités.
Le protocole AT pour construire un écosystème
D'une part, celle de créer des applications de réseaux sociaux différentes mais interopérables. Comme le Fediverse fédère des logiciels comme Mastodon, PixelFed ou PeerTube, le protocole AT doit permettre de proposer des applications de réseau social basées sur des médias différents (écrits, images, vidéos...). Jay Graber présente par exemple Skylight comme une alternative plus directe à TikTok que Bluesky : « elle vous permet de publier des vidéos de courte durée et vous pouvez les éditer dans l'application. Bluesky propose des vidéos, mais il s'agit d'un service plus secondaire ». Skylight est pourtant une application développée en totale indépendance de son entreprise.
« L'avantage d'un protocole ouvert est que vous pouvez passer de Bluesky à Skylight et conserver vos followers. Ils vous accompagnent donc d'une application à l'autre », ajoute-t-elle. Jay Graber mentionne aussi Flashes comme une alternative à Instagram, mais celle-ci n'existe encore que sur iOS.
Et pour la liberté d'expression
D'autre part, la CEO présente ce protocole comme un outil pour régler la question de la liberté d'expression et la modération. À la question « accueilleriez-vous Donald Trump », Jay Graber répond « Oui, Bluesky s'adresse à tout le monde, et nous pensons qu'avec le temps, la conversation publique au sens large doit s'appuyer sur un protocole ouvert ». Elle ajoute : « très tôt, nous avons intégré la liberté d'expression dans le protocole. N'importe qui peut faire l'équivalent d'un nouveau blog », affirme-t-elle, « ensuite, les sites comme Bluesky décident de la manière dont ils vont décider qu'elle sera sa portée [reach, en anglais] ».
Elle ajoute que « si vous voulez changer les règles, vous pouvez construire votre propre outil ou trouver un autre espace qui vous convient. Dans le cadre de Bluesky, c'est nous qui fixons les règles ». Comme nous l'expliquions en novembre dernier, ce protocole a été pensé pour être décentralisé mais, dans la pratique, Bluesky ne l’est pas. Si la responsable de Bluesky compare ça à l'ouverture du web, ici, la mise en œuvre est complexe et très onéreuse.
Dans l'interview menée par Wired, Jay Graber semble vouloir s'éloigner du monde des cryptomonnaies. Si elle assume encore le terme de web3, elle ne l'utilise plus que pour qualifier une évolution du web social surnommé web 2.0 à une époque maintenant lointaine : « Nous faisons évoluer les médias sociaux qui étaient basés sur des entreprises centralisées vers quelque chose d'ouvert et de distribué. C'était un objectif sous-jacent au mouvement Web3 - nous ne nous sommes pas appuyés sur la base technique d'une blockchain. Il est possible d'atteindre un grand nombre de ces objectifs en utilisant les principes du web ouvert et des technologies plus proches du web 1.0 ».
Les publicités arrivent sur Bluesky
Concernant le business model de son entreprise, Jay Graber compte toujours sur l'ouverture d'un système d'abonnement déjà annoncé en octobre dernier. « Les abonnements arrivent bientôt », assure-t-elle. Elle ajoute que « d'autres applications de l'écosystème expérimentent les posts sponsorisés et d'autres choses de ce genre » et précise que les publicités arriveront sur Bluesky. Mais l'entreprise travaille pour mettre en place un système différents de ce qui a déjà été fait sur les réseaux sociaux jusqu'à présent.
Bluesky veut s’imposer comme leader des réseaux sociaux
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Un accent sur les communautés
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Le protocole AT pour construire un écosystème
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Et pour la liberté d'expression
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Les publicités arrivent sur Bluesky
Commentaires (33)
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Le 20/05/2025 à 16h01
Bluesky chez Carrefour
Qilive chez Auchan
EssentialB chez Boulanger
Le 20/05/2025 à 14h36
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Le 20/05/2025 à 14h58
Modifié le 20/05/2025 à 15h08
Car oui, le fédiverse, c'est cool, mais la notion de droit d'accès, de rectification, de suppression, etc. des données personnelles est une question qui reste, pour l'instant, ouverte, notamment d'un point de vue des responsabilités et du rôle de chacun, de qui peut être considéré comme responsable de traitement, etc.
edit : je viens de retrouver le lien. Le voici.
Le 20/05/2025 à 15h56
Remarque, c'est valable pour tous ces protocoles décentralisés, y compris le AT de Bluesky.
Le 20/05/2025 à 16h31
Donc retirer des info sur un utilisateur, c'est modifié son dépôt.
Le fédiverse fonctionne radicalement différemment avec ActivityPub. Chaque post, chaque commentaire, etc. est poussée à chacun des serveurs qui sont "abonnés". La donnée se retrouve donc dupliquée un peu partout.
Modifié le 20/05/2025 à 16h56
Modifié le 20/05/2025 à 18h30
Cela dit, dans le cas du fediverse, on est aussi dans le même que Git quand j'avais donné l'exemple sur l'article de la Blockchain. Le système conserve des données personnelles et une demande de suppression ne se fait pas de manière très simple. D'ailleurs : qui est responsable du traitement dans ce genre de cas ?
Le cas que j'avais traité dans une précédente vie était dans un contexte pro. Dans le contexte d'un projet open source, j'ai des doutes que la réponse soit évidente.
Le 20/05/2025 à 19h17
C'est justement l'objet de la question posée par Aeris. Réponse dans 4 mois... peut-être....
Le 20/05/2025 à 16h06
Le 20/05/2025 à 17h38
Le 20/05/2025 à 18h24
- les fachistes sur X/Twitter
- les gauchistes sur BlueSky
- les libristes sur Mastodon
Et aucun ne veut aller sur la plateforme de l'autre.
Le 20/05/2025 à 18h32
Que nenni, je suis communiste et vous cacate.
Modifié le 21/05/2025 à 01h05
C'est comme ça que le monde court à sa perte. Il faut absolument, absolument te coller une étiquette à la super glu, au choix : fasciste, woke, snowflake, gauchiste, progressiste, chrétiniste, escrologiste, n'importe-quoi-tiste...
...Triste ! Tu ne peut plus être l'un ET l'autre, ou porter toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, ou naviguer suivant l'humeur, la vie et les jours dans l'une ou l'autre des milliards de nuances que comprends l'Univers. "Choisis ton camp, camarade !"
C'est comme ça que la division s'étend partout comme un cancer, chacun dans son club minable, étroit et étriqué qui ne pense plus qu'avec des mots-clés, des bouts de phrases prémâchées à sortir très vite façon Stakhanov...
On ne discute plus, on ne débat plus, on n'argumente plus, on se fait la guerre entre clubs de sourds, d'aveugles et/ou d'enragés. Au début c'était juste sur les réseaux, mais maintenant, la guerre est partout, résultat d'une humanité morcelée qui ne sait plus se penser elle-même sans recourir à des poncifs, des préjugés et/ou des mensonges.
Une illusion court partout depuis que le monde connaît des crises, le fantasme de "l'Autorité" qui serait "la solution à tous nos problèmes", on oublie (ou on refuse) de regarder de près tous les pays ou justement règne l'Autorité avec un grand A... A comme arbitraire, A comme assassinats, et P comme prisonniers politiques.
D'une manière générale, la notion de vérité, de liberté et de réalité perd toute sa substance, tout comme notre humanité : chacun préfère vivre dans son cocon où "c'est les immigrés / les gauchistes / les droitistes / les °°° le problème" (remplacer °°° par la détestation épidermique de votre choix), et donc il faut absolument voter untel.le, parce que ça suffit bien hein, il faut quelqu'un qui gueule fort et qui tape bien fort sur la table avec ses toutes petites mains velues et moustachues...
Pour paraphraser un humoriste de TMC : "Vivement que JE crève" ! Ras-le bol de ces conneries.
Le 21/05/2025 à 07h41
Sans oublier le côté infantile de la chose : "t'es un -iste j'te cause pu".
Le 21/05/2025 à 09h22
Gouverner c'est décider. Décider c'est choisir, choisir entre des solutions qui présentent toujours des avantages et des inconvénients.
Non seulement on ne gouverne pas avec des "mais", gouverner c'est l'art d'éliminer les "mais".
Les élections peuvent être, comme toute décision politique, que oui ou non, il faut choisir.
Il n'y a pas de décision politique en dehors de cela.
¯\_(ツ)_/¯
Modifié le 21/05/2025 à 10h06
Ça me fait penser à un commentaire que j'avais lu sur le forum de QueChoisir.org dans la rubrique copropriété-syndic : l'idée que l'abstention serait de l'indécision et qu'il s'agit de voter forcément Pour ou Contre parce que ça semble très tranché. En fait, un vote Pour/Contre n'est pas forcément pleinement assumé, et finalement, sans débat ou délibérations, c'est la cata… la cata… la catastrophe. Les dictatures communistes ont quand même tenu un demi-siècle.
Modifié le 21/05/2025 à 11h52
Les seules choses qui devraient nous guider dans nos choix, c'est la Raison et l'humanité.
La Raison qui nous dit : étudions d'abord tous les aspects d'un problème, consultons de vrais spécialistes avant de clamer comme un débile : "Eurêka ! Votez pour moi, j'ai la soluce exclusive du game !".
La Raison qui ne peut exister dans un monde gouverné par des idéologies et des religions, qui nous font prendre des vessies pour des lanternes, halluciner, mentir aux autres et se mentir sans cesse.
L'humanité qui nous dit : "Qui a souffert, qui souffre, et qui va souffrir dans le processus ? Est-il possible de diminuer les conséquences négatives sur les humains et sur l'environnement de telle ou telle décision, de telle ou telle "innovation", de tel ou tel aspect de notre société ? Est-il possible de diminuer l'injustice, l'arbitraire, le rejet, les préjugés ?"
Est-il possible d'être raisonnable, humain, juste et surtout humble dans ce monde polarisé à l'extrême ?
Est-il possible de voter pour la Raison ? Si elle avait un.e candidat.e, je glisserai volontiers un bulletin dans l'urne en sa faveur. En attendant, je ne fais que grimacer aux moments fatidiques de faire un choix, en me disant qu'on est vraiment trop cons, moi le premier.
Modifié le 21/05/2025 à 13h38
Sachant que, contre toute raison, il y a 85% de l'humanité qui adhère à une religion:
- Tu imposes l'anti-théisme au nom de la raison ?
- Tu laisses la Laïcité en place ? (une sorte de "et en même temps")
- Tu imposes de choisir une religion ? Laquelle (sachant qu'elles sont souvent absolutistes) ?
Tu accepterais une dictature de la Raison ?
Modifié le 21/05/2025 à 17h58
1°) humanité avec un petit h :
Il ne s'agit pas de l'Humanité des philosophes, mais de l'humanité concrète, de notre faculté - du moins ce qu'il en reste - de regarder les êtres autour de nous, de nous mettre à la place des autres et de comprendre leurs problèmes, leurs souffrances, d'analyser les implications de toute chose, de toute loi, de toute décision, à la lueur de ce que nous savons des gens que cette loi ou cette décision peut impacter. L'humanité avec un petit h nous invite à écouter et à observer avant de déblatérer.
2°) La Raison. Cette fois-ci, on se rapproche des philosophes, en tout cas ceux qui disent que la philosophie est l'art de rechercher et de poser les bonnes questions, afin d'avoir enfin des réponses utiles qui ne relèvent pas du fantasme, du préjugé ou d'une opinion.
La Raison nous commande de ne pas prendre de décision... sans en avoir d'abord discuté avec toutes les parties concernées, et donc avoir observé, analysé et écouté... avec humanité. Elle nous commande également de consulter des experts dans les divers domaines concernés.
Si nous prenons des décisions déraisonnables, des êtres humains peuvent / vont en subir les conséquences.
Donc on peut dire sans se tromper que la Raison implique l'humanité, et l'inverse est aussi vrai : prendre la décision la plus humaine implique de ne pas laisser ses aveuglements, ses opinions ou croyances, ses goûts ou ses dégoûts prendre le pas sur ce qui est le plus juste, équilibré et raisonnable possible, en fonctions des informations et de l'état des connaissances à l'instant T.
Quand aux religions et croyances, il ne s'agit pas "d'imposer" quoi que ce soit, mais, sachant leur caractère arbitraire, relatif et sujet à interprétation, de ne pas leur laisser le pouvoir de prendre des décisions législatives, exécutives, ni même administratives à notre place.
C'est pour cela que la Laïcité me paraît, encore et toujours, le seul rempart contre la folie des religions.
Et que la Raison et l'humanité sont nos seuls remparts contre la folie idéologique, la guerre et la dictature qui nous pendent au nez.
Modifié le 22/05/2025 à 01h04
- anti-théisme: non
- Laicité: oui
- Religion d'état: non
Le fait est que tu as fait un choix entre 3 propositions et ca appuie la remarque de G. Pompidou:
Les postures politiques, parfois outrancières, des candidats servent à faire du profilage. Une fois le candidat élu, les électeurs qui ont voté pour lui pensent que cet élu prendra les décisions qu'ils auraient pris eux-mêmes.
Ce qui guide le choix ce n'est pas la Raison ou l'humanité: c'est la similitude d'opinions.
Et on en revient au communautarisme/sectarisme sur les réseaux sociaux.
Modifié le 22/05/2025 à 08h56
On peut aussi imaginer, élaborer, puis bâtir patiemment une ou des alternatives, et les proposer au public, quitte à déranger quelques habitudes.
Le 22/05/2025 à 11h24
2. regrouper les opinions similaires
3a. écrire une synthèse (cas idéal)
3b. écrire plusieurs synthèses (si les opinions ne sont pas conciliables)
=> les individus vont choisir la proposition qui est la plus similaire à leur propre opinion.
Si les réseaux sociaux sont aussi populaires c'est qu'ils permettent aux gens de se réunir autour d'opinions similaires (fans, haters, ...). Idem pour les partis politiques radicaux qui sont des agrégateurs de colères.
Le 22/05/2025 à 17h07
Modifié le 22/05/2025 à 17h31
Le 22/05/2025 à 17h58
En d'autres termes : si tu ne peux pas justifier, expliquer chiffres et rapports à l'appui (et fournir des témoignages) un choix politique, juridique ou législatif, alors ton choix ne vaut rien : rien n'est plus volatil, discutable et arbitraire qu'une opinion, alors qu'un fait scientifique lui, parle du réel tel qu'il est, sans intention de le déformer d'aucune manière.
Les témoignages vécus et vérifiables serviraient à comprendre l'impact de ce choix sur les êtres et l'environnement, obligation serait faite au gouvernement de minimiser au maximum les souffrances et l'impact négatif qui pourraient être les conséquences de ce choix.
De plus, si l'action ou la mesure que l'on projette a déjà été tentée par le passé, faire appel à des Historien.nes afin d'avoir un tableau le plus pertinent et exhaustif possible de tous les aspects d'une telle décision politique.
Le 22/05/2025 à 18h48
Je suis plus pessimiste. Je pense que les gens qui ont des opinions fortes se laissent très rarement convaincre du contraire par des arguments. La seule choses que les gens vont justifier ce sont des prises de positions qui sont en accord avec leurs opinions. Aussi radicales soient elles. :(
Mon avis: on devrait tous apprendre à accepter une décision arbitraire car c'est la règle de la démocratie. Et on devrait tous protéger le droit des gens à avoir des opinions différentes car c'est aussi la règle de la démocratie.
Bref, le contraire de ce que proposent les partis radicaux.
Modifié le 23/05/2025 à 10h45
Par exemple : je poste un truc du style : "Le ciel est bleu clair aujourd'hui au-dessus de ma ville (et je précise l'endroit, je peux même joindre des photos pour le lulz)".
Il y aura toujours un %@§! pour tenter : "Je ne crois pas. Je pense plutôt que le ciel est vert. Lis le livre de #Blurrrppp, tu verras, tout est écrit dedans, y compris la couleur du ciel.".
On te dit : "Voici les chiffres du COVID dans le monde, selon l'OMS". Ça ne manque jamais : une litanie de "Je ne crois pas" qui est devenu le vrai mantra des complotistes de tous bords.
Si tu veux contester les conclusions d'un groupe de scientifiques, de spécialistes ou d'experts, mais bienvenue à toi ! C'est ce que font chaque jour les scientifiques eux-mêmes : ils n'hésitent jamais à se contester entre eux, et je dirais même : mais heureusement qu'ils le font !
Oui mais les contestataires, les vrais, ils ont de vrais arguments, eux ! Ils peuvent citer des faits, des expériences et des chiffres qui contredisent les résultats obtenus. Et je dirais même plus (Dupont et Dupond
Mon euh... opinion (ui, je sais
Et perso, j'en ai marre des mensonges. Je pense qu'il faut les réserver à la création en général. Je suis poète et musicien, donc je sais de quoi je parle : aucune réalité, quelle qu'elle soit, ne nous empêchera jamais de rêver, de nous projeter, d'inventer, d'improviser, de performer, de créer. Les artistes mentent, mais c'est aussi une façon d'exprimer, de façon peut-être détournée, la vérité de leur âme, ou une part de la notre.
Si je pense que les gens vont devenir raisonnables ? Je pense à un titre d'Hubert Reeves : "Patience dans l'Azur'... Je pense qu'au bout du compte, les gens s'apercevront que les idéologies et les religions ne sont rien d'autre que des moyens de contrôle, des outils de pouvoir qui écrasent et enferment nos âmes et nos corps, en nous empêchant d'être simplement nous-mêmes.
La Liberté fait peur, alors nous nous raccrochons aux branches que l'on nous tends, en oubliant de regarder le prix de notre servitude. Et je trouve que ce prix est bien lourd : combien de morts, combien de destructions, combien de victimes d'oppression faudra-t-il compter avant que nous réagissions ?
...Mais je suis persuadé qu'un jour ou l'autre nous y viendrons. Nous entrerons dans l'âge de Raison, sans oublier notre humanité.
Le 21/05/2025 à 10h24
Le 20/05/2025 à 19h13
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Le 21/05/2025 à 10h48