Loi renseignement : les boîtes noires consacrées en commission sénatoriale
Malgré des inquiétudes
Le 18 mai 2015 à 08h51
13 min
Droit
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Au Sénat, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées n’a pas bouleversé le chantier du projet de loi renseignement. Quand elle n’a pas touché d’un cheveu à certaines dispositions, elle s’est aussi payé le luxe de faciliter les mesures de surveillance.
La semaine dernière au Sénat, les critiques émises contre le projet de loi laissaient présager quelques modifications de fond. Ce 13 mai, Claude Malhuret a par exemple deviné dans ce projet « des problèmes de principe et des problèmes opérationnels ». En clair ? « Le ministre de l’Intérieur affirme que ce texte est très différent du Patriot Act ». Pourtant, relativise le sénateur UMP, « il comporte – et il y a des aspects techniques que nous ne sommes pas en mesure de comprendre totalement – la possibilité de mettre en place des « boites noires » qui vont faire de la «pêche au chalut» et recueillir des données sur des personnes qui n’auront qu’une proximité géographique avec les véritables cibles des services. Quant aux algorithmes, nous sommes dans l’incapacité de les comprendre et par conséquent de savoir précisément ce qui sera considéré comme un comportement suspect : un parlementaire qui effectue de nombreux déplacements sera-t-il concerné ? ».
Même constat chez la communiste Michelle Demessine : « Plus on tire sur la pelote, plus on s’inquiète ! Il est très difficile pour nous de bien comprendre les techniques de renseignement. Ainsi, je n’ai pu obtenir d’indications sur les volumes de données concernés par les techniques d’interception. Nous ne pouvons pas nous contenter de faire confiance aux ministres. »
Cependant, il n’y a pas eu de suite logique à ces critiques dans les amendements adoptés (p.155 et s) en commission parlementaire, soit l'ébauche de la version débattue en séance publique entre les 2 et 9 juin prochains.
Les sénateurs ont par exemple supprimé le détail donné au « respect de la vie privée », qui dans le texte voté par les députés, égrainait « notamment le secret des correspondances, la protection des données personnelles et l’inviolabilité du domicile ». Certains y verront un recul puisque l’inclusion expresse des « données personnelles » avait le mérite d’être claire, tout en s’imposant aux autorités administratives, mais le Sénat considère cette notion déjà incluse par défaut dans la « vie privée. »
Des finalités parfois resserrées, mais le plus souvent étendues
Surtout, les sénateurs ont revu considérablement la définition des finalités justifiant la mise en œuvre du renseignement. Ces finalités avaient été élargies par les députés. Dans le projet examiné, Les services spécialisés pouvaient, dans l’exercice de leurs missions, recourir en effet aux techniques d’espionnage pour le recueil des renseignements relatifs à la défense et à la promotion des intérêts publics suivants :
- L'indépendance nationale, l'intégrité du territoire et la défense nationale
- Les intérêts majeurs de la politique étrangère et la prévention de toute forme d'ingérence étrangère
- Les intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France
- La prévention du terrorisme
- La prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale ou de la reconstitution ou d'actions tendant au maintien de groupements dissous
- La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées
- La prévention de la prolifération des armes de destruction massive
Dans le projet modifié en commission au Sénat, le mot « majeur » a disparu de cette liste. Plus exactement, les services spécialisés agiront toujours pour recueillir des renseignements relatifs à la défense mais aussi pour la promotion des seuls intérêts « fondamentaux » (et non tous les intérêts). Les finalités ont également été modifiées. Il y a désormais :
- L'indépendance nationale, l'intégrité du territoire et la défense nationale ;
- Les intérêts de la politique étrangère, l’exécution des engagements européens et internationaux de la France et la prévention de toute forme d'ingérence étrangère
- Les intérêts économiques et scientifiques de la France
- La prévention du terrorisme
- La prévention des atteintes à la forme républicaine des institutions, des violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale ou de la reconstitution ou d'actions tendant au maintien de groupements dissous
- La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées
Pourquoi avoir supprimé le mot « majeur » ? Selon le rapport de la commission sénatoriale, « sauf à exposer dans un document de référence émanant de l’exécutif ce que sont les intérêts majeurs de la politique étrangère, il paraît (…) très incertain de laisser à la jurisprudence, fût-elle celle d’une Haute juridiction comme le Conseil d’État, le soin de les définir. » Concrètement, cela laissera donc plus de latitude au gouvernement et au président de la République pour décider du déploiement des mesures de surveillance.
De même, les sénateurs ont faussement enterré la finalité des « armes de destruction massive », tout simplement parce que leur lutte s’incruste déjà dans les engagements internationaux passés par la France, une référence qui fait d’ailleurs ici son retour ( « des engagements européens et internationaux de la France »), comme le prévoyait initialement le texte gouvernemental. C’est donc bien une porte supplémentaire qui s’ouvre ici.
La justice reste dans la boucle
Dans le déroulé des mesures de renseignements, le projet amendé met désormais dans la boucle la délégation parlementaire du renseignement, laquelle sera informée de l'ensemble des services qui seront reconnus aptes à pratiquer l’espionnage.
Remarquons aussi que le ministère de la justice reste listé parmi les services spécialisés du renseignement, contrairement aux recommandations de Christiane Taubira, ministre de la justice. « Force est de constater qu’un nombre élevé de terroristes sont actuellement emprisonnés, se trouvent en capacité de nouer des contacts avec d’autres détenus et de constituer des réseaux ou encore d’activer des réseaux déjà constitués par leur intermédiaire » constate le rapport, avant de juger « paradoxal de soumettre la population dans son ensemble aux dispositions du présent projet de loi et de créer, sur les seuls fondements de la paix publique dans les établissements pénitentiaires, un régime d’exonération au profit de cette catégorie ».
Des procédures d’urgence facilitées…
Autre apport notable, les membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées ont amendé les procédures d’urgence qui permettent de déployer le renseignement sans en informer préalablement la Commission de contrôle des techniques de renseignement.
Dans le texte de base, cette faculté était ouverte en cas d’ « urgence absolue ». Désormais, c’est en cas de « menace imminente ». Ce remplacement ouvre sans doute plus grandement les voies de cette procédure exceptionnelle puisque cette menace est expliquée sous le vocable de « risque très élevé » par le rapport, moins anxiogène que l’ « urgence absolue » initiale.
…Mais des renseignements plus rapidement périmés
Grâce à l’amendement 13, les services du renseignement devront cependant exploiter plus rapidement les données glanées. Dans l’actuelle version, celle votée à l’Assemblée nationale, les renseignements collectés lors des écoutes administratives doivent être détruits à l’issue d’une durée de trente jours à compter de la première exploitation, et dans un délai maximal de six mois à compter de leur recueil. Les sénateurs ont modifié l’économie calendaire : la destruction se fera dans les 30 jours après recueil et dans un délai de 60 jours mais pour les seules correspondances en langue étrangère. La sénatrice Nathalie Goulet s’en est félicitée.
La composition de la CNCTR revue à la baisse
C’est une modification qui sera sans doute âprement débattue en séance : la composition de la CNCTR. Après quelques hésitations, les députés avaient porté à 13 le nombre de personnes autour de la table (3 députés, 3 sénateurs, 6 magistrats et un représentant désigné par l’ARCEP). Les sénateurs lui préfèrent une commission restreinte à 9 membres (2 députés, 2 sénateurs, 2 magistrats du Conseil d’État, 2 magistrats de la Cour de cassation, 1 représentant de l’ARCEP). Dans le même temps, ils ont réduit le nombre de personnes exigées pour que les délibérations soient considérées comme valables (de 6 à 4).
Selon le sénateur Alex Türk, ancien président de la CNIL, « je crois que, paradoxalement, les membres de la CNCTR seront plus efficaces à 9 qu’à 13. Il s’agit ici d’une autorité administrative indépendante chargée d’un travail d’analyse de la proportionnalité des atteintes à la liberté, qui s’accommodera fort bien d’un nombre de membres réduit. Elle construira une grille d’analyse qui lui permettra de répondre rapidement aux demandes d’avis. Avec 13 membres, on dilue au contraire les responsabilités et on empêche la commission d’acquérir la compétence nécessaire. »
Que ce soit 13 ou 9, Claude Malhuret s’est interrogé le 13 mai sur la capacité de la CNCTR à pouvoir absorber l’ensemble des demandes d’avis émises par l’exécutif, avant espionnage : « un total de 6 000 autorisations annuelles a été évoqué lors de l’audition des ministres, soit 20 par jour. Comment la CNCTR va-t-elle pouvoir donner autant d’avis ? ». À cette question, le ministre de l’Intérieur a promis des explications en séance publique, d’après Jean-Pierre Raffarin, rapporteur pour avis sur le texte. Un détail d'importance : lorsque la CNCTR n'aura pas rendu d'avis suite à une demande du premier ministre, son avis sera réputé rendu...
Les boîtes noires consacrées, les sondes un peu revues et corrigées
Dans les rapports que la CNCTR publiera chaque année, les sénateurs de la Commission souhaitent plus de transparence. Ils veulent que des statistiques soient présentées « par technique de recueil de renseignements et par finalité ». Le député rapporteur Jean-Jacques Urvoas s’était lui opposé à une telle finesse, soucieux de conserver une part du secret dans les activités de ces services sensibles.
Lorsqu’on aborde le cœur des techniques de renseignement, des modifications ont été apportées sur les sondes. Rappelons-le : elles permettront d’aspirer les données de connexion chez l’ensemble des acteurs (sites, FAI, opérateurs télécoms ou en ligne, hébergeurs, etc.), en temps réel et directement sur leur réseau, sans l'aval des intermédiaires. « Selon les explications fournies par les responsables des services de renseignements, il s’agit de pouvoir vérifier qu’un groupe d’individus inscrits sur une liste et qui ont été, à un moment donné, impliqués dans les agissements d’un groupe terroriste, ne sont pas à nouveau entrés en relation. Une sonde sera ainsi placée sur le réseau afin de pouvoir comparer les métadonnées relatives à ces individus avec les métadonnées circulant sur ce réseau ». Un véritable pipeline à vie privée, donc. L'aveu risque d'avoir l'effet d'une douche froide chez les acteurs du Net qui espéraient pouvoir sortir tête haute de ce texte...
Normalement, le mécanisme doit cibler des personnes « préalablement identifiées comme présentant une menace ». Les sénateurs ont toutefois interdit cette arme préventive dans un cadre exceptionnel, celui de la menace imminente. Passera, passera pas ?
Par contre, ils n’ont pas touché d’un cheveu aux boites noires, alors que plusieurs critiques et inquiétudes s’étaient déjà fait entendre au Sénat à leur encontre, sans compter celles de la société civile. Un fait intéressant a été mis en évidence par Jean-Pierre Raffarin : « selon les explications fournies à votre rapporteur lors des auditions qu’il a menées, les services n’auront pas directement accès au résultat de la mise en œuvre de l’algorithme (c’est-à-dire au produit du filtrage). Ce n’est que dans le cas où les données recueillies après autorisation du Premier ministre sembleront pertinentes (notamment qu’elles ne sont pas trop nombreuses, révélant ainsi l’inadéquation des critères retenus) et qu’elles révèleront une menace, qu’elles leur seront rendues accessibles ». Ce détail pratique ne ressort cependant pas du projet de loi... Il faudra donc faire confiance aux propos de l'exécutif...
Mêmes consécrations pour les mesures de surveillance internationales, la sonorisation des lieux privés, la possibilité d’effectuer du piratage légal, ou les dispositions relatives aux lanceurs d’alerte : toutes ont été sacralisées.
L’IMSI Catcher fait son retour
Inversement, les sénateurs ont réintroduit techniquement le mécanisme de l’IMSI catcher, ces fausses antennes relai qui permettront d’aspirer tout ce qui passe dans leur spectre (amendement 20). Sans entrer dans les détails techniques du texte (nous l'avons déjà fait ici, notamment), cette substitution va quelque peu raboter la portée de ces mesures d’espionnage, que les députés avaient considérablement étendu.
Ces techniques de renseignement ne pourront en tout cas pas viser une profession sensible (journaliste, avocat, parlementaire, etc.) sauf désormais « s’il existe des raisons sérieuses de croire que la personne visée agit aux ordres d’une puissance étrangère, dans le cadre d’un groupe terroriste ou d’une organisation criminelle ». Les sénateurs ont voulu ici limiter un angle mort, puisque le projet de loi ne permettait pas ces mesures dès lors que la personne ciblée était par exemple un parlementaire.
Cependant, cette possibilité est accompagnée d'une série de garanties. La CNCTR entre par exemple dans la boucle et sera avertie dans les deux heures des suites que le premier ministre entend donner à sa recommandation. En cas de divergence, le Conseil d’État pourra être saisi. Seulement, comment la boite noire, la sonde et la fausse antenne relai sauront éviter d’aspirer des données relatives à ces professions ? Leur principe même repose en effet sur la collecte massive, plus que la frappe chirurgicale...
Loi renseignement : les boîtes noires consacrées en commission sénatoriale
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Des finalités parfois resserrées, mais le plus souvent étendues
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La justice reste dans la boucle
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Des procédures d’urgence facilitées…
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…Mais des renseignements plus rapidement périmés
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La composition de la CNCTR revue à la baisse
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Les boîtes noires consacrées, les sondes un peu revues et corrigées
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L’IMSI Catcher fait son retour
Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 18/05/2015 à 17h49
Là tu devrais comprendre que les réalisateurs de séries américaines se moquent de toi. " />
Le 18/05/2015 à 17h55
Le 18/05/2015 à 18h12
Le 18/05/2015 à 18h28
A moins que ce ne soit l’État français qui se moque du monde ! Vous travaillez pour quelle officine déjà ? rigolo !
Le 18/05/2015 à 18h34
Le 18/05/2015 à 18h45
Le 18/05/2015 à 18h50
Le 18/05/2015 à 19h15
Euh, prestation en informatique de gestion. Rien à voir avec la choucroute, M’dame.
Le 18/05/2015 à 19h29
En informatique de gestion du monde." />
AVOUE !!!
Le 18/05/2015 à 19h53
Côté technos, Google peut aller se cacher " />
Le 18/05/2015 à 20h51
Le 18/05/2015 à 22h04
Le 19/05/2015 à 00h45
Le 19/05/2015 à 05h55
Le 19/05/2015 à 06h07
Le 19/05/2015 à 06h11
Pourquoi avoir supprimé le mot « majeur » ? Selon le rapport de la commission sénatoriale, « sauf
à exposer dans un document de référence émanant de l’exécutif ce que
sont les intérêts majeurs de la politique étrangère, il paraît (…) très
incertain de laisser à la jurisprudence, fût-elle celle d’une Haute
juridiction comme le Conseil d’État, le soin de les définir. »
Concrètement, cela laissera donc plus de latitude au gouvernement et au
président de la République pour décider du déploiement des mesures de
surveillance.
Article 16
Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.
Le 18/05/2015 à 09h40
Le 18/05/2015 à 09h54
Rien à voir, mais j’ai trouvé un truc très cool pour se passer de serveur DNS non neutre (FAI ou autres genre Google) : Unbound
Il suffi de l’installer et de mettre l’IP locale comme DNS. :)
Sur le sujet, vous croyez que les connexions VPNisées en OpenVPN avec de la grosse clef c’est observable par ce genre de boites? Parce-que si non, ça va un peut servir à rien leur truc " />
Le 18/05/2015 à 09h55
C’est un combat sur un détail, le mal se situe bien plus haut .. ce n’est plus national : puisque les nations des peuples …. ils n’en veulent plus !
Le 18/05/2015 à 10h00
La “bonne nouvelle”, c’est qu’il n’est ni marqué terroriste, ni député ni sénateur sur un flux.
Ils se sont peut être exclus de la liste, ils seront pris dans le même filet que monsieur le monde.
Le 18/05/2015 à 10h06
Le 18/05/2015 à 10h10
Le 18/05/2015 à 10h14
Ca c’est du détail chiffré " />
Mais, plus que sur des options législatives, je m’interrogeais sur l’actualité : il me semble que Laure de la raudiere avait réuni les 60 parlementaires nécessaires à la saisie.
De son coté, Hollande à lui aussi annoncé qu’il allait s’y mettre.
On n’entend plus les intéressés communiquer sur ce sujet, maintenant qu’il devient pertinent.
Le 18/05/2015 à 10h29
Ah tiens, la maison de retraite des politiques a validé une loi ? Quelle surprise…
Le 18/05/2015 à 10h55
Le 18/05/2015 à 10h58
Tout à fait y’a 15 ans j’avais un prof qui bossait déjà sur ce type d’équipement, ils avaient presque le proto au point, alors j’imagine qu’ils n’ont pas attendu aujourd’hui pour s’en servir…….
Le 18/05/2015 à 11h10
Le 18/05/2015 à 11h48
l’objectif à l’époque était clairement de faire ce qu’ils souhaitent faire aujourd’hui…. donc bon, pour moi ils légalisent une pratique existente….
C’est comme la bombe nucléaire, on l’a fait péter pour voir si ça marche pis après on dit, bon ben en fait non on va plus en faire péter car ça tue trop de civiles……
Le 18/05/2015 à 12h03
… un rêveur !
Le 18/05/2015 à 12h24
Si je ne dis pas de bêtise, la loi doit être définitivement adoptée avant que la saisine ne puisse se faire. Enfin, vu qu’on est en procédure accélérée, c’est pour bientôt.
C’est le seul espoir qui reste selon moi… la mobilisation ayant été minable par rapport à l’enjeu.
Le 18/05/2015 à 12h34
D’accord … je croyais que cela ne concernait que les citoyens, et qu’il existait des recours pour les lois non promulguées.
Du coup, j’ai fureté un peu et trouvé ça.
“Jusqu’à la loi constitutionnelle du 29 octobre 1974, seules les quatre plus hautes autorités de l’Etat avaient le droit de déférer au Conseil, avant sa promulgation, une loi définitivement adoptée par le Parlement : le Président de la République, le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat.
La révision de l’article 61 de la Constitution a étendu cette prérogative à 60 députés ou 60 sénateurs. Le Conseil constitutionnel doit statuer dans le délai d’un mois.
À ce jour, les citoyens ne peuvent donc saisir, ni directement ni indirectement, le Conseil constitutionnel de la constitutionnalité d’une loi avant sa promulgation.”
De son coté, Wikipedia m’indique :
“Pour vérifier de la constitutionnalité d’une loi, le Conseil constitutionnel doit être saisi après le vote de la loi par le Parlement mais avant la promulgation par le Président de la République. Pour connaître de la constitutionnalité des traités, le Conseil est saisi après la signature du traité, mais avant la ratification de celui-ci.”
Il faut donc attendre le vote des sénateurs avant de balancer la sauce, si j’ai bien compris.
Le 18/05/2015 à 14h50
Exactement. Merci Marc, on a besoin de toi et du travail de qualité que tu fournis (qui est la raison pour laquelle je me suis abonné :-)
–Tristan
Le 18/05/2015 à 14h54
je suis, AUSSI, pour !
je suis curieux de savoir COMMENT “tout cela” va se terminer ?
vu, qu’il-y-a de + en + de gens CONTRE (du moins : en l’état de la L.R.) !" /> " />
Le 18/05/2015 à 14h58
Le 18/05/2015 à 14h59
Le 18/05/2015 à 15h10
Menacer de non réelection un parlementaire, pour voter pour son voisin qui aurait adopter le même vote… pas très efficace… surtout quand tu sais que les députés ont une prime de chômage qui dure le temps d’un mandat d’une alternance…
Pour ce qui est de la dictature, je te dirais ce que me dit un amis chinois :
[moi] êtes vous en dictature?
[lui] Absolument pas.
Le poison est dés fois mal placé pour juger de l’état de l’eau de son bocal…
Le 18/05/2015 à 15h12
Le 18/05/2015 à 15h16
Le 18/05/2015 à 15h26
Le 18/05/2015 à 15h47
Le 18/05/2015 à 15h53
Le 18/05/2015 à 16h07
Le 18/05/2015 à 16h13
y a pas comme un problème la? On demande au députer de voter une loi de surveillance généralise, mais on leur dit qu’eux, ils seront exonérer de surveillance… Comment un députer peut se sentir concerné si on l’exonère ? La loi n’est elle pas la même pour tout le monde? Les députer on le droit d’être des terroriste ?
Sur le plan technique :
Heureusement que http/2 et l’adoption massive du ssl/certificat pinning arrive.
Le 18/05/2015 à 16h35
Le 18/05/2015 à 16h52
Le 18/05/2015 à 17h03
Le 18/05/2015 à 17h14
Les terroristes ont bon dos, sans eux, pas sûr que la loi serait si bien vue par les français qui semblent se sentir protégés par leurs politiques.
Ces terroristes sont tellement utiles au gouvernement que si ils n’existaient pas, il faudrait les inventer. A moins que ce ne soit déjà le cas.
En effet, cette vidéo semble montrer une scène surréaliste où les terroristes en fuite tirent avec des balles en caoutchouc après l’attentat de CH:https://vid.me/XlEJ
Le policier abattu n’a aucun dommage corporel malgré un tir de AK47 à une distance de 1 mètre en pleine tête. Une trace de poussière qui se soulève sur le trottoir lors du tir montre que le terroriste a volontairement tiré à coté du policier sans même égratigner le trottoir.
On comprend pourquoi cette vidéo a été coupée dans les médias sous prétexte de scènes violentes à cacher.
Cette république bananière a de beaux jours devant elle !
Le 21/05/2015 à 08h27
Le 21/05/2015 à 09h10
Le 21/05/2015 à 09h20
Le 21/05/2015 à 15h15
À quoi sert de disserter encore et toujours, alors que ce débat a déjà eu lieu maintes et maintes fois ? Sans résultat …
Je suis sûr d’une chose. Si Barack Obama en personne venait annoncer sur toutes les télés du monde que les États-Unis ont créé, armé et financé les Talibans, Al Qaïda, Boko Haram et Daesh, il y aurait encore des personnes venant nous expliquer que BO a fait une mauvaise chute dans sa salle de bain et a perdu la tête …
Si François Hollande venait à reconnaitre que l’attentat de Charlie Hebdo a été fomenté par les services secrets israéliens, américains et français, il y aurait encore des personnes pour nous expliquer que ce dernier a fait cette déclaration sous la menace de terroristes cachés derrière les rideaux du plateau télé …
Si Goeoge W. Bush venait nous confier que les attentats du 11⁄09 sont l’œuvre de la NSA et de la CIA, on nous expliquerait que ce pauvre homme a sombré dans la drogue et l’alccol quand il a quitté la Maison blanche.
Si une vidéo venait à nous montrer un policier abattu d’une balle de AK47 en pleine tête sans aucune trace de sang ni aucun recul de la tête sous l’impact de la balle, d’aucun viendrait nous expliquer que c’est normal car la balle était chauffée à blanc.
Force est de constater que la vérité est toujours dissimulée derrière un maquillage grotesque. C’est peut-être à cela que l’on reconnait la vérité.
Le 22/05/2015 à 10h40
Le 18/05/2015 à 12h36
Mis à part la conservation des données plus limitée, et des gardes-fou en moins avec des finalités plus élargies, aucune critique, même celles de la ministre de la Justice n’a été prise en compte.
Mais bon, fallait s’y attendre, le Sénat est majoritairement à droite, et celle-ci approuve ce projet de loi.
Le 18/05/2015 à 12h44
Le 18/05/2015 à 12h48
Le 18/05/2015 à 12h55
Le 18/05/2015 à 13h00
Ha tiens, je viens de tomber sur ça, ça me parait une bonne illustration." />
Pour ceux qui aurait des doutes sur la finalité de ces lois :http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/20-000-manifestants-reclament-la-dem…
Ces écoutes révèlent un contrôle étroit exercé par les autorités sur des journalistes, des magistrats et des procédures électorales.
Le 18/05/2015 à 13h28
La video surveillance peut être… par contre le tracking temps réel avec détection des comportement, le tout couplé avec diverses bases de données, c’est autre chose… et c’est déjà en place dans certain quartier parisien (en 2005 en l’occurrence)…
Le 18/05/2015 à 13h30
Le 18/05/2015 à 13h32
Oui, tout à fait! Courage Marc, on suit avec attention ton travail et tes analyses sur le sujet. Merci de tout le temps consacré!!
Le 18/05/2015 à 14h28
Le 18/05/2015 à 14h29
Le 18/05/2015 à 14h32
Le 18/05/2015 à 14h32
Le 18/05/2015 à 14h35
Le 18/05/2015 à 14h39
Le 18/05/2015 à 14h45
" /> " /> !!!
Le 18/05/2015 à 14h48
Le 19/05/2015 à 06h39
“Il est très difficile pour nous de bien comprendre les techniques de renseignement”
“Quant aux algorithmes, nous sommes dans l’incapacité de les comprendre et par conséquent de savoir précisément ce qui sera considéré comme un comportement suspect”
ils n’y comprennent rien mais signent tout de même
“une autorité administrative indépendante chargée d’un travail d’analyse de la proportionnalité des atteintes à la liberté, qui s’accommodera fort bien d’un nombre de membres réduit.”
libertés de plus en plus restreintes - nombre de membres aussi
Le 19/05/2015 à 06h44
Le Conseil Constitutionnel ne peut aps être saisi tant que la loi n’a pas été adoptée définitivement par les 2 chambres du Parlement en des termes identiques. Il faut donc attendre (i) l’adoption du texte par le Sénat (9 juin prochain) puis (ii) si le texte des deux chambres n’est pas identique, la Commission Mixte paritaire et éventuellement (iii) un re-passage à l’Assemblée Nationale si la Commission Mixte Paritaire ne permet pas de trouver un accord entre les deux chambres.
Alors, et alors seulement, le texte peut être soumis au Conseil Constitutionnel. Ce qui devrait arriver pendant le mois de juillet. Ou le mois d’aout…
Le 19/05/2015 à 07h45
Le 19/05/2015 à 08h18
Tout à fait, j’y ai bossé à cette époque
Le 19/05/2015 à 08h28
Merci, j’espère qu’ils ne partent trop loin pendant leurs vacances, les 60 députés :/
Le 19/05/2015 à 09h02
Le 19/05/2015 à 15h30
Le 19/05/2015 à 16h12
Le 20/05/2015 à 12h00
Le 20/05/2015 à 12h54
Le 20/05/2015 à 13h32
Le 20/05/2015 à 16h10
Le 20/05/2015 à 16h20
Le 20/05/2015 à 16h21
Le 20/05/2015 à 18h09
Voir des complots partout est devenu une mode en France, pour ne pas dire une maladie. Quiconque dénonce un problème devient de fait un complotiste. Il est vrai que c’est la solution la plus simple pour éviter le débat. L’accusation de complot sert aussi à mettre un terme au débat faute d’arguments. C’est également le moyen pour les simples d’esprit de participer au débat, en l’étouffant, faute de mieux.
Il n’en reste pas moins que les lois liberticides gangrènent de nombreux pays, dont la France, n’en déplaise aux simples d’esprit.
Le 21/05/2015 à 07h17
Le 18/05/2015 à 08h52
Marc … c’est fini, plié … faut arrêter de se débattre
Bonne semaine.
Le 18/05/2015 à 09h06
”…de mettre en place des « boites noires » qui vont faire de la «pêche au chalut»…
ça ne dérangera pas, puisqu’ils SE SONT EXCLUS*, par contre NOUS : “on sera les dégâts collatéraux” !
(ils se disent) “bah, on NE fait pas d’omelette, SANS CASSER d’œufs” ! " />
* pas fous, malgré : que les Lib. Ind. seront préservées –> “AUCUN DANGER”, donc ???
Le 18/05/2015 à 09h10
C’est malheureusement la bonne analyse…
Ce texte n’est là que pour officialiser ce qui se fait déja…
Le 18/05/2015 à 09h13
The governments will use whatever technology is available to combat their primary ennemi - their own population. Noam Chomsky
Maintenant c’est officiel..
Le 18/05/2015 à 09h20
Bienvenu en Chine… heu non en france
Le 18/05/2015 à 09h24
tu viens de te réveiller ?
je te le concède cela fait drôle ….
Le 18/05/2015 à 09h30
pour affiner les écoutes hop boite noir directe dans le FAIBox et comme la France est bien équipé c’est le top pour eux
Le 18/05/2015 à 09h37
Ce qui me fait bizarre c’est de demander à Marc d’arrêter alors que c’est un des seuls journaliste à réellement décortiquer ce genre de loi à court, moyen et long terme.
Continue Marc, on a besoin de ce travail de fond.