Une bonne valorisation de la chaleur fatale peut avoir plus de sens qu’une amélioration marginale de l’efficacité énergétique.
Alors ça n’est pas aussi simple. Je suis personnellement fan de la réutilisation de chaleur fatale et ce que font les camarades de Qarnot Computing est assez génial, à savoir fabriquer des chaudières spéciales avec des serveurs OCP en water cooling en guise de résistance électrique pour chauffer de l’eau.
Et le modèle de Qarnot est très différent de celui de Scaleway, chacun ayant des avantages et des inconvénients, autour de la saisonnalité (pourquoi chauffer de l’eau en été ?) et de la scalabilité (comment déployer rapidement de nouvelles capacités de calcul et de stockage ?).
Je ne suis absolument pas d’accord, c’est peut être meilleur d’un point de vue environnemental mais pour ma part je ne veux pas être dépendant et lié à un cloud qui peut augmenter ses tarifs quand ça lui chante alors que je suis coincé chez lui (vendor-lockin).
Nous sommes bien d’accord ! C’est quelque chose que nous combattons chez Scaleway, où on souhaite que les egress fees (frais de sortie) soient limités. Car en effet, ils provoque un vendor lock-in qui est inacceptable.
Scaleway propose, pour s’y opposer, de passer au multi-cloud où on explique en toutes lettres son premier objectif :
Réduire le verrouillage (lock-in) des fournisseurs ;
C’est une question de souveraineté mais je préfère largement l’autohebergement où mes données sont stockées et gérées chez moi plutôt que chez quelqu’un d’autre. En outre je peux continuer à utiliser mon infra même si la connexion à Internet ne fonctionne plus.
Absolument ! Ca n’est pas pour rien si j’ai bossé 3 ans chez Cozy Cloud à faire un serveur auto-hébergé en logiciel libre…
Le
08/11/2022 à
09h
15
gismork a dit:
le cloud public n’est pas forcément toujours intéressant, cela dépend de l’activité de l’entreprise.
Oui, très bon article. Le Cloud public est utile dans un certain nombre de cas de figure et ne s’impose pas dans d’autres cas.
Si on a une charge toujours constante (ou à limite en croissance permanence à taux constant ce qui la rend prévisible), on peut passer sur du matériel dédié (plutôt en Cloud privé que On Premises, pour bénéficier des économies d’échelles). Le prix sera plus avantageux si on arrive à faire tourner les machines à 100% de leur capacité.
Par contre, dans d’autres cas, il y a des chances que le Cloud public soit plus avantageux en conso électrique, en réutilisation du matériel et utilisation optimale de ce matériel. Quelques exemples pour illustrer :
Une entreprise qui fait du deep learning. Une partie du temps, elle a besoin d’entrainer son modèle avec un nouveau jeu de données. Pour ça, elle va avoir besoin d’une forte puissance de calcul (peut-être même de GPUs) pendant une longue durée (plusieurs semaines ?). Ensuite, elle va avoir besoin d’autres ressources, moins gourmandes, pour exploiter le modèle. Dans un modèle Cloud public, elle “relâche” les ressources utilisées pendant l’entraînement et donc n’est plus facturée pour celles-ci, qui sont donc utilisables par d’autres (mutualisation). (Cas client Scaleway : Preligens-EarthCube ).
Même modèle pour les commerçants en retail qui, avec le Cloud, peuvent ajuster en quasi temps-réel les machines louées en fonction de l’affluence. C’est cette élasticité qui fait une bonne partie de la valeur du Cloud public ! Rappelons que c’est en substance ce qui a fait qu’Amazon s’est lancé dans son activité Cloud : ils avaient des machines très peu utilisées et donc avaient besoin de cette élasticité.
Autre cas d’école, les universités (Sorbonne, Paris 8, attention, liens vers un site commercial ;-) ) qui font de la visio “allument” des instances qui font tourner la solution open source BigBlueButton et les éteignent quand il y a moins de demande.
Et puis bien sûr, le Cloud est utile pour les startups qui n’ont pas une croissance prévisible (en plus d’avoir des fonds limités) et préfère donc louer de la ressource informatique que de l’acheter.
Bref, le Cloud public n’est pas une solution à tous les problèmes, mais dans un cas où les besoins évoluent vite, où on a besoin de souplesse et d’élasticité, il fait beaucoup de sens.
Le
08/11/2022 à
08h
27
Il est très bien, ce papier, merci pour le partage !
Le
08/11/2022 à
08h
23
KP2 a dit:
Peut-etre qu’un jour il travaillera chez Apple et arretera enfin de raconter des salades sur le dernier iphone…
Ah mais des bonnes choses à dire sur Apple, j’en ai, par exemple le support logiciel des smartphones jusqu’à 5 ans. Des mauvaises aussi (le blocage des apps sous licence GPL sur l’AppStore, leur lutte contre la réparabilité, et plein d’autres.) Mais là n’est pas le sujet aujourd’hui. Et puis mon avis d’utilisateur d’Apple n’intéresse probablement pas grand monde.
Le
08/11/2022 à
08h
08
Inny a dit:
Faire pédaler le personnel pour alimenter le datacenter c’est une énergie renouvelable ou bien ?
Alors oui, c’est renouvelable, mais ça risque de ne pas suffire ! 🤣
En effet, l’intitulé de mon poste est “Sustainability Lead”, et ça me va très bien. Mais la traduction en français colle moins bien.
Le
12/09/2022 à
11h
52
Je ne pense pas que mon poste soit lié à du marketing vert voire du greenwashing. Vu ce qui occupe mes journées en ce moment, c’est bien loin de la communication. Cela a plutôt à voir avec la consommation des serveurs, le réemploi du matériel pour le faire durer, comment réaliser des économies d’énergie cet hiver et comment Scaleway fait mieux que la concurrence pour économiser l’eau dans les datacenters. Bref, un job très tourné vers les équipes d’ingénierie et pas vers celles de la communication.
Le
08/09/2022 à
08h
06
C’est assez simple : je pense que le dérèglement climatique est le plus grand défi de l’humanité sur le siècle à venir. Dit comme ça, ça sonne un poil grandiloquent, j’avoue, mais je le pense vraiment.
Aussi, ça fait plusieurs années que je réfléchis à ce que je peux faire sur le sujet, d’où mon podcast l’Octet Vert (sur climat et numérique), mes articles, mes conférences, mon passage au vélo pour mes déplacement urbains etc.
Et puis je me suis posé la question de ce que je pouvais faire au niveau professionnel. Et Scaleway avait justement un poste ouvert. J’avais le choix entre plusieurs entreprises, et j’ai choisi celle qui me semblait la plus avancée dans le domaine, et la plus sincère. Je ne voulais pas servir de faire-valoir en mode greenwashing… Et puis je suis aussi très concerné par la problématique de souveraineté technologique, donc un acteur français avait en plus beaucoup de sens.
Le
08/09/2022 à
07h
59
C’est pas la plus flatteuse, et en plus on voit mal le vélo. Mais j’assume !
Pour une tasse à café, on mesure son volume, le différentiel de température entre l’eau froide et la température du café quand il sort de la cafetière, donc on sait quelle énergie mettre dans le système. Ca n’est pas très compliqué.
””avec pour idée le fait de personnaliser l’expérience et de faire remonter des résultats spécialisés et de confiance pour l’utilisateur“
et pourquoi pas un moteur de recherche qui renverrait les mêmes résultats à tout le monde et ainsi arrêter de créer des biais à tout va.
Alors, produire un moteur de recherche, Qwant a déjà essayé. Sans succès pour l’instant, malgré des investissements importants. On notera que Microsoft, qui a dépensé des sommes indécentes (plusieurs milliards de $ ?) a bien réussi à produire un moteur de qualité correcte, mais n’arrive pas vraiment à prendre des parts de marché à Google. Il y a plusieurs raisons qui se combinent, voici les principales :
D’abord, le Web est monstrueux en terme d’échelle : des dizaines de milliards de pages, des centaines de milliards de liens. Pour ça, il faut du logiciel qui sache gérer des volumes aussi gros. Ca n’existe pas “sur étagère”. Il faut le construire, c’est cher et ça prend du temps.
En plus, il faut une infra à la hauteur (plusieurs centaines de serveurs chez Qwant).
Ensuite, il faut un business model, probablement autour de la pub ciblée (modèle pourri, qui pousse à la collecte de données personnelles et permet la surveillance de masse, cf les révélations Snowden). Et de l’audience, qu’il faut aller piquer à Google, donc il faut des budgets marketing pour l’acquisition des parts de marché.
Et mon expérience chez Qwant fait que je ne suis pas près d’aller faire un nouveau moteur de recherche. Alors qu’un truc qui se plugue sur un moteur existant et qui n’exige pas de changer les habitudes des utilisateurs, voilà qui est tout de suite beaucoup plus raisonnable, d’après moi.
–Tristan
Le
31/01/2021 à
13h
31
De rien !
Le
31/01/2021 à
13h
31
greenchris a dit:
Merci, je n’avais pas suivi cette histoire. Toujours des problèmes de médias et de perception humaine, on ne retient que les gros titres, et les corrections, non lieu et / ou démentis ne sont pas visibles médiatiquement, ni audibles par notre cerveau.
J’imagine que l’activité de Cozy est potentiellement sur le même marché que celui de Edtech One ? Donc Unsearch préfère sûrement taire le nom d’une jeune pousse concurrente sur son propre site web.
Ah non, pas du tout. Cozy fait du stockage et du traitement de données personnelles (enfin, la dernière fois que j’ai regardé) sur un serveur.
EdTech One fait du conseil aux entreprises dans le domaine de l’éducation et une extension de navigateur sans données personnelles.
–Tristan
Le
30/01/2021 à
10h
36
greenchris a dit:
Je ne comprends pas le problème avec les données de l’Ademe et du Shift Project. Ils sont sourcés et étudiés par des techniciens et ingénieurs reconnus (ACV et études techniques).
Il y a eu un souci avec une étude du Shift Project, et ils ont fait un correctif. Comme la position du Shift Project remet en cause beaucoup de choses, c’est devenu un prétexte pour dire balayer toute discussion du revers de la main dès lors que leur nom apparaît. C’est pratique.
Il n’empêche qu’au delà de cette erreur effective, qui portait sur la consommation énergétique du réseau à cause de la vidéo, la position du Shift Project se tient, et les problèmes qu’ils soulèvent sont réels, sur le CO2, l’épuisement des ressources, et le changement climatique.
Ces problèmes remettent en cause nos convictions, nos habitudes et pire encore, nos rêves d’opulence. Et c’est pour cela qu’on voit tellement de résistance à leurs propos.
Enfin, en ce qui concerne l’ADEME, tout ce qu’on peut leur reprocher c’est d’être un peu trop plan-plan dans leur communication, ce qui est logique compte-tenu de leur statut d’agence gouvernementale (qui va souvent à l’encontre des propos tenus par le sommet de l’Etat en ce qui concerne l’écologie et la croissance infinie). Mais sur la qualité de leurs travaux, rien à redire.
Le
30/01/2021 à
10h
22
Philip_Marlowe a dit:
Par contre il ne fait qu’évoquer Owncloud sans citer nommément l’entreprise. Je ne comprends pas cette disparité de traitement dans sa communication.
Peut-être parce que je n’ai jamais travaillé pour OwnCloud ?
Le
29/01/2021 à
15h
34
KP2 a dit:
Je suis assez déçu par Tristant Nitot… Il a complétement plongé dans les délires anti-numériques du Shift Project au point d’ânonner leurs chiffres et conclusions absurdes sur le cloud et la 5G (entre autres). C’est vraiment décevant. Et d’autant plus problématique qu’il a une audience et qu’il est une voix importante en France pour le numérique. Son playdoyer dans le 2e magazine de NextInpact est édifiant
Et en plus il vient nous emmerder dans les commentaires de NXi :-)
Le
29/01/2021 à
15h
33
Un endroit où il n’y a pas de changement climatique, où la croissance infinie dans un monde fini est possible ? Mais j’adore ! JE VEUX Y ALLER !
Et il y aura même une présentation d’une heure où je présenterai l’implication de Qwant dans le logiciel libre, et il se pourrait bien qu’on y parle de Qwant Map ;-) .
J’espère y croiser des membres de la rédaction de NextINpact :-)
Le changement est toujours bon. Qui passe 5+ ans dans une boite maintenant… (surtout dans le soft)
J’ai bien passé 17 ans sur le projet Mozilla (via différents employeurs : Netscape/AOL, Pole emploi, Mozilla Europe, Mozilla Foundation). Mais là, j’ai quand même fait plus de 3 ans chez Cozy Cloud !
–Tristan
Le
05/06/2018 à
12h
54
Jarodd a écrit :
Vice-président, je comprends, mais vice-président « Advocacy », ça signifie quoi ? Désolé, je ne suis pas très startup nation disrupto-digital…
C’est pas Guillaume Champeau qui s’occupe de ça ? Il s’en va de Qwant ?
Non non, Guillaume est toujours là, on va se partager le travail. Guillaume est bien plus pointu que moi d’un point de vue juridique, par exemple.
“Advocacy”, c’est “plaidoyer” en français. Ca consiste à expliquer et promouvoir les valeurs et causes soutenues par Qwant. Vie privée, privacy by design, etc.
–Tristan
Le
05/06/2018 à
09h
34
Les rumeurs vont bon train :-)
J’ai passé plus de 3 ans chez Cozy et j’avais envie de changement. J’ai attendu de lancer Cozy v3 avant de partir, et j’ai fait venir notre secrétaire d’État juste avant mon départ. J’ai passé 3 années intéressantes avec une super équipe, sur un projet ambitieux et libre. Une belle expérience.
–Tristan
Le
05/06/2018 à
09h
31
Non, c’est la photo qui est vieille ! Celle-ci a été prise hier :
Donc si j’ai bien compris, ce sera du multi-mono-utilisateur en quelque sorte. ;-)
Cette version sera-t-elle aussi disponible pour l’auto-hébergement ?
Non, car elle est faite sur mesure pour l’infra d’hébergement, qui comprend plusieurs serveurs. Mais rien ne t’empêche de le faire toi même, si tu as un datacenter à la maison et envie de passer beaucoup de temps pour te monter une grosse infra Cozy " />
–Tristan
Le
06/02/2016 à
15h
27
PhilippeS a écrit :
Cela étant dis, je viens de (re-)tester leur démo. Et leur interface est assez bien foutue. Elle est claire, simple et efficace. C’est du beau travail de ce coté là.
Merci ! Je transmets à l’équipe.
–Tristan
Le
06/02/2016 à
15h
27
Quiproquo a écrit :
“Cozy Cloud c’est mieux qu’Owncloud car c’est mono-utilisateur. Notre projet, c’est de mutualiser les ressources entre différents utilisateurs de notre service.”
Je crois que mon décodeur de discours marketing à deux balles est cassé.
Le projet me semble tout à fait louable, mais s’ils pouvaient le réaliser sans prendre les clients potentiels pour des lapereaux de six semaines, ce serait encore plus louable.
Je crois qu’il y a méprise.
Cozy fait un produit personnel, donc destiné à un seul utilisateur à la fois. Il n’est pas prévu de changer cette approche.
Par ailleurs, pour pouvoir, dans le cas d’un hébergeur comme Gandi, héberger un grand nombre d’instances Cozy, il faut “densifier” (donc mutualiser) les ressources utilisées par chaque utilisateur (serveur NodeJS, serveur Couch & co). Ća ne veut pas dire que les utilisateurs pourront accéder aux données des autres utilisateurs situés sur le même système.
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions, et désolé pour votre décodeur ;)
30 commentaires
[Tribune] Le numérique doit prendre sa part du virage écologique. Voici comment.
07/11/2022
Le 08/11/2022 à 10h 05
Alors ça n’est pas aussi simple. Je suis personnellement fan de la réutilisation de chaleur fatale et ce que font les camarades de Qarnot Computing est assez génial, à savoir fabriquer des chaudières spéciales avec des serveurs OCP en water cooling en guise de résistance électrique pour chauffer de l’eau.
Maintenant, l’amélioration de l’efficacité énergétique n’est pas négligeable du tout ! Le PUE moyen de l’industrie du datacenter, c’est 1,57. Un datacenter moderne et innovant comme DC5, avec free-cooling et adiabatique, c’est sous 1.20 et sera à 1.15 une fois rempli. Ça fait de l’ordre de 30% de moins, c’est très sensible !
Et le modèle de Qarnot est très différent de celui de Scaleway, chacun ayant des avantages et des inconvénients, autour de la saisonnalité (pourquoi chauffer de l’eau en été ?) et de la scalabilité (comment déployer rapidement de nouvelles capacités de calcul et de stockage ?).
Encore une fois, je suis fan de ce que fait Qarnot (j’avais interrogé leur CTO pour mon podcast l’Octet Vert sur le climat et le numérique ), mais ils ne font pas du datacenter, ils font du HPC / High-Performance Computing, et les contraintes sont très différentes d’une approche Datacenter.
Le 08/11/2022 à 09h 21
Nous sommes bien d’accord ! C’est quelque chose que nous combattons chez Scaleway, où on souhaite que les egress fees (frais de sortie) soient limités. Car en effet, ils provoque un vendor lock-in qui est inacceptable.
Scaleway propose, pour s’y opposer, de passer au multi-cloud où on explique en toutes lettres son premier objectif :
Absolument ! Ca n’est pas pour rien si j’ai bossé 3 ans chez Cozy Cloud à faire un serveur auto-hébergé en logiciel libre…
Le 08/11/2022 à 09h 15
Oui, très bon article. Le Cloud public est utile dans un certain nombre de cas de figure et ne s’impose pas dans d’autres cas.
Si on a une charge toujours constante (ou à limite en croissance permanence à taux constant ce qui la rend prévisible), on peut passer sur du matériel dédié (plutôt en Cloud privé que On Premises, pour bénéficier des économies d’échelles). Le prix sera plus avantageux si on arrive à faire tourner les machines à 100% de leur capacité.
Par contre, dans d’autres cas, il y a des chances que le Cloud public soit plus avantageux en conso électrique, en réutilisation du matériel et utilisation optimale de ce matériel. Quelques exemples pour illustrer :
Une entreprise qui fait du deep learning. Une partie du temps, elle a besoin d’entrainer son modèle avec un nouveau jeu de données. Pour ça, elle va avoir besoin d’une forte puissance de calcul (peut-être même de GPUs) pendant une longue durée (plusieurs semaines ?). Ensuite, elle va avoir besoin d’autres ressources, moins gourmandes, pour exploiter le modèle. Dans un modèle Cloud public, elle “relâche” les ressources utilisées pendant l’entraînement et donc n’est plus facturée pour celles-ci, qui sont donc utilisables par d’autres (mutualisation). (Cas client Scaleway : Preligens-EarthCube ).
Même modèle pour les commerçants en retail qui, avec le Cloud, peuvent ajuster en quasi temps-réel les machines louées en fonction de l’affluence. C’est cette élasticité qui fait une bonne partie de la valeur du Cloud public ! Rappelons que c’est en substance ce qui a fait qu’Amazon s’est lancé dans son activité Cloud : ils avaient des machines très peu utilisées et donc avaient besoin de cette élasticité.
Autre cas d’école, les universités (Sorbonne, Paris 8, attention, liens vers un site commercial ;-) ) qui font de la visio “allument” des instances qui font tourner la solution open source BigBlueButton et les éteignent quand il y a moins de demande.
Et puis bien sûr, le Cloud est utile pour les startups qui n’ont pas une croissance prévisible (en plus d’avoir des fonds limités) et préfère donc louer de la ressource informatique que de l’acheter.
Bref, le Cloud public n’est pas une solution à tous les problèmes, mais dans un cas où les besoins évoluent vite, où on a besoin de souplesse et d’élasticité, il fait beaucoup de sens.
Le 08/11/2022 à 08h 27
Il est très bien, ce papier, merci pour le partage !
Le 08/11/2022 à 08h 23
Ah mais des bonnes choses à dire sur Apple, j’en ai, par exemple le support logiciel des smartphones jusqu’à 5 ans. Des mauvaises aussi (le blocage des apps sous licence GPL sur l’AppStore, leur lutte contre la réparabilité, et plein d’autres.) Mais là n’est pas le sujet aujourd’hui. Et puis mon avis d’utilisateur d’Apple n’intéresse probablement pas grand monde.
Le 08/11/2022 à 08h 08
Alors oui, c’est renouvelable, mais ça risque de ne pas suffire ! 🤣
Tristan Nitot devient « responsable du développement durable » chez Scaleway
08/09/2022
Le 12/09/2022 à 11h 54
En effet, l’intitulé de mon poste est “Sustainability Lead”, et ça me va très bien. Mais la traduction en français colle moins bien.
Le 12/09/2022 à 11h 52
Je ne pense pas que mon poste soit lié à du marketing vert voire du greenwashing. Vu ce qui occupe mes journées en ce moment, c’est bien loin de la communication. Cela a plutôt à voir avec la consommation des serveurs, le réemploi du matériel pour le faire durer, comment réaliser des économies d’énergie cet hiver et comment Scaleway fait mieux que la concurrence pour économiser l’eau dans les datacenters. Bref, un job très tourné vers les équipes d’ingénierie et pas vers celles de la communication.
Le 08/09/2022 à 08h 06
C’est assez simple : je pense que le dérèglement climatique est le plus grand défi de l’humanité sur le siècle à venir. Dit comme ça, ça sonne un poil grandiloquent, j’avoue, mais je le pense vraiment.
Aussi, ça fait plusieurs années que je réfléchis à ce que je peux faire sur le sujet, d’où mon podcast l’Octet Vert (sur climat et numérique), mes articles, mes conférences, mon passage au vélo pour mes déplacement urbains etc.
Et puis je me suis posé la question de ce que je pouvais faire au niveau professionnel. Et Scaleway avait justement un poste ouvert. J’avais le choix entre plusieurs entreprises, et j’ai choisi celle qui me semblait la plus avancée dans le domaine, et la plus sincère. Je ne voulais pas servir de faire-valoir en mode greenwashing… Et puis je suis aussi très concerné par la problématique de souveraineté technologique, donc un acteur français avait en plus beaucoup de sens.
Le 08/09/2022 à 07h 59
C’est pas la plus flatteuse, et en plus on voit mal le vélo. Mais j’assume !
Nombreuses nouveautés pour Google Maps, dont une Live View améliorée
31/03/2021
Le 31/03/2021 à 09h 42
Ce sont des choses qui se mesurent et/ou s’estiment.
Deux projets sont en cours sur ce sujet :
Le premier, par le CNRS : https://ecoinfo.cnrs.fr/
Le second, par le projet open Source Hubblo : GitHub
Pour une tasse à café, on mesure son volume, le différentiel de température entre l’eau froide et la température du café quand il sort de la cafetière, donc on sait quelle énergie mettre dans le système. Ca n’est pas très compliqué.
Tristan Nitot rejoint Unsearch
29/01/2021
Le 31/01/2021 à 17h 49
Coucou !
Alors, produire un moteur de recherche, Qwant a déjà essayé. Sans succès pour l’instant, malgré des investissements importants. On notera que Microsoft, qui a dépensé des sommes indécentes (plusieurs milliards de $ ?) a bien réussi à produire un moteur de qualité correcte, mais n’arrive pas vraiment à prendre des parts de marché à Google. Il y a plusieurs raisons qui se combinent, voici les principales :
D’abord, le Web est monstrueux en terme d’échelle : des dizaines de milliards de pages, des centaines de milliards de liens. Pour ça, il faut du logiciel qui sache gérer des volumes aussi gros. Ca n’existe pas “sur étagère”. Il faut le construire, c’est cher et ça prend du temps.
En plus, il faut une infra à la hauteur (plusieurs centaines de serveurs chez Qwant).
Ensuite, il faut un business model, probablement autour de la pub ciblée (modèle pourri, qui pousse à la collecte de données personnelles et permet la surveillance de masse, cf les révélations Snowden). Et de l’audience, qu’il faut aller piquer à Google, donc il faut des budgets marketing pour l’acquisition des parts de marché.
Et mon expérience chez Qwant fait que je ne suis pas près d’aller faire un nouveau moteur de recherche. Alors qu’un truc qui se plugue sur un moteur existant et qui n’exige pas de changer les habitudes des utilisateurs, voilà qui est tout de suite beaucoup plus raisonnable, d’après moi.
–Tristan
Le 31/01/2021 à 13h 31
De rien !
Le 31/01/2021 à 13h 31
Oui, c’est un vrai problème.
Le 31/01/2021 à 13h 29
Parce qu’il ne dit rien à personne.
Ah non, pas du tout. Cozy fait du stockage et du traitement de données personnelles (enfin, la dernière fois que j’ai regardé) sur un serveur.
EdTech One fait du conseil aux entreprises dans le domaine de l’éducation et une extension de navigateur sans données personnelles.
–Tristan
Le 30/01/2021 à 10h 36
Il y a eu un souci avec une étude du Shift Project, et ils ont fait un correctif. Comme la position du Shift Project remet en cause beaucoup de choses, c’est devenu un prétexte pour dire balayer toute discussion du revers de la main dès lors que leur nom apparaît. C’est pratique.
Il n’empêche qu’au delà de cette erreur effective, qui portait sur la consommation énergétique du réseau à cause de la vidéo, la position du Shift Project se tient, et les problèmes qu’ils soulèvent sont réels, sur le CO2, l’épuisement des ressources, et le changement climatique.
Ces problèmes remettent en cause nos convictions, nos habitudes et pire encore, nos rêves d’opulence. Et c’est pour cela qu’on voit tellement de résistance à leurs propos.
Enfin, en ce qui concerne l’ADEME, tout ce qu’on peut leur reprocher c’est d’être un peu trop plan-plan dans leur communication, ce qui est logique compte-tenu de leur statut d’agence gouvernementale (qui va souvent à l’encontre des propos tenus par le sommet de l’Etat en ce qui concerne l’écologie et la croissance infinie). Mais sur la qualité de leurs travaux, rien à redire.
Le 30/01/2021 à 10h 22
Peut-être parce que je n’ai jamais travaillé pour OwnCloud ?
Le 29/01/2021 à 15h 34
Et en plus il vient nous emmerder dans les commentaires de NXi :-)
Le 29/01/2021 à 15h 33
Un endroit où il n’y a pas de changement climatique, où la croissance infinie dans un monde fini est possible ? Mais j’adore ! JE VEUX Y ALLER !
Après Music, Qwant va évoquer ses services Masq, Maps, Med, Pay et Sport
10/06/2018
Le 12/06/2018 à 10h 09
Et il y aura même une présentation d’une heure où je présenterai l’implication de Qwant dans le logiciel libre, et il se pourrait bien qu’on y parle de Qwant Map ;-) .
J’espère y croiser des membres de la rédaction de NextINpact :-)
Tristan Nitot quitte Cozy Cloud pour Qwant
05/06/2018
Le 07/06/2018 à 07h 03
C’est bien ça !
Le 05/06/2018 à 12h 56
Le 05/06/2018 à 12h 54
Le 05/06/2018 à 09h 34
Les rumeurs vont bon train :-)
J’ai passé plus de 3 ans chez Cozy et j’avais envie de changement. J’ai attendu de lancer Cozy v3 avant de partir, et j’ai fait venir notre secrétaire d’État juste avant mon départ. J’ai passé 3 années intéressantes avec une super équipe, sur un projet ambitieux et libre. Une belle expérience.
–Tristan
Le 05/06/2018 à 09h 31
Non, c’est la photo qui est vieille ! Celle-ci a été prise hier :
Twitter–Tristan
Comment Cozy Cloud et Gandi veulent démocratiser le cloud personnel
06/02/2016
Le 08/02/2016 à 09h 34
Le 06/02/2016 à 15h 27
Le 06/02/2016 à 15h 27
Le 06/02/2016 à 12h 01
Si, il y a bien une application Calendar.
Extrait dehttps://cozy.io/fr/ungoogle-your-life/ :
“
l’app Calendar vous permet de synchroniser les données liées à vos calendriers grâce au protocole CalDAV
sur l’ensemble de vos plateformes et de vos appareils.”
–Tristan
Loi renseignement : les boîtes noires consacrées en commission sénatoriale
18/05/2015
Le 18/05/2015 à 14h 50
Exactement. Merci Marc, on a besoin de toi et du travail de qualité que tu fournis (qui est la raison pour laquelle je me suis abonné :-)
–Tristan