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Royaume-Uni : la reconnaissance faciale policière en temps réel gagne du terrain

Big Brother Watched

Royaume-Uni : la reconnaissance faciale policière en temps réel gagne du terrain

Après avoir testé son système de reconnaissance faciale « en direct » via des fourgons de police, qui aurait permis d'identifier et arrêté plus de 500 « criminels présumés » recherchés, la police s'apprête à déployer deux caméras fixes dans la banlieue de Londres. Le nombre de « faux positifs » serait quasi-nul, ce que conteste l'ONG Big Brother Watch, qui se base aussi, de son côté, sur les systèmes déployés dans les magasins.

Le 01 avril à 12h05

La police métropolitaine (« Met ») du Grand Londres va déployer deux caméras de reconnaissance faciale en direct (LFR, pour « Live Facial Recognition ») cet été à Croydon, une ville de la banlieue sud de la capitale britannique, rapporte The Times.

Ce déploiement ferait partie d'un projet pilote entamé il y a deux ans, précise The Register. Les caméras LFR comparent les visages des passants à une base de données de personnes recherchées et « criminels présumés, notamment des violeurs, des cambrioleurs et des voleurs ».

Les données sont immédiatement effacées s'il n'y a pas de correspondance. Le système, « accrédité » par le Laboratoire National de Physique, « ne présente pas les mêmes biais raciaux que d'autres formes de reconnaissance faciale », précise la « Met ».

Le système, testé jusqu'alors via des caméras LFR installées sur des fourgons de police, aurait d'ores et déjà permis, l'an passé de procéder à « plus de 500 arrestations » d'« individus dangereux soupçonnés d'infractions graves, notamment d'étranglement, de harcèlement, de violences domestiques et de viol », précise un porte-parole de la Met. Sur LinkedIn, la Met expliquait en décembre dernier que la LFR avait permis 540 arrestations, dont 406 inculpations ou mises en examen.

Big Brother Watch

0,075 % de « vrais positifs », 0,00075 % d'erreurs (« faux positifs »)

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Commentaires (4)

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Dans Minority Report (2002), le héros (Tom Cruise) est obligé de se faire une greffe des 2 yeux (pas encore possible en 2025) car les citoyens sont constamment scannés par des lecteurs de rétine qui scannent à plusieurs mètres de distance. Ce qui lui a valu le droit ensuite en rentrant dans un magasin GAP pour s'acheter des nouveaux vêtements à un :

"Bienvenu Mr. Yamamoto..."

mais bon il avait eu un super prix pour cette greffe des 2 yeux... Donc on ne pose pas de question non plus...

:fumer:
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Londres : la police teste la reconnaissance fèciale rétrospective pour traquer les criminels des sous-sols.
Londres s'apprête à franchir une nouvelle étape dans l'utilisation des technologies de surveillance. Après l'annonce de l'expérimentation de la reconnaissance faciale rétrospective par la Metropolitan Police, une initiative plus souterraine est en cours d'étude : la reconnaissance fèciale rétrospective. Objectif ? Exploiter les masses colossales de résidus accumulés dans les égouts de la capitale pour identifier les individus ayant laissé des traces involontaires.

Fatbergs et empreintes biologiques
Cette technologie s'appuierait sur les "fatbergs", ces gigantesques conglomérats de graisses, de lingettes et d'autres déchets qui obstruent régulièrement le réseau d'assainissement londonien. Selon un rapport de Thames Water, certains de ces amoncellements atteignent plusieurs dizaines de tonnes et renferment une mine d'informations biologiques exploitables.
Les chercheurs travaillant sur le projet estiment qu'il est possible d'analyser les dépôts laissés dans les canalisations pour extraire des empreintes génétiques et d'autres indices physiologiques. "Chaque individu laisse une signature unique dans les réseaux d'assainissement. En croisant ces données avec les bases d'ADN existantes, nous pourrions reconstituer des profils biométriques et même déterminer l'alimentation ou l'état de santé de certains suspects", explique un expert anonyme proche du dossier.

Vers un nouvel outil d'enquête ?
Si la reconnaissance faciale est déjà critiquée pour ses atteintes aux libertés individuelles, la reconnaissance fèciale rétrospective soulève d'autres questions éthiques. "Peut-on vraiment être poursuivi sur la base de traces organiques retrouvées dans les égouts ? Jusqu'où la police peut-elle fouiller nos intimités les plus profondes ?", s'interroge un avocat spécialisé dans les droits numériques.
De son côté, Scotland Yard défend cette approche inédite, estimant qu'elle pourrait être un outil précieux pour résoudre des affaires criminelles ou lutter contre le trafic de stupéfiants. "Les réseaux d'égouts sont déjà scrutés pour détecter la présence de substances illicites. Avec la reconnaissance fèciale, nous allons littéralement aller au fond des choses. »

Une expérimentation en eaux troubles
Pour l'heure, la reconnaissance fèciale rétrospective reste à l'état de projet pilote, testé dans certaines zones du réseau souterrain de Londres. "Nous avons déjà procédé à des prélèvements dans des quartiers stratégiques et les résultats sont prometteurs", confie une source policière.
Si elle se développe, cette technologie pourrait ouvrir la voie à des applications inattendues, bien au-delà du cadre judiciaire. D'aucuns redoutent déjà une dérive commerciale, où les données biologiques recueillies seraient utilisées à des fins marketing. "Votre alimentation et vos habitudes de consommation pourraient être analysées par les grandes entreprises à partir de ce que vous laissez derrière vous", prévient un lanceur d'alerte.
La question reste en suspens, mais une chose est sûre : avec la reconnaissance fèciale rétrospective, l'expression "ne rien laisser passer" prend une dimension inédite.
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C'est un excellent poisson d'avril c'est reconnaissance féc(i)ale. :bocul:
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Rigole pas trop, il est déjà possible de trouver des consommateurs de drogues via analyse des eaux usées. Et bien d'autres info dont je ne me rappelle plus.

Royaume-Uni : la reconnaissance faciale policière en temps réel gagne du terrain

  • 0,075 % de « vrais positifs », 0,00075 % d'erreurs (« faux positifs »)

  • La LFR n'a fait l'objet d' « aucune législation parlementaire »

  • Un plan de financement de 66,4 M€ sur quatre ans

  • Plus de 3 000 personnes auraient été identifiées à tort

  • Des expérimentations remontant à 2017

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