Des jeunes dans la rue se baladent, leurs corps et leurs têtes sont encadrés par des rectangles blancs mimant la reconnaissance de forme de camérasImage by Comuzi / Better Images of AI / CC-BY 4.0

Au Royaume-Uni, l’ex-Commissaire à la reconnaissance faciale embauché par Facewatch

Des jeunes dans la rue se baladent, leurs corps et leurs têtes sont encadrés par des rectangles blancs mimant la reconnaissance de forme de camérasImage by Comuzi / Better Images of AI / CC-BY 4.0

« Le professeur Fraser Sampson, ancien commissaire chargé de la biométrie et des caméras de surveillance, a rejoint Facewatch en tant que directeur non exécutif », peut-on lire dans le Guardian. C'est lui-même qui a approuvé l'utilisation des caméras de surveillance biométriques de l'entreprise au Royaume-Uni.

En juillet déjà, le gouvernement britannique avait été accusé d’appuyer le lobbying de Facewatch auprès de la CNIL locale.

Fraser Sampson a quitté son poste de commissaire chargé de la biométrie et des caméras de surveillance le 31 octobre et aurait commencé à travailler à la direction de Facewatch dès le lendemain.

Sampson explique qu'il a envoyé sa lettre de démission le 1er août dernier, publiquement accessible, après que le gouvernement annonce sa volonté de supprimer son poste. Facewatch l'aurait contacté suite à la publication de cette lettre. Toujours selon lui, il aurait informé sa hiérarchie et n'aurait reçu aucune interdiction ni condition sur le sujet.

Pour Mark Johnson, de l'association Big Brother Watch, « il n'est pas acceptable que des personnes occupant des fonctions de contrôle payées par le contribuable négocient des contrats avec les mêmes entreprises qu'elles inspectent alors qu'elles sont encore en poste ».

Commentaires (6)


Facewatch l'aurait contacté suite à la publication de cette lettre.


Trop gros, ils auraient dû attendre 2-3 semaines pour ça ne voit pas :o
Bof comme d'hab. on a bien vu d'anciens responsables du GCHQ et du MI5 rejoindre ou vendre leur services via leur boites de consulting ces dernières années dans les principales entreprises de systèmes de surveillance (drones, reco. faciales, boites noires, etc...) aux UK, US voir même israéliennes.
Modifié le 12/12/2023 à 08h42
Si c'est pour trahir un ancien employeur, même dans le privé, c'est interdit : clauses de confidentialité, de non-concurrence.
https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/droit-du-travail/detail/article/du-nouveau-pour-la-clause-de-non-concurrence.html

A fortiori quand on passe du public au privé (pantouflage), l'intérêt général et la sécurité de l'État sont en jeu : corruption, prise illégale d'intérêt.
https://www.mediapart.fr/journal/france/111223/une-prefete-de-region-condamnee-pour-ses-liens-avec-un-groupe-immobilier

consommateurnumérique

Si c'est pour trahir un ancien employeur, même dans le privé, c'est interdit : clauses de confidentialité, de non-concurrence.
https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/droit-du-travail/detail/article/du-nouveau-pour-la-clause-de-non-concurrence.html

A fortiori quand on passe du public au privé (pantouflage), l'intérêt général et la sécurité de l'État sont en jeu : corruption, prise illégale d'intérêt.
https://www.mediapart.fr/journal/france/111223/une-prefete-de-region-condamnee-pour-ses-liens-avec-un-groupe-immobilier
En France, oui. Mais qu'en est-il au UK ?

alex.d.

En France, oui. Mais qu'en est-il au UK ?
D'après l'article du Gardian cité par Next, Fraser Sampson déclare avoir laissé 3 mois au ministère de l'intérieur pour lui répondre avant sa prise de poste à Facewatch. Il déclare n'avoir reçu aucune restriction et aucune condition à sa prise de poste à Facewatch et avoir pris ses dispositions pour éviter tout conflit d'intérêt. Il se sentait libre de prendre ses fonctions à Facewatch le 1er novembre.


Extrait de l'article du Gardian :

« However, Sampson said that after the government proposed abolishing his post, he wrote publicly to the home secretary on 1 August, giving three months’ notice, after which he received a formal approach to join Facewatch. “I notified the Home Office and put in place specific measures to ensure the avoidance of any potential conflict of interest, however limited that potential might be. I am satisfied that no such conflict arose,” said Sampson.

He added: “I also wrote to chief scientific adviser professor Jennifer Rubin, advising of my intention to take up the appointment in November. Having complied fully with my terms of appointment, and having received no conditions or restrictions from the Home Office, I was free to take up the position on 1 November.” »
Modifié le 12/12/2023 à 12h03
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