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Comment fonctionnent les algorithmes de Parcoursup

Que le sort puisse vous être favorable

Comment fonctionnent les algorithmes de Parcoursup

Pendant les prochains mois, un peu moins d’un million d’étudiants vont passer à la moulinette de Parcoursup. Une épreuve stressante pour les candidats et leur famille, avec une procédure pas toujours comprise. On vous explique comment ça fonctionne et les changements de cette année.

Le 08 mars à 10h08

Mise à jour du 8 mars : la phase pour formuler des vœux est dans la dernière ligne droite. Elle prendra pour rappel fin le 13 mars. D’ici là, vous pouvez toujours en ajouter et les modifier. C’est l’occasion de relire notre explication sur le fonctionnement des algorithmes.

Parcoursup est la plateforme nationale de préinscription en première année de l’enseignement supérieur en France selon sa propre définition. Depuis 2018, c’est un passage quasi obligatoire pour la poursuite d’études post bac.

Le fonctionnement n’est pas toujours bien compris, parfois opaque – notamment au niveau des algorithmes, avec l’impression qu’une machine décide de notre vie – et avec des dérives de certains établissements. C’est aussi une source de stress importante pour les candidats (et les parents).

Le calendrier 2025 de Parcoursup

Depuis le 15 janvier, les étudiants peuvent s’inscrire et formuler des vœux, et ce, jusqu’au 13 mars. Les élèves ont ensuite jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs vœux. Ensuite, c’est parti pour une attente plus ou moins longue…

Le 2 juin 2025, c'est le « début de la phase principale d'admission », c’est-à-dire les premières réponses des formations (oui, non, liste d’attente). Le 11 juin débute la phase complémentaire avec la possibilité de formuler de nouveaux vœux. La phase principale d’admission se termine le 10 juillet et la phase complémentaire le 11 septembre pour ceux qui n’ont pas d’affectation en juillet.

Parcoursup est né des cendres d’APB

Pour comprendre la genèse de Parcoursup, il faut remonter à Admission Post-Bac (APB) lancé à la fin des années 2000. Les candidats y faisaient des vœux avec un classement par ordre de préférence, tandis que les établissements entraient le nombre de places disponibles et les conditions d’accès aux formations.

Ensuite, une machine passait ces éléments à la moulinette de l’algorithme de Gale-Shapley, dont le but est de résoudre un problème dit de « mariages stables ». Cet algorithme est capable de proposer une solution « stable » (dans le sens équitable) aux candidats, de sorte qu’aucun n’ait l’impression de se faire avoir.

Nous n’allons pas entrer dans les détails, mais on ne peut que vous conseiller de regarder l’excellente vidéo de David Louapre (chaine YouTube Science Étonnante) sur le sujet. Elle date de 2020, mais explique en images et avec des exemples l’algorithme de Gale-Shapley, les problèmes d’APB et les débuts de Parcoursup.

Deux gros problèmes ont causé la chute d’APB : les élèves pouvaient tenter de « craquer le code » et d’optimiser le classement de leurs vœux non pas en fonction de leurs envies, mais pour renforcer leurs chances. Il y avait aussi la gestion pour le moins hasardeuse de certaines formations sous tension, c’est-à-dire avec un grand nombre de candidats. « À la mi-juillet 2017, plus de 86 000 candidats, bacheliers de l'année ou en demande de réorientation, restaient sans proposition. L'autorisation d'un tirage au sort pour l'accès à certaines filières a achevé de gripper le système », expliquait Vie Publique en octobre 2017. La CNIL était même montée au créneau pour dénoncer cette pratique.

Parcoursup est ainsi né sur les cendres d’APB, avec deux principales différences : pas de classement des vœux par les candidats (même si les choses changent, nous y reviendrons) et pas de recours au tirage au sort. Le principe de l’algorithme de Gale-Shapley reste, mais les candidats doivent valider/classer leurs vœux au fil des semaines en fonction des propositions des formations. Conséquence directe : la procédure prend des semaines, avec des allers-retours entre les formations et les candidats, autour de Parcoursup qui joue les passe-plats.

Parcoursup, comment ça marche ?

Pour commencer, les candidats remplissent donc leur profil et désirs d’affectation pour la poursuite de leurs études. Il n’y a pas de classement dans les vœux et vous pouvez en mettre jusqu’à dix. Ensuite, la plateforme se charge de transmettre votre dossier aux formations auxquelles vous avez postulé.

Sur son site, Parcoursup rappelle qu’il « ne fait pas l’analyse des candidatures : ce n’est donc jamais un algorithme de Parcoursup qui décide de votre affectation ». Cela ne veut pas dire que ce n’est jamais un programme qui décide, comme nous allons le voir, mais Parcoursup s’en lave les mains.

Passons maintenant du côté des formations, qui peuvent recevoir jusqu’à des dizaines de milliers de candidatures, qu’il faut trier pour pouvoir répondre à chaque candidat d’un oui, d’un non, ou d’une position sur liste d’attente.

La commission d’examen des vœux

Pour effectuer ce travail, la plateforme explique que « chaque formation met en place une commission d’examen des vœux, composée principalement d’enseignants. Cette commission analyse l’ensemble des candidatures en fonction des critères qu’elle a définis et de leur niveau d’importance ».

Selon Parcoursup, les formations accèdent aux bulletins scolaires de l’année de première et aux notes des épreuves anticipées pour les candidats concernés. Pour la Terminale, ce sont les bulletins scolaires des 1ᵉʳ et 2ᵉ trimestres (ou du 1ᵉʳ semestre suivant les établissements). Les formations ont aussi accès à l’attestation nationale de certification des compétences numériques (Pix), aux données de la rubrique « Activités et centres d’intérêt », à la fiche Avenir renseignée par le lycée, aux éventuelles pièces complémentaires et lettre de motivation.

Une anonymisation très relative

Parcoursup précise aussi que « chaque formation n’a connaissance que du vœu formulé par le candidat. Elle ne dispose d’aucune information concernant les autres vœux formulés par le candidat pour d’autres formations. L’anonymisation du nom, prénom, adresse du domicile et âge du candidat est assurée dans les dossiers Parcoursup ».

L’anonymisation s’arrête là et peut facilement être contournée. En effet, les « pièces justificatives de titres, attestations ou de diplômes qui sont produites par le candidat en réponse aux demandes des formations » ne sont pas anonymisées, reconnait Parcoursup. C’est également le cas des informations sur l’environnement scolaire du candidat, notamment le nom de son lycée. Un point problématique pour certains, nous y reviendrons.

« Une fois l’analyse des dossiers terminée, chaque formation transmet son classement à Parcoursup ». Mais il y a une étape supplémentaire avant de donner les réponses aux candidats : « C'est à partir de ces classements que Parcoursup formule des propositions d'admission, après avoir intégré les exigences légales, à savoir pour chaque formation le taux minimum de boursier et le taux maximum de candidats hors secteur pour les licences, PPPE et PASS ».

Opacité de Parcoursup

En 2023, un rapport du Sénat pointait « le caractère encore trop opaque des modalités de classement utilisées par les commissions d’examen des vœux, qui sont à la discrétion de chaque formation et qui donnent lieu à des pratiques très diverses (emploi ou non d’une formule mathématique de pré-classement, prise en compte ou non du lycée d’origine…) ».

Lorsque l’informatique s’en mêle pour les classements, on parle d’algorithmes locaux. « Si l’algorithme national régissant la plateforme a été rendu public en mai 2018, ce n’est pas le cas des algorithmes locaux », rappelait Vie Publique en 2020.

La même année, la Cour des comptes reconnaissait que, « à ce jour, une très faible partie du code de Parcoursup a été rendue publique. Le code publié par le MESRI le 21 mai 2018 représente au plus 1 % du nombre de lignes de code et moins de 2 % des fichiers produits dans le cadre de l’exercice des missions dévolues à l’opérateur de la plateforme ».

En 2025, c'est toujours la même situation. Pire encore, le Tribunal administratif de Paris a rejeté la demande de l'association Ouvre-boîte qui voulait accéder au code source complet de Parcoursup, malgré la promesse de le faire depuis maintenant plus de six ans.

Ce « manque de transparence […] couplé à une grande hétérogénéité des méthodes de classement, suscite toujours une forte suspicion et ne permet pas aux candidats de bien estimer leurs chances d’admission. Or sans confiance des jeunes et de leurs familles dans la façon dont les dossiers sont examinés et classés, le système ne peut susciter l’adhésion », peut-on lire dans le rapport du Sénat.

Dans la liste des recommandations du 6ᵉ rapport annuel (mars 2024) au Parlement du Comité éthique et scientifique de Parcoursup, on retrouve ce sujet : « Aller vers plus de transparence dans les critères quantitatifs utilisés pour le pré-classement des candidats, y compris la prise en compte des spécialités. Accompagner les CEV [commissions d’examen des vœux, ndlr] dans leurs pratiques de classement, leur permettre de les assumer et de les expliciter sans risque, les faire évoluer, les inciter à partager leurs pratiques ».

« Ce manque de transparence pose à la fois un problème moral et pédagogique, puisque les élèves ne peuvent pas savoir précisément les raisons d’un refus de candidature », expliquait le sénateur Pierre Ouzoulias à Public Sénat en janvier 2024. Il est pour rappel membre de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, ainsi que de l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Dérives de Parcoursup

Il y a tout juste un an, Mediapart publiait un article intitulé « Le fils de la ministre Oudéa-Castéra a bénéficié d’un système de contournement de Parcoursup à Stanislas ». Il a largement été repris dans les médias, notamment par Public Sénat : « derrière le système de contournement dont aurait bénéficié le fils d’Amélie Oudéa-Castéra, l’opacité des "algorithmes locaux" ».

Jacques Grosperrin, sénateur également, était monté au créneau : « Si les élèves et les parents sont prêts à ne faire qu’un seul choix, c’est que le système mis en place fonctionne. Il y a un côté petit arrangement en bande organisée, c’est inacceptable. Face à ce genre de situation, les grandes déclarations sur la nécessité de relancer l’ascenseur social sonnent comme une tartufferie ».

Sylvie Retailleau, alors ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, parlait alors d’un cas isolé : « Stanislas a été pris la main dans le sac. Nous allons continuer les contrôles, mais rappelons que c’est un cas isolé : sur les plus de 600 000 élèves qui ont formulé des vœux, seuls 41 en ont émis un seul pour une classe préparatoire, dont 38 à Stanislas. Ce lycée doit respecter la charte de Parcoursup ».

Mais est-ce vraiment un cas isolé ? La question reste ouverte. Pour Jacques Grosperrin, la réponse est toute trouvée : « Si un établissement aussi réputé s’adonne à ce genre de pratique, on peut imaginer qu’il y en a d’autres… ».

Transparence variable sur le traitement algorithmique des candidats

Revenons à la transparence des algorithmes locaux de Parcoursup. Le rapporteur du Sénat a auditionné des représentants de plusieurs catégories d’établissements (universités, classes préparatoires, écoles de commerce et d’ingénieur, Sciences Po, santé…). Il a constaté que « l’effort de transparence sur l’ensemble des pondérations que les commissions d’examen des vœux utilisent, avec ou sans traitement algorithmique, est très variable d’un établissement à l’autre ».

Le rapport de 2023 dresse un portrait général. Dans les universités, un algorithme de pré-classement – « non rendu public » – est quasi systématique pour trier le nombre très important de candidatures. Dans les lycées avec des classes prépas, « le traitement humain est prépondérant, avec un spectre de critères plus large à mesure que la sélectivité de l’établissement augmente, et dont la pondération quantitative reste parfois vague ». Pour les écoles d’ingénieurs, des algorithmes « maison » de pré-classement sont utilisés, mais seule la pondération des trois grandes masses (dossier scolaire, notes du baccalauréat, note de l’entretien) est précisée. À l’inverse, Sciences Po Paris « ne fait intervenir aucune formule mathématique de pré-sélection ».

Si le rapporteur ne demande pas de rendre publique l’intégralité des éléments de notation, il juge cette « approche excessive », d’autant qu’elle pourrait générer des effets pervers. Il est néanmoins pour une plus grande transparence, largement exprimée par les usagers de Parcoursup. Le manque de transparence alimente « l’anxiété, crée de la frustration » et nuit à l’efficience de l’orientation. Le rapport incitait les formations « à davantage préciser quantitativement les critères définis et utilisés par leurs commissions d’examen des vœux ».

Même son de cloche chez le doctorant Alban Mizzi (dont les thèmes de recherche sont l’orientation, les algorithmes, l’enseignement supérieur, les émotions et Parcoursup) : « On confie donc l’avenir des lycéens à des commissions constituées d’enseignants, qui peuvent le confier à leur tour à des algorithmes, ce qui priorise forcément le poids des notes sur celui des lettres de motivation. Certaines ne le font pas, d’autres se reposent entièrement dessus, et la transparence sur la part informatisée de l’analyse des candidatures n’est pas toujours au rendez-vous ».

Lycée d’origine : information utile ou discriminatoire ?

Le rapport du Sénat se faisait aussi l’écho d’un débat sur la prise en compte du lycée d’origine par les formations. « Cette pratique, jugée discriminatoire par le Défenseur des droits, ne fait à ce jour l’objet d’aucune régulation par le ministère. Or le critère de "réputation" d’un lycée ne permet pas de déduire de manière automatique le type de notation qu’il applique. En outre, ce paramètre, essentiellement subjectif, alimente le soupçon d’opacité des méthodes de classement ».

Dans sa décision n°2019 - 021, le Défenseur des droits indique en effet « que le recours au critère du lycée d’origine pour départager les candidats […] peut être assimilé à une pratique discriminatoire, s’il aboutit à exclure des candidats sur ce fondement ». Aujourd’hui encore, cela fait partie des éléments transmis par Parcoursup aux formations.

Comment les candidats trient leurs réponses

Maintenant que le principe de base est posé, voyons comment fonctionne Parcoursup dans la pratique. Un candidat formule des vœux, les formations reçoivent toutes les candidatures qui les concernent, retournent des listes (acception, refus et mise en attente) à Parcoursup, qui passe éventuellement une moulinette maison pour ajuster les classements, puis envoie les réponses aux candidats.

Ces derniers doivent alors choisir parmi les réponses positives. S’ils ont, par exemple, trois « oui », ils doivent décider lequel garder et lesquels refuser. Ils font leur choix à ce moment-là, pas au début comme c’était le cas avec APB.

Accepter un « oui » ne met pas forcément fin à la procédure : « Quand vous acceptez une proposition d'admission, la plateforme vous demande si vous souhaitez maintenir vos vœux en attente pour une ou des formations qui vous intéressent davantage que la proposition acceptée et dans ce cas de préciser lesquels ».

Parcoursup explique que pour les propositions reçues entre les 2 et 4 juin 2025 inclus, « vous avez jusqu’au 5 juin 2025 23h59 (heure de Paris) pour répondre ». Ensuite, pour les propositions reçues à partir du 5 juin 2025, les candidats ont deux jours pour répondre.

« À force d’allers-retours [entre les candidats et les formations, ndlr], ça finira par converger vers une solution stable », expliquait David Louapre dans sa vidéo de 2020. « Au lieu de résoudre tout d’un coup dans un ordinateur, on se retrouve à reproduire grandeur nature, à la main, les différents tours de proposition de Gale-Shapley ».

Les formations avantagées par rapport aux élèves ?

Maintenant que les bases du fonctionnement de Parcoursup sont posées, revenons au fonctionnement de l’algorithme. David Louapre rappelle que, avec Parcoursup, « les formations proposent et les élèves disposent ». Et ce n’est pas anodin !

En effet, au début de sa vidéo, il expliquait (avec des exemples) que « la procédure converge vers la meilleure solution possible pour ceux qui proposent, donc les formations. Et par contre, pour ceux qui disposent, ici les élèves, on obtient la pire solution possible parmi les solutions stables. Bref, on favorise les formations au détriment des élèves ».

Le problème pourrait être pris dans l’autre sens : les élèves proposent, les formations disposent. Mais le vulgarisateur ajoute que « ce n’est peut-être pas si grave, car il semblerait qu’en pratique il n’y ait pas tant de différence que ça entre les deux solutions ». « Mais sur le principe, c’est un peu choquant », ajoute-t-il tout de même.

Donner « l’impression de rendre du libre arbitre »

David Louapre revient sur l’une des principales raisons d’être de Parcoursup qui, selon lui, relève surtout « d’une entourloupe et d’une confusion ».

« Contrairement à ce qu’on a pu entendre, APB n’était pas un algorithme opaque, une boite noire, une sorte d’intelligence artificielle qui déciderait pour vous de votre avenir, sans que vous n’y compreniez rien ». D’ailleurs Parcoursup reprend le même principe, mais sur plusieurs mois avec les allers-retours suite aux propositions des formations et aux acceptations/refus des candidats.

Pour le vulgarisateur, « ce délai presque totalement artificiel a comme effet secondaire de rassurer les gens en enlevant cette impression qu’un ordinateur central décide en quelques secondes pour tout le monde. On donne l’impression de rendre du libre arbitre ».

Classement des vœux : Parcoursup passera la seconde à partir du 6 juin

Comparé à APB, Parcoursup est une procédure très longue et donc stressante pour les candidats et les parents, d’autant plus lorsque le candidat n’a aucun « oui » au premier tour et qu’il n’est que sur des listes d’attente, dans des positions qui semblent très lointaines. Il faut alors se connecter chaque jour et voir les évolutions dans l’attente de « oui ».

David Louapre proposait dès 2020 une manière d’accélérer le processus : « limiter la période pendant laquelle les candidats ne classent pas les vœux ». En 2025 justement, une des nouveautés est d’augmenter grandement la cadence : « entre le 6 juin et le 10 juin 2025, il vous sera demandé de classer les vœux en attente de la phase principale que vous souhaitez conserver ». C’était attendu, mais pas aussi rapidement dans le calendrier, comme l’avait annoncé la ministre en mars 2024 : « La hiérarchisation avait lieu fin juillet, elle aura lieu désormais fin juin – pas plus tôt, pour laisser les candidats passer leur bac sereinement ».

Parcoursup va donc « accélérer le rythme d’envoi des propositions d’admission pour permettre au plus grand nombre de lycéens de recevoir au moins une proposition d’admission avant les épreuves écrites du baccalauréat ».

Parcoursup se rapproche de ce qu’était APB

La plateforme prend soin de préciser que « les formations n’ont pas accès au classement de vos vœux » et que cela ne « modifie pas votre place sur la liste d’attente ». Si vous recevez une proposition d’admission pour un de vos vœux classés, vous pouvez l’accepter ou la refuser. Attention néanmoins : « Tous vos vœux qui viennent après dans votre classement sont supprimés (même si vous refusez la proposition d’admission) ».

De cette manière, Parcoursup fonctionne un peu à la manière d’APB à partir de ce 6 juin. Cela a aussi pour effet de libérer des places bien plus vite puisque si vous avez une acception de votre 3ᵉ vœu, vos demandes dans les rangs 4 et supérieurs sont automatiquement supprimées, laissant ainsi de la place à d’autres.

Ce rapprochement de Parcoursup vis-à-vis de feu APB, nous ne sommes par les seuls à le faire. C’est également le cas d’Alban Mizzi : « les améliorations proposées par le ministère depuis sept ans reviennent à progressivement rapprocher Parcoursup de ce qu’était Admission Post-Bac, avec notamment un retour progressif vers la hiérarchisation des vœux ».

Diminuer le stress des candidats (et des parents)

Nous verrons avec le prochain bilan si cela permet de baisser un indicateur bien peu reluisant : 83 % des candidats trouvent la procédure stressante. S’ils sont 77 % à la trouver claire, seuls 37 % la trouve « juste, qui traite tous les candidats de manière équitable » ; alors que c’est justement sa raison d’être, en théorie.

L’équité en prend aussi pour son grade avec les « coachs privés » pour Parcoursup, qui facturent leurs conseils à plusieurs centaines d’euros. Hélène Pagès, directrice du CIO de Rezé, confirme à l’Étudiant que « l’orientation est devenue un marché, on flirte sur les peurs. Ça répond à une demande sociétale. Le coach, ça rassure surtout les parents. Certains peuvent être très bons, mais d’autres sont là pour vendre un service ».

Les retours sont mitigés, selon nos confrères. Certains y trouvent un intérêt, d’autres estiment avoir « payé pour que quelqu’un m’inscrive sur la plateforme ». Dans tous les cas, tout le monde ne peut pas se payer un coach entre 700 et 1 000 euros pour son inscription sur Parcoursup.

Et puisque l’on parle de stress, Alban Mizzi ajoute dans The Conversation que la procédure l’est car « elle est opaque. Les délibérations restent secrètes et les verdicts sont parfois difficiles et illisibles. Pire, ils peuvent altérer l’estime de soi des jeunes qui doivent capitaliser sur des compétences qui ne se limitent pas aux résultats scolaires, mais s’étendent à leurs goûts, leurs pratiques sportives, culturelles, etc. C’est un processus qui renforce à la fois l’intériorisation de la réussite et de l’échec ».

Ça fonctionne Parcoursup ? Ça dépend…

Alban Mizzi, qui va prochainement soutenir sa thèse (« Épreuve, stratégies et gestion émotionnelle de l'orientation : double-enquête autour du dispositif Parcoursup ») dresse un état des lieux suite à ses recherches.

À la question de savoir si la plateforme « fonctionne », il explique que la réponse n’est pas simple et dépend des indicateurs que l’on prend en compte : « D’un point de vue technique et gestionnaire, la plate-forme attribue des places à une majorité d’élèves, mais elle en laisse un nombre non négligeable sur le carreau : plus de 24 000 candidats [sur 645 076 lycéens, ndlr] ont quitté Parcoursup sans recevoir la moindre proposition d’admission en 2024 ».

Ils étaient 23 179 en 2023 sur 629 464 lycéens, 19 363 sur 622 259 en 2022 et 22 092 sur 634 587 en 2021. Toutes les données sont disponibles par ici, avec les résultats au jour le jour.

« Les résultats de ma thèse sur l’épreuve et la gestion émotionnelle de l’orientation ont souligné que la lenteur de la procédure la rend inefficace, car elle pousse les candidats à des choix précipités qui aboutissent à des demandes de réorientation », ajoute le chercheur.

« On peut dire que Parcoursup remplit une fonction administrative essentielle, mais il est difficile de dire que cela "fonctionne", car ça peut être très violent pour les élèves et leurs familles », dit-il en guise de conclusion.

Commentaires (25)

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Comme d'habitude, les gens se déchaînent contre Parcoursup, mais il ne comprennent pas que la sélection est faite par les commissions d'examen des différents établissement, et que ça, ça ne change pas, que l'interface soit Parcoursup, APB, Okapi ou Ravel.
Bref, ceux qui s'acharnent contre Parcoursup sont ceux qui n'ont pas compris le système.

Sinon, la hiérarchisation des vœux n'était déjà plus fin juillet l'année passée. J'en avais un concerné chez moi l'année passée, et c'est certain que la hiérarchisation a été faite avant que l'on parte en vacances (et on partait le 13 juillet). edit : je viens d'aller vérifier, la deadline était le 3 juillet.
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Les gens plus âgés qui veulent refaire des études genre bts doivent aussi passer par là ?
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Oui, je me posais la meme question ...

Sinon merci pour cet article complet ! :love:
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Voir parcours+
Sinon, parcoursup est ouvert aux étudiants en réorientation, par exemple après un échec en 1e année.
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Il y a un aspect pas directement lié à Parcoursup et donc non abordé dans l’article qui est le manque de places disponibles dans les établissements publics, qui n’ont en général pas les moyens d’augmenter leur capacité très insuffisante par rapport à la forte demande (sans doute accrue par Parcoursup d’ailleurs puisque le système simplifie les inscriptions dans une multitude de formations ce qui est plutôt une bonne chose).
J’ai le sentiment que ce sont les formations privées payantes qui fleurissent avec l’aide de gros investisseurs et qui raflent la mise avec tous les étudiants qui n’arrivent pas à obtenir les rares places qui les intéressent.
J’ai vu passer plusieurs articles mais ne sais pas s’il y a des études sur cette évolution.
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Le problème est toujours sociétal : Est-il pertinent de laisser tout le monde faire ce qu'il veut en sachant pertinemment qu'ils n'auront aucun travail à la fin ?
Voir fac de Psycho / Droits / philosophie / Lettres / Arts...

Le nombre de place devrait quand même au moins à peu près correspondre au nombre de débouchés possible, un peu comme en médecine, avec des passerelles/équivalences pour ceux n'ayant pas réussi et/ou pas trouvé de boulot.
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Le nombre de place devrait quand même au moins à peu près correspondre au nombre de débouchés possible, un peu comme en médecine,
Pas le meilleur exemple :D
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@Ramaloke :

L'argument du "débouché / job" est typiquement un argument d'adulte, un ado / adulte en devenir ne raisonne pas forcément comme ça.

Certains sont effectivement assez matures et l'argument du job / $$$alaire est important, mais pour d'autres c'est loin d'être le premier objectif : ce qu'il attendent avant tout, c'est des découvertes et des rencontres passionnantes, un épanouissement personnel, des possibilités d'exprimer leur créativité, de voyager et de faire avancer le schmilblick en proposant des idées innovantes / folles / révolutionnaires...

On aurait tort, AMHA, de brimer / briser cet idéalisme, cet immense potentiel et ces élans de de créativité avec du cynisme (très fashion actuellement) et un prétendu "réalisme", il y a très certainement des compromis à faire / des voies originales à trouver, mais de mon point de vue la porte fermée n'est pas une réponse, ni un argument.

En d'autres termes, les adultes doivent faire absolument tout ce qu'il est possible de faire pour aider les gosses à s'épanouir / à grandir autant que possible dans la joie, sans casser leur enthousiasme, et ce quelque soient les conditions économiques / sociales / politiques.

L'avenir c'est eux, c'est pas nous, nous n'avons pas à imposer notre égoïsme / notre étroitesse de vue / notre désespoir / nos modèles / nos stupides idéologies à la génération qui vient, qui a parfaitement le droit d'être libre de ses choix et de (re)dessiner le monde.
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C'est bien joli mais au final, à l'âge adulte, quand tu as "perdu" 5ans a faire des études supérieurs pour finir caissier et/ou devoir reprendre une formation alternative, c'est bien l'enfant qui paie les pot cassés, et la société avec d'ailleurs.

Je n'ai rien contre apprendre des choses pour soi-même (chacun choisi ses passions), mais je ne vois pas le rapport avec l'éducation :
L'ecole doit effectivement faire de nous des adultes responsables
Mais dans tous les pays, ça s'arrête à la fin du collège/lycée l'école obligatoire. Au-delà des études gratuites "devraient" servir le pays/société un minimum et permettre à ceux qui les font d'avoir quelque chose à la fin, autrement le cynique c'est l'étudiant qui découvre qu'il s'est fait enfler qui le devient.

Rien de pire que de découvrir qu'on te "ment" depuis ton enfance avec "les efforts paient", alors que l'on sait pertinemment qu'ils vont dans le mur. Je trouve même que ça ferait des nous des adultes profondément horribles.
Les choix tu les laisses quand ils sont pertinents, dire que "tout est OK si tu le souhaites", ça ne mène à rien, c'est stupide ET dangereux pour l'individu comme pour la société.
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L'un de mes enfants est bibliothécaire. C'est ce qu'elle voulait faire depuis très, très longtemps (elle adore les livres) et s'est donné les moyens d'y arriver. Certains parents auraient dit : "Bibliothécaire ? C'est un boulot minable qui paie pas". Et c'est vrai, ça paie pas beaucoup, MAIS ce qui est le plus important pour moi : elle est heureuse de faire le métier qu'elle a choisi librement, et elle s'épanouit là dedans.

Alors j'aurais du faire quoi d'après toi ? La décourager ? Lui dire qu'elle ne sera jamais milliardaire ? Elle s'en contrefout.

Son grand frère s'occupe d'Art, et il est très calé là-dedans. Il a trouvé un emploi dans la Culture qui lui correspond parfaitement et pour qui il est heureux de se lever tous les jours, qui ne paie lui non plus pas des masses, mais tu sais quoi ? Il s'en contrefout encore plus !

Étonnant, non ?
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A quel moment tu as vu que les carrières de bibliothécaire était bouchée ?
Je pense qu'il n'y a pas grand chose qui fait ce choix de carrière, ça doit même être "facile" à avoir comme job, particulièrement quand on est pistonné (famille en mairie...), comme beaucoup d'employé polyvalent/d'accueil de municipalité.

Elle a réussi car il n'y en a pas beaucoup qui veulent le faire, aucune raison de la décourager...
Je pense que tu te donnes le beau rôle dans un contexte qui ne s'y prête pas.
Pose-toi la question dans le contexte de ta fille qui voulait faire medecine avec 8 de moyenne en terminal. Et demande-toi combien de temps tu aurais payé (et PU payer, famille riche !) pour qu'elle "vive ses rêves" alors qu'elle se serait surement fait jeter de partout.

Aucun rapport avec les études de psycho/art modernes/Beaux arts/droits (pour ceux qui n'aiment pas et y vont par défaut) qui sont COMPLÈTEMENT bouchés, alors OK, si tu es dans le top 5% des élèves, tu auras certainement le travail de tes rêves à la fin (mais quand tu es bon, tu as toujours le poste...), ça n'enlève rien que 95% des autres auront perdu 5ans de leur vie et auront un job "alimentaire" qu'ils auraient pu trouver plus facilement en étudiant autre chose.
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Personne n'a été pistonné, ils y sont arrivé tout seuls, par leur propres moyens, et nous sommes très, très loin d'être riches. Le beau rôle c'est eux qui l'ont (c'était même le sens de mon message, que tu as interprété à l'envers), ils ont obtenu des bourses pour faire ce qu'ils voulaient, le reste est une question de goût et de volonté, pas de piston.

(Je ne sais pas si tu as des enfants ou si tu comptes en avoir un jour, mais il y a un truc déterminant, je dirais même primordial dans l'éducation : ne pas prendre les gosses pour des cons, leur faire confiance, ou encore, mais je sais que là je vais dire un truc absolument révolutionnaire-bouleversifiant à poil vert-Corno-fulgur-Goldorak-tu-n'es-pas-de-notre-galaxie :

...Croire en eux ! C'est incroyable, tu devrais essayer, juste une seconde ou deux pour voir, le flash de ta vie ! :love: :yes: )
votre avatar
Ce que j'essayais de te dire c'est que AUCUN parents ne seraient triste si son enfant voulait faire bibliothèquaire

C'est un métier "cool", avec des horaires fixes, et il y a des débouchés (tu pourrais aussi te faire embaucher dans une librairie, ou devenir critique littéraire).
C'est dans ce sens que je dis que je pense que tu te fourvoie et que c'est facile de défendre cette position quand son enfant veut faire un boulot "correct" en ayant les capacités de le faire.
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Je crois que tu es à côté de la plaque. Ce n'était pas le sens de mon message, tu t'es fixé sur le terme "bibliothécaire", ce n'était qu'un exemple, ma fille m'aurait dit "Je veux piloter des Starfighters !" que je n'aurais pas essayé de la décourager à priori (comme tu le fais avec ton pessimisme tendance), mais plutôt d'entamer une réflexion sur comment, d'une façon ou d'une autre, même indirectement, concrétiser son rêve, en la prévenant qu'il lui faudrait certainement se battre et affronter pour cela un certain nombre d'obstacles.

Vu que mes enfants ne sont pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche, que nous n'avons aucune connaissance susceptible de les pousser dans un sens ou dans un autre, je suis d'autant plus admiratif de leur parcours, qui en vaut un autre, mais qui démontre juste un certain courage, une très grande volonté de "faire leur place" et ce malgré les difficultés (économiques, entre autres...).
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En gros le choix, quand tu voudrais faire des études dans un domaine dit "bouché", c'est :

- Soit tu choisis quand même ces études , tu t'éclates mais tu passes ta vie ensuite en CDD & Interim,
- Ou tu te fait chier dans des études que t'aimes pas, pour finir dans la vie avec un métier que t'aime pas, mais dont la société a besoin ce qui te permet de vivre un peu moins mal.

Réjouissant , didonc, pour eux ! Réarmez, qu'il disait...
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Il y a une petite coquille sur le poste de Sylvie Retailleau : elle était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pas de l'Éducation.
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Corrigé, thks :chinois:
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Là, vous discutez de parcousup du côté des étudiants, mais c'est aussi un beau bordel coté des responsables de formations.

J'ai discuté avec des enseignants, et parcoursup n'aide pas vraiment. Par exemple, avant, ils savaient qu'après avoir sélectionné les futurs étudiants, il y avait toujours un certain pourcentage qui refusait, car ils avaient trouvé quelque chose de mieux ailleurs. Ils leur suffisaient de tenir compte de ce pourcentage et en un seul passage, ils avaient généralement leur effectif.

Maintenant, avec parcoursup, il y a une limite de pourcentage de remplissage qui est bien plus basse que le pourcentage de refus. Et ce pourcentage de refus est désormais énorme tant les étudiants sont encouragés à bourrer leur liste de souhaits (c'est aussi plus facile : un clic, voir une lettre de motiv générique ou générée par chatGPT aujourd'hui, contre un dossier papier à envoyer par la poste avant). Et ils perdent aussi un temps fou à lire les dossiers d'étudiants pas intéressés.

Le "jeu" dans la sélection des futurs étudiants pour un responsable de formation, c'est de réussir à prendre les meilleurs. C'est assez connu qu'un étudiant local à plus de chance d'accepter alors que les étudiants externes, on a plus affaire à du second choix. Cependant, il y a potentiellement de meilleurs étudiants dans les étudiants externes que dans les locaux (il faut une certaine motivation pour bouger). Donc avant parcoursup, les responsables de formations calculaient assez facilement l'espérance d'effectif final et pouvaient avoir une promo remplie et assez bonne. Maintenant, avec parcousup, avec les 36 cycles de sélection, le local (le parcoursup est donc très écolo encourageant les parcours courts) est privilégié au détriment des étudiants externes qui pouvaient cependant être vraiment intéressés.

Du coup, petit conseil : si vous visez un Master particulier, il est encore plus vivement conseillé de faire votre L3 dans la même université.

Et si vous vous plaignez du stress de parcoursup, j'ai découvert la torture en médecine : tu passes un concours qui te donne un classement. Les X premiers du classement sont conviés dans un grand amphi. Chaque étudiant est appelé un à un, et prend une place dans la voie qu'il souhaite (ou refuse), pendant que les autres étudiants voient le nombre de places pour leur voie diminué devant eux.
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Et si vous vous plaignez du stress de parcoursup, j'ai découvert la torture en médecine : tu passes un concours qui te donne un classement. Les X premiers du classement sont conviés dans un grand amphi. Chaque étudiant est appelé un à un, et prend une place dans la voie qu'il souhaite (ou refuse), pendant que les autres étudiants voient le nombre de places pour leur voie diminué devant eux.
Ce qui est le principe même des concours. Tous fonctionnent de la même manière.
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Le principe des concours n'implique pas ce que décrit @tazvld (amphi et "temps réel") ?
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Dans l'attribution des postes, ca se fait beaucoup sur les concours où il y a beaucoup de postes à pourvoir (plus de 20). Je l'ai moi-même vécu quand j'ai tenté celui de technicien SIC à l'Intérieur (auquel j'ai renoncé, car il me restait 2 choix quand est arrivé mon tour : me retrouver dans le trou du cul de la France (dans la Meuse) ou retourner à Paris ou Petite Couronne), et c'est systématique pour les surveillants pénitentiaires. Et il me semble aussi que c'est la même chose pour les gardiens de la paix.
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Quasiment tous les concours du publique sont de la sorte, médecine, sécurité intérieur, éducation nationale.
L'amphi en médecine s'effectue par téléphone/internet depuis quelques années, c'est très stressant quand la connexion s'écroule...
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Ce qui serait vraiment intéressant serait de comparer avec la période avant APB, où des dossiers papiers différents pour chaque établissement étaient à renvoyer avec des calendriers propres à chacun d'eux, des dates de résultats qui ne permettaient pas d'accepter sereinement telle ou telle proposition, des modalités totalement opaques de sélection...
Je n'ai pas l'impression qu'APB ou ParcourSup soit pire que ce qui se faisait alors, bien au contraire (il y avait alors énormément de passe-droits et de zones d'ombre). Par contre, le fait d'en avoir fait une grand-messe ritualisée, où les candidats vont postuler plus facilement partout sur le territoire (donc avec une plus forte pression sur certains établissements/zones géographiques attractives) participe à faire monter la pression de façon plus ou moins artificielle.
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Je n'ai pas l'impression qu'APB ou ParcourSup soit pire que ce qui se faisait alors, bien au contraire (il y avait alors énormément de passe-droits et de zones d'ombre).
Merci. Vraiment merci. Ces gens qui hurlent parce qu'un outil ne donne pas les études rêvées à leurs rejetons alors que rien ne change sur le fond du processus par rapport à ce que c'était avant, sauf qu'il y a un outil qui interface tout, ça m'énerve au plus haut point. Quand j'ai fait mes candidatures, il fallait faire des démarches différentes auprès de chacun des établissements (voire des composantes) dans lesquels on postulait. Puis attendre un courrier de réponse, éventuellement en passant des coups de fil quand ça avait l'air de prendre un peu trop de temps.

Et surtout, au moment des vœux, j'avais un prof principal de terminale qui nous avait bien dit que, même si on était dans les mieux classés de la classe ou du lycée, il fallait toujours faire une demande pour une formation sans sélection (à l'époque, un DEUG) au cas où le reste ne passait pas et ça, à mon avis, ça reste un conseil d'actualité pour ne pas finir le bec dans l'eau. Parce que, oui, c'est facile de ne mettre que des vœux sur des filières sélectives puis venir couiner après que c'est la faute du méchant parcoursup si on n'a pas de place.
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Et il y a aussi des commandes cachées sur cet ESP32 ? :roule2:

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