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Les smartphones nous espionnent-ils ? Oui, mais pas comme vous le pensez

Je vous l'avais bien dit !

Les smartphones nous espionnent-ils ? Oui, mais pas comme vous le pensez

Les smartphones nous espionnent-ils à travers le micro ? On lit souvent un peu tout et n’importe quoi sur le sujet. Au-delà des coïncidences troublantes, que sait-on de l’utilisation faite du micro ? Comment font les publicités pour nous cibler aussi précisément ?

Le 14 octobre à 09h58

Sur le sujet, il faut aborder quelques points techniques. D’abord, que ce soit sur Android ou iOS, l’activation du micro par une application ne peut pas se faire sans que le système affiche une pastille de couleur pour indiquer qu’un enregistrement est en cours. L’application n’a pas le choix : l’accès au micro passe par une demande d’autorisation, que l’utilisateur doit valider. La fonction est gérée par le système, qui se charge d’afficher la pastille, pour des raisons de protection de la vie privée justement. La simple acceptation des conditions d’utilisation n’est pas suffisante.

Le cas des assistants vocaux

Cette pastille s’affiche aussi quand on déclenche les mots-clés qui provoquent l’activation de l’assistant vocal, les fameux « Hey Google » et autre « Dis Siri ». Preuve que le micro écoute tout ? Oui et non. On parle d’écoute passive : le micro est ouvert, mais aucun enregistrement n’est lancé tant que les mots-clés ne sont pas prononcés. Si c’est le cas, l’enregistrement démarre et il y a émission de données vers un serveur, pour que celui-ci génère sa réponse.

Précisons que les requêtes faites à ces assistants ne sont pas toutes envoyées vers un serveur. Avec Siri par exemple, certaines requêtes simples peuvent être exécutées localement, notamment pour la gestion de certaines configurations domotiques accessibles en Wi-Fi. Mais le sujet n’est pas très clair.

En outre, Apple et Google ont chacune une politique de confidentialité (ici pour Apple, là pour Google). Les sociétés y expliquent ce qui se passe quand on appelle leur assistant. Identifiant aléatoire, absence de profilage marketing et de lien avec le compte, minimisation des données ou encore préservation des données sont autant de thématiques abordées. Et si vous n’avez quand même pas confiance, ces fonctions peuvent être désactivées.

Toute activité peut être source de personnalisation

Mais alors, d’où vient ce puissant à propos publicitaire ? Il y a ici de nombreux facteurs, dont le plus important : il ne faut jamais sous-estimer le marché de la publicité. Il s’est développé presque en même temps que le web. En plus de trois décennies, les systèmes se sont adaptés et utilisent toutes les données passant à leur portée pour personnaliser les contenus.

De là à espionner activement ? Tout dépend ce que l’on appelle activement. Si vous voulez dire qu’une application peut déclencher d’elle-même le micro pour écouter ce que vous dites et y piocher des informations susceptibles de générer une publicité adaptée, la réponse est non. C’est techniquement impossible, à moins d’une faille. Une vulnérabilité de cet acabit a d’ailleurs été corrigée chez Apple tout récemment.

Pour le reste, les fonctions dévolues à la publicité font feu de tout bois. Le suivi de ce que vous faites sur le web est primordial bien sûr, mais les applications peuvent également communiquer entre elles. C’est d’autant plus vrai quand elles émanent d’une seule société.

C’est ainsi le cas chez Google et Meta, deux entreprises dont le chiffre d’affaires provient en très grande majorité des recettes publicitaires et dont les applications sont utilisées par des milliards de personnes. Partez du principe que dans la plupart des applications gratuites, tout ce que vous faites peut servir de support à une publicité. Ne vous étonnez donc pas si vous voyez apparaître sur Instagram une publicité liée à un sujet que vous avez évoqué une heure plus tôt sur Messenger.

Une question de proportionnalité

Il faut également garder en tête la question de la proportionnalité : s’il était possible d’écouter tout le monde, tout le temps, l’opération serait-elle rentable ? Non, d’autant qu’elle serait immédiatement visible. Car un flux audio permanent se manifesterait par une activité réseau certaine. En outre, il faudrait que les entreprises puissent absorber des centaines de millions de ces flux, les enregistrer pour ensuite les travailler. Des algorithmes de détection seraient alors utilisés pour extraire les sujets potentiels. Une débauche de moyens, coûteuse en stockage et en énergie.

Il faut en outre casser quelques idées reçues. D’abord sur les VPN. Vous le savez, nous nous sommes exprimés régulièrement sur le sujet depuis des années, dont un édito en avril dernier. Un VPN peut-il garantir un anonymat ? Non, ne serait-ce que parce que vous allez vous servir de vos comptes.

En outre, le VPN utilisé sait tout de vous, puisque tout passe par lui. Selon la formule consacrée, utiliser un VPN, c’est utiliser la connexion de quelqu’un d’autre. Et pour mettre fin à la confusion, l'utilisation d'une telle solution ne supprime pas la personnalisation de la publicité. Au mieux, certains critères sont moins présents, comme la géolocalisation. Jamais, en tout cas, un VPN ne rendra votre appareil indétectable.

Un peu de géolocalisation, quelques grammes de Wi-Fi

Cette position géographique participe activement à la personnalisation de la publicité. Elle peut être obtenue de diverses manières. Le positionnement précis par GPS peut être utilisé si l’application dans laquelle apparait la publicité l’a obtenu. Nous évoquions déjà l'importance de la géolocalisation dans le monde de la publicité il y a dix ans.

Mais, comme pour le micro, l’accès à la géolocalisation précise réclame une autorisation de l’utilisateur. En revanche, l’antenne cellulaire « accrochée » par le smartphone et la connexion Wi-Fi sont fréquemment utilisées pour obtenir une localisation approximative. Largement suffisante par exemple pour savoir dans quelle ville vous êtes.

Puisque l’on parle du Wi-Fi, plusieurs appareils reliés au même réseau peuvent-ils « s’échanger des informations » ? Pas dans le sens où on l’entend. Cependant, chaque appareil dispose d’un identifiant publicitaire ou d’un mécanisme équivalent. Le réseau Wi-Fi utilisé est également pris en compte, ne serait-ce qu’à travers l’adresse IP.

Il est donc simple pour une plateforme publicitaire d’envoyer des publicités d’un de ces appareils vers les autres. Par exemple, une personne chez vous fait une recherche sur le web, et vous voyez apparaitre une publicité sur votre propre écran. Une technique appelée « cross-device advertising », qui fonctionne aussi bien entre plusieurs appareils d’une même personne que ceux de plusieurs personnes connectées au même endroit.

« Regarde cette publicité. C’est fou, on en parlait il y a une heure ! »

Toutes ces informations alimentent la personnalisation de la publicité et peuvent donner l’impression que les smartphones espionnent. Mais il ne faut pas confondre ciblage et espionnage. En outre, n’oublions pas l’illusion de fréquence. Un biais classique de sélection qui survient par exemple lorsque l’on apprend un nouveau mot et que celui-ci a l’air soudainement d’apparaitre partout.

En l’état actuel des connaissances, un smartphone ne vous espionne donc pas. En revanche, il sert de relai à vos applications et au marché publicitaire qui vous ciblent intensément par tous les moyens disponibles (et ils sont nombreux).

Il y a bien sûr une exception notable : les logiciels espions. On entre ici dans une toute autre catégorie d’activité, punie par la loi. Les fréquents remous provoqués par le logiciel Pegasus de NSO Group l’ont montré à de multiples reprises.

Mais même sorti de logiciels nécessitants des budgets élevés et/ou réservés à des États, les logiciels espions sont une réalité. Parmi ceux que l'on pourrait effectivement croiser, on distingue deux catégories. D'abord, ceux développés par des groupes de pirates et qui ont, le plus souvent, besoin d'une faille à exploiter pour s'installer. Ensuite, ceux que des personnes malintentionnées peuvent installer sur des appareils de leur entourage pour les espionner.

Commentaires (44)

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"En l’état actuel des connaissances, un smartphone ne vous espionne donc pas. En revanche, il sert de relai à vos applications et au marché publicitaire qui vous ciblent intensément par tous les moyens disponibles (et ils sont nombreux)."

J'adore la formule. Je suppose que c'est une question de sémantique.
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Nan, c'est plutôt technique.
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Ciblage, marketing intrusif.
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En l’état actuel des connaissances, un smartphone ne vous espionne donc pas. En revanche, il sert de relai à vos applications et au marché publicitaire qui vous ciblent intensément par tous les moyens disponibles
(et ils sont nombreux).

certes il faudraitutiliser les bons* mots, mais pour l'utilisateur lambda il ne 'voit' pas trop la différence !

* ( "vous n'êtes pas espionner, vous êtes cibler") mouhai....
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C'est pas plus mal, d'aider à utiliser les bons mots. La notion même de ciblage publicitaire peut faire débat, car les adaptations sont automatiques et ne font pas intervenir de traitement humain.
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De là à espionner activement ? Tout dépend ce que l’on appelle activement. Si vous voulez dire qu’une application peut déclencher d’elle-même le micro pour écouter ce que vous dites et y piocher des informations susceptibles de générer une publicité adaptée, la réponse est non.
C'est pas faute d'y songer très fortement...
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4 remarques :
- les applis ont déjà - la plupart du temps - accès au micro (autorisation activée) puisqu'ils prévoient toujours une fonction qui en à besoin.
- a ma connaissance, la pastille d'activation du micro n'est pas présente sur les vieilles version d'Android (je ne sais pas de quand ça date).
- le flux réseau qui serait lié à une écoute : une routine qui ne fait qu'identifier des mots-clés en tâche de fond me parait tout à fait possible en local, et ce sans impact significatif pour l'utilisateur (batterie drain, chauffe ou autre). l'envoi des quelques mots-clés identifiés peut être extrêmement léger dans le flux réseau et difficile à "voir".
- le ciblage agressif, même cross-device, n'explique pas comment une pub ciblée peu apparaitre sur un sujet particulier qui n'a été abordé qu'oralement. Situation que je constate de manière récurrente.

Bref, sans tomber dans la théorie du complot, mais vu le contexte actuel sur ces sujets : la possibilité technique est en place, les gains potentiels importants; je ne vois pas par quel mystère ils s'en priveraient.
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Et le système est assez développé pour détecter que tu sors des mots-clés expressément pour forcer des pubs ciblées et les ignorer pour éviter de se faire griller. Toi aussi ça le fait à chaque fois ? :O
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Au delà du fait que les vieilles versions d'Android sont minoritaires et que ce phénomène est "constaté" avec toutes les plateformes, si le ciblage était aussi précis, sa valeur résiderait dans la capacité de l'afficheur à en vanter explicitement la précision à l'annonceur.

Ca fait un paquet de monde à tenir en laisse entre les ingénieurs hard/soft, les commerciaux et les acheteurs, sans parler de tout le middle management ou de tous les techs qui pourraient découvrir le pot aux roses à n'importe quel endroit de la chaine technologique.

Sur le seul plan social, cette explication d'une conspiration publicitaire ne tient pas, si un seul whistleblower venait vers nous avec des informations concrètes, nous ferions un carton planétaire d'audience, et tous les médias publieraient pareil.
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Argument valide effectivement. La remarque de @haelty est pertinente également.
Alors j'essaye de retourner la question : comment se fait-il que ça ne soit pas (encore) le cas?
On a tellement d'exemples où, parce qu'on peut le faire techniquement, alors quelqu'un va le faire, en dehors de toute autre considération si ce n'est l'appât du gain potentiel.
Est-ce que l'usage assumé du micro est une ligne rouge que les acteurs de la tech ne souhaitent pas franchir?
Il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de lignes rouges de nos jours. La grosse dérive des voitures connectées sur la collecte et la revente des données des utilisateurs est le dernier exemple qui me vient.
En quoi est-ce moins pire ou plus acceptable que d'utiliser le micro de nos smartphones?

Edit / source : le rapport de la fondation Mozilla sur le sujet des voitures connectées
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Bonne question, si je devais faire un wild guess, je dirais que c’est parce que les gardiens du temple (ceux qui éditent les os mobiles) sont de gros acteurs qui se prendraient une shitstorm d’image historique en plus d’amendes colossales de la part des régulateurs, pour un bénéfice financier marginal.

Si un éditeur d’app avait le pouvoir sut la techno pour le faire, ce serait fait depuis longtemps et il se serait probablement fait griller rapidement si le dispositif avait été déployé à grande échelle, tant par l’utilisation excessive de la batterie que ça pourrait engendrer, que par le nombre de personnes nécessairement élevé à mettre dans une confidence un peu scandaleuse tout de même.
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La peur du shitstorm et de la perte d'image de marque semble l'explication la plus plausible.
Seulement, si c'est la seule, ça me parait particulièrement fragile face aux enjeux.

Quid de l'enquête de 404 média sur CMG (paywall)?
(je précise que c'est un sujet que j'ai simplement vu cité ailleurs. je n'ai pas fait de recherche sur le sérieux de ce site).
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Je pense que c’est un combo entre la shitstorm garantie tant sur la certitude que l’amplitude, et le manque d’intérêt économique: l’image d’Apple et de Google est beaucoup plus précieuse que les 5% de produits que les annonceurs vont pouvoir vendre en plus.

Je ne pense pas que ce soit un gros risque personnellement.
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Google et apple se sont désolidarisé de CMG sur cette histoire, ils n'assument pas, mais ça n'enlève rien au fait qu'une société tierce apparemment parvient à contourner les barrières en place, ou du moins c'est ce qu'elle a affirmé. Est-ce que vous avez du neuf là dessus depuis l'article de 404? Vous dîtes "c'est impossible" mais avez-vous creusé les dessous de cette histoire avec CMG?
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Ce que je dis n’engage que moi 😊

Quel est l’intérêt de Google et Apple de permette sciemment le contournement de leurs barrières en place par un acteur publicitaire tiers ?
Je n’en vois aucun.
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Je ne dis pas que c'est fait sciemment. Il y a toujours des failles que d'autres peuvent exploiter (c'est d'ailleurs rappelé dans l'article). Ce ne sont pas que les hackers et les Etats qui cherchent ces failles.
D'ailleurs si Google et Meta annoncent enquêter et/ou couper les ponts avec CMG c'est bien qu'il y avait quelque chose de pas net là-dedans
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Rien n'indique que CMG est parvenu à contourner les barrières mises en place par Google et Apple et a effectivement profiter d'une écoute continue sur le micro de smartphones. La seule certitude est qu'ils ont vendu le fait de pouvoir target des personnes en se basant sur des collectes de voix.

C'est difficile de savoir dans quelle mesure c'est du flan marketing de la part de CMG qui gonfle peut-être une pratique très marginale qu'ils ont pu avoir en profitant de partenariat avec des fabricants de devices disons "peu regardants" :D

Mais via les appareils contrôlés par les GAFA c'est peu probable et c'est pas forcément une preuve d'une implication de leurs parts. Le message de CMG est suffisant pour refuser de vouloir collaborer avec eux.
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L'enjeu n'est pas si énorme que ça : ton hypothèse de départ reposait sur une simple reconnaissance en local de quelques mots-clés, à l'ancienne, sans modèle d'IA complexe pour comprendre le contexte et faire une analyse sémantique développée (sans quoi le problème de battery drain reviendrait l'assaut).

Outre le caractère très approximatif de la solution (un téléphone c'est souvent dans une poche, avec le son étouffé, le micro qui frotte contre le tissus et qui ne laisse entendre que "FRRRRFRRRRFRRRRR", etc.), l'avantage économique d'une simple détection de quelques mots-clés hors-contexte ne me semble pas nécessairement d'une valeur ajoutée si élevée que ça, par rapport au milliard d'informations croustillantes que les publicitaires peuvent obtenir tout à fait légalement, facilement et sans recourir au moindre complot.
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Il n'y a pas besoin de conspiration. Le système "d'écoute" instauré sur Android par exemple est public et bien documenté
Pour avoir des fonctionnalités comme "Now Playing", il faut bien qu'Android écoute en permanence.
Après, toutes les données collectées restent en local, et le système mis en place d'apprentissage fédéré est sensé permettre de remonter des données anonymisées à Google tout en préservant la confidentialité (Si j'ai bien compris).
Je serai d'ailleurs très intéressé par un dossier expliquant le fonctionnement de l'apprentissage fédéré.
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C’est assez evident, un téléphone sait effectivement écouter automatiquement dans le cadre d’une fonction consentie et non directement liée à un targeting publicitaire.
Mais nous ne parlions pas de cela ici 😊
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l’activation du micro par une application ne peut pas se faire sans que le système affiche une pastille de couleur pour indiquer qu’un enregistrement est en cours.
De quel enregistrement parle-t-on "lorsque le micro est activé" ? :keskidit:
Perso je n'ai jamais vu de telle pastille.
Partez du principe que dans la plupart des applications gratuites, tout ce que vous faites peut servir de support à une publicité. Ne vous étonnez donc pas si vous voyez apparaître sur Instagram une publicité liée à un sujet que vous avez évoqué une heure plus tôt sur Messenger.
Le raccourci est un peu rapide, toutes les applications ne se valent pas.
J'utilise Firefox Focus au quotidien, je doute qu'il partage autant mes données que Google Chrome par exemple.
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Perso je n'ai jamais vu de telle pastille.
Quand par exemple tu lances une détection audio dans Shazam, un point vert s'affiche en haut de l'écran sur un smartphone Samsung Galaxy.
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C'est bien pour ça que j'ai dit "la plupart", les applications gratuites sans aucun suivi ne sont pas si courantes
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Merci d'avoir développé ce que je disais bien plus rapidement le mois dernier.
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Il y a aussi la "contamination" des ciblages.
Lors que vous êtes connecté au même wifi, ou simplement que votre téléphone voit les mêmes wifi, Google (par ex) peut conclure que les centres d'intérêt des personnes autour de vous peuvent vous intéresser.
C'est comme ça que "juste en discutant" avec quelqu'un, on se retrouve avec des pubs ciblés sur un sujet uniquement oral.
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Amusant que le journal de 20h de France 2 d'hier ait abordé le même sujet. Ça doit être dans l'air du temps.
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Hmmm ou alors ils ont mis Next sur écoute 🤔😂
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Ou alors les journalistes de Next bossent aussi pour France2 :D
Et si c'est un partenariat, l'argent de l'état sera toujours mieux investit que dans Qwant :francais:
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J'étais resté sur cette information : https://securite.developpez.com/actu/362235/Un-partenaire-de-Facebook-espionne-les-conversations-des-utilisateurs-par-le-biais-du-microphone-de-leurs-telephones-pour-diffuser-des-publicites-ciblees-basees-sur-les-mots-cles-de-leurs-discussions/

Se pose aussi la question des nombreuses personnes qui dictent leurs messages à leur terminal (en utilisant la fonctionnalité intégrée à leur clavier), voire tout simplement de la capacité des claviers logiciels à capturer les données saisies... j'ai fini par utiliser le clavier AnySoft Keyboard, tout en sachant que l'histoire récente a montré qu'un projet OSS pouvait être compromis...

(Et, de mon côté, je n'ai jamais vu la pastille en question sur mes appareils Android)
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(Et, de mon côté, je n'ai jamais vu la pastille en question sur mes appareils Android)
Pour ceux qui ne l'ont jamais vue :
pastille
pastille

En haut pour la vidéo, au milieu pour l'audio et en bas miniaturisation de la pastille après quelques secondes.

(sous Android 12, la plus vieille encore maintenue 😅)
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Apple a renforcé la sécurité autour des pastilles camera / micro justement avec le tout dernier iPhone 16 : https://9to5mac.com/2024/09/11/iphone-16-privacy-feature-m4-ipad-pro/

Apple's new Secure Indicator Light (SIL) mechanism: When using the microphone or camera, the corresponding indicator dot is effectively rendered in hardware (using the display), making it a lot less likely that any malware or user space app would be able to access those sensors without the user’s knowledge.
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"Il faut également garder en tête la question de la proportionnalité : s’il était possible d’écouter tout le monde, tout le temps, l’opération serait-elle rentable ? Non, d’autant qu’elle serait immédiatement visible. Car un flux audio permanent se manifesterait par une activité réseau certaine."

Ah ben heureusement qu'ils ajoutent des capacités IA à toutes les puces, comme ça la transcription live va pouvoir se généraliser. Ensuite on envoie de temps en temps au serveur ce qui a été dit dans les x dernières minutes, heures...
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Garder le modèle actif en permanence risque d'avoir un effet certain sur la batterie, et sur les performances pour les autres usages IA.
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C'était une blague, mais je continue : c'est pour ça qu'il faut des NPUs, pour que ça ne consomme pas trop ;)
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Si on veut réduire un peu le flicage, et la personnalisation des pubs, il faut essayer de trouver des applis open source, android le permet via fdroid.
Installer un bloqueur de pubs à l'échelle du système, ou utiliser le dns privé, ceux de adguard qui filtrent les pubs, trackers, etc, en autre.

Évidemment, Android en lui-même part le fait de devoir connecter notre compte google permet une entrée dans le flicage difficilement contournable sauf à rooter.

Quand certaines personnes disent, si on veut éviter tout flicage, faut revenir à l'âge de pierre, là ça aurait tout son sens.
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Quel compte Google ? Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte Google pour utiliser un téléphone Android.
Pour ma part je n'ai jamais eu de publicité sur mes téléphones. Peut-être parce que je n'ai pas consenti à utiliser des applis qui diffusent de la pub.
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"Jamais, en tout cas, un VPN ne rendra votre appareil indétectable."

Pour les curieux, ou ceux qui se pensent encore protégé derrière un VPN : https://amiunique.org/fr
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Ce qui m'étonne c'est qu'en supprimant mes cookies et en forcant un recalcul de fingerprint sur le même browser, je suis toujours considéré comme unique. Comment cela pourrait-il être utilisé pour me pister et remplacer les cookies tiers ?
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Etre unique n'est vraiment pas une bonne choses selon les utilisations, cela signifie, en effet comme vous venez d'avoir la preuve, qu'avec ou sans cookie on peut s'assurer que vous êtes bien le même utilisateur si vous garder le même moteur de recherche. Les utilisations peuvent être multiple, la bonne interrogation selon moi, est-ce déjà en place avec les grosses entités que l'on connait ?
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Ce qui m'étonne c'est comment savent-ils recouper que je suis la même personne ? C'est basé sur l'IP ?

Parce que du coup, forcément qu'on est tous unique à partir du moment où il te répond toujours que tu es unique même si ta signature est partagée par d'autres personnes.

Je voulais juste tester à quel point ce site est sincère dans le résultat présenté. A partir du moment où j'efface leurs outils externes au fingerprinting qui leur permettrait de recouper des fingerprints égaux mais provenant de sources différentes.

Parce que se baser sur l'unicité du fingerprint pour prouver son unicité, c'est... biaisé. À ce titre, je peux juste reprendre ton user-agent. Vu que je le met dans une table dont l'user-agent est lui-même une clé primaire ben tu seras unique. Si deux personnes partagent le même browser, il s'avère juste que je vous considère comme la même personne et l'user agent unique du coup.

Je ne conteste pas que le fingerprinting puisse être utilisé efficacement à des fins de pistage, je pense que c'est plutôt vrai. Je questionne juste ce site en particulier.
C'est soit réducteur pour faire passer un message, soit ils se basent sur une propriété que je n'ai pas effacé entre les différents tests.
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Ça va beaucoup plus loin que ton user-agent. Il y a de multiples techniques et même avec un tor brower doté de toutes les extensions qui vont bien, ça reste possible.
Tu as notamment la liste des fontes installées sur ton OS, l'API WebGL du navigateur qui va utiliser ton GPU (ou SOC) pour tracer de la 3D de manière assez unique, ton matériel et les capteurs dispo (surtout sur mobile), la taille de ta fenêtre (ça semble bête mais il suffit parfois de 2 ou 3 critères pour définir ton unicité). J'en passe des plus ou moins complexes.
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Ca ne répond pas du tout à la question.

Mon image de juste tenir compte de l'user-agent c'est de justement montrer qu'avec une technique de fingerprinting toute pétée, ben on arriverait au même degré d'unicité "affiché".

Ma question c'est sur l'affichage du message "Vous êtes uniques par rapport aux X autres empreintes". Ca veut dire quoi ? Le message est sensé vouloir dire que je suis la seule personne ayant cette empreinte mais du coup, ils ont besoin d'une autre source de donnée pour garantir ou au moins avoir de bonnes chances de détecter qu'il s'agit de la même personne pour ne pas incrémenter le compteur d'usage d'une empreinte.

Se baser sur le fait même que l'empreinte est unique pour prouver son unicité, c'est un problème. Le bandeau "Vous êtes unique" n'est plus conditionnel du tout alors.

D'où mon questionnement, je m'attends à ce qu'ils ne soient pas mensongers à ce point ^^
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Ce que j'aime beaucoup avec ce site, c'est que à chaque fois que j'y vais il me dit que je suis unique. Même si il se passe 1 heure entre les 2 visites, je suis quand même unique dans leur base

Les smartphones nous espionnent-ils ? Oui, mais pas comme vous le pensez

  • Le cas des assistants vocaux

  • Toute activité peut être source de personnalisation

  • Une question de proportionnalité

  • Un peu de géolocalisation, quelques grammes de Wi-Fi

  • « Regarde cette publicité. C’est fou, on en parlait il y a une heure ! »

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