Au tour de Voici.fr de stopper les utilisateurs de bloqueurs de publicités qui voudraient accéder à ses contenus. Mais le site leur propose une alternative : afficher un peu de publicité sur son site grâce à une extension... qui utilise le code source d'Adblock Plus !
Le nombre de sites français qui commencent à bloquer l'accès aux internautes qui utilisent un bloqueur de publicité s'allonge. Nous avons récemment évoqué le cas des Échos, c'est désormais au tour de Voici (Groupe Prisma Media) de faire de même. Si la stratégie des deux sites à quelques similarités, elle reste assez différente, notamment au niveau de la solution proposée.
Blocage des bloqueurs : une pratique aux mille visages
Comme nous l'avions indiqué, pour Les Échos, il s'agit pour le moment d'un test sur une partie de l'audience seulement. Les visiteurs concernés ont la possibilité d'opter pour une offre payante permettant de profiter d'un mode « lecture zen » ou de continuer à surfer sur le site et ses dizaines de trackers/cookies. Bloquer ne sera plus possible, à moins de trouver une solution de contournement (ce qui n'est souvent pas très compliqué).
Voici a opté pour une approche différente qui n'intègre pas un modèle payant, sans doute du fait de ses contenus et de son audience assez différente. Si vous utilisez un bloqueur de publicité, vous verrez désormais un message qui se veut pédagogique :
« Vous utilisez actuellement un logiciel qui bloque les publicités. Sans ces ressources, Voici.fr n'existerait pas, et son lot de scoops non plus. Pour continuer à nous rendre visite, remplacez votre extension par MyAdFilter, une solution qui n'autorise qu'une seule publicité. L'équipe Voici vous remercie ! »
Ainsi, l'internaute ne se voit pas proposer de désactiver son bloqueur comme ailleurs. Le site est sans doute conscient que c'est en partie sa pratique publicitaire qui est à l'origine d'un tel blocage. Il faut dire que Voici.fr est l'un de nos records du genre, puisque rien que sur la page d'accueil lors de nos tests, nous avons pu relever pas moins de 132 trackers et 739 cookies tiers :
N'utilisez pas un bloqueur de publicité, mais celui que l'on vous recommande
Le but est donc d'offrir une alternative qui ne mène pas à retrouver toutes ces publicités, mais plutôt d'installer une extension (disponible uniquement sous Chrome) qui va limiter leur nombre. Son principe est simple : si vous vous rendez sur un site, un seul espace publicitaire sera affiché.
Mais cette promesse ne concerne que les partenaires (qui affichent une icône verte plutôt que rouge). Pour les autres, tout sera bloqué. La description de l'outil sur le Chrome Web Store de Google confirme d'ailleurs cette stratégie :
« MyAdFilter est le nouveau filtre entièrement gratuit, simple et terriblement efficace, qui fait disparaitre les publicités. Remplacez votre bloqueur de publicité par MyAdFilter et soutenez un Internet de qualité, gratuit et riche en contenus.
Avec MyAdFilter, les créateurs de contenus gratuits vous proposent une navigation avec une seule publicité par page. En dehors de ces sites, comme votre bloqueur actuel, MyAdfilter supprime toutes les publicités. Surfez gratuitement sur vos sites préférés, de manière protégée et sans publicité intempestive. »
Et pour cause, MyAdFilter simplement basé sur... Adblock Plus (édité par Eyeo). Le code étant sous licence GPL v3, il a simplement pu être adapté aux besoins de l'équipe qui reprend le look et le fonctionnement, mais avec son propre logo et sa propre liste blanche, non désactivable.
Adblock Plus, mais sans la possibilité de désactiver la liste blanche
Pour rappel, l'une des caractéristiques principales d'Eyeo et d'Adblock Plus est en effet de laisser passer certaines publicités à ceux qui ne désactivent pas cette fonctionnalité, parfois contre rémunération. Une pratique assez critiquée, notamment pour les utilisateurs dont une partie commence à migrer vers d'autres solutions plus « intransigeantes ».
Dans une chronique publiée ce matin chez Les Échos, David Lacombled, président de l'IAB France, évoquait ainsi cette méthode : « Les adblockers, qui affirment agir au nom de l'éthique, n'hésitent pas à enfreindre la plus élémentaire des règles éthiques en se livrant à du racket organisé, via leurs listes blanches, en faisant payer les éditeurs ou les annonceurs pour qu'ils soient débloqués ! ».
Que dire alors, lorsque c'est un média qui incite ses visiteurs à installer un tel outil pour la simple raison qu'il y est associé ? D'ailleurs, si le site de MyAdFilter est assez pauvre en mentions légales, on peut y trouver un avertissement afin de tenter de le dégager de toute responsabilité :
« En téléchargeant MyAdFilter, vous acceptez qu'en visitant un site Internet n'acceptant pas MyAdFilter (icône rouge), vous pouvez être en violation de toute obligation ou droit de quelque nature que ce soit en relation avec ces sites Internet. En aucun cas DYP Solutions ne pourra être tenu pour responsable envers vous ou tout autre tiers pour toute perte ou dommage (y compris, sans y être limité, les dommages pour perte de chances et perte de bénéfices) découlant directement ou indirectement de votre utilisation de ce logiciel. »
De son côté, la société DYP-Solutions présente sa solution comme « un juste milieu entre pression publicitaire subie et blocage total de la publicité ». Un discours qui n'est pas sans faire penser à ce que propose l'allemand Eyeo. Mais l'équipe fondatrice est elle-même issue de chez Prisma Média, ce qui change sans doute la donne pour le groupe.
On notera d'ailleurs au passage que le PDG de DYP-Solutions, Yoann Denee, est le seul des 383 utilisateurs sur le Chrome Web Store à avoir laissé un avis et il vous « recommande cette extension sans modération ».
Les éditeurs se cherchent, quitte à jouer du « chacun pour soi »
Quoi qu'il en soit, si l'on peut trouver la démarche intéressante, elle nous paraît assez maladroite dans sa mise en œuvre. Comme pour Les Échos, on se retrouve avec un site qui est loin de remettre en question ses pratiques publicitaires. Mais cette fois, il « récompense » même les utilisateurs de bloqueurs de publicité en leur proposant une alternative.
Dès lors, pourquoi ne pas mettre en place une expérience publicitaire plus légère (avec 132 trackers et 739 cookies tiers, il y a de la marge) à l'ensemble des lecteurs ? Le choix technique est d'ailleurs assez étrange, puisque l'on se retrouve avec un site qui reproche aux internautes d'utiliser un bloqueur de publicité, mais leur en propose un autre à la place. Un qui lui est plus favorable.
Mais que se passerait-il si chaque groupe faisait de même, si chacun proposant sa propre version d'Adblock Plus laissant passer certaines publicités, dans l'espoir qu'elle sera à même de convaincre les internautes en masse et de s'imposer, sans rien changer par ailleurs ?
Adblock Plus et AdBlock comptent, rien que sur Chrome, plus de 10 millions d'utilisateurs. Une alternative comme Ublock Origin en compte désormais plus de 3 millions. Autant dire que MyAdFilter, qui n'est compatible qu'avec le navigateur de Google, a du chemin à faire pour arriver à se poser en alternative, même avec le soutien de Prisma Média. Il sera d'ailleurs intéressant de voir la réaction des concurrents, qui apprécieront peut-être assez mal ce choix stratégique du groupe.
Une solution pérenne ne viendra pas sans remise en question
Comme le dit assez bien David Lacombled dans sa chronique : « La publicité rend un service quand elle arrive au bon moment et au bon endroit. Dans cette perspective, la lutte contre les adblockers doit surtout constituer un combat pour une meilleure publicité en ligne. Avec pour objectif constant de veiller au respect de l'internaute et au confort de sa navigation. [...] Nous serons tous perdants si nous tuons le financement des médias par les adblockers sans tenir compte des attentes des internautes, en continuant à polluer par des formats inappropriés leur expérience online. »
Reste maintenant à convaincre les membres de l'IAB, qui semblent pour le moment agir de manière relativement dispersée sur la question. Ce mercredi, l'association rendra son étude concernant la publicité qui sera l'occasion d'un débat. Il promet d'être animé.
Commentaires (97)
#1
Le meilleur moyen de contrer cette pratique de Voiçi, ne pas leur rendre visite.
Je boycotte tous les sites qui utilisent cette pratique.
#2
deja pour aller sur Voici faut en vouloir. C’est un bon magazine pour passer le temps aux chiottes " />
#3
“Sans ces ressources, Voici.fr n’existerait pas” : un très bon argument pour Adblock en fait. Blague à part, si on n’aime pas un site, on ne le visite tout silmplement pas, bloqueur ou non.
Mais MyAdFilter ne s’est pas contenté de reprendre les sources d’ABP, ils se sont ausi très fortement inspiré… de sa propre description d’extension :
“En téléchargeant le logiciel Adblock Plus vous acceptez que si vous utilisez Adblock Plus pour visiter un site Internet en violation de toute obligation ou droit de quelque nature que ce soit en relation avec ce site Internet, en aucun cas EYEO ne pourra être tenu pour responsable envers vous ou tout autre tiers pour toute perte ou dommage (y compris, sans y être limité, les dommages pour perte de chances et perte de bénéfices) découlant directement ou indirectement de votre utilisation de ce logiciel.” " />
Après, c’est sans fin, on rentre apparemment dans une longue série de tentatives de culpabilisation / responsabilisation / efforts insuffisants des médias français contre Adblock et autres, ces derniers via les listes communautaires pulvérisent les moindres efforts vertueux des sites essayant de sortir du piège par le haut (blocage par défaut de Piwik, même quand il est configuré conformément aux recommandations vie privée de la CNIL), autant dire que c’est loin d’être réglé hélas - vu que l’IAB se contente de vagues promesses sans suite…
#4
Marrant, mes navigateurs du taf (FF et Chrome) ont ABP et j’accède au site sans soucis. Je dois bloquer le script à la noix détectant le bloqueur de pub
#5
Il faut dire que Voici.fr est l’un de nos records du genre, puisque rien que sur la page d’accueil lors de nos tests, nous avons pu relever pas moins de 132 trackers et 739 cookies tiers
" />
et après ils osent la ramener?
y’a des baffes qui se perdent." />
#6
Pareil aussi depuis le réseau de mon boulot. Et pourtant j’ai du Ghostery et de l’ABE
Qu’on soit bien d’accord, je suis allé sur voici pour faire un test, pas pour “lire” des news de plein de gens que je connais pas et dont je me fous de leur vie " />
#7
Hmmm, ils se basent sur quoi pour détecter les bloqueurs de pubs ?
L’absence des pubs ?
#8
Comme quoi, l’open source peut aussi servir l’obscurantisme " />
#9
Personnellement, j’ai halluciné ce matin en allant visiter le site de Génération-nt sans bloqueur. Ca ne ressemble plus à rien. Et si on ajoute les sites comme Voici avec leurs innombrables trackers, je vais commencer à bloquer bien plus systématiquement sur les sites que je visite.
#10
Bin perso, je suis amené à y aller dans mon cadre pro, donc ça m’emmerderait de pas avoir un accès direct " />
#11
L’article dit pourquoi : c’est un test à petite échelle. Tout le monde n’est pas concerné.
#12
#13
J’ai une bonne nouvelle ! Je n’ai jamais été sur ce site et voici une bonne raison de n’y point aller. 132 tracker, je pense que je préfère encore aller chier sur un WC publique.
#14
Un bloqueur de javascript et le tour est joué ;)
Sinon un bon moyen de les emmerder c’est de salement noter leur extension (ce qu’elle mérite à priori), pour décourager les gens de l’installer.
Et bien sur ne pas aller sur ce site, ce qui en soit est une bonne action pour votre santé mentale.
#15
#16
« Vous utilisez actuellement un logiciel qui bloque les publicités. Sans ces ressources, Voici.fr n’existerait pas, et son lot de scoops non plus. Pour continuer à nous rendre visite, remplacez votre extension par MyAdFilter, une solution qui n’autorise qu’une seule publicité. L’équipe Voici vous remercie ! »
=> Euh vous etes pas un journal papier a la base ? …
#17
Je viens de faire un refresh sous Chrome et je me suis fait attrapé du coup " />
#18
Bin oui, je bosse dans la veille des médias. Prisma, c’est un peu un gros machin " />
#19
Bon j’ai testé et le bloqueur de bloqueur de publicité n’a également pas détecté mon bloqueur de publicité (uBlock origin + filtre GreasyMonkey Anti-Adblock killer | Reek)
Je ne sais pas combien ils ont payé leur solution technique mais pour le moment ce sera ." />
#20
#21
C’est a eux de mettre juste 1 bannière + allé un encadrée publicitaire non intrusif et pas a nous de s’adapter…
#22
#23
Ca me rappelle une news concernant une application qui remplace les pubs par d’autres pubs. Visiblement, les vautours ont compris qu’il faut commencer à s’adapter à l’ère adblock. Ils cherchent d’autres solutions.
#24
SANS CES RESSOURCES, VOICI.FR N’EXISTERAIT PAS
Sans les subventions non plus, il y a moyen de faire un petit doublé la.
#25
#26
#27
mouais c’est pas le pire: 318 688€ en 2014.
je dis pas que c’est bien hein. " />
#28
#29
#30
Mince ça fait un site de contenu éditorial de qualité en moins pour les adblockeurs :(
On va devoir se rabattre sur http://fr.sputniknews.com/
#31
tu es un multi de picatrollix ? " />
#32
#33
#34
#35
je sais pas trop si le papier glacé c’est bon pour mon délicat fessier " />
#36
T’as déjà essayé de te torcher avec du papier glacé? C’est un coup à se choper une infection grave.
#37
C’est quoi ce site? Je ne connais pas
#38
le doute t’habite (et la mienne moi aussi) " />
#39
Je suis allé sur le site, j’ai ouvert un article, je suis tombé sur la fameuse page et j’ai fermé l’onglet. Peut-être une manière simple de leur indiquer d’aller se faire si leur taux de sortie sur cette page explose ?
#40
Bon je ne risquait pas d’y aller sur le site vu que ça m’intéresses pas.
Mais plus globalement, un site qui m’affiche ça, je lui dis fuck et je vais voir ailleurs. Ou alors je débloque temporairement pour voir le truc qui m’intéresse. Mais me retrouver avec des usines à gaz ça m’intéresses pas.
Mais bon reste à éduquer les gens. Même sans aller sur des sites de chiotte, il y a des sites qui demandent de désactiver adblock. Nombre de fois ou je vois adblock désactivé chez mes parents… Faudrait que je leur dise d’aller voir ailleurs :)
#41
#42
« 132 trackers et 739 cookies tiers »
Non mais sérieusement… " />
#43
Comme quoi on n’a pas fini de voir les effets de Tchernobyl.
#44
#45
En même temps, est ce qu’une personne sensée irait faire sur ce site ? " />
Ps : J’y suis allé avec Ublock origin, privacy badger et noscript … (A titre expérimental bien sur " />) et la pas de sushi " />
(Bon maintenant reste a prendre un RV chez l’ophtalmo car je suis devenu pratiquement aveugle tellement je m’en suis pris plein la vu ! )
#46
#47
#48
#49
Voici et Biba ? Ca existe encore ça ?
Je pensais que depuis la mort de ma grand-mère il y a 20 ans, il n’avaient plus de client.
Bon, sérieusement, c’est une solution “groupe Bertelsmann” qu’ils ont tenté, et pour analyser comment toucher les geekettes, ils ont tenté un buzz chez les geek en lançant une grosse provocation à la révolte anti-pub ?
Ca a l’air de bien marcher à voir les commentaires. Tous les geekos se ruent sur le site pour tester leur ADmachin.
Merci les béta(crétins)testeurs gratos.
En tout cas, ça fait 20 ans que j’ai pas touché un de leur PQ, et je ne foutrai même pas le nez sur leur site pour vérifier mon bloqueur. Ce ramassis de C….ie, ne mérite pas que je perde mon temps à les visiter. Déjà attirer l’attention auprès de certains qu’ils ce sont fait avoir par leur capacité à générer du bruit inutile avec un peu de m–de, c’est de trop.
#50
Ah… encore un site web ou je n’irais plus !
#51
#52
#53
#54
#55
#56
et pourquoi pas couper la connexion internet de ceux qui utilisent un bloqueur de pubs… Hadopi n’a plus grand chose à faire il parait…
Et vivement un blocage des télécommandes TV au lancement de la pub…
#57
#58
Rappel : le GhostRank est un programme où les données sont anonymisées, c’est le modèle éco revendiqué par Ghostery (oui avoir un modèle éco, ça aide;)), qui n’est en rien caché et c’est désactivable à tout moment et dès l’installation :)
#59
pour moi un site c’est pour informer tout comme un journal papier .s’ils veulent de l’argent , qu’il fssent payer un abonnement un point c’est tout
#60
#61
#62
Non, Voici, quand tu es constipé, ça peux aider. " />
#63
C’est aussi ce que je me disais : ils ont une TVA moindre que la bouffe et les médocs (remarque pour une feuille de choux), nous parles de contenus de qualités alors que c’est une vitrine d’une régie publicitaire… Fallait oser 👍
Y a plus qu’à attendre qu’ils se mettent tous en abonnement et ils comprendront.
Après ça ira pleurer au gov pour avoir une énième loi pour les sauver au nom de la liberté d’expression 😿
#64
Je ne connaissais pas cette grande philosophe qui je cite “Je n’ai rien à me mettre”, elle a un air de famille avec les frères Bogdanov en tout cas " />
#65
#66
#67
pourquoi ne pas propose un abonnement payant par diffusion de pub avec un consentement du lecteur lors de l’inscription ( sa serait gratuit avec de la pub mais seulement pour ceux qui le souhaitent)
ainsi tout le monde serait content sauf le visiteur lambda qui serait oblige de s’inscrire a lun des deux abonnement ( payant par CB ou avec avec publicité) que proposerais le site pour lire plus d’articles
#68
A quand le site d’hadopi qui propose une extension à ses visiteurs pour “sécuriser” Internet… et qui en fait te flique et te dénonce aux achetants-droits directement " />
#69
#70
#71
#72
voici.fr, c’est soft. Les blogs de scrap-booking, ça c’est sale
" />
#73
#74
#75
Quelle honte de ne pas récompenser le travail journalistique de haute volée produit par Voici ! Vilain bloqueurs ! Vivement qu’ils disparaissent tous !
#76
" />
Quand je pense que je suis allé sur leur site rien que pour vérifier l’info en illustration de NXi : Kim Kardashian “Je n’ai rien à me mettre” … " />
edit : et c’était bien naze… " /> " />
#77
Moi, quand je parcours le web sans adblock.
#78
Dans l’esprit, ça me rappelle le début des années 2000, lors que napster avait mis à bas par Metallica et que Kazaa et emule se portaient comme des charmes : un combat d’ors et déjà perdu. Le sens de l’histoire est le plus fort.
16 ans après, le téléchargement illégal continue sur le web et est innarretable, total et conclusion des offres intelligente (spotify, napster [et oui], netflix) se mettent en placent et trouvent peu à peu leur place.
Il en est de même pour les pubs. Voici.fr a le même réflexe que Universal menée par Pascal Negre à l’époque de vouloir s’opposer à la réalité, ils ont perdu. Pour les adblock, c’est plié dans quelques mois ça sera par défaut dans les navigateurs et ça sera fini du web avec de la pub. Comment feront ils ?contenu payants, contenus sponsorisés autrement, web à plusieurs vitesse, un “netflix” du contenu ?… mystère et boule de gomme… " />
#79
Le côté positif d’adblock et compagnie c’est que peut être qu’avec le temps ça va épurer le web de ces sites pourris qui produisent du contenu à clic à la pelle dans l’unique but de placer de la pub pour ramasser un max.
Si à termes on se retrouve avec du contenu globalement plus qualitatif d’une manière générale pour donner une vraie raison aux internautes de soutenir les survivants, ça sera peut être un mal pour un bien. Mais bon visiblement c’est compliqué d’avoir un peu d’imagination pour ces boîtes qui ont toujours tout misé sur la pub. Ça fait quand même un paquet d’années maintenant que les bloqueurs existent et encore très rares sont ceux qui se donnent la peine de se creuser la cervelle pour convenir aux envies des internautes.
#80
Voici… Ce n’est pas une grosse perte…
#81
La meilleur solution pour contrer ces sites de merde pleins de pub à virus, de mouchards, de boutons sociaux etc… : Installer un bloqueur de pub ( Ublock, NoScript et Ghostery ) ou Boycotter !!! " />
#82
mode porn sur voici.fr + adblock+ + ghostery + noscript => j’accède au site malheureusement " />
#83
Normalement un bon bloqueur de pub devrait comporter comme filtre “www.voici.fr/*” dans sa liste de filtres prédéfinis " />
#84
Les sites ont vécu sur le mode du gratuit avec de la pub.
C’est nous avoir habitué à un contenu “gratuit” mais qui ne peut fonctionner sans financement malgré tout.
Aujourd’hui, c’est simple : je ne peux pas m’abonner à tout, je ne veux pas de pubs, pas de tracking (après en interne sur un site pourquoi pas mais que les choses soient claires et que je puisse supprimer mes données).
Donc je bloque, et si je ne peux pas accéder au contenu, je ne vais pas sur le site. J’ai commencé avec le plugin Flash, et maintenant si je dois cliquer sur un lien via twitter par exemple, que la page ne charge pas rapidement ou me balance une pub, ou me met un message d’alerte, je quitte : j’ai 10 autres liens derrière à lire.
Je n’ai pas de solution magique, on voit bien comment PCI s’adapte, et que ça prend du temps. De la même manière parfois ça me fait chi*r sur @si des articles protégés alors que je trouve qu’ils devraient pour beaucoup être en accès libre (pour que le plus de gens lisent ou regarde l’émission). Ça ne me dérange pas de payer pour quelque chose que d’autres gens peuvent regarder gratuitement (je soutiens Usul ou e-penser par exemple). Mais si tout était en accès libre, est-ce que je payerais vraiment un abonnement ? Dur à dire. Je crois que oui maintenant.
De la même manière les “paywall” ne me donnent pas du tout envie de payer. C’est juste ultra frustrant. On dirait des DLC :p
Je ne peux m’engager sur un site que si j’adhère au projet de celui ci et à son sérieux. Je ne vais pas m’amuser à payer des articles à la pièce. Si je ne peux pas accéder au site comment pourrais-je m’y abonner ? Et si c’est pour me prendre 200 trackers ?
Il y a un mélange de recherche de financement légitime, d’incompétence (trackers en doubles) et de malhonnêteté qui malheureusement est celle de notre temps : la vente, partage, échange de données qui finissent immanquablement par circuler sans aucun contrôle, partout et ce bien souvent sans que l’utilisateur en soit conscient. Même les entreprises n’ont dès le partage plus aucun contrôle. Suffit de voir comment ça peut-être une usine à gaz en interne, et multiplier ça par 10 “partenaires” pour que même de bonne volonté, ça soit impossible à rattraper.
C’était déjà le cas avant avec des listing papier, et ça touche tous les secteurs (exemple : si vous donnez à une asso comme la Croix Rouge ou autre, vos données en tant que donateur sont échangées ou vendues, et au bénéfice de partenariats qui vous dépassent, vous recevez des courriers de dizaines d’associations ensuite. Ce n’est pas normal).
Bref en attendant : no script c’est la base, uBlock Origin ou Adblock Edge, et Privacy Badger ou Ghostery restent indispensables en attendant des initiatives comme ici et une prise de conscience du problème des données persos (bon, je dis ça, j’utilise gmail et facebook et twitter et amazon :p).
#85
#86
Je n’ai pas désactivé adblockplus depuis des années. Pour dire que je ne sais pas à quoi peut ressembler le web aujourd’hui. " />
#87
Tout à fait d’accord, si on me bloque on ne me voit plus. Trop de pub tue la pub.
C’est de leur faute, si les sites ne mettait pas autant de pub, on n’aurais jamais inventé les bloqueurs de pub .
C’est pourtant pas compliqué.
Certains sites me font sourire : nouvelle version du site, bien mieux, moins de pub, merci de désactiver les bloqueurs de pub pour nous soutenir.
Allez Ok on essai… Et puis non, il y en a partout, en haut, à droite, à gauche, dans le texte de l’article et même des vidéos qui se lancent toutes seules avec le son actif bien sur.
Et si çà c’est normal, moi je trouve normal de mettre un bloqueur de pub.
#88
Moi j’ai uniquement Ublock origin et un blocage par fichier Host.http://someonewhocares.org/hosts/
j’ai remplacé Google par DuckDuckGo, je n’ai ni facebook ni twitter, ni instagram ni aucun réseau social et çà c’est cool. Je ne suis pas pollué par ses conneries.
et merci de s’inquiéter, j’ai une vie normale sans ces artifices.
#89
#90
#91
J’ai testé de mettre Qwant en moteur par défaut mais j’ai abandonné, c’est juste moins pertinent que Google, par contre là j’ai mis DuckDuckGo et ça me semble meilleur.
#92
#93
#94