Le CNRS se demande pourquoi l’exploitation des réseaux 5G « s’avère finalement aussi coûteuse en énergie »
Parcequeeee !!!
Le 28 décembre 2022 à 14h38
11 min
Société numérique
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Dans la bouche des opérateurs, la 5G est synonyme de hausse des performances et d’économie d’énergie. C’est en théorie vrai, mais l’augmentation des débits et les nouveaux usages qui en découlent finissent par alourdir la facture, explique le CNRS. Le Centre rappelle que l’apparition d’une nouvelle technologie permet aussi de relancer les ventes de smartphones.
Il y a quelques jours, nous étions revenus sur la participation du GDS EcoInfo (un groupement de service du CNRS) à la consultation publique de l’Arcep sur le futur des réseaux mobiles. Il y était notamment question d’une classification et limitation des usages afin de réduire l’empreinte écologique des réseaux mobiles.
Le CNRS n’en reste pas là et, il y a quelques semaines, a publié un article dans son Journal avec une question en trame de fond : « La 5G est-elle soluble dans la sobriété ? ». La réponse n’est pas binaire, mais il est dans tous les cas trop tard pour agir sur cette technologie finalisée depuis des années.
En France, les réseaux 5G sont pour rappel en cours de déploiement par les quatre opérateurs nationaux et, en plus de débits décuplés et d’une latence en baisse, cette nouvelle technologie promet de baisser la consommation énergétique par rapport à la 4G… mais le diable peut se cacher dans les détails.
Le CNRS rappelle que, « si l’on en croit les opérateurs, le déploiement de la 5G apportera une amélioration phénoménale de la qualité de service et des performances sur les réseaux sans fil ». Qu’en disent justement les opérateurs français ?
Orange : la 5G utilisera « 10 fois moins d’énergie à horizon 2025 »
Chez Orange, on estime que « face au doublement des données mobiles consommées chaque année, il est plus efficace énergétiquement parlant de déployer la 5G, plutôt que d’ajouter des antennes 4G. On estime que pour acheminer un 1 Go de data, la 5G utilisera : 2 fois moins d’énergie que la 4G à son lancement [et] 10 fois moins d’énergie à horizon 2025 ».
L’opérateur rappelle que, en 5G, « la charge du trafic écoulée sur les réseaux sera plus importante pour une consommation énergétique du même ordre de grandeur, résultant mécaniquement en une réduction de la part des consommations d’électricité par bit transporté. La 5G sera plus efficace que la 4G s’agissant de la quantité de bits d’information délivrée pour une unité de consommation d’énergie donnée ».
En reprenant le facteur 10 attendu pour 2025, si la consommation a été multipliée par plus de 10 avec/grâce/à cause (au choix) de la 5G, alors la consommation globale sera plus importante. Elle l’aurait été encore bien plus avec uniquement de la 4G. On se retrouve dans un cercle vicieux : la 5G consomme moins, mais permet de nouveaux usages qui font augmenter la consommation.
Free reste sobre dans ses explications, avec des arguments proches de ceux d’Orange. La 5G est présentée comme « plus responsable » et permet « jusqu’à 10 fois moins d’énergie consommée ». Ce n’est pas précisé, mais la comparaison s’applique certainement à la 4G.
SFR met en garde contre « de fausses informations »
Chez SFR, même son de cloche : « Un certain nombre de fausses informations circulent au sujet de la 5G et de son impact sur l’environnement. En réalité la 5G est plus efficace que toutes les technologies précédentes. Pour transmettre la même quantité de données, la 5G nécessite moins d’énergie que, par exemple, la 4G. Le volume croissant de données peut également être transmis avec une consommation d’énergie moins importante qu’auparavant ».
Bouygues rappelle qu’il faut « adopter des comportements responsables »
Chez Bouygues Telecom, le discours est plus nuancé. L’opérateur rappelle lui aussi que « pour une même quantité de données transportées, la 5G consomme moins que la 4G ». Il ajoute néanmoins que « l’accroissement du trafic mobile, évalué à+ 40 % par an en moyenne, et la densification des sites pour poursuivre les efforts de couverture, entraîneront mécaniquement une augmentation de la consommation globale d’énergie du réseau ».
L’opérateur parle des usages : « La 5G sera, donc à terme, la meilleure solution technologique pour absorber la croissance du trafic, à condition d’adopter des comportements responsables dans la mise en place et l’usage des équipements numériques ». En effet, même sans la 5G, on peut facilement supposer que les usages auraient continué d'augmenter.
La 5G « voulue par l’industrie »
Du côté du CNRS, « des chercheurs s’interrogent toutefois sur le surcoût énergétique qu’induira cette mise à niveau technologique voulue par l’industrie des télécoms sans forcément être demandée par les utilisateurs ».
Anne-Cécile Orgerie (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires et co-auteure de la réponse du groupement EcoInfo à la consultation de l’Arcep) veut remettre les choses en perspective : « Ce que l’on désigne ici comme étant l’efficacité énergétique doit être interrogé. Car, attention, ce sont ici uniquement des puissances théoriques affichées et non les puissances réellement observées ». Selon la chercheuse, il faut bien faire la distinction entre efficacité énergétique et consommation globale du réseau.
« La consommation globale […] ne fait qu’augmenter »
On en revient à ce qu’on disait plus haut : certes l’équipement « consomme moins d’énergie par bit traité lorsqu’il est utilisé à pleine puissance », mais il absorbe un trafic de données bien plus important. Conséquence logique : « la consommation globale ne baisse pas et, bien au contraire, ne fait qu’augmenter, même si le nouveau réseau est plus efficace que l’ancien pour gérer les nouvelles applications », explique la chercheuse.
Elle ajoute que les « performances théoriques qu’ils affichent incitent à développer des applications toujours plus gourmandes en performances, qu’on n’imaginait pas réalisables, et le marché des mobiles emboîte le pas ». Un exemple récent avec la 4G concerne le streaming de vidéo HD/4K.
Le CNRS reprend à son compte des chiffres du régulateur des télécoms (mais sans lien vers la source) : « L’amélioration des capacités conduit à une augmentation des usages. Ainsi, selon l’Arcep, une antenne 5G peut consommer jusqu’à 19 kilowatts quand une antenne 4G se contente de 7 kilowatts ».
L’importance et la rareté des fréquences
D’un point de vue pratique, Anne-Cécile Orgerie en rajoute une couche : « L’efficacité énergétique annoncée est d’autant moins pertinente pour répondre à un plan de sobriété, que les infrastructures réseaux présentent de nombreuses déficiences. Tant sur le plan de la propagation des ondes que de la cohérence du déploiement de ces infrastructures ».
Selon le CNRS, « les antennes 5G à très haut débit ont un rayon de couverture 10 à 50 fois moins étendu que celui permis par les antennes 4G. En effet, plus le débit fourni est élevé, plus l’atténuation du signal est forte avec la distance ». Le CNRS oublie par contre de préciser que c’est également en lien direct avec les fréquences. Les fréquences basses – les plus chères et celles où les ressources sont le plus limitées – portent bien plus loin et passent mieux à travers les murs et les bâtiments que les fréquences hautes.
Il est ainsi beaucoup plus facile de trouver des dizaines de MHz libres dans les 3,5 GHz (nouvelles fréquences de la 5G) que dans les 700 MHz (utilisés pour la 4G). Sur le même principe, on trouve plus facilement des centaines de MHz dans les 26 GHz que dans n’importe quelle bande sous les 6 GHz. Rappelons que, en France, les fréquences attribuées aux opérateurs par l’Arcep sont neutres technologiquement : ils peuvent déployer la technologie qu’ils veulent (2G, 3G, 4G, 5G, 6G, autre…)
Problème, la portée est bien moins importante dans les 3,5 GHz que dans les 700 MHz, obligeant donc à installer plus d’antennes pour couvrir une même superficie. Et on ne parle même pas des 26 GHz qui ne passent pas à travers les murs et nécessitent donc une ligne de visée directe entre émetteur et récepteur. Les 26 GHz n’ont par contre pas vocation à couvrir l’ensemble du territoire, pas plus que c’est l’objectif des 3,5 GHz.
Avec la 5G, des améliorations techniques sont apportées. On peut citer le beamforming (la focalisation) qui permet de mieux diriger le signal vers le smartphone de l’utilisateur plutôt que d’émettre dans toutes les directions ; c’est un peu comme avec une lampe de poche : on peut diffuser sur une large zone, mais sans porter loin, on peut focaliser la lumière sur une plus petite zone en voyant plus loin. « En théorie, cela permet d'avoir une couverture sur cette bande des 3,5 GHz relativement alignée sur la bande 1 800 MHz », nous expliquait SFR il y a à déjà plusieurs années.
Selon le CNRS, cette multiplication « du nombre d’antennes pour garantir de bonnes performances, démultiplie par conséquent la consommation énergétique globale du réseau ». Anne-Cécile Orgerie prend l’exemple d’une étude suédoise : « les modules 5G atteignent actuellement une efficacité d’environ 1 Mb/joule, loin des 10 Mb/joule proclamés et très loin des quelque Tb/joule théoriquement atteignables en technologie mobile. Cela illustre parfaitement la différence entre les performances théoriques annoncées et celles mesurées en conditions réelles ».
L’article revient ensuite sur « l’empilement » des différents réseaux de téléphonie mobile. Les différentes générations sont en effet incompatibles entre elles, avec leur propre standard à chaque fois. Par exemple, un smartphone 4G ne fonctionnera pas sur un réseau 5G. Ce n’est par exemple pas le cas du Wi-Fi ou de l’USB qui gardent une rétrocompatibilité.
Un utilisateur avec un vieux téléphone en 2G ou 3G peut continuer de l’utiliser en France. De même avec un smartphone 4G, pendant encore de nombreuses années. Mais cela nécessite que les opérateurs laissent les antennes et les équipements radio en service. Orange prévoit pour rappel de couper la 2G en 2025 et la 3G 2028. Il est encore bien trop tôt pour commencer à penser extinction de la 4G.
Améliorer l’existant plutôt que « changer sans cesse » ?
La chercheuse du CNRS termine avec un tacle sur la stratégie économique des fabricants de smartphones et des opérateurs (qui sont aussi des revendeurs), poussant à la consommation : « Les ingénieurs pourraient envisager de garder un standard commun afin que les utilisateurs d’anciennes générations puissent utiliser le réseau 5G pour des applications communes. Mais cela impliquerait de s’arrêter à cette génération et de se concentrer uniquement sur l’amélioration de celle-ci au lieu de changer sans cesse ».
Pour la 5G, les jeux sont déjà faits puisque cette technologie est finalisée depuis longtemps maintenant. Le renouvellement est déjà en place : les travaux ont débuté sur la 6G, attendue aux alentours de 2030. En effet, une nouvelle technologie apparait en moyenne tous les 10 ans. Il faudra certainement attendre encore longtemps avant de savoir si de la rétrocompatibilité sera mise en place.
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Commentaires (81)
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Abonnez-vousLe 28/12/2022 à 15h01
J’espère qu’on s’arrêtera à la 5G, qu’on aura la fibre pour le fixe, et que la 3g/4g sera supprimée.
L’effet rebond impliqué par les nouvelles normes n’a rien de nouveau. La multiplication des usages inutiles mais consommateurs est là : vidéos gourmandes, utilisateurs qui écoutent de la musique avec YouTube, vidéos incrustées et lancées automatiquement, multitude de pubs et vidéos qui s’ouvrent à la moindre visite sur un site web…
La 5G n’est pas adaptée à la campagne car il faut trop de stations de base pour déployer des fréquences plus hautes et la 4g n’est pas saturée.
La fibre devrait être tout le temps privilégiée avec le wifi, si possible.
Il y a moyen d’augmenter la qualité d’une technologie sans la changer mais avec des fréquences supplémentaires.
La 5G peine à trouver des usages meme dans l’industrie. Quel industriel remplacerait fibre et wifi performant ou filaire par des terminaux qui ont tous une SIM et donc tous un abonnement en plus ? C’est cher et face à la fibre c’est difficilement défendable.
Orange dans une pub avait pour le lancement de la 5G fait un slogan « le plus beau dans la 5G c’est ce que nous en feront ». Bref on ne sait pas pourquoi on lance ça en termes d’usage.
Le metaverse ? Ça fera pchiit. Où ça l’a déjà fait.
Les « téléchargez plus vite vos film et vos séries sur smartphone » étaient déjà des arguments pour la 4g. Si la 5G est performante, pourquoi télécharger des films et séries plus vite pour les voir hors ligne? Ils pourraient être vu en streaming donc…
Et puis bon, pour chaque pub ou usage inventé de la 5G, remplacez 5G par fibre et ça peut en général servir à la meme chose.
Au final la 5G c’est un relais de croissance pour les opérateurs et fabriquant de téléphones. Vendre plus de téléphones, vendre plus de forfaits data pour répondre au besoin inexistant avec des raisons que même les market eux ont du mal à défendre. Free peut se réjouir de vendre sa super 5G à la sauce 4g grâce au refarming 700 MHz qui n’apporte rien, le marketing a réussi.
Le 29/12/2022 à 09h29
ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un Post
qui résume AUSSI BIEN les choses !!!
(bien vu mon gars)
Le 28/12/2022 à 15h20
Moi aussi, mais je ne me fais pas trop d’espoir là dessus. Les recherche sur la 6G battent déjà leur plein avec les même promesses que pour la 5G.
Le 28/12/2022 à 15h23
Ca va prendre du temps je pense (et pour moi, j’espère: je viens de changer la batterie de mon mobile, incompatible 5G, donc il faudrait qu’il dure encore 4⁄5 ans)
Et d’autant plus qu’au lancement, quand il y a peu de monde, la 4G téléchargeait plusvite que maintenant.
Déjà que dans les bâtiments “éco friendly” il faut ajouter des répéteurs pour capter 3G/4G, avec la 5G ça s’annonce pire.
Je pense effectivement qu’en ville (et en zone touristique), la 5G va vite se mettre en place, elle permet en zone dense d’augmenter le nombre de canaux avec les nouvelles fréquences.
En campagne, c’est moins utile. Le problème n’est pas la fréquentation, c’est déjà de capter.
Après, j’imagine que le ratio de fréquences 2G/3G/4G/5G par antenne est paramétrable.
Le 28/12/2022 à 16h04
Il me semble que la 5G n’est pas tant une techno pour un meilleur débit que pour une meilleure capacité. En gros, pour gérer l’internet de objets plutôt que le smartphone dernier cri.
Le 28/12/2022 à 16h10
La consommation électrique à l’utilisation est une chose, le réseau à construire pour la 5G une autre. Comme indiqué, la portée des antennes-relais étant faible, il va falloir en placer partout dans l’espace urbain - genre une sur chaque arrêt de bus, mais ça suffira pas - et puis les relier, les alimenter, assurer la maintenance, multipliée par le nombre d’antennes, lesquelles seront plus vulnérables car plus accessibles. En pratique, ce sera bien plus complexe que pour la fibre qui s’installe souvent dans la confusion. Du délire pour des usages fort restreints.
Si la “sobriété énergétique”, le “bilan carbone”, étaient vraiment un souci, pas de simples slogans sur le tiroir-caisse, on attendrait la 6G. Mais il s’agit juste pour les industriels de vendre un nouveau truc, comme pour les véhicules électriques. À chaque nouvelle génération, les bénéfices s’empilent et les générations précédentes partent en déchetterie.
Le 28/12/2022 à 17h16
Ce que je comprends le moins avec la 5G c’est qu’au-delà de l’augmentation en fréquence, il y a un paquet de technologies qui optimisent le réseau. Technologies qui, à mon sens, n’ont pas de lien avec la fréquence utilisée.
Donc pourquoi ne pas appliquer ces technologies à la 4G aussi? Me semblerait qu’on gagnerait en débit et en énergie! (et sans perdre en distance de captation)
Le 28/12/2022 à 17h22
Dites moi si je me trompe, la 5G n’a pas été conçue pour baisser la consommation énergétique mais plutôt pour rationaliser l’utilisation des bandes de fréquences en vue de l’augmentation et de la diversification des usages. D’ailleurs, on prépare la 6G dans la même course à l’innovation. Pas que l’innovation soit mauvaise en soi mais l’innovation peut être stérile et peut être un échec commercial.
Le 28/12/2022 à 17h36
En tout cas, pour que la 5G remplace les technologies précédentes, il faudra construire un réseau 5G aux petits oignons (message subliminal aux 4 opérateurs réseau). C’est loin d’être le cas aujourd’hui avec l’empilement 2G 3G 4G 5G.
Quand l’Arcep aura décidé de privilégier la 5G, elle demandera un plan d’extinction de la 2G et de la 3G aux 4 licences opérateur. « Il faudra certainement attendre encore longtemps » comme pour le fait de savoir « si de la rétrocompatibilité sera mise en place » dans la 6G.
Le 28/12/2022 à 18h52
Pour compléter, je préfère comparer le beamforming comme ça:
sans le beamforming, on a une grosse antenne qui émet à fond 24⁄7 sur 90°
avec le beamforming, on a un patch composé de 4/16/+ “petites antennes” qui permettent de diriger plusieurs rayons radio sur plusieurs terminaux et de les suivre tout en maintenant la puissance au minimum pour chaque terminal. On a toujours 90° d’ouverture max, mais chaque rayon fait entre 3 et 8°…
Oui, on est en train de voir pour passer au beamforming sur le 60GHz au taff
Le 28/12/2022 à 18h54
Une illustration de plus de l’effet rebond.
Pour moi le combo 4g mobile / fibre domicile est amplement suffisant. La 5g n’a aucun intérêt autre que “plus de vitesse pour plus de vitesse”
Les exemples d’intérêt (très spécifiques) de la 5g sont de toute façon inutile avec la fibre. Genre la très faible latence pour faire de la chirurgie a distance. Ben passer par la fibre sera très bien…
Mais bon, mon prochain smartphone sera 5g puisque d’ici que j’en change, les tel 4g seront rare et obsolète.
Le 28/12/2022 à 20h21
Toujours compliqué d’évaluer ces sujets. Perso, j’ai un appareil 5G mais j’ai pas pris l’offre correspondante car je n’ai pas d’intérêt à l’usage qui justifie un surcout (ironique, il faudrait que je paie pour optimiser la conso d’énergie de mon opérateur).
En revanche, je suis pas certain que j’augmenterai mon usage avec, en tout cas pas autant qu’au passage à la 4G, tout comme mon usage ADSL vers Fibre n’a pas entraîné une hausse aussi gigantesque que lors de mon passage du 56K à l’ADSL.
Je ne crois pas à la hausse infinie de la consommation du smartphone, on a eu une énorme croissance mais ça va finir par se lisser, notamment car on arrive à des niveaux où on ne distingue même plus la différence. Quand on aura des flux 4K HDR en AV1 sur les smartphones, est-ce qu’on aura vraiment besoin d’aller beaucoup plus loin ?
Ce qui va consommer, ce sont les nouveaux usages, comme les véhicules connectés, mais le but est aussi d’avoir des contreparties en économies d’énergie derrière. C’est un peu comme le télétravail qui fait consommer plus d’énergie pendant que je bosse (mon open space reste allumé et chauffé si au moins un de mes collègues est au bureau, et je dois chauffer et éclairer mon domicile), mais derrière ça m’évite de brûler du pétrole pour le trajet. Il faut donc bien prendre les problèmes dans leur ensemble.
Typiquement, si la 5G permet vraiment d’avoir des flottes autonomes de taxi, une optimisation démentielle du nombre de véhicules à produire peut être espérée, puisque 1 unique véhicule pourra satisfaire les trajets de plusieurs personnes (cf. les études sur les voitures ventouses) ou éviter la consommation liée à la recherche de stationnement (puisque la voiture va enchaîner avec un autre trajet).
De fait, le parc automobile va avoir tendance à rajeunir et ne remplacera pas les véhicules les plus anciens, qui sont souvent les plus consommateurs.
Pareil pour les usages via le cloud type Shadow, qui pourrait à terme permettre d’avoir des ordinateurs à peine plus puissants qu’un Chromecast. Donc plutôt que d’avoir un Snapdragon S8 dans son tel et un Ryzen 9 dans son PC, on aura des puces qui consomment quasiment plus rien (un stream vidéo et la remontée des commandes) et le gros du hardware sera mutualisé entre des dizaines/centaines d’utilisateurs tout au long de la journée, voire de la nuit si les latences sur longue distance continuent à s’améliorer, ce qui est aussi un but de ces réseaux.
Le 28/12/2022 à 22h30
J’ai un téléphone et forfait 5G avec le taf, j’ai désactivé la 5G. Ça me bouffait une batterie pas possible en plus pour rien. J’ai gagné en autonomie. C’est même pas des économies.
C’est aussi le cas en France, la plupart des opérateurs coupent maintenant des fréquences hautes en 4g ou 5G la nuit. Elles sont réactivées si saturation sur les bandes portant plus loin et consommant moins d’énergie (800mhz/1800mhz).
Il y a même eu un appel de la fédération française des télécoms il y a pas longtemps pour revoir les obligations de couverture à la campagne.
Je vois une antenne sfr pas loin de chez moi. Elle couvre bien en 4g mais en 5G, couvrir les champs sur 3km de rayon c’est pas utile, la couverture est vraiment moindre en 3,5ghz.
Le 29/12/2022 à 14h56
En 2000⁄2001, je me rappelle que c’était exactement le même souci sur les nouveaux téléphones 3G, les puces n’étant pas aussi performantes que quelques années après (finesse de gravure et optimisations). Ça bouffait une pleine batterie en 1⁄2 journée max.
Le 28/12/2022 à 20h33
Cela manque sérieusement de données chiffrées sur la consommation électriques des émetteurs 5G. Pourtant, on en a pas mal installé sur le territoire maintenant. Donc forcément, les opérateurs ont des chiffres de consommation, déjà sur leurs factures, en comparaison avec avant installation d’un émetteur 3500 MHz. Mais ils gardent ces chiffres secrets…
Un livre blanc de Huawei, qui était en libre téléchargement, mais à bizarrement disparu, disait qu’un émetteur 5G 3500 MHz consommait de 3 à 3.5 fois plus qu’un émetteur 4G. Cela dépendait aussi de la charge de l’émetteur. Et cela dépend probablement aussi de la largeur de bande. 100 MHz doit consommer plus à alimenter toute la largeur du spectre, que 20 MHz.
https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/17/la-5g-est-elle-extremement-consommatrice-d-energie-comme-l-affirme-julien-bayou_1793102/
Le 28/12/2022 à 20h37
“pourquoi l’exploitation des réseaux 5G « s’avère finalement aussi coûteuse en énergie “
Ne serait-ce pas parce qu’il faut de 3 à 13 fois plus d’antennes pour couvrir la même surface que pour la 2G/3G/4G/4G+ ?
C’est pas comme si on le savait déjà bien avant son adoption en France et en Europe, la Chine l’ayant déjà constaté, certaines villes bien équipées, là-bas, coupant la 5G la nuit justement à cause de la consommation excessive d’énergie de ce type de réseau…
Et le pire, c’est que tout ça, c’est pour rien vu que la différence de performance n’apporte en réalité RIEN par rapport à la 4G dont on n’était déjà pas capable de saturer la bande passante, et moins encore celle de la 4G+
Je l’ai toujours dit : La 5G n’est qu’une escroquerie visant à créer une obsolescence artificielle tout ça pour “forcer” consommateurs et entreprises de télécom à renouveler leurs équipements…
Et pour ceux qui me demanderont immanquablement mes sources quand à la coupure, la nuit, de la 5G en Chine, un exemple parmi les NOMBREUX articles sur le sujet, celui-ci datant de 2020 :
https://fr.businessam.be/en-chine-la-5g-consomme-tellement-denergie-quon-la-coupe-la-nuit/
Le 29/12/2022 à 09h15
La 5G c’est aussi des fréquences 700 Mhz qui peuvent couvrir très large, mais à débit réduit (n’est ce pas Free).
En gros, il n’y a des 3,5 Ghz que dans les zones denses où la 4G sature, car c’est vrai que la couverture est faible, surtout à l’intérieur.
Le 28/12/2022 à 20h49
J’ai cru comprendre que cela est dû aux très hautes fréquences : plus les fréquences sont hautes, plus les cellules sont petites.
Autrement dit, il y a confusion entre la technologie 5G et le type de fréquences. Bien sûr, pour des usages gourmands en débits, les hautes fréquences sont indispensables. Mais la 5G n’est pas uniquement destinée à la réalité virtuelle et à la chirurgie à distance (si jamais la 5G servait à cela un jour).
Aujourd’hui, en France, les opérateurs ont le droit d’utiliser les fréquences dont ils sont titulaires comme bon leur semble, donc pas de soucis de conso d’énergie à usages constants… à moins que le réseau 5G consomme plus d’énergie que le réseau 2G pour la même couverture et les mêmes usages ?
Le 28/12/2022 à 20h51
La suppression des 2/3g est déjà prévue chez Orange. J’imagine que c’est aussi dans les cartons chez les autres opérateurs, cela permet de libérer des fréquences pour les autres technologies.
Le 28/12/2022 à 21h04
Les déclarations d’Orange engagent seulement Orange. On verra en 2030. En attendant, les 4 opérateurs ne sont pas pressés à se passer de leur rente sur la 2G. La réalité est bien maigre par rapport aux brochures et aux conférences qui parlent des bénéfices supposés de la 5G.
Pourvu que la 6G soit rétrocompatible avec la 2G, ça parait plus crédible qu’un effort de déploiement de la 5G pour occuper le maximum de fréquences au détriment de la 2G.
Le 28/12/2022 à 23h05
Expérience perso: La Défense en 4G chez Bouygues, ça ne fonctionne pas. EN 5G, ça tourne. Je pense que les antennes 4G sont saturées.
Ce qui fait chier, c’est que je Bouygues me fasse payer la 5G alors qu’il devrait me fournir un service 4G qui fonctionne.
Pour désengorger les réseaux, c’est ultra simple. Arrêter les forfaits à plus de 20Go. Avec un peu d’anticipation, il est tout à fait possible de mettre en cache via la fibre @home les vidéos que l’on compte regarder dans la journée.
Le 29/12/2022 à 05h04
Je viens de changer de téléphone, le nouveau a la 5G. J’avais vérifié avant achat, ça se désactive, 1ere chose faite quand j’ai mis la SIM.
Je fais partie des paranos… avec le GSM on est pisté avec une certaine précision (relevés des antennes à proximité desquelles on est).
Quid du pistage en 5G ? Antenne, angle, puissance. Il paraît qu’on passe d’une résolution de 50m à 20m.
Le 29/12/2022 à 06h02
Les fréquences ne sont plus attribuées à une technologie spécifique. Aujourd’hui, un opérateur peut faire de la 5G en 800MHz, voire de la 2G en 3,5GHz si ça lui chante.
Déploiement de la 5G en France : les stratégies des opérateurs et leurs implications
Le 29/12/2022 à 06h09
Next INpact
Le 29/12/2022 à 06h20
Je me suis déjà posé cette question et je ne suis pas sur que la réponse soit si évidente. Admettons que j’ai 5 appareils connectés à internet chez moi, est-ce vraiment plus économe en énergie de laisser une box et le wifi allumé h24 pour connecter ses appareils, ou les connecter directement en 5g sur une antenne mutualisée avec des milliers d’autres appareils ?
Le 29/12/2022 à 07h05
Potentiellement, l’énergie utilisée par du wifi sera bien moindre qu’une antenne à plusieurs km. Dans le cas des GSM, ils augmentent la puissance de leurs signaux s’ils captent mal. Ça dépend peu être de la proximité avec l’antenne 5G… bref c’est une bonne question ^^
Je préférerais un bridage dans les débits plutôt que dans la quantité mensuelle. T’as vite fait de te faire avoir quand tu fais pas gaffe aux fichiers que tu télécharges.
Ça consomme pas de ressources en plus de faire du beamforming ? Qui plus est quand il y a plusieurs centaines d’appareils en simultané ?
Sinon c’est quoi qui fait qu’il y a une latence basse en 5G ? La fréquence du signal ou l’algorithme utilisé ? Ou les deux ?
Le 29/12/2022 à 09h53
Si, la réponse est évidente, la capacité et la fiabilité d’un réseau radio sera toujours bien plus faible qu’un réseau fixe.
On ne colle pas des milliers de clients sur une antenne mobile, quelques dizaines seulement en même temps et encore, ils ne faut pas qu’ils soient trop gourmands.
Le 29/12/2022 à 16h13
Oh que oui, une box c’est moins de 10w, sauf les Freebox qui consomment comme des grille pain (15/20w).
Le wifi est bien plus économe et décharge moins vite les batteries des appareils. La capacité est énorme en fibre comparée aux fréquences hertziennes mobiles qui auront toujours des limites par cellules.
Le 29/12/2022 à 07h45
Le 29/12/2022 à 07h55
Encore faut-il activer en permanence le wifi diminuant l’autonomie pour rien la plupart du temps
Le 29/12/2022 à 08h32
Parce que ce n’est pas dans la norme, et que les terminaux ne sont du coup pas compatibles avec, tout simplement.
Le 29/12/2022 à 09h17
Je reste persuadé que le réseau fixe et le réseau mobile doivent fusionner, quitte à ce que la box devienne une “simple” femtocell 5G qui participe au réseau en partageant sa fibre (à la manière des FreeWiFi/FON/etc.).
Et là, je pense qu’on aura un très bon compromis énergétique avec une multiplication des émetteurs de faible puissance sans augmenter fortement la conso, et un réseau uniforme qui multiplie les fréquences (puisqu’on pourrait réassigner les fréquences du WiFi à la 5G).
Le 29/12/2022 à 09h45
Bah non, on ne doit surtout pas fusionner les réseaux fixes et mobiles.
Les réseaux fixes doivent rester généralistes et les réseaux mobiles se spécialiser par usage, surtout pas devenir généralistes, sinon, c’est la la course à l’échalotte.
La capacité d’un réseau mobile sera toujours beaucoup plus limitée que celle d’un réseau fixe et beaucoup plus énergivore, donc réseau mobile pour les usages mobiles et réseaux fixes pour usages fixes.
Le 29/12/2022 à 09h20
Euh non pas du tout, la 4-5G est largement plus optimisée sur le partage de fréquence que du wifi.
J’exagère un peu, en wifi : chacun sa grosse fréquence, si un paquet est perdu il est renvoyé jusqu’à être reçu. Les normes mobiles sont dés l’origine basée sur le partage : les premières normes, c’était chacun son petit canal dédié, puis un partage temporel d’un canal (ex: le mini canal x m’est réservé pendant 33% du temps), puis un partage temporel de plusieurs canaux (j’ai x canaux pendant x% du temps)…
Le Wifi utilise jusqu’à 160Mhz d’un coup avec comme politique de partage, tout le monde cri son paquet : si il y’a personne ça passe, quand le voisin a crié plus fort en même temps, gueuler à nouveau son paquet.
Y’a qu’à voir le 2.4Ghz parfaitement inutilisable en ville en soirée : trop de monde sur les mêmes canaux, les bornes wifi passent leur temps à répéter les paquets perdus, le débit utilisable est catastrophique.
La solution d’un unique wifi mutualisé est totalement inenvisageable pour des raisons de sécurités (une fois que l’on connait la clé d’un Wifi : une grande partie du trafic transite en clair, et il est très simple de lire le trafic du voisin ou de forger des paquets pour se faire passer pour quelqu’un d’autre)
Le 29/12/2022 à 09h33
Effet rebond mes c
Les avancées en termes de réseau (fixe, mobile, peu importe…) n’ont que pour unique vocation à accueillir les usages qu’on demande justement au réseau.
L’ingénierie fait des efforts pour que chaque byte transféré coûte moins d’énergie. Si on arrête d’évoluer sur le réseau on va juste avoir un réseau qui consomme plus.
Parce que le problème il est pas là, aujourd’hui on a peut être des forfaits à XXGo mais tout le monde s’en bat, plus personnes ne s’inquiètent d’avoir vidé son forfait.
Par contre quand des constructeurs standardisent du 4K et du 8K, personne vient se plaindre. Quand vous enregistrez et uploadez vos photos en 20MPixel personne vient se plaindre.
Vous payez vos abonnement de streaming en haute qualité et personne vient se plaindre.
Si le réseau ne suit pas, un jour ça sera le crash et on aura tout perdu, car quand le réseau est en défaillance il n’y a plus de service, et on va commencer à remettre en cause la neutralité du net etc.
Il faut commencer maintenant à limiter tous les usages consommateurs, et quand on n’aura plus +40% d’usage constatés par an là les réseaux se demanderont pas comment les absorber dans quelques années et on commencera à faire des économies.
Le 29/12/2022 à 09h33
Vous utilisez du 802.11ad sur des mobiles ?
Je pensais que ça n’ était utilisable qu’en pont outdoor, et encore, sans pluie.
Le 29/12/2022 à 21h51
pas pour de la téléphonie, on bosse avec des data à emplacements fixes (faisceaux hertziens, ponts 5GHz, etc.)
le beamforming pompe moins en conso électrique que d’arroser à fond partout tout le temps.
pour la latence 4/5G, c’est un peu plus compliqué et risque d’être trop gros pour rentrer dans un commentaire (et trop petit pour un article complet)
Le 29/12/2022 à 22h42
Si c’est un faisceau avec des paraboles, je ne vois pas bien ce que le beamforming vient faire là dedans.
Le 31/12/2022 à 17h03
nan, je te listais avec quels types de tech on bosse, pas avec quoi on fait du beamforming…
Le 29/12/2022 à 10h28
Pas si la norme est intelligente, il faut surtout disposer de la capacité de deux appareils à proximité d’échanger des données en direct (dans l’esprit du WiFi-Direct) sans polluer l’ensemble du réseau, ce que gère aujourd’hui le réseau local aujourd’hui en absorbant ce flux.
Mais les usages vont devenir de plus en plus similaires : entre les données qui sont déjà de plus en plus dans le Cloud et des usages mobiles qui vont consommer autant qu’à domicile, je vois pas l’intérêt de garder des réseaux séparés dans la prochaine décennie.
En revanche, je parle bien de solliciter le réseau fixe pour mieux mailler la 5G et en augmenter sa capacité, pas de tout migrer sur le réseau mobile tel qu’il est aujourd’hui, sans quoi ce serait effectivement une hérésie.
Rien qu’aujourd’hui, on pourrait largement améliorer l’efficacité énergétique à couvrir tout l’étage d’un immeuble avec un unique émetteur 5G placé dans une colonne montante plutôt que d’avoir 6 box individuelles qui émettent 6 réseaux WiFi, sans pour autant pouvoir atteindre la saturation de la liaison, qui est de toute façon déjà mutualisée dans la plupart des cas d’installation fibre actuellement.
Bref, de toute façon les modems 5G sont pas encore parfaitement optimisés, et le réseau n’est lui-même pas encore en 5G Standalone, donc il faudra voir comment tout cela évolue. A suivre en 2023 !
Le 29/12/2022 à 10h51
Il faudra tout de même comparer des technos qui sont complètes, et pas seulement la partie radio.
Aujourd’hui, le cœur de réseau est encore basé sur les techno 4G, les cœurs de réseaux 5G “stand alone” ne sont pas encore en production.
Avec eux arriveront une optimisation de l’utilisation des antennes, avec une réduction possible des équipements au pied de l’antenne, etc. (C’est justement pour ça qu’Orange parle de réduction d’énergie en 2025)
Donc oui, ça prendra du temps, mais il faudrait pouvoir comparer la consommation par octet de bout en bout entre les réseaux 2G, 3G, 4G.
Aujourd’hui, la conso des antennes n’est qu’un élément (complexe) dans la consommation totale, qui va varier avec l’usage et le nombre de clients connectés à cette antenne : se focaliser uniquement sur cet élément est dommage, d’autant plus qu’en 5G, plusieurs antennes peuvent être actives vers un même terminal.
Le “tacle” du CNRS indiquant qu’il faut améliorer l’existant au lieu de de créer des ruptures montre en tous cas qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent. (Ou que trop de vulgarisation fait du mal). Les technos ont évolué en 3G et 4G, par exemple, 3G LTE, vous vous en souvenez ? C’était justement une volition de la norme retro compatible.
Mais comme toute techno, il faut parfois des ruptures pour se débarrasser de pan de technologies obsoletes.
Aussi, le cœur de reseau 4G consomme d’aujourd’hui moins que le cœur de reseau 4G du début à quantité de donnée transférée égale (serveurs plus efficaces avec l’augmentation du nombre de cœurs CPUs, passage d’interfaces de 10Gb à 25Gb, etc. ); les antennes ont aussi évolué (FPGA vers des ASICS), tout comme les puces mobiles.
Bref, entre le discours marketing et l’industrialisation reelle d’un système complet, il se passe toujours beaucoup de temps, avec des gains réels qui ne se perçoivent pas immédiatement.
Le 29/12/2022 à 11h28
Justement, il faudrait arrêter avec ces histoires de G qui n’ont qu’une existence marketing, pas du tout technique, car la technologie évolue en permanence sans barrières réelles entre les “G” qui de toute façon restent rétro compatibles avec l’existant.
Même les nouvelles bandes de fréquence de la 5G pourraient être utilisées en LTE.
D’ailleurs,
il faudrait généraliser ce terme LTE où le L et le E tombent pile poil pour contredire les “G” bidon.
Un bon réseau est capable d’évoluer sans se remettre en cause tous les 10 ans, c’est ce qui se passe d’ailleurs, le réseau radio ne nécessite jamais de tout renouveler, comme ça c’est passé pour aller du cuivre à la fibre, et encore, les fourreaux et poteaux ont été conservés en distribution partout où c’était possible.
Ce sont plutôt les terminaux qui ont du mal à suivre le réseau plutôt que l’inverse, passer de la télé analogique à la TNT HD a été quasi transparent dans le réseau d’émetteurs, mais plus complexe pour ce qui est des téléviseurs et du codage à la source des flux, sans parler des problèmes administratifs de partage des multiplex.
Le 29/12/2022 à 15h07
Non, il y a des vraies differences nécessitant des ruptures technologies, ce qui justifie les generations successives.
Certaines evolutions sont retro-compatibles (VoLTE), et ne nécessitent qu’une nouvelle certification & mise a jour logicielle, mais d’autres changent fondamentalement la modulation (par exemple). Et donc, avoir une nouvelle generation est tout à fait justifiée.
C’est tout a fait comparable aux normes Wifi, en beaucoup plus complexe. Sur du Wifi, on ne se focalise que sur la partie radio (et uniquement en point à point), alors qu’avec les communications cellulaires, l’ensemble est beaucoup beaucoup plus complexe.
Dans le cadre de la 5G, le marketing a voulu afficher le logo “5G” sur les telephones alors que le coeur de reseau ne l’est pas. Donc, effectivement, on est en 5G entre les antennes et le telephone, mais c’est tout.
A cote, des évolutions au niveau du coeur de reseau sont mise en oeuvre depuis longtemps (IPv6 natif par exemple, avec du CGNAT pour les sites accessibles uniquement en IPv4) mais c’est pour preparer le passage aux reseaux 5G SA.
Le 29/12/2022 à 15h35
Je ne vois pas bien où tu vas chercher un rapport entre ipv6 cgnat et 5G aucun des trois n’est lié.
Les réseaux à antennes 5G acceptent les modulations des réseaux précédents, et surtout les terminaux aussi, heureusement.
Le 31/12/2022 à 14h59
Le support de l’IPv6 est present dans les standards 3GPP depuis le 1er draft. Donc si, c’est lié :)
Apres se pose la question de mettre en place une dual stack ou pas, c’est pour ca que le CGNAT64 est une reponse technique.
L’exemple du support de l’IPv6 dans le coeur de reseau est un exemple d’evolution en douceur, préalable mais necessaire au deploiement 5G.
Donc au lieu de tout mettre en place en une fois (coeur de reseau IPv6 + coeur de reseau stand alone), il y a un déploiement des technos piece par piece qui permet de réduire les risques et de fournir un service plus rapidement.
Et non, le RAN n’est pas retro compatible: t’as un double équipement pour gerer les différentes generations. Les telephones le sont parce qu’il y avait 2 modems (dont 1 dedié 5G).
Arriveront plus tard les équipements “tout en un”, permettant de gerer les différentes generations, mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.
Ce n’est pas parce qu’il y a un multiplexage au niveau de l’antenne que le baseband est unique, exactement comme pour les modems des telephones. (Avec en plus des antennes dédiées pour certaines fréquences dédiées a la 5G, pour gerer du 26 et 28GHz).
Le 31/12/2022 à 15h21
Heureusement que le support ipv6 est prévu, ce serait la cata s’il ne l’était pas, irresponsable de développer depuis 2010 un réseau qui ne supporterait pas.
Tu crois qu’il y a des antennes 26 Ghz installées aujourd’hui ?
Sauf les quelques tests, bien sûr, à ma connaissance pas de terminaux qui le font et je pense que ça sera surtout utilisé pour des liaisons fixes point à point, pas pour la communication mobile, le moindre mur et la moindre branche d’arbre détruirait tout, resterait les stations de métro et les stades.
Le 29/12/2022 à 12h34
Une belle conclusion pour montrer qu’ils n’y connaissent rien.
Et sinon au nom de quoi la sobriété serait un objectif ? Pourquoi est-ce qu’on persiste à tacler le numérique alors qu’il permet d’éviter de la consommation ? Le bilan final est sans doute largement positif pour tout les usages numériques.
Le 29/12/2022 à 12h46
Le fait est que les opérateurs empilent les technos au lieu de les remplacer : dommage collatéral des obligations de couverture des zones blanches + rente de situation des opérateurs, sans oublier qu’à chaque évolution, les terminaux doivent être remplacés. Pour une même bande de fréquence, l’opérateur est contraint de choisir la technologie à employer. C’est laisser choisir chaque acteur économique entre ses revenus sur sa rente ou investir pour plus d’efficacité. Et je parle d’efficacité de services et d’usages, l’efficacité énergétique (le sujet du CNRS dans l’article) ne fait pas partie des objectifs de la 5G.
Le 29/12/2022 à 12h54
Et sinon au nom de quoi créer des besoins artificiels, créer de nouveaux marchés, serait un objectif ? Satisfaire l’appât du gain de quelques rentiers des télécoms ? Satisfaire l’égo de quelques ingénieurs et techniciens ? Satisfaire l’insatiable besoin de consommation des inpactiens et des abonnés à Que-choisir ?
Je cherche… Toujours pas convaincu en quoi il faudra des centrales nucléaires supplémentaires pour avoir Netflix et mon compteur d’eau connecté aux serveurs de mon syndic en même temps, alors que RTE annonce peut-être délester son réseau pendant une durée de 2h max cet hiver. On coupera le téléphone à tout le monde dans le quartier, mais on aura la 5G à la maison et au travail. Ouais… le progrès ne ressemble pas à ça.
Le 29/12/2022 à 13h10
Next inpact a publié une brève très intéressante :
En cas de délestage, le réseau mobile d’Orange tiendra pendant encore 20 minutes
Le 29/12/2022 à 13h20
C’est quelque chose que je constate partout depuis longtemps, je ne sais pas si je suis le seul. Quand une nouvelle génération est mise en route dans une zone, l’ancienne génération se met à mal marcher. Encore vu hier dans une zone 4G, ça marchait très bien en 4G mais si on forçait en 3G y avait quasi plus rien qui passait alors que le signal était bien plus fort.
Incompréhensible, et ce n’est pas un exemple isolé, je l’avais même remarqué à l’époque du passage de la 2G Edge à la 3G.
Le 29/12/2022 à 15h48
Les fréquences et les émetteurs de la 3G (UMTS on devrait dire plutôt), 1900, 2100 sont basculés vers le LTE et c’est une bonne chose, pas grand monde n’a d’équipements uniquement UMTS aujourd’hui, la 3G sera la première à disparaitre.
Le 29/12/2022 à 16h17
Solution facile : passer chez orange où il y a pas ou moins de saturation. RAS perso a La Défense.
Concernant les techno, au fur et à mesure des migrations, les anciennes fréquences sont migrees sur les nouvelles techno. De ce fait, en 2g par exemple aujourd’hui il ne reste quasiment plus que le 900 MHz alors qu’un temps il y avait aussi du 1800 MHz. Le 1800 MHz est désormais utilisé en 4g.
Le seul intérêt des nouvelles techno c’est de de saturer les techno actuelles dans les endroits trop denses où ça sature. Mais les nouvelles capacités incitent à consommer encore plus de data.
Le 29/12/2022 à 14h26
Tout le marché télécoms actuel est basé sur la croissance et l’évolution. Un opérateur est une entreprise privée, donc oui son objectif est d’aller chercher de l’argent en proposant davantage. L’État en profite aussi en monétisant ses fréquences, et le grand public est demandeur de ces nouveaux usages puisque tous les chiffres montrent qu’on achète le matériel et les forfaits qui vont avec.
Pour la conso d’électricité, ce n’est pas tant notre consommation qui a soudainement explosée que la production qui a baissée. On a mélangé allègrement 2 sujets ces derniers mois, le coût de l’énergie et notre capacité à la produire. Mais ce ne sont pas du tout les mêmes problèmes ou enjeux :
Mais personne n’a jamais eu de mal à produire l’énergie pour faire tourner un serveur Netflix pendant une soirée binge watching ou pour relever un compteur communiquant en heure creuse.
Le 29/12/2022 à 15h14
Exemple concret, la 5G Narrow Band, une spec define par le 3GPP, permettant d’adresser le marché des objects connectés, pour concurrencer les reseaux de type SigFox et Lora.
Empiler les technos, ce n’est pas seulement pour répondre aux obligations légales, mais plutot assurer une transition “douce” pour les clients.
Il suffit de voir le tollé qu’il y a eu lors de l’annonce de l’arrêt des reseaux 2G / 3G en Europe et aux US pour voir que c’est nécessaire d’empiler les couches.
Sinon, tout le monde arrête les réseaux 2G et 3G, et on passe en 5G uniquement sur l’ensemble des fréquences. C’est top, on aura de la 5G partout (comme Free…) mais on abandonne énormément de clients, et l’intégralité des clients entreprise / IOT –> et ca va râler pour obsolescence programmée.
Le 29/12/2022 à 15h37
Le TGV est efficace énergétiquement pour faire des longues distances, pas pour s’arrêter en gare tous les 50Km. La 5G a le même inconvénient : elle permet de rationaliser le spectre de fréquences (qui est limité), mais sans prévoir les usages essentiels à pérenniser au détriment d’autres qui seraient jugés futiles.
Très bien, la 5G est conçue pour répondre à de nombreux usages : déployons la 5G et arrêtons au plus vite 2G et 3G. Ce n’est pas la politique actuelle. Orange annonce l’extinction pour 2030, les discours n’engagent que ceux qui les tiennent. Et 2030 c’est dans plus de 5 ans, c’est le long terme.
Empiler les technologies permet surtout de rentabiliser le marché. Si l’objectif était l’efficacité énergétique comme tu disais plus haut, ce n’est pas ce qu’il faudrait faire. On voit bien la priorité donnée. Vendre de la fausse 5G perfusée à la 2G/3G aujourd’hui, pour quel confort demain ? de la 5G avec des délestages ? La société n’est pas prête.
Le 29/12/2022 à 15h18
Je ne vais pas faire un cours d’économie sur la politique de l’offre et ses inconvénients ici, mais merci de cette mise au point qui éclaire la suite de ton point de vue.
Dis-moi quand la France et l’UE développeront de nouvelles capacités énergétiques, je discuterais du prix de l’énergie avec toi ensuite.
C’est pour ça que des délestages sont prévus en cas de baisses de température cet hiver ? Tu m’en diras tant. Quand le problème “technique” sera résolu, fais-moi signe.
Bonne 5G (à part entre 8h-13h et 18h-20h) LOL
Le 29/12/2022 à 16h11
Oui mais bon, faire de la 5G avec des fréquences inférieures c’est inutile. Autant garder ces fréquences en 4g.
Le 29/12/2022 à 16h35
Ne sommes-nous tout simplement pas devant une n-ème illustration du paradoxe de Jevons ?
Le 29/12/2022 à 18h53
Même si le VPN est activé ? Par exemple.
Le 30/12/2022 à 01h17
Ça y ressemble en effet. Avec en plus, la création de nouveaux besoins et la conservation d’anciennes infrastructures pour rentabiliser tout ces déploiements et permettre un prélèvement obligatoire en faveur de l’État.
Vendre des vessies pour des lanternes au passage pour faire patienter les investisseurs et faire consommer toujours plus de données aux individus et aux fournisseurs de publicité ciblée (la data, faut la collecter comme l’épice dans la fiction Dune).
Le 30/12/2022 à 07h37
Le 30/12/2022 à 16h57
Investir, faire des chantiers, c’est pas gratuit. Faut arrêter de croire le discours des opérateurs et des industriels qui consiste à faire penser que la consommation de données est la cause de l’innovation. On innove lorsqu’on a quelque chose à vendre de plus. Innover comporte un risque commercial (je ne vais pas citer les flops dans les télécoms, ils sont faciles à trouver).
La consommation de données est un besoin industriel pour assurer la rentabilité des investissements. Pas l’inverse. Si l’Arcep a ouvert une 4e licence 3G, c’est parce que les 3 opérateurs en place ont sciemment fait un accord illicite sur les prix et évité d’investir trop rapidement.
Le 30/12/2022 à 17h26
Hummm c’est un raisonnement un peut trop manichéen. Si personne n’avait investit dans les relais de poste, si personne n’avait investit dans les télégraphes, etc je n’enverrai pas ce message depuis mon smartphone. Sans investissements point d’évolutions (pour le meilleur ou pour le pire).
Aucune société technologique ne peut survivre sans investir dans le futur. Oui des choses échouent parfois mais des fois cela permet de faire des bons technologiques. Si elle se cantonne a ce qu’elle fait et bien un jour elle disparaîtra car quelq’un d’autre proposera mieu
Le 31/12/2022 à 15h08
Mais si, “prevoir des usages essentiels”: on parle de network slicing, et c’est dans la spec de la 5G, avec une question ouverte sur la neutralité des reseaux (donc probleme politique, et non technique).
Et tu feras partie des gens qui râlent pour obsolescence programmée, parce que des millions de terminaux (je le rappelle, pas seulement des telephones, mais énormément d’objets connectés) seront à changer. N’est-ce pas un désastre écologique de forcer le renouvellement des terminaux ?
Rentabiliser un marché ou produit, c’est surtout ne pas dépenser et investir pour continuer de vendre une techno deja rentabilisée.. Ca devient une vache à lait vu que tu ne dépenses rien. Ca coute surtout aux opérateurs de la maintenance sur des technos qui ont 20ans ou plus pour certaines.
Hein ? J’avoue ne pas suivre ton raisonnement.
Le 31/12/2022 à 15h36
Et pourtant, une raison du déploiement de l’IPv6 dans les coeurs de reseaux “4G” etait la preparation du support des réseaux 5G : c’est bien pour ca que l’IPv6 / CGNAT et 5G sont liés. (pour répondre à ton commentaire precedent).
En Europe, aucune (à part pour les experimentations), mais de nombreuses antennes 26 GHz (aux USA) et 28GHz (Japon) sont déployées et en production. (On est au dela de l’antenne de test autour du siege de l’opérateur).
Il suffit de regarder les modèles de smartphones vendus depuis 2 ans: avec (US / Japon) et sans (Europe) antennes millimétriques.
Par exemple, la carte de couverture de Verizon:
https://www.verizon.com/coverage-map/
Ou encore celle d’AT&T: (“5G+”)
https://www.att.com/maps/wireless-coverage.html
Le 31/12/2022 à 18h41
Tu ne me feras pas avaler à moi que cgNAT fonctionne avec ipv6.
le seul point commun qu’ils ont c’est le manque d’adresses ipv4.
Après, qu’il y ait encapsulation des V4 natées dans de l’ipv6, c’est possible, mais pas indispensable.
D’ailleurs, toujours pas d’ipV6 sur un partage de connexion mobile, pourtant le mobile reçoit un /64 si j’ai bien compris, pas un /128, il faut dire que la version actuelle de SLAAC n’aide pas, une petite évolution du système pourrait donner une adresse interface en /48 (comme les adresses mac) et 16 bits pour des SR dans un /64, on serait encore large (256 mille milliards d’interfaces par SR et 65 000 SR par /64) , ce serait vraiment souhaitable ce genre de mécanisme.
Le 02/01/2023 à 14h27
ben si, t’as une IPv6: fais le test chez Orange: partage de connexion, hop, t’as une IPv6 publique.
2a01:cb1a:4017:7d9f::/64
Le 02/01/2023 à 22h15
je ne suis pas abonné chez Orange, mais tu parles du partage de connexion vers une autre machine ?
cette adresse IPV6 c’est sur un PC ou sur le téléphone ?
Le 02/01/2023 à 22h24
Oui, partage de connexion à partir d’un iPhone vers un laptop, en USB ou en Wifi, on a bien sûr une IPv6 différente de celle du téléphone (meme préfixe), rien de scabreux au niveau implémentation.
Le 02/01/2023 à 23h24
Si tu pouvais me donner du détail, car je n’ai pas ça sous android ça veut dire que le mobile affecte au réseau partagé un autre /64 que le sien ? que l’opérateur lui affecte ?
ou c’est carrément en mode pont ?
Le 01/01/2023 à 13h16
D’ailleurs l’intérêt par rapport à l’effort de couverture semble très limité… Déployer des antennes massivement sur des lampadaires ou mobilier urbain pour couvrir 100 mètres autour…
Le 02/01/2023 à 14h35
Dans un contexte urbain ou c’est super dense, c’est au contraire très utile d’avoir plusieurs micro cellules: chacune servira moins de terminaux, mais pour un niveau de service global supérieur.
Vu la puissance consommée par chaque antenne, pas besoin de travaux spécifiques pour amener des lignes électriques dédiées, si t’en as 1 qui est en panne / crame / est en maintenance, t’as les autres autour pour assurer le service.
Le 31/12/2022 à 16h30
Encore une fois, l’objectif des équipementiers, opérateurs et industriels est de rationaliser les fréquences, pas de réfléchir collectivement aux usages numériques essentiels et d’autres qui pourraient être abandonnés car jugés trop superflus.
Le slicing est fait pour économiser des fréquences (le spectre étant limité et les différentes fréquences ayant des spécificités différentes qu’elles soient basses ou hautes, ou très hautes), pas pour économiser de l’énergie. La 5G n’est pas l’aboutissement d’une réflexion sur les usages : les usages, c’est open bar.
Le 31/12/2022 à 16h45
Pardon, je n’avais pas compris que conserver un réseau 2G s’expliquait par la lutte contre l’obsolescence programmée. Plus sérieusement, l’obsolescence programmée se trouve peut-être plutôt dans le fait de créer une nouvelle norme de réseau mobile tous les 10 ans ? À quoi ça sert d’avoir la 6G si la 2G est toujours fonctionnelle ? Il y a un hiatus, une contradiction qu’il faut m’expliquer.
C’est aussi sûrement pour ça que les opérateurs vendent des smarphones neuf à partir de 1€ à l’achat. C’est aussi sûrement pour ça que les fabricants de smartphones sortent un nouveau modèle tous les 6 mois avec le même problème d’obsolescence des versions Android que pour les générations de normes de réseau mobile ?
Le 02/01/2023 à 09h46
C’est pas les mêmes antennes (chaque fréquence nécessite des dimensions d’antenne qui lui sont adaptées), à moins que tu ne parles d’un site cellulaire sur lequel il y a plusieurs antennes (mais il faut quand même assez d’antennes adaptées à la fréquence pour utiliser une fréquence donnée).
C’est surtout utile dans le délire autour du véhicule autonome (où on comprends entre les lignes que ce serait bien que les voitures n’aient pas à partager l’espace avec des objets mobiles imprévisibles donc la consécration de l’absolument “tout bagnole”).
Le 02/01/2023 à 22h44
Je n’avais pas répondu à cette partie de ton commentaire.
Voilà 3 exemples de produits qui permettent l’utilisation du NAT64. Donc si, je vais essayer de te faire avaler que du cgNAT64, c’est possible :-)
Et y’en a d’autres qui sont déployés dans les infras.
https://www.ericsson.com/en/portfolio/cloud-software–services/cloud-infrastructure/nfvi/ericsson-partner-vnf–cnf-certification/nfvi-r6.3-certified-vendors/a10/a10—vthunder-cgn-5.2-
https://doc.6wind.com/turbo-router-3⁄3.1/turbo-router/user-guide/command-reference/cgnat.html
https://download.riverbed.com/var/imageshare/software-docs/sc_ex_21.1_Whats_New_in_Release_21.1.pdf?did=o1i95tb6muolt101e1qv28i7pu&Expires=1673303887&Signature=HuQ7LFNcuxB4SRyo30EUTyET4Ln5wWqrvIwnmCj7KVibRnIXtbFjd9DO9p5dahUb4SqVFudjITCvZ26Q1X-XrHkUebCvdq77HXMSnhNaexpMvibUcZ4Qx5O0Hf0Q6~JFwzhJZ9PRWoRhMQ5pgf5~k0hut47whfzprCghhjSCg0U_&Key-Pair-Id=APKAIWRBI4NBMRCJQ7RA
Le 02/01/2023 à 23h21
Non, rien de concret là dedans, nat64, c’est pas le cgNAT, c’est encore autre chose.
le cgNAT partage les ports udp/tcp entre plusieurs utilisateurs sur la même adresse V4.
nat64 ajoute le préfixe ipv6 64:ff9b::/96 à une adresse ipv4 pour traverser le réseau ipv6, principalement mais ne tripatouille pas les ports, il me semble, car l’adresse ipv4 destination est vue avec tous ses ports.
Dans l’autre sens, le port est sans doute changé, mais de façon transparente.
Le 03/01/2023 à 11h10
le NAT64 ne modifie pas le port de destination, comme du NAT ou du cgNAT.
La reservation d’une plage de ports par client pour du cgNAT n’est qu’une option, pas une obligation.
Le cgNAT n’est qu’un ensemble de specs https://www.rfc-editor.org/rfc/rfc6888 , mais ne modifie pas les concepts ou le fonctionnement : le NAT64 peut être du cgNAT64 dans un réseau ; il n’y pas de contre indication.
Vu que c’est un autre /64 (et j’avais plusieurs IPv6), je suppose que c’est carrément en mode pont. Il n’y pas de raisons que ca fonctionne “mieux” avec un iPhone, c’est lié aux réglages opérateurs.
Faudrait faire un tcpdump pour avoir la reponse à ta question.
Le 03/01/2023 à 13h51
ce que je lis ici ne correspond pas à ce que je constate (réseau Bouygues).
ton partage de connexion mobile sur iphone, tu dis que c’est le même préfixe puis que c’est un autre /64, soit c’est le même soit c’est un autre.
si c’est le même /64 alors il y a des chances que ce soit en pont.
l’opérateur peut définir la taille du préfixe alloué et le nombre de /64 délégués, mais je pense qu’ils se limitent à un seul, quand ça n’est pas un /128.
Le 03/01/2023 à 15h01
Je dis juste que j’ai une autre IPv6 dans le meme /64.