Else, une application pour aider les familles à gérer le temps d’écran des enfants
Steuplait steuplait steuplait !
Avec son application et sa « Else academy », Else veut apaiser les relations parents-enfants tout en aidant à réduire le temps d’écran. Next s’est entretenu avec son président Bertrand de la Tour d’Auvergne.
Le 20 février à 12h01
8 min
Société numérique
Société
Aider parents et enfants à discuter sereinement de leurs usages numériques… et à réduire le temps d’écran (des plus jeunes pour commencer), telle est la mission que s’est fixée Else, une application dont la première version est sortie fin décembre 2023.
Venu du monde de la mobilité, avec plusieurs projets entrepreneuriaux à son actif, Bertrand de la Tour d’Auvergne explique à Next s’être lancé dans le projet après qu’un ami proche lui a raconté comment ses enfants, accaparés par les écrans, voyaient leurs résultats scolaires chuter de manière spectaculaire. Ensemble, les deux hommes creusent et constatent que le problème est généralisé : selon l’association e-enfance, 67 % des enfants de 8 à 10 ans et 86 % de 8 - 18 ans sont inscrits sur des réseaux sociaux.
Avec les trois autres membres de Kappa Development, la société qui soutient le projet Else, il passe « 15 mois à interroger des familles, des enfants jusqu’aux grand-parents, des spécialistes, des psychiatres, des directions d’école, etc… ».
Temps d’écran, conflits et cyberharcèlement
En parallèle, ils lisent « des études scientifiques et des livres dans tous les sens », parmi lesquels cette revue de littérature qui constate de plus nombreux problèmes de santé chez les enfants et adolescents les plus longuement exposés aux écrans ; cette étude qui relève une corrélation, mais pas de causalité évidente, entre l’exposition des 9 - 10 ans aux écrans et de moins bons résultats scolaires ; ou encore ce rapport produit par la société du médiatique consultant Martin Blachier et qui constate une utilisation légèrement supérieure des réseaux sociaux par les filles de 15 - 24 ans que les garçons, ainsi que des symptômes dépressifs plus élevés chez les premières.
Auprès de Next, Bertrand de la Tour d’Auvergne cite aussi le pédopsychiatre Boris Cyrulnik, qui appelle à éviter les écrans avant trois ans, ou l’ouvrage La Fabrique du Crétin Digital, dans lequel le neuroscientifique Michel Desmurget appelle à la prise en compte des effets du numérique sur la santé mentale des plus jeunes, mais dont certaines affirmations sont régulièrement débattues. La maîtresse de conférence en psychologie cognitive Séverine Erhel explique par exemple que le problème n’est pas tant le temps d’écran que l’usage qui en est fait.
Chez Else et Kappa Development, « on n’a rien contre les écrans, on croit seulement que, comme le reste, ça s’apprend », souligne Bertrand de la Tour d’Auvergne. Il compare l’offre du premier smartphone à celui du premier vélo : « Le jour où vous équipez votre enfant, vous ne le laissez par partir comme ça : il faut lui mettre des roulettes, le tenir par les épaules, et petit à petit le laisser rouler. » Or, ce que les travaux de la jeune pousse montrent, c’est que le plus souvent, la question numérique est source de conflits : « Dans nos études avec des familles, les mères disent que c’est la guerre, que c’est l’enfer. »
Et de souligner cette autre problématique liée aux usages numériques : un quart des familles interrogées par e-enfance ont été confrontées au moins une fois à du cyber-harcèlement. « Et le problème des enfants, c’est qu’ils ne se confient pas, ni aux parents, ni aux enseignants, ils se renferment et se sentent coupables. C’est un problème un peu similaire à celui des viols, risque même l'entrepreneur : c’est le même type de honte, qui fait que les victimes ne parlent pas. »
Gestion du temps et contenu éducatif
Pour répondre à ces multiples défis, Else propose donc une application de gestion simplifiée du temps d’écran de l’enfant – les outils proposés directement par les constructeurs étant, selon Bertrand de la Tour d’Auvergne, « souvent trop compliqués pour que les familles les mettent en œuvre » – selon trois types d’usages : réseaux sociaux, jeux et divertissements.
La spécificité d’Else se trouve plutôt dans ses contenus éducatifs. Ceux-ci visent aussi bien les mineurs, mettant en rapport leur temps passé devant les écrans avec les quelque 20 h de temps libres dont ils disposent chaque semaine, que les parents, pour les aider à créer un espace de discussion apaisé.
Les contenus de cette « else academy », explique Bertrand de la Tour d’Auvergne, ont été écrits par des pédiatres, des spécialistes de sciences cognitives, des psychanalystes « comme [le psychanalyste, ndlr] Michael Stora », et ont vocation à être « de plus en plus poussés ». Else propose, enfin, un bouton d’appel direct vers le 3018, le numéro pour les victimes de cyberharcèlement et leurs proches, animé par les équipes de l’association e-enfance.
Des discussions et des pauses pour favoriser la déconnexion
En pratique, les constructeurs de l’application prévoient qu’enfants et parents s’assoient ensemble pour discuter de leurs usages numériques et se mettre d’accord sur le temps d’écran accordé. « Ce qu’on propose, c’est une solution qualitative plutôt que centrée sur la quantité de temps d’écran : une application qui soit consensuelle, où parents et enfants discutent et établissent des règles ensemble ».
Quelle que soit la temporalité finalement arrêtée, Else enverra des notifications à l’enfant au fil de son temps d’écran, et proposera une « pause else » de dix minutes toutes les trente minutes – même si, dans nos tests, elle a plutôt semblé se déclencher au bout de vingt. La raison ? « Les études montrent qu’au bout de 2 minutes 39, les enfants passent à autre chose. Que ce soit pour aller faire du piano, du foot, du vélo, aider maman à mettre le couvert… Ils ne reviennent pas. »
La première version d’Else n’est disponible que sous iOS, « parce qu’il fallait commencer quelque part et que nos études montrent que les possesseurs de produits Apple étaient un peu plus sensibles à ces questions ». Bertrand de la Tour d’Auvergne explique aussi avoir commencé ainsi par le plus difficile, et prévoit un lancement plus simple pour les applications mixtes (un parent ou enfant sous iOS, l’autre sous Android) et Android, qu’il prévoit « à la fin du printemps au plus tard », « selon nos financements » — la société est soutenue par des fonds et des business angels.
Pour le moment, l’application ne permet pas de fournir une rallonge de temps en cas de négociations ardues. « Ça n’est pas forcément le but », pointe Bertrand de la Tour d’Auvergne, qui place Else en faux de ses concurrents qui « proposent du temps d’écran en guise de récompense. Plutôt que d’obtenir une autorisation de passer plus de temps devant un écran, pourquoi ne pas aller jouer au tennis ou à autre chose ? »
Futures fonctionnalités et visées internationales
Bertrand de la Tour d’Auvergne pointe aussi que ces questions de déconnexion ont une dimension sociale : « plus le milieu est défavorisé, plus le problème est intense, car l’écran agit comme une nounou gratuite ». De fait, une étude menée en 2022 sur le temps d’écran des plus petits (2 à 5 ans) de la cohorte Elfe (Étude Longitudinale française depuis l’Enfance) montre de réelles disparités de temps d’écran selon le niveau d’étude de la mère et le nombre de grands-parents d’origine immigrée.
À 10 euros par mois pour un enfant, 15 pour deux et 18 pour trois, le coût d’accès à Else n’est pas pour autant spécialement réduit. Mais il est, à en croire son président, justifié par les études de marché réalisées par Kappa Development. Actuellement, Else revendique « un gros millier » de souscripteurs, son président se déclarant en phase de « soft launch sur la première version de l’application ». Il en vise 200 000 en un an.
Outre les adaptations aux autres OS qui lui permettront de toucher un plus grand nombre de personnes, Else travaille à de nouvelles versions de l’application, avec des fonctionnalités plus poussées. « On réfléchit aussi à un programme d’intelligence artificielle qui pourrait réagir en temps réel à des interactions inappropriées de l’enfant sur son appareil, explique ainsi l’entrepreneur. Que ce soit face à un vieux monsieur qui demande une photo, ou si l’enfant lui-même s’apprête à envoyer une énorme insulte, l’application pourrait lui demande si le message est bien opportun. »
Vu les retours des parents, Else songe aussi à développer, plus tard, du contenu éducatif à destination des adultes. Dans sa roadmap, l’équipe a aussi inscrit un déploiement vers l’international. Dans le viseur, pour commencer : une implantation, en 2025, dans trois villes des États-Unis.
Else, une application pour aider les familles à gérer le temps d’écran des enfants
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Temps d’écran, conflits et cyberharcèlement
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Gestion du temps et contenu éducatif
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Des discussions et des pauses pour favoriser la déconnexion
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Futures fonctionnalités et visées internationales
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 20/02/2024 à 12h48
Le 20/02/2024 à 13h40
Après, ils peuvent investir les huawey et les samsung (family link est contournable sur des samsungs via les apps constructeur)
Le 20/02/2024 à 15h06
Le 21/02/2024 à 13h17
J'ai passé mon tour.
Le 29/02/2024 à 13h27
Le 20/02/2024 à 12h49
Le 20/02/2024 à 14h43
Modifié le 20/02/2024 à 13h19
Pour l'éducation aux écrans des enfants (et des adultes), ce type d'appli peut être intéressant mais pour moi, il faut faire simple et se montrer transparent sur l'utilisation des données. Que cette appli Else soit payante est peut-être une bonne chose sur ce dernier point.
Le 20/02/2024 à 13h32
Next
Le 20/02/2024 à 13h36
* il cite une corrélation faible mais significative entre le temps devant écran et les problèmes de comportement
* il finit sur une note "on risque de s'attaquer au symptôme et pas à la cause"
Ayant des enfants, quand ils se réfugient sur les écrans, c'est qu'ils ont un problème dans leur équilibre
Le 20/02/2024 à 13h45
Allez, je vais tenter d'être aussi péremptoire que toi: tu ne comprends pas la dichotomie entre ces 2 articles.
(Et moi aussi j'ai des enfants, ce n'est donc pas du tout une question dont je n'ai que faire, si jamais.)
Le 20/02/2024 à 14h00
Si c'est l'impact du temps d'écran à strictement parlé, en éliminant toutes les autres facteurs, alors effectivement, les études ont montré une faible corrélation entre le temps et les troubles.
Par contre, si c'est le temps d'écran, en tenant compte les corrélations, comme le manque de sollicitation et d'interactions social dû au fait que les journées ne font que 24h et 2h d'écran / j c'est 2h d'interactions sociale en moins, alors là, les études ont montré une forte corrélation entre le temps d'écran et leur impact. C'est d'ailleurs le point que dénonce certains auteur comme Desmurget.
Modifié le 20/02/2024 à 14h30
Et c'est aussi l'impression que me donnent les dirigeants d'Else qui ne prennent que ce qui les arrange pour pouvoir annoncer derrière un tarif on ne peut plus Applesque, en comptant sur l'angoisse des parents qui peuvent se sentir démunis face à ça.
Ça me met un peu mal à l'aise à vrai dire.
Le 20/02/2024 à 13h39
Certains enfants, il n'en n'ont pas trois (quand ils en ont une). A mois de compter tiktok dedans? (bon, cas particulier, mais il existe)
Sinon, je trouve que le temps d'écran des enfants doit être discuté en parlant du temps d'écran des parents. Les enfants ont tendance à reproduire ce qu'il y a autour d'eux: quand les parents se limitent, les enfants imitent et limitent aussi.
Modifié le 20/02/2024 à 13h50
Le 20/02/2024 à 15h55
Le 20/02/2024 à 16h20
Le 20/02/2024 à 16h29
Modifié le 20/02/2024 à 17h15
Et qu'on ne me dise pas que c'est difficile de gérer leur temps fallait pas commencer par les mettre devant.
Le 20/02/2024 à 18h18
Mais ouf, une réaction censée.
Aux dernières nouvelles, c'est les parents qui décident. Mes deux enfants ont des temps d'écran défini pour jouer sur la tablette, le PC ou la Switch. Et scoop, même pas besoin de contrôle parental.
Sinon, j'ai trouvé un moyen de lier un peu les temps d'écran à des activité plus "éducatives". Par exemple, un de mes enfants joue a TOTK, j'ai acheté le guide officiel, 500 pages. Il a passé un paquet d'heure a lire en long en large et en travers, a analyser les statistiques de chaque item et monstre du jeu, etc... Y a aussi les Lego Minecraft pour continuer l'aventure après une partie de Minecraft Dungeon.
Modifié le 20/02/2024 à 18h44
Le 21/02/2024 à 08h40
Le 21/02/2024 à 08h12
Le 21/02/2024 à 08h43
Ce qui est sûre par contre, c'est qu'un gamin n'est pas sensé pouvoir s'acheter seul une console de jeu ou un smartphone. Et que jusqu'à ses 18 ans, hors émancipation, ce sont les parents qui s'occupent de leur gamins.
Si un gamin de 10 ans fait trop d'écran, le problème c'est les parents, pas le gamin.
Le 21/02/2024 à 09h41
Le 21/02/2024 à 12h01
Le 22/02/2024 à 12h54
Modifié le 21/02/2024 à 12h09
Tu as tellement de certitudes concernant l'éducation des enfants que je te souhaite sincèrement que tout fonctionne comme tu veux car sinon le réveil risque d'être difficile.
Exemple au hasard: ton raisonnement se passe dans un environnement familial sain et uni, je te laisse ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour de toi.
PS: contrairement à ce que tu crois je ne parle pas de ma famille, ni de mes enfants mais de "familles" et d'enfants/ados que je cotoie.
C'est pour cela que je ne me permettrais jamais de dire qu'un enfant/ado qui n'écoute pas / fais des conneries est forcément de la faute des parents.
Tu vis dans un monde idéalisé où la personnalité d'un enfant/ado est uniquement le résultat de l'éducation qu'il reçoit.
Le 21/02/2024 à 13h15
Je suis désolé mais il faut réfléchir avant de faire un enfant. Si c'est pour ne pas l'assumer ou se séparer avant qu'il ai fini l'adolescence, c'est pas la faute du gamin. Et quoi qu'il en soit, pour revenir à la news, c'est pas en le mettant devant un smartphone ou une TV à base de tiktok et de télé réalité que ça va l'aider.
Le 21/02/2024 à 16h59
Et même éduqué, même capable "à froid" d'analyser, les comportements addictifs et/ou totalement décérébrés peuvent tout à fait survenir.
D'ailleurs on voit aussi énormément d'adultes addicts aux écrans.
Perso je me souviens très bien de l'été où Doom est arrivé sur mon ordi. Je n'ai pas vu beaucoup les copains cette année là. Du coup je conçois très bien l'addiction et comment elle se crée. Et seule la personne qui la subit peut réellement s'en rendre compte. On peut lui fournir les clés, mais c'est à elle de la tourner dans la serrure.
Bref, comme toute addiction.
Je ne souhaite à personne d'avoir à gérer cela avec ses enfants - c'est vraiment dur psychologiquement.
Le 21/02/2024 à 16h50
Et il y a les autres, ceux qui sont happés par les écrans, qui ont un comportement profondément addict par tempérament, et ces ct à gérer. Surtout au lycée quand ils ont un écran fourni par la région.
J'ai les deux modèles à la maison. Contrôle parental, proxy filtrant, démonstration de l'impact de la surconsommation d'écran sur sa vie, rien n'y fait. Plein de tentatives de "je te fais confiance" qui échouent lamentablement par des cachoteries (une nintendo DS qui apparâit sur le Wifi alors qu'on en a pas par exemple), mensonges ... et même vol au sein de la famille...
Et 18 ans dans 2 mois, franchement on craint la suite. Moi je le vois vite au RSA, car il n'arrive pas à gérer sa vie. Mon diagnostic? Au collège c'était naturellement géré par le rythme familial. Arrivé au lycée, il a été gavé de vidéos par ses potes. Complètement accro, il est devenu insensible à la réalité. Tout lui paraît loin, difficile à atteindre. Il vit dans ses rêves inspirés des vidéos. Ses potes sont à peine mieux.
Pourtant, il a des activités à côté (sport et association) - mais à chaque, si quelqu'un dégaine un portable, il s'y colle et n'en sort plus. Sauf qu'avec toutes ces activités et 3h de tel par jour, il n'a aucun temps pour travailler ses devoirs. Et comme les devoirs sont sur ordis, il dérape systématiquement.
Le psy n'y a rien changé. Un énorme gâchis.
Le 21/02/2024 à 18h11
Ma grande s'auto modère sans qu'on ait rien à dire, mais mon petit est aussi attiré comme un aimant par tous les écrans qu'il croise.
Dans ton cas je suis pas sûre que l'appli de cette news y change grand chose.
Le 21/02/2024 à 21h52
Non, les applis ne servent plus à ce stade. Le problème c'est la pression des pairs. Ne pas assumer de ne pas pouvoir passer 6 à 7h par jour à regarder des séries et jouer à des jeux vidéos.
Le 20/02/2024 à 18h04
Le 20/02/2024 à 18h42
Le 20/02/2024 à 19h48
J’ai lu l’article en même temps que vous, et il me vient plusieurs choses :
- au delà du produit, le sujet est intéressant, c’est un thème de société (tous ceux qui ont des enfants encore mineurs en ont fait l’expérience)
- c’est une boîte française qui vient de se lancer sur un marché proche de nos intérêts sur Next (société & numérique). Nous qui cherchons aussi à traiter l’actualité tech fr, c’est plutôt dans la cible, tout ne se passe pas aux US
- on peut tout à fait traiter le sujet et s’interroger en même temps sur la politique commerciale pas très en phase avec les enjeux sociaux, et j’ai cru lire dans l’article une nuance sur ce point de la part de Mathilde
- le fondateur s’appelle Bertrand de la Tour d’Auvergne. Bon. Si on ne peut plus se serrer les coudes entre entrepreneurs aux noms snobs, il nous reste quoi hein ?
Modifié le 24/02/2024 à 17h36
1/ Oui c'est un sujet de société, il est important d'en parler. Mais pas n'importe comment.
2/ C'est clairement dans le champ d'intérêt de NXI.
3/ Il faut surtout creuser les affirmations données par la com de l'entreprise au lieu de faire le passe-plat. Je manque de temps cette semaine, donc en vrac et sans être exhaustif, voici quelques points qui auraient dû être abordés et qui ne l'ont pas été, ou de la mauvaise manière.
- Tout le truc ne repose sur aucune base scientifique: "après qu’un ami proche lui a raconté", "selon l’association e-enfance", "Avec les trois autres membres de Kappa Development" (la blague, depuis quand des devs sont diplômés de sociologie?) Les études mentionnées sont une méta-étude qui étudie un corpus insuffisant et aux résultats sans grand intérêt (il y a plein de chose à dire sur l'affiliation des auteurs, surtout quand la fiche Wikipedia de l'établissement est un copié-collé de la homepage de son site web), une étude américaine dont la conclusion est contraire à la raison d'être de l'application ("increased screen time is unlikely to be directly harmful to 9-and-10-year-old children"), et un powerpoint dont il faudrait étudier la méthodologie et les sources avant de savoir s'il a un intérêt, parce que ça ressemble fortement à une pub pour l'entreprise qui en est l'auteur.
- Les deux scientifiques cités sont un 'pédopsychiatre' qui n'exerce plus la médecine depuis 1999 et ne publie apparemment pas de recherche, et un vrai chercheur pour le coup, mais dont les affirmations sur le sujet sont remises en question par les spécialistes du domaine.
- Les auteurs du contenu de l'app sont: des pédiatres (ok), des spécialistes de sciences cognitives (à développer), des psychanalystes (WTF?) Pour rappel, la psychanalyse n'est pas une science et ses résultats sont au mieux douteux, et la plupart du temps inexistants.
Et puisqu'il s'agit d'un sujet de société, où sont les sociologues?
Dernier point qui n'est mentionné qu'en passant alors qu'il est primordial: corrélation n'est pas causalité, hors la base du raisonnement derrière cette app est que les écrans sont responsables des maux des enfants. Autant dire que si un gosse a mal aux yeux quand il regarde directement le soleil sans protection, c'est qu'il est photosensible.
Bref, le travail n'a pas été fait correctement. Une tribune a été offerte au mec pour faire sa pub, sans aller chercher plus loin.
Concernant les particules: étant anarchiste de cœur, je ne peux que répondre ceci
@fred42: une transaction est un échange de valeur, pas d'argent.
Also, sue me.
Modifié le 24/02/2024 à 18h02
Sauf pour ta partie me répondant : pour ce que vaut la définition de Wikipédia, le publireportage c'est de la publicité payante. Et jusqu'à preuve du contraire, on paye avec de l'argent.
Le 24/02/2024 à 19h19
Modifié le 25/02/2024 à 11h26
Je prendrai le temps de fouiller tes arguments demain le sujet est intéressant.
Also, c’est un détail mais je n’ai pas de particule.
L’anarchie d’accord, mais respectons au moins l’étiquette. 😜
Le 20/02/2024 à 20h21
Le 21/02/2024 à 08h33
Le 21/02/2024 à 09h47
la société est soutenue par des fonds et des business angels.
Le champs lexical de la startup nation n'a rien à faire dans un contexte philanthropique comme celui-ci. On ne peut pas se permettre de revendiquer une cause honorable sans être indépendant.Pourquoi next.link relai ce genre d'info ? c'est juste de la pub là. ça n'a rien à faire ici pour moi :-(
NB: un lien pour les parents qui ne connaîtrait pas déjà: l'application Gcompris.
Je préfère payer des impôts ou des projets associatif dont là la vraie motivation est
Le 22/02/2024 à 10h48
Le 25/02/2024 à 11h40
Dès lors, exactement comme pour protéger la population d'une épidémie, c'est à l'État de faire quelque chose. Cela passe par une obligation légale de mettre en place des protections côté opérateur et non côté terminal. L'acteur réalisant la protection étant déjà lié par contrat, cela permet de ne pas générer un énième contrat que seul les gens aisés et au courant prendraient et cela éviterait le financement du service par le fichage et la violation de la vie privée de nos enfants.
Le 25/02/2024 à 14h58
En plus, je pense que le bon endroit pour gérer le temps d'écran est sur le terminal et pas chez l'opérateur qui ne sait pas à qui sont destinés les paquets IP circulant sur son réseau et il n'a pas à le savoir, neutralité du net oblige.
Le 25/02/2024 à 22h19
Concernant l'intéret de faire appel à l'opérateur, cela a déjà été dit: tout ce contourne côté terminal et les seules solutions existantes passent par la mise à nue numérique des personnes que l'on cherche à protéger.
Autant, côté opérateurs fixe, cela demanderait une gestion fine des utilisateurs, autant ce serait plus simple pour les abonnements mobiles. Et cela pourrait protéger d'autres populations : les vieux, les personnes adictes aux jeux d'argent...
Pour cela, un blocage par dns et ip fait un bon travail dans un premier temps. Après, il est possible d'imaginer un moyen pour les sites de détecter l'arrivée d'un utilisateur protégé via le reverse dns par exemple.
Je suis persuadé que les éditeurs suivront si on leur donne un moyen de savoir facilement qu'un mineur cherche à afficher leur site.
Modifié le 25/02/2024 à 22h57
utilisation d'un VPN permettra de contourner tout dispositif mis en place côté opérateur.
D'abord, il faudrait identifier les personnes chez qui activer le service. Ensuite, cela irait à l'encontre de la neutralité du net.
Donc là, tu parles d'un mécanisme à mettre en place côté opérateur ET côté site. Autant dire que cela sera totalement inefficace. Et c'est sans compter que sur le mobile, les adresses IP fournies sont rarement des IP publiques.
C'est exactement la même problématique avec le blocage des sites pornographiques. On a bien vu la complexité de la situation, entre le respect à la vie privée et la mise en place d'une mesure efficace. Rien que pour la France, la CNIL et l'Arcom ont eu d'énormes difficultés à trouver un moyen technique dont on attend le résultat de l'expérimentation (et sans parler des aspects juridiques).
Notons également qu'une gestion côté opérateur s'appliquerait à tous les utilisateurs d'une même connexion. On oublie donc la connexion fixe (c'est pour ça que la coupure de la connexion internet n'a pas été retenue comme sanction dans le cadre de la HADOPI), et inapplicable techniquement sur le mobile (faute d'une adresse IP publique sur les terminaux).
Pour finir, rappelons qu'il s'agit du temps d'écran, pas du temps sur internet ou du blocage de certains sites uniquement. Ce n'est donc pas au niveau opérateur qu'il est le plus efficace d'intervenir, mais bien au niveau du terminal. Le temps d'écran peut inclure de la navigation sur internet (réseau sociaux, scroll infini, etc.) mais aussi des jeux, le visionnage de vidéo, etc. ne nécessitant pas obligatoirement une connexion internet.
Modifié le 26/02/2024 à 21h01
Oui et non, un geofence permet de bloquer les points de départ ou d'arrivée des VPN les plus courants. Le fait est que cela bloque pas mal de tentatives mais si tu as a faire à un petit génie, c'est mort. Mais vu la compétence moyenne en france des ados sur les choses techniques on est tranquille pour un bon moment.
A la signature du contrat par un adulte pour un mineur ou une personne sous tutelle s'il s'agit d'un formait téléphonique. Une simple configuration de la box sinon. Rien de plus simple et aucun problème de neutralité pour les autres clients qui n'ont pas à prouver qu'ils sont adultes.
Non, je parle d'un mécanisme autosuffisant à mettre en place coté opérateur pour des personnes sous tutelle.
Une fois que l'on possède un moyen fiable, côté opérateur, de savoir qu'un mineur utilise un accès Internet, on peut également, mais pas obligatoirement régler la problématique de l'accès aux sites pornos en fournissant aux sites visités un signal d'un accès par une personne sous tutelle.
Non, ce n'est pas pareil car la preuve est inversée: on ne cherche pas à apporter la preuve de la présence d'un adulte mais on averti de la présence d'un enfant. La responsabilité d'un accès à un site porn avec ma proposition n'est plus du côté des sites s'il respectent le signal mais du côté des parents qui filent un accès non protégé à leurs enfants.
Et cela ne nécessite pas de se mêler de la vie privée des adultes responsables qui fréquentent ces sites tout en respectant la vie privée des enfants car le service n'est pas financé par leur données.
Non car les box réalisent déjà des filtrages selon les appareils raccordés. Sur ma freebox, les appareils des enfants ont des plages horaires d'accès internet. Il suffit juste de leur ajouter la fonction d'un piehole et firewall. Trop dur!
Encore une fois, il s'agit d'une tutelle numérique exercée par un parent et non d'un mouchard adopi.
Quand on voit que même les consoles de jeux sont connectées, limiter le temps d'écrans et limiter l'accès à Internet est quasi pareil.
Encore une fois, agir au niveau du terminal implique de vendre la vie de tes enfants à Microsoft ou Google ? Tu préfère la peste ou le choléra ?
Le 26/02/2024 à 22h53
Donc ta solution c'est de bloquer les VPN ? Tant que les VPN ne seront pas déclarés illégaux, cela irait à l'encontre de la neutralité du Web.
Que proposes-tu comme moyen fiable ? C'est facile de dire "une fois que". Mais en pratique, tu fais comment ?
Idem, comment fais-tu ?
D'accord, donc quand tu dis "côté opérateur", tu veux dire "au niveau de la box" ? Donc ce n'est pas au niveau de la connexion, mais au niveau du matériel ? Et si le gamin se connecte sur le wifi d'un copain, à l'école, au macdo ? Tu penses que le filtrage pourra se faire autrement que via le terminal ?
Ce qu'il ne faut pas lire... Non, temps d'écran et temps d'accès internet ne sont pas équivalent. Ton terminal peut même utiliser internet sans que tu ne sois devant (par exemple, les MAJ). Tu peux télécharger une vidéo sur Netflix en quelques secondes, et la visionner ensuite pendant des heurs. Le temps d'écran ne peut être mesuré que sur le terminal.
Non. Il existe des alternatives. L'installation d'une application par exemple (comme celle dont il est question dans la brève.
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Ce qui me gène dans ta démarche, c'est que tu sembles proposer une solution technologique (alors qu'il en existe déjà) et que le véritable problème est plus du côté des parents et de leur laxisme. Une solution technologique, si elle n'est pas utilisée, ne sert à rien. C'est pourtant dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
Les "il suffit de" configurer / souscrire / gérer la tutelle, etc. c'est beau en théorie, mais en pratique, si ce n'est pas mis en place automatiquement et sans intervention des utilisateurs, cela ne servira strictement à rien car pas mis en place dans la grande majorité des cas.
Le 27/02/2024 à 21h38
Techniquement, une application est moins simple à mettre en oeuvre qu'un firewall et un DNS.
J'aimerai que tu arrête de déformer mes propos: tout ces blocages ne concerneraient que des forfait pour mineurs et pour personnes sous tutelle pour des raisons diverses. Dans le cadre d'un contrat pour un blocage, pas besoin d'une loi pour interdire les VPN, la neutralité du net est hors sujet dans ce cas là.
Dans le cas d'une box, ces services seraient configurables pour les appareils des enfants donc, encore une fois, le sujet de la neutralité est hors sujet.
Je t'ai déjà répondu mais tu fais mine de ne pas comprendre. Si on prend un forfait pour mineur auprès d'un opérateur, il est forcément au courant que l'appareil est utilisé par un enfant.
Si on déclare sur une box qu'un appareil est utilisé par un enfant, alors la box est capable de différentier un accès enfant d'un accès normal.
J'ai donné des pistes comme le reverse dns, cela demande d'être travaillé et non à être dénigré gratuitement. Le fait est que personne n'a encore envisagé les choses sous cet angle donc ne me dit pas que c'est impossible.
Jusqu'à présent, les politiquent demandent aux sites d'être en mesure de détecter par eux-même que les visiteurs sont des adultes. Nous savons tous ici que cela est impossible.
Dans mon idée, on met en place un moyen pour les sites d'être avertis de l'arrivée d'un enfant, c'est très différent et cela préserve tout autant la vie privée des adultes que celle des enfants car personne n'aurait à justifier son identité aux sites visités.
Quand je dis opérateur, je dis opérateur directement s'il s'agit d'un forfait téléphonique et sur la box s'il s'agit d'un accès familial.
S'il se connecte sur le wifi du macdo ou d'un copain, c'est leur responsabilité qui est engagée. En France, les wifi gratuits sont déjà très régulés. Pour moi, cela relève du même niveau de responsabilité qu'un adulte qui accepte d'aller acheter des clopes ou une bouteille d'alcool pour des mineurs.
On peut prendre l'exemple des accès Internet en entreprise qui sont de plus en plus contrôlés pour des raisons autant légales que liées à la sécurité du SI.
Tout ce que tu dis est techniquement possible mais cela ne correspond pas à l'usage principal des enfants. Quand à netflix, je n'ai aucun abonnement de ce type et si c'était le cas, je ne filerais pas le code à mes enfants.
J'ai bien compris ta préférence pour agir côté terminal est je t'ai déjà donné mes arguments concernant ma préférence pour l'éviter. Je pense que l'on a fait le tour du sujet sur ce point.
Il existe très certainement des parents laxistes mais, ce que je constate est plutôt une généralisation des parents dépassés par la technologie. Je propose donc une solution technologique accessible à tous pour un problème apporté par technologie.
Par contre, je ne prétend pas que cette solution remplacera l'éducation ou permettra aux parents de se dédouaner de leur rôle.
Je te rejoint quand tu dis que cela ne sert à rien si personne ne s'en sert. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il faudrait à minima rendre obligatoire en France les forfaits pour mineurs avec les services de blocage associés.
Combien d'options faut-il ? Je n'en sais rien. Quel niveau de blocage faut-il mettre en place ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas fait d'étude marketing sur le sujet.
Par contre, ce donc je suis certain est que ceux qui ont des problèmes avec la technique vont faire comme habituellement: pousser la porte de la boutique d'un opérateur et c'est le vendeur qui configurera tout pour eux, comme tous les autres paramètres d'un forfait téléphonique.
Avec une application par contre, pas moyen de compter sur une boutique sauf si c'est un opérateur qui la vend. Et pourquoi pas dans le cadre d'un forfait spécial pour mineur ?
Le 27/02/2024 à 23h14
Du coup, une application (bien faite, il va s'en dire) est, de mon point de vue, bien plus facile à mettre en oeuvre qu'un firewall et un DNS.
Je ne cherche pas à déformer tes propos (désolé si tu crois que c'est le cas). J'essai juste de comprendre ce que tu proposes, sans vraiment y arriver. Enfin, je comprends bien certaines choses, mais cela me semble tellement plus compliqué que ce qui existe déjà que je me dis que je loupe quelque chose.
Donc les blocages que tu proposes seraient au niveau du forfait, et aurait de plus un surcout (si je me réfère à ton commentaire précédent). Donc, au moment de la souscription d'un forfait, on aura le choix entre un forfait "simple" et un forfait "bridé" qui coutera plus cher. Si c'est bien ça, je ne vois pas comment cela peut marcher.
Si on déclare sur une box qu'un appareil est utilisé par un enfant, alors la box est capable de différentier un accès enfant d'un accès normal.
Je ne fais pas mine de ne pas comprendre. Je ne comprends vraiment pas. Parfois tu parles de forfait, parfois d'abonnement. Autrement dit, tes propos concernent parfois un abonnement mobile, parfois un abonnement internet fixe. Les deux sont très différents, et c'est difficile de s'y retrouver. Tu sembles proposer quelque chose de nouveau. Mais ce nouveau, pour les forfaits mobile, je le vois, pour les box non. Car ce que tu décris, c'est déjà faisable sur les box (ou en tout cas, chez certains opérateurs, je ne les connais pas tous).
Rien que cette phrase, si tu savais comme elle permet de mieux comprendre ce que tu dis ! C'est sans doute clair pour toi, mais personnellement, je ne suis pas devin ;) Donc merci pour cet éclaircissement.
Encore une fois, je ne cherche pas à te dénigrer. J'éprouve de grande difficulté à comprendre ce que tu veux mettre en place. L'éclaircissement du dessus va déjà me permettre de cerner un peu mieux tes propos.
Le reverse DNS n'est pas utilisable en l'état actuelle des choses :
- pour les mobiles : on n'a rarement une adresse IP publique, toujours du privée (en tout cas, c'est toujours ce que j'ai eu chez les opérateurs)
- pour les box : comme elles fournissent la connectivité à tout un foyer, impossible d'associer un caractère mineur ou non à une adresse IP.
Rajoute à cela :
- que les adresses IP sont, sauf à le demander explicitement quand c'est possible, changeantes, cela me parait fort délicat d'utiliser cela comme mécanisme
- que CHAQUE site devra faire des vérifications sur ses visiteurs. Autant dire que non, cela ne sera jamais mis en pratique, à moins d'avoir une réglementation a minima européenne qui viendrait obliger certaines catégories de sites à mettre en oeuvre ce type de protection (et il reste donc à définir les catégories de sites, à les définir précisément, etc.)
En bref, ton idée, sauf à ce que je ne l'ai pas comprise, n'est pas applicable du tout. Le fait qu'elle ne soit pas en place aujourd'hui ne veut pas dire que personne n'y a pensé. Cela veut surtout dire que c'est techniquement infaisable car demanderait une coordination à très grande échelle.
Je réitère ma question : comment ? Si on regarde la pile OSI, les opérateurs (avec le respect de ta définition) s'occupe des couches 1 à 4. Comment donc passer une information dans ces couches pour indiquer que l'utilisateur est un mineur ? Aujourd'hui, c'est impossible.
Il y a eu une tentative par le passé, un entête HTTP (dont je n'arrive pas à retrouver le nom), dont le fonctionnement était similaire à Do Not Track. Mais ça, cela nécessite une intervention au niveau du terminal. Et impossible de faire autrement : la grande majorité des flux étant chiffrée, il est impossible pour une box ou un opérateur de rajouter des entêtes (pour simplifier je ne considère que le protocole HTTP).
Source ? Quant à Netflix, cela reflète ton usage. Tu ne peux pas le généraliser ;)
C'est justement là dessus que je ne suis pas d'accord. Ou bien je n'ai vraiment pas compris ce que tu proposes, ou bien ce que tu proposes est encore plus complexe que les solutions déjà existantes. Je ne vois donc pas comment cela peut résoudre le problème.
Pour finir, j'ai une pas trop mauvaise connaissance de la pile réseau, des protocoles courants (HTTP, DNS, etc.) et je ne décortique pas tout en détail dans les commentaires, mais sincèrement, ce que j'ai compris de ta proposition n'est tout simplement pas possible technologiquement parlant. C'est pour cela que je parle d'agir au niveau du terminal, car c'est le seul endroit où on peut véritablement agir d'un point de vue technologique (et pour moi, une box opérateur, fait partie des terminaux, car la configuration se gère au niveau du foyer). Pour résumer :
- pour les forfaits mobiles : le seul moyen d'agir c'est sur le terminal (et cela existe déjà)
- pour les forfaits fixes : possibilité de gérer un filtrage au niveau de la box (cela existe déjà) et/ou au niveau du terminal (téléphone ou ordinateur) (et cela existe déjà aussi).
Sachant qu'une action sur les box permettra au mieux de gérer des plages d'accès, tandis qu'au niveau du terminal, on pourra véritablement gérer le temps d'écran en tant que tel. Les deux sont donc complémentaires.
Le 28/02/2024 à 08h33
Les enfants ont deux moyens d'accéder à Internet via un téléphone, une tablette ou un ordinateur : avec un forfait 4G/5G... ou via un réseau local wifi ou ethernet.
Pour chaque type d'accès, il faut trouver un moyen de protéger les enfants des contenus qui ne leurs so t pas adaptés.
Le principal problème concerne selon moi l'accès via téléphone mobile et ce que je propose est un type de forfait légalement obligatoire pour tous les enfants mineurs et associés à un blocage des contenus. Pas le choix donc pour les parents.
Les entreprises sont capables de bloquer pas mal de contenu pour leurs employés donc ne me dit pas que c'est techniquement impossible.
A ce filtrage de contenu, on peut ajouter des plages horaires d'accès.
Pour le deuxième type d'accès, le filtrage peut être confié au routeur avec là aussi une obligation de mise à disposition de moyens de filtrage de contenu en plus du temps.
Actuellement, les box implémentent uniquement des plages horaires d'utilisation.
Une fois ce filtrage mis en place, il faut voir plus loin et c'est là qu'arrive ma deuxième proposition : le moyen pour les sites de savoir qu'ils ont à faire à des mineurs.
Contrairement à ce que tu dis, l'adresse d'un terminal vu d'un site est toujours une adresse publique sinon, les paquets ne circulent pas.
Dans le cas d'un accès mobile, un opérateur peut consacrer une plage d'adresses de sortie dont le reverse dns indique un accès par un mineur.
Dans le cas des box, il y a deux mécanismes possibles:
En IPv6, on consacre un préfixe à cet usage (chez free, 7 préfixes sont inutilisables sur les 16 du /60). C'est donc faisable.
En IPv4 on peut faire comme les opérateurs mobile en utilisant le 464xlat, des accès enfants peuvent avoir une IPv4 différente de celle de la box et dont le reverse dns annonce clairement qu'il s'agit d'un enfant.
Avant que tu viennes me dire que cela double le nombres d'adresse IPv4de la box, la réponse est non car les adresses de sortie de 464xlat sont mutualisées entre pas mal de clients.
Le 28/02/2024 à 10h33
Jusque là, on est d'accord.
D'accord, donc, ton objectif, c'est la protection des enfants contre les contenus (style pornographie), et non pas contre le temps d'écran (sujet de la brève). Première incompréhension.
A ce filtrage de contenu, on peut ajouter des plages horaires d'accès.
Oui, c'est techniquement possible. Aujourd'hui, et dans la mesure où tu parles d'accès mobile, c'est une application sur le téléphone qui est en charge de cela. Rien à voir avec l'opérateur.
Donc ça, j'avais bien compris. Mais c'est exactement le même problème (d'un point de vue technique j'entends) que pour les sites pornographiques : savoir si la personne est mineure ou non.
De plus, et comme je l'ai déjà souligné, il faut :
- catégoriser les sites pour savoir lesquels sont soumis à ce potentiel blocage
- définir précisément une catégorie (pour reprendre l'exemple des sites pornographiques qui a longuement été débattu ces derniers mois voire mêmes ces dernières années, les sites de réseaux sociaux peuvent, en fonction de la définition donnée, entrer ou non dans la catégorie de site pornographique !)
- une collaboration de chacun des sites (j'insiste sur le chacun), donc une coopération à grande échelle.
Je pense que tu as quelques lacunes sur la manière dont fonctionne les réseaux. Derrière une adresse IP, tu peux avoir plusieurs terminaux (foyer, entreprise) voire même des milliers ou des millions de terminaux (cas des grosses entreprises ou des VPN). Tu ne peux donc pas te servir de l'adresse IP et d'un reverse DNS (pour reprendre ta proposition) afin de véhiculer une information sur l'âge de la personne qui consulte un site.
Sans compter que les opérateurs partagent parfois les adresses IP (en IPv4) entre plusieurs abonnés (donc plusieurs foyer).
Les opérateurs mobiles uses et abuse du NAT. Donc oui, je persiste : l'adresse IP assignée par ton opérateur à ton terminal est bien plus souvent une adresse IP d'un réseau local, et non une adresse IP publique (je ne dis pas que cela n'existe pas, mais je n'ai jamais vu le cas jusqu'à présent). Par exemple, sur mon téléphone, l'adresse IP fournie par mon opérateur lorsqu'il utilise les données mobiles est 192.0.0.2 (c'est une adresse qui appartient à un usage réservé dont la portée se limite à un réseau privé).
Enfin une proposition concrète ! Merci. L'idée de la plage est intéressante.
Pour moi, 464xlat est un mécanisme permettant de faire une transition entre un réseau IPv6 et un réseau IPv4. C'est un mécanisme qui nécessite en plus des modifications au sein même du système d'exploitation. Je ne dis pas que la mise en place d'un tel mécanisme n'est pas possible (les communications IPv4 IPv6 dépassent un peu mes compétences ^^) mais qu'elle est très lourde (après, c'est une lourdeur qui serait gérée par les box donc les opérateurs). Et c'est un peu détourner ce protocole de son usage initial !
Mais quoi qu'il en soit, et au delà des considérations réseaux techniques, la mise en place de ce que tu proposes signifie qu'un des parents doit configurer la box, pour signaler que tel équipement est utilisé par un mineur. Donc on en revient toujours au même problème : l'intervention des parents. La plupart ne le font pas, et donc ajouter une possibilité nécessitant une intervention de leur part ne changera rien en pratique.
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Si je résume : la brève parle de la gestion du temps d'écran, tu parles plus d'une solution pour la protection des mineurs vis-à-vis des contenus. Ce sont deux problèmes orthogonaux.
Maintenant que j'ai bien identifié le problème que tu essaies de résoudre, je comprends mieux ta proposition. Je la comprends, je ne dit pas que j'y adhère, car elle est pour moi inapplicable pour des raisons que j'ai déjà explicitées (notamment l'intervention nécessaire des parents et la coopération des sites concernés, sans parler de certains aspects techniques et juridiques).
Sans compter que tu fais une hypothèse assez forte, loin d'être toujours respectée : chaque utilisateur a son appareil, aucun n'est partagé.
C'est plutôt vrai pour les téléphones portables, beaucoup moins pour les tablettes, ordinateurs et TV connectés.
Le 26/02/2024 à 23h13
Sous GNOME, il n'y a rien. Il y a bien un embryon d'application, mais qui ne permet que d'interdire l'utilisation de telle ou telle application. Rien pour le temps d'écran ou le blocage de certains sites. Mais ça pourrait changer dans un avenir plus ou moins proche, puisque il me semble avoir lu que dans le cadre du don qu'ils ont reçu du Sovereign Tech Fund, la question du temps d'écran et du contrôle parental avait été abordée.
Sous KDE, la situation semble pire encore, puisque ils n'ont même pas un embryon d'application.
Contre toute attente, sur elementary OS, qui dispose pourtant de moyens infiniment plus limités, ils proposent bien un outil pré-installé pour gérer le temps d'écran, indiquer manuellement une liste de sites interdits ainsi que le blocage d'une liste d'applications (Screen Time & Limits Settings).
Le 27/02/2024 à 12h56
Filtrer les sites implique d'utiliser obligatoirement edge et c'est non pour moi.
Bref, il n'y a rien qui fonctionne vraiment bien actuellement, peu importe la plateforme.