#Le brief du 20 juin 2025

Avec Indigo, Adobe veut casser le « look smartphone » des photos sur iOS

Le 20 juin 2025 à 17h28

Adobe a lancé une application pour iOS destinée à la prise de photos. Elle propose une approche de « photographie computationnelle » qui a fait les grandes heures des Pixel à leur sortie. « Les gens se plaignent souvent du "look smartphone" : luminosité excessive, faible contraste, forte saturation des couleurs, lissage et accentuation importants », indique la société.

Project Indigo, c’est son nom, est donc la réponse d’Adobe à ce problème. Le principe est simple : l’application prend jusqu’à 32 clichés pour une seule prise de vue, afin de récupérer plus de détails sur la lumière et de réduire le bruit. Ce principe est déjà appliqué par Apple dans son application intégrée, mais Adobe pousse le concept plus loin.

Il existe un temps de traitement qui se voit à l’usage et qui peut atteindre plusieurs secondes selon l’appareil que vous utilisez. La compatibilité est d’ailleurs limitée, puisqu’il faut avoir au moins un iPhone 12 Pro, un iPhone 13 Pro, un iPhone 14 ou un modèle ultérieur. Pour une expérience « optimale », Adobe recommande cependant un iPhone 15 Pro au moins.

Un traitement spécifique s’applique également quand le zoom dépasse les capacités de l’optique sur l’appareil, pour tenter là aussi d’avoir une image plus nette. La technique n’utilise pas l’IA à la manière d’un traitement « super resolution » classique comme sur les jeux vidéo, mais se base sur les micro-décalages engendrés par les tremblements de la main pour reconstituer la scène.

L’application dispose de nombreux contrôles manuels. On peut ainsi changer rapidement la mise au point, la sensibilité ISO, la vitesse d’obturation, la balance des blancs ou encore la compensation de l’exposition. Par défaut, l’application enregistre ses clichés au format JPG, mais on peut aussi exporter en RAW. On peut aussi contrôler le nombre d’images dans la rafale. Indigo propose aussi un bouton pour l’exposition longue.

L’application est gratuite et ne réclame pas de compte Adobe. Dans le descriptif, on peut lire qu’elle sera régulièrement mise à jour. Et pour cause, elle est publiée par Adobe Labs et est considérée comme un projet de recherche, ce qui explique son nom. Rien ne dit que l’application restera disponible de manière définitive. Ses fonctions seront peut-être intégrées plus tard dans une application payante destinée à concurrencer certains ténors du domaine, comme Halide Mark II. Seul vrai problème pour l'instant, l'application n'existe qu'en anglais.

Le 20 juin 2025 à 17h28

Avec Indigo, Adobe veut casser le « look smartphone » des photos sur iOS

Midjourney lance la V1 de son modèle de génération de vidéos

Le 20 juin 2025 à 16h31

Après les images fixes, place à la vidéo : Midjourney a lancé mercredi la première version d'un modèle dédié, surnommé V1. Elle le présente comme un outil à la fois puissant, abordable et simple d'accès, pour créer des séquences vidéo à partir d'une image de départ, que cette dernière soit fournie par l'utilisateur (une photo par exemple) ou générée via Midjourney.

« Faites glisser une image vers la barre d’invite et marquez-la comme « image de départ », puis saisissez une invite de mouvement pour décrire la manière dont vous souhaitez qu’elle s'anime », décrit l'éditeur. Le modèle V1 dispose également d'un mode d'animation automatique, capable donc de transformer une image en vidéo sans consigne spécifique de l'utilisateur.

En filigrane de son billet d'annonce, Midjourney revendique une approche plutôt créative et ludique, là où des concurrents tels que Veo3 (Google) ou Firefly (Adobe) essaient d'ores et déjà de se positionner comme des outils très opérationnels, destinés à être intégrés aux circuits de production graphique.

L'entreprise ne perd cependant pas de vue les considérations mercantiles : elle indique qu'une tâche vidéo sera facturée environ 8 fois la somme demandée pour une génération d'images. En sortie, comme avec les images fixes, l'utilisateur se voit livrer non pas une, mais quatre propositions pour une même vidéo. Les clips dans leur version de base sont limités à une durée de cinq secondes, mais il est possible de demander quatre fois de suite à les prolonger de quatre secondes (l'opération étant bien sûr facturée), ce qui permet donc d'obtenir des séquences allant jusqu'à 21 secondes.

Rappelons que les outils de Midjourney sont accessibles sur abonnement, avec différents paliers calculés en fonction du nombre d'heures de calcul GPU consommées par l'utilisateur. L'abonnement de départ à 10 dollars par mois permet de générer des vidéos, à hauteur de 200 minutes de calcul. Pour le lancement, Midjourney restreint au Web l'accès à son modèle vidéo V1, et choisit une nouvelle fois de passer par Discord (où l'on peut visualiser de nombreux exemples de vidéos ou d'images animées).

Si la génération automatisée de vidéos peut apparaître comme une fin en soi pour les métiers de la pub, du cinéma ou de la télévision, Midjourney affirme ne voir ce nouveau modèle que comme une étape dans sa quête d'élaboration d'un outil capable de générer des environnements 3D en temps réel.

« Nous avons besoin d'images (nos premiers modèles). Nous devons faire bouger ces images (modèles vidéo). Nous devons pouvoir nous déplacer dans l'espace (modèles 3D) et tout cela rapidement (modèles temps réel). Nous travaillerons dès l'année prochaine à construire ces éléments individuellement, les publier et petit à petit les assembler en un système unifié. Ce sera peut-être onéreux au départ, mais tout le monde pourra en profiter plus tôt que vous ne le pensez. »

Midjourney fait depuis le 10 juin dernier l'objet d'une plainte déposée par Disney et Universal pour infractions directes et indirectes au droit d'auteur.

Le 20 juin 2025 à 16h31

Midjourney lance la V1 de son modèle de génération de vidéos

Facebook gère enfin les clés d’accès (passkeys) sur Android et iOS

Le 20 juin 2025 à 10h12

Il aura fallu des années, mais Facebook va enfin intégrer le support des clés d’accès (passkeys) dans ses applications mobiles pour Android et iOS. Le déploiement de cette fonction commence tout juste, il est donc possible que vous ne l’ayez pas encore.

Comme nous le rappelions récemment, les clés d’accès sont un moyen plus sécurisé que les mots de passe pour protéger l’authentification. Mettant en contact une clé publique détenue par l’éditeur et une clé privée stockée par l’internaute dans une enclave sécurisée. Cette négociation se fait par l’intermédiaire d’un jeton émis par la clé privée, de façon à ne jamais la faire sortir de sa zone protégée.

Alors que les clés d’accès sont gérées par une grande partie des éditeurs – notamment Microsoft, Apple et Google – depuis des années, Facebook commence tout juste à s’en équiper. Et on parle bien de Facebook : Messenger n’est pas encore concerné, Meta précisant dans son communiqué que la messagerie l’aura « dans les prochains mois », sans plus de précision pour l’instant. Qu’on se rassure, la même clé d’accès créée pour Facebook fonctionnera aussi pour Messenger.

Pour créer une clé de sécurité, il faut se rendre dans les paramètres de l’application, puis dans Espace comptes, et enfin dans la section « Mots de passe et sécurité ». Si votre compte a été mis à jour avec cette capacité, une ligne « Clés d’accès » apparaitra.

Attention : le stockage de la clé de sécurité a toute son importance. Selon l’appareil que vous utilisez et le gestionnaire de mots de passe que vous avez, la clé pourra se retrouver plus ou moins facilement sur les autres appareils. Dans l’absolu, l’absence de clé d’accès n’est pas non plus un problème, car le mot de passe peut toujours être utilisé.

Le 20 juin 2025 à 10h12

Facebook gère enfin les clés d’accès (passkeys) sur Android et iOS

Microsoft va se débarrasser des vieux pilotes dans Windows Update

Le 20 juin 2025 à 09h42

Début mai, Microsoft a annoncé deux changements importants pour le développement de pilotes à destination de Windows. D’abord, la suppression des métadonnées et des Windows Metadata and Internet Services (WMIS). Ensuite, l’autorité de certification a changé pour la signature des pilotes en préproduction, à cause de l’expiration de la précédente, prévue pour le mois prochain.

L’éditeur vient d’annoncer un autre changement, cette fois plus radical. Comme il l’explique dans un billet, il va lancer prochainement un grand ménage sur Windows Update pour en supprimer tous les anciens pilotes tiers destinés au matériel. Un mouvement décrit comme « stratégique », pour se débarrasser enfin des pilotes n’étant pas au niveau de qualité attendu, « afin de réduire les risques de sécurité et de compatibilité ».

Ce grand nettoyage va se faire en plusieurs étapes. La première consiste à ne supprimer que les pilotes ayant un remplaçant plus moderne. « Techniquement, l'expiration d'un pilote signifie la suppression de toutes ses attributions d'audience dans le Hardware Development Center, ce qui empêche Windows Update de proposer ce pilote à des périphériques », précise Microsoft.

Quand ce premier coup de balai sera passé, l’éditeur publiera un autre billet pour annoncer la fin de cette étape. Les constructeurs auront alors six mois « pour faire part de leurs préoccupations ». Après quoi, le ménage continuera, dans des conditions qui restent à préciser.

Dans tous les cas, Microsoft prévient : « À l'avenir, attendez-vous à ce que ce nettoyage devienne une pratique de routine et préparez-vous à l'introduction de nouvelles directives de publication qui aideront tous les utilisateurs de Windows à maintenir leurs systèmes dans un état sûr et fiable ». La firme ajoute que chaque opération de ce type sera accompagnée d’une communication abondante.

Le nettoyage n’est en tout cas pas surprenant. On sait depuis longtemps que 85 % des écrans bleus sont causés par des pilotes tiers, souvent mal développés et peu entretenus. Microsoft a régulièrement rendu le cadre de développement plus strict et opéré des changements importants, comme réserver l’espace noyau aux seuls pilotes graphiques.

Le 20 juin 2025 à 09h42

Microsoft va se débarrasser des vieux pilotes dans Windows Update

Pas de numéro surtaxé pour les services clients : DHL écope d’une amende de 120 000 euros

Le 20 juin 2025 à 08h57

La répression des fraudes a réalisé une enquête sur les pratiques de DHL en matière de service client en septembre et décembre 2023. Elle a ensuite prononcé des amendes administratives d’un montant total de 120 000 euros à l’encontre de DHL, rendues publiques le 19 juin, « pour avoir privilégié voire imposé l’usage d’un numéro de téléphone surtaxé à l’égard des consommateurs ».

Au début de l’année déjà, la DGCCRF pointait du doigt les manquements encore trop nombreux sur les numéros surtaxés. Pourtant, la loi est claire. Elle « interdit l’utilisation d’un numéro surtaxé pour "recueillir l'appel d'un consommateur en vue d'obtenir la bonne exécution d'un contrat conclu avec un professionnel ou le traitement d'une réclamation" ».

Autrement dit, « le "service clients" ou "après vente" doit être accessible au consommateur sans devoir recourir à un numéro surtaxé. La mise à disposition par un établissement de santé ou un professionnel de santé d’un numéro surtaxé à destination des patients est également interdite ».

L’année dernière, la répression des fraudes tirait un triste bilan des pratiques : « Malgré une interdiction imposée depuis 2008, certaines entreprises continuent à promouvoir sur leurs pages internet un numéro surtaxé ». 162 entreprises et 62 établissements de santé avaient été contrôlés par la DGCCRF et 57 d’entre eux « ne respectaient pas la réglementation, soit un peu plus du quart des établissements visités ».

Il existe pour rappel un service dédié pour signaler les numéros surtaxés (entre autres problèmes) : Surmafacture.fr. Les retours servent aussi à cibler des enquêtes lorsque cela est nécessaire.

Le 20 juin 2025 à 08h57

Pas de numéro surtaxé pour les services clients : DHL écope d’une amende de 120 000 euros

Satellites : Eutelsat va lever 1,35 milliard d’euros, dont 717 millions auprès de l’État

Le 20 juin 2025 à 08h23

L’annonce a été faite par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Elle était attendue puisque les rumeurs allaient bon train depuis le début du mois.

Eutelsat a annoncé une augmentation de capital de 1,35 milliard d’euros d'ici à la fin de l’année. L'État y participera à hauteur de 717 millions d’euros « pour soutenir sa montée en puissance dans le domaine des constellations satellitaires et renforcer la souveraineté numérique européenne ».

Une fois l’opération terminée, la participation de l’État au capital d’Eutelsat serait de 29,99 %. Eutelsat a pour rappel fusionné avec OneWeb en 2023, pour devenir Eutelsat Group.

Satellite NASA

But de l’opération : « assurer le développement d’Eutelsat dans le domaine des constellations LEO, segment stratégique pour les télécommunications de demain et dont le marché connaît un fort développement ». Les LEO sont des orbites basses, notamment utilisées par des constellations de satellites de communications comme Starlink.

Début mai, Eutelsat s’est trouvé un nouveau directeur général : Jean-François Fallacher, un ancien de chez Orange. « Cette nomination est une évolution naturelle qui permet à Eutelsat de s'inscrire pleinement dans l'écosystème des télécommunications », expliquait le groupe. L’augmentation de capital aussi va dans ce sens.

Autre sujet notable : la signature cette semaine d’un « contrat cadre d’une durée de 10 ans avec les Forces Armées françaises ». Le but est de renforcer « l’intégration des moyens civils et militaires (programme Nexus) pour un montant maximal d’1 milliard d’euros ». Un autre intérêt stratégique des constellations en orbite basse, selon la société.

Le 20 juin 2025 à 08h23

Satellites : Eutelsat va lever 1,35 milliard d’euros, dont 717 millions auprès de l’État

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