Silicon Valley : les inégalités créent les « conditions de l’instabilité et de la révolte »
Le 27 mars à 10h32
1 min
Économie
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Dans le berceau de la tech occidentale, les inégalités de richesse n’ont jamais été aussi fortes, selon le Silicon Valley Index.
Produit par Joint Venture Silicon Valley, un think tank qui s’intéresse depuis 1993 à la santé économique de la région californienne, le document constate que 9 milliardaires possèdent 15 fois plus de liquidités que la moitié de la population de cette zone de 200 km².

À eux neuf (parmi lesquels Mark Zuckerberg, patron de Meta, Larry Page et Sergey Brin, fondateurs de Google, Jan Koum, cofondateur de WhatsApp, Jensen Huang, patron de NVIDIA, ou Laurene Powell Jobs, philanthrope et veuve du fondateur d’Apple), ils détiennent 150 milliards de dollars, quand 447 000 foyers voisins s’en partagent 10 milliards.
Au total, la péninsule compte 56 milliardaires et 145 000 millionnaires, et 1 % des ménages les plus aisés (9 000 foyers) détiennent 42 % de la richesse de la région.
À l’opposé du spectre, 30 % des foyers ont besoin d’une aide extérieure pour vivre, et 10 % vivent avec moins de 5 000 dollars par an.
Un contexte qui crée « les conditions de l’instabilité et de la révolte », a alerté le président du Joint Venture Silicon Valley début mars.
Le 27 mars à 10h32
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 27/03/2025 à 11h22
J'ai cru comprendre que c'est plus la pauvreté et que les inégalités qui serait la source de l'instabilité.
Si j'ai de quoi assumer les besoins de ma famille et les miens que mon voisin gagne 1000 fois plus que moi, osef.
Par contre si j'enchaîne les petits boulots pour ne même pas pouvoir assuer mon alimnentation et mon logis, là oui je serais pt enclain à vouloir brûler mon voisin lorsqu'il annonce qu'il vient d'acheter sa 3eme bentley...
Après comme dit mon niveau d'anglais n'est pt plus suffisant pour comprendre des nuances qu'aurait avancé l'article source. (donc pas taper svp.)
Le 27/03/2025 à 12h07
Modifié le 27/03/2025 à 14h26
On le voit aussi en France où les urbains aisés visitent la Province façon conquistador.
Si l'étendue est importante, il y a des chances pour qu'un individu soit loin de la moyenne: donc avec une facilité d'acquisition ou une difficulté.
Hormis les prix des biens de consommation courante, l'immobilier est aussi touché et là ça fait mal. Poke les débarquements de parisiens. Les enfants autochtones n'arrivent plus à se loger convenablement entre 2 résidences secondaires.
Le 28/03/2025 à 14h45
Les parisiens capables de se payer une résidence secondaire sont de moins en moins nombreux car Paris se vide des classes moyennes vu les prix de l'immobilier là-bas. Difficile pour eux d'acheter tous les biens de province pour s'en faire des résidences secondaires.
De fait, les résidences secondaires ne sont pas achetées exclusivement par des parisiens ou des francilliens. Si certains sont cons, ce n'est pas non plus une exclusivité.
Si on élargi le débat un peu, la région parisienne se dépeuple un peu, et ce n'est pas un mal, avec un exode facilité par le télétravail.
Mais cela déconcentre aussi certains métiers techniques et permet l'ouverture de sociétés orientées tech dans toutes villes de province là où trop souvent les diplômé de certains métiers devaient forcément aller chercher du travail en Ile de France et devenir eux-même ces parisiens sur lesquels il est coutume de cracher sin venin.
Du coup, le développement économique fait monter aussi les prix de l'immobilier et les centre-villes se boboisent.
Bref, les résudences secondaires ne sont pas uniquement celles des Parisiens et ne sont pas l'unique raison de l'augmentation des prix
Le 28/03/2025 à 15h55
Toujours la loi de l'offre et de la demande, ceux capable de payer plus cher seront prioritaires. Et quand un groupe débarque dans un laps de temps court, la génération implantée n'a pas le temps de se mettre à la page.
Je l'ai très bien vu. Il y a des endroits en France bien calmes où les gens vivent modestement. Dépenses modestes, revenus modestes et donc capital modeste. Impossible de songer à déménager dans une zone plus riche. La maison familial pour le prix d'un T2 ou T3 dans une ville moyenne, ou d'une place de parking à Paris. Les enfants font des études localement. Envoyer ses enfants faire des études dans la préfecture du département est déjà une réussite et un investissement.
Alors oui, quand des gens font un travail de première nécessité (enfin considéré comme tel pendant le CoViD) et que quelques urbains viennent s'installer sur les intérêts de leurs placements ça crée des tensions. A forciori quand ces travailleurs font vivre un business bien loin de là où ils ont trouvé de la tranquillité.
La grogne des campagnes et des gilets jaunes ne datent pas de Trump. On a bel et bien quelques tensions chez nous.
PS: oui ça existe aussi à Paris, l'avantage d'être si nombreux là-bas c'est que les inégalités sont si banales qu'on n'y fait plus attention au quotidien.
Le 28/03/2025 à 16h43
Je peut citer la petite ville de Pornic qui utilise ce moyen.
Mais il y a aussi les gens qui sortent leurs logements du parc locatif pour faire de la location touristique à la place et cela participe beaucoup à la tension dont tu parles. Là encore, les mairies ont développé des méthodes d'action.
Et il y a d'autres raisons qui sont de la responssabilité globale de la population comme l'explosion des familles monoparentales.
Le 28/03/2025 à 07h26
On se rappelle la grogne de la population de San Francisco il y a 10 ans devant les prix affichés des services.
Le 27/03/2025 à 11h51
Le 28/03/2025 à 13h37
= (à la - grosse - louche pour faire un chiffre rond)
US$ 20 000 chacun.
C'est pas beaucoup, là où le coût de la vie est élevée et où aussi les emplois d'ouvriers non qualifié sont plutôt rares...