Le Service Provider Licensing Agreement se destine notamment aux hébergeurs, le seul qu'ils peuvent « utiliser dès lors qu’ils souhaitent proposer un service en ligne payant, dans un environnement d’hébergement mutualisé Microsoft » précise l'éditeur américain.
Les contrats sont d'une durée de trois ans, avec des possibilités d'ajustements de prix. Ce sera le cas au 1er janvier, note Arnaud de Bermingham, fondateur et président de Scaleway. Une hausse pouvant atteindre 10 % qu'il apprécie peu. Elle avait été évoquée fin septembre par d'autres fournisseurs de services.
Il s'agit de « la 8ème fois consécutive » ajoute-t-il, jugeant qu' « on ne peut pas faire confiance à ces gens là ». Cela soulève la problématique de la dépendance aux licences logicielles d'un acteur dominant, notamment lorsqu'il est aussi un concurrent. Car cette hausse devrait logiquement se répercuter sur le client final.
Pour le dirigeant, « Microsoft force la main pour migrer sur Azure (et c'est l'objectif !) à force d'augmentation et de contrôle. Ces pratiques sont à vomir ! » parce que « microsoft tourne le dos avec des méthodes de dealer de drogue pour capter la valeur de l'écosystème qui l'a rendu riche », il critique ainsi « les entreprises et administrations, gavées à la drogue dure Microsoft depuis des décennies ».
Dans son viseur, la dépendance de nombreux services de l'État aux produits de l'entreprise américaine, qui s'apprêtent pour une part à simplement migrer vers une offre désormais dite « de confiance », tout en continuant à utiliser les solutions Microsoft.
« Pendant ce temps, Bercy se félicite de l'alliance Microsoft / Orange pour répondre aux besoins de l'État et des OIV dans le cadre du "Cloud de confiance". On marche sur la tête puissance 10 là » conclut-il.
Commentaires (21)
#1
mdr, le “cloud de confiance” dont Microsoft fait ce qu’il veut et s’en branle de l’avis des autres. x)
#2
Eh ben, il n’y va pas avec le dos de la cuillère
#3
Il a raison mais bon… c’est pas comme si c’était nouveau.
Et effectivement vue que le vendeur de la solution est lui même fournisseur de services “cloud” la déloyauté de concurrence est très facile à réaliser.
#3.1
Il a raison … mais une partie de son offre intègre les produits MS pour renforcer sa propre attractivité. C’est schizophrénique.
#4
On traite avec le diable et on vient s’etonner qu’il fasse très chaud d’un coup et que ca pique un peu dans le dos ?
Quelle surprise, dis donc.
#4.1
Tout à fait d’accord.
Mais pas sûr que pour une boite de cette taille faire l’impasse sur Microsoft soit réaliste.
Des concurrents équivalents ont-ils réussi sans ?
#5
Ce qui me fait bondir c’est la naïveté des dirigeants.
#6
Ça, c’est dit. La bande de junkies au pouvoir, succédant à tant d’autres, ne pourra pas dire qu’elle n’a pas été clairement informée… s’ils sont encore capables de comprendre un propos 0% langue de bois.
Planter ainsi les “cloud” sur le cercueil “souverain”, cela confine quand même à la haute trahison: Certains ont été fusillés pour infiniment moins.
#7
Donc Scaleway découvre que Ms va favoriser sa propre offre SaaS ?
lol.
Soit Scaleway a le pire service stratégie du monde, soit cette société veut juste une ristourne (ou un cheque de 100€ du gouvernement).
#8
Comment on peut etre aussi con et être en même temps à la tête d’une boite comme ça ?
Le mangeur d’ongle de pieds prévient depuis les années 80 pourtant… Apple fait exactement la même chose à la vue de tous depuis près de 15 ans… Et si yavait pas eu le libre dans les années 90 MS facturait même les mises à jours de sécurité mensuelles depuis bien longtemps…
La Chine a interdit aux chinois l’installation de windows depuis win8 au profit d’un OS libre, est-ce-que ça lui porte préjudice ? La Russie s’y met depuis un moment et migre même les systèmes informatique de son armée.
Faudrait faire passer un test de QI à ceux qui s’imaginent qu’un concurrent issu de la 1ière puissance mondiale qui veut être n°1 dans un maximum de domaine va faciliter la vie et se montrer tout gentil et tout calin avec ses “partenaires” étrangers. “America First”, ça lui dit quelque-chose à ce nigaud ?
#9
En même temps ce sont les clients de Scaleway qui le demandent pas Scaleway elle-même.
Il s’insurge justement sur la courte vue de ses clients biberonnés à l’intégration des produits MS dans des offres packagées.
Quand on voit que tous nos groupes énergétique sont ou passe sur Azure au même titre que les ministères, ce ne sont pas les fournisseurs qui sont schizophrènes mais les donneurs d’ordre tout ça sous couvert de compétences et de besoins en formations comme si les nouvelles versions MS n’en nécessitaient pas.
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#10
Pour le dirigeant, « Microsoft force la main pour migrer sur Azure (et c’est l’objectif !) à force d’augmentation et de contrôle. Ces pratiques sont à vomir ! » parce que « microsoft tourne le dos avec des méthodes de dealer de drogue pour capter la valeur de l’écosystème qui l’a rendu riche », il critique ainsi « les entreprises et administrations, gavées à la drogue dure Microsoft depuis des décennies ».
Ils me font rigoler les capitalistes qui découvrent la réalité du capitalisme…
#11
Il faut donc scinder Azure de Microsoft pour mettre fin à l’abus de position dominante.
#12
C’est pas la première fois que j’en parle dans les commentaires mais j’aimerais que nos politiques mettent leurs couilles sur la table, fassent un gros fuck à MS comme celui de Linus à Nvidia et favorise à mort une solution nationale.
Ça risque de prendre du temps, on ne verra pas le résultat de suite mais à long terme ça ne serait que bénéfique pour le pays.
C’est exactement comme pour les logiciels dans les hôpitaux, je ne comprends pas pourquoi au niveau national on ne peut pas avoir une solution développée en interne mais permettre à des sociétés de faire du support par exemple.
#12.1
Surtout qu’on a un système d’exploitation français qui ne demande qu’à redémarrer.
#13
Ce mec a oublié qu’il a fait le même coup en augmentant 2 fois le prix de ces services l’année dernière avec des augmentations de plus de 30% sur certains services…
Bref le cloud de confiance avec leurs propres emails hébergés chez Gmail… Je leur donnerais bien l’adresse d’un hébergeur en France qui fournit des services d’email…
#14
Scaleway/Online, la boîte qui avait décidé d’augmenter de +50% le tarif de certains services sans rien proposer de différent en contrepartie et alors que le tarif avait été annoncé comme garanti à vie.
Effectivement, quand Arnaud de Bermingham parle de pratiques [] à vomir; il sait très bien de quoi il parle.
#15
Tu as probablement manqué les politiques de privatisations massives qui se déroulent dans le pays depuis plus de 30 ans ?
#16
Je ne comprends pas, ils se plaignent que MS fourni de nouvelles versions de leurs softs ~tous les 3 ans, et que du coup, vu qu’ils renouvellent leurs contrats tous les 3 ans, ils se font facturer la valeur supplémentaire à chaque fois ?
Selon eux, toute R&D / investissement ne serait pas à facturer ?
#17
Personnellement je ne pense vraiment pas que le dirigeant de Scaleway soit naïf, ça serait presque naïf de penser ça d’ailleurs 😁
Comme tous les autres il adopte une posture publique dans sa communication pour « s’offusquer » de la position de son adversaire et soit le discréditer soit faire opinion contre lui soit préparer ses propres actionnaires à son bilan de fin d’année qui sera rogné d’autant.
La communication est une arme comme une autre après tout.
#18
Je constate qu’Arnaud de Birmingham a effacé ses tweets sur “ces pratiques sont à vomir”. Il a eu peur d’une réaction de Microsoft ?
Sinon, effectivement, il faut répercuter les hausses sur les clients. Si c’est windows, c’est tant, avec des augmentations à prévoir dans les prochaines années, si c’est Linux, c’est moins. A vous de réfléchir…