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Bientôt un premier référendum d’initiative partagée à soutenir sur Internet ?

Bientôt un premier référendum d’initiative partagée à soutenir sur Internet ?

Le 10 avril 2019 à 09h36

Le Monde rapporte que 218 députés et sénateurs ont signé un texte visant à empêcher la privatisation du groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris), en vue de l’organisation d’un référendum d’initiative partagée. Ce qui serait une première.

Cet outil institutionnel, bien que techniquement opérationnel depuis 2015, n’a en effet jamais été mis en œuvre – notamment en raison de sa complexité. Même si ces élus de l’opposition (LR, PS, LFI...) ont réussi à réunir les 185 signatures de parlementaires nécessaires pour enclencher cette procédure, l’exercice s’annonce difficile.

Leur proposition de loi référendaire devra tout d’abord être examinée par le Conseil constitutionnel. En admettant que le texte passe ce cap, s’ouvrira alors une phase potentiellement plus délicate : recueillir en neuf mois le soutien d’au moins « un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales » – soit plus de 4,5 millions de Français. Un site dédié est d’ailleurs d’ores et déjà en place (même s’il n’a encore jamais servi) : « www.referendum.interieur.gouv.fr ».

La procédure se veut simple puisqu’il n’est pas nécessaire de créer un compte ou de fournir des justificatifs. Il suffit de renseigner ses nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, lieu d'inscription sur les listes électorales, numéro, date et lieu de délivrance de la carte d'identité ou du passeport, et enfin adresse électronique ou postale.

Ces informations doivent ensuite permettre au ministère de l’Intérieur, qui gère le site dédié aux référendums d’initiative partagée, de vérifier (sous cinq jours) si la personne n’a pas déjà apporté son parrainage au texte en question.

Même si le texte arrivait à recueillir les plus de 4,5 millions de signatures requises, l’organisation d’un référendum ne serait pas pour autant acquise...

Le président n’est en effet contraint d’organiser une telle consultation que si la proposition de loi « n'a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois » à compter de la validation des signatures des électeurs par le Conseil constitutionnel. La Constitution parle d’ailleurs bien d’examen du texte, non de son rejet ou, au contraire, de son adoption.

Surfant sur la crise des « gilets jaunes », les parlementaires PS tentent depuis plusieurs mois de lancer une telle procédure pour obtenir le rétablissement de l’ISF. Il leur manque à ce jour une vingtaine de soutiens d’élus.

Le 10 avril 2019 à 09h36

Commentaires (31)

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“La procédure se veut simple puisqu’il n’est pas nécessaire de créer un compte ou de fournir des justificatifs. Il suffit de renseigner ses nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, lieu d’inscription sur les listes électorales, numéro, date et lieu de délivrance de la carte d’identité ou du passeport, et enfin adresse électronique ou postale.”



Bon bin là au moins c’est clair, l’Etat saura exactement qui vote quoi. Pas d’erreur possible.



Pour le reste, aucun avenir pour ce référendum. Les juristes publicistes français détestent le référendum. Il n’y a qu’à voir comment il est enseigné dans les facs de droit. Prenez n’importe quel manuel de droit public, c’est toujours la même rengaine : en 1969, de Gaulle soumet un référendum au peuple français, qui vote non parce que, nous enseigne-t-on, le peuple français est très c et confond référendum et péblicite. Depuis, c’est circulez y a rien à voir, toi peuple français tu n’as pas été gentil avec le référendum de de Gaulle, bas t’en auras plus ! Na !



Du coup de RIP est taillé dans ce contexte juridique : des conditions presque impossibles à obtenir, et au final il n’y a référendum que si le parlement n’examine pas le texte dans un délai donné. Ce n’est que dans ce cas que la proposition initiale devient référendum, avant cela elle est une proposition de loi.



J’en profite d’ailleurs pour rappeler qu’en France la tenu de référendum est obligatoire en vertu de l’article 3 de la Constitution. N’en déplaise aux haters des référendums.

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M’enfin ! a écrit :



Bon bin là au moins c’est clair, l’Etat saura exactement qui vote quoi. Pas d’erreur possible.





il saura que tu veux un référendum pas que tu veux voter oui ou non au référendum … 


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date et lieu de délivrance de la carte d’identité





C’est si important que ça en France ? <img data-src=" />

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mal lu… éventuellement pour corréler avec les info CNI et éviter les fraudes

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Azerty38 a écrit :



&nbsp;

il saura que tu veux un référendum pas que tu veux voter oui ou non au référendum …&nbsp;







Bah en même temps si tu veux un référendum sur une privatisation voulue par le Gouvernement, c’est que tu es contre cette privatisation. Pas d’intérêt sinon à dépenser aurant d’énergie pour réunir les conditions de ce référendum.


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Une brève sur NextInpact et le site http://referendum.interieur.gouv.fr ne répond plus. On sent le truc dimensionné pour que ça serve, tiens. <img data-src=" />

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Merci <img data-src=" />









M’enfin ! a écrit :



J’en profite d’ailleurs pour rappeler qu’en France la tenu de référendum est obligatoire en vertu de l’article 3 de la Constitution. N’en déplaise aux haters des référendums.





Belle interprétation de la constitution mais non …

La tenue de référendum n’est absolument pas obligatoire en France. Et si c’était le cas, que veut dire ce obligatoire ? Pour quels sujet ? Quand ? Pourquoi ?



L’article 3 de la constitution précise que “La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.”



Il n’y a absolument AUCUNE mention d’obligation, uniquement que le peuple est souverain et que sa vision est représenté par ses élus de façon indirecte ou de façon directe en cas de référendum.


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Euh, non, je ne crois pas non. Le nombre de gens persuadés que l’Etat ne peut être qu’un mauvais gestionnaire et que le privé, c’est forcément mieux, j’en connais des caisses, et eux voudront très certainement avoir leur mot à dire aussi, t’inquiètes…

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Yes carréments xD



www.referendum.interieur.gouv.fr

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M’enfin ! a écrit :



“La procédure se veut simple puisqu’il n’est pas nécessaire de créer un compte ou de fournir des justificatifs. Il suffit de renseigner ses nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, lieu d’inscription sur les listes électorales, numéro, date et lieu de délivrance de la carte d’identité ou du passeport, et enfin adresse électronique ou postale.”



Bon bin là au moins c’est clair, l’Etat saura exactement qui vote quoi. Pas d’erreur possible.



Pour le reste, aucun avenir pour ce référendum. Les juristes publicistes français détestent le référendum. Il n’y a qu’à voir comment il est enseigné dans les facs de droit. Prenez n’importe quel manuel de droit public, c’est toujours la même rengaine : en 1969, de Gaulle soumet un référendum au peuple français, qui vote non parce que, nous enseigne-t-on, le peuple français est très c et confond référendum et péblicite. Depuis, c’est circulez y a rien à voir, toi peuple français tu n’as pas été gentil avec le référendum de de Gaulle, bas t’en auras plus ! Na !



Du coup de RIP est taillé dans ce contexte juridique : des conditions presque impossibles à obtenir, et au final il n’y a référendum que si le parlement n’examine pas le texte dans un délai donné. Ce n’est que dans ce cas que la proposition initiale devient référendum, avant cela elle est une proposition de loi.



J’en profite d’ailleurs pour rappeler qu’en France la tenu de référendum est obligatoire en vertu de l’article 3 de la Constitution. N’en déplaise aux haters des référendums.









Par forcément dans l’ordre :




  • le peuple n’est pas forcément c mais il est facilement manipulable (suffit de voir les problématiques liées au hasard à l’homéopathie ou aux vaccins) car il manque d’information et généralement des connaissances pour prendre une décision éclairée. Les référendum sont un piège à cause de ça



  • pour mémoire les différents référendum ont bien été suivi : Maastricht, celui sur le quinquennat, sur la constitution de UE (et oui le texte voté ensuite n’est pas une constitution. il reprend bien certains textes mais pas cette partie)



  • dans l’article 3 y a un “ET” qui a son importance ….


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Toorist a écrit :



Merci <img data-src=" />





Belle interprétation de la constitution mais non …

La tenue de référendum n’est absolument pas obligatoire en France. Et si c’était le cas, que veut dire ce obligatoire ? Pour quels sujet ? Quand ? Pourquoi ?



L’article 3 de la constitution précise que “La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.”



Il n’y a absolument AUCUNE mention d’obligation, uniquement que le peuple est souverain et que sa vision est représenté par ses élus de façon indirecte ou de façon directe en cas de référendum.







En droit français l’indicatif vaut impératif. Donc si si, le référundum est obligatoire en France. Il n’y a pas besoin d’avoir le mot obligatoire ou obligation dans une loi (qu’elle soit constituionelle ou non). Tous mes profs de droit constitutionnel ont été d’accord. Par contre, il y a tout un tas de pirouettes pour “neutraliser” cette partie de l’article 3. C’est d’ailleurs généralement ça qu’on enseigne aux étudiants. Au mépris de la Constitution. Et ce parce que les publicistes prennent le peuple pour un attardé qui ne verra en le référendum qu’un pébliscite.



Pour la mise en pratique, c’est simple. C’est le rôle du président de veiller au respect des institutions et de la constitution. L’article 11 lui donne la possibilité d’organiser un référendum, sous certaines conditions, sur proposition du gouvernement ou du parlement. C’est donc très clair : son rôle est d’aller chercher une proposition de référendum.


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Ce référendum d’initiative partagée de 2008 est une vaste blague : le Président de la République tient dans sa main le pouvoir de l’initiative du référendum et le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale : aucun risque que ce dernier se fasse contredire par le suffrage universel en cours de mandat (surtout depuis le quinquennat présidentiel) sans son accord plein et entier d’une telle procédure.&nbsp;

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En Droit, il y a des principes et des règles : la règle est d’ordre relatif au contexte, le principe est d’ordre absolu. En d’autres termes, un principe n’est pas une loi applicable, mais un cadre dans lequel s’exprime la loi.



NB: par exemple, en droit civil, il y a des règles… et des exceptions à la règle. Les exceptions étant bien souvent plus fréquemment appliquées dans la réalité que la règle générale.

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A défaut d’avoir une utilité directe, il aurait au moins le mérite d’affaiblir le gouvernement, même moralement, ce qui est toujours bon à prendre.

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C’est parce que c’est du https que le lien de la news ne marche pas

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Je reste persuadé qu’il est plus simple de manipuler 500 députés que 45 millions d’électeurs. Les élus ça se fait dans l’ombre alors que les électeurs c’est par les médias donc visible de tous…

Si tu ne veux pas laisser la paroles à ceux qui ne savent pas, il faut mettre en place une “épistocratie” et non une démocratie représentative…

C’est un peu un principe de base de la démocratie que de faire confiance dans le choix de la majorité.

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M’enfin ! a écrit :



En droit français l’indicatif vaut impératif. Donc si si, le référundum est obligatoire en France. (…) Tous mes profs de droit constitutionnel ont été d’accord.&nbsp;



&nbsp;Je suis entièrement d’accord avec cette interprétation.



Est-elle respectée ? des référendums nationaux sont organisés à l’occasion, des référendums locaux encore plus souvent.

L’obligation est donc remplie.

&nbsp;


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jgguitare a écrit :



C’est un peu un principe de base de la démocratie que de faire confiance dans le choix de la majorité.





Et c’est un peu sa faiblesse principale…



&nbsp;

Si tu ne veux pas laisser la paroles à ceux qui ne savent pas, il faut

mettre en place une “épistocratie” et non une démocratie

représentative…



Oui. L’idéal étant une technocratie sous contrôle populaire (possibilité de révocation des experts, selon des critères ne reposant pas sur le contenu de leurs décisions mais de leur éventuelle inadéquation avec le bien du pays)



Soyons clairs: la démocratie représentative est morte avec le succès des partis. A partir du moment où le peuple préfère voter pour un parti que pour des idées, la démocratie était morte, assassinée par le peuple lui-même.


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Le président n’est en effet contraint d’organiser une telle consultation que si la proposition de loi « n’a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois

» à compter de la validation des signatures des électeurs par le

Conseil constitutionnel. La Constitution parle d’ailleurs bien d’examen

du texte, non de son rejet ou, au contraire, de son adoption.





Donc il suffirait que les deux assemblées examinent un texte, pour dire que la consultation est caduque, et qu’il n’y aura pas de référendum ? Juste un “examen”, sans vote ? (de toute façon on sait ce que donnerait un tel vote, avec l’armée de godillots qu’on se paye).

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sephirostoy a écrit :



A défaut d’avoir une utilité directe, il aurait au moins le mérite d’affaiblir le gouvernement, même moralement, ce qui est toujours bon à prendre.





En une phrase caricaturale, t’as résumé pourquoi les référendums n’étaient pas une bonne chose pour la démocratie en France. Ca fait bien marrer les suisses.


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odoc a écrit :





  • le peuple n’est pas forcément c mais il est facilement manipulable

    (suffit de voir les problématiques liées au hasard à l’homéopathie ou

    aux vaccins) car il manque d’information et généralement des

    connaissances pour prendre une décision éclairée. Les référendum sont un

    piège à cause de ça







    L’information est essentielle pour organiser un référendum, c’est clair. Cela-dit, la défiance à l’égard du référendum est souvent due à une défiance envers l’avis majoritaire du suffrage universel : en démocratie, l’avis du boulanger du coin compte autant que l’avis du spécialiste en son domaine (qui a lui-même des intérêts et des préoccupations singulières qui obèrent sa capacité de discernement sur la chose à décider).

    &nbsp;







    odoc a écrit :







    • pour mémoire les différents

      référendum ont bien été suivi : Maastricht, celui sur le quinquennat,

      sur la constitution de UE (et oui le texte voté ensuite n’est pas une

      constitution. il reprend bien certains textes mais pas cette partie)







      En vérité, le traité de Lisbonne de 2007 diffère de peu du Traité établissant une Constitution pour l’Europe de 2005 :




  • d’une part, d’un point de vue sémantique (absence d’un ministre des affaires étrangères européennes, on parle dorénavant de “haut-commissaire” - etc),&nbsp;



  • d’autre part, d’éléments institutionnels négligeables (le président de l’Union européenne existe toujours mais ne remplace pas la présidence tournante du Conseil européen - la Commission européenne n’est pas réduite à une représentation des 23 des États-membres - le Parlement européen ratifie la nomination du Président de la Commission européenne - etc) :



    En vérité, l’Union européenne a les pouvoirs d’une confédération depuis le traité de Nice de 2001 qui a institué la majorité qualifiée et supprimé l’unanimité (le droit de véto des Etats-membres) dans un grand nombre des compétences de l’Union européenne (suite à l’élargissement progressif aux pays d’Europe de l’Est et des Balkans). Et le traité de Lisbonne de 2007 a donné un peu plus de pouvoirs au Parlement européen (au même titre que l’aurait fait le TCE de 2005).



    Le traité de Lisbonne est donc un texte constituant une organisation supra-nationale autonome, bien que chaque Etat-membre possède (s’il le veut bien) toute la légitimité de la souveraineté nationale lui permettant de désobéir, unilatéralement et selon les circonstances du moment, aux traités qu’il a signé (en conformité avec les articles 88 et suivants de la Constitution française modifiée en 2008). On appelle cela les relations diplomatiques (n’en déplaisent aux tenants du “Frexit” et du “Brexit”).

    &nbsp;

    &nbsp;





    odoc a écrit :







    • dans l’article 3 y a un “ET” qui a son importance ….





      En effet, “… qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.” D’ailleurs, l’article 11 confère au Président de la République l’initiative du référendum… ce qui en réduit l’intérêt (pour qui se préoccupe de l’essentialité de la démocratie directe).



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Pourquoi sans vote ? Comme toute proposition de loi (initiative de la loi par le Parlement), il y aurait évidemment un vote. Le seul “hic”, c’est le pouvoir de dissolution que le Président de la République tient comme une épée de Damoclès au dessus de la tête de chaque député (qui aimerait bien garder son mandat, et se mettre en campagne électorale plutôt dans quelques années et pas dans quelques semaines) en cas de vote contraire à la volonté politique du chef de l’Etat.

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J’ai mis “sans vote” pour cette phrase de l’actu :





La Constitution parle d’ailleurs bien d’examen du texte, non de son rejet ou, au contraire, de son adoption.





J’avais compris que cet examen n’entraînait pas de rejet ou d’adoption, et donc que c’était un examen sans vote (juste une discussion entre parlementaires). Désolé si je me suis trompé, je ne connais pas bien le jargon parlementaire.

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Radithor a écrit :



Pourquoi sans vote ? Comme toute proposition de loi (initiative de la loi par le Parlement), il y aurait évidemment un vote. Le seul “hic”, c’est le pouvoir de dissolution que le Président de la République tient comme une épée de Damoclès au dessus de la tête de chaque député (qui aimerait bien garder son mandat, et se mettre en campagne électorale plutôt dans quelques années et pas dans quelques semaines) en cas de vote contraire à la volonté politique du chef de l’Etat.







Depuis la dissolution râtée de J. Chirac, tu n’es pas près de revoir une dissolution en France. Le changement du calendrier électoral a d’ailleurs été pensé pour cela : on vote pour choisir le président, et très peu de temps après on vote pour choisir nos députés. Le peu de temps qui sépare ces élections fait qu’on donne la majorité au président en ce qui concerne l’Assemblée nationale. C’est fait pour ça. Dit autrement, une fois qu’on a choisi le président, l’élection des députés est presque une formalité. Donc il n’y aura plus de dissolution en France, parce qu’on donne la majorité au président peu de temps après son élection.



Et la dissolution râtée de J. Chirac hante encore l’histoire de la Veme République. D’ailleurs aujourd’hui, en droit constitutionnel on considère cette faculté du président comme théorique, car il n’a aucun intérêt à faire une dissolution puisqu’il est désormais assuré d’avoir la majorité à l’assemblée pour toute la durée de son mandat.



Pour la petite histoire, J. Chirac, alors qu’il avait la majorité, utilise cette dissolution avant qu’on revote pour les députés, persuadé de gagner, histoire d’être tranquille durant tout son mandat. Pas de bol, il perd ! (d’où le nom de dissolution râtée). Pour info, c’est à ce moment-là qu’on a eu une cohabitation Chirac-Jospin, et comme en France c’est le 1er ministre qui gouverne d’après la Constitution, Jospin a pu faire voter les 35h ! Oui oui, les 35h ont été votés sous un président de droite !



Alors les dissolutions en France, on n’est pas près d’en revoir une. Ce qui pose d’ailleurs un vrai problème institutionnel, mais bon ça c’est une autre affaire.


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Je suis d’accord. Cela-dit, qu’il n’y ait pas de dissolution de l’Assemblée nationale ne veut pas dire que l’Assemblée nationale ne soit pas pieds et points liés par l’éventualité d’une dissolution. C’est ce que je voulais dire. Par exemple, ce qu’on a appelé médiatiquement “les frondeurs” pendant le quinquennat de F.Hollande était un mécontentement palpable dans la majorité présidentielle qui ne s’est jamais matérialisé par un vote de censure du gouvernement.




    Aucune Proposition de loi (initiative du Parlement) n'est validée par l'Assemblée nationale sans que le Gouvernement (et indirectement le Président de la République)  n'approuve le texte, du fait de la pression de l'éventualité certaine d'une dissolution.
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odoc a écrit :



Par forcément dans l’ordre :




  • le peuple n’est pas forcément c mais il est facilement manipulable (suffit de voir les problématiques liées au hasard à l’homéopathie ou aux vaccins) car il manque d’information et généralement des connaissances pour prendre une décision éclairée. Les référendum sont un piège à cause de ça





    Et sur le TCE de 2005 on a aussi pas mal vu le manque d’information et le FUD.

    J’ai même vu quelques personnes autour de moi faire preuve d’ignorance flagrante, j’ai trouvé ça triste qu’elles ne veuillent pas essayer de comprendre.

    Et les politiques qui auraient dû faire preuve de pédagogie ne l’ont pas fait ou on été mauvais.







    odoc a écrit :



  • pour mémoire les différents référendum ont bien été suivi : Maastricht, celui sur le quinquennat, sur la constitution de UE (et oui le texte voté ensuite n’est pas une constitution. il reprend bien certains textes mais pas cette partie)





    <img data-src=" />

    On peut ajouter au moins celui sur l’autodétermination future de la Nouvelle-Calédonie, vers 88 ou 89.







    M’enfin ! a écrit :



    Et ce parce que les publicistes prennent le peuple pour un attardé qui ne verra en le référendum qu’un pébliscite.





    C’est malheureusement vrai.



    (HS : vais pas me lancer sur l’histoire de la dissolution de Chirac en 95, mais ça a été jugé nécessaire à l’époque vu les mouvements sociaux)







    sephirostoy a écrit :



    A défaut d’avoir une utilité directe, il aurait au moins le mérite d’affaiblir le gouvernement, même moralement, ce qui est toujours bon à prendre.





    Ah ben tiens. Tu illustres magnifiquement le propos de Gaston, à moins que ce fut ironique.







    Azerty38 a écrit :



    En une phrase caricaturale, t’as résumé pourquoi les référendums n’étaient pas une bonne chose pour la démocratie en France. Ca fait bien marrer les suisses.





    <img data-src=" />

    (en même temps c’est pas drôle)







    jgguitare a écrit :



    Je reste persuadé qu’il est plus simple de manipuler 500 députés que 45 millions d’électeurs. Les élus ça se fait dans l’ombre alors que les électeurs c’est par les médias donc visible de tous..





    Pour manipuler 500 députés ce n’est pas vraiment dans l’ombre, ça va se voir (et ça va être dit par une partie des députés). Et comme il y a des influenceurs pour et des contre, ça n’est pas gagné. Quant aux 45 millions d’électeurs, ce n’est pas tellement via les médias classiques qu’on peut les influencer de nos jours, c’est plus via les réseaux sociaux.







    Faith a écrit :



    Soyons clairs: la démocratie représentative est morte avec le succès des partis. A partir du moment où le peuple préfère voter pour un parti que pour des idées, la démocratie était morte, assassinée par le peuple lui-même.





    Un peu n’importe quoi.

    Quand tu votes pour un parti, tu votes pour des idées, chaque parti ayant les siennes. L’intérêt des partis est d’établir un consensus local sur un ensemble d’idées générales (déjà que dans chaque parti il y a des tendances différentes).


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Radithor a écrit :



Aucune Proposition de loi (initiative du Parlement) n’est validée par l’Assemblée nationale sans que le Gouvernement (et indirectement le Président de la République) n’approuve le texte, du fait de la pression de l’éventualité certaine d’une dissolution.







Ca reste un cas assez minoritaire à mon avis. Il y a bien plus de projets de loi (initiative du Gouvernement) que de propositions de loi (initiative du Parlement). Le gros de la vie politique aujourd’hui c’est quand même un Gouvernement qui décide et les députés (“godillots”) qui votent dans le sens du Gouvernement (ce qui n’enlève rien à l’influence du droit d’amendement et de la censure possible du Conseil constit.).



Le Gouvernement n’a pas intérêt à la dissolution (risque de perdre la majorité), ni les députés (risque de ne pas se faire réélire).



Ce jeu d’équilibre des pouvoirs, de pression réciproque entre Gouvernement et députés, c’est très vrai en cas de cohabitation, c’est à dire quand on s’en tient à la lettre de la Constitution. En période de fait majoritaire, on rentre alors dans la “pratique” de la Constitution, et là je suis beaucoup moins persuadé que cette pression existe vraiment.



Ca vaudrait le coup de demander à un député de la majorité.


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OlivierJ a écrit :



Quand tu votes pour un parti, tu votes pour des idées, chaque parti ayant les siennes.





Quand tu votes pour un parti, tu votes pour un package d’idées.

&nbsp;Tu ne votes pas pour les idées que tu soutiens mais pour un ensemble très rigide d’idées.





L’intérêt des partis est d’établir un consensus local



Si c’était vrai, je soutiendrai l’idée de parti. Mais ce n’est pas un consensus local: c’est un consensus national parlant de TOUT en même temps.

Si je veux voter pour l’Europe mais également pour la participation à la route de la soie… je ne peux pas, je dois faire un choix.

Si je veux une gestion libérale de l’économie MAIS un filet de sécurité universel… je dois choisir.

Et comme je veux à la fois l’Europe, la route de la soie, du libéralisme et un Revenu Universel… je me retrouve à être obligé de choisir un thème dominant parmi ceux-là, alors que je n’en ai pas et souhaiterais ne pas en avoir.



Si les députés n’étaient pas agglomérés en partis, suivant globalement la ligne dictée par celui-ci, il y aurait plus de diversité et surtout plus de possibilité d’influencer son député. Mais avec un système de parti fort, il ne suffit pas de convaincre le député, encore faut-il le convaincre de faire remonter l’idée au sein du parti pour en faire une ligne directrice… C’est peine perdue.

&nbsp;

Dernier point sur le problème des partis: quand on vote pour un parti, on vote pour le candidat qu’il présente.

Il devient alors très difficile de ne pas voter pour un député qu’on juge mauvais sans avoir à renier ses propres opinions: chasser un politique incompétent nécessite alors de voter pour quelqu’un qui est soutenu par un parti encore moins représentatif de nos idées…



Mais le système de partis est inévitable pour&nbsp; une raison simple: c’est le système le plus efficace pour être élu.

Un parti segmente la concurrence, offre une large exposition, des moyens techniques et financiers. C’est le système le plus efficace pour être élu, mais un système très peu efficace pour transmettre l’opinion des votants.

&nbsp;


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Assez d’accord oui

Après on va pas se mentir, les deux s’alimentent : Il n’y a tellement pas de réferendums que dès qu’on en soumet un, les français s’sen servent comme d’un plébicite…



Par exemple il est assez difficile d’interpéter le référundum de 2005 sur le traité europén :




  • Certains ont votés par rapport à la politique de l’UE plus que pqr rapport à ses institutions

  • D’autres par rapports aux institutions

  • D’autres par rapport à la politique du gouvenement français



    Le problème c’est qu’il devrait y avorir des élections / vote pour chacun de ces sujets



    Perso, je suis pour plus de référundums, mais il faudra un moment avent que les gens s’en servent pour autrechose que pour exprimer leur ras-le-bol général

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Personne n’a parlé du fait que cet appel à référendum se ferait par voie électronique, et pire encore, par internet.



Dès les premiers mots on peux voir que les règles d’un scrutin ne sont pas respectés, et c’est une position assumée.

Voiryoutube.com YouTube.



=&gt; Une lecture possible (qui est la mienne vous vous en doutez) est que si tout le monde se fout de la validité d’un scrutin, c’est que le résultat n’a pas d’influence sur la conduite de la structure politique. C’est déjà +/- le cas avec les référendum “papiers” passés , et les élections présidentielles (sans parler des parlementaires européens).



A ce titre, s’asseoir sur les garanties pour garder une façade de démocratie, OK, mais à condition d’en baisser les lourdeurs&nbsp; , d’où le vote électronique.



Pour moi il serait intéressant, d’un point de vue purement technique, de trouver un système de vote électronique (voir par internet) le meilleur possible - tout en étant conscient que voter depuis chez soi implique qu’il devienne possible de vendre son vote ou de se le faire dicter sous la contrainte , mais par contre je ne pense pas que, désormais, ça ait la moindre influence sur les décisions politiques prises dans les ministères et qui redescendent par étages jusqu’au grouillot de sous-préfecture au fin fond de la Lozère.

&nbsp;

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Comme ce n’est pas un scrutin mais plutôt une pétition, ce n’est pas bien grave. Le référendum lui-même serait bien un scrutin avec des urnes transparentes et du papier.



Et j’utilise le conditionnel parce que cela n’ira pas au bout : il suffit que les chambres examinent le texte pour qu’il n’y ait pas de référendum.

Bientôt un premier référendum d’initiative partagée à soutenir sur Internet ?

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