Ariane 6 sur son pas de tir, le second vol d’ici fin mars

Crédit ArianeGroup
Le 20 janvier à 08h42
3 min
Sciences et espace
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Le 9 juillet 2024 marquait le retour de l’Europe dans l’espace avec le premier lancement d’Ariane 6. Durant ce vol inaugural, la fusée a décollé et largué ses charges utiles sans encombre… du moins au début. Tout s’est déroulé suivant le plan durant la première heure de la mission, mais elle s’est terminée prématurément à cause d’un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU). En septembre, la cause était identifiée et un correctif annoncé.
- Ariane 6 : le premier lancement est un « succès », mais…
- Ariane 6 : la cause du raté de l’APU identifiée, un correctif en cours de test
À l’époque, selon le CNES, il n’existait alors pas « de point bloquant la préparation de la deuxième mission Ariane 6 », qui devait se dérouler avant la fin de l’année. En novembre, Arianespace annonçait tout de même un retard pour le second lancement et le premier vol commercial. Il était alors programmé pour début 2025.
ArianeGroup donne des nouvelles du second lanceur. Le corps central a été déplacé vers le pas de tir. Il comprend l’étage principal (produit aux Mureaux en France) et de l’étage supérieur (produit à Brême en Allemagne). L’ensemble est assemblé, puis verticalisé et déposé sur le pas de tir, sous le portique mobile. Les deux boosters se joignent ensuite à la fête.
« La partie haute du lanceur, composée de la coiffe et de la charge utile, viendra par la suite finaliser la fusée en vue de son lancement ». Il s’agit du satellite CSO-3, qui se trouve également à Kourou, lancé pour le compte de la DGA, du ministère des Armées et du CNES. C’est le troisième du programme Optical Space Component, dédié à l’observation de la Terre pour la défense et la sécurité.
ArianeGroup ne donne pas pour l'instant pas de détails, indiquant simplement que de plus amples informations seront partagées « dans les semaines à venir ». Selon Caroline Arnoux, responsable d’Arianespace (filiale d’Arianegroup), le lancement devrait intervenir « entre mi-février et fin mars », comme le rapporte l’AFP.
Selon Franceinfo en Guyane, « le lancement de ce deuxième vol devrait avoir lieu avant la mi-mars ». Nos confrères ajoutent que ce « nouveau décollage doit assurer et rassurer tous les membres de l’agence spatiale du vieux continent, quant à un accès indépendant à l’espace ».
Le 20 janvier à 08h42
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 20/01/2025 à 12h05
Pendant ce temps, dans un univers parallèle, SpaceX aura lancé 2 ou 3 Starships (fusée la plus puissante de l'histoire). Et nos satellites partent sur des Falcon9, même Blue Origin arrive à lancer sa fusée.
Modifié le 20/01/2025 à 12h17
Ils veulent faire 6 six vols d'Ariane 6 et quatre Vega-C en 2025 donc neuf lancements. Maiaspace, une start-up française à un lanceur réutilisable dans les tuyaux, avec un premier vol prévu en 2026 au départ de Guyane
Le 20/01/2025 à 12h26
Une Facon9 tous les 3 jours et Vega-C n'est pas sorti des soins intensifs. Si le vol suivant présente la moindre défaillance, c'est la fin de ce lanceur.
Désolé mais ça me rend triste de voir autant d'argent, de personnes impliquées, pour ça. Tous les discours des politiques ne remplacent la réalité : l'Europe est un nain pour l'accès à l'Espace, alors qu'on a parmi les meilleurs technologies et chercheurs.
Le 20/01/2025 à 12h34
Le 20/01/2025 à 12h39
Contrats : argent donnés en l'échange d'un service rendu. Par exemple lancer des trucs en orbite.
SpaceX a remporté plusieurs contrats avec la Nasa et les SpaceForces, mais j'ai mal à trouvé des "subventions" sinon à leur tout début. Le montant des contrats est discutables mais vu les prix de chez Boeing ou ArianceEspace, ça me semble un poil capillotracté de dire que c'est des subventions...
Le 20/01/2025 à 13h43
Ça sent un peu le troll par ici...
Le 21/01/2025 à 01h44
Modifié le 20/01/2025 à 13h51
Et quelques jours plus tard, Elon Musk a donné les explications techniques de l'échec du 2eme étage et donc d'ici quelques semaines , SpaceX va procéder à un nouveau lancement avec les correctifs techniques appliqués.
Pas dans quelques mois...
Ariane 6 est mort-né... commercialement... juste du militaire ou du scientifique... 5% de part de marché à tout casser...
Modifié le 22/01/2025 à 06h51
Falcon 9/Heavy c'est grosso modo 100-110 vols / an maintenant et avec une fiabilité de 99,73%...
Après quand depuis 10 ans on a un agrégé en Histoire comme PDG d'ArianeEspace... mais il fait l'ENA et a été directeur de cabinet ministériel aussi avant. ça aide. J'imagine le fou rire des RH si un prof d'Histoire lambda postulait pour ce genre de poste...
Les pays européens en sont rendu au niveau de faire lancer ses satellites par SpaceX parce qu'on n'a plus rien d'autre en Europe.
Prédiction formulée il y a plus de 30 ans déjà:
« Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, faudrait qu’ils achètent du sable ailleurs. » (Coluche)
Le 20/01/2025 à 15h31
Le 20/01/2025 à 15h38
Ariane 6 restera toujours à la marge, comme solution de rechange pour ceux qui sont prêt à payer beaucoup plus et attendre leurs lancements très longtemps pour ne pas dépendre de Musk.
Le 20/01/2025 à 16h49
Un peu de parcimonie ne serait-il pas une mauvaise chose ?
Le 22/01/2025 à 06h55
Modifié le 22/01/2025 à 03h25
Regarde aussi avec l'informatique: l'Amiga 500 était une réussite mais à part des petites améliorations mineures, Commodore s'est fait écraser par le rouleau compresseur IBM PC.
Pareil pour la Séga Megadrive...
Ariane 6, c'est pareil, des améliorations, oui mais rien de vraiment transcendant => ne sera jamais compétitive sur les prix de lancement face au Falcon 9/Heavy.
Le 20/01/2025 à 12h14
Modifié le 20/01/2025 à 13h49
StarShip est un prototype et chaque lancement a des objectifs différents des précédents et pas (encore ) ceux de tout récupérer cad les 2 parties à chaque fois.
Mais ça viendra.
Le 20/01/2025 à 15h31
la concurrence, ça vous parle?
Modifié le 20/01/2025 à 16h07
edit: source pour la fiabilité:
https://launchreport.neocities.org/reliability.txt
La meilleure fiabilité, c'est une des excuses sorties il y a 10 ans par les dirigeants d'Arianespace dans les media et auprès des politiques pour justifier de ne rien faire. "De toute manière on est les plus fiables, on aura toujours un avantage compétitif".. plus maintenant. Ils ont confondu la stratégie d'itération rapide du Falcon 9 (et les quelques échecs au tout début) avec un manque de fiabilité, et se moquaient de Musk lors de ces premiers échecs au lieu de prendre la mesure du changement de paradigme.
La concurrence c'est génial, ça force les acteurs établis à se remettre en cause et à innover.... Oh wait... on ne s'est pas remis en cause et on a continué avec les même plans qu'avant même si on fonçait dans le mur.
Il faudrait surtout plus de concurrence en Europe au lieu de diriger tous les fonds vers Arianespace. De toute manière, c'est ce que les Allemands ont plus ou moins déjà fini par obtenir en échange de la poursuite de Ariane 6 (c'était trop tard pour annuler rendu là de toute manière).
Le 21/01/2025 à 01h21
Les Starship sont encore des prototypes développés de manière très différente. Il y a beaucoup de lancements, mais on sait qu'ils sont encore loin de l'objectif final.
La où la comparaison fait plus mal c'est vis a vis de la Falcon 9 qui réalise plusieurs lancement par semaine.
Le 20/01/2025 à 13h49
Finalement on retrouve avec des décideurs qui n'ont aucune vision, qui pense que l'objectif de la France, c'est de rembourser les intérêts de la dette (je ne dis pas la dette), le t puis maintenir un peu tout l'ensemble.
Malheureusement on se retrouve de plus en plus gangrené, quand tu as un nul parmi d'autres ça, passe, quand tous les décideurs commencent à être nul, tu arrives à un manque d'innovation flagrant. Je rejoins le fait de donner des budgets d'innovation à des boîtes privés sans demander aucune contrepartie, c'est n'importe quoi.
Il faut faire de la dette, mettre beaucoup plus de budgets sur la table, arrêter de payer grassement des managers de managers très cher et qui ne servent à rien, mettre en avant une logique d'ambition. Si les autres le font, c'est que c'est faisable!!
Modifié le 20/01/2025 à 18h13
S'endetter n'a du sens que pour récupérer des gains supérieurs aux intérêts plus tard, cet à dire en investissant.
S'endetter pour payer des gens à ne rien faire et défendre le status quo, c'est la vision géniale que les boomers ont mis en œuvre et défendent bec et ongle depuis des décennies.
Et aujourd'hui on s'endette entre autre pour payer les retraites de ces boomers qui se sont battus toute leur vie pour la retraite par répartition (qui les avantageait à l'époque vu que "leurs" vieux étaient morts à la guerre). Et comme les retraités votent beaucoup plus que les jeunes, aucun parti ne fera rien pour arrêter le racket générationnel qui plombe le pays.
On ne donne rien à des boites privées, ce sont des crédit d’impôt. Même en incluant tous les crédits d’impôts, nos entreprises payent plus d’impôts que la plupart de nos voisins.
En revanche, on donne bien des sommes énormes sans contrepartie à des boites comme Arianespace qui nous humilient publiquement en étalant leur incompétence et leur ignorance en public, et détruisent nos capacités stratégiques, avec leurs dirigeants sans formation scientifique qui expliquent très sérieusement à la France entière que le réutilisable ne fonctionne pas en citant la navette américaine comme exemple, alors que SpaceX enchainait les succès.
Le 20/01/2025 à 18h29
Les différents étages sont assemblés maintenant à l'horizontale, puis levés à la verticale.
Le 20/01/2025 à 14h01
"Face, je gagne. Pile, tu perds".
Le 21/01/2025 à 13h26
Pour tous les comms regrettant qu'il n'y ait pas de spaceX en Europe....
Le spatial restera toujours un domaine régalien. .
Ariane, comme les autres, existe pour servir des intérêts géopolitique. Le commercial c'est le petit bonus.
Les US ont cette emprise vampirique sur le monde et la perpétue au travers de l'accès à l'espace. L'enjeu du moment est la saturation du ciel, par exemple au travers de la course aux quelques orbites viables pour les constellations.
Reprocher à l'Europe de ne pas y participer, c'est ne pas voir dans quelle Histoire s'inscrit SpaceX. Les intérêts de son dirigeant se réveillant, cela devrait nous mettre la puce à l'oreille
Le 21/01/2025 à 17h06
Est-ce que déployer la fibre ne serait pas plus efficaces. Sachant que tous les 20-30 ans il faut renvoyer des satellites. Sans parler du trou dans l'ozone que provoque le retour sur Terre de ces satellites.
Quels sont les autres intérêts commerciaux?
Le 22/01/2025 à 17h38
La fibre ne sera jamais déployé dans bon nombre de pays, est-ce qu'ils en ont besoin, est-ce que ça vaut le coup... Le capita(ine)lisme décide.
Il y a aussi l'enjeu défense, l'effet levier de l'accès à internet pour l'émancipation des populations 'défavorisées', la démonstration de puissance, le contrôle de ces mêmes populations(aspects 'rigolo' où l'internet mis à dispo par les US est utilisé par les russes pour désinformer en Afrique), ... C'est comme tout, la comm n'est faite que sur quelques éléments.