45 opérateurs demandent la scission d’Orange en deux
Le 25 janvier 2019 à 09h23
1 min
Économie
L'Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA), qui regroupe des dizaines de petits opérateurs régionaux, milite depuis près de deux ans pour ouvrir le marché des télécoms pour entreprises (voir notre entretien).
L'Express révèle qu'à l'automne, le lobby a envoyé une demande à l'Autorité de la concurrence. Ils veulent savoir s'il est possible de trancher dans l'opérateur historique. D'un côté, resterait la gestion de l'infrastructure. De l'autre, un opérateur commercial.
Dans leur missive, les opérateurs reprennent une plainte habituelle à l'encontre d'Orange, son contrôle du génie civil historique, obtenu lors de sa privatisation. Il lui donnerait un avantage décisif sur le haut débit (le réseau téléphonique en xDSL) et l'aiderait à se reconstituer un monopole sur la fibre.
Début 2017, l'Arcep annonçait un arsenal de mesures pour lutter contre cette domination orangée, y compris en simplifiant l'accès au génie civil pour les concurrents.
Le 25 janvier 2019 à 09h23
Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 25/01/2019 à 09h44
#1
Superbe illustration " />
Bouygues aussi a un contrôle du génie civil non ? c’es déloyale aussi ?
Le 25/01/2019 à 09h51
#2
Il est clair que le service et les délais des techniciens Orange n’est pas le même selon que ton opérateur est Orange ou un autre. La scission aurait dû être faite depuis très longtemps…
Le 25/01/2019 à 09h51
#3
Oh mais quelle merveilleuse idée, une boite qui ferait son fric uniquement sur les accès physiques…. comme ça plus aucun contrôle anti-concurrentiel et on se retrouve avec une boucle locale à 20€ par mois !!!!
Le 25/01/2019 à 10h13
#4
J’ai du mal à voir le rapport… Je ne vois pas pourquoi ça changerait quoi que ce soit au prix par exemple? Il n’y a déjà pas de concurrence au niveau de la gestion de l’infrastructure, là ce serait pareil, sauf que ceux qui installe ne serait pas tout à fait la même entité que ceux qui propose des offres là dessus.
Dans le domaine de l’énergie, c’est déjà séparé (Enedis/EDF et GrDF/Engie), et ça fonctionne plutôt pas mal j’ai l’impression.
Le 25/01/2019 à 10h16
#5
Le 25/01/2019 à 10h43
#6
Ça serait une très bonne chose. Aujourd’hui, il y a des différences de traitement entre les clients Orange et les autres dès que les interventions touchent à l’infrastructure. C’est anormal. Ça fausse le jeu de la concurrence.
Le 25/01/2019 à 10h49
#7
Le 25/01/2019 à 10h55
#8
Le 25/01/2019 à 10h56
#9
et qué s’apelerio Wanadoo & France Telecom
Le 25/01/2019 à 11h04
#10
Le 25/01/2019 à 11h09
#11
Le 25/01/2019 à 11h37
#12
Le 25/01/2019 à 11h44
#13
Moi, je serais curieux de savoir les actionnaires des 45 opérateurs. A voir s’il ne sont pas sous le contrôle indirecte des patron de SFR, Bouygues et Free…
Car eux sont toujours à la recherche d’un retour à 3 opérateurs et comme cette scission bouleverserai le paysage, il serait possible que l’un des opérateurs rentre dans la capital d’un autre…
Le 25/01/2019 à 11h54
#14
Le 25/01/2019 à 12h04
#15
Il n’y a pas que les 4 FAI nationaux dans le secteur des télécoms. Pour info, les 45 opérateurs membres de l’AOTA sont des FAI locaux qui demandent grosso modo l’accès à une offre de gros qui ne soit pas discriminente pour les petits opérateurs face à Orange (et à SFR).
https://www.aota.fr/a-propos/lassociation/
Le 25/01/2019 à 12h11
#16
Le 25/01/2019 à 12h12
#17
Le 25/01/2019 à 12h20
#18
Le 25/01/2019 à 12h32
#19
ah la concurrence par les infras, c’est le bullshit qu’on nous a servi lors du plan fibre. L’idée derriere bien sur était de permettre aux opérateurs privés d’avoir leur propre infra dans les zones hyper rentables (zones denses) tout en promettant des efforts sur les zones non rentables (des promesses mais plutot du gros bullshit).
on a vu le résultat. ils ont de fait privatiser les bénéfices les zones denses, rentables et nationaliser,via l’investissement des collectivités locales les zones moins rentables.
A l’arrivé c’est tout bénef pour les opérateurs privés et un coût faramineux pour l’Etat.
Si des le départ on avait séparé Orange en 2 et laisser a la partie réseau, sous contrôle de l’Etat, le monopole de fibrage du pays on aurait pu avoir de la péréquation pour financer les zones moins denses avec les bénefs des zones denses.
Le 25/01/2019 à 13h26
#20
Le 25/01/2019 à 13h37
#21
Le 25/01/2019 à 13h51
#22
Déjà il y a une GROSSE question dans tous vos postes qu’il faut décider :
Ce que vous appelez “Réseaux” , ce sont les câbles eux-même, le génie civil (ie les fourreaux / les chambres / les bâtiments techniques type NRO/NRA/répartiteurs/tuyaux d’accès chez les particuliers ) , ou les 2 ensemble ?
Corollaire : Un “FAI” c’est celui qui apporte le service (ça, ok) , mais est-ce _aussi_ celui qui pose SES câbles dans les fourreaux ? et donc qui décide (et investi) dans X ou Y technologie ?
Typiquement , actuellement, en cuivre, un FAI ne PEUX PAS améliorer le débit d’un abonné, car c’est pas lui qui décide du cheminement du câble. Il peux dégrouper, certes, mais en terme de qualité de service il n’aura pas mieux qu’un autre (sauf à la marge).
En fibre actuellement le choix généralisé du GPON reviens un peu au même, avec la différence que l’on a pas fini les innovations techniques sur le sujet et qu’a terme il sera possible à plusieurs opérateurs de cohabiter dans les mêmes fibres (sur des longueurs d’ondes différentes), mais il restera quand même une contrainte technologique imposée. Par contre, en fibre, chaque opérateur PEUX , si il veux, apporter ses propres fibres au PMZ et refaire du point à point (chose qui en cuivre reste interdit à ce jour).
Le VRAI souci aujourd’hui ce sont les infrastructures de génie civil , et la diversité de leurs propriétaire:
Dans bien des villes , c’est la collectivité qui a posé ces infrastructures, mais c’est Orange qui les répare et crée les adductions vers les bâtiments. En cas de problèmes tout le monde se renvoie la balle et le client est planté. C’est la réalité quotidienne des dizaines de milliers de fois par jour en déploiement fibre….
Et comment ça se passe quand , sur une zone donnée Orange Réseau est censé réparer des conduites pour qu’un concurrent puisse raccorder ses clients, à fortiori si lui-même, Orange FAI, n’est PAS dispo sur la zone…
Le 25/01/2019 à 14h40
#23
Quand on voit ce que ça a donné à la SNCF.
Encore un truc de court-termiste…
Le 25/01/2019 à 15h30
#24
On dirait qu’on est toujours en train de payer les pots cassés de l’ex monopole public des PTT.
Quand on vous dit que le monopole public (pardon pour la redondance) est une entrave au développement et un boulet qui coûte cher pendant longtemps…
Le 25/01/2019 à 17h56
#25
Le 25/01/2019 à 19h40
#26
Mon commentaire n’excluait nullement que des (poly)tocards ineptes aient ruiné le processus de privatisation, ou tout au moins l’aient organisé de telle manière à gêner la (future) concurrence suivant la politique débile dite de « champion national » ayant cours chez nos idiots élus.
Enfin on ne va pas faire la fine bouche : sans son retour au marché (sa place naturelle) on en serait toujours au Minitel et au téléphone à cadran pour tous…
Totale obsolescence déprogrammée.
Le 26/01/2019 à 09h02
#27
Le 26/01/2019 à 12h00
#28
Le 26/01/2019 à 13h40
#29
J’attends toujours qu’on me cite un seul monopole privé ayant existé au cours de l’Histoire. Les seuls monopoles pérennes sont ceux légalement imposés (c’est à dire publics), avec tous les inconvénients de ne pas subir les lois du marché pour le consommateur/contribuable.
Tu fais bien de citer le train anglais : l’eurobaromètre montre régulièrement que le rail en UK devance tous les autres en terme de satisfaction clients [1] ou en regard du faible nombre de morts au km [2] tout en étant l’un des plus dense d’Europe. On peut affirmer que sa privatisation l’a sauvé [3]. Donc révise tes croyances.
De même on ne peut pas honnêtement affirmer que le secteur bancaire soit un ex. particulièrement convainquant d’un marché libre vu la montagne de régulations auquel il est soumis, ce qui explique d’ailleurs ses lamentables performances passées à la moindre petite crise et sa faculté à tomber comme une rangée de dominos du fait de la trop grande homogénéité et donc fragilité en résultant : que les États aient dû aider les banques lors de la dernière est symptomatique que la banque, étranglée par la régulation, est devenu un risque systémique et que l’avoir ensevelie sous encore plus de régulations est équivalent à vouloir traiter un cancer en augmentant les doses d’aspirine.
Un « naufrage » publique coûte à tout le monde, un « naufrage » privé seulement aux investisseurs : le choix est vite fait.
c’est l’intelligence de celui qui dirige, pas que ce soit publique ou privé…
Ce n’est pas un problème d’intelligence mais d’incitation et de motivation. L’espérance de profit est un formidable levier pour réussir, c’est à dire satisfaire le client : par définition le public ne pourra jamais offrir un aussi bon équivalent.
[1]http://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/flash/fl_382a_sum_en.pdf
[2]https://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2013/7/25/13747748116…
[3]https://static1.squarespace.com/static/56eddde762cd9413e151ac92/t/573aee082eeb81…
Le 26/01/2019 à 16h04
#30
Le 26/01/2019 à 18h27
#31
Le 26/01/2019 à 20h53
#32
Aucun de ces ex. n’est ou n’a été un monopole. Les mots ont un sens. (Il existe beaucoup d’arguments contre les lois anti-trusts, mais c’est HS ici.)
Que tu n’arrives pas « à concevoir un marché “anarchique” qui ne finirait pas en monopole » est ton problème : le simple fait qu’il n’existe aucun monopole privé devrait pourtant être suffisant au regard de l’histoire économique. À ce propos, si ton seul ex. de marché privé est la « mafia » ou les « gangs », pas étonnant que tu n’arrives pas « à concevoir » ! Pour élaborer un peu sur ton ex., je t’invites à lire Freakonomics de Levitt et Dubner (Folio n° 132) où il y a un chapitre passionnant (le livre entier est excellent) sur les gangs intitulé « Pourquoi les dealers vivent-ils encore chez leur maman ? » : ces gangs (des milliers rien qu’à Chicago dans les années 1970) fonctionnent réellement comme des entreprises commerciales, mais les gains sont tellement faibles (d’où le titre du chapitre) qu’aucun monopole ne peut exister (et n’a jamais existé) sur le terrain.
Concernant les manquements aux règles/lois commerciales, je suis on ne peut plus d’accord : elles doivent être appliquées et les coupables sévèrement sanctionnés. Mais cela n’a rien à voir avec un monopole, et la « régulation » n’empêchera jamais les tricheurs. Trop de régulations conduit d’ailleurs souvent les agents économiques à les contourner et le résultat est pire que ce que ces régulations voulaient soit disant opérer (on l’a vu avec la crise des subprimes).
De fait la « régulation » au sens où tu l’entends existe déjà : les règles/lois sur le commerce et les contrats ont été créées par le marché lui-même longtemps avant la moindre législation étatique ; les tribunaux de commerce en France sont d’ailleurs « animés » par des acteurs (juges) issus du privé (voir aussi [1] pour une discussion/l’historique sur l’émergence de ces règles/lois dans les pays anglo-saxons). Mais cela est étranger avec le sujet concernant les pratiques de l’ex monopole public qu’est Orange.
Ce n’est pas « ma prémisse », juste une observation. Ton jugement sur ce qui est moral (ou pas) ne fait pas le poids face aux choix quotidiens de milliards d’individus : ils votent avec leur porte-monnaie, c’est bien plus efficace et respectable. Tout comme ton imagination alarmiste n’est pas plus persuasive. Ta dernière phrase est même surréaliste et un complet non sens historique : l’économie de marché et ses us/coutumes prédatent, et largement, n’importe quelle forme d’institution politique digne de ce nom (État/nation/etc.), a fortiori leurs « régulations ».
Ton dernier ex. est assez ironique d’ailleurs : quelles « régulations » (lesquelles, par qui et quand ?) ont cassé » l’OPEP, le seul « cartel du pétrole » multiétatique ayant jamais existé, exactement ? On connaît les dégâts que ces États voyous ont causé par leurs ententes sur le prix du pétrole depuis les années 1970, mais à part le développement du secteur pétrolier privé aux USA (merci au fracking), qui a fait quoi que ce soit contre ce cartel ? Personne. (Je passe sur les « tyrannies/dictatures/monarchies qui seraient du monopole privé », ce contresens ridicule ne méritant aucun commentaire.)
[1]http://myweb.fsu.edu/bbenson/SEJ1989.pdf
Le 28/01/2019 à 08h36
#33
Le 28/01/2019 à 09h18
#34
Le 28/01/2019 à 09h42
#35
Le 28/01/2019 à 09h57
#36
Le 28/01/2019 à 10h19
#37
C’est pourtant ce que je constate sur le terrain. Tu travailles chez Orange, non ?
Le 28/01/2019 à 14h35
#38
Oui mais coté commercial entreprise. Et ce que je peux te dire c’est que les concurrents ont l’impression que les équipes technique les maltraitent. C’est parfaitement faux, tout du moins, ils ne sont pas plus maltraités que lorsqu’il s’agit des déploiements Orange.
La fameuse scission a déjà eu lieu en interne depuis plus de 2 ans. Nous n’avons plus le droit de discuter directement avec les équipes terrains. Nous ne pouvons échanger qu’à travers des applis sans contact direct. Applis auxquelles les concurrents ont aussi accès.
Et c’est même pire que ça les concurrents ont toujours un contact qqpart chez Orange pour avoir des infos comme ils le faisaient avant et continue à le faire. De notre coté, nous sommes surveillés de prêt et donc nous ne nous y amusons pas. Bref, il est plus facile aujourd’hui à un extérieur d’avoir des infos qu’en interne.
Depuis les délais de nos propres déploiements ont explosés. J’imagine donc que tes constatations terrain doivent être un peu datées.
Le 28/01/2019 à 15h42
#39
Le 28/01/2019 à 15h54
#40
Le 28/01/2019 à 16h02
#41
Le 28/01/2019 à 16h17
#42
Le 28/01/2019 à 16h32
#43
Le 28/01/2019 à 19h27
#44
Le 29/01/2019 à 09h45
#45
Le 29/01/2019 à 12h23
#46
1/ La mafia usant de la violence pour imposer son racket ressemble trait pour trait à l’État usant de la force pour imposer ses monopoles publiques, avec le même objectif de rente de situation (même si les 2 recourent aux méthodes organisationnelles et de management entrepreneurial pour leurs opérations).
C’est tout l’inverse d’un marché où, dès qu’il existe la moindre possibilité de profit, on accoure de partout pour en… profiter, augmentant de ce fait le partage et la redistribution. C’est toute la différence entre un système vicieux et un système vertueux. De fait le marché redistribue ~98% de la valeur sociétale qu’il crée. Rien ni personne ne peut en faire autant.
2/ Si « l’idéologie » est basée sur des analyses, des mesures, etc. qui l’attestent, elle est valide : globalement, il suffit d’observer l’évolution du cadre politico-institutionnel traduit par une libéralisation de l’entreprise, des marchés et de la globalisation des échanges de la fin du siècle dernier pour s’apercevoir qu’il coïncide exactement, puisqu’en étant la cause, avec l’époque de développement social, économique, sociétal et donc humain le plus rapide et significatif de l’histoire de l’humanité [1]. Donc toute la rhétorique sur le gentil système publique versus le méchant système privé n’est qu’une illusion : les résultats des progrès accomplis sont là pour le prouver.
3/ Tu confonds d’un côté les principes d’organisation hiérarchique, qui n’ont pas nécessairement besoin de « chef » pour émerger et évoluer et de l’autre l’imposition de monopoles qui le requiert obligatoirement. La science des systèmes complexes (dénommée CAS pour Complex Adaptative System) a montré depuis bien longtemps qu’il n’y a pas besoin de « chef », guide, guru, leader, président, etc. pour obtenir un système de relations interdépendantes entre de nombreux agents non seulement viable mais surtout auto-organisé, auto-régulé, adaptable et évolutif, ce qu’est par ex. l’économie de marché avec ses caractéristiques et lois propres (cf [2] pour une introduction.
L’OPEP étant un cartel, c’est à dire un monopole transnational, il n’y a aucune régulation supranationale ou pouvoir politique qui pourrait le « casser » pour la simple raison que ces 2 chimères n’existent pas. Seul le marché pourra y parvenir ; d’ailleurs sous la pression du marché américain, l’OPEP vient de renoncer à limiter sa production, reversant ainsi sa doctrine précédente, alors que les USA préparent activement leur prochaine révolution – fracking 3.0 : le marché redessine le paysage politique.
[1]https://slides.ourworldindata.org/world-poverty/#/title-slide
[2]http://www.uq.edu.au/economics/abstract/335.pdf
Le 29/01/2019 à 13h16
#47
Je vais en rester là car pour l’instant je ne suis pas assez convaincu pour te donner raison à 100% donc je vais y réfléchir plus longtemps.
En tout cas merci des explications et les sources utilisés, c’est de la bonne lecture " />