Comment la « taxe YouTube » va s’appliquer dès demain en France
La taxe sur les vidéos de chat
Le 21 septembre 2017 à 15h03
5 min
Droit
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Ce matin, au Journal officiel, a été publié un texte attendu de longue date. Une taxe va frapper les sites de vidéos à la demande, qu’ils soient payants ou gratuits, et quelle que soit leur localisation, en France ou à l’étranger. Ses fruits alimenteront le Centre national du cinéma.
Né d’un amendement des députés Karine Berger et Marcel Rogemont voté en commission des finances, ce dispositif prend la forme d’une « taxe sur la diffusion en vidéo physique et en ligne de contenus audiovisuels ».
Les députés avaient exploité une ponction préexistante prévue par le Code général des impôts frappant les ventes et les locations en France de vidéogrammes destinés à l’usage privé du public. Les lois de finances 2013 et 2016 ont finalement étendu ce spectre pour faire tomber dans la marmite contributive tous les sites de vidéo à la demande, qu’ils soient payants ou gratuits.
Des redevables même hors de nos frontières
Dailymotion, UniversCiné mais aussi iTunes, Facebook, Amazon, YouTube ou Netflix par exemple sont directement concernés puisque le législateur a gommé le critère de la territorialité. Le taxe s’applique, donc peu importe le lieu d’installation du prestataire, dès lors que ces services visent le marché français.
Les cas d’exonérations ne sont pas nombreux. Ils concernent les sites où le chapitre vidéo n’est qu’accessoire, dans la presse par exemple, et les sites spécialisés dans les bandes-annonces comme Allociné.
Une large assiette, un taux de 2 ou 10 %
Concrètement, la taxe a pour assiette le prix pratiqué par le service payant ou, après abattement de 4 ou 66 %, les sommes versées par les annonceurs ou parrains pour la diffusion des pubs sur les services gratuits.
Son taux ? Il est de 2 % et même 10 % pour les contenus pornographiques ou les contenus qualifiés d’incitations à la violence. Certes, pour les seuls services gratuits, « la taxe [sera] calculée après application d'un abattement de 100 000 € sur la base d'imposition », mais avec elle, même les vidéos de chats-qui-tombent seront taxées, du moins en raison des publicités qui les encadreront.
La mise en oeuvre de ces dispositions était conditionnée à la publication de ce décret au JORF. Si le processus a pris tant de temps, c’est que le législateur avait retardé ce même texte d'application jusqu'au feu vert de la Commission européenne.
Pas une aide d'Etat
Pour comprendre ce passage bruxellois, rappelons que les ressources prélevées seront directement affectées au Centre national du cinéma. Voilà d’ailleurs pourquoi celui-ci avait été très attentif aux travaux parlementaires, n’hésitant pas à souffler de précieux éléments de langage. Mais au-delà de cet épisode, la crainte du gouvernement et du bénéficiaire fut que l’ensemble ne soit qualifié d’aides d’État par l’autorité européenne.
Sur ce point, les visas du décret révèlent que « la Commission européenne a estimé que [ces taxes] affectées au Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) n'étaient plus considérées comme faisant partie intégrante des différentes mesures d'aides gérées par cet établissement et, à ce titre, ne devaient plus faire l'objet de notification lors de leur prolongation ou modification ».
Renseignement pris dans l’entourage du dossier, la Commission a été peu regardante en raison de l’absence d’un lien d’affectation direct entre ces ponctions et les aides versées par le CNC. En somme, le Centre sera libre d’affecter les sommes prélevées au fil de ses aides et donc selon sa politique globale, non selon le montant des taxes perçues.
Une subtile nuance qui a permis à la France d'échapper à la régulation européenne, toujours tatillonne sur ces questions économiques, mais qui pourrait tôt ou tard être contestée.
Nouvelle colère de l’ASIC
Du côté des services en ligne, les critiques fusent déjà pour dénoncer cette « taxe sur les créateurs en ligne », ceux qui publient leurs vidéos sur les plateformes d’hébergement. « Alors que BFM révélait récemment que le fonds de trésorerie du CNC venait d’atteindre un nouveau niveau record de 700 millions d’euros, le Gouvernement a décidé de lui accorder une rallonge supplémentaire » dénonce l’ASIC, l’association des services internet communautaires.
Peu persuadée par les argumentaires du Centre national du cinéma, selon qui les sommes prélevées permettront « de soutenir la création sur les nouvelles plateformes numériques » et des expérimentations d'accompagnement, l’ASIC estime qu’ « aucun Youtubeur ou MotionMaker n’est en mesure de bénéficier d’un quelconque centime d’euro de la part du CNC pour ses courtes vidéos diffusées exclusivement sur le réseau Internet ».
L’association où se rejoignent Facebook, YouTube ou encore DailyMotion, met sur la table deux suggestions : qu’au moins 30 % des aides octroyées par le CNC soient fléchées « au bénéfice des créateurs présents uniquement sur des plates-formes en ligne ». Et que 30 % des 700 millions d’euros du CNC « soient redistribués dès l’année prochaine à la création en ligne ».
Lors des débats à l'Assemblée nationale, le député Lionel Tardy avait fustigé une telle ponction : « Je ne comprends pas que l’on taxe toujours davantage le numérique pour financer l’audiovisuel : en l’espèce ce sont toutes les vidéos, indistinctement, qui financeraient le cinéma français. »
« Cette décision est une grande première. Elle est capitale pour assurer une équité de traitement entre tous les acteurs, diffuseurs historiques et nouvelles plateformes numériques » a au contraire considéré Frédérique Bredin, présidente du CNC.
Comment la « taxe YouTube » va s’appliquer dès demain en France
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Des redevables même hors de nos frontières
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Une large assiette, un taux de 2 ou 10 %
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Pas une aide d'Etat
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Nouvelle colère de l’ASIC
Commentaires (77)
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Abonnez-vousLe 21/09/2017 à 15h15
10 % pour les contenus pornographiques…
J’espère qu’ils touchent aussi leur part du CNC
Le 21/09/2017 à 15h18
…le législateur a gommé le critère de la territorialité. Le taxe s’applique, donc peu importe le lieu d’installation du prestataire, dès lors que ces services visent le marché français
“malinx, le Lynx” !
hop….“coupé l’herbe sous-l’pied” ! " />
Le 21/09/2017 à 15h18
Bientôt une superproduction française à cent millions d’Euros financée par le CNC.
Marc s’enferme dans sa chambre pendant quatre heure pour réfléchir à son existence. Le chat de sa voisine passe devant sa fenêtre. Et si c’était ça, le sens de la vie ?
Le 21/09/2017 à 15h19
Le 21/09/2017 à 15h20
Au temps du pute à clic c’est pas si déconnant. :o
Par contre, oui là ou ce n’est pas logique c’est bien pour les plateformes de youtube and co dont les hauteurs ne touchent pas d’aide, mais vont remplir les caisses…
Le 21/09/2017 à 15h23
700 millions…mais tuez moi.
Le 21/09/2017 à 15h28
+1
parfois certain film, sentent l’aspirateur a subvention, surtout lors du générique de fin. Après si pour 100 bouse il y a un truc qui sort du lot pourquoi pas, mais cela fait chère payé !
les organismes public ont fortement l’impression que ce n’est que grace a eux que la création peut exister, que les meilleurs idées ce sont les leurs. Et pour cela un peu de prélèvement ce n’est pas grand choses pour l’exception culturel française et la creativité
Le 21/09/2017 à 15h30
Le 21/09/2017 à 15h31
punaise la faute. " /> Et bien sûr on ne peut plus éditer…
Le 21/09/2017 à 15h34
Est-ce que le sites de rattrapage vidéo (ex: m6replay) sont concernés par cette taxe ?
Vu la description dans l’article, je dirais que oui mais j’ai un doute.
Le 21/09/2017 à 15h39
du haut-niveau " />
Le 21/09/2017 à 15h42
Le plus simple encore serait d’arrêter de financer/subventionner certains films …
J’avais lu quelque part que les 2⁄3 (pas moyen de retrouver la source) des films n’étaient pas rentabilisé faute d’entrées.
Qu’on finance de jeunes productions, pourquoi pas (chacun sa chance) mais il faudrait pas non plus abuser.
A l’heure actuel, ça semble plus proche de ça …
Je me demande si les gros films au succès quasi-garantie sont également subventionnés.
Le 21/09/2017 à 15h44
Lors des débats à l’Assemblée nationale, le député Lionel Tardy avait fustigé une telle ponction : « Je ne comprends pas que l’on taxe toujours davantage le numérique pour financer l’audiovisuel : en l’espèce ce sont toutes les vidéos, indistinctement, qui financeraient le cinéma français. »
Vous nous manquez monsieur Tardy " />
Le 21/09/2017 à 15h51
Le 21/09/2017 à 15h55
Le 21/09/2017 à 15h59
Le 21/09/2017 à 18h03
Le 21/09/2017 à 18h10
Le 21/09/2017 à 18h14
Le 21/09/2017 à 18h19
Les mots francisés deviendront obsolètes, chouette ! " />
Le 21/09/2017 à 18h39
La télé perdant des clients au profit d’Internet (la mort en masse des baby-boomers finira de la tuer), la mafia de l’audiovisuel français compte bien remettre en place son racket sur les nouveaux diffuseurs " />
Sur les panneaux solaires chinois, l’Europe a mis des droits de douane de 50% pour contrer les subventions étatiques, faudrait que les autres pays taxent aussi à 50% la production audiovisuel française (enfin si ça s’exporte) si ils estiment que ça fausse la concurrence " />
Le 21/09/2017 à 18h59
Suffira de mettre Francais/Belgique, Francais/Suisse et supprimer la mention Francais/France et virer le nom de domaine en .fr. Ne rien héberger en France et déclarer que tu vise pas le marchais français, d’ailleurs aucune traduction officiel n’est disponible pour la France.
Les gros acteurs trouveront la parade et les petites plateformes mourront renforçant encore plus la dominance des grosses boites.
Le 21/09/2017 à 19h04
Parce que lorsqu’on sort de la territorialité, tout devient flou !
Imaginons un site américain gratuit, sans abonné, qui diffuse de la publicité. A partir du moment ou un utilisateur consultera ce site de France et visionnera la publicité, on peut considérer que le revenu publicitaire correspondant est taxable en France (même si la pub est americano-américaine). Le site sera également taxé dans son pays d’origine, voire dans le pays publicitaire. SI l’utilisateur français passe par un VPN, le même contenu pourrait devenir taxable non seulement en France, mais dans le pays du fournisseur VPN.
Gageons qu’à 192 autres pays, il y aura beaucoup de créativité et de lois différentes. Pourquoi est-ce que certains ne taxeraient pas les publicités dont les paquets sont routés sur leurs territoires ? D’autres les sites accessibles depuis leurs territoires, etc… Sans conter les contentieux fiscaux, où des administrations pourraient estimer à leur bon vouloir la quote part de l’audience qui correspondrait à leur pays.
Bref, l’absence de limites territoriales ouvre la porte au grand n’importe quoi.
Le 21/09/2017 à 19h47
Ben là techniquement il n’y a pas de faute, vu que hauteur existe, mais c’est juste pas vraiment le mot adéquate quoi. " />
Merci pour le compliment mais j’en fais quand même pas mal. " /> " />
Le 21/09/2017 à 20h25
Font chier à taxer le porno comme ca.
C’est quoi leur justification merdique pour taxer à 10% contre seulement 2% pour des tas de bouses infâmes ?
Le 21/09/2017 à 20h31
trop d’actions, pas assez de dialogues " />
Le 21/09/2017 à 20h45
Et si YouTube decidais de ne pas payer ? Quel sont les moyens qu’a l’état pour les y obliger ?
Le 21/09/2017 à 20h51
Le 21/09/2017 à 21h02
Le 21/09/2017 à 21h02
sexe, alcool, jeux d’argent, armes, drogues (cannabis dans certains états US, et bientot au canada)…
dans la plupart des pays, en général tout ce qui est nature à pouvoir déranger l’ordre public est contrôlé/surtaxé
Le 21/09/2017 à 21h06
Le 21/09/2017 à 21h17
déjà ça va faire un grand procès dans tous les sens, potentiellement qui fait appel et cassation et cour suprême et CJUE et tout le bazar.
Ensuite, ils vont sans doute essayer de trouver une magouille ou une niche fiscale qui permet de ne pas avoir à payer.
Le 22/09/2017 à 02h40
Racket pur et simple.
Il n’y a pas d’autre qualificatif.
Le 22/09/2017 à 06h19
je suis dégoûté de voir que cette extorsion supplémentaire a eu le feu vert de bruxelles…
J’ai plus aucun espoir concernant la France, mais j’espérais que l’UE pourrait jouer une fois son rôle en bloquant ces conneries.
Et au passage les créateurs même du contenu dont la monétisation est taxée ne verront jamais aucun retour puisque le CNC peut faire ce qu’il veut du produit de cette taxe…
edit: Et le pire dans tout ça c’est qu’ils utilisent un prétexte “moral” pour se gaver encore plus. Du moment que le porn et les contenus violents sont légaux dans notre société, les taxer plus que les autre crée une belle discrimination..
J’espère qu’il y aura un recours à la CJUE ou à la CEDH
Le 22/09/2017 à 06h30
On va toucher le fond !
–>[]
Le 22/09/2017 à 06h47
les services comme T411 sont-ils visés?" />
Le 22/09/2017 à 07h01
Moi, j’propose qu’on taxe les politiciens à 10% de leurs revenus chaque fois qu’ils pondent une idée pourrie ou vermoulue… Ca ira vite d’enrayer la crise en France ! " />
Le 22/09/2017 à 07h06
Et on s’extasie une fois encore devant La Connerie Française. Un savoir-faire multicentenaire et inégalé." />
Le 22/09/2017 à 07h35
Dany Boon et Kev Addams: “Merci Jacquie et Michel” " />
Le 22/09/2017 à 08h09
Toi t’es scénariste… c’est en pleins ca!
Le 22/09/2017 à 08h15
une idée, comme ça :
“ET…si le CNC travaillait ?
au lieu, de simplement, vouloir t…………” ! " />
Le 22/09/2017 à 08h49
Le côté extra-territorial est effectivement bizarre, il semble à peu près sûr qu’un certain nombre de juristes sont sur les dents pour voir la compatibilité de ce décret avec les engagements internationaux de la France (en bref, les traités signés avec les autres pays), il me semble qu’ils sont prioritaires sur des lois “internes”. Au Conseil Constitutionnel / Conseil d’Etat de trancher.
Au passage, la distinction porno / chats est assez rigolotte. Quand c’est mal, on taxe plus. Ils devraient aller encore plus loin, autoriser les vidéos des terroristes et les taxer à 50%, tant qu’à faire !
Le 22/09/2017 à 08h56
…Quand c’est mal, on taxe plus…
ça…c’est p.c.q. tu vois “le mâle” partout ! " />
Le 22/09/2017 à 09h08
J’aimerais bien savoir pourquoi ? C’est toujours les même qui chialent et qui demande de l’argent pendant que les autres font leurs bout de chemins sans demander à personne…
Le 22/09/2017 à 09h21
pas toi qui en faiS " /> ;) :calin:
Le 22/09/2017 à 11h27
le Conseil National du Cul
le Conseil National des Cons
Le 22/09/2017 à 11h27
my bad. " />
Le 22/09/2017 à 11h36
Je ne suis pas tout à fait sûr de réellement bien comprendre l’enjeu du bouzin (et désolé mais je n’ai pas lu tous les commentaires…), et à vrai dire je cherche peut-être aussi à me “rassurer” (ou l’inverse) avec ma question.
En soit, si un nouveau site à l’image de YouTube (de façon simple, des chaînes et des vidéos de tous genres) apparaît sur le Web (disons qu’il a été crée par une personne habitant en Corée du sud), sans restriction particulière (monsite.com), il sera dans tous les cas sujet à cette taxe envers l’état français ?
C’est bien ça la blague ?
Le 21/09/2017 à 16h06
Est-ce que je suis vraiment en train de lire un article qui explique que si t’as un site avec des vidéos de chat, et des pub autour, tu dois payer une taxe pour financer les films merdique francais ?
Mais aussi tati ginette qui fait du X sur son site avec des pubs doit reversé 10 % de ses revenu pour financer “qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ? ” ? " />
J’ai une de ces envie de gerbe après la lecture de cet article……. " /> " />
WOW " /> juste WOW " />
Le 21/09/2017 à 16h19
Le 21/09/2017 à 16h21
Le 21/09/2017 à 16h28
Le 21/09/2017 à 16h30
Ça correspond sans doute à leur vision de ce qu’est internet. Ce n’est pas la première fois qu’on voit ce concept de marché cible pour contourner l’obstacle de la nature transnationale du Net (pour l’ARJEL si ma mémoire ne me fait pas défaut).
Le 21/09/2017 à 16h46
Les subventions servent à payer les acteurs qui vont assurer le succès d’un film (Dany Boon, Kad Merad, Kev Adams) donc oui..
Le 21/09/2017 à 17h01
Il suffit que 10 pays fassent de même pour qu’un site porno ne gagne plus rien. (50 pour les autres).
Le 21/09/2017 à 17h07
Le 21/09/2017 à 17h08
Le 21/09/2017 à 17h15
" /> " /> " /> " /> " />
Première fois que la lecture d’un article me donne un arrière-goût aussi horrible. En tout cas, merci à ceux qui ont votés ce “truc”, on avait tellement besoin de dépenser de nouveaux fonds dans nos “magnifiques films français” dont la qualité cinématographique est aussi absente que la lumière des trous noirs.
Et puis, on manque de budget pour réaliser Les nouvelles aventures d’Aladin 2, Les nouvelles aventures de Blanche-Neige, Les nouvelles aventures de Bambi (avec Kev Adams dans le rôle principal) après tout l’argent qui a été mis dans Les nouvelles aventures d’Aladin et les nouvelles aventures de Cendrillon.
La plupart des vidéastes travaillent dur pour proposer ce que l’industrie cinématographique française n’a jamais pu pondre en 20 ans et c’est sur eux que ça risque de retomber en premier. Parce que ok, Youtube, ils pourront faire les malins mais l’initiative de certains vidéastes avec leur plateforme Vertical, eux-aussi vont y avoir le droit. Mais bon, tant que ça finance des chefs d’oeuvres comme Astérix et Obélix au service de sa majesté (avec 60 millions d’euros de budget), on soutient la création française, tout va bien.
(je vais me lancer dans une activité d’auto-entrepreneur de démolisseur, histoire de détendre un peu la chose " />)
Le 21/09/2017 à 17h17
Le 21/09/2017 à 17h29
Ce mécanisme vise en particulier les gros services en lignes qui sont déjà en position dominante. Cette taxe contribuera à assoir leur domination, car les petites plateformes n’y survivront pas.
Sur l’offre alternative, parions que les sites étrangers se passeront bientôt de traduction française, pour démonter qu’ils ne visent pas le marché français et ne pas être taxable. La bonne nouvelle, est que nos jeunes feront d’immenses progrès en langues étrangères.
Ensuite nos concitoyens s’habitueront à voir des messages de type “contenu non disponible dans votre pays”. Beaucoup d’universités en ligne qui diffusent du contenu original risquent d’adopter cette politique, privant notre pays de ressources en ligne pourtant gratuites à la base.
Finalement, d’autres pays pourraient s’inspirer de cette mesure et taxer des services franco-français, chaines de télés en tête. Avec 193 pays dans le monde et chacun taxant 2% des revenus publicitaires, on arrivera rapidement à la banqueroute du net français…
Et tout ça pour financer l’audiovisuel français, à une époque où la vente de téléviseur est en chute libre, et que les jeunes passent plus de temps sur les jeux vidéo qu’au cinéma et à la télévision réunies…
Le 21/09/2017 à 17h30
Le 21/09/2017 à 17h49
Le 21/09/2017 à 17h53
" /> On en rigole mais ça va foutre un sacré bordel cette taxe. " />
Le 21/09/2017 à 17h59
J’avoue :/
C’est sur le CA mondial en plus ?
Le 22/09/2017 à 11h43
J’ai pas compris comment l’état français va récupérer l’argent des sociétés étrangères (dont pour la plupart leurs chiffres ne sont pas publique) ?! Donc en fait il n’y a que les sociétés françaises qui vont payer non ? En fait je me demande si ça ne vise pas que le porno français au final…
Le 22/09/2017 à 12h49
“dès lors que ces services visent le marché français” " />
donc si y’a que des vidéos de chats coréens, ça passe " />
Le 22/09/2017 à 12h55
C’est aussi avec cette notion dont j’ai du mal à bien en cerner les tenants et les aboutissants.
Dès lors que le site est accessible par tous (et que le contenu soit des vidéos en toutes langues confondues) ça “vise le marché français” forcément, alors, je me trompe ?
Il faudrait qu’il n’y ait -aucune- once de français nulle part, sur le site, dans les sous-titre, et dans les langues des vidéos, pour qu’on ne considère plus que le site “vise le marché français” ?
Le 22/09/2017 à 13h15
Le 22/09/2017 à 13h24
Donc, pour ne pas être spolié(s) , Youtube doit supprimer son “?hl=fr&gl=FR”, les créateurs vidéastes français “TIC” doivent s’expatrier et apprendre d’autres langues, les vidéos de langue françaises doivent disparaître du net “”“français”““…
… Tout ça au nom de la défense de la culture française et de son rayonnement ? Faut qu’ils arrêtent de picoler à ce point-là, chez les AD. Ou qu’ils prennent des actions chez Verralia.
" />
Le 22/09/2017 à 14h27
Le 22/09/2017 à 15h53
Un DVD X est plus taxé qu’un DVD de film “classique” ?
Le 22/09/2017 à 16h07
Le 22/09/2017 à 18h10
Le 22/09/2017 à 18h59
Ah beh voilà de quoi se questionner encore plus.
Le 22/09/2017 à 22h12
ils vont vendre des carte YT à 5€ ,10€, 20 €, 50€, 100€ + les cartes cadeaux à offrir. il faudra ouvrir un compte sur YouTube pour ceux qui ne sont pas encore inscrits tous " />
“Business is Business”, on finit toujours par payer la gratuité " />
Le 27/09/2017 à 01h10
Qu’en est-il par exemple pour Arrêt sur Image? Est-ce qu’ils font partis des exceptions?
Si j’ai une plateforme de streaming en ligne, uniquement financé par des dons pour les serveurs mais gratuit pour les utilisateurs et qui ne génère pas d’argent. ça fait parti des exceptions, ou pas du tout ?
Le 21/09/2017 à 15h14
Son taux ? Il est de 2 % et même 10 % pour les contenus pornographiques…
C’est le pron qui va financer le cinéma français.
Mes amis, pour des films français de qualité, sacrifiez-vous.
Merci qui ?" />