Chez Microsoft, Andromeda dessine les contours d’un Windows unique
Mais... ce ne devait pas être Windows 10 ?
Le 09 octobre 2017 à 16h03
14 min
Logiciel
Logiciel
Depuis quelque temps, les rumeurs s’amoncèlent autour d’un projet de Microsoft nommé Andromeda. Il aurait pour mission d’établir une base commune à tous les supports, tant voulue par Microsoft. Le moment est venu de trier ces informations, qui mettent en lumière l’évolution technique de Windows sur les quinze dernières années.
Ceux qui suivent cette évolution de près savent que Windows peut être vu comme un sac de nœuds. Le système a été modifié par touches successives, plus ou moins selon les versions. Pour comprendre les enjeux actuels, il est nécessaire de revenir en arrière, notamment à l’époque de Windows XP.
Pour beaucoup, XP a été un renouveau. Et pour cause : il s’agissait du premier système de Redmond à présenter un noyau NT pour le grand public. Les différences en termes de fiabilité étaient radicales vis-à-vis d’un bien vieux Windows 98, ou même – pour ceux qui n’avaient pas de chance – d’un Millenium affublé de tant de problèmes. Les utilisateurs qui avaient testé Windows 2000 furent cependant beaucoup moins impressionnés.
Windows XP avait beau être bien plus fiable que ses prédécesseurs grand public, il représentait quand même un beau bazar pour Microsoft, car les nouvelles technologies se mêlaient aux anciennes. Le problème est connu et est toujours d’actualité : Windows traine de véritables boulets. C’est ici que Vista entre en piste.
Vista et les premiers travaux de nettoyage
Le « mal-aimé » Vista était le produit d’une gestation chaotique. Jamais deux versions du système n’ont été séparées par cinq ans d’intervalle (Microsoft était encore sur la règle des trois ans). Le projet Longhorn, tel qu’il était connu, fut cependant chamboulé à mi-chemin et ses objectifs modifiés.
Deux facteurs intervenaient dans cette décision. D’une part, l’obligation de travailler sur l’énorme Service Pack 2 de Windows XP. La sécurité y était invivable depuis le passage de vers comme Sasser, qui automatisaient l’exploitation des failles. Microsoft avait dû briser la règle des Services Packs qui était de ne jamais apporter de nouvelles fonctionnalités. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Problème, le développement de ce SP2 monopolisait une partie des ressources de l’entreprise et ralentissait le développement de Vista.
D’autre part, les objectifs de ce dernier ont été revus à la baisse. Soit parce qu’ils étaient finalement jugés trop élevés, soit parce que la répartition des équipes ne permettait plus de tenir les délais. On connait le résultat : un système mal fignolé, provoquant des accès constants au disque dur, dévorant la mémoire vive et demandant sans arrêt des autorisations à l’utilisateur. Tous les signes d’un développement précipité. Le Service Pack 1 avait toutefois largement amélioré la situation.
Mais que l’on ait ou pas apprécié Vista, le système introduisait pour la première fois un effort sous-jacent d’ingénierie pour démêler la base du système. Les développeurs de Windows ont entamé le tri des composants entourant le noyau. Un long chemin commençait : parvenir petit à petit à dégager une base minimale que l’on pourrait alors détacher de tout ce qui n’était pas nécessaire.
Windows 7 : l'avènement de MinWin
Cette vision a franchi une étape décisive avec le (très apprécié) Windows 7. Si le terme « MinWin » vous dit quelque chose, c’est parce qu’il date de cette époque et avait fait l’objet de nombreux articles. Il s’agissait bien de cette base minimale souhaitée par Microsoft, coupée de tout élément n’étant pas strictement indispensable. Pas d’espace utilisateur, pas d’interface graphique, les quelques pilotes nécessaires : pas besoin de plus. Microsoft était parvenu à un « cœur » de 25 Mo ne réclamant que 40 Mo de mémoire vive. Mais même MinWin n’était qu’un début.
Windows 8 fut le premier système à récupérer MinWin comme véritable fondation. Le travail de Microsoft servait deux buts : simplifier la maintenance et dégraisser Windows de manière à augmenter les performances. Vous pourrez d’ailleurs vérifier, la configuration demandée par Windows 10 aujourd’hui est pratiquement la même que celle demandée à l’époque pour… Vista.
Les performances de Windows 8 ont d’ailleurs été plutôt saluées à sa sortie. En fait, pour la première fois, la rapidité d’un Windows n’était plus le sujet central, alors que ce point cristallisait l’attention dans Windows 7, reçu comme un messie après Vista (il en a gardé la réputation). Les débats ont très vite basculé sur l'Écran Démarrer et la volonté de Microsoft de reléguer le bureau à un simple mode d’affichage. Une dichotomie qui frisait alors la schizophrénie tellement l’utilisateur se sentait tiraillé entre deux univers sans aucun rapport.
Windows 10, une vision « presque » accomplie
Comme avec le précédent système, le travail a toutefois continué. Avec Windows 10, il approche même une certaine forme d’aboutissement… qui fait d’autant mieux ressortir le très lourd héritage que traine le produit de Microsoft.
Avec Windows 10, on pouvait penser que Microsoft allait enfin réaliser sa vision : OneCore, puisque c’est ainsi qu’il fallait l’appeler désormais. Une vision qui ne manquait pas de logique puisqu’il s’agissait alors de proposer le même socle pour tous les appareils où Windows pouvait se trouver. Ordinateurs, tablettes, smartphones, consoles, casques de réalité mixte et ainsi de suite pouvaient donc en profiter.
Une stratégie qui devait s’avérer particulièrement payante dans l’univers mobile. Après Windows Mobile 6.5, les utilisateurs voulant passer à Windows Phone 7 devaient en effet changer de matériel. Microsoft avait refait le coup avec Windows Phone 8. Windows 10 Mobile, quand il est arrivé, aurait normalement dû être proposé à tous les appareils déjà sous Windows Phone 8.1. Ce ne fut pas le cas, et de nombreux modèles furent abandonnés.
Aussi la perspective d’une stratégie claire était très intéressante. Idéalement, on retrouvait donc un socle commun, des API communes et un univers cohérent de services où l’utilisateur retrouverait systématiquement ses informations, avec des interfaces familières. Cette vision ne s’est pas accomplie, du moins pas complètement.
C’est le gros problème de Microsoft actuellement : un socle unique ne suffit pas, d’autant qu’il n’est pas si unique que ça. Oui le noyau est le même sur les PC, tablettes, smartphones ou même la Xbox One (et ses variantes). Mais l’environnement, lui, varie d’une plateforme à une autre. L’éditeur aurait souhaité que les développeurs se dirigent tous vers UWP (Universal Windows Platform) pour accompagner ce formidable élan, mais rien ne s’est passé comme prévu. Pas plus qu’avec WinRT d’ailleurs.
Un smartphone branché en mode Continuum
Win32, cet héritage si pesant
Les fautes sont multiples, et même s’il ne s’agit pas de l’objectif de cet article, on peut en citer plusieurs. Sur PC tout d’abord, on trouve le (très) lourd héritage de Win32, que les développeurs ont l’habitude d’utiliser depuis longtemps et qui n’impose pas de limite. Ensuite, UWP en avait en comparaison de multiples. Il n’y avait pas – même aujourd’hui – de parité fonctionnelle via les API. Mathématiquement, si un nouvel environnement ne permet pas de faire autant que l’ancien, il a peu de chance de remporter un franc succès.
Cette parité ne vient que lentement. En fait, le vrai mouvement majeur est arrivé récemment avec .NET Standard 2.0. Il est évident aujourd’hui que .NET Core constitue la future base de développement que Microsoft veut pousser. Or, le passage de 13 000 à 32 000 API est un gros bond en avant, la parité ayant été atteinte avec l’ancien Framework .NET. Ce qui manque désormais à .NET Core, c’est de quoi concevoir des interfaces. Le lien avec UWP est prévu avant la fin de l’année, mais il y aura encore beaucoup de travail à accomplir, notamment sur macOS et Linux (puisque la technologie est multiplateforme).
Que faudrait-il vraiment à Microsoft pour parachever sa vision ? Un socle commun d’une part, un environnement adaptable à l’appareil visé ensuite, ainsi qu’un lot d’API permettant de créer n’importe quelle application, qu’elle soit professionnelle ou grand public, utilitaire ou ludique. Jusqu’à présent, une telle situation n’a jamais été atteinte.
Après MinWin et OneCore, Andromeda ?
C’est dans ce contexte que les rumeurs sur Andromeda sont apparues. Elles concernaient d’abord un appareil mobile et semblaient désigner une nouvelle tentative de Microsoft dans ce domaine. Après un grand nombre de promesses brisées, il y avait donc de quoi se montrer circonspect. Tout particulièrement face aux déclarations récentes de Joe Belfiore, qui a confirmé le passage de Windows 10 Mobile en mode « entretien ».
Mais au cours des derniers mois, les sources se sont multipliées. Windows Central, MSPowerUser et plus récemment Mary-Jo Foley de ZDNet ont eu des échos plus précis de leurs « informateurs ». Plus qu’un seul appareil, Andromeda semble désigner tout une nouvelle base de système d’exploitation. Selon Windows Central, l’effort devrait même être nommé officiellement Core OS lors de sa présentation.
De quoi s’agit-il ? Pas d’un nouveau système d’exploitation en tant que tel. Ce n’est pas un projet de Microsoft Research comme l’ont été Singularity puis Midori, qui se distinguaient par un code entièrement managé. Andromeda serait une évolution de l’actuel OneCore, qui ne contiendrait plus seulement le socle minimal. Des éléments d’environnement seraient présents, notamment tout ce qui touche à l’interface graphique.
Traduction : puisque Windows 10 a la volonté de fonctionner partout, il devrait être en mesure de proposer une expérience commune, quel que soit l’appareil. C’est loin d’être le cas actuellement. Sur un ordinateur, on dispose ainsi d’un bureau, d’un menu Démarrer, de fenêtres, bref de tout ce que l’utilisateur connait depuis Windows 95. Sur un smartphone, on trouve un écran d’accueil et des applications plein écran. Sur la Xbox, c’est encore un autre type d’interface. Sans parler du HoloLens.
Un châssis modulaire pour tous les appareils
Toutes les sources semblent désormais pointer dans la même direction : Andromeda serait une base malléable, dont l’ergonomie et les capacités s’adapteraient automatiquement au matériel détecté et en configurant automatiquement l’interface à la taille de l’écran. Si ce système vous semble familier… c’est parce que Microsoft demande aux développeurs tiers de l’appliquer sur les applications en UWP. En interne, il serait d’ailleurs nommé CShell, ou Composable Shell.
Mary-Jo Foley, souvent très bien informée, évoque le terme de « châssis » pour désigner Andromeda. Les constructeurs pourraient l’adapter à tous leurs projets, sans pour autant gommer les caractéristiques principales. Ces dernières garantiraient la continuité de l’expérience utilisateur et débloqueraient au passage de nouvelles possibilités.
Pourquoi pas, par exemple, la faculté de commencer une activité dans une application quelconque et de reprendre exactement là où l’on s’était arrêté, mais sur un autre appareil ? Une fonctionnalité promise depuis longtemps mais bien loin d’être généralisée. Il y a bien Continuum, mais son principe est différent, puisque ce sont toujours les applications du smartphone qui sont utilisées (l’appareil étant relié à un écran externe).
Si l’on résume ce que les rumeurs semblent à peu près toutes désigner aujourd’hui, on aurait donc un Windows commun pour tous les types de matériel, capable de changer de forme automatiquement. Des éléments comme le menu Démarrer, la gestion des fenêtres, le centre de notifications, les paramètres et tous les composants principaux seraient présents. Idéalement, cet environnement fonctionnerait avec des applications ayant le même comportement. Résultat, un ensemble cohérent dans lequel l’utilisateur retrouverait toujours la même ergonomie générale, ses applications, ses données et ses réglages. On retiendra le mot « idéal ».
Concept de Composable Shell
Les défis à relever restent malheureusement les mêmes...
Maintenant, les défis pour y parvenir seront nombreux. Le poids du passé sera le plus important, comme il l’est déjà. Pour prendre la mesure du problème actuel, il suffit de se pencher sur le Store de Windows 10. Il se remplit, certes, mais pas vraiment d’applications UWP. Le projet Centennial – devenu Desktop App Converter (DAC) – permet en effet depuis l’année dernière de porter les applications Win32 vers la boutique. Dans sa version la plus basique, l’outil ne convertit que l’installeur, sans toucher au reste. Par la suite, le développeur peut ajouter des fonctions spécifiques à Windows 10, comme la vignette animée ou la prise en charge du centre de notifications.
Avec l’arrivée de Windows 10 S – limité aux applications du Store – le mouvement de Microsoft a bien sûr du sens. L’éditeur espère certainement que les applications seront modifiées morceau par morceau pour puiser dans UWP, ce qu’elles peuvent faire effectivement. Dans la pratique, des produits comme Slack, Spotify, Telegram ou Paint.NET y sont du coup présents, mais ce mécanisme offert par Microsoft risque pour l’instant de couper toute envie de basculer sur UWP. Et que dire des produits de Facebook, comme l’application officielle, Messenger ou Instagram qui sont de simples conversions des moutures… iOS ?
Quels que puissent être les projets de Microsoft pour son système d’exploitation, ils devront tenir compte des développeurs tiers. Personne aujourd’hui ne veut d’une plateforme fermée où l’on se sentirait limité par le nombre d’applications (expliquant en grande partie le gâchis de Windows 10 Mobile).
Les éditeurs tiers joueront forcément un rôle déterminant dans le succès d’un Windows, quel qu’il soit. C’est depuis longtemps la plus grande force du géant : son parc logiciel. Sur le papier, un projet comme Andromeda dispose d’un vrai potentiel, en rationalisant un grand nombre d’éléments et en poussant Win32 toujours un peu plus vers la sortie, pourquoi pas via des conteneurs. Mais même si ces API restent disponibles, il sera long et difficile de faire basculer les développeurs vers des technologies plus récentes.
... pendant que les investissements continuent sur les plateformes concurrentes
Enfin, Microsoft semble travailler sur plusieurs pistes à la fois. Andromeda doit encore être confirmé, mais les contours du projet sonnent curieusement « justes ». Et pour cause : c’est la vision première d’un Windows 10 totalement unifié. Ce qui n’empêche pas la firme d’investir largement sur les autres plateformes, comme le montrent ses multiples applications pour Android et iOS, sans parler de macOS et dans une moindre mesure Linux. Word, Excel, PowerPoint, OneNote, OneDrive, Sway et plus récemment Edge (voir notre prise en main) s’assurent ainsi une très bonne visibilité.
Arrow, en devenant Microsoft Launcher, montre encore un peu plus la volonté de l’éditeur de s’installer sur Android. La nouvelle interface se paie même le luxe d’intégrer des éléments Fluent Design, alors que le nouveau langage graphique ne fait officiellement son entrée qu’avec la Fall Creators Update, qui doit arriver le 17 octobre sur Windows 10. Certains imaginent déjà en fait un « Android made in Redmond », les conditions semblant réunies.
Quoi que soit finalement Andromeda, il ne reste plus qu’à attendre. Microsoft tiendra sa conférence Connect(), dédiée aux développeurs, du 15 au 17 novembre prochain. Au vu des dernières évolutions du côté de .NET, l’évènement est attendu. La société aurait là une occasion d’aborder les grandes évolutions futures de Windows 10.
Chez Microsoft, Andromeda dessine les contours d’un Windows unique
-
Vista et les premiers travaux de nettoyage
-
Windows 7 : l'avènement de MinWin
-
Windows 10, une vision « presque » accomplie
-
Win32, cet héritage si pesant
-
Après MinWin et OneCore, Andromeda ?
-
Un châssis modulaire pour tous les appareils
-
Les défis à relever restent malheureusement les mêmes...
-
... pendant que les investissements continuent sur les plateformes concurrentes
Commentaires (45)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 09/10/2017 à 16h12
Le problème est connu et est toujours d’actualité : Windows traine de véritables boulets.
Les autres sont sur Linux et BSD." />
Certains imaginent déjà en fait un « Android made in Redmond »
Là, ça fait flipper. " />
Le 09/10/2017 à 17h20
C’est une évolution de Continum en fait. Ils cherchent à harmoniser la couche d’interface graphique. Est-ce que ça veut dire qu’ils vont enfin refondre tous les assistants d’administration qui datent des vieux Windows et qui jurent un peu avec le reste aujourd’hui ?
Le 09/10/2017 à 17h40
Y’a un peu de redondance dans 2 titres consécutifs :
-Andromeda serait un châssis modulaire pour tous les appareils
-Un châssis modulaire pour tous les appareils
" />
-du coup, elle est de vous cette phrase ? Ou vous l’avez entendue quelque part ? " />
-mais modulaire, c’est pas quand on a des infiltrations ? " />
" /> et c’est pas tellement une erreur, toussa " />
Super article qui reprend bien l’historique. Mais je le relirai au boulot, je retiens mieux. " />
Le 09/10/2017 à 18h03
Woa super article, je comprends pourquoi je suis abonné à NextInpact. Merci vincent.
Ça change des articles sur hadopi… qui sont assez ennuyant.
Le 09/10/2017 à 18h11
Le 09/10/2017 à 18h31
Super article mais vous avez tout dit dans le sous titre, y’a rien de nouveau et avec leur abandon récent de Windows Phone ils vont se mettre à dos le peu de fan restant sur la partie mobile (genre moi).
Le 09/10/2017 à 19h08
Le 09/10/2017 à 20h11
Donc ils veulent encore refaire le coup :
1 - unifier les plateformes
2 - pourrir le windows pc
3 - faire n’importe quoi sur mobile
4 - abandonner le mobile
5 - corriger la version pc
j’ai bon ?
Le 09/10/2017 à 20h54
Le 09/10/2017 à 21h04
+1 Je dois avouer que retrouver de tels articles fait du bien :)
Bravo Vincent, bel article !
Le 09/10/2017 à 21h21
Personne sur le nom ? Non ? Bon.
Andromeda… Comme dans Mass Effect, c’est-à-dire un truc truffé de bugs ? " />
Le 09/10/2017 à 21h32
Le 09/10/2017 à 21h55
Le 09/10/2017 à 22h35
Andromeda dessine les contours d’un Windows unique
Pas la peine d’aller plus loin que le titre de la news pour que ma conviction soit faite.
Ce sera (encore) un échec pour les mêmes raisons qu’avant: l’unification tant désirée est un idéal technique et/ou marketing, mais certainement pas une attente des utilisateurs et des développeurs qui veulent un environnement spécialisé pour chaque appareil/usage.
Rendez-vous pour les futurs news qui relégueront Andromeda de châssis commun à brique optionnelle, puis à SDK facultatif avant que Ms nous présente finalement une nouvelle technologie d’unification.
Le 10/10/2017 à 01h29
Le 10/10/2017 à 10h43
Le 10/10/2017 à 10h51
Oui le dernier gros changement de base a été fait avec Vista il y a dix ans donc et si on prend en compte que NT est encore plus vieux ca fait un bail….
et puis bon Win32 a plus de 25 ans d’histoire. (GDI existe depuis Windows 1…) Ils ont sorti UWP récemment (qui est juste l’ évolution de WinRT)
Le 10/10/2017 à 11h09
Le 10/10/2017 à 11h41
Et si on pouvait connecter son smartphone à son écran d’ordinateur et son clavier/souris, on aimerait bien qu’il présente son interface comme celle d’un ordinateur et pas celle d’un smartphone, non? Donc si c’est effectivement ce qui est visé alors il n’y a pas le choix: le smartphone doit lui aussi contenir des briques logicielles seulement utile en desktop. Autrement dit une unification devient très utile…
Maintenant (1) est-ce vraiment ce que Microsoft veut faire et (2) je suis d’accord sur le fait que l’implémentation risque d’être casse-gueule…
Le 10/10/2017 à 12h29
Et voilà, Microsoft continue de prendre exemple sur les initiatives de KDE/Ubuntu pour tenter de combler son retard de 10 ans… " />
(Cela dit, eux ont les moyens -au moins financiers- de réussir ce chantier, tandis que côté libre de ce que j’en sais la plupart des projets sont au point mort, même si le plus au point en termes de conception restait Plasma)
Le 10/10/2017 à 14h39
Excellent article en effet, merci !!
Le 10/10/2017 à 18h18
L’article est discret mais il fait un excellent rappel historique pour donner une meilleure vision des enjeux. En marge du progrès, l’article ne questionne pas trop si le respect de la vie privée s’en est retrouvé amélioré.
Le 10/10/2017 à 20h28
Oui ça valide les choix de conceptions fait par KDE pour Plasma en… 2007: partager une base de code commune à 95% entre les form factors, mais faire des interfaces adaptées à chacune.
Le framework Kirigami pour le développement d’applications convergentes en code déclaratif a l’air de se développer petit à petit, mais vu la complexité d’installer Linux sur autre chose qu’un PC, peu de développeur du libre sont incités à contribuer sur les interfaces mobiles et tablettes.
Le crowdfunding pour le smartphone libre Librem5 vient de réussir, ça améliorera peut-être un peu la situation, même si c’est peu probable que ça change grand chose.
Le 10/10/2017 à 22h31
C’est le même bordel sous nux pour certaines choses
Le 11/10/2017 à 07h45
Merci pour cette synthèse
Le 12/10/2017 à 02h31
JE NE SAIS PAS si je suis dans le juste ou pas, mais pour moi andromeda permettra de faire fonctionner android et ios en plus des application windows en natif sur windows , c’est ça ou pas ?
Le 12/10/2017 à 07h44
Non rien à voir ce serait une évolution de la base de Windows pour la “réarchitecturer” autour de UWP.
Le but est de faciliter les évolutions futures de Windows avec le pc et le mobile et éviter un autre reboot….
Le 12/10/2017 à 08h29
UWP 2 est sorti au fait. Donc là on a UWP dispo sur .net standard 2 :
https://www.developpez.com/actu/165506/Microsoft-annonce-que-UWP-prendra-en-char…
Les choses avancent rapidement et dans le bon sens. Vivement la fin de win32 (qui est déjà largement figé)
Le 12/10/2017 à 10h14
Ce n’est pas UWP 2, la version de UWP est liée aux build Windows 10 car ce sont des api systèmes. Si on devait donner une version à UWP ce serait le numéro de build de Windows 10.
L’article parle de la gestion de .NET standard 2 dans UWP et pas l’inverse. UWP est disponible dans plusieurs langages différents.
Sinon oui j’attends déjà depuis un bon moment la fin de Win32, entièrement d’accord avec toi :)
Le 10/10/2017 à 04h16
Le 10/10/2017 à 05h42
Vous surestimez l’intérêt du publique et en plus, vous lui prêtez des pensées qui sont en fait les votre.
Le 10/10/2017 à 06h04
Vous dites exactement la même chose tous les deux en fait
Le 10/10/2017 à 06h16
C’est surtout à @127.0.0.1 que je répondais en fait " />
Ce sera (encore) un échec pour les mêmes raisons qu’avant: l’unification tant désirée est un idéal technique et/ou marketing, mais certainement pas une attente des utilisateurs et des développeurs qui veulent un environnement spécialisé pour chaque appareil/usage.
Le 10/10/2017 à 06h22
Le 10/10/2017 à 06h57
Le 10/10/2017 à 07h33
Super article, merci NextINpact ! Contrairement aux news que l’ont peut trouver n’importe où (mais qu’il faut quand même traiter), c’est vraiment ce genre d’article qui fait que je suis abonné " />
Le 10/10/2017 à 07h37
Le 10/10/2017 à 07h39
Très bon article et synthèse de la vision de Microsoft.
Je reste quand même déçu (même si leur choix se justifie) qu’ils aient abandonné Windows 10 Mobile.
Ne m’étant jamais fait à iOS (en mettant la politique d’Apple de côté), et considérant Android comme une usine à gaz (malgré les efforts faits depuis mon S3), j’avais trouvé dans mon Windows Phone un téléphone rapide, stable, avec une excellente autonomie, accès sur l’essentiel tout en proposant diverses app.
Il y a certes des loupés du côté de ‘crosoft sur leur plateforme mobile, mais pour le coup les développeurs y sont aussi pour beaucoup. Si des boites comme Facebook avaient au moins fait l’effort de déployer une vraie version de leur application…
C’est clairement le vide du Windows Store qui a tué la plateforme :/
Le 10/10/2017 à 07h43
J’ai déjà donné quelques explications sur la news sur la mort de Windows 10 mobile, mais je vous invite aussi à lire ces articles:
https://www.windowscentral.com/windows-core-os
http://www.zdnet.com/article/what-is-microsofts-andromedaos/
Et pour les plus courageux le podcast de zac bowden et daniel burino:
https://www.windowscentral.com/windows-central-podcast-66-andromeda-os-now-windo…
En lisant ce qui ressort des articles, ils se réfèrent à l’architecture générale du système. C’est la façon dont les différents modules Windows sont agencés. Microsoft s’en est occupé la dernière fois avec Vista. Foley parle de chassis. Ils expliquent que le but est de modulariser Windows et surtout son coeur afin de pouvoir viser plusieurs appareils avec la même base modulaire. Et surtout ils parlent de la possibilité de rendre Win32 totalement optionnel. Ce travail est nécessaire pour pouvoir assurer à Windows une évolution sur les dix prochaines années voir plus.
Microsoft dit que Windows 10 est unifié mais dans les faits ce n’est pas totalement vrai. Plusieurs composants comme le shell sont encore en win32. et surtout l’architecture même de Windows repose sur Win32. UWP lui-même reste une sorte de surcouche sur un panel d’api win32 minimal commun.
Win32 a toujours été destiné à être mis au rebut dans Windows à terme. UWP est le futur de Windows. D’ailleurs désormais toutes les évolutions se font par les api UWP. Les api Win32 sont gelées et n’évoluent plus.
Pour le shell il est totalement ancré dans Windows et surtout Win32 donc ce n’est pas étonnant pour moi que son changement s’accompagnerait de modifications profondes dans le Windows core.
Il faut comprendre que Win32 est un bloc monolithique et il reste le boulet de Windows. Je suis entièrement d’accord avec l’article de vincent Win32 empêche Windows d’évoluer radicalement.
Andromeda n’est pas juste un changement d’interface contrairement à ce qu’on pas pu entendre sur les premières rumeurs. Mais visiblement il se referait à une évolution complète du Windows Core.
Maintenant on ne connait pas encore le niveau d’étendue des modifications prévues.
Le 10/10/2017 à 08h02
Très bon aricle.
Perso je considère qu’une tablette, un smartphone
et un pc sont très différents ; Il me parait logique que chacun aie son
propre système d’exploitation car ils n’ont pas la même usage. Qui peut
le plus peut le moins certes mais il suffit de voir la place que prend
windows 10 sur la mémoire limitée d’une tablette pour entrevoir le
problème. C’est comme Android sur un pc, ca marche mais c’est chiant.
Donc s’ils sont pas fichus de mettre le 10 à jour, je mets également une pièce sur ce scénario:
Le 10/10/2017 à 08h30
+1, je vois microsoft faire comme tu dis, ils ont dû comprendre qu’ils ne peuvent pas se passer de la bibliothèque d’app Android et qu’ils doivent donc faire des concessions. Ça fera comme avec blackberry au final, après à voir si c’est possible (proposer des applis UWP sur Android) et si oui est ce qu’ils arriveraient à ce que les développeurs s’embêtent à faire ces applis.
Le 10/10/2017 à 08h32
Le 10/10/2017 à 09h05
En lisant l’article, j’ai pas pu m’empêcher de penser au “cloud computing”, un pc dans les nuage. Ca croiserait partiellement le (feu ?) projet Midori : s’abstraire du matériel pour ne présenter qu’un seul “compte” et les device ne sont que des outils pour interagir avec.
Le 10/10/2017 à 09h35
Ils auraient pensé à Skyrimeda et Ubiseda pour pour les prochaines versions.
Le 10/10/2017 à 10h24
D’après ce qu’on m’a dit c’était une allusion humoristique au projet andromeda de google qui consistait à unifier Chrome OS et android. Il a été annulé d’ailleurs depuis…