L’Assemblée rejette les amendements sur le logiciel libre à l’école
Le cas d'école toujours pas
Le 18 février 2019 à 14h29
6 min
Droit
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Suivant l’avis du gouvernement, les députés ont rejeté plusieurs amendements qui auraient contraint l’Éducation nationale à utiliser uniquement (ou même « en priorité ») des logiciels libres. Et ce au grand dam de l'April, qui a dénoncé le « manque de volonté politique » de l'exécutif sur ce dossier.
« Un consensus semble se dégager sur l’utilisation des logiciels libres dans l’administration ou dans l’éducation, mais il se traduit trop peu en actes et en plans de déploiement ambitieux. » II est près de 23h30, vendredi 15 février, lorsque Elsa Faucillon prend la parole dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
La députée communiste a visiblement en tête l’ouverture dont a fait preuve le ministre de l’Éducation nationale, quelques jours plus tôt, suite à une interpellation de son collègue Stéphane Peu. « Il n’y a pas de différence d’état d’esprit entre vous et moi sur ces enjeux » avait notamment déclaré Jean-Michel Blanquer alors que l’élu déplorait que la majorité se soit opposée, en commission, dans le cadre des débats sur le projet de loi « pour une école de la confiance », à ce que les logiciels propriétaires soient exclus des établissements scolaires.
La rapporteure (LREM) était prête à un compromis sur une utilisation « en priorité »
Les yeux rivés sur le partenariat noué avec Microsoft en 2015, les élus du groupe LFI dénonçaient la « mainmise des entreprises privées, notamment des GAFAM », sur les outils numériques utilisés au sein de l’Éducation nationale.
« Les enfants apprennent très jeunes à se servir de ces logiciels et seulement ceux-là. En conséquence, dans leur vie d’adulte, ils ont tendance à acheter des matériels pourvus des logiciels qu’ils connaissent déjà et dont ils savent se servir. Les entreprises privées s’assurent ainsi une clientèle quasi captive », a de nouveau regretté Bastien Lachaud, vendredi, lors des débats en séance publique.
Au nom du principe de « neutralité de l’enseignement », le parlementaire plaidait pour que les élèves n’utilisent que des logiciels libres, « que ce soit au niveau des systèmes d’exploitation, des moteurs de recherche ou encore des logiciels de traitement de texte ». En clair, plus aucun jeune n’aurait été amené à utiliser d’ordinateur fonctionnant sous Windows...
« Ces logiciels pouvant, de surcroît, être gratuits, cela permettrait de faire faire des économies utiles à l’Éducation nationale et de dégager des fonds pour d’autres projets » s’est par ailleurs justifié Bastien Lachaud. Elsa Faucillon a embrayé en ajoutant que contrairement aux solutions propriétaires, les logiciels libres pouvaient être librement « adaptés et enrichis ».
La députée communiste proposait toutefois une réforme moins rigide, puisqu’elle souhaitait que les logiciels libres soient utilisés « en priorité », de même que les « formats ouverts », au sein de l’Éducation nationale.
Invitée à se positionner, la rapporteure Fanette Charvier (LREM) a commencé par rappeler que les établissements scolaires étaient d’ores et déjà encouragés à recourir aux logiciels libres, notamment sur le fondement de la loi Numérique de 2016. Quant à imposer un recours systématique aux logiciels libres, la députée a jugé qu’une telle réforme serait « trop générale pour être applicable », et prédit qu’elle poserait ainsi « des difficultés selon l’offre disponible ».
Fanette Charvier s’est néanmoins montrée favorable à l’amendement de compromis d’Elsa Faucillon, sous réserve de l’adoption d’un sous-amendement précisant que la priorité aux logiciels libres se fasse « à offre équivalente ».
Des dispositions qui « pourraient s’avérer contraires au Code des marchés publics »
Le ministre de l’Éducation nationale a toutefois rejeté l’ensemble de ces propositions. « Le sujet des logiciels libres est très intéressant et je redis ici publiquement que nous devons les encourager. C’est d’ailleurs déjà ce que nous faisons », a assuré Jean-Michel Blanquer. « Toutefois, inscrire dans la loi l’obligation de recourir aux logiciels libres est tout autre chose et peut s’avérer assez contre-productif. »
Le représentant du gouvernement s’est même opposé au compromis porté par la rapporteure, affirmant que les dispositions proposées « pourraient s’avérer contraires au Code des marchés publics ». « Il y a quelque chose d’un peu aventureux dans cette écriture, a poursuivi Jean-Michel Blanquer. Ça ne signifie pas que je ne suis pas d’accord avec l’esprit de la proposition, mais je pense que c’est inopérant » a-t-il conclu.
« Il y a un consensus et une volonté », a réagi Elsa Faucillon. Avant de lancer, à l’attention des députés : « Désormais, il faut accélérer le mouvement en faveur des logiciels libres, notamment dans le domaine éducatif où ils offrent, pour les élèves et les enseignants, des possibilités beaucoup plus enrichissantes que les logiciels privés. »
La parlementaire a par ailleurs insisté sur le fait que le Code de l’éducation prévoit – et ce depuis 2013 – que les logiciels libres doivent être utilisés « en priorité » au sein de l’Enseigneur supérieur. Un point qui avait d’ailleurs été rappelé par la rapporteure. « Dès lors, pourquoi ne pas l’inscrire, sous une forme identique, dans les principes généraux du Code de l’éducation ? » a interrogé Elsa Faucillon.
L’élue n’a cependant eu aucune réponse à sa question. Tous les amendements sur le logiciel libre ont été rejetés par l’Assemblée nationale, sans plus de débats.
L'April dénonce le « manque de volonté politique » du gouvernement
Pour l’April, l’association de promotion du logiciel libre, la pilule est d’autant plus difficile à avaler que les arguments du ministre de l’Éducation nationale ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux opposés par le gouvernement de Manuel Valls, en 2016, lors de l’examen du projet de loi Numérique.
« Le gouvernement de l'époque s'était déjà retranché derrière une prétendue incompatibilité juridique », regrette ainsi l’April dans un communiqué. Et pour cause : l’exécutif n’a jamais voulu dévoiler les éléments de droit justifiant son argumentaire. L’association, à l’origine d’une note aux conclusions contraires à celles du gouvernement, en déduit que la position du ministère de l’Éducation nationale vise « une fois de plus à cacher un manque de volonté politique ».
« Le sujet n’est pas clos », prévient toutefois l’April, qui lorgne désormais sur le Sénat. L’organisation réclame désormais « la publication des éléments juridiques qui concernent la priorité au logiciel libre, de manière à éclairer le débat parlementaire et à ce que cesse le recours à un argument d'autorité ». « L'enjeu d'une priorité au logiciel libre, loin d'être uniquement technique, est celui du développement par les élèves d'un rapport critique aux outils informatiques et donc de leur émancipation », souligne au passage Étienne Gonnu, chargé de mission affaires publiques pour l'April.
L’Assemblée rejette les amendements sur le logiciel libre à l’école
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La rapporteure (LREM) était prête à un compromis sur une utilisation « en priorité »
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Des dispositions qui « pourraient s’avérer contraires au Code des marchés publics »
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L'April dénonce le « manque de volonté politique » du gouvernement
Commentaires (67)
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Abonnez-vousLe 18/02/2019 à 14h56
L’usage exclusif de logiciels libre, je trouve ça discutable (je pense qu’il serait plus instructif pour un élève de manipuler Word ET Writer pour l’aider à réaliser que les principes de la lise en page sont les mêmes et sont plus profond qu’appuyer sur tel bouton à tel endroit de l’interface).
Par contre, les formats ouverts, ça devrait être non négociable, ne serait-ce que pour garantir que les élèves ne soient pas obligés d’acheter des logiciels propriétaires pour réutiliser leur travail à la maison.
Le 18/02/2019 à 15h02
les dispositions proposées « pourraient s’avérer contraires au Code des marchés publics
Quand ça concerne MS, bizzarement ils en oublient l’existence et ça a pas l’air de les déranger plus que ça " />
Le 18/02/2019 à 15h10
https://frama.link/xL2FyJhz
test, [img]https://frama.link/xL2FyJhz[/img]
Le 18/02/2019 à 15h12
Le plus important pour commencer c’est l’utilisation obligatoire de formats libres.
Pour les logiciels, a la fac, on nous a donné des cours de “bureautique” de cette manière. Ils ont essayé de nous inculquer les notions et principes d’utilisation et nous ont montré comment faire sous OpenOffice (je suis un vieux…) et parfois sur la suite Office.
Le plus gros problème dans cette histoire c’est que beaucoup de politiques sont d’accord sur le principe mais ne font rien pour traduire ça concrètement.
Idéalement, c’est vrai que l’utilisation de formats ouverts et de logiciels libres seraient cool mais cela demanderait un gros effort et une vision à moyen long terme pour aboutir. C’est malheureusement une chose qu’on ne trouve plus chez nos hommes politiques.
Le 18/02/2019 à 15h12
Le 18/02/2019 à 15h16
T’es en train de dire que certains de nos politiques penseraient la leur carrière avant de penser a la France ? 🙊
Le 18/02/2019 à 17h57
Les macros Excel sont un truc trés bien, mais tant que ça reste une “bidouille” qu’on fait de temps en temps pour gérer une exception. Quant une entreprise dit que les macros Excel sont indispensables à son bon fonctionnement cela signifie qu’elle a fait une erreur en terme d’organisation du système d’informations et qu’il y a déjà longtemps qu’elle aurait du se doter d’une vraie base de donnée avec les logiciels métiers qui vont autour.
Le 18/02/2019 à 18h55
Ouf ! Ça me faisais ch" /> de repackager Libreoffice 6.15 pour le distribuer au taf… " /> " />
Le 18/02/2019 à 18h56
Le 18/02/2019 à 20h44
« Le sujet n’est pas clos », prévient toutefois l’April
C’est si mignon
Le 18/02/2019 à 21h22
Le 18/02/2019 à 22h07
Le 18/02/2019 à 22h13
Le 19/02/2019 à 06h07
en même temps .. niveau ergonomie pour l’user lambda voilà quoi le bandeau j’aimais pas trop à la sortie d’office 2007 mais j’ai pris 5 min à m’y faire et c’est agréable que tout ces menus et sous menus , au moins on a les choses à l’oeil et par onglet qu’on peut arranger.
Donc pour libreoffice ça a attendu quoi ? 12 ans pour changer l’interface d’office XP ?
Le 19/02/2019 à 07h16
Le 19/02/2019 à 07h19
Le 19/02/2019 à 07h54
Ces logiciels pouvant, de surcroît, être gratuits, cela permettrait de faire faire des économies utiles à l’Éducation nationale
Par contre il faudra leur expliquer que si le logiciel est gratuit, les à cotés tels que la formations, le support etc…, le sont moins.
Le 19/02/2019 à 08h07
Le 19/02/2019 à 08h22
Oui, enfin, le support est un truc relatif pour l’utilisateur lambda. Les formations pour les logiciels privateurs ne sont pas magiquement gratuites et pour le support, dans les deux cas, l’utilisateur lambda s’en remettra surtout à la communauté.
La gratuité dans l’ensemble est un mauvais débat, ce qui par contre est important, c’est le coût de ne pas bénéficier des libertés du LL et de l’enfermement propriétaire.
Reste que l’éducation nationale devrait avoir l’obligation de travailler avec des outils accessibles au plus grand nombre et au moindre coût, et s’abstenir d’être un avant-poste de diffusion pour des logiciels nécessitant aux élèves de devoir signer des contrats avec adobe, microsoft et les autres.
Le 19/02/2019 à 08h42
[quote]Le représentant du gouvernement s’est même opposé au compromis porté par
la rapporteure, affirmant que les dispositions proposées « pourraient s’avérer contraires au Code des marchés publics ». « Il y a quelque chose d’un peu aventureux dans cette écriture, a poursuivi Jean-Michel Blanquer. Ça ne signifie pas que je ne suis pas d’accord avec l’esprit de la proposition, mais je pense que c’est inopérant » a-t-il conclu.[quote]
Non et non.
Primo: l’administration est libre de favoriser les logiciels libres tant que cela ne constitue pas une atteinte à la concurrence.
Interdire office, utiliser uniquement du libre ne rentre pas dans ce cadre: il s’agit de la base matérielle utilisée, cela ne crée aucune atteinte, MS est tout à fait en capacité de postuler et de faire du libre.
Deuxio: ce ne sera pas contraire au code des marchés publics.
Le code, c’est un ensemble de lois.
Et si une nouvelle loi est adoptée, elle viendra remplacer l’ancienne, il n’y aura pas de contradiction.
Bref, M. Blanquer nous sort des arguments purement fallacieux pour justifier une politique injustifiable, bien loin des principes de libre concurrence.
Direct poubelle, le monsieur.
Le 19/02/2019 à 08h50
Le 19/02/2019 à 08h57
Le 20/02/2019 à 09h52
Le 20/02/2019 à 10h43
Le 20/02/2019 à 11h16
Le 20/02/2019 à 12h33
Oui cogip ça résume bien les grosses boites ^^
Après je suis comme toi, j’utilise CVI et pas Labview, mais du NI sous Linux déjà c’est moyen, ta pas autant de souplesse que sous Windows.
Et pour la G-suite, je ne compte plus le nombre de ticket ouvert pour fonctionnalité manquante ou bug. Une partie sont escaladés à Google.
Mais en étant objectif, c’est pas tout le monde qui à besoin des fonctions avancé d’une suite bureautique. Pour juste ouvrir et faire une modif une suite light suffit. Typique un doc, j’y touche jamais. Une présentation, je fait avec G-slide qui me suffit. On à moins de possibilité sur les annimations, mais bon les 90’s.. " />
Même pour le tableur, c’est plus les fonctions non dispo hors-ligne, l’import de fichier limité à la liste que google estime OK (alors que excel va chercher à ouvrir n’importe quoi) et la souplesse/UX/UI pour les graph qui fonct que j’ai demander un excel vs un G-Sheet.
Après pour avoir refait toute une moulinette (un parser de fichier maison) en Javascript by google, c’est quand même plus agréable que le vba, le point noire étant la difficulté de trouver la fonction qui va bien, le système de recherche sur ce point est foireux.
Par contre c’est sur que sans offcie, adieux les rapport automatique depuis Labview, et ça c’est chiant
Le 20/02/2019 à 15h29
Le 20/02/2019 à 22h18
Tout ce que tu propose est surement ce qu’il y a d’optimal pour une petite équipe.
Etherpad, c’est super mais ça marche comment offline? On prend un outil online et offline? Sans compter que c’est bien plus limité que Word. Ca ne couvre du coup pas l’ensemble du besoin.
Les seuls environnements viables en open source, ce sont en général les plateformes de dev (en incluant les calculs scientifiques et la gestion de la donnée) ainsi que les serveurs web.
iTop, c’est payant hors version communautaire. Redmine, c’est bien mais rapidement limité quand tu pousses la gestion de projet en suivant les processus qu’on t’impose.
Et sur les DB, même PosrgreSQL qui est quasiment au niveau de SQL Server ou Orable, on ne le retiens pas pour des raisons de maintenance et de support. Et pourtant, on migre nos softs et nos DB de temps en temps donc on pourrait changer (on a bien quitté Oracle pour SQL Server il y a quelques années). Vu les enjeux, toutes les options ont été parcourus, mais sur le libre, c’est le support et la gestion des risques qui ont fait que ça a été rejeté.
Ce n’est pas uniquement dans certains métiers que les propriétaires sont bons, c’est quand tu addresses quasiement toutes les fonctions dans une même boite et du coup que tu as les cas tordus de tout le monde à gérer. SAP est champion du monde pour te vendre son soft qui répond à tout si tu claques 50M€ pour le déployer. Mais pas sur que développer les spécifiques à partir d’un ERP libre te coute moins cher, surtout quand il faut les maintenir et les faire évoluer.
Le 20/02/2019 à 22h22
https://vimeo.com/309626671
Le 21/02/2019 à 09h13
Le 22/02/2019 à 08h48
Bah en fait je pensais que tu étais sérieux et que tu bossais vraiment à la :
https://www.cogip.com/
Puisque la discussion a dérivé sur les grandes entreprises,
(quoique celles-ci n’emploient pas la majorité des salariés, même probablement si on inclus les grandes administrations (mais les sous-traitants??))
et spécifiquement Microsoft,
j’aimerais quand même attirer l’attention sur un point très important :
dépuis l’affaire Snowden, il y a des fortes suspicions sur l’existence de portes dérobées dans les logiciels de Microsoft (pour ne citer qu’eux) et les processeurs Intel.
Continuer de les utiliser 6 ans après me semble particulièrement irrésponsable dans les grosses boites, au vu des riques d’espionage industriel !
(Et c’est encore pire pour le ministère de la Defense !!)
Le 22/02/2019 à 09h01
Tu veux dire quoi par là?
Mettre des maternelles dirèctement sur Windows/Word/Excel ?
En quoi des environnements adaptés à tout age est une mauvaise idée ?
Le 24/02/2019 à 09h49
Non, je pense que ça pourrait être mieux de les mettre directement sur une distribution type Ubuntu, qui est largement répandue.
Je me souviens avoir fait mes premiers pas dans l’informatique à l’école primaire et élémentaire avec WIndows XP et word 2003. A l’époque, les profs en avaient l’habitude et on nous a formé dessus. Si ça peut être pareil avec une bonne distribution répendue et si les profs sont formés dessus, ça peux devenir la même chose.
Pour moi les contrats de microsoft avec l’éducation nationnale sont prévus pour qu’une chose. Un élève commence avec windows dès le plus jeune age et reste avec windows pour ces études et sa vie. Je suis convaincu qu’on pourrait faire pareil avec les logiciels libres.
Le souci d’une distrib adaptée pour moi, c’est que les élèves sont tout à fait capable d’apréhender les logiciels normaux si le/la prof sait faire.
Le 24/02/2019 à 10h16
Hm, pour ma part c’était Works (une version simplifiée parce que moins chère d’Office ?) au collège.
Mais je ne crois pas que c’était au primaire (dont j’apprends que la 6ème fait partie), plutôt vers 4ème/3ème…
(Enfin bon, les élèves sont mis à l’informatique bien plus tôt ces jours-ci, surtout à la maison !)
Le 24/02/2019 à 10h56
Oui, bien sur :) après à la maison il est fort à parier que c’est du windows ou apple, sauf si les parents bossent dans l’admin sys ou la tech et sont suffisament formés pour mettre un bon linux.
Le 19/02/2019 à 09h09
Le 19/02/2019 à 09h19
Le 19/02/2019 à 09h35
Justement je parle “a cheval” comme tu dis. La logique elle est pas “collège VS lycée VS ens sup” ce serait totalement con puisque tous sont interdépendants.
Imaginons 20 secondes, tu arrive au collège on t’apprend que sur du libre et les PC sont sous linux idem pour les 1ers cours de code qu’on te donnera au lycée (lycée qui au passage devient plus proche d’un choix pro par les passions et désirs éducatifs de chaque élèves avec la réforme).
Tu arrive en BTS par exemple dans le même lycée (ou l’université de la ville) et là merdouille t’es sur du Windows avec du pack office…
Tu décide de te reconvertir quelques années plus tard et là l’université aussi est passé au libre “pour harmoniser l’éducation et la formation” et tu retourne dans ta boite en sachant utiliser Linux et libre office ce qui fera sourire ton chef tout au plus.
Donc faire cohabiter les deux et apprendre aux jeunes que des alternatives existent OK mais les enfermer dans un schéma du “tout libre” qui ne correspond pas du tout à la réalité des usages c’est dangereux.
Le 19/02/2019 à 09h57
Le 19/02/2019 à 10h16
Bien vu pour la formation tout au long de la vie - j’amenderais mon commentaire pour dire :
“Dans leur large majorité, pour ce qui concerne les formations initiales, l’Education Nationale et l’Education Supérieure, n’ont PAS vocation à faire de la formation professionnelle !”
Les stages n’ont absolument pas pour objectif d’apprendre un logiciel… ni même un métier… c’est simplement l’occasion de découvrir le monde professionnel ET/OU valider par l’application des acquis (stage ingé/BTS/DUT)
En pratique, c’est quand même bien en stage qu’on apprend en général à utiliser vraiment des logiciels/équipements métier - la formation initiale étant souvent superficielle/génerale - comme elle se doit de l’être !
Déjà parce qu’il faudrait faire de la formation pour les profs (et la France ne forme pas ses enseignant tout au long de leur carrière et tout le monde s’en fout sauf les profs qui le demandent depuis 20 ans)
Ca, c’est un autre problème.
et ensuite parce que former un “jeune” à un logiciel qu’il n’utilisera peut être plus jamais n’as pas grand sens.
Si, s’il s’agit de principes généraux qu’il retrouvera dans d’autres logiciels.
En somme on va au mieux disant, le pack office fait des choses qu’aucun libre ne peut faire.
Des exemples concrets s’il te plaît ?
Le 19/02/2019 à 10h27
Le 19/02/2019 à 10h52
Le 19/02/2019 à 11h30
OOUPPPSS, sortir de l’Europe ça va pas non?
Tu sais que si on ose tenter de parler de cela, une météorite va venir frapper la France? Que cela sera le retour du Nazisme, du Facisme, de la peste, du choléra et des 4 cavaliers de l’Apocalypse?
Vas vite te faire soigner dans l’hopital psychiatrique le plus proche avant qu’on doive t’y emmener de force.
Et n’oublie pas tes 3 comprimés de BienPensance par jour " />
Le 19/02/2019 à 11h56
Pourquoi tant de haine alors que darkbeast n’a rien écrit de tel ?
Le 19/02/2019 à 11h59
Le 19/02/2019 à 16h02
Le 19/02/2019 à 18h44
si on te donne un marteau pour résoudre tes problèmes, il auront tous tendance a ressembler à un clou.
j’insiste l’intérêt du logiciel libre est sa gratuité et son énorme choix possible pour tous ce qui est possible, ok pour les logiciels metiers pointu, il n’y aura probablement pas d’équivalent, mais les existant remplaceront facilement excel et compagnie et serons plus adapté que excel.
Je l’utilise de temps en temps, parfois on me demande des truc dessus ça m’épate tellement c’est idiot, je suis obligé de dire mais notre SAP fait la même choses en mieux, et plus rapide et depuis quelques années, ah oui il faut réfléchir un peu pour sortir les données ou suivre un processus.
et dans ce cas je vois clairement un manque de formation sur autre chose qu’excel.
Le 20/02/2019 à 07h00
J’avais lu un article (j’arrive plus à retrouver la source…) qui expliquait que justement lors d’un appel d’offre on pouvait exiger que le logiciel soit libre. Ça n’invalidait pas du tout l’appel d’offre.
Le 20/02/2019 à 07h49
Le 20/02/2019 à 07h55
Le 20/02/2019 à 08h01
C’était un peu ce qui était expliqué dans cet article. " />
Le 18/02/2019 à 15h16
Totalement d’accord, autoriser les logiciels libres et les intégrer dans le mix ok, mais imposer des logiciels c’est une connerie.
N’oublions pas une chose, lorsque j’ai été formé en tant que dessinateur industriel mes enseignants ont sondés les entreprises pour connaitre leurs logiciels et en choisir un adapté à la région et au bassin industriel.
Pour office c’est pareil, les sociétés qui utilisent autre choses sont plus que minoritaires (j’ai pas de chiffre mais je m’étonnerais que ça dépasse 10%) il est donc logique que l’Éducation se fasse sur un outil plébiscité.
On parle d’un logiciel de traitement de texte hein, pas de facebook ou d’un programme qui récupère l’empreinte génétique des élèves xD
Le 18/02/2019 à 15h27
Bah, le gouvernement français va régler ça comme le réchauffement climatique… il y aura bien un organisme unepte (jeu de mot intentionnel) pour nommer Macron “champion du libre”… juste pour voir deux couches de GAFA tartinées sur l’éducation nationale.
Le 18/02/2019 à 15h29
Le 18/02/2019 à 15h45
+1 aussi.
Et au passage durthu m’a fait me souvenir que mon premier contact avec un traitement de texte l’a été en cours de techno en 4e. Le logiciel que nous utilisions au collège à l’époque était… Writing Assistant - en ce temps là la notion même de “logiciel libre” n’avait pas été inventée. Pfiou, ça nous rajeunit pas !
Le 18/02/2019 à 15h51
Oui enfin, il y a deux cas de figure: l’outil est une fin en sois (par exemple dans le cadre d’un bac pro en gestion), ou l’outil est un support à l’apprentissage (à peu près tout le reste). Hormis le premier cas, la question ne devrait pas être de choisir “ce que veulent les entreprises”.
De toutes façons, définir sa carrière sur une version d’un outil à un moment donné n’est pas une approche très sage. Développer une culture, un esprit critique, y compris par le prisme des libertés du LL, est un plus dans le cadre d’une carrière surtout quand on doit faire des choix sur ses outils.
Le 18/02/2019 à 16h01
ça sent le bon gros lobbying bien baveux …
Le 18/02/2019 à 16h10
En même temps, c’est pas comme si on avait crû que ces gens travaillaient pour le peuple français - un peu de sérieux. On connaît bien leur stratégie : beaucoup de bla bla en façade, et au moment du vote, c’est systématiquement un “je retourne ma veste” collectif.
Cela étant, il est vrai que l’UE s’interdit de par ses traités fondateurs tout protectionnisme, et garantit la libre circulation des biens. Favoriser les logiciels libres est de fait illégal, puisque cela porte atteinte à la libre concurrence. Par contre, signer des partenariats sans appel offre avec les GAFAM, là comme par hasard : personne ne retrouve rien à dire ! Pourtant cela fausse aussi la concurrence avec les PME/PMI libristes, lesquelles hallucinent de voir l’état français nous prostituer systématiquement aux GAFAM.
Vivement donc qu’on sorte de l’UE, comme les anglais, via un Frexit salutaire, qu’on vire ces mangeurs de soupe de l’assemblée et du sénat, et qu’on remettre enfin de l’ordre dans ce pays !
Le 18/02/2019 à 16h24
à utiliser uniquement (ou même « en priorité »)
C’est bizarre comme tournure, j’aurais plutôt dit l’inverse :
à utiliser en priorité (ou même « uniquement »)
Le 18/02/2019 à 16h25
c’est un peu dommage, car le logiciel libre ne se contente pas de suite bureautique.
la plupart du temps il y a une mauvaise utilisation d’excel, faire de même avec un libre office cela ne peut être que pire. Pour faire des stats potable et facile il faut utiliser projet R, de beau graphique dynamique avec gnuplot.
Gérer des milliers d’équipements et leur maintenance avec excel ? perdu il faut une base de données.
Des jolie documents bien long avec une mise ne page irréprochable sans se prendre la tête, LaTeX of course.
je rappel quand même que c’est une méthode de travail qui a été inventé en 1980 peut importe les évolutions cosmétiques fait.
et la le logiciel libre est utile en entreprise, pas besoin de licence juste l’accord du SI. Il faut apprendre au élève a utiliser le bon outil informatique au bon moment, pour les bonnes données. De ce que je vois excel devrait être interdit en entreprise, sans déconner, je reçois des feuilles excel utilisé comme un traitement de texte car c’est plus facile pour placer du texte ou on veut " />
Le 18/02/2019 à 16h33
Le 18/02/2019 à 16h41
Le 18/02/2019 à 16h43
Le 18/02/2019 à 17h00
Le 18/02/2019 à 17h16
Le 18/02/2019 à 17h20
Le 18/02/2019 à 17h39
En même temps, quoi d’étonnant pour les tenants de la “start up nation” ;) ? Une start up IT, c’est généralement 1-2 brevets pipo et du slideware sans grand chose derrière, ce que montrerait l’ouverture du code source…