Éducation nationale : 25 millions d’euros pour accompagner des projets BYOD
AVEC ou sans patates ?
Le 10 avril 2019 à 15h01
6 min
Droit
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Fini le « plan tablettes » de François Hollande. Le ministère de l’Éducation nationale mise désormais sur le « Bring your own device », afin que chaque élève travaille avec son propre matériel. 25 millions d’euros doivent être mis sur la table afin d’accompagner des expérimentations au cours de la prochaine année scolaire.
Par un bref arrêté publié la semaine dernière au Journal officiel, le gouvernement a donné le coup d'envoi de l’appel à projets « collèges numériques et expérimentation de projets pédagogiques innovants s'inscrivant dans une démarche BYOD/AVEC ». Vingt-cinq millions d’euros sont ainsi mis sur la table, en lien avec le programme des investissements d’avenir.
Le ministère de l’Education nationale considère que la « très large diffusion » des tablettes, ordinateurs portables et smartphones au sein de la population et « leur renouvellement technique rapide » doivent conduire les pouvoirs publics à « privilégier désormais le développement de projets dits "AVEC" (ou "BYOD", "Bring Your Own Device") reposant sur l'usage en milieu scolaire de leur propre équipement par les élèves ».
« Ce modèle semble être aujourd’hui une alternative pertinente à l’équipement massif des élèves, à l’allégement du poids du cartable ou encore à une appropriation facilitée de l'outil informatique par les apprenants » fait valoir la Rue de Grenelle.
Jean-Michel Blanquer avait d’ailleurs raillé le « plan tablettes » de François Hollande, en février dernier à l’Assemblée nationale. « Il peut n’y avoir rien de pire que des pluies de tablettes sur les établissements si les finalités n’ont pas été auparavant affirmées et les professeurs formés. C’est malheureusement ce qui est trop souvent arrivé dans notre pays », s’était alarmé le ministre de l’Éducation nationale.
Jean-Michel Blanquer avait poursuivi en affirmant que les contribuables n’avaient pas à « financer l’arrivée dans des établissements de cartons qui n’ont même pas été déballés ». Le ministre était même allé jusqu’à évoquer des cas de tablettes « revendues par les élèves parce que le processus n’avait pas été suffisamment pensé en amont ».
Une subvention maximale de 190 euros par appareil
Comme l’avait expliqué Mathieu Jeandron, alors Directeur du numérique pour l’éducation, l’idée est donc de faire de la tablette (ou équivalent) « une fourniture scolaire à part entière, que l'élève amène ». Exactement comme la calculatrice ou la tenue de sport.
Un tel changement suppose toutefois que l'ensemble des familles puissent équiper leurs enfants. Ce qui loin d’être évident au regard du coût de ces appareils, qui coûtent parfois plusieurs centaines d’euros...
L’appel à projets lancé par le ministère de l’Éducation nationale vise donc à apporter un soutien financier aux expérimentations que voudraient mener certains collèges, publics comme privés, au cours de l’année scolaire 2019 - 2020. L’aide ne sera pas directement versée aux familles, mais aux départements qui prêteront des « équipements individuels mobiles » aux élèves boursiers (lesquels pourront naturellement être « ramenés à domicile »).
L’État prendra ainsi en charge 50 % des dépenses engagées pour les appareils acquis par les collectivités, « dans la limite d’un plafond de subvention de 190 euros par équipement (soit 50 % d’une dépense subventionnable maximale de 380 euros par équipement) ». Les tablettes, ordinateurs ou smartphones à destination des enseignants seront quant à eux intégralement remboursés, toujours dans la limite de 380 euros par appareil.
La Rue de Grenelle promet en outre de financer « la formation des équipes engagées dans les projets (prise en main des outils, intégration aux usages pédagogiques et éducatifs, sensibilisation à la culture numérique, etc.) ».
Des projets à présenter avant le 15 juin
De nombreuses conditions sont à réunir pour bénéficier du soutien financier de l’État :
- Les projets soumis au ministère devront concerner « au moins un quart des classes de l’établissement ».
- Un « débit Internet permettant le développement attendu des usages numériques » est requis. Celui-ci doit être « d’au moins 10 Mb/s ».
- Les collèges devront justifier d’installations électriques et réseaux (bornes Wi-Fi, etc.) « permettant l’usage des équipements des élèves et l’accès aux ressources pédagogiques dans de bonnes conditions dans les salles de classe ».
- Une convention devra être signée, précisant notamment les « indicateurs quantitatifs et qualitatifs d’évaluation des résultats attendus ».
Sur le plan pédagogique, les projets sont censés s’articuler avec des travaux en lien direct avec les apprentissages des élèves : « préparation aux métiers de demain (connaître et maitriser le code informatique, savoir travailler en équipe, savoir mener un projet, de la phase d’idéation jusqu’éventuellement au prototypage ou la création de start-up) », « apprendre à utiliser le numérique avec discernement (esprit critique, prévention des addictions, et éducation aux médias) », etc.
Les collèges ont par ailleurs vocation à « impulser et développer l’écosystème éducatif » au niveau territorial. Ils devront en ce sens assurer une « continuité des apprentissages » jusqu’au domicile familial, l’idée étant que les élèves soient « accompagnés en dehors du temps scolaire, notamment par des associations pour l'aide aux devoirs ».
En termes de matériel, l’appel à projets n’impose aucun type d’ordinateur ou de tablette en particulier. Le ministère renvoie simplement vers son « guide des projets BYOD » (PDF), dans lequel figurent différentes recommandations en la matière.
L’appel a projets précise en outre que les collèges pourront « commencer par fixer des classes pilotes, ou un niveau pilote, pour expérimenter différentes dimensions du projet avant d’étendre sa mise en œuvre dans l’établissement ». Les équipes pédagogiques sont invitées à « mener le projet en collaboration avec toutes les parties prenantes : parents d’élèves, élèves, personnels de l’établissement et autres membres de la communauté éducative ».
Les candidats ont jusqu’au 15 juin pour déposer leurs dossiers. Ceux-ci seront examinés jusqu’à la fin du mois d’août.
Si de nouvelles expérimentations devraient voir le jour grâce à cet appel à projets, la généralisation du BYOD n'est assurément pas pour demain. Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, avait ainsi confié aux députés que ce type d’initiative présentait « évidemment » des difficultés techniques et pédagogiques, « parce que ce n'est pas si simple [pour un enseignant] d'arriver dans la classe et d'avoir des flottes de tablettes avec des équipements différents ».
Éducation nationale : 25 millions d’euros pour accompagner des projets BYOD
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Une subvention maximale de 190 euros par appareil
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Des projets à présenter avant le 15 juin
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 10/04/2019 à 15h09
Une subvention maximale de 190 euros par appareil : Copie France doit être aux anges." />
Le 10/04/2019 à 15h19
“Il peut n’y avoir rien de pire que des pluies de tablettes sur les
établissements si les finalités n’ont pas été auparavant affirmées et
les professeurs formés. C’est malheureusement ce qui est trop souvent
arrivé dans notre pays”
Que les tablettes soit achetés par l’état ou seulement subventionnés le problème reste le même, si les profs ne sont pas formés ça ne sert à rien.. Y a t-il au moins des projets dans ce sens ? " />
(Vraie question, je connais assez mal le domaine de l’enseignement)
Le 10/04/2019 à 15h36
Dans l’idée pourquoi pas. Mais alors déjà qu’à l’epoque fallait acheter la marque préconisée par le prof pour la calculette, ça va être quoi si je veux pas acheter la tablette recommandée ?
Il y a tout un tas de raisons (financières, vie privée, écosystème à la maison, politique…) de choisir tel ou tel modèle de device ou d’OS. Ça va être ingerable pour les enseignants.
Sans parler du message contradictoire “pas d’écran dans la chambre” déjà extrêmement difficile à expliquer et faire appliquer et “obligé d’avoir une tablette pour faire tes devoirs”
Et puisque chacun aura son modèle de tablette, aucune restriction possible pour parer à la tentation quasi impossible à maîtriser par un ado de faire “autre chose” en cours.
Le 10/04/2019 à 15h37
Vues les études sur l’exposition aux écrans qui est catastrophique pour la santé, le numérique à l’école ne me semble pas une priorité.
L’état de l’éducation nationale concernant la sécurité informatique étant alarmant, cela semble encore plus urgent d’attendre. De toute façon “faut faire des économies” donc c’est pas demain que le ministère va engager des responsables sécu.
Si en plus on crée une fracture énorme dans la population avec le byod, au secours.
Le 10/04/2019 à 15h39
J’ai hâte qu’un gamin se ramène avec une tablette sous KaiOS " />
Le 10/04/2019 à 15h42
Le risque avec du BYOD c’est de creuser encore plus les inégalités… les gosses de riches auront la tablette à wattmillboules là où les gosses de familles modestes auront une tablette à <insérer ici le montant de la subvention> d’occas, obsolète, etc…
Le 10/04/2019 à 15h44
Je me souviens d’un projet Ipad que j’avais aidé à déployer sur un lycée. Ce que je retiens c’est que les élèves m’ont épaté avec leur capacité à détourner tous les verrous en place. A un moment, certains élèves avaient réussi à diffuser des vidéos sur le vidéoprojecteur de la salle de classe voisine pendant un cours ^^
J’imagine pas ce que ça peut donner si chacun peut amener sa propre tablette.
Sans parler du fait que le niveau de qualité d’une appli diffère vachement selon l’OS. Bref ça va être la foire…
Le 10/04/2019 à 15h52
Jvois pas l’intérêt de subventionner quoi que ce soit. Les écoles sont pas sensées avoir des sales machines, un environnement adapté, controlé etc… ?
Ça sert à quoi que l’élève ait son propre matériel ?
Edit: le poids du cartable ? Il suffit que chaque élève garde ses livres chez lui et que chaque classe dispose de livres
Le 10/04/2019 à 15h56
Prêterai ma vielle Huawei M3 à mes neveux et nièce si ils en ont besoin en cours, cela fera des économies." />
Le 10/04/2019 à 15h58
Y’a la définition de BYOD mais pas AVEC (Apportez Votre Équipement personnel de Communication) dans l’article. Heureusement qu’elle est dans le PDF.
Le 10/04/2019 à 16h00
Le byod la meilleur source de merde pour une boite.
Le 10/04/2019 à 16h01
Bah, avec un peu de persévérance, on finira bien avec des Chromebooks obligatoires et sponsorisés offerts par Google :-p
Le 10/04/2019 à 16h11
Le 10/04/2019 à 16h18
Les tablettes, ordinateurs ou smartphones à destination des enseignants
seront quant à eux intégralement remboursés, toujours dans la limite de
380 euros par appareil.
NOOON ? c’est vrai, ils ont enfin compris que la petite mesquinerie de ne pas offrir le même matos que les élèves aux profs était un frein ? " /> En plus de tous les problèmes techniques que ça pouvait poser. Comme dit plus haut, le même problème que pour les calculettes de math, comment gérer quatre ou cinq façons de poser un calcul sur quatre ou cinq calculettes de marques différentes?
Concernant la formation, il y en a, mais tous les profs n’ont pas le même niveau en informatique pour utiliser qui une tablette ou un PC portable. Déjà, pour certains une utilisation basique demande de gros efforts d’apprentissage, alors gérer un environnement réseau pour une interactivité avec les élèves c’est un objectif très lointain.
Je ne suis pas contre cette politique, elle va dans le bon sens, mais la marche forcée vers ce genre de solutions pourrait causer plus de dégâts et écœurer les profs et les élèves par manque d’efficacité et d’ergonomie.
Il y a des académies où par le passé les profs et les élèves ne voulaient plus en entendre parler parce que ça ne marchait pas . Impossible de se connecter à l’infra tous en même temps, problèmes techniques sur les appareils (ici en salle info, avec clients légers, pas sur portables ).
Quand un prof passe deux ou trois heures pour préparer un cours et que la technique ne suit pas et qu’il doit retourner au tableau avec ses feutres pour faire un son et lumières tout personnel, en impro, sans même avoir de photocopies. Il ne refera pas deux fois la même erreur.
Le 10/04/2019 à 16h34
La TVA va être payé avec la subvention de l’État. Donc ça ne change rien au final.
Le 10/04/2019 à 16h37
Je crois qu’il y a une erreur dans le tableau comparatif, car ils indiquent qu’avec BYOD, la sécurité est renforcée :x
Le 10/04/2019 à 16h45
Le 10/04/2019 à 16h53
Le 10/04/2019 à 17h11
Le 10/04/2019 à 17h31
Le 10/04/2019 à 18h28
Ce qui me gène là dedans, c’est qu’on va encore plus marquer des différences entre les élèves fortunés (Surface Pro, iPad Pro) et les élèves qui n’ont pas les moyens de monter en gamme.
Et sur du matériel informatique, la qualité du support influe sur la productivité et donc sur la capacité de l’élève a apprendre à travers le support.
Non vraiment, e trouve que c’est pas du tout une bonne idée.
Le 10/04/2019 à 19h34
Les smartphones (et a fortiori les tablettes) ne sont pas interdits dans les établissements scolaires ?
Le 10/04/2019 à 19h36
Le 10/04/2019 à 20h38
Je ne suis pas pour, je vois difficilement la plus value.
Quel investissement de déployer des bornes WiFi supplémentaires, gérer la restriction réseau et applicative, former le personnel…
Sans parler des risques de sécurité évident sur du matériel non maitrisé par l’établissement ! Sans compter que le personnel informatique sera plus sollicité qu’actuellemenr, or ils sont généralement très peu nombreux…
Écologiquement c’est une hérésie. Cela va forcer ceux qui n’en n’ont pas à en acheter, sans parler du coût non négligeable ainsi que de la différence entre éleves qui s’accentuera et également la très mauvaise répération des tablettes, ne serait-ce que la batterie.
S’il y a besoin de l’informatique, suffit d’avoir une vraie salle dédié équipée, comme c plus ou moins déjà le cas.
Bref, j’ai vraiment du mal à voir en quoi c’est nécessaire et en quoi ça améliorera quoique ce soit.
Le 10/04/2019 à 20h58
Le déploiement des borne wifi est en cours dans certaine région (Occitanie par exemple). idem pour les pc portable toujours l’Occitanie en exemple.
Le problème c’est surtout que derrière il n’y a rien, les ENT des régions sont pour la plus-part mal fais, exemple Occitanie ou le marché public vient d’être renouvelé avec le même ENT que précédemment (il s’agit d’un marché dit blanc que l’on pourrais qualifié de truqué.). Par contre d’autre région font bien mieux, Aquitaine a un ENT vraiment bien avec pas mal de chose (moodle, alfresco, mahara, bibliothèque de ressource numérique de tout type, …)
Concernant les personnel dans les établissement, il n’y en a plus a l’Education national, tout ce fais via la région et leurs agent, reste le Ministère de l’agriculture qui a encore des agents en poste. Du coup pour l’aide localement soit tu a un technicien a temps complet sur place ou si tu es dans un lycée ou collège rattacher a l’EN tu a un tech un jour semaine ou moins ou quand il y a une panne.
Pour le risque de sécurité, sa dépend se que tu sous-entend. les borne wifi ou le matériel dit BYOD est connecté, ne sont en pas relier au réseaux des bahuts, mais vers un centre de donnée ou la un prestataire fais le filtrages (authentification via portail captif basé sur les comptes des ENT).
Pour l’amélioration je ne sais pas, au vue de se que les élèves font avec ce type de matériel c’est très limité.
Le 10/04/2019 à 21h11
ça sert à a avoir une bonne image auprès des djeunz “ Sans macron j’aurai jamais eu ma tablette ” bref ils pensent futur ! pour une fois que ça pense à long terme :o
Le 10/04/2019 à 21h41
Le 11/04/2019 à 06h16
Après que le gouvernement ait interdit les téléphones portables à l’école, l’éducation Nationale veut que les élèves apportent leur tablette….
il y a une différence entre les 2 à part la taille? la moitié des tablettes peuvent même accueillir des SIM et passer des appels…
Le 11/04/2019 à 06h26
Le 11/04/2019 à 07h16
Le 11/04/2019 à 07h27
Pourquoi cette focalisation sur les tablettes? Autant je comprend qu’il y a urgence à former les jeunes au numérique dans ses aspects techniques et sociétaux, et à utiliser le numérique pour améliorer l’enseignement, autant je vois pas bien pourquoi cet équipement en tablettes est une nécessité prioritaire au point qu’elle éclipse pas mal de choses
Le 11/04/2019 à 07h32
D’une manière générale, les profs, dans leur grande majorité, sont très peu formés une fois qu’ils sont rentrés dans l’EducNat. Tout au plus, on leur dispense généreusement 1 journée de “formation” et après démerdez-vous… C’est comme ça depuis très longtemps. Il y a un très grand décalage entre les volontés du ministère et les réalités du terrain dans ce domaine. Je suis d’accord avec toi, ça ne sert à rien d’envoyer des cartons de tablettes s’il n’y a pas de formation derrière. Mais ça visiblement, le ministère ne l’a pas compris. Et ce n’est pas en pratiquant le BYOD que ça va changer quoique ce soit. Ça va être un sacré foutoir…
Par ailleurs, les choix techniques sont discutables : la tablette de type iPad (ou Androïd) n’est certainement pas le meilleur choix, en particulier pour les matières scientifiques.
Enfin, l’école est censée être gratuite. Or, avec le numérique, elle l’est de moins en moins : il fallait déjà acheter une calculatrice scientifique en seconde, maintenant il va falloir acheter en plus une tablette ou un PC.
Le 11/04/2019 à 07h53
En fait, ce dont on a besoin, c’est d’avoir un equivalent kindle amelioré pour remplacer les bouquins et permettre aux profs de teleporter cours/exos/etc.
Pour le reste, une salle de pc pour apprendre les rudiments des applis Office-like, un peu de logique avec des langages de tres haut niveau, etc, ca sera largement suffisant…
Et surtout une formation sur les dangers des reseaux sociaux et la maniere d’utiliser sainement internet en general.
Faut pas se voiler la face, les gamins sauront utiliser tout cela d’eux meme, comme le disait Ksyl
Le 11/04/2019 à 08h07
Le 11/04/2019 à 08h22
Le 11/04/2019 à 08h26
Le 11/04/2019 à 09h01
Le 11/04/2019 à 09h11
Elle aurait perdu un manuel scolaire en papier, le problème aurait été exactement le même. Le problème ne vient pas de la tablette.
Le 11/04/2019 à 09h32
Le 11/04/2019 à 09h52
Beaucoup trop de gens y croient encore malheureusement, sans aller voir plus loin ce que font réellement les enseignants et à quoi ils sont confrontés.
Le 11/04/2019 à 10h53
Déjà que les élèves arrivent à contrôler les vidéoprojecteurs avec l’émetteur infrarouge du téléphone…
Le 11/04/2019 à 11h03
Le 11/04/2019 à 11h19
Le 11/04/2019 à 11h53
+1 une tablette type kodo ( facile à maintenir, à changer, qui ne fonctionne que dans un but préçis ) + une salle informatique renforcée et vpilà le tour est joué …
Mais le but c’est juste de réduire les investissements … comme toujours avec LREM … car avec le BYOD tous les “couts cachés” sont externalisés : applications non compatible, matériel endommagé, … ca sera la responsabilité du client de l’usager
Le 11/04/2019 à 14h55
J’aime bien les objectifs pédagogiques: “savoir travailler en équipe, savoir mener un projet, de la phase d’idéation jusqu’éventuellement au prototypage ou la création de start-up”.Vous avez déjà vu des élèves de 4ème pour la plupart à la ramasse monter un projet même simple de A à Z? Et en supposant que ce soit le cas, à quoi sert la tablette? Rien du tout. Evidemment il a fallu placer le mot startup, ca fait plus hype voyez vous.
Le 12/04/2019 à 05h23
Le 16/04/2019 à 12h06
Perso je bosse dans une boite qui fait de la tablette et de la gestion de parc et tout un tas de services dédiés à l’éducation.
Malheureusement les projets BYOD sont fait aux dépend des établissements et du personnel technique qui est totalement démuni face à la problématique de gérer un parc hétérogène.
La réalité du terrain ne colle pas du tout avec ce qui est commandité tout en haut.
D’ailleurs on le vois avec la Region PACA qui lance un appel d’offre afin de fair don d’une tablette à chaque élève de lycée afin qu’il l’emporte avec lui dans le cadre du BYOD… Un BYOD légèrement… adapté disons.
Ce qu’on vois également c’est que les établissements n’ont pas un centime, n’ont aucune liberté d’action et qu’ils se retrouvent bien souvent avec du materiel envoyé par les collectivités qui ne correspond pas ou peu avec leur vision du numérique à l’école, c’est à dire support, accompagnement, lecture et enrichissement. Ajoutez à ça le fait que souvent les décisions d’achats sont faites via les politiques et des personnes qui sont loin du terrain, et encore plus éloignées du numérique en général. Enfin dans certaines académie c’est un peu mieux, mais encore une fois c’est souvent le choix du moins pire qui est fait.
Dans tout ça j’ai l’impression qu’on demande des tablettes pour faire joli dans les stats, et au final beaucoup de ces choses la finirons au placard ou à la maison car inadapté à une demande spécifique. Malheureusement pour ma part je le vois tout les jours, les PME et Start-Up Françaises ou européennes ne sont pas les bienvenues dans les prises de conseil, pourtant nous sommes bien au courant des demandes comparé à des sociétés qui pèsent des milliards. Ca c’était pour le coup de gueule perso ;)
Le 16/04/2019 à 16h01
Moi , je suis professeur,
Je ne vois aucun problème dans le fait que les élèves aient tous un appareil différent.
De toute manière, ils sont tous sous androïd ou IOS, rarement sous windows phone,
ce qui va permettre d’avoir la même appli sur tout les appareils.
Le 16/04/2019 à 16h15
J’ai déjà travaillé plusieurs fois avec les appareils perso des élèves au lycée.
Le seul problème que j’ai rencontré trois fois sur cent, c’est un app store android incomplet qui n’avait pas l’appli désirée.
La parade consiste à installer directement avec un paquet apk ou utiliser f-droid ou Aurora.
Le “prend ton propre appareil” est beaucoup plus naturel que de fournir un matériel tierce.
Les élèves connaisent déjà leur machine. Ils sont ravis d’avoir le droit de la sortir.
Quand le travail est terminé, on range la machine et l’interdiction reprend.