L’appel de Christchurch, un coup de pioche dans le vent
#Rateau
Le 16 mai 2019 à 08h40
8 min
Droit
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L’appel de Christchurch a été mis en ligne sur le site de l’Élysée. Le texte lancé par la France et la Nouvelle-Zélande se réduit à une simple charte, où gouvernements et entreprises du numérique prennent une série d’engagements contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
« Les événements de Christchurch ont démontré une nouvelle fois qu’il était urgent d’agir et de renforcer la coopération entre les nombreux acteurs ayant une influence dans ce domaine, notamment les gouvernements, la société civile et les fournisseurs de services en ligne, comme les entreprises de réseaux sociaux, afin d’éliminer les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne ».
Ces quelques lignes introductives à l’appel prononcé hier donne le « la ». Mais un « la » timide. L’appel annoncé depuis plusieurs jours, diffusé à l'occasion des deux mois de l’attaque sanglante dans les deux mosquées de Christchurch, se traduit concrètement par une charte, gorgée d’engagements non impératifs, parfois rédigés en des termes très vagues, la plupart du temps… déjà respectés par les acteurs du numérique.
Breaking : les gouvernements promettent d'appliquer la loi
Côté gouvernement, remarquons ces déclarations de principes où la France, la Nouvelle-Zélande ou encore le Royaume-Uni promettent de « veiller à l’application efficace des lois en vigueur qui interdisent la production ou la diffusion de contenus terroristes et extrémistes violents ».
Qui aurait pu imaginer le contraire ? Par contre, rien n'est dit sur les moyens dévolus à la justice. « Selon les chiffres publiés par Bercy à l’occasion du Grand Débat, pour 100 euros de dépense publique, la justice, service régalien par essence, est reléguée au dernier rang et ne récolte que… 40 centimes, soit 0,4 % » constatait amèrement Me Alexandre Archambault dans une tribune publiée dans nos colonnes...
À destination des médias, l'appel plaide en tout cas pour l’adoption de règles « éthiques », qui existent déjà chez les journalistes…
Plus intéressant, notons ces vœux de régulation visant les plus petits acteurs, alors que les dernières lois présentées en France ont toutes adopté un système de seuil au-delà duquel des obligations spécifiques sont prévues : actions de sensibilisation, élaboration de normes sectorielles voire mesures réglementaires.
Un point qui montre que la stratégie consistant à plaider pour un déport des utilisateurs vers des solutions décentralisées, afin d’échapper à l’hégémonie des « GAFAM » et aux mesures de censures légales, ne sera que d’un intérêt temporaire et fragile.
Remarquons également l'absence des États-Unis qui n'ont pas souhaité se joindre à ce dispositif, même s'ils partagent les objectifs.
Chez Facebook, Twitter, Google, la promesse de mesures qui existent déjà
Du côté des fournisseurs de services en ligne, les plateformes comme Facebook, YouTube ou Twitter promettent des « mesures particulières et transparentes permettant de prévenir le téléchargement de contenus terroristes et extrémistes », avec retrait immédiat et permanent. Un système qui implique nécessairement des mesures d’identification par empreintes, avant éventuel filtrage.
Dans l’appel, ces sociétés privées annoncent également vouloir fermer les comptes « lorsque c’est nécessaire » ou de modérer les contenus. Aucune nouveauté sur ce point, sachant toutefois que les conditions générales de Facebook optent désormais pour un système de tolérance zéro, du moins s’agissant des infractions les plus graves aux CGU, avec suspension durant une trentaine de jours de l’internaute.
Une attention toute particulière vise les algorithmes, qui peuvent par leurs effets de bord, amplifier les contenus terroristes ou extrémistes et favoriser leur viralité. L’appel suggère quelques ajustements dans ces tréfonds afin de « détourner les utilisateurs de ces contenus », outre « la promotion de discours crédibles et positifs contradictoires ou offrant une alternative ».
Le texte place des bornes néanmoins, à savoir la protection des secrets commerciaux. Une contrariété manifeste avec le rapport présenté en France la semaine dernière qui imaginait la possibilité pour une autorité administrative indépendante d’avoir accès aux algorithmes des plateformes.
Au final, gouvernements et plateformes promettent en chœur d’« œuvrer avec la société civile afin de promouvoir des actions locales pour lutter contre l’extrémisme violent sous toutes ses formes, notamment par l’élaboration et la promotion de discours alternatifs et de contremessages positifs ». S’y ajoutent les vœux de « bonnes pratiques », de meilleures collaborations avec les services d’enquêtes dans le respect des textes fondamentaux, l’adoption de protocoles de crises pour partager les informations. Une pluie de best effort.
Au même moment au G7...
Hier, une réunion informelle des ministres du numérique du G7. Les propos ont beaucoup moins la saveur du vent. Les pays membres, dont la France, vont élaborer « des pistes de travail et des actions » afin d’améliorer « l’efficacité et la transparence des pratiques de modération des grandes plateformes ». Audit, meilleure coopération avec les gouvernements, les sociétés du numérique doivent s’attendre à quelques initiatives législatives en la matière, nettement plus rugueuses que celles chantées dans la charte.
Dans un communiqué commun, Amazon, Google, Microsoft Facebook et Twitter annoncent prendre, en plus de l’appel de Christchurch, neuf engagements, aussi rutilant qu’un Minitel sorti du carton.
Par exemple, ils promettent « de mettre à jour [leurs] conditions d'utilisation, normes communautaires, codes de conduite, ainsi que les politiques pour interdire expressément la distribution de contenus extrémistes violents ». La mesure ne mange pas de pain, même pas une miette, puisque leurs CGU interdisent depuis des années de tels comportements.
Autre annonce : un système de signalement simplifié pour alerter de la présence de ces contenus. Là encore, aucune nouveauté, puisque cette annonce n’est qu’une récidive de ce qui a été déjà promis tant de fois par le passé.
Plus intéressant, ils s’engagent à améliorer leurs technologies (intelligence artificielle et empreintes numériques) afin d’aiguiser la détection des photos, textes, vidéos illicites. Dès hier, Facebook a annoncé sur ce terrain une collaboration avec trois universités américaines pour faciliter la reconnaissance des vidéos retirées qui seraient remises en ligne sous un format ou un angle différent (résolution modifiée, son accéléré ou ralenti, recadrage, etc.)
S’agissant des flux en streaming et live, les contrôles vont se démultiplier avec une meilleure prise en compte des « scores » sociaux de chaque compte.
Le chantier est ici immense. Il suffit de se souvenir qu’un million et quelques de vidéos de la tuerie de Christchurch avaient été retirées à tour de bras par Facebook, témoignage de la difficulté de traiter à la racine cette viralité.
Une vaine guerre technologique
Hier, le directeur général de Facebook France, en plateau chez FranceInfo, a assuré malgré tout qu’avec les nouvelles règles de diffusion des vidéos, le tueur « n'aurait pas pu utiliser le Live ».
Les mesures annoncées auront beau s’amonceler, il sera toujours impossible d’empêcher une mise en ligne par une détection précoce au plus près de l’intentionnalité. Penser que les intermédiaires techniques pourront prévenir à coup sûr ces propagations reviendrait à croire qu’une chaîne de télévision, une radio et le CSA pourraient éviter les diffamations, violences ou propos homophobes proférés en direct.
Un tel traitement est impossible, même sur ces flux largement moindres que l’océan Facebook, YouTube ou Twitter. Si des traitements automatisés peuvent détecter une nudité (se souvenir de la censure de l’Origine du Monde par Facebook), ces armes technologiques ne peuvent prévenir tous les phénomènes de violence.
D’ailleurs, pas plus tard que le lundi 13 mai, en Malaisie, une adolescente de 16 ans s’est suicidée. Davia Emelia avait publié un sondage sur Instagram, propriété de Facebook depuis 2012, où elle demandait à sa communauté de choisir entre sa vie et sa mort.
Alors que le réseau social a multiplié là aussi les outils pour prévenir le suicide, les votes se sont massivement orientés en faveur de sa suppression (69 % pour). La jeune fille est passée à l’acte. Elle avait préalablement publié sur Facebook ce funeste message : « WANNA QUIT (MY) F*CKING LIFE, I’M TIRED. »
L’appel de Christchurch, un coup de pioche dans le vent
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Breaking : les gouvernements promettent d'appliquer la loi
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Chez Facebook, Twitter, Google, la promesse de mesures qui existent déjà
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Au même moment au G7...
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Une vaine guerre technologique
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 16/05/2019 à 19h14
Le 16/05/2019 à 20h02
Le 16/05/2019 à 21h31
Le 16/05/2019 à 23h14
Le 17/05/2019 à 07h10
Le 17/05/2019 à 07h10
Le 17/05/2019 à 07h19
Le 17/05/2019 à 07h45
Nextinpact ne masque pas le fait qu’il utilise cette histoire dans un but d’illustration seule.
Dit il que c’est la faute des réseaux sociaux que ce suicide c’est fait comme les article des presse qui intime comme seule cause au suicide ce sondage, c’est plus compliqué.
Comme je te l’ai déjà dit, un suicide c’est déjà compliqué pour les membres de la famille de l’éviter alors qu’ils connaissent leur enfant largement mieux que des inconnus sur un réseau social.
Et oui la plupart des articles qui ont traité de ce sujet sont des putes à clics avec des personnes qui pour seul travail de journalisme ont juste repris une histoire sans chercher à faire un peut de travail journalistique autour car cela correspondait à leur agenda.
Tu as des tentatives de suicides qui se font sans que les familles ne puissent les éviter. Et une information n’est jamais neutre.
https://www.dailymail.co.uk/news/article-2283777/Boy-9-hanged-bullied-white.html
Le 17/05/2019 à 08h11
Je ne dis pas que les réseaux sociaux sont directement responsables de ce suicide. Il est évident que cette jeune fille devait avoir de sérieux problèmes.
Je dis simplement que ça montre bien la triste mentalité qui règne majoritairement sur ces réseaux où plein de gens se croient dans un monde purement virtuel façon “jeu vidéo” et donc se permettent tout sans se soucier des “vrais gens” qui s’en prennent plein la gueule et ont parfois du mal à l’encaisser (je pense notamment au harcèlement). Cette triste histoire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. " />
Le 17/05/2019 à 08h13
Le 17/05/2019 à 09h13
L’article de PCinpact parle de ce suicide dans un article de base qui traite de la liberté de parole sur les réseaux sociaux.
Les putes à clics faisaient un article juste sur le suicide sans annoncer clairement que le but en piétinnant le corps de cette personne était politique pour promouvoir le filtrage.
Après les gens sont ils plus ou moins intelligents sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie, c’est une vaste question. Comme celle qui voudrait qu’en empêchant seulement la personne de poser cette question, elle ne se suicide pas pour tout un autre ensemble des raisons. Déjà dans la vraie vie, c’est compliqué d’éviter les tentatives de suicide.
Enfin, oui en piétinnant cette personne pour utiliser son histoire pour un agenda politique, les personnes qui font cela ne se soucient pas de ce qu’elle était réellement dans la vraie vie.
Le 17/05/2019 à 09h23
J’abandonne ! Ton français est exécrable et tes idées ne me semblent pas valoir l’effort nécessaire pour les comprendre.
J’espère juste que le français n’est pas ta langue maternelle et que tu n’es pas un exemple de l’échec de l’éducation nationale.
Le 17/05/2019 à 09h50
Le 17/05/2019 à 11h03
Le 17/05/2019 à 12h37
Citation tronquée et Raisonnement binaire …
Le parfait cocktail pour jouer à l’idiot du village.
Toi, t’es un champion, c’est clair." />
Le 17/05/2019 à 17h17
En parlant des causes qui peuvent pousser un enfant ou un adolescent à se jeter d’une fenêtre pour se suicider, il y a ce témoignage qui est intéressant d’une personne qui a survécu.
  YouTube
Le 16/05/2019 à 09h37
A noter que j’avais parlé de cette histoire de votes pour un suicide ici.
Il m’a été répondu ceci :
Le 16/05/2019 à 09h40
Selon moi il est quand même important de contextualiser le suicide avant de le commenter.
Le 16/05/2019 à 09h48
Le gouvernement qui brasse du vent puis “se félicite de cette avancée majeure”… What else ? C’est tout ce qu’il sait faire : de la comm’.
Le 16/05/2019 à 10h10
Bien sûr qu’autre chose explique la volonté d’en finir avec ses jours mais ça n’en reste pas moins un message du monde à son encontre ce qui accentue la volonté de le faire
Le 16/05/2019 à 10h18
C’est bien ce que j’avais répondu au message que je cite.
Je suis donc entièrement d’accord avec toi et je trouve ça complètement dégueulasse. Ça prouve bien le niveau “au ras des pâquerettes” qu’on peut trouver sur ces réseaux même si, comme partout, il y a forcément des exceptions.
Le 16/05/2019 à 10h25
… une simple charte, où gouvernements et entreprises du numérique prennent une série d’engagements contre le terrorisme et l’extrémisme violent
" />
Il ne s’agit pas d’un engagement contre le terrorisme ou l’extrémisme mais contre les contenus extrémistes ou terroristes.
Le 16/05/2019 à 10h25
Le 16/05/2019 à 11h22
veiller à l’application efficace des lois en vigueur
Bien!
Sinon, quand est-ce que la France s’y met?
Parce que à part augmenter les gardes à vue, enfermer des écolos inoffensifs et favoriser les violences policières, l’application “efficace” des lois a bien l’air au point mort en France.
À destination des médias, l’appel plaide en tout cas pour l’adoption de
règles « éthiques », qui existent déjà chez les journalistes…
Mais pas chez BFM, franceinfo, cnews, france2, tf1, rtl, etc….
Les règles éthiques sont bien plus une exception que la règle dans le monde du journalisme.
Le 16/05/2019 à 11h35
Le 16/05/2019 à 13h14
Le 16/05/2019 à 13h31
Tu ne serais pas sur les réseaux sociaux pour t’informer ?
Parcequ’en fait tu en as parfaitement le profil, vu la litanie que tu nous sors à chaque fois ad nauseam…
Le 16/05/2019 à 14h06
Je me demande qui est le plus à plaindre les européens ou les USA Le Monde
Le 16/05/2019 à 14h11
Je pense que le problème est entre l’arme à feu et le smartphone. Les équipements ne sont pas en cause.
Le 16/05/2019 à 15h46
Encore du buzz hélas, le fond du problème, à savoir avoir les moyens humains et financier pour mettre en œuvre “notre” règlementation, qui contrairement à la légende permet de répondre aux horreurs citées dans l’article, aussi bien en sanctionnant les auteurs que les plateformes ne faisant pas le nécessairement et à défaut d’imposer (tenter) le blocage, ça par contre on est toujours au point mort.
Alors on va répondre qu’on doit faire des économies, que l’on ne peut pas augmenter les impôts etc… Si l’argument peut être entendu, en revanche si sur des pouvoirs régaliens on n’est pas en mesure d’améliorer significativement les choses, on va passer de l’interrogation sur l’acceptation de l’impôt à l’interrogation de savoir pourquoi encore faire société et là, le buzz sera pas suffisant.
Le 16/05/2019 à 17h12
Le 16/05/2019 à 18h14
Le 17/05/2019 à 19h11
Le 18/05/2019 à 07h41
Bon les enfants, va falloir apprendre un jour que le monde n’est pas un booléen.
Dès que vous aurez intégré cette notion, les échanges pourront surement être productifs. Là je lis juste un troupeau qui braille sa position en considérant qu’elle est l’unique vérité.
Le 18/05/2019 à 08h54
“BFMTV” c’est beau les arguments tout fait qui te donne un air “supérieur”.
Pour ta gouverne sache qu’il y’a beaucoup de canaux d’information en France.
Notamment la radio encore très importante.
Éteins ta TV et range ton condescendant. Ça te fera du bien.
Le 18/05/2019 à 10h25
J’ai lu et je ne vois pas ce que ça change ?
Ça y est, on est en plein dans Black Mirror…
Le 18/05/2019 à 10h26
Hah, comme ce journaliste qui a dû fuir la Russie et qui dit que Macron est “pire” que Poutine ?
https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2019-01-09/macron-s-gilets-jaunes-res…
Et cet article date du 9 janvier, avant que la presse ne se soit rendue compte des gilets jaunes estropiés, avant la mort de Zineb Redouane, avant la décision d’utiliser l’armée !
Le 18/05/2019 à 10h28
Cet “argument”, c’est du court-termisme. Le délitement de l’État et de la Nation finit toujours par coûter beaucoup plus cher…
Le 18/05/2019 à 12h02
Le 16/05/2019 à 08h51
Toute ces gesticulations réglementaires pour accoucher d’un oeuf d’insecte (comme s’ils en faisaient).
On voit bien que la société va mal et que malgré toute la tech du monde on pourra pas l’arranger de cette façon.
La conclusion de l’article est triste à souhait.
On devrait faire des lois qui obligerait les parents à aimer leurs enfants !
Le 16/05/2019 à 09h06
Les gens ont votés pour qu’elle se tue ? Mais … QUOI ???
Le 16/05/2019 à 09h12
Le jour où on comprendra que les réseaux “sociaux” n’ont rien de social, on aura fait un grand pas.
Une majorité a voté pour qu’elle meure " />
Le 16/05/2019 à 09h22
Dans une de ses chansons, Georges Brassens disait “sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons”.
Alors forcément, quand on est des milliards… " />
Il n’avait peut-être pas tort. " />
Le 16/05/2019 à 09h26
“Penser que les intermédiaires techniques pourront prévenir à coup sûr ces propagations reviendrait à croire qu’une chaîne de télévision, une radio et le CSA pourraient éviter les diffamations, violences ou propos homophobes proférés en direct.”
La comparaison est parfaite.
Pour ce qui est du vote pour sa vie ou sa mort… Personne n’a essayé de faire quoique ce soit pour elle ?! Appeler les secours, la police, un équivalent d’SOS suicide… PUTAIN QUOI ! " />