Tracking et coronavirus : Édouard Philippe confirme la piste d’une application volontaire
Le 02 avril 2020 à 09h35
2 min
Droit
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Le gouvernement envisage une application qui permettrait de suivre les déplacements et les rencontres de quiconque : savoir quelles personnes se sont croisées durant les 21 derniers jours.
C’est par le Bluetooth que ces informations transiteraient, de téléphone en téléphone. Lorsqu’une d’elles serait infectée, le ministère de la Santé pourrait alerter son réseau relationnel, indiquent Les Échos ou l’Opinion. Hier, lors de son audition devant la mission d’information relative au covid-19, Édouard Philippe a confirmé que l’option était sur la table. Toutefois aucune loi ne viendrait rendre obligatoire l’application.
« On pourrait peut-être sur le fondement d’un engagement volontaire utiliser ces méthodes pour mieux tracer la circulation du virus et les contacts de chacun, mais nous n’avons pas aujourd’hui d’instrument légal qui rendrait obligatoire ce tracking ». En clair, le gouvernement laisse la question ouverte, mais lorgne une solution volontaire s’appuyant donc sur le consentement des personnes concernées.
Le Comité analyse recherche et expertise (CARE) s’est déjà vu confier la mission de réfléchir à « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». Une étude tombe à point nommée ce 31 mars. Elle porte sur l’acceptabilité de cette solution.
Des chercheurs de l’université d’Oxford y détaillent la mise en œuvre : « L’application utilise la technologie Bluetooth du téléphone pour repérer les autres utilisateurs de l’application avec lesquels nous serions entrés en contact étroit pendant au moins 15 minutes ».
Si un utilisateur est diagnostiqué avec le coronavirus, « toutes les personnes entrées en contact étroit avec [lui] en sont immédiatement informées ». S’ensuit une recommandation adressée à son graphe social « de se mettre en quarantaine chez soi pour une durée de 14 jours ou jusqu’à ce qu’elles aient été testées ».
Dans leur sondage réalisé auprès de 1010 répondants, entre les 26 et 27 mars, « 78.8 % des personnes interrogées installeraient l’application sans aucun doute ou probablement ». 93.7% déclarent « qu’ils se conformeraient de la même manière à ces recommandations ».
26 % craindraient toutefois un risque de piratage et la même proportion, une surveillance après l’épidémie.
Le 02 avril 2020 à 09h35
Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 02/04/2020 à 08h32
Oui mais non
Le 02/04/2020 à 08h32
Dépistage et quatorzaine systématique des personnes infectées sera la seule solution pour éviter le confinement. Et pour cela en Corée du Sud, l’application nationale de traçage des cas a beaucoup aidé.
Le 02/04/2020 à 08h39
Une excellente idée qui sauvera des vies.
Le 02/04/2020 à 08h48
Faire attention à l’après. Qu’il n’y ait pas d’abus
Le 02/04/2020 à 08h59
C’est le début de la fin cette affaire, penser que ce ne sera que temporaire, il faut vraiment avoir une fourchette dans les yeux.
Donc oui mais non…
Le 02/04/2020 à 09h10
Le 02/04/2020 à 09h10
Il se passe quoi pendant la 15 ème minute de “contact étroit” ?
Le 02/04/2020 à 09h27
Penser dès maintenant à mettre son mobile en “mode avion”.
Le 02/04/2020 à 09h35
Le 02/04/2020 à 09h42
Pourquoi ?
Il suffit de ne pas installer l’application.
Parce que un mobile en mode avion, ça marche beaucoup moins bien !
Le 02/04/2020 à 09h48
Je serais pas étonné que des gens installent l’application, avec le sourire.
Le 02/04/2020 à 09h51
Si c’est open-source et sans traqueur, ma foi… Identifiants des personnes rencontrées stockées dans l’appli et pas ailleurs, zéro communication à part le bluetooth, et pas moyen de faire sortir la liste sans action de l’utilisateur.
Ce sera détourné pour de la surveillance généralisée, je ne me fais pas d’illusion, mais si ça peut rester clean au moins le temps de l’épidémie… et ensuite tout le monde désinstalle ce truc.
Le 02/04/2020 à 09h51
C’est balot mon tel 2G n’a pas le bluetooth….
Le 02/04/2020 à 09h53
Le 02/04/2020 à 10h03
Je me doute bien qu’il y a des gens qui vont essayer de se servir de ce genre d’appli comme d’un tremplin vers de la surveillance généralisée, mais je crois (j’espère " />) qu’ils ont peu de chances d’y parvenir. Au pire ça aboutira à une inénarrable usine à gaz HADOPI-style, et je prédis une épidémie de panne de bluetooth " />.
Le 02/04/2020 à 10h10
Je suis contre tous les traqueurs, les lois liberticides, etc…
mais si cette application :
- la récupération de la liste des appareils mobiles ne se fait que par une manipulation manuelle sur l’appareil lui-même.
- les données stockées ne sont que l’identifiant du téléphone ou d’autres informations que seuls les télécoms peuvent relier à une personne.
- bien sûr un stockage correctement crypté
- et enfin l’open source,
Toutes les mesures qui empêchent une surveillance généralisée,
Le 02/04/2020 à 10h20
Le 02/04/2020 à 10h21
L’open source ne protège pas tout: qui te dit que le binaires distribué par Apple et Google sera conforme aux binaires produit par le code mis en Open Source.
Le 02/04/2020 à 10h23
Pas moyen que j’installe cette saloperie. Il y a déjà assez de mouchards chez google et apple, ce n’est pas pour en rajouter d’autres 🤔
Le 02/04/2020 à 10h39
Le 02/04/2020 à 11h00
Franchement je suis plutôt critique sur ce genre de merdes habituellement. Et même en l’état je ne me voit pas installer ce truc.
Maintenant si l’appli n’utilise effectivement que le Bluetooth (et avec les os modernes c’est assez facile de le vérifier puisqu’elle devra demander l’accès au gps) ça me parait plutôt proportionné.
Par contre pour avoir déjà fait des applis qui utilisent le Bluetooth de manière un peu extrême, je doute que le passage de la théorie à la pratique soit aussi simple : je ne suis pas sûr qu’iOS, par exemple, fournisse une api publique pour être « discoverable » sur une longue période.
Le 02/04/2020 à 11h02
Les mecs quoi…
Le 02/04/2020 à 11h04
Le 02/04/2020 à 11h13
Ca va être super fiable : je chope H24 le BT de mes voisins, vivant un étage dessus ou dessous. Pourtant, je les croise bien mois que la caissière que j’ai croisé 3 fois quelques minutes.
Le 02/04/2020 à 12h06
Le 02/04/2020 à 12h39
Le 02/04/2020 à 12h45
Les gants n’empêchent pas la contamination par toucher du visage.
Au contraire, c’est pire, car le virus survit plus longtemps sur des gants que sur la peau…
Le 02/04/2020 à 12h48
Le 02/04/2020 à 13h21
Tant que c’est un engagment volontaire, ça me convient.
Mais est-ce que cela le restera ?
Le RGPD ne serait d’aucune utilité ici, puisqu’on serait dans un des cas pour lesquels le consentement n’est pas requis.
Le 02/04/2020 à 13h38
Celui qui renonce à sa liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre…
Le 02/04/2020 à 13h56
Finalement, c’est moins intrusif que 99% des applis mobiles, sans parler des données des FAI, GAFAM et consorts.
Le 02/04/2020 à 15h14
Le 02/04/2020 à 15h30
Le 02/04/2020 à 15h50
Si, bien sûr !
Mais mon patron ne m’oblige pas à travailler, je peux m’arrêter quand je veux, maintenant si je veux. Bien sûr je suis lié par les termes d’un contrat, qui m’imposera une indemnité, mais ce contrat donne aussi un peu de sécurité à mon employeur, il sait que je ne vais vraisemblablement pas me casser du jour au lendemain.
Lui et moi avons tous les deux échangé un mélange fait de liberté (moi d’arrêter de travailler, lui de me virer) et de sécurité (moi d’avoir un revenu, lui d’avoir du travail qui se fait). C’est plus un échange qu’un renoncement : si là maintenant je lâche tout dans l’instant et que je vais vivre dans une communauté auto-gérée, je récupère immédiatement ma liberté (en échange d’une pénalité financière, évidemment). Ma liberté, je ne l’ai pas abandonnée, je l’ai juste mise en veille tant que j’y trouvais un avantage.
C’est vachement différent que d’implorer le législateur à mettre en place une loi qui m’oblige à avoir un bracelet électronique pour sortir de chez moi, par peur d’être contaminé.
Le 02/04/2020 à 15h54
Bon il y a beaucoup d’inepties et de craquage autour de ce sujet en France. Alors oui les sensibilités sont différentes tout simplement pour des questions historiques et culturelles ainsi que bons nombres de scandales sur lesquels NXI fait ces choux gras et c’est tant mieux.
Il faudrait simplement un peu plus de retenu de la part de chacun. Oui je sais c’est un vœux pieux.
Mais parlons d’un cas concret : TraceTogether que j’utilise depuis une semaine à Singapour. D’ailleurs on reçoit plusieurs messages par jour sur WhatsApp de la part du gouvernement, je vous invite à vous inscrire juste par curiosité. Vous verrez la communication est constante et tous les soirs à 21h ici on a le nombre de cas, les clusters, les imported cases et les unlinked. Voir ici :https://www.mci.gov.sg/pressroom/news-and-stories/pressroom/2020/4/gov-sg-launch…
Ah et pour ceux qui n’aiment pas WhatsApp, le gouvernement a mis le même système en place sur Telegram.
Pour en revenir à TraceTogether, il y a un très fort accent mis sur la protection des données :https://www.tracetogether.gov.sg/common/privacystatement
Enfin, le code est ouvert :https://www.straitstimes.com/singapore/coronavirus-spore-government-to-make-its-…
Alors oui j’entends bien les débats sur la vie privée et c’est totalement utile évidemment mais svp regardez concrètement de quoi il s’agit, sur un cas concret, avant de faire des jugements à l’emporte-pièce.
Le 02/04/2020 à 16h31
Cette grippette aura surtout servi d’excuse pour les gouvernements du monde entier de supprimer les libertés individuelles.
Si pas assez de gens installent l’application, soyez sûr que le gouvernement utilisera la géolocalisation disponible par les fournisseurs d’accès, il n’ont pas besoin de l’appli pour vous suivre !
C’est déjà fait pour les enquêtes judiciaires, quand le mobile est allumé, tous vos déplacements sont stockés.
Le 02/04/2020 à 20h57
C’est une bonne initiative, qui arrive beaucoup trop tard.
Le 03/04/2020 à 06h37
Et pour les gens qui n’ont pas de smartphone mais un “dumbphone” on fait comment ? parce que oui il y en a encore (et non je ne les blâme pas, chacun fait ce qu’il veut)
Et si on installe l’appli mais qu’on révoque toutes ses permissions ? après tout ils peuvent demander de l’installer, on est pas obligés de la laisser fonctionner…
Le 03/04/2020 à 07h49
Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans “volontaire” ?
Tu ne veux pas, tu n’installes pas. Aucun soucis.
Le 03/04/2020 à 08h23
J’ai très bien compris le mot volontaire merci.
Le problème c’est que le gouvernement va demander aux gens de le faire tu as vu le résultat avec le confinement ? Obligés de sévir.
Maintenant on peut chipoter tant qu’on veut sur le caractère obligatoire ou non mais faire une application qui a ce genre d’objectif et dire que c’est sur la base du volontariat c’est juste une blague.
Maintenant ça ne répond pas à ma première question : que fait on des gens équipés de “dumbphone” ? car pour les applis ces gens sont exclus
Le 03/04/2020 à 09h21
Voila pourquoi notre très cher gouvernement voulais pas fermé les frontières en novembre/décembre comme il a été demandé par certains spécialistes. Ils veulent vraiment cette surveillance de masse. lol
oui mais non à cette appli " />
Le 03/04/2020 à 11h36
Le 03/04/2020 à 14h20
Sinon faudrait déjà des tests, et tester tous les potentiels contaminés pour que cette application ai le moindre intérêt…
Si il n’y a pas de programmes de tests mis en place en parallèle, on peut légitimement se poser des questions sur le pourquoi de ce traçage…
Le 03/04/2020 à 16h18
Laissez-vous pister par Big Brother, braves gens, c’est pour votre bien.
C’est comme pour le virus: à partir de 60% d’installation (ce que je considère comme une infection), on pourra se dire qu’un pallier, un objectif aura été atteint.
Les “crises” ont bon dos pour à chaque fois restreindre encore plus les libertés individuelles. “état d’urgence sanitaire” qu’ils disent. Toutes les mesures, toutes les habitudes qu’on aura réussi à faire avaler seront demain la norme.
Réveillez-vous citoyens !
Le 03/04/2020 à 16h20
Le 03/04/2020 à 16h49
Tu as compris comment marcherait cette application ou tu cries avant d’avoir mal ?
Elle stocke en local les id des personnes “rencontrées” (15 mn de proximité Bluetooth), si quelqu’un est diagnostiqué positif, il peut l’indiquer à l’application et alors seulement les id sont transmises à un serveur qui peut alors prévenir les personnes rencontrées au moyen de l’application.
Les données essentiellement stockées en local sont détruites en fin d’épidémie ou avant si l’on supprime l’application.
Alors, oui, on préférerait éviter une application de ce type, mais conçue comme cela, cela limite énormément les risques de pistage généralisés que tu crains. Aujourd’hui, la liberté individuelle qui est restreinte, c’est la liberté de circulation et de façon très importante, sans pistage électronique.
En ajoutant à cela que l’utilisation d’une telle application serait volontaire, je trouve qu’une telle application est acceptable, et je suis pourtant très à cheval sur les libertés individuelles, la vie privée et les droits humains en général.
C’est très loin de la puce dans le fion dont tu parles dans ton second commentaire.
Le 03/04/2020 à 17h24
Le 03/04/2020 à 18h02
Le 03/04/2020 à 19h31
Le 03/04/2020 à 19h47
Le 06/04/2020 à 17h50