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L’EFF célèbre la fondatrice de Sci-Hub, le Library Freedom Project et la Signal Foundation

L'EFF célèbre la fondatrice de Sci-Hub, le Library Freedom Project et la Signal Foundation

Le 31 juillet 2023 à 06h52

L'Electronic Frontier Foundation remettra le 14 septembre prochain ses prix annuels à Alexandra Elbakyan, la fondatrice de Sci-Hub, au Library Freedom Project et à la Signal Foundation.

L'ONG pionnière de la défense des libertés numériques rappelle que ses Awards « récompensent des contributions techniques, sociales, économiques ou culturelles spécifiques et substantielles dans divers domaines, notamment le journalisme, l'art, l'accès numérique, la législation, le développement technologique et le droit ».

La neuroscientifique kazakhe Alexandra Elbakyan se verra décerner le Prix EFF pour l'accès à la connaissance scientifique pour avoir « fondé Sci-Hub en 2011 afin de fournir un accès libre et gratuit à toutes les connaissances scientifiques » :

« Lancé comme un outil permettant un accès rapide aux articles des revues scientifiques, Sci-Hub a développé une base de données de plus de 88,3 millions d'articles de recherche et de livres librement accessibles à tous pour lecture et téléchargement ; une grande partie de ces connaissances serait autrement cachée derrière des murs payants. »

L'EFF souligne qu'Alexandra Elbakyan a pour cela fait l'objet de nombreuses poursuites judiciaires et actions gouvernementales, que son site est bloqué dans certains pays, mais également que « certains professionnels de la santé ont déclaré que Sci-Hub contribuait à sauver des vies humaines », et que « certains étudiants ont dit qu'ils ne pourraient pas terminer leurs études sans l'aide de Sci-Hub ».

Apprenant que l'EFF avait prévu de lui décerner le prix « au nom de Sci-Hub », Alexandra Elbakyan avait d'abord protesté, rappelant qu'il ne s'agissait pas d'une organisation, qu'il n'y avait jamais eu d'équipe, que « Sci-Hub est ma seule création », et que l'EFF avait décerné son prix à Linus Torvalds, pas Linux. L'EFF lui a depuis remis le prix en personne, ce dont elle s'est félicité.

Le Library Freedom Project recevra pour sa part le Prix EFF pour la démocratie de l'information, pour avoir « repensé radicalement l'organisation professionnelle des bibliothèques en créant un réseau de bibliothécaires-activistes » sensibles aux questions de vie privée, de surveillance, de liberté intellectuelle, de droits du travail, de pouvoir, de technologie, de justice sociale, féministe et antiraciste.

La Signal Foundation recevra le Prix EFF pour la confidentialité des communications au motif que l'application et le protocole Signal « ont changé la donne », en offrant une technologie facile à utiliser qui refuse le modèle commercial de surveillance sur lequel l'industrie technologique est bâtie.

Lancés en 1992, les EFF Awards ont notamment été décernés à Vinton Cerf, Philip Zimmermann (le créateur de PGP), Richard Stallman, Hedy Lamarr, Jon Postel, Tim Berners-Lee, Eben Moglen, Cory Doctorow, Bruce Schneier, Jérémie Zimmerman, The Tor project, Aaron Swartz, The Citizen Lab, Max Schrems, Chelsea Manning, danah boyd, William Gibson, ainsi que des chercheuses spécialisées en éthique de l'intelligence artificielle  Joy Buolamwini, Timnit Gebru et Deborah Raji, de l'Algorithmic Justice League.

Le 31 juillet 2023 à 06h52

Commentaires (76)

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Ahhhh! il reste encore quelques personnes lucides dans la gabegie de l’informatique tel qu’il apparait de nos jours. Les combats primaines ne doivent jamais être abandonnés.

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C’est quand même étrange de remettre un prix à une personne qui a créé un site manifestement illicite qui viole la propriété intellectuelle.



À quand une récompense pour The Pirate Bay ?

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Oui bonne idée

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Je pense que ce qui aide c’est que moralement la propriété intellectuelle est à ceux qui ont fait l’étude et que ça semble être bloqué par les revues de publication.



Et




certains professionnels de la santé ont déclaré que Sci-Hub contribuait à sauver des vies humaines


Pas certain que The Pirate Bay contribue à sauver des vies.

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« certains professionnels de la santé ont déclaré que Sci-Hub contribuait à sauver des vies humaines »



C’est ça le crime ? Les criminels sont plutôt ceux qui tentent de s’accaparer un savoir au détriment des vies humaines

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misocard a dit:


Je pense que ce qui aide c’est que moralement la propriété intellectuelle est à ceux qui ont fait l’étude et que ça semble être bloqué par les revues de publication.


La morale, chacun a la sienne.
Ceux qui avaient au départ la propriété intellectuelle ont choisi de confier leur publication à d’autres avec toutes les conséquences que l’on connaît dont la restriction d’accès au savoir. Ce sont eux qui ont choisi de faire payer l’accès à leur publication pour leur profit professionnel personnel : être publié dans des revues prestigieuses ce qui leur permet de d’avoir de meilleures notation et postes. Si l’on devait parler de morale, c’est cela qui est immoral : favoriser sa carrière professionnelle au bien être de l’humanité.




Et



Pas certain que The Pirate Bay contribue à sauver des vies.


Voir plus haut : ce sont ceux qui publient dans les revues qui ont choisi que certaines vies soient sacrifiées si ce qui est dit à ce sujet est vrai.



Qui parle de crime ? C’est seulement un délit.

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fred42 a dit:


C’est quand même étrange de remettre un prix à une personne qui a créé un site manifestement illicite qui viole la propriété intellectuelle.


Il viole surtout la “propriété intellectuelle” d’entreprises prédatrices qui volent elles-mêmes le travail des chercheurs payés par les deniers publics grâce à une culture monopoliste.



Il est des causes plus grandes et plus nobles que la propriété intellectuelle, et vu le contexte mondial, garder le savoir sous cloche au lieu de le mettre à disposition de tous pour lutter, par exemple, contre notre extinction imminente, me semble bien plus acceptable moralement que d’engraisser des parasites qui nous entravent.

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Voir mon commentaire plus haut. Il faudrait éviter d’inverser les responsabilités.




Il est des causes plus grandes et plus nobles que la propriété intellectuelle,


Peut-être.




et vu le contexte mondial, garder le savoir sous cloche au lieu de le mettre à disposition de tous pour lutter, par exemple, contre notre extinction imminente, me semble bien plus acceptable moralement que d’engraisser des parasites qui nous entravent.


À quoi tu penses précisément ? Quel savoir permettrait de lutter contre notre extinction imminente ?
En tout cas, tu as le sens de la mesure en choisissant tes adverbes !



Et pourquoi encore une fois ne pas faire le reproche à ceux qui sont au départ du problème, ceux qui choisissent de publier dans des revues payantes ?



Ce qui me gène ici, c’est qu’EFF que j’estimais plutôt soutienne une pratique manifestement illégale. Cela les décrédibilise et permet de les attaquer et donc de les affaiblir sur ce sujet.

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fred42 a dit:


Ceux qui avaient au départ la propriété intellectuelle ont choisi de confier leur publication à d’autres avec toutes les conséquences que l’on connaît dont la restriction d’accès au savoir. Ce sont eux qui ont choisi de faire payer l’accès à leur publication pour leur profit professionnel personnel : être publié dans des revues prestigieuses ce qui leur permet de d’avoir de meilleures notation et postes. Si l’on devait parler de morale, c’est cela qui est immoral : favoriser sa carrière professionnelle au bien être de l’humanité.


T’as pas un arrière goût désagréable en écrivant ce genre de trucs ?

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Pas du tout.



Bien sûr que si, c’est un choix personnel. S’ils ne sont pas d’accord avec la politique des universités qui pratiquent cela, qu’ils aillent ailleurs ! C’est trop facile de reporter la faute sur les autres.



Je préfère les mesures prises en France qui poussent à rendre accessibles gratuitement les publications (même si elles sont imparfaites) que vos jérémiades contre les méchantes universités et les méchantes revues.



Tu le dis toi-même que c’est un choix de carrière, tout en niant que c’est un choix.

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fred42 a dit:


La morale, chacun a la sienne. Ceux qui avaient au départ la propriété intellectuelle ont choisi de confier leur publication à d’autres avec toutes les conséquences que l’on connaît dont la restriction d’accès au savoir.


Ce n’est pas qu’une question de choix personnel, le phénomène est connu depuis bien longtemps dans le milieu académique sous le terme “publish or perish” … les universités poussent malheureusement encore très fort dans cette direction, tant avec des accords avec les journaux scientifiques que lors des recrutements… On ne laisse souvent pas le choix aux étudiants, celui qui veut faire une carrière scientifique est encore obligé de publier s’il veut travailler.

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Si l’institutionnalisation de l’open access a permis l’accès gratuit à une plus grande partie de la littérature scientifique, elle n’a pas chamboulé le monde économique du secteur. Ainsi, la marge opérationnelle d’Elsevier [ndlr: l’un des plus gros éditeurs mondiaux de littérature scientifique] sur la publication scientifique a, par exemple, encore augmenté de 2 % (à monnaie constante) en 2018 à 37,1 % du chiffre d’affaires.


L’open science en transition : des pirates à la dérive ? - 03/07/2020
nextinpact.com Next INpact

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fred42 a dit:


À quoi tu penses précisément ? Quel savoir permettrait de lutter contre notre extinction imminente ? En tout cas, tu as le sens de la mesure en choisissant tes adverbes !


Tout ce qui a trait de près ou de loin au réchauffement climatique, à ses causes, à ses effets, aux moyens de le freiner.



Par exemple tout ce qui traite de la production alimentaire et qui pourrait nous permettre d’éviter la pénurie sans précédent qui pourrait découler du réchauffement climatique.



Cette science devrait être rendue accessible à tous les chercheurs dans toutes les nations si on veut avoir toutes les cartes en main pour tenter d’éviter le pire. Si l’humanité doit se battre avec une main attachée dans le dos avec la corde de la propriété intellectuelle, on ne s’en sortira pas.




Et pourquoi encore une fois ne pas faire le reproche à ceux qui sont au départ du problème, ceux qui choisissent de publier dans des revues payantes ?


Parce que ramener ça à juste une question de responsabilité individuelle des chercheurs serait malhonnête vu le système dans lequel le milieu académique oblige les scientifiques à évoluer.

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J’avais demandé des choses précise, là, ce ne sont que des généralités. Tu ne donnes aucun exemple.



Et on parle ici de publications scientifiques sur les sujets que tu abordes, pas d’éventuels brevets. De toute façon, les brevets sont accessibles gratuitement pour la lecture.

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fred42 a dit:



Bien sûr que si, c’est un choix personnel. S’ils ne sont pas d’accord avec la politique des universités qui pratiquent cela, qu’ils aillent ailleurs ! C’est trop facile de reporter la faute sur les autres.


Maintenant, il y a du choix, mais il y a dix ans ce n’était pas encore le cas. En plus, en France, il y a parcoursup il me semble, qui peut réduire drastiquement la liberté de choix des étudiants.




Je préfère les mesures prises en France qui poussent à rendre accessibles gratuitement les publications (même si elles sont imparfaites) que vos jérémiades contre les méchantes universités et les méchantes revues.


Comme je l’ai dit, la situation s’améliore mais un large pan du savoir humain est encore dans les cages des journaux.




Tu le dis toi-même que c’est un choix de carrière, tout en niant que c’est un choix.


Le choix de carrière appartient à l’étudiant, le choix des modalités d’accès, pas forcément.

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ragoutoutou a dit:


Le choix de carrière appartient à l’étudiant, le choix des modalités d’accès, pas forcément.


Il choisit de faire carrière dans ce milieu. Point.



Édit : S’il ne lit pas Next INpact afin de connaître cette problématique, tant pis pour lui.

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fred42 a dit:


Pas du tout.


Tu es quand même d’accord qu’il y a un déséquilibre des forces entre les revues et les chercheurs en faveur des revues ?



Que le système en France n’a pu se mettre en place via une intervention du gouvernement et que cette intervention a potentiellement été motivée par l’existance de Sci-hub et autres bibliothèques clandestine

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fred42 a dit:

La morale, chacun a la sienne.


Bon, donc l’EFF aussi peut avoir la sienne et récompenser qui ils veulent.




fred42 a dit:

À quand une récompense pour The Pirate Bay ?


Je croise les doigts pour l’année prochaine.

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misocard a dit:


Tu es quand même d’accord qu’il y a un déséquilibre des forces entre les revues et les chercheurs en faveur des revues ?


Non.
Le pouvoir est dans ceux qui décident ou non de publier sur ces revues. Si tous les chercheurs comprennent qu’il vaut mieux publier gratuitement leurs publications, les revues vont disparaître rapidement. On parle ici de gens intelligents. Ils sont capables de faire des choix qui devraient être éclairés, mais ils préfèrent favoriser leur carrière.




Que le système en France n’a pu se mettre en place via une intervention du gouvernement et que cette intervention a potentiellement été motivée par l’existance de Sci-hub et autres bibliothèques clandestine


C’est une bonne chose que les gouvernements se préoccupent du sujet. EFF devrait se mobiliser pour que les gouvernements prennent des mesures similaires, voire prévoient au niveau international une exception à la propriété intellectuelle pour l’accès libre et gratuit aux publications scientifiques pour les chercheurs. Cela ne me choquerait pas, comme il y a une exception pour l’éducation.



Ils n’ont pas à récompenser une personne dans l’illégalité.



Quant à savoir si c’est lié à l’existence de SCI-hub ou autre, je n’en sais rien.

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Neo1322 a dit:


Bon, donc l’EFF aussi peut avoir la sienne et récompenser qui ils veulent.


Ils peuvent, mais comme je l’ai dit plus haut, ça peut leur porter préjudice de soutenir une action illégale.




Je croise les doigts pour l’année prochaine.


On sait tous les 2 que ça n’arrivera pas. Pourtant, on parle des 2 choses qui sont régies par les mêmes lois : la protection du droit d’auteur. C’est pour cela que j’ai fait la comparaison.

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fred42 a dit:


La morale, chacun a la sienne. Ceux qui avaient au départ la propriété intellectuelle ont choisi de confier leur publication à d’autres avec toutes les conséquences que l’on connaît dont la restriction d’accès au savoir. Ce sont eux qui ont choisi de faire payer l’accès à leur publication pour leur profit professionnel personnel : être publié dans des revues prestigieuses ce qui leur permet de d’avoir de meilleures notation et postes. Si l’on devait parler de morale, c’est cela qui est immoral : favoriser sa carrière professionnelle au bien être de l’humanité.


Ah ouais quand même.
Croire que les chercheurs sont à la recherche de budget simplement pour leur carrière c’est méconnaitre le fonctionnement du financement de la recherche publique en France et dans bien d’autres pays.



De plus les actions en justice sont le fait des sociétés d’édition et sont parfois limites
Exemple



Dans tous les cas en France par exemple, la situation va s’arranger (enfi j’espère)




Le CNRS demande à celles et ceux qui publient dans une revue sous abonnement de déposer dès sa parution le manuscrit auteur accepté (MAA) dans l’archive ouverte HAL, ce que de nombreuses revues permettent.
Si la revue ne l’autorise pas, il est possible d’utiliser les leviers fournis par la Loi pour une République numérique, qui permet de déposer le MAA sur une archive ouverte avec un éventuel embargo ne dépassant pas 6 mois en sciences, techniques et médecine (STM), ou 12 mois en sciences humaines et sociales. HAL permet une telle option d’embargo et l’accès devient automatique une fois la durée de l’embargo écoulée.
Un guide sur l’application de la stratégie de non-cession des droits (Rights Retention Strategy) sera mis en ligne prochainement par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. L’application de cette stratégie permet de publier le MAA sans embargo sur une archive ouverte, ce qui sera d’ailleurs obligatoire pour les projets financés par l’ANR ou Horizon Europe. Le CNRS recommande l’application de cette stratégie.


source

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fred42 a dit:


Ils n’ont pas à récompenser une personne dans l’illégalité.


Il y a juste 10 ans que les femmes ont officiellement le droit de porter un pantalon.
Coco Channel qui l’a mis en avant très tôt était donc hors la loi et on n’aurait jamais du lui proposer la légion d’honneur.

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Décidément, tu ne sais pas lire !



Premièrement, cela ne concernait que Paris.
Ensuite, la réponse du ministère est sans ambiguïté :




Cette ordonnance est incompatible avec les principes d’égalité entre les femmes et les hommes qui sont inscrits dans la Constitution et les engagements européens de la France, notamment le Préambule de la Constitution de 1946, l’article 1er de la Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme. De cette incompatibilité découle l’abrogation implicite de l’ordonnance du 7 novembre qui est donc dépourvue de tout effet juridique et ne constitue qu’une pièce d’archives conservée comme telle par la Préfecture de police de Paris.


Mauvaise foi, quand tu nous tiens !

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carbier a dit:


Ah ouais quand même. Croire que les chercheurs sont à la recherche de budget simplement pour leur carrière c’est méconnaitre le fonctionnement du financement de la recherche publique en France et dans bien d’autres pays.


Où est-ce que je parle de financement et de budgets ?



Je dis que les publications permettent de faire progresser leur carrière, il n’y a qu’à voir le cas Raoult.




De plus les actions en justice sont le fait des sociétés d’édition et sont parfois limites Exemple


Tu ne retiens qu’une partie de l’article. Le site poursuivi a bien été obligé de retirer les articles et extraits.



Par contre, le tribunal a effectivement dit que les preuves de détentions des droits étaient insuffisantes, en particulier quand un seul auteur signe l’accord de licence avec la revue. Et là-dessus, il a probablement raison. Mais, ça peut se corriger facilement : il suffit de demander que tous les auteurs signent ou fassent une procuration à un des auteurs pour signer pour eux. Les revues feront plus attention suite à cela.



En plus, la signature d’un seul auteur permet de céder ses propres droits (sur les parties qu’il a écrites) sur la publication. La revue devrait pouvoir faire retirer les parties concernées de la publication, ce qui rendra le reste du contenu beaucoup moins utile.
Et cette remarque du tribunal, ne l’a pas empêché de prendre une décision contre le site contrevenant. C’est quand même une décision un peu contradictoire.



Enfin, le cas datait de 2018 et il est dit dans l’article :




La transposition de la directive européenne sur le droit d’auteur, en mai 2021, avait finalement permis aux éditeurs allemands de retrouver leur statut de titulaire, et d’obtenir un rétablissement d’une taxe sur la copie privée à leur bénéfice également.



Dans tous les cas en France par exemple, la situation va s’arranger (enfi j’espère)



source


J’en ai parlé plus loin comme un exemple à suivre.

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fred42 a dit:


Où est-ce que je parle de financement et de budgets ?


Nulle part, c’est en partie ce qu’on te reproche. Les Publications ce n’est pas uniquement pour avoir un CV, il permet d’obtenir des financements pour pouvoir faire de la recherche.



En gros, si un chercheur ne publie pas il ne peut pas faire de recherche (à un moment il faut faire rentrer de l’argent).
Et vu que ce ne sont pas les chercheurs qui décident du financement, ils sont “forcé” de publier.
J’estime que quand l’alternative c’est l’arrêt que le choix n’en est pas un.



Pour le rapport de force, c’est un peu la même chose avec les réseaux sociaux. Si tout le monde arrête de publier ça meurt, mais vu que ça n’arrivera pas (Twitter en est un exemple) le rapport de force favorise la plateforme (dans notre cas les revues).



Sci-hub a montré que le système était possible, utile (plus de citations des articles dans Sci-hub) et pas cher. C’est pour ça que je dis que ça a favorisé l’émergence de HAL (et de la science ouverte), il a montré que les revues avaient peu de valeur ajoutée.



Il ne faut pas oublier qu’il faut payer pour publier son article.
Il faut payer pour consulter les articles.
Et la révision est faite bénévolement par des chercheurs.



On en est quand même arrivé à un point où le comité éditorial d’Elsevier a démissioné ce qui est certainement une des plus grosse valeur ajoutée de ces revues.

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Paris : le port du pantalon autorisé pour les femmes



Dossier sur le port du pantalon par les femmes au moment où l’ordonnance du 26 brumaire de l’an 9 a été abrogée. Elle stipulait que les femmes à Paris devaient demander l’autorisation de la Préfecture de police pour porter un pantalon. Des passanst découvrent cette loi. Après avoir découvert le détail de ce fameux texte, quelques archives et interviews retracent l’histoire du pantalon. Colette AVRANE, Asma GUENIFI, présidente de Ni putes ni soumises et Christine BARD, auteure de “l’Histoire politique du pantalon” réagissent.


Date de diffusion : 3 février 2013
https://mediaclip.ina.fr/fr/4889402001039-paris-le-port-du-pantalon-autorise-pour-les-femmes.html

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fred42 a dit:


Ils peuvent, mais comme je l’ai dit plus haut, ça peut leur porter préjudice de soutenir une action illégale.


Ils ont également remis le même prix à Aaron Swartz ou Chelsea Manning par le passé. Ils font clairement passer leurs valeurs devant d’autres considérations. Au vu de leurs engagements passés, je trouve que les prix de cette années sont carrément raccords avec leur raison d’être : une ONG qui défend les libertés numériques.

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fred42 a dit:


Ils peuvent, mais comme je l’ai dit plus haut, ça peut leur porter préjudice de soutenir une action illégale.


Pour moi c’est intéressant de voir que dans beaucoup de domaines et de pays les opinions se radicalisent de chaque coté.
Ici, c’est l’EFF (pas n’importe qui) qui, en accord avec sa doctrine, “récompense” quelque chose d’illégal en droit mais de “moral” selon eux.
On a le même genre de chose en France avec le soutien aux “soulèvement de la terre” . C’est pas juste d’obscurs groupuscules, c’est une scission profonde de la population sur plein de domaines différents quant à l’approche de ce qui est bien ou pas dans la société.

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Ce n’est pas vraiment nouveau



Le peer-to-peer menacé, l’EFF contre-attaque 2003
Je pense que la déclaration officielle c’est ça



Je crois que le prix Nobel de la paix a été donné a des personnes qui faisaient des actions illégales ou qui étaient condamnés dans leurs pays (de mémoire pour des soucis liés à la liberté d’expression).



Et sans aller très loin, il y un (eu ?) un Front de libération nationale corse



Donc je ne pense pas que ce soit plus radical qu’avant, mais c’est peut être présenté de façon plus radicale pour tenter d’en réduire l’impact.

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Le PCF qui défendait les vertus du bloc de l’Est pendant la guerre froide n’a pas été dissout. Les dreyfusards étaient autrement plus radicaux que les assos écolos d’aujourd’hui.

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Contester la loi serait nouveau ?

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Pourquoi parles-tu de radicalisation ?
Et où veux-tu en venir ?



Je ne vois pas le rapport entre les Soulèvements de la Terre et le sujet de la brève et les commentaires.




misocard a dit:


Je crois que le prix Nobel de la paix a été donné a des personnes qui faisaient des actions illégales ou qui étaient condamnés dans leurs pays (de mémoire pour des soucis liés à la liberté d’expression).


Ce n’est pas comparable avec ici. La propriété intellectuelle est reconnue et protégée internationalement.




Et sans aller très loin, il y un (eu ?) un Front de libération nationale corse


Il y en a même eu 2. Et ce n’était pas juste de la radicalisation mais un mouvement armé qui a fait environ 70 morts.



Et ils ont fait nettement plus d’attentats en France que tous les islamistes.



Et n’oublions pas les autonomistes bretons (FLB) et les indépendantistes basques (Iparretarrak) afin de ne pas fâcher ces peuples mais qui n’ont fait que 3 à 5 victimes mortes chacun.

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fred42 a dit:


Il y en a même eu 2. Et ce n’était pas juste de la radicalisation mais un mouvement armé qui a fait environ 70 morts.


Disons que c’était pour exprimer que ce n’était pas forcément mieux “avant” (et ce n’est pas si vieux, si j’en crois wikipedia ils font encore des attentats).



Donc ça renforce mon propos.

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Ce ne sont pas des “radicaux” mais des terroristes qui utilisaient des armes de guerre et des explosifs. Ce qui pour moi est un autre ordre de grandeur.



Mais, bon, restons en là, c’est OB qui a introduit, je ne sais pourquoi, cette notion de radicalisation sur laquelle tu as rebondi (et moi aussi).

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fred42 a dit:


En plus, la signature d’un seul auteur permet de céder ses propres droits (sur les parties qu’il a écrites) sur la publication. La revue devrait pouvoir faire retirer les parties concernées de la publication, ce qui rendra le reste du contenu beaucoup moins utile. Et cette remarque du tribunal, ne l’a pas empêché de prendre une décision contre le site contrevenant. C’est quand même une décision un peu contradictoire.


Au moins en France, c’est pas possible.
Soit un article scientifique est considéré comme une œuvre de collaboration et est géré sous le régime de l’indivision, il faut l’accord de tous les auteurs pour chaque acte d’exploitation.
Soit c’est considéré comme une œuvre collective, et l’accord de l’auteur principal suffit.



Je ne sais pas s’il y a une jurisprundence en France pour savoir à laquelle des deux catégories les articles scientifiques appartiennent, mais j’aurais tendance à penser que c’est la deuxième proposition qui est la bonne.

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Je trouve très étonnant que personne ne rappelle qu’il y a peu les télévisions publiques diffusaient gratuitement des matchs et que les gens n’ont pas envie de subir un racket (même si celui-ci prend le nom d’ «ayant droit».
Pour les Légalistes comme Fredo il serait bon de penser un peu plus à l’esprit qu’à la lettre.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 extraits :




  • Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

  • Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

  • Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.


  • Art. 6. La Loi est l’expression de la volonté générale etc.

  • Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.


  • Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.



Cest sur le dernier article que comptent les racketeurs qui mettent la loi de leur côté contre l’intérêt général.



Enfin sur le mot terroriste, dois-je rappeler que sous l’occupation c’était avec ce terme que l’on nommait ceux qui aujourd’hui sont appelés les résistants ?

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OB a dit:


Pour moi c’est intéressant de voir que dans beaucoup de domaines et de pays les opinions se radicalisent de chaque coté. Ici, c’est l’EFF (pas n’importe qui) qui, en accord avec sa doctrine, “récompense” quelque chose d’illégal en droit mais de “moral” selon eux.


C’est une approche très légaliste du contexte.



L’EFF récompense qqn qui fait des actions que l’EFF (et d’autres) considère comme bénéfiques.



Le fait est que cette personne est effectivement poursuivie (abusivement selon l’EFF) pour les actions qu’elle fait. Mais je ne vois pas en quoi l’EFF devrait tenir compte de ce qu’elle considère être des poursuites abusives lorsqu’elle décerne son prix.



On a déjà bien assez de justiciers qui sont prêt à clouer au pilori toute personne/action/œuvre au motif qu’elle serait pas 100% conforme à l’un des centaines de critères moraux auto-proclamés comme impardonnables.

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fred42 a dit:


Pourquoi parles-tu de radicalisation ? Et où veux-tu en venir ?


Le mot est peut-être mal choisi, mais j’arrive pas à trouver mieux.




Je ne vois pas le rapport entre les Soulèvements de la Terre et le sujet de la brève et les commentaires.


Pour moi dans les 2 cas on a des actions que les gouvernements & leurs soutiens déterminent comme illégales , mais que de nombreux citoyens considèrent au contraire comme bénéfique et souhaitable.
A l’inverse du “terrorisme” qui fait consensus contre lui (excepté dans le cas que pointe Jeanprofite où les terroristes d’hier sont les résistants d’aujourd’hui).



je parle de ça dans le contexte de cette news car j’ai déjà entendu les mots “terrorisme intellectuel” cité concernant sci-hub , même si ça n’a pas la même portée évidemment.



Alors oui, peut-être que c’est pas clair mais pour moi la “radicalisation” , même si elle n’est pas une bonne nouvelle car elle témoigne d’une rupture de communication et de consensus au sein d’une même société n’est pas forcément une mauvaise chose. Le terrorisme est quant à lui violent , létal et injustifiable (c’est pour ça que le “terrorisme intellectuel” n’a pas de sens pour moi, ni l’utilisation de ce mot à toute les sauces).
Pour moi je parlerais des écolos qui se radicalisent par exemple, et du gouvernement / la police police comme des terroristes (dans le sens 1er du terme : Inspirer par le choc la terreur pour imposer sa propre vision de la société sans tenir compte de l’avis des habitants)

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Je comprends mieux ce que tu veux dire.



Peut être révolte / révolté



Sinon en opposition avec les lois / gouvernement ?



Désobéissance ?



Mais du coup, je crois que c’était le cas “avant” aussi. les gens qui s’enchainent aux arbres, le fauchage des champs de Mais transgénique, …



Il est possible que les groupes en révolte soient plus populaires, mais ça existait avant.
Mais difficile de ne pas comprendre pourquoi.



En 2018 en Belgique on a eu une manifestation pour le climat, 65 000 selon la police. Ça a fait moins de bruit que les 1000 gilets jaunes 1 mois avant (le mouvement n’a pas pris en Belgique)
Foutre le boxon ça fait plus de bruit, malheureusement.



Mais ici je pense que ce n’est pas que ce soit dans cette optique, ils restent dans la lignée d’un internet libre.
Et sci-hub est une preuve de ce qui est possible avec un internet libre (même si c’est illégal).

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Jeanprofite a dit:


Enfin sur le mot terroriste, dois-je rappeler que sous l’occupation c’était avec ce terme que l’on nommait ceux qui aujourd’hui sont appelés les résistants ?


Certes, mais ne pas oublier non plus que personne n’a envahi la Corse. Enfin pas récemment. L’exemple n’est peut-être pas très bien choisi.

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(reply:2145426:eophea) Certes il y a probablement meilleur exemple.


Cependant, tu vas un peu vite pour dire que personne n’a envahi la Corse.
Qu’a donc fait le le comte de Vaux avec 15 000 hommes durant la Bataille de Ponte-Novo ?

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Oups, navré trop tard pour éditer:
15 000 hommes c’est côté corse, le comte de Vaux c’était 22 000 hommes «avec une artillerie nombreuse.»

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Ça n’a aucun rapport avec le FLNC… Et la France a acquis la Corse légalement.

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Source ?

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“En juillet 1768, à la suite du traité de Versailles, la France rachète à Gênes ses droits sur l’île. En fait, au départ, il s’agit seulement d’une délégation : la France est chargée d’administrer la Corse durant dix ans et de la pacifier. Gênes étant dans l’incapacité de rembourser à la France ses frais, l’île devient propriété de la France au bout de dix ans.”
fr.wikipedia.org Wikipedia

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Merci, il y a cette page aussi : fr.wikipedia.org Wikipedia



Pacifier, ça me rappelle des choses (c’est pas la Russie qui est en train de «pacifier» l’Ukraine) ?



Bon, si on achète des gens ils sont à nous et s’il se rebelle se sont des terroristes, ce doit être un avis majoritaire en Arabie Saoudite, que ce soit soit aussi le cas dans un pays qui prétends avoir inventé les droits de l’homme me surprend un peu.



Pour en revenir à l’article : chapeau à Alexandra Elbakyan. Braver la mafia ça peut coûter très cher !

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C’est plus à comparer aux actions de la France en Afrique à la demande des gouvernements en place, et dont on part quand un nouveau gouvernement le demande, plutôt qu’à ce qui se passe en Ukraine.

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Il y a eu une histoire de rétrocession demandée par Gênes dans les 10 ans non respectée par les français.



En revanche.

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OB a dit:


Pour moi dans les 2 cas on a des actions que les gouvernements & leurs soutiens déterminent comme illégales , mais que de nombreux citoyens considèrent au contraire comme bénéfique et souhaitable.


Les gouvernements ?
Tu parles de quoi, de qui exactement en ce qui concerne la news ?
As tu seulement lu les liens qui j’ai mis en lien ?
Le CNRS appuyé par les gouvernement successifs a mis en place une place de partage des publis scientifiques et pousse pour limiter au maximum le passage par les revues payantes.



La problématique de la propriété intellectuelle n’est en rien un sujet franco-français.



Pour en arriver à amener les écologistes radicaux et leurs actions sur le sujet, il faut le faire.




Jeanprofite a dit:


Enfin sur le mot terroriste, dois-je rappeler que sous l’occupation c’était avec ce terme que l’on nommait ceux qui aujourd’hui sont appelés les résistants ?


Tu fais effectivement bien de rappeler que les éléments de langage d’absolument TOUS les terroristes et autres groupes radicaux consistent à affirmer qu’ils sont des “résistants” contre le pouvoir en place et que leurs actions ont pour but de renverser ce pouvoir pour forcer la mise en place de LEUR vision de la société, qu’elle soit religieuse ou politique.

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carbier a dit:



Tu fais effectivement bien de rappeler que les éléments de langage d’absolument TOUS les terroristes et autres groupes radicaux consistent à affirmer qu’ils sont des “résistants” contre le pouvoir en place et que leurs actions ont pour but de renverser ce pouvoir pour forcer la mise en place de LEUR vision de la société, qu’elle soit religieuse ou politique.


La grande question en fait, c’est de savoir comment faire la différence entre un bon résistant et un mauvais résistant … est-ce évaluable par rapport à un cadre légal ou un cadre moral, les deux?

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Le «bon» c’est celui qui réussit.



Libre à lui après d’écrire l’histoire (il y en a même qui font des lois pour interdire le doute sur l’histoire ;-)

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ragoutoutou a dit:


La grande question en fait, c’est de savoir comment faire la différence entre un bon résistant et un mauvais résistant … est-ce évaluable par rapport à un cadre légal ou un cadre moral, les deux?


Qu’est ce qu’une bonne société ?



De la réponse à cette question, dépendra ta classification entre bon et mauvais résistant.



Sachant que par définition chaque groupe terroriste ou radical à sa propre vision de SA société (celle qu’il veut imposer), tu comprends qu’il ne sert à rien d’argumenter.



Mais si tu veux une réponse simpliste: une société qui répond à la déclaration universelle des droits de l’homme c’est déjà pas mal.
Tout pseudo résistant qui veut mettre à mal cette déclaration dans SA société idéale peut donc être qualifié de “mauvais”, surtout si pour cela il utilise la violence, les menaces et autres actes destinés à intimider la société démocratique qu’il “combat”.

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Jeanprofite a dit:


Pacifier, ça me rappelle des choses (c’est pas la Russie qui est en train de «pacifier» l’Ukraine) ?


Et donc quelle est ta conclusion ?

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Voir plus haut : c’est le vainqueur qui écrit l’histoire…

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La société est gouvernée par des rapports de force. Une loi n’a jamais fait une habitude sociale. À l’inverse, les mouvements de la société, que ce soit des mouvements sociaux ou des changements de modes de vie au fil du temps, ont changé le droit. Autrement-dit, le politique peut imposer un choix social par la force (force de la loi, police, armées) ou par un dialogue démocratique (délibérations parlementaires, dialogue social, débat public).

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Jeanprofite a dit:


Voir plus haut : c’est le vainqueur qui écrit l’histoire…


Même si la Russie en venait à annexer l’Ukraine: elle ne réécrirait pas l’histoire pour autant.



Tout comme l’URSS ou la Chine n’ont jamais été vu comme des états de droit.
Tout comme la Terreur du temps de la révolution française n’a pas été édulcoré.
Tout comme l’utilisation de l’esclavagisme par la France n’a pas disparu de nos cahiers d’histoire.
Etc. etc.

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L’histoire ce n’est pas les dix dernières années. C’est du long terme.
Là tu penses comme un occidental certain que c’est sa vision de l’histoire qui va s’imposer, d’ailleurs beaucoup ici ne savent pas ce que sont les BRICS et ne connaissent pas l’infuence grandissante de ceux-ci.
Le monde ce n’est pas que les US et l’Europe.
Ici on se gargarise d’états de droits mais ils sont violés allégrement ces droits, m’enfin l’important c’est qu’il y est des gens pour y croire et il faut avouer qu’on assassine assez peu chez nous.

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Fascinant.
Tu affirmes que l’état de droit est violé en permanence dans les démocraties occidentales et en parallèle tu nous fais l’apologie de la Russie et de la Chine :incline:



“L’histoire est écrit par les vainqueurs” est un élément de langage utilisé couramment par ceux la même qui honnissent les démocraties occidentales.



Sauf que c’est faux.



L’Histoire (avec un grand H) c’est la recherche de preuves factuelles pour décrire ce qui s’est passé.



L’esclavage, le colonialisme n’ont pas été effacés des manuels d’histoire dans les pays occidentaux.
L’utilisation du Napalm et de l’agent Orange au Vietnam n’est pas masqué.



Les exactions de l’Inquisition en Europe, les massacres des peuples autochtones en Amérique et en Australie par les colons européens ne sont pas cachés.



Etc. etc. etc.

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Faut-il te rappeler que la «France pacifie» l’Afrique depuis des decennies ?



Avant de te parler de l’histoire avec un grand H , tu pourrais ouvrir des livres scolaires des années, 20, 40, 60 et de maintenant.



Curieusement tu pourrais être fasciné par le fait que les US pacifie l’Irak, la Syrie (ils ont cessé de pacifier l’Afganistan). Partout où ils pacifient cela ce solde en centaines de milliers de morts.



Le simple fait d’avoir Julian Assange en prison pour livraison aux US devrait te faire prendre conscience que nous ne sommes pas dans une démocratie, tout cela n’est que propagande.
Un livre que chaque citoyen devrait lire est 1984 (le livre et non un résumé de prêt à penser, ce livre est véritablement fascinant et permet d’avoir une réflexion politique).




misocard a dit:


Peu ?


Oui, si l’on compare à la Colombie par exemple ;-)



Pour les détails je te laisse investiguer sachant que l’on parle généralement d’homicide.

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Merci pour cette tranche de rire.



Une dernière question naïve et j’arrête le HS: Si les occidentaux réécrivaient l’Histoire, comme la Chine avec Tian’anmen, comment pourrais-tu être au courant de leurs exactions partout dans le monde ?



PS: pour la Syrie, demande à ton ami Poutine, je suis sur qu’il pourrait t’éclairer. :yes:

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Ravie de t’avoir fait rire (si seulement tu avais de l’humour). :D



Petit conseil : Si tu veux avoir des informations sur un pays (lis la presse étrangère à ce pays).



Pour la réponse à ta question : lire au dessus et prendre conscience qu’il n’y a pas encore de gouvernement mondial.



Poutine n’est pas mon ami, voudrais-tu prétendre être celui de Macron où c’est purement gratuit ?

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carbier a dit:


Même si la Russie en venait à annexer l’Ukraine: elle ne réécrirait pas l’histoire pour autant.
Tout comme l’URSS [qui n’a] jamais été vu comme [un] états de droit. (…)


Ben relis les livres d’histoire des années 80 (je ne connais pas les autres versions) et tu verras que l’URSS est un allié des forces de libération et que par exemple l’holodomor n’est pas mentionné en enseignement secondaire.

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Tandhruil a dit:


par exemple l’holodomor n’est pas mentionné en enseignement secondaire.


Il y a une limite de temps dans l’enseignement.
Même les historien de métier se spécialisent sur des périodes.



Et ça c’est quand le prof a le temps de voir ce qui est au programme.



Bon, après c’était tellement lacunaire de mon coté que je ne me souviens pas avoir eu de cours sur la première guerre mondiale (heureusement j’ai vu des documentaires par la suite).
Par contre j’ai été à Ypres :/

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Et j’ajoute qu’on n’a jamais interdit aux élèves de s’instruire dans les CDI et les médiathèques municipales, au cas où le manuel scolaire ou le/la prof laisserait planer un doute.

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En Ukraine, on dit “Holodomor” pour nommer ce que les Ukrainiens revendiquent de faire reconnaître comme un génocide. Bientôt un siècle après l’épisode, la notion de génocide fait toujours débat, chez les historiens ou aux Nations-Unies (qui n’ont jamais retenu cette qualification juridique, bien que le Congrès américain, comme le Canada et d’autres pays, aient reconnu le génocide).


L’Holodomor en Ukraine : l’histoire taboue d’une famine qui assassinait à très grande échelle - France Culture - 05/05/2022
https://www.radiofrance.fr/franceculture/l-holodomor-en-ukraine-l-histoire-taboue-d-une-famine-qui-assassinait-a-tres-grande-echelle-6069234



En France le Stalinisme a tjrs été considéré comme un totalitarisme dans les livres d’histoire (goulag, parti unique, culte de la personnalité, assassinats, etc). En histoire, science humaine, on apprend les faits historiques, c’est-à-dire ce qui fait consensus dans la communauté des historien/nes.

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Tandhruil a dit:


Ben relis les livres d’histoire des années 80 (je ne connais pas les autres versions) et tu verras que l’URSS est un allié des forces de libération et que par exemple l’holodomor n’est pas mentionné en enseignement secondaire.


Quel rapport avec le fait que l’URSS n’ait jamais été reconnu comme un état démocratique ?
Tu veux dire qu’il a fallu que l’URSS disparaisse pour que soit révélé toutes les atrocités qui y ont eu lieu ?



L’URSS un allié ? en pleine guerre froide ? :mad2:



PS: Dans les manuels d’histoire de la Chine, il n’est nullement question du 3 juin 1989 et pourtant…

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fred42 a dit:


Ceux qui avaient au départ la propriété intellectuelle ont choisi de confier leur publication à d’autres avec toutes les conséquences que l’on connaît dont la restriction d’accès au savoir. Ce sont eux qui ont choisi de faire payer l’accès à leur publication pour leur profit professionnel personnel : être publié dans des revues prestigieuses ce qui leur permet de d’avoir de meilleures notation et postes. Si l’on devait parler de morale, c’est cela qui est immoral : favoriser sa carrière professionnelle au bien être de l’humanité.


Tu connais bien mal le milieu académique. La “carrière” est un aspect anecdotique des publications. Tu sembles oublier que la publication, c’est avant tout le métier du chercheur. Il ne publie pas juste pour faire carrière, il publie surtout pour faire son métier, parce que c’est ce qui est demandé par son employeur. Et faire ce qui est demandé par son employeur, en général, c’est plutôt ce qu’il faut faire. Ne pas le faire, ce n’est pas simplement ne pas être carriériste, c’est être kamikaze.
D’ailleurs, qui au départ a vendu la propriété intellectuelle à la revue ? Tout ce que fait un chercheur appartient a son employeur, et pas au chercheur en son nom propre. Donc c’est l’employeur qui est vendu à ces revues.
Ok, alors il suffirait de trouver un employeur dont la politique serait uniquement la publication ouverte ? Ok, chiche. Vas-y, trouve une université qui marche comme ça. Ou alors un labo privé, peut-être ?



Donc au final, c’est bel et bien une histoire d’egos de gens qui veulent faire carrière, mais ces gens sont les politiques (au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) qui définissent les orientations de tout le système en France.
Pour changer les choses, votez mieux.

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Pour les personnes qui souhaitent avoir une démonstration de ce que peut être l’hallucination d’un LLM quand le contexte se sature ou part en vrille, il suffit de suivre ce fil. Pas de doutes, l’IA peut remplacer l’humain aussi sur ce point, vivement les batailles de chatbot interposés (si ce n’est déjà le cas) :D

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Jeanprofite a dit:


il faut avouer qu’on assassine assez peu chez nous.


Peu ?

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Je pense que toutes ces considérations sur l’Histoire, le terrorisme et autres n’ont rien à faire ici, c’est juste une façon subtile pour leurs émetteurs de mélanger ceux qui enfreignent la loi façon Robin des Bois (redistribuer le savoir de ceux qui ont les moyens à ceux qui en ont nettement moins) et ceux qui le font (enfreindre la loi), mais de façon bien moins élégante et surtout bien plus meurtrière.



Je pense que chacun a sa vision de ce qu’est une société plus juste, ce n’est juste pas un argument de faire des comparaisons stupides entre le “copyright infringement” (pour une cause humanitaire) et le FNLC.



Franchement, on va où là ? Les comparaisons hasardeuses, c’est justement le langage des complotistes et autres populistes réactionnaires qui ont envahi nos réseaux sans que personne (ou pas grand-monde) ne proteste ni ne prenne de mesure réellement efficace.

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(reply:2145603:DantonQ-Robespierre)


Tu as raison. Misocard n’aurait pas dû parler du FLNC qui était hors sujet. Cela a fait dériver la discussion. Mais je ne qualifierais ni de complotiste ni de populiste ou réactionnaire.



Sinon, ta naïveté est touchante. SCI-hub ne redistribue pas le savoir vers ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens, mais essentiellement vers des chercheurs, des professionnels dans le cadre de leur travail.



Et ça me fait sourire de voir un musicien défendre la violation de la propriété littéraire et artistique.

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Forcément c’est de ma faute …

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(reply:2145608:fred42) Certains musiciens ou autres artistes, une fois retraités, utilisent aussi des licences libres (copyleft) pour diffuser leur “trucs qui font du bruit”…


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Les idées préconçues se nourrissent des amalgames et des comparaisons vite faites. C’est le propre du slogan politique. Et dès qu’on a un raisonnement un peu construit, une analyse un peu argumentée, on est traité dans le meilleur des cas de droit-de-l’hommiste (une injure dans la bouche d’une certaine catégorie de militants politiques).



Oui parce que le but de tout individu qui se respecte est forcément l’argent ou le pouvoir. (sic)

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fred42 a dit:


Tu as raison. Misocard n’aurait pas dû parler du FLNC qui était hors sujet. Cela a fait dériver la discussion. Mais je ne qualifierais ni de complotiste ni de populiste ou réactionnaire.



Sinon, ta naïveté est touchante. SCI-hub ne redistribue pas le savoir vers ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens, mais essentiellement vers des chercheurs, des professionnels dans le cadre de leur travail.



Et ça me fait sourire de voir un musicien défendre la violation de la propriété littéraire et artistique.


Sauf que ta comparaison n’a aucun lieu d’être.
Le monde de la publication scientifique n’est en rien similaire à celui de la gestion des droits musicaux.



Dans le cas qui nous intéresse, le travail effectué par les scientifiques pour ces revues, et notamment la relecture, est bénévole. Jusqu’à présent ces revues utilisaient leur quasi monopole sur la diffusion des publications pour imposer un statut quo et un transfert de propriété intellectuelle quasi forcée.



D’autres solutions sont recherchées notamment par l’Union Européenne
Texte adoptée en mai 2023

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Bien sûr que si. Dans les 2 cas, la base du droit, c’est les droits d’auteurs (et les droits dérivés).



Et les 2 peuvent abandonner leurs droits aux éditeurs ou les garder pour eux.



Ensuite, si les scientifiques pensent qu’il est bénéfique pour la science de travailler bénévolement, c’est leur problème. Néanmoins, je pense qu’ils font ce travail dans le cadre de leur emploi de chercheur qui lui est payé.

L’EFF célèbre la fondatrice de Sci-Hub, le Library Freedom Project et la Signal Foundation

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