Une jeune entreprise américaine vient de lancer un appareil photo numérique dont l’objectif est de prendre des clichés à intervalle régulier. Le Memoto, c’est son nom, ambitionne de vous accompagner partout afin que tous les moments vécus finissent enregistrés. À charge alors à l’utilisateur de tout récupérer et de garder ce qui l’intéresse.

Capturer tous les moments de la journée 

Le Memoto est à l’origine un projet démarré sur KickStarter. L’équipe avait pour ambition de créer un appareil photo numérique particulièrement petit et léger capable d’être emporté partout, voire carrément accroché sur soi. L’objectif ? Prendre des clichés à intervalles réguliers pour qu’aucun évènement de la journée ne tombe dans l’oubli.

Du projet KickStarter et de son financement réussi, l’équipe en est maintenant au produit final. Comme le montre la vidéo, le Memoto est dans les grandes lignes de la taille d’un iPod Nano au look métallique rétro.. Il peut s’attacher par exemple au col d’une veste ou à une bandoulière. Par défaut, il enregistre une photo toutes les 30 secondes au sein d’une mémoire de 8 Go. Le capteur en lui-même possède une définition de 5 mégapixels.

Pas de stockage en local, tout est envoyé aux serveurs 

Sur un plan technique, le Memoto est un appareil simple. Son format ne laisse dans tous les cas pas spécialement de marges pour l’ajout de capacités (36 x 36x 9 mm). On y trouve tout de même une puce GPS qui va pouvoir taguer les photos avec les données de géolocalisation, un accéléromètre, ainsi évidemment qu’une batterie rechargeable. Cette dernière pourra être remplie via une prise micro-USB tout ce qu’il y a de plus banal. À noter qu’une LED est présente pour signaler le niveau de batterie restante.

Dans un scénario d’utilisation classique, le Memoto vous accompagne dans la journée et capture ce que vous faites. Si l’on table sur une plage d’activité de huit heures, cela représente pas moins de 960 clichés. Le soir, quand vous connectez le Memoto à l’ordinateur, tous les clichés sont envoyés automatiquement aux serveurs de l’entreprise via une connexion chiffrée. Via un service associé, vos clichés apparaissent alors triés automatiquement par tranches horaires. De même, la géolocalisation permet de retrouver où l’on se trouvait précisément à une heure donnée, ce qui peut être pratique pour se rappeler le nom d’un restaurant ou d’un lien particulier.

Des applications mobiles pour Android et iOS 

Si la mémoire présente dans l’appareil permet de stocker 4000 photos, soit deux jours entiers d’utilisation, le service en ligne n’impose aucune limite. Il fonctionne cependant sur la base d’un abonnement annuel, et la première année est offerte. Ce service est complété par deux applications mobiles, l’une sur iOS, l’autre sur Android.

Ces applications permettent de consulter l’ensemble des clichés stockés sur le service. La présentation rappelle ce qui se fait sur le flux Instagram des contacts : un empilement des photos sur une bande verticale (timeline). On peut en outre appuyer sur une photo pour passer sur visionneuse, et un glissement du doigt vers la droite ou la gauche permet de passer rapidement aux clichés précédents ou suivants. Cependant, on notera que ces applications se focalisent surtout sur la consultation, et non la gestion des photos.

Comme n’importe quel service distant qui se doit aujourd’hui, l’interface web et les applications mobiles permettront les partages vers les réseaux sociaux tels que Twitter et Facebook.

Une légèreté lestée par un prix imposant 

Si le projet est intéressant et paraît simplissime à l’emploi, le Memoto est toutefois enchainé par un inconvénient majeur : son tarif. Il est en effet disponible à la précommande pour 279 dollars, ce qui nous paraît bien onéreux pour un tel appareil. En outre, l’entreprise a fait le choix d’exporter ses photos vers ses serveurs, et non vers le disque dur local. Au-delà de la première année, il faudra donc s’acquitter d’un abonnement pour pouvoir continuer à profiter du service. Dommage donc que le choix n’ait pas été donné.

Cependant, Memoto rappelle sur son site officiel que le contenu géré n’appartient qu’à l’utilisateur. Une manière de rappeler qu’à la différence de services gratuits comme Instagram, il n’y aura pas de monétisation des contenus.

Ceux qui précommanderont le Memoto commenceront à être livrés à partir du mois de mai.