Google plaide pour une réforme des règles fiscales au niveau international
Schmidt fait sa petite cuisine
Le 21 mai 2013 à 13h15
4 min
Droit
Droit
Suspecté d’optimisation fiscale dans de nombreux pays à travers le monde (et notamment en France), Google vient de s’inviter dans le débat. Eric Schmidt, président exécutif de la firme de Mountain View, a en effet milité samedi pour une réforme des règles fiscales à un niveau international.
Alors que les parlementaires britanniques examinent de près depuis plusieurs mois les techniques d’optimisation fiscale de grandes firmes internationales telles qu’Amazon ou Starbucks, le président exécutif de Google, Eric Schmidt, a publié ce week-end une tribune dans le Guardian afin de porter au mieux la voix de la firme de Mountain View dans le débat. Plutôt que de répondre de manière frontale aux critiques, le VRP du géant de l’internet a plaidé en faveur de trois principes qu’il espère « que tout le monde acceptera ». Adoptant tout d’abord un ton compassionnel alors que le gouvernement de David Cameron impose une sévère cure d’austérité aux habitants du Royaume-Uni, Eric Schmidt a mis en avant ces mesures qui feraient presque passer la société américaine pour une victime des différents régimes fiscaux actuellement en vigueur. Systèmes qu'elle exploite à plein régime.
Premièrement, Eric Schmidt soutient une taxation des sociétés telles que Google d’après leurs bénéfices, et non pas sur leur chiffre d’affaires. « Lorsqu’une entreprise n’est présente que dans un seul pays, l’origine de ses profits et les taxes correspondantes sont évidentes. Mais pour une multinationale présente dans le monde entier, c’est bien plus compliqué » explique-t-il. Le président exécutif de Google défend ici le système actuel, conduisant à ce qu’une société paye ses impôts et taxes en fonction du lieu où est pris le risque et l’activité économique générée. « La plupart des ingénieurs de Google sont situés aux États-Unis, et c’est là que sont également développés beaucoup de nos produits. Nous payons donc plus de taxes aux USA que dans n’importe quel autre pays - environ 2 milliards d’impôts sur les sociétés en 2012 ».
Deuxièmement, le président exécutif de la firme de Mountain View voudrait que ce soit « les hommes politiques - et non pas les sociétés - qui fixent les règles ». Autrement dit, il sous-entend que les autorités sont aujourd'hui trop influencées, et ce plus particulièrement par des intérêts particuliers. « Lorsque le législateur fait du lobbying et que les entreprises manipulent le droit en vigueur, c’est un spectacle déroutant pour tout le monde » fait-il ainsi valoir. On notera néanmoins que cette recommandation vaut son pesant de cacahuètes au regard des efforts de lobbying engagés par Google ces dernières années...
Le G8 du mois prochain dans le viseur
Troisièmement, Eric Schmidt juge - non sans prendre ses précautions - que « le droit fiscal international gagnerait très vraisemblablement à être réformé ». Sans s’avancer davantage, le président exécutif de Google se borne à faire référence à de futures propositions de « règles plus simples et plus transparentes » par l’OCDE, attendues pour juillet prochain. L’intéressé se veut néanmoins réaliste : « Le changement ne sera pas facile, car il impliquera une renégociation de traités internationaux, et non pas l’action isolée de simples pays ». Une évolution sera d’autant plus difficile d’après lui que les États ont des intérêts divergents.
Quoi qu’il en soit, Eric Schmidt a expressément invité le Royaume-Uni à « contribuer à ce débat complexe » à l’occasion du G8 du 17 et 18 juin prochain, qui se tiendra en Irlande du Nord. Le message est clair : les autorités britanniques doivent selon lui profiter de cette réunion de rang international pour mettre « une réforme fiscale significative à l’ordre du jour ».
Google plaide pour une réforme des règles fiscales au niveau international
-
Le G8 du mois prochain dans le viseur
Commentaires (43)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 21/05/2013 à 13h35
Le 21/05/2013 à 13h37
" />" />" />
" />" />
Ce foutage de gueule….
Premièrement, Eric Schmidt soutient une taxation des sociétés telles que Google d’après leurs bénéfices, et non pas sur leur chiffre d’affaires
Mais bien sûr….
Ca permettrait :
GG !!!
Sinon c’est quand même hallucinant qu’un patron d’entreprise dise à un chef d’état quoi faire….
Le 21/05/2013 à 13h40
Deuxièmement, le président exécutif de la firme de Mountain View voudrait que ce soit « les hommes politiques - et non pas les sociétés - qui fixent les règles »
" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />" />
Le 21/05/2013 à 13h42
N’est jamais piger pourquoi les différents pays n’ont pas voter de loi qui interdirai que les bénéfices réaliser en-dehors des frontières puissent y rester des années , une limite de 2 ans et cela ferai de joli revenu pur les différents trésor publics.
Le 21/05/2013 à 13h43
oui il faut réformer les impôts. Genre plus que 2-3tva et rien d autre. ca serait plus clair et adaptable à mon humble avis de non économiste
Le 21/05/2013 à 13h44
Le 21/05/2013 à 13h44
Le 21/05/2013 à 13h24
Et c’est le spécialiste de l’optimisation fiscale qui le dit " />
Le 21/05/2013 à 13h25
Heu… ?
Le mec veut que son entreprise paie les impôts là où l’activité économique est générée ? La meme entreprise qui défiscalise dans tous les pays où est généré son activité justement pour payer moins d’impôts ?
J’ai rien compris ou il nous prend pour des cons ? (les deux n’étant pas incompatibles " />)
Le 21/05/2013 à 13h27
Tiens c’est marrant, Tim Cook propose la même chose aux Etats Unis " />
Le 21/05/2013 à 13h31
" />" />" />" />" />" />
Le 21/05/2013 à 13h33
Il est sûr que tant qu’il n’y aura pas d’harmonisation fiscale partout dans le monde, cela créera des déséquilibres et des injustices, la population étant la première à en pâtir, comme toujours.
Dans le cas de la news, peut-être Google se réjouirait-elle de voir des concurrents/ennemis dans la m… si la défiscalisation disparaissait ?
Je pensais à Microsoft en l’occurrence.
Le 21/05/2013 à 13h34
Le 21/05/2013 à 13h45
Google se borne à faire référence à de futures propositions de « règles plus simples et plus transparentes » par l’OCDE
Y a pas un représentant de l’OCDE pour lui répondre “mais bien sûr, on va faire le même genre de simplification que pour vos CGU unifiées” " /> (appelé aussi “ahah ! tu viens d’activer ma carte piège”)
Le 21/05/2013 à 13h46
Sous titre " />
Deuxièmement, le président exécutif de la firme de Mountain View voudrait que ce soit « les hommes politiques - et non pas les sociétés - qui fixent les règles ». Autrement dit, il sous-entend que les autorités sont aujourd’hui trop influencées, et ce plus particulièrement par des intérêts particuliers.
Et ça sera forcément mieux si c’est les politiques qui fixent les règles ? Et la marmotte… " />
Le 21/05/2013 à 13h46
Le 21/05/2013 à 13h46
“le président exécutif de la firme de Mountain View voudrait que ce soit « les hommes politiques - et non pas les sociétés - qui fixent les règles »”
“le VRP du géant de l’internet a plaidé en faveur de trois principes qu’il espère « que tout le monde acceptera ».”
Faite ce que je dis, pas ce que je fais, je suis le roi du monde bande de mécréants, prosternez vous.
Le 21/05/2013 à 13h49
Le 21/05/2013 à 13h49
Le 21/05/2013 à 13h51
Le 21/05/2013 à 13h57
Le 21/05/2013 à 13h59
Le 21/05/2013 à 14h01
C’est du bon sens !
Les politiques votent des lois et s’étonnent que des entreprises les exploitent !
Pourquoi en Europe une entreprise a-t-elle le droit d’installer son siège sur une île où l’impôt sur les sociétés est de 10% et faire son business dans les pays où les taxes sont 3 à 5 fois plus élevées ?
Et à l’inverse, pourquoi une entreprise devrait-elle faire preuve de patriotisme si les concurrents s’installent dans les paradis fiscaux ? Il ne faut pas faire en sorte que le patriotisme soit en option afin de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.
Le système actuel pousse toutes les entreprises à s’installer dans les paradis fiscaux, même les plus honnêtes d’entre elles.
La ou je ne rejoins pas Schmidt, c’est que je pense qu’il faut taxer là ou les entreprises vendent leurs produits, pas là ou l’entreprise installe son siège. C’est le plus simple pour résoudre le problème.
Le 21/05/2013 à 14h02
Le 21/05/2013 à 14h03
Le 21/05/2013 à 14h08
C’est beau de voir naitre un troll de cette envergure " />
Le 21/05/2013 à 14h12
Temps que reforme =/= alignement sur le pays le moins chère et permet a chaque pays de faire ces choix pourquoi pas. Mais comme ce ne sera pas le cas. Je ne veux pas m’aligner sur le model US
Le 21/05/2013 à 14h22
Il doit pas souvent passer au service comptabilité, le petit Eric " />
Le 21/05/2013 à 14h37
Le 21/05/2013 à 14h37
Le 21/05/2013 à 14h42
Le 21/05/2013 à 14h44
Le 21/05/2013 à 14h47
ha que c’est beau…
Une société qui se plaint de ses propres comportements et le reproche aux autres…
Un mix entre mauvaise foi et foutage de gueule.
A croire qu’ils ont pris conseil auprès de certains hommes politiques français…" />
Le 21/05/2013 à 14h48
ha ouais donc tu vas au restaurant, tu égorges tous les clients et en passant devant le juge tu lui dis “au lieu que je prenne perpet il vaudrait mieux changer la loi”
Le 21/05/2013 à 14h59
Le 21/05/2013 à 16h39
Ha ouaip quand même, on dirait qu’il a vaguement la trouille du milliard de redressement fiscal que lui promettait flanby en l’échange des 60 millions qu’il a lâché pour la presse.
Vu que pleins de pays s’y mettent, les petits ruisseaux font les grandes rivières, un milliard par ci, par là ça commence à peser sur les dividendes." />
Ou alors ils sont sur les listes offshoreleaks et celles que les services d’impôts anglo-saxons ont chopé. Du coup, y a des preuves…
Le 21/05/2013 à 16h44
Le 21/05/2013 à 17h24
Google est devenu accessoirement un moteur de recherche. Vite, Mélenchon pour un Google 6 ! " />
Le 22/05/2013 à 05h43
Le 22/05/2013 à 07h24
le président exécutif de la firme de Mountain View voudrait que ce soit « les hommes politiques - et non pas les sociétés - qui fixent les règles
Alors là, top, génial, bravo, bien dit.
Prends en de la graine Google.
Le 22/05/2013 à 08h04
" /> le sous titre …
Le 22/05/2013 à 09h15
Le 22/05/2013 à 12h43