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Faute d’urgence, la justice européenne maintient le bannissement de RT France

Russia to dead

Faute d'urgence, la justice européenne maintient le bannissement de RT France

Le 30 mars 2022 à 14h20

Le président du Tribunal de l’Union européenne vient de rejeter la demande de référé déposée par RT France. Il considère que les conditions de l'urgence ne sont pas remplies pour suspendre la décision du Conseil ordonnant sa restriction d’accès dans toute l’UE. La procédure se poursuit au fond. 

Début mars, en réaction à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, le Conseil a publié un règlement organisant le bannissement numérique et audiovisuel de Sputnik et RT dans toute l’Europe, aussi bien sur les flux vidéos, les comptes de réseaux sociaux, chez les FAI, et les moteurs de recherche.

Dès le 8 mars, Russia Today France a contesté cette mesure devant le Tribunal, l’une des juridictions européennes. Pour l’avocat Emmanuel Piwnica, qui défend les intérêts de la chaîne, « on ne peut reprocher à un organe de presse que ce qu’il a dit, parce qu’il a manqué à ses obligations, non ce qu’il est ». Et celui-ci de fustiger une atteinte à la liberté d’expression et des mesures justifiées par les liens de l’entreprise française avec le pouvoir russe.

La procédure européenne est double : une action au fond, toujours en cours, et une action en référé, justifiée par l’urgence de la situation. C’est cette seconde voie qui a été refermée aujourd'hui par le Tribunal de l'UE. 

Dans cette procédure d’urgence, RT France espérait faire suspendre la décision du Conseil, mais l’ordonnance rappelle qu’une telle mesure est soumise à la vérification de plusieurs conditions cumulatives. Principalement, il faut apporter des arguments pour justifier cette suspension en démontrant une urgence, à savoir l'évitement d'« un préjudice grave et irréparable ».

Les arguments de RT France 

La charge de la preuve pèse sur RT France, en ce sens que c’est à la chaîne de démontrer qu’il y a le « feu dans la maison ».

Sur la table du Tribunal, elle a donc fait valoir que la fermeture de ses robinets audiovisuels entraîne « des conséquences économiques, financières et humaines dramatiques », puisqu’elle ne peut plus exercer son activité.

« Cela est d’autant plus vrai que ses journalistes se voient systématiquement opposer des refus d’accréditation depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction en cause et que ses salariés reçoivent des menaces de mort ». Mise en péril des emplois, risque de licenciement de ses 176 salariés, dont plus de 100 journalistes professionnels, et même menace élevée de mise en liquidation....

Me Emmanuel Piwnica s’est notamment focalisé sur l’un des passages du règlement du Conseil. Celui qui précise que les mesures de bannissement « n’empêchent pas ces médias et leur personnel d’exercer dans l’Union d’autres activités que la diffusion, telles que des enquêtes et des entretiens ». Un « non‑sens » pour le juriste, « alors que ces contenus ne peuvent être diffusés sur aucun support ».

La chaîne dénonce par ailleurs « une grave atteinte » à sa réputation : elle est présentée par le Conseil « comme un média sous contrôle permanent et exclusif du pouvoir russe. Cela aura pour conséquence qu’elle sera totalement décrédibilisée dans l’exercice de son activité ».

Enfin, le Conseil a opté pour « une entrave totale et durable à l’activité d’un service d’information ». Des actes « irrémédiables et particulièrement graves au sein de sociétés démocratiques », insiste RT France. 

Pas d'urgence sans preuve d'urgence 

Dans sa réponse, le Tribunal rappelle que dans ces procédures d’urgence, les préjudices économiques ne sont qu’exceptionnellement pris en compte, puisqu’ils sont par définition réparables lorsqu’intervient la décision au fond.

En somme, les preuves doivent être épaisses et étayées d'autant que « dès lors qu’il n’est pas possible d’apprécier si le préjudice invoqué par la requérante a une dimension sociale, il convient de conclure que le préjudice est d’ordre purement économique et financier ».

Problème, les données fournies par RT France « ne permettent pas de comprendre le nombre d’emplois directement menacés à court terme, la date à laquelle la requérante cesserait de disposer des fonds nécessaires pour rémunérer ses employées, ainsi que les contours du plan social que la requérante serait susceptible de mettre en place, notamment en termes de possibilités de redéploiement ou de réembauche du personnel affecté ».

Le juge des référés espérait des « indications concrètes et précises, étayées par des preuves documentaires détaillées et certifiées », bref une « une image fidèle et globale de sa situation financière ». Ici, RT n’a pas fourni de données chiffrées qui auraient permis « d’apprécier le caractère grave et irréparable de son préjudice financier ». 

La chaine « ne fait, notamment, pas état des différentes catégories de revenus dont elle et les entités auxquelles elle est éventuellement affiliée peuvent disposer, ni de projections quant à la dégradation de sa situation financière dans les mois qui suivront l’adoption des actes attaqués. En particulier, la demande en référé n’explicite pas en quoi et dans quelle mesure les revenus de la requérante dépendent de la diffusion de ses contenus ».

Interdiction de diffusion et préjudice grave et irréparable

Des données en somme beaucoup trop lacunaires… même si le Tribunal convient que la chaîne est interdite de diffusion sur tout le territoire de l’Union.

Pour le président de la juridiction, néanmoins, « cette interdiction des activités de diffusion dans l’Union ou en direction de l’Union est précisément l’objectif poursuivi par lesdites mesures et ne signifie pas pour autant qu’elle cause un préjudice grave et irréparable ».

RT France se prévaut d’une mise en péril de sa viabilité financière ? Certes, mais l'allégation n'est pas accompagnée d'éléments « qui permettraient de conclure à l’existence d’un risque imminent ».

L’ordonnance relativise aussi la situation : d’une part, « les activités de diffusion […] dans l’Union ou en direction de l’Union n’ont été suspendues que temporairement, jusqu’au 31 juillet 2022 ou jusqu’à ce que l’agression contre l’Ukraine prenne fin ». D’autre part, RT France peut toujours diffuser ses contenus en dehors de l’Union, « y compris en Afrique francophone ou au Canada », et ses employés peuvent toujours exercer dans l’Union « d’autres activités que la diffusion, telles que [des] enquêtes et des entretiens ».

En conclusion, faute de démonstration d’un préjudice financier grave et irréparable, l’ordonnance refuse de suspendre le règlement du Conseil.

L'atteinte à la réputation 

Au passage, la décision revient sur la question de l’atteinte réputationnelle : « il n’est pas établi que le préjudice allégué, à savoir le fait d’être présentée comme un média sous contrôle permanent et exclusif du pouvoir russe, aurait comme cause déterminante les actes attaqués. En effet, il ressort du dossier que d’autres sources dénoncent depuis longtemps un manque d’indépendance et d’objectivité de la requérante à l’égard du gouvernement russe ».

Elle souligne enfin que « dès lors que la propagande et les campagnes de désinformation sont de nature à saper les fondements des sociétés démocratiques et font partie intégrante de l’arsenal de guerre moderne », la suspension immédiate du règlement du Conseil pourrait « compromettre la poursuite par l’Union des objectifs, notamment pacifiques, qu’elle s’est assignée […] au prix, chaque jour, de dommages matériels et immatériels irréparables ».

Le juge invite en conséquence RT France à poursuivre l’action au fond où la société pourra réclamer et peut-être obtenir la réparation de son préjudice, à charge pour elle de le démontrer. Seule bonne nouvelle pour RT France, la procédure au fond sera examinée sous une forme accélérée.

Commentaires (66)

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Il n’y a aucune urgence à combattre une décision prise dans l’urgence :x

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Il faut des arguments pour annuler une décision prise sans argument…

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au moins comme ça plus personne nous sermonne avec la propagande russe, y en a plus du tout :mdr:.



mais un peu déçu de la décision de ne pas le traité en urgence, je suis très curieux de connaitre la décision sur le fond.

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Un pas de plus dans la honte.
176 personnes sur le carreau, mais pas d’urgence, il faut prouver qu’ils sont sur le carreau. Quel pays de merde.




la suspension immédiate du règlement du Conseil pourrait « compromettre la poursuite par l’Union des objectifs, notamment pacifiques, qu’elle s’est assignée […] au prix, chaque jour, de dommages matériels et immatériels irréparables ».


Par contre là, des dommages “irréparables” qui n’existent pas et qui sont purement spéculatifs, ici il faut prendre en compte leur “irréparabilité” sans se poser la question.
Incroyable

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Les règles pour la procédure d’urgence ne sont pas nouvelles. Il résulte de la décision qu’il n’est pas démontré par le requérant qu’il y a bien 176 personnes sur le carreau.
Il semble qu’ils n’aient pas pris le temps de construire correctement le demande en référé. Il est donc logique qu’ils se soient fait rejeté.
Dis autrement, s’il y avait réellement 176 emploi en jeu, RT aurait pu l’effort de le démontrer correctement et pas juste dire “hey on peut plus diffuser donc on a 176 gus qui se tournent les pouces. On en fait quoi?”

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Puisqu’on en est dans le jugement de valeur : « quel commentaire de merde »?

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Von der Leyen approuve cette censure ce message.

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Précisément, ils (RT) n’ont pas donnés de chiffres, c’est quand même aberrant,non ?
Il me semble que ce serait la première chose à faire, afin de démontrer par A + B que l’entreprise et les emplois sont menacés.



Sans preuve, difficile de juger. Je ne vois rien d’incroyable là-dedans.

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C’est une excuse en mousse, ne faites pas les naifs.



Par exemple employer comme argument ca :




L’ordonnance relativise aussi la situation : d’une part, « les activités de diffusion […] dans l’Union ou en direction de l’Union n’ont été suspendues que temporairement, jusqu’au 31 juillet 2022 ou jusqu’à ce que l’agression contre l’Ukraine prenne fin ». D’autre part, RT France peut toujours diffuser ses contenus en dehors de l’Union, « y compris en Afrique francophone ou au Canada », et ses employés peuvent toujours exercer dans l’Union « d’autres activités que la diffusion, telles que [des] enquêtes et des entretiens ».


Et sinon, on nous dit ca, pour ne pas prendre la demande en compte :




Dans sa réponse, le Tribunal rappelle que dans ces procédures d’urgence, les préjudices économiques ne sont qu’exceptionnellement pris en compte, puisqu’ils sont par définition réparables lorsqu’intervient la décision au fond.


Mais par contre on rejette la demande en argumentent ca :




la suspension immédiate du règlement du Conseil pourrait « compromettre la poursuite par l’Union des objectifs, notamment pacifiques, qu’elle s’est assignée […] au prix, chaque jour, de dommages matériels et immatériels irréparables ».


Parce que, comme chacun le sait bien, le matériel, c’est irréparable, par défintion. Et bien sûr, autoriser RT à diffuser ca va forcement créer ces dommages matériels.
Bref.

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RT joue la carte de la victimisation et cela marche a priori.



RT France a un CA de 25M € et est suivi par 2 cabinets de commissaire aux comptes.
On pourrait croire qu’ils seraient en capacité de s’adjoindre un bon cabinet d’avocats ET de présenter des éléments financiers qui prouveraient que cette décision menacerait la viabilité de la structure et donc les emplois.



Ils ne l’ont pas fait: pourquoi ?
Y aurait-il des financements de leur structure qu’ils voudraient cacher ?
Exemple: si leur financement provient majoritairement d’un gentil mécène (dont on taira le nom) et non des fruits de leur activité, la suspension de celle-ci ne mettrait pas en danger la pérennité des emplois.



Je n’en sais rien, je fais une supposition.
Cette supposition aurait pu être balayée d’un revers de la main si RT France avait produit les documents attendus. Ce n’est pas le cas.

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  • Y aurait-il des financements de leur structure qu’ils voudraient cacher ?
    (par exemple) si leur financement proviendrait majoritairement d’un gentil mécène
    dont on taira le nom, et non des fruits de leur activité..



tiens,tiens ! :eeek2:

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Un nom au hasard pour le gentil mecene ? V.P ? :francais:

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Bah, tant que nos p’tits n’enfants peuvent voir et revoir un vrai dessin animé, dénué de toute propagande à la mode russe… :transpi: :eeek2:

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ses employés peuvent toujours exercer dans l’Union « d’autres activités que la diffusion, telles que [des] enquêtes et des entretiens ».



Ça correspond pas à leur fiche de poste, ça !



youtu.be YouTube

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.

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C’est quand même étonnant qu’ils n’aient pas produit la preuve de leur risque économique, ce n’est que de la comptabilité donc pas vraiment compliqué à fournir.



Dommage, ça aurait pu aider à casser une décision aux fondements contestables.

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c’est a double tranchant, si il montre que l’état russe finance a hauteur de 50 millions d’euros, les juge aurait dit: beh pas de pb l’état russe est solvable, il peuvent payer, votre demande n’est pas urgente.



après RT peut se réfugier derrière le secret des affaires, ca aurait eu beaucoup de charme qu’une loi de macron protège RT



edit : “over grilled”

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carbier a dit:



Ils ne l’ont pas fait: pourquoi ? Y aurait-il des financements de leur structure qu’ils voudraient cacher ? Exemple: si leur financement provient majoritairement d’un gentil mécène (dont on taira le nom) et non des fruits de leur activité, la suspension de celle-ci ne mettrait pas en danger la pérennité des emplois.


Une simple question : serait-ce illégal ?
En temps normal, et pas en temps de lois d’exception à la bonne volonté des princes, auraient-ils eu à se justifier là dessus ?
Même si la réponse me semble évidente quant à leurs sources de financement, tant que ce n’est pas illégal, ils n’ont pas à se justifier. Et personne ne saurait nier que diffuser, ca leur rapporte des sous, et des gros sous. Leurs pertes, même s’ils pouvaient les éponger par un financement russe, doivent être énormes : 176 personnes ce n’est pas gratuit, ca se chiffre en millions.



Victimisation tu dis : si demain on t’empêche de bosser pour un prétexte fallacieux, tu ne te considérerais pas victime de l’arbitraire ?
Ca fait déjà 2 fois en un an qu’on empêche des gens de bosser du jour au lendemain par décision du prince - la 1ere étant les soignants non vaccinés. Excuse moi de penser que oui, ces gens là sont victimes de l’arbitraire politique et que c’est purement scandaleux.

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Rien d’illégal à se faire financer par la Russie (du moins, en temps de paix). Mais du coup, si le financement provient de la Russie et non des revenus propres, alors effectivement il n’y a pas de préjudice financier à cause de leur interdiction d’émettre.
Sans montrer le détail du financement, ils n’ont donc pas prouvé le préjudice.

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(quote:2064140:alex.d.)
Rien d’illégal à se faire financer par la Russie (du moins, en temps de paix). Mais du coup, si le financement provient de la Russie et non des revenus propres, alors effectivement il n’y a pas de préjudice financier à cause de leur interdiction d’émettre. Sans montrer le détail du financement, ils n’ont donc pas prouvé le préjudice.


Ils parlent aussi des menaces de mort sur leurs employés et du fait qu’ils ne trouvent pas de boulot ailleurs. Entre autres.
Et pour justifier ca, la cour argumente sur des préjudices possibles “matériels et immatériels irréparables”, si la décision n’est pas maintenue. C’est assez inégal comme traitement : RT doit se mettre en slip pour un préjudice qui honnêtement, est évident , et de l’autre côté on justifie le risque de ne pas agir psr absolument rien de concret, et surtout absolument rien de concret qui toucherait l’UE elle même. Parce que moi j’aimerais bien qu’on m’explique quel serait le risque “matériel irréparable” en UE si RT continuait d’emettre.
Et surtout l’argument “ils peuvent bosser ailleurs, faire autre chose ou faire des enquêtes”, comment dire…

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Les menaces de mort sont regrettables, mais elles ne découlent pas de l’interdiction. Elles existaient déjà avant, et elle continueraient après s’ils étaient ré-autorisés à émettre.
Pour le coup de retrouver du boulot ailleurs, il faut avoir d’abord montré les difficultés économiques qui causeraient un licenciement. Or les difficultés économiques n’ont pas été prouvées.



Quelle part de leur budget provient de Moscou, et quelle part provient de leurs abonnés ? C’est une vrai question, et c’est le nerf de la guerre. Pour une procédure d’urgence, ils ont la charge de la preuve, et ils n’apportent pas la preuve, point barre. Leurs avocats ne sont pas des déutants ; s’ils ont choisi de ne pas donner les chiffres, c’est peut-être qu’ils ont estimé que le préjudice d’image serait pire en montrant les chiffres qu’en risquant un rejet de leur recours.



Après, ils ont peut-être de vraies difficultés à cause des sanctions économiques qui empêchent Moscou de leur faire parvenir leur subvention, mais c’est sans rapport avec l’interdiction d’émettre qui est l’objet de cette procédure.

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(quote:2064140:alex.d.)
si le financement provient de la Russie et non des revenus propres, alors effectivement il n’y a pas de préjudice financier à cause de leur interdiction d’émettre.


Quand ça n’est pas marchand, c’est pas grave de payer des gens à rien faire ? Je demande, c’est pour savoir l’importance de mettre au chômage technique des salariés d’associations ou d’entreprises publiques (transports en commun dont le service est “gratuit” pour le voyageur, FranceTV, etc). C’est payé par des fonds publiques, donc c’est de l’argent magique ?

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Tu confonds le bon sens avec le droit. Ce sont deux notions orthogonales.



D’une part, un préjudice purement économique peut être réparé a posteriori, donc si c’est le seul préjudice, ça ne justifie pas une procédure d’urgence, on peut attendre le jugement au fond.



D’autre part, l’interdiction d’émettre prive un média de ses recettes directe qui viennent de la diffusion (ventes, pubs), mais pas d’éventuelles subventions. Tu peux à la rigueur plaider que l’interdiction de diffusion va décourager le mécène de te donner des sous, et tu peux même le prouver en détaillant ton budget. Mais là, ce n’est pas ce qui a été plaidé. Désolé mais la défense de RT n’a pas du tout évoqué et encore moins chiffré le manque à gagner dû à une suppression d’une subvention du Kremlin. C’est peut-être le cas, je n’en sais rien sur le fond, mais ils n’ont pas choisi cette voie pour leur défense. On ne peut pas reprocher au juge de ne pas tenir compte de quelque chose qui n’a pas été évoqué par la défense elle-même.



Enfin, plaider que des gens vont perdre leur emploi, ça dépend du contexte, l’argument n’est pas forcément bon. Si effectivement leur activité est illégale, alors désolé, ils vont perdre leur emploi. On n’a jamais vu un trafiquant de drogue intenter une action parce qu’on lui a fait perdre son emploi. On a peut-être déjà vu des politiciens déclarés inéligibles pleurer parce qu’ils perdaient leur boulot, mais ça n’a jamais convaincu un juge de changer d’avis.

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Ton propos est franchement confus, mais quoi qu’il en soit, on parle d’un organisme au fonctionnement pour le moins opaque, bien loin d’un service public ou d’une association. Et si (comme ça en donne l’impression) c’est l’état russe qui finance RT, alors ce n’est pas à nous de dire si c’est bien ou mal de payer des gens à ne rien faire, c’est son problème.

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ça n’en donne pas l’impression
La chaîne de télévision RT est financée par l’État russe




Certes, la chaîne est financée par le gouvernement. Elle reflète donc la position officielle du gouvernement russe sur les événements de notre pays et du reste du monde, d’une manière ou d’une autre.
Vladimir Poutine juin 2013


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Et France 24, TV5Monde,… ne sont plus diffusées dans la Fédération de Russie pour les mêmes raisons de financement et de fausses informations. https://information.tv5monde.com/info/guerre-en-ukraine-pourquoi-tv5monde-n-est-plus-disponible-en-russie-447508

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Tu me vois ravioli Buitoni et non la pizza d’apprendre que France 24 et TV5MONDE émettais en russe. Donc ouais fausses infos en français pour l’énorme public francophone russe !
je rigole, sisi, je rigole!



On a la propagande qu’on mérite
mais en VO et VOSTfr
Môssieur!

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Mais vous parliez du financement, pas du contenu, dans votre précédent commentaire, “Môssieur!”



Merci quand même d’avoir développé un peu plus votre point de vue “Buitoni”. Moi je m’en fiche un peu, je ne regarde pas plus RT France que France24 ou FranceTV que ce soit en italien ou en français. C’est le financement qui m’a interpelé dans votre commentaire. Bonne fin de semaine quand même.

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alors la elle est forte, tu m’envoies un lien en me disant france 24 et tv5 monde c’est pareils, raison de financement et fausses infos.
alors premier point, dans ton lien il n’est aucunement question de financement,
petit deux, , comme je te le faisais justement remarqué, france 24 et tv5monde émettent en FRANCAIS, ce qui n’est pas le cas de RT qui émettait en allemand, anglais, arabe, espagnol et français, mais non ce n’est pas de la propagande, mêmes les yankes avec cnn diffusent en moins de langues (anglais, espagnol, mais plus étonnant, turque).

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Que de virilisme #bordaïl



Le lien que j’ai mis, était pour illustré le fait que TV5Monde était interdit en Fédération de Russie, pas plus.



Simplement, je répondais cordialement à “ton” commentaire sur le “financement” de RT France, pas plus.



Et je t’ai remercié pour avoir développé ton point de vue sur la diffusion en français des chaînes internationales françaises, donc je ne comprends pas “ton” obstination à me faire le procès que “tu” me fait là. Mais je suis satisfait de t’avoir diverti ce vendredi matin, on est tous sur les dents en fin de semaine, je vais le prendre comme ça.

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désolé, j’étais en présentiel entouré de complotiste, j’ai cru que tu en faisais partie.

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Attention, on a du lourd :mdr:



Effectivement mon cher TOUTES les chaines d’information internationales qui expliquent qu’il s’agit bel et bien d’une guerre sont bannies de Russie.



Y compris les chaines privées qui ne sont pas financées par un état. Étonnant non?



A moins que tu voudrais aussi nous expliquer qu’effectivement il n’y a pas de guerre en Ukraine.

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La base de la base, quand on veut faire réparer un préjudice, c’est de le démontrer clairement. Ce n’est pas un scoop.



Or si RT ne fournit pas d’éléments chiffrés sur l’impact social, il y a deux possibilités :
1 : ils ne sont pas capables de l’évaluer –> ils sont mauvais, sélection naturelle
2 : l’impact est inexistant ou négligeable –> fort possible, vu qu’on imagine assez bien une source de financement directe de la part du gouvernement russe mais qui doit rester confidentiel…



Le deuxième scénario semble assez probable, et si c’est bien cela qui se passe, eh bien RT est tout simplement victime de son statut d’inféodation à une autorité. Ça n’a rien d’injuste : la dépendance, ça finit forcément par se payer un jour (et Poutine devrait s’en souvenir quand il demande de l’aide à la Chine…).

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(quote:2064152:alex.d.)
Tu confonds le bon sens avec le droit. Ce sont deux notions orthogonales.



D’une part, un préjudice purement économique peut être réparé a posteriori, donc si c’est le seul préjudice, ça ne justifie pas une procédure d’urgence, on peut attendre le jugement au fond.


Tu penses VRAIMENT que RT et Sputnik seront un jour indemnisés pour ca ? Sérieusement ?




Enfin, plaider que des gens vont perdre leur emploi, ça dépend du contexte, l’argument n’est pas forcément bon. Si effectivement leur activité est illégale, alors désolé, ils vont perdre leur emploi.


Leur activité n’est justement PAS illégale, c’est là toute l’absurdité de la chose.

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Tu te plantes sur le rôle du référé. Son rôle n’est pas d’estimer si la décision est bonne ou pas, ça c’est le rôle du jugement au fond. Son rôle est d’estimer s’il faut suspendre la décision parce qu’elle cause un préjudice grave, dont les conséquences pourraient être irrémédiables, et que donc elle doit être suspendue (≠ annulée) dans l’attente du jugement au fond. Ça ne présume pas de est-ce que la décision est bonne ou pas.



Ici RT a failli à démontrer l’urgence de la nécessité de la suspension. C’est ce qui ressort du dossier (notamment, faire du chantage à l’emploi sans donner le moindre élément financier pour justifier, c’est pas très malin). Sur le point qui aurait pu être défendable, l’atteinte aux droits démocratiques, RT France est le plus mauvais défendeur possible : la société n’est pas spécialement un héraut des droits démocratiques. Et s’est fait débouter en conséquence : RT France est parfaitement soluble dans la dictature. Les points 52 à 54 du jugement sont très clairs là-dessus (« la partie qui sollicite les mesures provisoires doit démontrer que celles‑ci sont nécessaires à la protection de ses intérêts propres, alors qu’elle ne saurait se prévaloir, pour établir l’urgence, d’une atteinte portée à un intérêt qui ne lui est pas personnel, telle, par exemple, une atteinte à un intérêt général ou aux droits de tiers. »)



Bref, décision logique. Reste à voir ce qu’en dira le fond (à titre personnel, je ne suis vraiment pas fan de la décision initiale).

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Drepanocytose a dit:


Tu penses VRAIMENT que RT et Sputnik seront un jour indemnisés pour ca ? Sérieusement ?


Je ne sais pas si c’est sérieux, mais la procédure marche comme ça.




Leur activité n’est justement PAS illégale, c’est là toute l’absurdité de la chose.


Attendons que ce soit jugé au fond.

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(quote:2064143:alex.d.)
Les menaces de mort sont regrettables…


C’est aussi un délit. :transpi:

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Certes, mais ça n’a aucun rapport avec la procédure évoquée dans l’article.

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Démocratie européenne (pro étasunienne) qui impose à ses citoyens la vision imposée (par Washington) et les bonnes paroles !
N’est-ce pas un peu : «le chef a toujours raison» ?

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non

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Je te suggère d’aller faire un tour dans la presse américaine pour voir si les actions de Biden sont unanimement louées.



Maintenant tu mets cela en parallèle avec la nouvelle loi promue en Russie il y a quelques semaines.
Pour info, il n’existe plus un seul média indépendant du pouvoir en place en Russie.



Pour terminer la DG de RT France est russe: sachant que son financement principale serait russe aussi, est-elle soumise aux mêmes sanctions si ce que diffusent RT France diffère de la ligne officielle ?

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Drepanocytose a dit:


Un pas de plus dans la honte. 176 personnes sur le carreau, mais pas d’urgence, il faut prouver qu’ils sont sur le carreau. Quel pays de merde.



Et combien de soignants ne voulant pas du vaccin sont toujours hors du système (pas de salaire, d’allocation chomage, etc…).
Quel gouvernement de merde. :vomi1:


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(quote:2064152:alex.d.)
Tu confonds le bon sens avec le droit. Ce sont deux notions orthogonales.
… Désolé mais la défense de RT n’a pas du tout évoqué et encore moins chiffré le manque à gagner dû à une suppression d’une subvention du Kremlin. C’est peut-être le cas, je n’en sais rien sur le fond, mais ils n’ont pas choisi cette voie pour leur défense. On ne peut pas reprocher au juge de ne pas tenir compte de quelque chose qui n’a pas été évoqué par la défense elle-même.



Celeri a dit:


Ton propos est franchement confus, mais quoi qu’il en soit, on parle d’un organisme au fonctionnement pour le moins opaque, bien loin d’un service public ou d’une association. Et si (comme ça en donne l’impression) c’est l’état russe qui finance RT, alors ce n’est pas à nous de dire si c’est bien ou mal de payer des gens à ne rien faire, c’est son problème.


“manque à gagner” “c’est son problème” :



Si une association sportive est interdite de stade et ne peut plus réaliser l’objet de sa structure, si elle est financée par la vente de billets d’entrée, ça vous dérangerait. Si c’est financé par le Qatar, c’est pas grave que les salariés se tournent les pouces et que l’association ne puisse pas remplir sa fonction. C’est juste ça que je trouve très drôle et un peu léger.



Le préjudice du média, c’est de ne pas pouvoir diffuser ses programmes. Pour sûr, “c’est son problème”, moi aussi je m’en lave les mains comme Ponce Pilate, c’est juste léger comme réponse à mon “propos confus”.

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carbier a dit:


Exemple: si leur financement provient majoritairement d’un gentil mécène (dont on taira le nom)


:bravo:
(tu m’as fait rigoler avec ce passage)



Je ne sais même pas s’il y a de la pub sur RT et dans quelle mesure (plus ou moins que sur le service public par exemple).



Et 2 autres qui nous ressortent le coup des soignants non vaccinés (qui seraient injustement écartés)… Alors que ces gens-là sont déjà soumis à des vaccins obligatoires, et qu’ils n’ont rien à faire à l’hôpital s’ils ne veulent pas se faire vacciner (juste pour rappel, pas pour toi).

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joma74fr a dit:


Si une association sportive est interdite de stade et ne peut plus réaliser l’objet de sa structure, si elle est financée par la vente de billets d’entrée, ça vous dérangerait. Si c’est financé par le Qatar, c’est pas grave que les salariés se tournent les pouces et que l’association ne puisse pas remplir sa fonction. C’est juste ça que je trouve très drôle et un peu léger.


Je te répète : là il est question de droit, pas de préférence ni de bon sens. La question n’est pas de savoir si ça me dérange ou non, mais simplement d’appliquer la loi, telle qu’elle est écrite et pas telle que tu voudrais qu’elle soit. En l’état actuel du droit cette décision est d’une logique implacable, que le résultat te plaise ou non.

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Alors on n’a pas lu le même article. Il n’y a pas que des considérations de revenus commerciaux dans les arguments exposés. RT France n’a pas prouvé qu’il y avait le “feu dans la maison”.



Moi aussi je parle de “droit”. Lisez les arguments dans l’article de Next inpact et ce qui est vraiment reproché à RT France. Il n’y est pas seulement question de revenus ou chiffres d’affaires. C’est réducteur d’analyser comme ça et très léger juridiquement.



Cela-dit, merci pour cet échange un peu construit et cordial, même si nous ne serons pas d’accord, j’imagine.

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C’est marrant parce que mon message ne parlait pas d’argent, justement. En résumé, le préjudice subit par RT est :
– soit non-étayé (difficultés financières, etc.)
– soit ne découle pas de cette interdiction (menaces de mort, réputation, etc., qui ont plus un rapport avec la guerre en Ukraine elle-même, et existeraient même sans l’interdiction).
– soit découlent des causes précédentes (les licenciements découlent de la santé financière, donc si RT n’apporte aucun élément pour étayer les aspects financier, alors il n’y a aucun raison de prendre en compte les éventuels licenciements).



Bref, la question dans cet article n’est pas de savoir s’ils sont méchants, gentils, en difficulté, ou pas. La question est de savoir s’ils ont apporté des éléments valables pour justifier d’une procédure d’urgence. La réponse est non, ils n’ont pas apporté ces éléments.
Après, savoir si ces éléments existent mais RT n’a pas voulu les dévoiler, savoir s’ils ont raison ou non sur le fond, etc., tout ça c’est de la littérature, sans rapport avec la procédure évoquée ici.

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Toujours aussi caustiques les interactions dans les commentaires de Next inpact, limite masculinistes. Ca valait bien la peine d’un réabonnement de courte durée. Je retourne à des médias plus généralistes et un peu plus “gauchistes” genre lesjours ou mediapart. Je vous aime quand même “les gars” (avec la voix de J-M Bigard)

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joma74fr a dit:


Toujours aussi caustiques les interactions dans les commentaires de Next inpact, limite masculinistes.


Comment ça ?




Je retourne à des médias plus généralistes et un peu plus “gauchistes” genre lesjours ou mediapart.


Je vois qu’on est le 1er avril :-) .

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C’est tous les jours le 1er avril dans les commentaires de Next inpact, surtout lors des campagnes électorales et c’est un véritable repoussoir pour moi.



Pour parler de moi encore, je suis aussi abonné à Ouest-France (pour l’actualité nationale) et La Croix Hebdo. Et j’écoute France Bleu et j’achète la PQR parfois (pas si gauchiste, désolé de décevoir). Et j’ai abandonné l’idée d’avoir une discussion sérieuse dans les commentaires de Next inpact depuis longtemps : oui le combat de coq dans les commentaires et l’absence d’expression féminine confinent au masculisme et à l’épreuve de force, malgré tout l’égard que je peux avoir pour les démonstrations techniques qu’on peut voir si rarement ici (pour rassurer Nextinpact, les commentaires sur Mediapart et Arrêtsurimages sont de la même nature mais il sont cachés dans une page web spécifique, on peut éviter facilement cette épreuve de force viriliste). Une des raisons (avec les articles consuméristes de Next inpact) pour lesquelles je ne suis plus abonné à Next inpact.

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Ah ces pauvres gens qui se retrouvent sur le carreau ! :craint:




Je propose donc de créer un “propagandothon” pour leur venir en aide. :yes:



:fumer:

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gavroche69 a dit:


Ah ces pauvres gens qui se retrouvent sur le carreau ! :craint:




Je propose donc de créer un “propagandothon” pour leur venir en aide. :yes:



:fumer:


Pour les bons gauchistes, tous les gens ne se valent pas, je vois.
Un chômeur on doit le prendre en pitié, sauf si on pense que c’est un mauvais homme.
Honnêtement ton commentaire est lamentable. Dit sans animosité, ceci dit.

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Outre le fait que mon message était très “second degré”, j’avoue sans aucun problème que je me fous totalement de RT France et de ceux qui y bossent…



Pour ceux qui connaissent un peu l’histoire, je dirais que ce média est du même niveau que ce qu’était Radio Paris pendant l’occupation de la seconde guerre.
Certes, la France n’est pas occupée par le Kremlin mais pour l e reste, j’estime que poutine n’a rien à envier à hitler, staline et autres ordures dont l’histoire ne manque pas.



Par contre, je trouve déplorable que des gens d’origine russe qui habitent en France se fassent insulter voir menacer par de gros connards. Idem pour des spectacles supprimés parce que d’origine russe.
Tous les russes ne sont pas des “suceurs de poutine” et même il y en a sûrement beaucoup qui en sont des victimes.
Mais hélas, avec les RS, la connerie ne s’est jamais aussi bien portée…



Par contre, quand une usine française rentable ferme pour aller faire fabriquer dans un autre pays histoire de gagner encore plus de fric, je plains effectivement les pauvres gus qui se retrouvent sur le carreau à cause de la cupidité sans limite de certains.



La situation de RT France n’a rien à voir avec ça.

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si tu te fou de ceux qui vont perdre leur travail, tu fais surement de même a ceux qui vont perdre leur maison sous les bombes, on s’en tape hein !. Ceux qui vont perdre leur pays, on s’en fou aussi c’est pas nous. En réalité tes un pro russe mal déguiser.

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:mdr2: :mdr2: :mdr2: :mdr2: :mdr2: :mdr2:



C’est pas moi qui parle de pathos et d’émotionnel quand il s’agît des victimes de poutine qui se prennent des bombes sur la gueule mais qui chiale pour une poignée de gus propagandistes qui risquent de se retrouver au chômage !!



P’tain mais sérieusement ,comment peut-on écrire de telles conneries ?? !!
Mais bon, un coup d’œil sur ton historique permet de mieux comprendre à qui on a à faire.
Allez le petit facho, vas vite sucer tes maîtres et surtout, vas apprendre à lire… :windu:

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gavroche69 a dit:


Allez le petit facho, vas vite sucer tes maîtres et surtout, vas apprendre à lire…


:cap:



Bon dans le doute, je vire le terme de facho mais je confirme qu’il faut vraiment que tu apprennes à lire.



Parce que pour dire que je me fous de ceux qui perdent leur boulot alors que je dis ça :




gavroche69 a dit:


…Quand une usine française rentable ferme pour aller faire fabriquer dans un autre pays histoire de gagner encore plus de fric, je plains effectivement les pauvres gus qui se retrouvent sur le carreau à cause de la cupidité sans limite de certains.


Ça prouve que tu manques cruellement de savoir lire ou de savoir comprendre… :mad2:



Ça serait pas toi le pro-putin par hasard ?

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(quote:2064312:alex.d.)
C’est marrant parce que mon message ne parlait pas d’argent, justement. En résumé, le préjudice subit par RT est : – soit non-étayé (difficultés financières, etc.) – soit ne découle pas de cette interdiction (menaces de mort, réputation, etc., qui ont plus un rapport avec la guerre en Ukraine elle-même, et existeraient même sans l’interdiction). – soit découlent des causes précédentes (les licenciements découlent de la santé financière, donc si RT n’apporte aucun élément pour étayer les aspects financier, alors il n’y a aucun raison de prendre en compte les éventuels licenciements).


J’ai mis en gras les mots qui font référence à l’argent dans ce commentaire. Et je cite le commentaire auquel je répondais initialement :




(quote:2064140:alex.d.)
si le financement provient de la Russie et non des revenus propres, alors effectivement il n’y a pas de préjudice financier à cause de leur interdiction d’émettre. Sans montrer le détail du financement, ils n’ont donc pas prouvé le préjudice.


Pour être précis, l’expression “revenus propres” correspond-elle bien aux revenus générés par l’activité de RT France, en opposition avec une subvention publique de la part de la Fédération de Russie ?



Si la réponse est Oui (c’est comme ça que je l’ai comprise), la phrase veut bien dire que si RT France est financée par une subvention publique, “il n’y a pas de préjudice financier”. Je ne suis toujours pas d’accord sur cette affirmation. Que l’argent vienne de Russie ou d’un autre Etat, peu importe juridiquement. La question juridique est de savoir si des journalistes et employés sont au chômage technique ou au chômage tout court, de savoir si hors diffusion audiovisuelle, RT France est en mesure de remplir son objet social et de travailler (l’urgence ou pas d’urgence, je n’en sais rien, je ne vais pas m’exprimer là-dessus). Mon point de vue n’a rien à voir avec une affabulation ou une quelconque prise de position militante.




Bref, la question dans cet article n’est pas de savoir s’ils sont méchants, gentils, en difficulté, ou pas. La question est de savoir s’ils ont apporté des éléments valables pour justifier d’une procédure d’urgence. La réponse est non, ils n’ont pas apporté ces éléments. Après, savoir si ces éléments existent mais RT n’a pas voulu les dévoiler, savoir s’ils ont raison ou non sur le fond, etc., tout ça c’est de la littérature, sans rapport avec la procédure évoquée ici.


Nous sommes d’accord sur ce 2d paragraphe.

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gavroche69 a dit:


Ah ces pauvres gens qui se retrouvent sur le carreau ! :craint:




Je propose donc de créer un “propagandothon” pour leur venir en aide. :yes:



:fumer:


Beaucoup d’organes de presse fonctionnent grâce aux dons : Blast info, LeMédia, Basta!, LesJours, Nextinpact, …



S’il s’agit d’interdire la propagande (si j’ai bien lu entre les lignes), il faut donc supprimer l’expression électorale militante (notamment dans les commentaires de Next inpact, lors des campagnes électorales, etc). Et par extension, il faut interdire la publicité commerciale (qui est d’ailleurs interdite ou très réglementée pour la promotion de certains produits et services).

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joma74fr a dit:



Pour être précis, l’expression “revenus propres” correspond-elle bien aux revenus générés par l’activité de RT France, en opposition avec une subvention publique de la part de la Fédération de Russie ?


En effet.




Si la réponse est Oui (c’est comme ça que je l’ai comprise), la phrase veut bien dire que si RT France est financée par une subvention publique, “il n’y a pas de préjudice financier”. Je ne suis toujours pas d’accord sur cette affirmation. Que l’argent vienne de Russie ou d’un autre Etat, peu importe juridiquement. La question juridique est de savoir si des journalistes et employés sont au chômage technique ou au chômage tout court, de savoir si hors diffusion audiovisuelle, RT France est en mesure de remplir son objet social et de travailler (l’urgence ou pas d’urgence, je n’en sais rien, je ne vais pas m’exprimer là-dessus). Mon point de vue n’a rien à voir avec une affabulation ou une quelconque prise de position militante.


On s’en fiche que ce soit un financement public ou pas, à partir du moment où l’interdiction ne coupe pas leur source principale de financement, on ne peut pas dire que ça les étrangle financièrement, point barre. Après, dire qu’on les empêche de travailler, bah oui, c’est un peu l’objet de l’interdiction. Mais si l’objet de ton travail, c’est justement l’activité litigieuse qui est interdite, alors contester la décision avec comme seul motif que c’est dégueulasse, qu’on t’empêche de travailler, là comment dire… aucune chance que ça passe. Le travail, ce n’est pas sacré : si ton travail est une activité interdite, alors aucune chance que la justice te laisse faire ton travail.

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Personnellement, je ne suis pas contre le bannissement des armes russes que ca soit des missiles ou des fakes news.

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joma74fr a dit:


Beaucoup d’organes de presse fonctionnent grâce aux dons : Blast info, LeMédia, Basta!, LesJours, Nextinpact, …


Nextinpact fonctionne grâce aux dons ? Avant tout avec les abonnements non ?

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joma74fr a dit:


C’est tous les jours le 1er avril dans les commentaires de Next inpact


:mdr: t’exagères




surtout lors des campagnes électorales et c’est un véritable repoussoir pour moi.


C’est sûr que la période n’aide pas, cela dit j’ai l’impression que c’est le cas même en-dehors, au moindre article impliquant la Russie, les États-Unis, le gouvernement, les vaccins, et que là on est quasiment en mode nominal.




Pour parler de moi encore, je suis aussi abonné à Ouest-France (pour l’actualité nationale) et La Croix Hebdo. Et j’écoute France Bleu et j’achète la PQR parfois (pas si gauchiste, désolé de décevoir).


Effectivement t’as pas l’air gauchiste avec ces lectures.
C’est vachement bien La Croix Hebdo, j’en ai lu quelques-uns, c’est reposant (et instructif) par rapport à la presse qui se veut engagée. J’ai du mal avec Mediapart et Marianne, par exemple (pas que), sans parler de “Raleurs” Actuels.




Et j’ai abandonné l’idée d’avoir une discussion sérieuse dans les commentaires de Next inpact depuis longtemps : oui le combat de coq dans les commentaires et l’absence d’expression féminine confinent au masculisme et à l’épreuve de force


Des discussions sérieuses il y en a, et pas toutes en mode combat, ça dépend vraiment. Même dans ce fil tous les commentaires ne sont pas en mode “combat” même si chacun exprime son point de vue. Ce qui gâche ce sont les trolls, ceux qui font de la provocation et qui sortent du débat relativement calme (ou ceux qui sont extrémistes sans chercher à provoquer plus que ça).
Je déplore que le milieu informatique soit si masculin, il y a ici dernièrement une commentatrice avec “Lightning” dans son pseudo, ce qui ne l’empêche pas de défendre ses idées sans hésiter :-) .
Question qui m’est venue, forcément : serais-tu une femme ?




Une des raisons (avec les articles consuméristes de Next inpact) pour lesquelles je ne suis plus abonné à Next inpact.


Quel genre d’article consummériste, dans la page d’accueil en ce moment ?
(sinon, malgré mon désaccord parfois avec le ton - ou la ligne éditoriale trop souvent facilement anti-gouv - je trouve que le site offre des articles intéressants qui méritent rétribution pour le travail)

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. Ce qui gâche ce sont les trolls, ceux qui font de la provocation
et qui sortent du débat relativement calme..



ceux qui disent :
“ça mord bien”, “la pêche est bonne” (ou alors) qui balancent un truc’, et SI on les reprend
disent “oui mais, c’était du 2ème degré”, on n’est pas DANS leurs têtes, ou dans la ‘RL.’
où on voit l’expression du visage, et l’on devine ‘que ça va être un troll’ (histoire de détendre
l’atmosphère) c’est pour ça qu’il devraient mettre une balise…AV. ! :fumer:

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Il y en a qui mettent l’émoji “troll” ou une balise du même nom, et avec un truc un peu marrant et pas trop trollesque, en ce cas ça ne me dérange pas du tout.

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moi non plus “ça ne me dérange pas”, SI je le sais…AV. !
autrement j’ai un doute :




  • faut-il le lire au 1er ou 2ème degré ? :eeek2:

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joma74fr a dit:


j’ai abandonné l’idée d’avoir une discussion sérieuse dans les commentaires
de Next inpact depuis longtemps :




  • oui le combat de coq dans les commentaires et l’absence d’expression féminine confinent au masculinisme et à l‘épreuve de force, malgré tout l’égard que je peux avoir pour les démonstrations techniques qu’on peut voir si rarement ici (pour rassurer Nextinpact, les commentaires sur Mediapart et Arrêtsurimages sont de la même nature mais il sont cachés dans une page web spécifique, on peut éviter facilement cette épreuve de force viriliste). Une des raisons (avec les articles consuméristes de Next inpact) pour lesquelles je ne suis plus abonné à Next inpact.


faut pas faire une fixette sur le Genre (Humain) ! :copain:

Faute d’urgence, la justice européenne maintient le bannissement de RT France

  • Les arguments de RT France 

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  • L'atteinte à la réputation 

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