« Juste à temps pour Noel », souligne de façon opportune la fondation Raspberry Pi. La plus célèbre framboise du monde informatique se décline en effet désormais sur deux nouveaux produits « prêts à l'emploi », à commencer par un nouvel ordinateur tout-en-un, le Raspberry Pi 500.

Un clavier ordinateur pour 90 dollars

Le nouveau venu se présente logiquement comme le successeur du Raspberry Pi 400, lancé fin 2020 sur base de Raspberry Pi 4. Le Raspberry Pi 500 adopte donc la plateforme Raspberry Pi 5, toujours intégrée dans un boîtier en forme de clavier (QWERTY uniquement au lancement).

Lancé fin 2023, le Raspberry PI 5 constituait pour mémoire un saut significatif en matière de performances et de fonctionnalités par rapport à la génération précédente. Bien que basé sur des cœurs relativement anciens (quatre Cortex-A76 cadencés à 2,4 GHz), il est notamment doté d'un GPU VideoCore VII à 800 MHz de Broadcom (OpenGL ES 3.1 et Vulkan 1.2), capable de gérer jusqu’à deux écrans HDMI 4K en 60 Hz. Un ajout qui prend tout son sens ici, dans une logique d'ordinateur intégré.

Équipée de 8 Go de mémoire LPDDR4X, la machine reprend également le contrôleur Wi-Fi 5, le Bluetooth 5.0, le port Gigabit Ethernet, les deux USB 3.0 type A et l'USB 2.0 du Pi 5. Elle dispose également de deux sorties micro-HDMI et d'un connecteur GPIO dédié aux modules d'extension. Le Pi 5 est ici équipé d'un dissipateur en aluminium, avant d'être intégré dans le boîtier clavier, dont les entrées et sorties sont disponibles sur la face supérieure. L'alimentation est quant à elle assurée au moyen d'un port USB type-C.

Le prix public conseillé, fixé à 90 dollars, comprend par ailleurs une carte microSD de 32 Go, aux couleurs de Raspberry Pi et destinée à accueillir le système d'exploitation édité par la fondation, Raspberry Pi OS, basé pour mémoire sur Debian. La fondation propose par ailleurs un kit à 120 dollars, qui ajoute à l'ordinateur tout-en-un une souris, une alimentation externe de 27 W, un câble micro-HDMI vers HDMI ainsi qu'un guide de découverte de l'environnement Raspberry Pi.

La disponibilité est immédiate pour les versions américaine et anglaise du Raspberry Pi 500, distribuées via les partenaires de la fondation. Aucune version à clavier ISO-FR n'a pour l'instant été annoncée.

Un moniteur compagnon à 100 dollars

Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? La fondation, qui distribue déjà depuis peu un écran tactile dédié à ses micro-contrôleurs, le Touch Display 2 de 7 pouces en 720p, ajoute à son Pi 500 un écran optionnel, le Raspberry Pi Monitor.

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Capable d'afficher du Full HD sur 15,6 pouces, ce moniteur adopte une dalle IPS donnée pour 250 nits, et animée par un port HDMI 1.4. Compatible VESA, il présente surtout la particularité de pouvoir être alimenté directement par le Raspberry Pi 500, au moyen de l'un de ses ports USB.

Dans cette configuration minimaliste, la luminosité sera cependant plafonnée à 60 %, et le son des deux haut-parleurs 1,2 W limité à 50 % de leur capacité maximale. Pour s'affranchir de cette limite, il faudra passer par l'achat d'une alimentation externe, la Raspberry Pi 15 W USB-C, affichée aux alentours de 10 euros chez les distributeurs agréés.

Une demande avérée pour des produits intégrés

Ces dernières semaines, la fondation a multiplié les lancements de nouveaux produits, mais elle ciblait plutôt le segment des composants unitaires, avec un module pour l’intelligence artificielle, un stepping D0 du Raspberry Pi 5 (avec une version 2 Go), l’AI Camera, des SSD « maison » en M.2, ou les modules AI Hat+. Fin novembre, elle a également introduit le micro-contrôleur Raspberry Pi Pico 2 W avec Wi-Fi et Bluetooth, à 8 euros.

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« Ces produits fournissent uniquement l'élément de calcul central d'un ordinateur, qui peut être combiné avec la télévision familiale et des périphériques d'occasion, pour créer un système complet et économique. Mais au fil du temps, nous avons compris les avantages de l'intégration : certaines personnes sont mieux servies par un système prêt à l'emploi dès sa sortie de la boîte », affirme la fondation, selon qui la crise Covid aurait accentué cette demande.