iPhone verrouillé : le FBI en guerre contre la Silicon Valley
Ce qui devait arriver arriva
Le 04 mars 2016 à 13h30
8 min
Droit
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Dans son combat contre le FBI au sujet de l’iPhone verrouillé, Apple met en avant ses soutiens. Plus d’une trentaine d’entreprises américaines l’épaulent désormais, au travers d’avis envoyés au tribunal. On s’avance ainsi vers une guerre qui couvait depuis les révélations d’Edward Snowden : le gouvernement contre la Silicon Valley.
Rappel des faits. Depuis la fusillade de San Bernardino en décembre dernier, le FBI est en possession d’un iPhone 5c verrouillé et dont les données sont chiffrées. Les enquêteurs ne peuvent extraire les informations à cause du code demandé à l’allumage de l’appareil. Ce code participant à la création de la clé de chiffrement, ils se retrouvent bloqués. Ils ont demandé l’aide d’Apple, qui a accepté jusqu’à rencontrer un mur.
Le FBI a obtenu du tribunal une ordonnance pour forcer Apple à contourner l’étape du code, en l’autorisant à essayer une infinité de tentatives, sans délai entre les essais. La demande se base sur l’All Writs Act, une loi de 1789 permettant aux forces de l’ordre de requérir l’aide d’un tiers pour la résolution d’une enquête. Apple a refusé : non seulement l’interprétation faite de la loi serait beaucoup trop large, mais une victoire du FBI signifierait l’établissement d’un dangereux précédent. L’agence n’aurait alors plus qu’à expédier les iPhone à la chaine pour obtenir systématiquement ce qu’elle souhaite.
Plusieurs grandes entreprises américaines ont déjà annoncé qu’elles soutiendraient Apple dans son combat. Plus récemment, un juge de New York a donné raison à la firme de Cupertino : le FBI cherche à obtenir par les tribunaux ce que le gouvernement n’a pu faire passer devant le Congrès dans le cadre du projet de loi CALEA II, qui aurait justement permis ce type de requête. Comme nous allons le voir, ce point est capital.
Les entreprises donnent leurs avis au tribunal
Le soutien des entreprises s’est manifesté de manière plus concrète hier. Fini les grandes déclarations, place aux amicus curiae. Ces derniers sont des documents contenant des avis de tiers, qui les envoient au tribunal pour éclairer le juge sur une situation particulière. Ce dernier peut en tenir compte ou non, à sa seule discrétion. Cependant, le profil très particulier de l’affaire fait des amicus la manifestation d’une importante pression, notamment quand ils vont tous dans la même direction.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les entreprises font bloc autour d'Apple. Plus d'une trentaine d'entre elles (Google, Facebook, Microsoft, Twitter, LinkedIn, WhatsApp, Snapchat, Evernote, Nest Labs ou encore Mozilla) ont toutes envoyé des amicus au tribunal de Riverside (Californie) pour défendre la position de la pomme, mais pas nécessairement de la même manière.
Deux angles d'attaque
On distingue en effet deux angles d'attaque principaux, chacun regroupant à peu près la moitié des entreprises. Dans le premier, Google, Microsoft, Facebook, Mozilla, Snapchat, Amazon, Cisco ou encore Dropbox mettent surtout en avant l’aspect dépassé de l’All Writs Act, créée avant même que « n’existe l’ampoule électrique ». Une telle loi ne peut en aucun cas être appliquée sur une situation aussi exceptionnelle que l’actuelle en obligeant une entreprise à désactiver ses propres mesures de sécurité. Rappelons cependant que même si ce texte date de 1789, il a été régulièrement mis à jour depuis, sans pour autant s’attarder sur des points aussi précis que le chiffrement.
L’autre lot, qui comprend notamment Twitter et LinkedIn, aborde plus « finement » la situation. Les entreprises pointent un aspect précis de la loi CALEA (Communications Assistance for Law Enforcement Act), prévue pour que les forces de l’ordre puissent demander le concours des entreprises de communication. Dans ce texte cependant, les services d’information sont explicitement exclus. Voilà pourquoi la loi CALEA II ambitionnait de « réparer » cette situation en généralisant les demandes d’aide à toutes les entreprises.
Quelle que soit l’orientation des amicus, tous sont en tout cas d’accord sur un point précis : si le FBI l’emporte, c’est l’ensemble de la sécurité des utilisateurs qui sera rabotée. Même avis pour les associations de défense des libertés civiles et de la vie privée, dont l’ACLU, le Center for Democracy & Technology, l'Electronic Frontier Foundation, ou encore Privacy International et Human Rights Watch.
Pourtant, les entreprises et associations ne sont pas les seules à s’être manifestées. Des proches de victimes ont eux aussi fait parvenir leurs propres amicus, la plupart pour soutenir le FBI.
Les proches de victimes entrent également dans l'arène
Comme l’indique Reuters, six ont fait parvenir au juge Sheri Pym leur avis. La position d’Apple n’est selon eux pas défendable, dans la mesure où une enquête criminelle, en particulier quand elle touche au terrorisme, doit pouvoir être menée à bien. En outre, il ne devrait plus exister de « vie privée quand on commet un crime ». Même si cela signifie détériorer la sécurité de tous ? Cette question n’a pas de réponse, mais les proches indiquent qu’Apple modifie régulièrement son système pour s’accorder aux directives chinoises.
Un proche soutient pourtant Apple. Salihin Kondoker indique que sa femme, Anies, est l’une des blessés graves de San Bernardino. Elle se trouvait au County Environmental Health Center lors de la fusillade et a pris trois balles lors des évènements. Elle a pu survivre, mais en dépit de son état grave, ils ne souhaitent pas qu’Apple fasse ce qui est demandé par le FBI : « Je pense que la vie privée est importante et Apple devrait rester ferme sur sa position. Ni ma femme, ni moi ne souhaitons voir nos enfants grandir dans un monde où il faut choisir entre la vie privée et la sécurité ».
Depuis hier soir en tout cas, les avis continuent de pleuvoir. Le procureur du tribunal de Riverside estime par exemple que le FBI est dans son bon droit, et qu’aucune entreprise ne devrait pouvoir refuser d’aider à la résolution d’une enquête, quelles qu’en soient les raisons. Pour l’ONU, c’est le contraire : casser les protections de l’iPhone de cette manière reviendrait à ouvrir une boite de Pandore. Du côté des hackers et experts en sécurité, même combat. On retrouve dans le groupe Charlie Miller et Bruce Schneier, respectivement le premier à avoir réalisé un piratage complet d’un iPhone en 2007 et un expert bien connu en cryptanalyse. Dans leur amicus, ils indiquent que la demande du FBI représente un « risque sans précédent » pour le monde de la sécurité en général.
Personne ne répond à la question centrale
Mais quels que soient finalement les avis émis par les uns ou les autres, ils mettent surtout en lumière le vide juridique béant qui existe pour traiter ce genre de cas. Si tous prennent position, personne n’ose avancer de réponse sur la question centrale : où placer véritablement le curseur entre vie privée et sécurité ? Une problématique illustrée il y a deux jours par les propos du secrétaire américaine à la Défense, Ashton Carter, devant le Congrès : il indiquait ne pas croire aux portes dérobées, mais n'avait pris position ni pour Apple, ni pour le FBI.
Les zones de flou ne manquent pas, et beaucoup espèrent un débat qui, on l’espère, ne divisera pas les protagonistes en deux groupes caricaturaux : les amoureux de 1984 et les forcenés de la vie privée qui ont quelque chose à se reprocher. Quand on sait que l'iPhone a failli être interdit en France, il est urgent de poser cartes sur table et de faire le tour complet de cette thématique si sensible.
En attendant, ce qui était au départ une opposition à une ordonnance tourne actuellement à une bataille rangée. Elle était pourtant prévisible et couvait particulièrement depuis les premières révélations d'Edward Snowden. La sécurité et la vie privée sont devenues de puissants arguments commerciaux et les entreprises ont multiplié les annonces sur ce point. Elles ne peuvent plus faire machine arrière sans donner l'impression « d'abandonner » leurs utilisateurs.
iPhone verrouillé : le FBI en guerre contre la Silicon Valley
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Les entreprises donnent leurs avis au tribunal
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Deux angles d'attaque
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Les proches de victimes entrent également dans l'arène
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Personne ne répond à la question centrale
Commentaires (97)
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Abonnez-vousLe 04/03/2016 à 15h19
Même si cela signifie détériorer la sécurité de tous ? Cette question n’a pas de réponsePerso, je répondrai qu’être favorable à cette idée est très égoïste.
Le 04/03/2016 à 15h21
ils réagissent sous le coup de l’émotion. Dans ce cas, je propose qu’ils soient les premiers a etre cobaye de ce qu’ils demandent.
Le 04/03/2016 à 15h28
On a plus d’infos la-dessus “Cette question n’a pas de réponse, mais les proches indiquent qu’Apple modifie régulièrement son système pour s’accorder aux directives chinoises.”
Parce que bon la on a Apple vs FBI, avec Apple en grand chevalier et la silicon valley en allie, mais si les changements sont fait pour le gouvernement chinois, ca devient plus difficile de se justifier aupres du FBI (pourquoi eux et pas nous).
Le 04/03/2016 à 15h28
Excellente idée.
Le 04/03/2016 à 15h29
Petit info sorti par le FBI hier c’est qu’ils ont deja la possibilité de faire sauter les protections en place dans l’iPhone si ils passent le lock screen…
Le 04/03/2016 à 15h30
S’ils pensent que cela permettraient a d’autres personnes de ne pas subir ce qu’ils ont subi (perte d’un proche), je pense que la plupart vont accepter. La raison n’est pas etre pas le bonne, mais on ne peut pas s’imaginer a leur place
Le 04/03/2016 à 15h34
Le 04/03/2016 à 15h37
Le 04/03/2016 à 15h38
tant que tu ressorts propre, c’est que ca va " />
Le 04/03/2016 à 15h42
Le 04/03/2016 à 15h51
Je trouve qu’un des vrai enjeux est souvent occulté dans cette affaire.
En plus de la dérive que cela entraînerai par le FBI et l’ensemble des agences gouvernementales du monde qui useront et abuseront surement de ce précédent. C’est surtout que’il n’y a pas de juste milieu en matière de sécurité informatique. Si un iOS plus facilement contournable est créé pour cette iphone il y a de forte chance qu’il fuite et qu’il ne serve pas qu’au gentils. Toute porte que l’on ouvre s’ouvre pour tout le monde…..et c’est là un problème que ni juge ni congrès et encore moins hommes politiques ne comprennent.
Le 04/03/2016 à 15h57
Le 04/03/2016 à 16h01
Le 04/03/2016 à 16h03
Pour ma réponse, confère les commentaires de Mcpanch.
Le 04/03/2016 à 16h15
Le problème c’est pas la loi, c’est ceux qui sont censé la suivre :
http://www.baltimoresun.com/news/maryland/politics/bs-md-stingray-oversight-2015…
“Baltimore has been at the center of a national debate over the use of the device
after revelations that city police have relied on the technology 4,300
times since 2007, often without obtaining a search warrant. Defense
attorneys and prosecutors are reviewing thousands of criminal cases
involving the trackers.”
Le 04/03/2016 à 16h26
Effectivement, j’ai un peu grossi le trait, nous ne sommes pas encore avec l’équivalent de la stasi. Par contre, ce n’est pas une raison pour ne pas se méfier de ce que pourrait faire un État avec de tels pouvoir. Comme souvent, au début la loi semble tout à fait louable, en plus il y’a approbation d’une partie de la population, mais on ne sait pas qui sera en.place ensuite et si ça ne sera pas élargi et utilisé à tort. Faut voir aussi les conséquences potentielles, et surtout néfaste.
En plus, quelque soit la loi que tu votes, croire que ça fera s’arrêter les terroristes, juste LOL. Ils feront plus attention ou se tourneront vers des solutions exotiques sur lesquelles aucune juridiction occidentale ne pourra dire quoi que ce soit. Mettre des moyens humains et financiers ainsi qu’une meilleure collaboration des services ça serait pas mal avant de grignoter des libertés.
Penser à l’avenir de ces enfants/proches et ne pas vouloir qu’ils soient tués c’est normal, vouloir grignoter des libertés pour ça non.
Quand tu vois des assignations à résidence de militants ecolo lors de la COP21, on voit vachement bien l’intérêt de l’État d’urgence pour lutter contre deash.
Le 04/03/2016 à 16h38
Le 04/03/2016 à 16h40
Fermeture des frontières avant la cop21 et avant le 13 novembre pour éviter les noborders, pas encore d’assignation à résidence à ce moment là, mais déjà des contrôles dans certains squats. L’État d’urgence à permis les assignations à résidence par la suite. On dit merci qui, merci Daesh. " />
Le 04/03/2016 à 16h41
Mea Culpa !
Le 04/03/2016 à 16h48
Le 04/03/2016 à 16h53
" /> non je ne partirai pas sur cette pente savonneuse
Le 04/03/2016 à 16h58
Le coût de l’état d’urgence me laisse penser que le gouvernement n’y a pas trop d’intérêt…
Le 04/03/2016 à 17h04
Le 04/03/2016 à 17h20
bun repense à notre joli fichier stic, qui très louablement regroupe pelle melle coupable et victime afin de simplifier la vie des pendaures, qui en plus est bourré de connerie a servi entre autre à arrondir les fins de mois de pas mal de flics car infos revendues à des boîtes privés (entre copains un, un p’tit coup de main ça mange pas de pain)…info révélé par le canard ya deja pas mal d’années….mais c’est pour notre bien dormez braves gens
Le 04/03/2016 à 17h23
nan dans ce cas précis on les appel des hypster et eux contrairement aux écolos de la zad ils sont très précieux et propre sur eux " />
Le 04/03/2016 à 18h01
En effet, une fois le tel deverouillé cest beaucoup plus facile " />
Le 04/03/2016 à 18h03
Oui c’est pas comme si la NSA n’avait pas abusé non plus " />
Le 04/03/2016 à 18h40
La citation exacte de James Comey:
James Comey l’affirme, le FBI est déjà capable de casser le chiffrement
de ces téléphones et de leur contenu. C’est le système
d’« auto-erase », au moment du déblocage du téléphone, qui bloque
l’enquête : cette fonction propre aux iPhone permet que s’efface toute
seule toute la mémoire du téléphone dès l’instant où le nombre de
tentatives de mots de passe ( dix ) a été dépassé.
Le 04/03/2016 à 19h19
La dernière blague du district attorney de San Bernardino est quand même fortiche.
San Bernardino DA says seized iPhone may hold “dormant cyber pathogen”
Un cyber pathogène (un malware / virus quoi) serait dormant dans l’iPhone. " />
Le 04/03/2016 à 19h22
Le 04/03/2016 à 19h24
Le 04/03/2016 à 20h26
De mon point de vue, ça vaut ce que ça vaut, mais dans l’équation il faut ajouter le fait que les deux parties ont activé l’échiquier sociétal et dans ce que tu décris, il me semble que cette dimension n’apparaît pas. Si un juge peut être sensible à la pression politique il peut tout autant l’être à la pression “populaire”.
Et qu’Apple joue les chevaliers blancs ou non, le fait est que n’importe quelle compagnie peut aussi défendre une position pour une raison X ou Y. Je ne cherche surtout pas à rentrer dans le débat du “ils font ça pour sauver leur business blablabla”. Au point où l’histoire en est, on s’en tamponne des considérations techniques… et des querelles d’experts en chiffrement, le débat est sur la place publique, amené par Apple ou un autre qu’importe et c’est là l’essentiel.
Qu’il s’agisse d’une compagnie, une partie de la société civile, peu importe qui se manifeste, pour ou contre quelque chose, le résultat est que cela participe, en bien ou en mal chacun son point de vue, au “processus démocratique”.
Mais ça ne reste que mon point de vue " />
Le 04/03/2016 à 13h47
j’ai pas de souvenir qu’une enquête est mobilisé autant de grand nom du domaine IT, c’est quand même impressionnant quand on y pense d’arrivé à “la Silicon Valley contre le FBI”
pour une fois que tout le monde se range du coté d’Apple ^^
Le 04/03/2016 à 13h51
Le truc c’est que si le FBI gagne, c’est la fin potentielle du peu de vie privée qu’ils nous reste définitivement. C’est un virage violent au niveau de la civilisation même…
Le 04/03/2016 à 14h28
Le 04/03/2016 à 14h29
Le FBI lui meme a avoué devant le congres qu’ils cherchaient a faire un precedent. Donc non ce n’est pas si anodin. Il faut voir aussi les conclusions acidulées de la commission du congres qui a auditionné Apple et le FBI sur le sujet: c’est sans appel, le FBI a dans cette affaire un comportement inacceptable: il cherche a avoir par voie de justice (un tribunal) des prerogative que le congres lui a refusé (CALEA I et II). Il aurait pu se tourner vers la NSA pour avoir accès au telephone et faire du cas pas cas, mais il a préféré attaquer en justice apple. Ca en dis long sur leurs intentions en la matière.
Le 04/03/2016 à 14h33
Cas 1: Apple cède et déverrouille l’iPhone, le terroriste s’en tamponne, il a d’autres moyens à disposition.
Cas 2: Apple ne cède pas et le terroriste continue à l’utiliser.
Conclusion, Apple contre FBI, le gagnant est déjà connu et il se marre bien
Le 04/03/2016 à 14h36
Le 04/03/2016 à 14h38
Le 04/03/2016 à 14h38
Le 04/03/2016 à 14h39
Le 04/03/2016 à 14h44
je pense qu’il parle du prochain (ou d’un hypothétique terroriste - moyenne de tous les autres - qui n’attend que d’être instancié dans une affaire quelconque)
Le 04/03/2016 à 14h45
Comme deja dit, le FBI cherche à faire un précédent. Il ne faut pas oublier que la justice américaine ne marche pas du tout comme la notre. La jurisprudence fait office de loi…
Le 04/03/2016 à 14h48
Y a que moi que ça dérange qu’une entreprise privée se permette de dire non à un juge d’un Etat de droit ?
Je suis évidemment opposé à la backdoor, mais je pense qu’Apple devrait être dans l’obligation de fournir à la justice le contenu de l’appareil.
C’est quoi la prochaine étape ? Un de ces géants fait annuler un vote ?
Le 04/03/2016 à 14h50
Le 04/03/2016 à 14h50
Bah je suis rassuré, y’en avait qu’un et il est mort " /> Pffffiuuu
Plus sérieusement, j’ai bien saisi que le FBI en profitait pour monter la mayonnaise
Je voulais juste souligner que le terroriste (au sens large, pas celui qui est mort là, j’aurais peut-être du préciser ^^) à réussi à monter ses “ennemis” les uns contre les autres, aidé par l’incompétence du FBI
Le 04/03/2016 à 14h51
Le 04/03/2016 à 14h51
;) ça suis bien au fond " />
Le 04/03/2016 à 14h56
Le 04/03/2016 à 14h56
Euh un peu partout :
http://www.parismatch.com/Actu/International/Le-FBI-demande-l-aide-d-Apple-pour-…
Une juge américaine a exigé mardi que le groupe informatique Apple aide le FBI dans cette tâche. «Apple aidera à permettre les recherches sur un téléphone cellulaire (iPhone 5C), et ce en fournissant une assistance technique raisonnable pour aider les agents des forces de l’ordre à obtenir l’accès aux données sur l’appareil», écrit la juge californienne Sheri Pym dans sa décision. Dans son jugement, elle demande notamment à Apple de fournir un logiciel utilisable seulement sur cet appareil précis, et permettant aux enquêteurs de contourner l’effacement automatique des données qui intervient normalement après un certain nombre de tentatives infructueuses pour deviner le mot de passe de déverrouillage. Sollicité par l’AFP, Apple n’a pas réagi dans l’immédiat. Le jugement lui donne 5 jours ouvrables pour contester s’il estime que se conformer à la décision est déraisonnablement contraignant.
Le 04/03/2016 à 14h56
Très bon article, merci!
Le 04/03/2016 à 14h58
Dans la news, peut-être :
Le FBI a obtenu du tribunal une ordonnance pour forcer Apple
Mais cela n’empêche pas Apple de contester cette ordonnance et donc de ne pas la suivre.
Le 04/03/2016 à 14h58
À partir du moment où c’est la loi elle-même qui est floue, juge ou pas c’est forcément compliqué.
Le 04/03/2016 à 14h59
“Le jugement lui donne 5 jours ouvrables pour contester s’il estime que se conformer à la décision est déraisonnablement contraignant.” <—- Voila le pk Apple la pas fais… Et au final un juge est revenu la dessus.
edit : ou le congrès plutothttp://www.presse-citron.net/apple-vs-fbi-le-fbi-en-difficulte-face-au-congres/
Le 04/03/2016 à 15h00
Le 04/03/2016 à 15h00
Le 04/03/2016 à 15h02
Le 04/03/2016 à 15h04
au début ca sera terroriste décédé, puis terroriste tout court, ensuite pédo-nazi, puis ensuite opposant politique puis ensuite population entière. C’est toujours louable au début et ca finit par se répandre pour tous. " />
Le 04/03/2016 à 15h06
Ca me surprend que le FBI ne comprenne pas qu’ils vont forcement perdre cette guerre. Si demain, Apple enlève l’encryptions native, ce sera remplacer par une application sur le store. Il y a déjà des Apps pour encrypter ces sms et appel téléphonique. Et si l’appli est interdite elle sera disponible pas d’autre moyen. Même si ils peuvent ralentir le phénomène, aucuns juges ne pourra vraiment l’empêcher. De plus il y a plein de secteurs et celui de la justice en premier ou le secret doit être respecter.
Le 04/03/2016 à 15h08
Le 04/03/2016 à 15h10
Le 04/03/2016 à 15h10
Il suffit de décrypter la mémoire du terroriste. A non il est mort…
Il faut faire une injonction aux medecins pour lire sa mémoire apres sa mort.
Le 04/03/2016 à 15h11
Le 04/03/2016 à 15h11
Le 04/03/2016 à 15h12
Compliqué ? Je ne trouve pas non.
Ils ont des voies de recours, des avocats, etc
Mettre le débat sur la place publique afin de s’attirer une image de chevalier servant de nos libertés, je trouve ça totalement déplacé.
On nous dit que la justice aimerait lire le contenu de plusieurs iPhones et que ça créée un précédant ?
Ben personnellement j’espère bien ! Un juge prend une décision, tu t’y plies point. (après recours, batailles d’avocats bien entendu)
Une société n’a pas à décider quelle décision de justice / loi s’applique à elle.
Le 04/03/2016 à 15h13
Ce qu’on peut espérer, mais vaut mieux se méfier. En plus, avec la situation actuelle, la France prend la même pente et la ce n’est pas a base de jurisprudence que ca se passe
Le 04/03/2016 à 13h52
je pense qu’il faut remonter à la Chasse au Sorcière (et étrangement, le FBI était déjà dans la boucle ^^ )
Le 04/03/2016 à 13h53
Une autre référence (en plus du magistral 1984) peut aussi être V pour vendetta, où il y a la description du processus de “mise en place” du “parti”, comment par la peur les gens ont accepté de rogner sur leurs libertés et mis entre les mains de ces gens le pouvoir au nom de leur sécurité.
Le 04/03/2016 à 13h54
Le 04/03/2016 à 13h56
Mais pourquoi le FBI ne développe-t-il pas lui même l’OS permettant des tentatives multiples ?
Après tout IOS est basé dur FreeBSD qui est open source.
Un peu de boulot avec leurs copains les petits génies de la NSA et hop c’est joué.
Le 04/03/2016 à 13h57
Le 04/03/2016 à 13h58
Faudrait quand même un peu tempérer les choses.
Y’a une étape du raisonnement qui est qu’en aucun cas le FBI ne demande un truc de masse.
Une ordonnance a été rendue aux termes de laquelle Apple devait coopérer.
Quant à l’amicus qui dit que le texte serait obsolète comme trop vieux, c’est quand même léger comme argument.
Le 04/03/2016 à 13h59
Peu importe ces gesticulations, Eric Ciotti nous sauvera tous ! #EricCiottiFacts
Le 04/03/2016 à 14h01
Le 04/03/2016 à 14h02
J’étais en réponse à des commentaires.
En aucun cas je ne critiquais l’article !
Le 04/03/2016 à 14h02
il me semble qu’il ne peuvent développé un nouvel IOS de leurs coté car pour être installé sur un Iphone, l’OS doit être signée par les serveurs d’Apple
Le 04/03/2016 à 14h03
comme je disais sur une autre news sur le sujet:
demander 1000 fois un accès, c’est du ciblé, et demander 1 fois mille accès, ça serait de la masse, donc tu conclus que ce n’est pas de la masse.
le FBI a en sa possession des centaines d’iPhone, et a attendu de pied ferme une opportunité comme celle-là pour faire sa demande.
c’est limite à se demander s’ils n’ont pas fait exprès de verrouiller le compte en réinitialisant le mot de passe, comme des boulets.
Le 04/03/2016 à 14h04
Ok, comme tu ne les citais pas (on peut faire des citations multiples) c’était pas évident " />
Le 04/03/2016 à 14h05
pour ce coup ci c’est pour un seul téléphone, mais une fois la jurisprudence en place, qu’est ce qui les généraient de faire déverrouiller un nouvel iphone, puis un nouvel, et ainsi de suite jusqu’à vider leurs placard ?
Le 04/03/2016 à 14h07
+1
faut pas se voiler la face, ils en abuseront comme toujours.
Le 04/03/2016 à 14h19
Salihin Kondoker : une personne qui même dans une période horrible de sa vie garde la tête froide. Merci de montrer que l’émotion ne doit pas primer sur la réflexion ni sur l’intelligence. " />
Le 04/03/2016 à 14h20
Le 04/03/2016 à 20h41
De ce que je comprend c’est que si ils n’avaient pas fait de connerie avec leur demande de reinitialisation du mdp de icloud ils auraient pu tranquillement faire ce qu’ils voulaient.
Le 04/03/2016 à 22h06
Le plus plaisant c’est de voir que la NSA n’arrive pas à briser les défenses de l’Iphone (c’est ce qu’on essaye de nous faire croire). Peut-être est-ce une manipulation, alors qu’en douce NSA, FBI et Apple travaillent de concert.
Tout ceci pour renforcer l’idée que l’Iphone est inviolable et assurer la bonne santé commerciale des ventes d’Iphones, et permettre au FBI d’œuvrer en toute quiétude.
Le chiffrage , c’est des mathématiques et de la théorie du signal, on ne peut pas l’interdire et on pourra toujours chiffrer à un autre niveau. Autant interdire la parole et l’écriture qui sont de dangereux vecteurs de propagation d’informations…
Pendant ce temps, aux USA, aucune avancée sur le contrôle des armes de guerre (fusils d’assaut) qui évidemment sont les premiers responsables des tueries de masse.
Le 05/03/2016 à 04h35
L’histoire montre que partout et de tout temps les états ont toujours abusés des pouvoirs qui leur étaient conférés. C’est pour cela qu’il faut toujours lutter pied à pied pour limiter au maximum les capacités de nuisance de nos dirigeants.
Le 05/03/2016 à 21h20
Le 07/03/2016 à 06h49
Marrant, j’aurai dis encore un commentaire parano d’un fan de la théorie du complot…
Le 07/03/2016 à 08h27
Le 07/03/2016 à 08h27
Le 07/03/2016 à 09h09
un peu quand même. Au debut ca semblait bien, mais au fil du temps plus le temps/moyens de le corriger efficacement. On peut se demander si le grignotage de libertés ne conduira pas a ce genre de dérives, plus le temps/moyens pour corriger et certains qui trinqueront pour rien.
Et oui le téléphone est une mine d’or, mais comme on a pu deja le voir, le problème vient pas tant de la loi mais des moyens humains/financiers que les services n’ont pas. Faire des lois ca fait mousser aurpès du public, mais ce n’est pas ca qui amènera des moyens, sans parler de l’égo surdimensionné de certains chefs qui a empeché la communication d’infos entre services
Le 07/03/2016 à 09h14
Bonjour.
Il y a une chose qui m’échappe dans cette histoire…
Le FBI a un iPhone verrouillé et avec des données chiffrées.
Ni le FBI, ni Apple ne connaissent le code de déverrouillage.
Le FBI demande à Apple d’installer sur ce téléphone une version d’OS laissant le FBI essayer une infinité de combinaisons pour le code de déverrouillage sans endommager les données.
Ma question : comment, techniquement, Apple pourrait-il installer un OS modifié dans un téléphone dont il ne connait pas le code de déverrouillage ?
Le 07/03/2016 à 09h40
C’est fou ce qu’il savent du contenu de ce téléphone sans avoir pu le déverrouiller…
Aller j’essaye mois aussi :
“Ce téléphone pourrait contenir les codes d’activation de la force de frappe nucléaire US.”
“Ce téléphone pourrait contenir la preuve de l’existence de Dieu.”
Le 07/03/2016 à 11h14
Le 07/03/2016 à 12h13
Je résume mon propos: (et je ne suis pas du tout un adepte de la théorie du complot, mais plutôt clairvoyant)
1/ le FBI nous raconte n’importe quoi: la déposition de son chef devant le congrès américain n’est pas faite pour nous rassurer!
2/ Interdire le chiffrement est illusoire.
K.
Le 08/03/2016 à 08h34
Le 08/03/2016 à 10h17
Le 08/03/2016 à 12h00